Vue lecture

La Presse libre a pris son envol : derniers jours pour l’offre de lancement

Alors que revoilà la sous-préfète
La Presse libre a pris son envol : derniers jours pour l’offre de lancement

Huit médias indépendants réunis au sein d’un seul portail et d’un abonnement commun : La Presse libre a officiellement ouvert ses portes le 15 octobre dernier. Alors que la campagne de lancement s’achève, retour sur le fonctionnement et les enjeux de cette offre aussi inédite que nécessaire.

La Presse libre est enfin de retour : après des mois de travaux, elle a ouvert ses portes le 15 octobre dernier. Avec une promesse simple, réclamée de longue date par bon nombre de nos lecteurs : l’accès à un bouquet de médias indépendants, au travers d’un abonnement unique à tarif préférentiel.

La Presse libre ?

Cet abonnement, affiché au prix public de 19,90 euros, vous permet donc d’accéder à l’intégralité des articles de huit médias en ligne : Next bien sûr, Arrêt sur Images (actualité et analyse du monde médiatique), Médiacités (média d’investigation locale à Lille, Lyon, Nantes et Toulouse), Politis (actualité politique et sociale), Reflets (média d’investigation, à l’origine par exemple des Drahileaks ou de l’affaire Amesys), et le trio Rue89 Bordeaux, Rue89 Lyon et Rue89 Strasbourg.

L’offre, amenée à s’enrichir, constitue une réduction de 63 % par rapport au montant total des abonnements respectifs, comme l’ont calculé nos voisins de Reflets. Pas mal, non ? (c’est français).

Outre un accès intégral aux contenus diffusés par chacun des huit médias sur leur propre site, La Presse libre propose par ailleurs à ses abonnés un portail qui croise, met en valeur et éditorialise les informations des uns et des autres. On dispose ainsi d’une porte d’entrée unique dans une actualité variée, garantie sans algorithme et élevée en plein air par des journalistes qui ne rendent de comptes qu’à leurs lecteurs.

Chaque jour, une sélection d’infos à la Une

Bref, s’abonner à La Presse libre, c’est profiter d’une bouffée d’air frais face à l’asphyxie idéologique et publicitaire ambiante. Accessoirement, c’est aussi une façon de soutenir le pluralisme et la diversité de points de vue. Si nos huit médias ont réussi à converger vers un modèle économique commun – et comptent bien fédérer de nouveaux titres partageant les mêmes valeurs journalistiques – c’est qu’ils ont besoin de l’élan que peut (que va !) leur donner cette offre inédite.

Derniers jours pour l’offre de lancement

L’ouverture de La Presse libre s’accompagne d’une offre de lancement, initialement disponible en prévente, qui prévoit deux cas de figure.

Pour les abonnés à l’un des huit médias membres, elle permet de conserver l’abonnement en cours et de profiter de La Presse libre en s’acquittant d’un supplément de 9,90 euros par mois. Un lecteur de Next peut ainsi profiter du bouquet complet pour une somme totale de 17,90 euros par mois, voire moins s’il dispose d’un abonnement à l’année sur notre site.

Cette offre, exclusive à la période de lancement, est valable sans limitation de durée, du moment que l’abonnement au média de départ est toujours actif ! Cette réduction « permanente » est une façon de permettre aux lecteurs particulièrement attachés à leur média de cœur de continuer à le soutenir directement tout en accédant à l’ensemble du bouquet.

Pour ceux qui ne sont abonnés à aucun des médias membres (c’est mal), ou qui ne le seraient plus (c’est encore pire), la formule La Presse libre est accessible jusqu’au jeudi 6 novembre au tarif préférentiel de 14,90 euros par mois pendant six mois, avant de revenir au prix standard de 19,90 euros par mois.

Comment ça marche en pratique ?

Certains lecteurs de Next se souviennent de ce qu’on pourrait désormais qualifier de Presse libre v1, une offre d’abonnement groupée dont Next a été le principal artisan, entre 2016 et 2022.

La v2 lancée cette année se veut nettement plus ambitieuse. D’abord, parce qu’elle dispose d’une (petite) équipe dédiée et des moyens nécessaires à son lancement, via notamment une avance remboursable octroyée par le Fonds pour une presse libre. Ensuite, avec son portail web, éditorialisé chaque jour à la main, et ses relais à venir sur les réseaux sociaux.

Enfin, parce que d’un point de vue technique, vos identifiants La Presse libre vous ouvrent les portes virtuelles des huit médias fondateurs, sans qu’il soit nécessaire de créer un compte dédié sur chaque site. Sur Next, il vous suffit par exemple d’utiliser le bouton « Se connecter avec LPL » pour accéder au contenu complet de nos articles premium.

Easy peasy (lemon squeezy)

Comme certains d’entre vous ont pu le constater, admettons avec pudeur (après tout, on n’est pas dans un Poing Dév) que ce login unifié a connu quelques ratés pendant les premiers jours d’existence de la plateforme. Fort heureusement, il a depuis trouvé son régime de croisière, même s’il nous reste, côté Next, à régler quelques menus détails comme l’accès aux commentaires ou aux flux RSS pour les lecteurs venus de LPL.

Bonne lecture !

homme lisant un gigantesque journal représentant la diversité de médias disponibles via la presse libre

Vous lisez Next?

Bonne nouvelle, Next est partenaire de La Presse Libre.

Première en son genre, La Presse Libre réunit plusieurs médias indépendants autour d’un abonnement et d’une plateforme uniques qui vous ouvrent l’accès à l’intégralité des contenus des médias partenaires.

Disponible depuis le 15 octobre.

9,90 €/mois

(en plus de votre abonnement à Next)

  •  

Surprise, Google et Epic s’associent pour réformer le fonctionnement du Play Store

Deus ex machina
Surprise, Google et Epic s’associent pour réformer le fonctionnement du Play Store

Retournement de situation : Google a proposé au juge en charge de l’affaire l’opposant à Epic des transformations profondes de son Play Store. Soutenue par Epic, cette proposition doit encore être acceptée par la justice. Elle pourrait cependant avoir de vastes conséquences sur la vente de biens numériques par les boutiques mobiles.

Google et Epic ont déposé conjointement une demande (PDF) devant le tribunal fédéral de San Francisco où se déroule leur guerre juridique depuis cinq ans. Pour sortir de l’impasse, Google propose ainsi de profondes mutations de sa boutique Play Store. Epic soutient cette proposition, qui doit encore être approuvée par le juge James Donato, en charge de l’affaire.

La demande est une surprise. Le juge devait initialement recevoir les deux entreprises le 6 novembre pour faire le point et confirmer à Google que le temps imparti pour apporter les changements demandés était écoulé. Il était en effet exigé de la multinationale qu’elle procède à de lourds changements dans son Play Store, notamment en acceptant l’installation de boutiques tierces et en laissant les éditeurs tiers passer par d’autres systèmes de paiement.

Gros travaux dans le Play Store

La solution proposée conjointement par les deux sociétés ennemies consiste à assouplir le fonctionnement du Play Store dans des proportions majeures.

Les deux changements principaux sont la réduction des commissions et l’installation des boutiques tierces. Sur les commissions, Google propose de modifier les règles actuelles pour les plafonner à 20 ou 9 % en fonction du contenu. Selon quels critères ? Le taux maximal serait appliqué quand le bien numérique acheté procure un avantage certain en jeu.

La condition est surprenante et laisse penser qu’Epic a largement contribué à la rédaction de cette proposition. La conséquence serait alors que tout autre bien numérique serait frappé d’une commission de seulement 9 % : les applications payantes, les achats in-app, les abonnements, etc. En outre, et comme relevé par The Verge, ce chiffre déjà bas intègre le paiement réalisé via Google Play Billing, le système de paiement intégré au Play Store. Si l’achat est réalisé via un autre système, la commission sera encore plus basse, a priori amputée de 5 % selon le chiffre donné à nos confrères par Dan Jackson, porte-parole de Google.

Des pourcentages qui tranchent radicalement avec les frais pratiqués aujourd’hui. Sur le Play Store, la commission change selon les conditions. De manière générale, elle est de 15 % tant que les gains générés par les ventes sur le Play Store ne dépassent pas un million de dollars. Si ce plafond est dépassé, la commission passe à 30 %. Pour bénéficier de cette commission de 15 %, il faut également répondre à certains critères, sans quoi les 30 % s’appliquent. Sur les abonnements, la commission est également de 15 %.

De vastes répercussions ?

Autre grosse mesure proposée, l’intégration d’un mécanisme qui permettrait aux utilisateurs d’installer simplement une boutique tierce depuis un lien sur une page web. Il faudrait pour cela que l’éditeur de cette boutique tierce soit enregistré auprès de Google. On imagine que des contrôles de sécurité seraient appliqués à ce moment pour éviter que des fournisseurs de malwares s’invitent à la fête, mais ce point n’est pas abordé dans le document.

Comme souligné par The Verge, la proposition tient compte des précédentes victoires d’Epic contre Google. Par exemple, l’autorisation pour les éditeurs tiers de communiquer sur les prix en dehors du Play Store. Un combat de longue haleine qu’Epic et d’autres entreprises mènent contre Apple également. Google ne doit pas non plus promettre un partage des bénéfices avec des partenaires en échange d’une exclusivité ou de la pré-installation de la suite Google Play.

Ces changements profonds, s’ils devaient être acceptés, pourraient avoir un impact profond sur l’industrie en général. Google est un acteur majeur de la vente de biens numériques et applique des règles très semblables à celles d’Apple, d’ailleurs critiquée pour les mêmes raisons.

Dans le document, il est précisé que la proposition est faite pour les États-Unis, mais on peut se poser la question d’un élargissement à tous les autres marchés. Si tel était le cas, les conséquences seraient encore plus importantes. Apple notamment pourrait voir la pression s’accentuer sur ses pratiques commerciales, la firme ne lâchant rien dans ce domaine, sinon quelques concessions régulièrement jugées trop timides par la Commission européenne.

Google et Epic enthousiastes

En attendant, Google et Epic affichent un enthousiasme débordant pour les changements proposés. Sur X, Sameer Samat, directeur de la division Android Ecosystem chez Google, ne cache ainsi pas sa satisfaction :

« Excellente nouvelle ! En collaboration avec Epic Games, nous avons déposé une proposition de modifications pour Android et Google Play visant à élargir le choix et la flexibilité offerts aux développeurs, à réduire les frais et à encourager une plus grande concurrence, tout en garantissant la sécurité des utilisateurs. Si elle est approuvée, cette proposition mettra fin à nos litiges. Nous avons hâte d’en discuter plus en détail avec le juge jeudi »

Tim Sweeney, très critique depuis longtemps, semble lui aussi très heureux :

« Google a fait une proposition remarquable, soumise à l’approbation du tribunal, visant à ouvrir Android aux États-Unis dans le cadre du litige Epic contre Google et à régler nos différends. Cette proposition réaffirme la vision originelle d’Android en tant que plateforme ouverte, afin de simplifier les installations depuis les boutiques d’applications concurrentes à l’échelle mondiale, de réduire les frais de service pour les développeurs sur Google Play et de permettre les paiements tiers intégrés aux applications et sur le Web.

Il s’agit d’une solution globale, qui contraste avec le modèle d’Apple consistant à bloquer toutes les plateformes concurrentes et à faire des paiements le seul vecteur de concurrence. Les documents publics sont disponibles »

Le PDG d’Epic semble d’ailleurs affirmer qu’une acceptation du tribunal entrainerait ce changement à l’échelle mondiale.

  •  

La Presse libre a pris son envol : derniers jours pour l’offre de lancement

Alors que revoilà la sous-préfète
La Presse libre a pris son envol : derniers jours pour l’offre de lancement

Huit médias indépendants réunis au sein d’un seul portail et d’un abonnement commun : La Presse libre a officiellement ouvert ses portes le 15 octobre dernier. Alors que la campagne de lancement s’achève, retour sur le fonctionnement et les enjeux de cette offre aussi inédite que nécessaire.

La Presse libre est enfin de retour : après des mois de travaux, elle a ouvert ses portes le 15 octobre dernier. Avec une promesse simple, réclamée de longue date par bon nombre de nos lecteurs : l’accès à un bouquet de médias indépendants, au travers d’un abonnement unique à tarif préférentiel.

La Presse libre ?

Cet abonnement, affiché au prix public de 19,90 euros, vous permet donc d’accéder à l’intégralité des articles de huit médias en ligne : Next bien sûr, Arrêt sur Images (actualité et analyse du monde médiatique), Médiacités (média d’investigation locale à Lille, Lyon, Nantes et Toulouse), Politis (actualité politique et sociale), Reflets (média d’investigation, à l’origine par exemple des Drahileaks ou de l’affaire Amesys), et le trio Rue89 Bordeaux, Rue89 Lyon et Rue89 Strasbourg.

L’offre, amenée à s’enrichir, constitue une réduction de 63 % par rapport au montant total des abonnements respectifs, comme l’ont calculé nos voisins de Reflets. Pas mal, non ? (c’est français).

Outre un accès intégral aux contenus diffusés par chacun des huit médias sur leur propre site, La Presse libre propose par ailleurs à ses abonnés un portail qui croise, met en valeur et éditorialise les informations des uns et des autres. On dispose ainsi d’une porte d’entrée unique dans une actualité variée, garantie sans algorithme et élevée en plein air par des journalistes qui ne rendent de comptes qu’à leurs lecteurs.

Chaque jour, une sélection d’infos à la Une

Bref, s’abonner à La Presse libre, c’est profiter d’une bouffée d’air frais face à l’asphyxie idéologique et publicitaire ambiante. Accessoirement, c’est aussi une façon de soutenir le pluralisme et la diversité de points de vue. Si nos huit médias ont réussi à converger vers un modèle économique commun – et comptent bien fédérer de nouveaux titres partageant les mêmes valeurs journalistiques – c’est qu’ils ont besoin de l’élan que peut (que va !) leur donner cette offre inédite.

Derniers jours pour l’offre de lancement

L’ouverture de La Presse libre s’accompagne d’une offre de lancement, initialement disponible en prévente, qui prévoit deux cas de figure.

Pour les abonnés à l’un des huit médias membres, elle permet de conserver l’abonnement en cours et de profiter de La Presse libre en s’acquittant d’un supplément de 9,90 euros par mois. Un lecteur de Next peut ainsi profiter du bouquet complet pour une somme totale de 17,90 euros par mois, voire moins s’il dispose d’un abonnement à l’année sur notre site.

Cette offre, exclusive à la période de lancement, est valable sans limitation de durée, du moment que l’abonnement au média de départ est toujours actif ! Cette réduction « permanente » est une façon de permettre aux lecteurs particulièrement attachés à leur média de cœur de continuer à le soutenir directement tout en accédant à l’ensemble du bouquet.

Pour ceux qui ne sont abonnés à aucun des médias membres (c’est mal), ou qui ne le seraient plus (c’est encore pire), la formule La Presse libre est accessible jusqu’au jeudi 6 novembre au tarif préférentiel de 14,90 euros par mois pendant six mois, avant de revenir au prix standard de 19,90 euros par mois.

Comment ça marche en pratique ?

Certains lecteurs de Next se souviennent de ce qu’on pourrait désormais qualifier de Presse libre v1, une offre d’abonnement groupée dont Next a été le principal artisan, entre 2016 et 2022.

La v2 lancée cette année se veut nettement plus ambitieuse. D’abord, parce qu’elle dispose d’une (petite) équipe dédiée et des moyens nécessaires à son lancement, via notamment une avance remboursable octroyée par le Fonds pour une presse libre. Ensuite, avec son portail web, éditorialisé chaque jour à la main, et ses relais à venir sur les réseaux sociaux.

Enfin, parce que d’un point de vue technique, vos identifiants La Presse libre vous ouvrent les portes virtuelles des huit médias fondateurs, sans qu’il soit nécessaire de créer un compte dédié sur chaque site. Sur Next, il vous suffit par exemple d’utiliser le bouton « Se connecter avec LPL » pour accéder au contenu complet de nos articles premium.

Easy peasy (lemon squeezy)

Comme certains d’entre vous ont pu le constater, admettons avec pudeur (après tout, on n’est pas dans un Poing Dév) que ce login unifié a connu quelques ratés pendant les premiers jours d’existence de la plateforme. Fort heureusement, il a depuis trouvé son régime de croisière, même s’il nous reste, côté Next, à régler quelques menus détails comme l’accès aux commentaires ou aux flux RSS pour les lecteurs venus de LPL.

Bonne lecture !

homme lisant un gigantesque journal représentant la diversité de médias disponibles via la presse libre

Vous lisez Next?

Bonne nouvelle, Next est partenaire de La Presse Libre.

Première en son genre, La Presse Libre réunit plusieurs médias indépendants autour d’un abonnement et d’une plateforme uniques qui vous ouvrent l’accès à l’intégralité des contenus des médias partenaires.

Disponible depuis le 15 octobre.

9,90 €/mois

(en plus de votre abonnement à Next)

  •  

Surprise, Google et Epic s’associent pour réformer le fonctionnement du Play Store

Deus ex machina
Surprise, Google et Epic s’associent pour réformer le fonctionnement du Play Store

Retournement de situation : Google a proposé au juge en charge de l’affaire l’opposant à Epic des transformations profondes de son Play Store. Soutenue par Epic, cette proposition doit encore être acceptée par la justice. Elle pourrait cependant avoir de vastes conséquences sur la vente de biens numériques par les boutiques mobiles.

Google et Epic ont déposé conjointement une demande (PDF) devant le tribunal fédéral de San Francisco où se déroule leur guerre juridique depuis cinq ans. Pour sortir de l’impasse, Google propose ainsi de profondes mutations de sa boutique Play Store. Epic soutient cette proposition, qui doit encore être approuvée par le juge James Donato, en charge de l’affaire.

La demande est une surprise. Le juge devait initialement recevoir les deux entreprises le 6 novembre pour faire le point et confirmer à Google que le temps imparti pour apporter les changements demandés était écoulé. Il était en effet exigé de la multinationale qu’elle procède à de lourds changements dans son Play Store, notamment en acceptant l’installation de boutiques tierces et en laissant les éditeurs tiers passer par d’autres systèmes de paiement.

Gros travaux dans le Play Store

La solution proposée conjointement par les deux sociétés ennemies consiste à assouplir le fonctionnement du Play Store dans des proportions majeures.

Les deux changements principaux sont la réduction des commissions et l’installation des boutiques tierces. Sur les commissions, Google propose de modifier les règles actuelles pour les plafonner à 20 ou 9 % en fonction du contenu. Selon quels critères ? Le taux maximal serait appliqué quand le bien numérique acheté procure un avantage certain en jeu.

La condition est surprenante et laisse penser qu’Epic a largement contribué à la rédaction de cette proposition. La conséquence serait alors que tout autre bien numérique serait frappé d’une commission de seulement 9 % : les applications payantes, les achats in-app, les abonnements, etc. En outre, et comme relevé par The Verge, ce chiffre déjà bas intègre le paiement réalisé via Google Play Billing, le système de paiement intégré au Play Store. Si l’achat est réalisé via un autre système, la commission sera encore plus basse, a priori amputée de 5 % selon le chiffre donné à nos confrères par Dan Jackson, porte-parole de Google.

Des pourcentages qui tranchent radicalement avec les frais pratiqués aujourd’hui. Sur le Play Store, la commission change selon les conditions. De manière générale, elle est de 15 % tant que les gains générés par les ventes sur le Play Store ne dépassent pas un million de dollars. Si ce plafond est dépassé, la commission passe à 30 %. Pour bénéficier de cette commission de 15 %, il faut également répondre à certains critères, sans quoi les 30 % s’appliquent. Sur les abonnements, la commission est également de 15 %.

De vastes répercussions ?

Autre grosse mesure proposée, l’intégration d’un mécanisme qui permettrait aux utilisateurs d’installer simplement une boutique tierce depuis un lien sur une page web. Il faudrait pour cela que l’éditeur de cette boutique tierce soit enregistré auprès de Google. On imagine que des contrôles de sécurité seraient appliqués à ce moment pour éviter que des fournisseurs de malwares s’invitent à la fête, mais ce point n’est pas abordé dans le document.

Comme souligné par The Verge, la proposition tient compte des précédentes victoires d’Epic contre Google. Par exemple, l’autorisation pour les éditeurs tiers de communiquer sur les prix en dehors du Play Store. Un combat de longue haleine qu’Epic et d’autres entreprises mènent contre Apple également. Google ne doit pas non plus promettre un partage des bénéfices avec des partenaires en échange d’une exclusivité ou de la pré-installation de la suite Google Play.

Ces changements profonds, s’ils devaient être acceptés, pourraient avoir un impact profond sur l’industrie en général. Google est un acteur majeur de la vente de biens numériques et applique des règles très semblables à celles d’Apple, d’ailleurs critiquée pour les mêmes raisons.

Dans le document, il est précisé que la proposition est faite pour les États-Unis, mais on peut se poser la question d’un élargissement à tous les autres marchés. Si tel était le cas, les conséquences seraient encore plus importantes. Apple notamment pourrait voir la pression s’accentuer sur ses pratiques commerciales, la firme ne lâchant rien dans ce domaine, sinon quelques concessions régulièrement jugées trop timides par la Commission européenne.

Google et Epic enthousiastes

En attendant, Google et Epic affichent un enthousiasme débordant pour les changements proposés. Sur X, Sameer Samat, directeur de la division Android Ecosystem chez Google, ne cache ainsi pas sa satisfaction :

« Excellente nouvelle ! En collaboration avec Epic Games, nous avons déposé une proposition de modifications pour Android et Google Play visant à élargir le choix et la flexibilité offerts aux développeurs, à réduire les frais et à encourager une plus grande concurrence, tout en garantissant la sécurité des utilisateurs. Si elle est approuvée, cette proposition mettra fin à nos litiges. Nous avons hâte d’en discuter plus en détail avec le juge jeudi »

Tim Sweeney, très critique depuis longtemps, semble lui aussi très heureux :

« Google a fait une proposition remarquable, soumise à l’approbation du tribunal, visant à ouvrir Android aux États-Unis dans le cadre du litige Epic contre Google et à régler nos différends. Cette proposition réaffirme la vision originelle d’Android en tant que plateforme ouverte, afin de simplifier les installations depuis les boutiques d’applications concurrentes à l’échelle mondiale, de réduire les frais de service pour les développeurs sur Google Play et de permettre les paiements tiers intégrés aux applications et sur le Web.

Il s’agit d’une solution globale, qui contraste avec le modèle d’Apple consistant à bloquer toutes les plateformes concurrentes et à faire des paiements le seul vecteur de concurrence. Les documents publics sont disponibles »

Le PDG d’Epic semble d’ailleurs affirmer qu’une acceptation du tribunal entrainerait ce changement à l’échelle mondiale.

  •  

Linux Patches Updated For Snapdragon X Elite Powered TUXEDO Elite 14 Gen1 Laptop

In mid-2024, Bavarian PC vendor TUXEDO Computers began teasing a Snapdragon X Elite powered Linux laptop with hopes of having it available by Christmas 2024. As we approach Christmas 2025, there still are no immediate signs of this new ARM-based TUXEDO laptop soon shipping but there are signs of life still with new Linux kernel patches posted for enabling this Snapdragon X Elite laptop...
  •  

Kodak Quietly Begins Directly Selling Kodak Gold and Ultramax Film Again

An anonymous reader shares a report: Kodak quietly acknowledged this week that it will begin selling two famous types of film stock -- Kodak Gold 200 and Kodak Ultramax 400 -- directly to retailers and distributors in the U.S., another indication that the historic company is taking back control over how people buy its film. The release comes on the heels of Kodak announcing that it would make and sell two new stocks of film called Kodacolor 100 and Kodacolor 200 in October. On Monday, both Kodak Gold and Kodak Ultramax showed back up on Kodak's website as film stocks that it makes and sells. When asked by 404 Media, a company spokesperson said that it has "launched" these film stocks and will begin to "sell the films directly to distributors in the U.S. and Canada, giving Kodak greater control over our participation in the consumer film market."

Read more of this story at Slashdot.

  •  

World Economic Forum Chief Warns of Three Possible 'Bubbles' in Global Economy

An anonymous reader shares a report: The world should watch out for three possible bubbles in financial markets, including AI, the head of the World Economic Forum said on Wednesday, in comments that came amid sharp falls in global technology stocks. Brokers and analysts say the falls are a cause for caution but not panic as markets have been touching record highs and some valuations are looking overblown. "We could possibly see bubbles moving forward. One is a crypto bubble, second an AI bubble, and the third would be a debt bubble," WEF president Borge Brende told reporters during a visit to Brazil's financial hub, Sao Paolo.

Read more of this story at Slashdot.

  •  

Europe's Self-Driving Cars Aren't Even at the Starting Line

Europe's self-driving car industry has fallen far behind the United States and China. Self-driving taxis developed by Tesla and Waymo have become commonplace in several American cities. Waymo overtook Lyft's market share in San Francisco in June. China operates a thriving robotaxi industry led by Baidu, WeRide and Pony AI. Europe has no established player and runs pilot projects in only a handful of cities. The most promising is Volkswagen-backed Moia in Germany. Markus Villig, chief executive of Estonian ride-hailing company Bolt Technology, told Brussels officials in mid-October that Europeans will move about their cities in American robotaxis by 2030 unless the European Commission acts quickly. He called for investment, regulatory clarity and restrictions on foreign competitors. Traffic laws governing self-driving tests vary at national and city levels across Europe. Commission President Ursula von der Leyen delivered a speech in Turin about AI adoption days before Villig's visit. Last week, Henna Virkkunen, the commission's technology chief, gathered carmakers and technologists to create a harmonized framework for self-driving cars. Waymo announced plans to provide driverless rides in the United Kingdom starting in 2026.

Read more of this story at Slashdot.

  •  

Deutsche Telekom va construire un cloud IA industriel à 1 milliard d’euros à Munich

Aller anfang ist schwer
Deutsche Telekom va construire un cloud IA industriel à 1 milliard d’euros à Munich

Deutsche Telekom a annoncé mardi la transformation imminente d’un centre de données installé à Munich en une « usine IA ». Le projet, chiffré à 1 milliard d’euros, doit voir le jour dès 2026, au service des clients industriels du pays.

Les chiffres évoqués n’ont rien à voir avec les promesses d’investissement formulées par les grands noms de l’IA et du cloud aux États-Unis, mais ils devraient tout de même contribuer à augmenter de 50 % la capacité de calcul IA disponible en Allemagne, affirme Deutsche Telekom. L’opérateur a en effet annoncé, mardi 4 novembre, la construction prochaine d’une « usine IA » dotée d’un budget d’environ 1 milliard d’euros.

0,5 exaflops et 20 Po de stockage

Pour ce faire, Deutsche Telekom ne partira pas de zéro : l’entreprise indique qu’elle va convertir un datacenter déjà existant, en partenariat avec un intégrateur spécialisé, l’Allemand Polarise, pour l’équiper de plus d’un millier de systèmes NVIDIA DGX B200 et de serveurs NVIDIA RTX Pro équipés d’environ 10 000 GPU de classe Blackwell. L’ensemble devrait être accompagné de 20 Po de stockage et délivrer une puissance de calcul de l’ordre de 0,5 exaflops.

La réutilisation d’un centre de données existant, déjà construit et disposant d’une alimentation électrique adaptée, permet à Deutsche Telekom d’avancer un calendrier particulièrement optimiste : son usine IA devrait ainsi débuter ses opérations dans le courant du premier trimestre 2026. NVIDIA est présenté non seulement comme un fournisseur, mais aussi comme un partenaire du projet, ce qui a vraisemblablement permis de sécuriser les approvisionnements nécessaires sur un marché à flux tendus.

De l’idée à l’annonce officielle, il ne se serait écoulé que six mois, clame l’opérateur allemand dans un communiqué, qui indique avoir développé son projet indépendamment du plan d’action de la Commission européenne pour le développement de l’IA sur le Vieux Continent.

Un cloud piloté par une stack SAP

Le projet se veut porté par des enjeux de souveraineté, à la fois nationale et économique. Cette usine IA a en effet vocation à servir les besoins des acteurs industriels du pays, estime l’opérateur. « L’ingénierie mécanique et l’industrie ont fait la force de ce pays. Mais là aussi, nous sommes confrontés à des défis. L’IA représente une formidable opportunité. Elle contribuera à améliorer nos produits et à renforcer nos atouts européens », promet Tim Höttges, PDG de Deutsche Telekom. L’opérateur indique que plusieurs « partenaires et clients » ont déjà manifesté leur intérêt pour ce futur cloud IA, parmi lesquels Siemens et Deutsche Bank.

En matière de débouchés, il évoque par exemple la création de jumeaux numériques dans l’automobile ou l’aéronautique, mais aussi le « développement de robots grâce à l’apprentissage et à la validation basés sur des simulations physiquement précises ». Ici, le destinataire est nommément cité : il s’agit de la société Agile Robots, spin-off de l’Institut de robotique et de mécatronique du German Aerospace Center, également basée à Munich.

Si la dominante de ce cloud IA se veut à la fois allemande et industrielle, Deutsche Telekom adopte en réalité une approche plutôt agnostique. De la même façon que le futur Campus IA français sera ouvert aux GAFAM, Deutsche Telekom accueillera ainsi l’américain Perplexity parmi ses clients, sans doute rejoint à terme par d’autres acteurs du monde des grands modèles de langage (LLM).

L’opérateur s’est par ailleurs assuré les services d’un autre poids lourd allemand : l’éditeur de progiciels SAP. « Deutsche Telekom fournit l’infrastructure physique, et SAP fournit la plateforme et les applications SAP Business Technology, y compris les technologies d’IA modernes », indique l’entreprise, qui capitalisera donc sur cette « Deutschland-Stack » pour aller chercher des clients allemands sensibles aux problématiques de souveraineté géographique.

Le projet, soutenu par le ministre fédéral du Numérique, Karsten Wildberger, doit faire office de figure de proue pour l’initiative « Made 4 Germany » qui, à la façon du Choose France orchestré par Emmanuel Macron, vise à jouer des synergies avec une sélection de cent entreprises de premier plan pour encourager le développement de nouvelles activités économiques sur le sol allemand.

Les deux voisins auront d’ailleurs bientôt l’occasion d’échanger leurs vues sur le sujet puisque, comme le rappelle Contexte, le cloud et la préférence européenne devraient être les deux principaux sujets de discussion du sommet franco-allemand sur la souveraineté numérique, organisé le 18 novembre prochain.

  •  

☕️ Faille critique dans le paquet NPM de React Native, la mise à jour s’impose

Une importante faille critique a été découverte dans le paquet NPM React Native Community CLI, très populaire chez les développeurs (de 1,5 à 2 millions de téléchargements par semaine). Présentant un score CVSS de 9,8 sur 10, elle présente une dangerosité quasi maximale et peut être exploitée à distance sur toutes les plateformes Windows, macOS et Linux.

La vulnérabilité a été découverte par jFrog et estampillée CVE-2025-11953. « Cette vulnérabilité permet à des attaquants distants non authentifiés de déclencher facilement l’exécution arbitraire d’une commande du système d’exploitation sur la machine exécutant le serveur de développement de react-native-community/cli, ce qui représente un risque important pour les développeurs », explique l’entreprise.

En outre, et contrairement aux vulnérabilités habituelles découvertes dans les serveurs de développement, la faille CVE-2025-11953 peut être exploitée à distance. Elle réside dans le fait que le serveur de développement Metro, utilisé par React Native pour créer du code et des ressources JavaScript, se lie à des interfaces externes par défaut, au lieu de localhost. Il expose un point de terminaison « /open-url » qui devient alors vulnérable aux injections de commandes du système d’exploitation.

Concrètement, un utilisateur non authentifié peut se servir de la faille pour envoyer une requête POST spécialement conçue au serveur pour lui faire exécuter des commandes arbitraires. Dans le billet de jFrog, on peut lire que les chercheurs ont réussi à exploiter la faille sur Windows avec un contrôle total des paramètres. Sur macOS et Linux, ils sont parvenus à l’exécution de code avec un contrôle limité des paramètres. Cependant, avec des tests supplémentaires, ils estiment pouvoir parvenir au contrôle total.

Cette vulnérabilité critique est présente dans un très grand nombre de versions, de la 4.8.0 à la 20.0.0-alpha.2. Elle est corrigée depuis la version 20.0.0, publiée depuis octobre. Comme souvent dans ce genre de cas, les informations sur la faille n’ont été données qu’une fois que l’éditeur – ici Meta – a pu corriger la faille et qu’un nombre suffisant de développeurs ont récupéré la dernière version.

Seules les personnes utilisant donc une version plus ancienne que la 20.0.0 et utilisant le serveur Metro sont vulnérables. Pour jFrog cependant, cette faille « est particulièrement dangereuse en raison de sa facilité d’exploitation, de l’absence d’exigences d’authentification et de sa large surface d’attaque ».

  •  

Deutsche Telekom va construire un cloud IA industriel à 1 milliard d’euros à Munich

Aller anfang ist schwer
Deutsche Telekom va construire un cloud IA industriel à 1 milliard d’euros à Munich

Deutsche Telekom a annoncé mardi la transformation imminente d’un centre de données installé à Munich en une « usine IA ». Le projet, chiffré à 1 milliard d’euros, doit voir le jour dès 2026, au service des clients industriels du pays.

Les chiffres évoqués n’ont rien à voir avec les promesses d’investissement formulées par les grands noms de l’IA et du cloud aux États-Unis, mais ils devraient tout de même contribuer à augmenter de 50 % la capacité de calcul IA disponible en Allemagne, affirme Deutsche Telekom. L’opérateur a en effet annoncé, mardi 4 novembre, la construction prochaine d’une « usine IA » dotée d’un budget d’environ 1 milliard d’euros.

0,5 exaflops et 20 Po de stockage

Pour ce faire, Deutsche Telekom ne partira pas de zéro : l’entreprise indique qu’elle va convertir un datacenter déjà existant, en partenariat avec un intégrateur spécialisé, l’Allemand Polarise, pour l’équiper de plus d’un millier de systèmes NVIDIA DGX B200 et de serveurs NVIDIA RTX Pro équipés d’environ 10 000 GPU de classe Blackwell. L’ensemble devrait être accompagné de 20 Po de stockage et délivrer une puissance de calcul de l’ordre de 0,5 exaflops.

La réutilisation d’un centre de données existant, déjà construit et disposant d’une alimentation électrique adaptée, permet à Deutsche Telekom d’avancer un calendrier particulièrement optimiste : son usine IA devrait ainsi débuter ses opérations dans le courant du premier trimestre 2026. NVIDIA est présenté non seulement comme un fournisseur, mais aussi comme un partenaire du projet, ce qui a vraisemblablement permis de sécuriser les approvisionnements nécessaires sur un marché à flux tendus.

De l’idée à l’annonce officielle, il ne se serait écoulé que six mois, clame l’opérateur allemand dans un communiqué, qui indique avoir développé son projet indépendamment du plan d’action de la Commission européenne pour le développement de l’IA sur le Vieux Continent.

Un cloud piloté par une stack SAP

Le projet se veut porté par des enjeux de souveraineté, à la fois nationale et économique. Cette usine IA a en effet vocation à servir les besoins des acteurs industriels du pays, estime l’opérateur. « L’ingénierie mécanique et l’industrie ont fait la force de ce pays. Mais là aussi, nous sommes confrontés à des défis. L’IA représente une formidable opportunité. Elle contribuera à améliorer nos produits et à renforcer nos atouts européens », promet Tim Höttges, PDG de Deutsche Telekom. L’opérateur indique que plusieurs « partenaires et clients » ont déjà manifesté leur intérêt pour ce futur cloud IA, parmi lesquels Siemens et Deutsche Bank.

En matière de débouchés, il évoque par exemple la création de jumeaux numériques dans l’automobile ou l’aéronautique, mais aussi le « développement de robots grâce à l’apprentissage et à la validation basés sur des simulations physiquement précises ». Ici, le destinataire est nommément cité : il s’agit de la société Agile Robots, spin-off de l’Institut de robotique et de mécatronique du German Aerospace Center, également basée à Munich.

Si la dominante de ce cloud IA se veut à la fois allemande et industrielle, Deutsche Telekom adopte en réalité une approche plutôt agnostique. De la même façon que le futur Campus IA français sera ouvert aux GAFAM, Deutsche Telekom accueillera ainsi l’américain Perplexity parmi ses clients, sans doute rejoint à terme par d’autres acteurs du monde des grands modèles de langage (LLM).

L’opérateur s’est par ailleurs assuré les services d’un autre poids lourd allemand : l’éditeur de progiciels SAP. « Deutsche Telekom fournit l’infrastructure physique, et SAP fournit la plateforme et les applications SAP Business Technology, y compris les technologies d’IA modernes », indique l’entreprise, qui capitalisera donc sur cette « Deutschland-Stack » pour aller chercher des clients allemands sensibles aux problématiques de souveraineté géographique.

Le projet, soutenu par le ministre fédéral du Numérique, Karsten Wildberger, doit faire office de figure de proue pour l’initiative « Made 4 Germany » qui, à la façon du Choose France orchestré par Emmanuel Macron, vise à jouer des synergies avec une sélection de cent entreprises de premier plan pour encourager le développement de nouvelles activités économiques sur le sol allemand.

Les deux voisins auront d’ailleurs bientôt l’occasion d’échanger leurs vues sur le sujet puisque, comme le rappelle Contexte, le cloud et la préférence européenne devraient être les deux principaux sujets de discussion du sommet franco-allemand sur la souveraineté numérique, organisé le 18 novembre prochain.

  •  

☕️ Faille critique dans le paquet NPM de React Native, la mise à jour s’impose

Une importante faille critique a été découverte dans le paquet NPM React Native Community CLI, très populaire chez les développeurs (de 1,5 à 2 millions de téléchargements par semaine). Présentant un score CVSS de 9,8 sur 10, elle présente une dangerosité quasi maximale et peut être exploitée à distance sur toutes les plateformes Windows, macOS et Linux.

La vulnérabilité a été découverte par jFrog et estampillée CVE-2025-11953. « Cette vulnérabilité permet à des attaquants distants non authentifiés de déclencher facilement l’exécution arbitraire d’une commande du système d’exploitation sur la machine exécutant le serveur de développement de react-native-community/cli, ce qui représente un risque important pour les développeurs », explique l’entreprise.

En outre, et contrairement aux vulnérabilités habituelles découvertes dans les serveurs de développement, la faille CVE-2025-11953 peut être exploitée à distance. Elle réside dans le fait que le serveur de développement Metro, utilisé par React Native pour créer du code et des ressources JavaScript, se lie à des interfaces externes par défaut, au lieu de localhost. Il expose un point de terminaison « /open-url » qui devient alors vulnérable aux injections de commandes du système d’exploitation.

Concrètement, un utilisateur non authentifié peut se servir de la faille pour envoyer une requête POST spécialement conçue au serveur pour lui faire exécuter des commandes arbitraires. Dans le billet de jFrog, on peut lire que les chercheurs ont réussi à exploiter la faille sur Windows avec un contrôle total des paramètres. Sur macOS et Linux, ils sont parvenus à l’exécution de code avec un contrôle limité des paramètres. Cependant, avec des tests supplémentaires, ils estiment pouvoir parvenir au contrôle total.

Cette vulnérabilité critique est présente dans un très grand nombre de versions, de la 4.8.0 à la 20.0.0-alpha.2. Elle est corrigée depuis la version 20.0.0, publiée depuis octobre. Comme souvent dans ce genre de cas, les informations sur la faille n’ont été données qu’une fois que l’éditeur – ici Meta – a pu corriger la faille et qu’un nombre suffisant de développeurs ont récupéré la dernière version.

Seules les personnes utilisant donc une version plus ancienne que la 20.0.0 et utilisant le serveur Metro sont vulnérables. Pour jFrog cependant, cette faille « est particulièrement dangereuse en raison de sa facilité d’exploitation, de l’absence d’exigences d’authentification et de sa large surface d’attaque ».

  •  

Linux 6.19 To Support Additional Arm Mali & Vivante Graphics Hardware

Sent out today to DRM-Next was the latest weekly batch of drm-misc-next patches for enhancing the various smaller Direct Rendering Manager drivers within the kernel. Included with this week's update is supporting some additional Mali and Vivante hardware as well as continuing to enhance the in-kernel accelerator "accel" drivers...
  •  

Brazil Proposes a New Type of Fund To Protect Tropical Forests

Brazil is set to announce Thursday the establishment of a multibillion-dollar fund designed to pay countries to keep their tropical forests standing. The Tropical Forest Forever Facility would deliver $4 billion per year to as many as 74 countries that maintain their forest cover. The fund requires $25 billion from governments and philanthropies to begin operations. Private investors would contribute the remaining $100 billion. Brazil has committed $1 billion. Countries would receive around $4 per hectare of standing forest after using satellite imagery to verify forests remain in place. Nations with annual deforestation rates above 0.5% are ineligible for payouts. Indonesia, which has rapidly lost forests to palm-oil cultivation and mining, cannot participate. One-fifth of the payments are designated for forest communities. The World Bank is managing the fund.

Read more of this story at Slashdot.

  •  

DRAM Costs Surge Past Gold as AI Demand Strains Supply

DRAM contract prices surged 171.8% year-over-year as of the third quarter of 2025. The increase now exceeds the rate at which gold prices have climbed. ADATA chairman Chen Libai stated that the fourth quarter of 2025 will mark the beginning of a major DRAM bull market. He expects severe shortages to materialize in 2026. Memory manufacturers have shifted production priorities toward datacenter-focused memory types like RDIMM and HBM. Consumer DDR5 production has declined as a result. A Corsair Vengeance RGB dual-channel DDR5 kit that sold for $91 dollars in July now costs a $183 dollars on Newegg. The pricing trend extends to NAND flash and hard drives. Analysts project the increases will persist for at least four years, matching the duration of supply contracts that some companies have signed with Samsung and SK Hynix.

Read more of this story at Slashdot.

  •  

La bataille des éditeurs de presse face à Common Crawl continue

Common or paywalled ?
La bataille des éditeurs de presse face à Common Crawl continue

Alors que Common Crawl fournit des téraoctets de données d’entrainement aux entreprises d’IA générative, l’organisation est accusée de récupérer des contenus placés derrière des paywalls. La presse, en France ou ailleurs, essaye de bloquer l’aspiration de ses contenus via des procédures judiciaires, mais la plupart des paywalls laissent des trous pour jouer le jeu de l’indexation dans les moteurs de recherche.

La base de données Common Crawl est sous le feu des critiques de la presse parce qu’elle fournit aux entreprises d’IA générative comme OpenAI, Google, Anthropic, Nvidia, Meta ou Amazon énormément de contenus pour l’entrainement de leurs modèles.

La plupart des grands modèles de langage s’appuient, depuis leurs origines, sur cette base de données. Celle-ci regroupe des téraoctets de textes moissonnés sur le web. Tous les mois, une nouvelle archive est publiée par Common Crawl, gérée par une structure à but non lucratif.

Ainsi, le lot d’octobre 2025 contient 2,6 milliards de pages web, correspondant à 126 téraoctets de données compressées. Si la légalité de ce genre de moissonnage pour la recherche ou pour l’indexation ne fait pas de doute, il y en a plus pour des projets commerciaux d’IA générative, notamment car leurs systèmes peuvent régurgiter les contenus qui sont sous copyright ou sous d’autres régimes de droit d’auteurs.

Des articles sous paywall dans Common Crawl ?

Ce lundi 4 novembre, The Atlantic a publié un article à propos de la base de donnée qui accuse la structure à but non lucratif d’avoir ouvert une porte dérobée (backdoor) pour les entreprises d’IA leur permettant d’entrainer leurs modèles sur les articles de presse sous paywall, et de mentir à ce sujet aux éditeurs de presse.

Notre confrère, Alex Reisner, estime que les archives de Commons Crawl contiennent « des millions d’articles provenant d’organismes de presse du monde entier, notamment The Economist, Los Angeles Times, The Wall Street Journal, The New York Times, The New Yorker, Harper’s et The Atlantic ».

En France, l’Alliance de la presse d’information générale (APIG) et le Syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM) sont passés à la vitesse supérieure début septembre en mettant en demeure début septembre Common Crawl de retirer les sites de leurs membres de son archivage.

Retrait des articles de 81 éditeurs français

Un mois après, les deux lobbys de la presse ont obtenu le retrait des contenus de 81 éditeurs. Dans une interview au Journal du Net publiée début septembre, Léa Boccara, responsable du pôle juridique et des affaires publiques de l’Alliance, accusait aussi l’organisme à but non lucratif d’archiver des articles payants : « Nous sommes face à un crawling de masse d’articles et d’extraits d’articles, qui contourne les paywalls ». Elle rejoint ainsi les accusations lancées par The Atlantic.

On peut facilement imaginer, comme nos confrères états-uniens l’affirment, que Common Crawl ne se logue pas à chaque site d’information pour aspirer les contenus, mais qu’il contourne les paywalls. Et, en effet, de nombreux systèmes utilisés par la presse pour bloquer l’accès à leurs contenus se contentent de cacher avec du code javascript le texte des articles. Ainsi, alors qu’un navigateur ne l’affichera pas à l’utilisateur lambda d’un navigateur, un crawler peut facilement le récupérer.

Ajoutons qu’une bonne partie des éditeurs de presse savent que, derrière ce genre de « paywall », leurs contenus ne sont que vaguement protégés, ce qui permet de laisser les robots des moteurs de recherche classiques moissonner ces articles, et de mieux les valoriser dans leurs résultats.

Common Crawl réfute

Common Crawl a réagi à l’article de The Atlantic dans un billet publié le même jour. L’organisation réfute les accusations de mensonges envers les éditeurs de presse : « Cela donne une image fausse du fonctionnement de Common Crawl et des valeurs qui guident notre travail ». Elle ajoute : « Nous ne contournons pas les « paywalls », ne nous connectons à aucun site web et n’utilisons aucune méthode visant à contourner les restrictions d’accès ».

Elle affirme avoir toujours eu une approche transparente en publiant le code de son crawling et en le documentant publiquement, en identifiant l’user agent « CCBot » de son bot de crawling, en respectant les robots.txt et en se conformant « aux demandes de retrait et de suppression qui nous sont envoyées de bonne foi ».

Dans l’article de The Atlantic, le responsable de Common Crawl, Rich Skrenta, avait été plus direct, répondant que les éditeurs faisaient une erreur en s’excluant d’eux-mêmes de la « recherche 2.0 ». Il ajoutait : « Vous n’auriez pas dû publier votre contenu sur Internet si vous ne vouliez pas qu’il figure sur Internet ».

Enjeu économique avec des contrats à la clé

Reste que la presse n’engage pas ces démarches pour bloquer entièrement tout accès à leurs articles payants aux entreprises d’IA générative. En effet, comme l’explique l’Alliance de la presse d’information générale il y a là « un enjeu économique majeur » autour d’accords financiers avec ces mêmes entreprises d’IA.

Le Monde et Prisa Media ont, par exemple, dès le début de l’année 2024, signé des contrats avec OpenAI. L’Alliance s’appuie d’ailleurs sur l’exemple des accords noués avec Google sur les droits voisins concernant son moteur de recherche.

Louis Dreyfus, président du directoire du journal, expliquait encore récemment à l’INA que son groupe de presse a « vocation à signer d’autres accords avec d’autres acteurs ». Si Le Monde a aussi signé un contrat avec Perplexity, le responsable du journal explique que celle-ci n’a pas la possibilité d’entrainer de LLM avec ses articles, contrairement à OpenAI.

  •  

La bataille des éditeurs de presse face à Common Crawl continue

Common or paywalled ?
La bataille des éditeurs de presse face à Common Crawl continue

Alors que Common Crawl fournit des téraoctets de données d’entrainement aux entreprises d’IA générative, l’organisation est accusée de récupérer des contenus placés derrière des paywalls. La presse, en France ou ailleurs, essaye de bloquer l’aspiration de ses contenus via des procédures judiciaires, mais la plupart des paywalls laissent des trous pour jouer le jeu de l’indexation dans les moteurs de recherche.

La base de données Common Crawl est sous le feu des critiques de la presse parce qu’elle fournit aux entreprises d’IA générative comme OpenAI, Google, Anthropic, Nvidia, Meta ou Amazon énormément de contenus pour l’entrainement de leurs modèles.

La plupart des grands modèles de langage s’appuient, depuis leurs origines, sur cette base de données. Celle-ci regroupe des téraoctets de textes moissonnés sur le web. Tous les mois, une nouvelle archive est publiée par Common Crawl, gérée par une structure à but non lucratif.

Ainsi, le lot d’octobre 2025 contient 2,6 milliards de pages web, correspondant à 126 téraoctets de données compressées. Si la légalité de ce genre de moissonnage pour la recherche ou pour l’indexation ne fait pas de doute, il y en a plus pour des projets commerciaux d’IA générative, notamment car leurs systèmes peuvent régurgiter les contenus qui sont sous copyright ou sous d’autres régimes de droit d’auteurs.

Des articles sous paywall dans Common Crawl ?

Ce lundi 4 novembre, The Atlantic a publié un article à propos de la base de donnée qui accuse la structure à but non lucratif d’avoir ouvert une porte dérobée (backdoor) pour les entreprises d’IA leur permettant d’entrainer leurs modèles sur les articles de presse sous paywall, et de mentir à ce sujet aux éditeurs de presse.

Notre confrère, Alex Reisner, estime que les archives de Commons Crawl contiennent « des millions d’articles provenant d’organismes de presse du monde entier, notamment The Economist, Los Angeles Times, The Wall Street Journal, The New York Times, The New Yorker, Harper’s et The Atlantic ».

En France, l’Alliance de la presse d’information générale (APIG) et le Syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM) sont passés à la vitesse supérieure début septembre en mettant en demeure début septembre Common Crawl de retirer les sites de leurs membres de son archivage.

Retrait des articles de 81 éditeurs français

Un mois après, les deux lobbys de la presse ont obtenu le retrait des contenus de 81 éditeurs. Dans une interview au Journal du Net publiée début septembre, Léa Boccara, responsable du pôle juridique et des affaires publiques de l’Alliance, accusait aussi l’organisme à but non lucratif d’archiver des articles payants : « Nous sommes face à un crawling de masse d’articles et d’extraits d’articles, qui contourne les paywalls ». Elle rejoint ainsi les accusations lancées par The Atlantic.

On peut facilement imaginer, comme nos confrères états-uniens l’affirment, que Common Crawl ne se logue pas à chaque site d’information pour aspirer les contenus, mais qu’il contourne les paywalls. Et, en effet, de nombreux systèmes utilisés par la presse pour bloquer l’accès à leurs contenus se contentent de cacher avec du code javascript le texte des articles. Ainsi, alors qu’un navigateur ne l’affichera pas à l’utilisateur lambda d’un navigateur, un crawler peut facilement le récupérer.

Ajoutons qu’une bonne partie des éditeurs de presse savent que, derrière ce genre de « paywall », leurs contenus ne sont que vaguement protégés, ce qui permet de laisser les robots des moteurs de recherche classiques moissonner ces articles, et de mieux les valoriser dans leurs résultats.

Common Crawl réfute

Common Crawl a réagi à l’article de The Atlantic dans un billet publié le même jour. L’organisation réfute les accusations de mensonges envers les éditeurs de presse : « Cela donne une image fausse du fonctionnement de Common Crawl et des valeurs qui guident notre travail ». Elle ajoute : « Nous ne contournons pas les « paywalls », ne nous connectons à aucun site web et n’utilisons aucune méthode visant à contourner les restrictions d’accès ».

Elle affirme avoir toujours eu une approche transparente en publiant le code de son crawling et en le documentant publiquement, en identifiant l’user agent « CCBot » de son bot de crawling, en respectant les robots.txt et en se conformant « aux demandes de retrait et de suppression qui nous sont envoyées de bonne foi ».

Dans l’article de The Atlantic, le responsable de Common Crawl, Rich Skrenta, avait été plus direct, répondant que les éditeurs faisaient une erreur en s’excluant d’eux-mêmes de la « recherche 2.0 ». Il ajoutait : « Vous n’auriez pas dû publier votre contenu sur Internet si vous ne vouliez pas qu’il figure sur Internet ».

Enjeu économique avec des contrats à la clé

Reste que la presse n’engage pas ces démarches pour bloquer entièrement tout accès à leurs articles payants aux entreprises d’IA générative. En effet, comme l’explique l’Alliance de la presse d’information générale il y a là « un enjeu économique majeur » autour d’accords financiers avec ces mêmes entreprises d’IA.

Le Monde et Prisa Media ont, par exemple, dès le début de l’année 2024, signé des contrats avec OpenAI. L’Alliance s’appuie d’ailleurs sur l’exemple des accords noués avec Google sur les droits voisins concernant son moteur de recherche.

Louis Dreyfus, président du directoire du journal, expliquait encore récemment à l’INA que son groupe de presse a « vocation à signer d’autres accords avec d’autres acteurs ». Si Le Monde a aussi signé un contrat avec Perplexity, le responsable du journal explique que celle-ci n’a pas la possibilité d’entrainer de LLM avec ses articles, contrairement à OpenAI.

  •