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Cinq Européens dont Thierry Breton interdits d’entrée aux États-Unis

Free speech, mais pas pour tout le monde
Cinq Européens dont Thierry Breton interdits d’entrée aux États-Unis

Dans un contexte d’attaques régulières contre les réglementations européennes, les États-Unis ont interdit de visa cinq Européens travaillant sur les questions de modération et de régulation des discours de haine et de la désinformation, dont l’ancien commissaire européen Thierry Breton.

Le ministère des Affaires étrangères (State Department) des États-Unis a interdit à cinq Européens d’entrer sur son territoire, les accusant d’avoir obligé les entreprises de la tech à censurer ou invisibiliser les points de vue de la population américaine.

Le secrétaire d’État Marco Rubio a décrit les cinq personnes visées par l’interdiction de visa en « activistes radicaux et ONG arsenalisées pour pousser la censure et sévir sur les États étrangers – en l’occurrence en visant des personnalités et des entreprises américaines ».

Un ancien commissaire européen et quatre membres de la société civile

Ancien commissaire européen au Marché intérieur, très actif sur les travaux relatifs au règlement européen sur les services numériques, Thierry Breton est concerné, aux côtés du Britannique Imran Ahmed, directeur exécutif du Center for Countering Digital Hate (CCDH), de Josephine Ballon et Anna-Lena von Hodenberg, directrices de l’ONG allemande de défense des droits numériques HateAid, et de la directrice du Global Disinformation Index (GDI) Clare Melford. Washington précise qu’aucun d’entre elles et eux n’exerce actuellement de fonctions officielles au sein des gouvernements britanniques ou européens.

Sur X, le ministre des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot a dénoncé « avec la plus grande fermeté » les restrictions annoncées. « Le règlement sur les services numériques (DSA) a été démocratiquement adopté en Europe pour que ce qui est illégal hors ligne le soit aussi en ligne. Il n’a absolument aucune portée extraterritoriale et ne concerne en aucun cas les États-Unis. Les peuples de l’Europe sont libres et souverains et ne sauraient se faire imposer par d’autres les règles s’appliquant à leur espace numérique. »

Ministre chargé de l’Europe, Benjamin Haddad a de son côté signifié son « soutien » aux cinq personnes sanctionnées. « Un vent de maccarthysme souffle-t-il à nouveau ? », s’interroge Thierry Breton, qui rappelle que « 90 % du Parlement européen — démocratiquement élu — et les 27 États membres à l’unanimité ont voté le DSA », et conclut : « À nos amis américains : « La censure n’est pas là où vous le pensez ». »

Attaques rangées contre les régulations européennes…

Depuis le début de l’année 2025, les entreprises américaines de la tech ont obtenu un soutien inégalé du pouvoir en place, en particulier sur les questions de soutien au développement de l’intelligence artificielle, des cryptoactifs, et la lutte contre les régulations étrangères, voire des États locaux. Depuis plusieurs mois, les équipes de Trump obligent ainsi les diplomates américains à construire une opposition frontale au DSA, dont l’un des objets est de minimiser la violence et la désinformation en ligne.

L’amende de 120 millions d’euros infligée à X, début décembre, a notamment été décrite par Marco Rubio comme une « attaque contre les plateformes technologiques américaines et le peuple américain par des gouvernements étrangers ». Elle résultait d’une procédure formelle ouverte deux ans plus tôt pour suspicions de violations du DSA.

… et contre toute forme de modération en ligne

Outre ces prises de parole très visibles, entamées dès le discours de J.D. Vance à Munich, en février, dans lequel le vice-président critiquait un « recul » de la liberté d’expression en Europe pour mieux soutenir le parti d’extrême-droite Alternative für Deutschland, les États-Unis travaillent par ailleurs officiellement à réduire l’accès aux visas H-1B (qui permettent de travailler sur le territoire) de toute personne travaillant sur les questions de modération.

En pratique, le mémo révélé par Reuters intime aux fonctionnaires de l’administration de vérifier les profils LinkedIn des potentiels candidats, pour mieux empêcher l’entrée sur le territoire à toute personne qui serait « responsable ou complice de censure ou de tentative de censure de l’expression aux États-Unis ». Si tous les secteurs sont théoriquement concernés, le document pousse à vérifier plus spécifiquement les activités des personnes issues des industries de la tech ou des réseaux sociaux.

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Cinq Européens dont Thierry Breton interdits d’entrée aux États-Unis

Free speech, mais pas pour tout le monde
Cinq Européens dont Thierry Breton interdits d’entrée aux États-Unis

Dans un contexte d’attaques régulières contre les réglementations européennes, les États-Unis ont interdit de visa cinq Européens travaillant sur les questions de modération et de régulation des discours de haine et de la désinformation, dont l’ancien commissaire européen Thierry Breton.

Le ministère des Affaires étrangères (State Department) des États-Unis a interdit à cinq Européens d’entrer sur son territoire, les accusant d’avoir obligé les entreprises de la tech à censurer ou invisibiliser les points de vue de la population américaine.

Le secrétaire d’État Marco Rubio a décrit les cinq personnes visées par l’interdiction de visa en « activistes radicaux et ONG arsenalisées pour pousser la censure et sévir sur les États étrangers – en l’occurrence en visant des personnalités et des entreprises américaines ».

Un ancien commissaire européen et quatre membres de la société civile

Ancien commissaire européen au Marché intérieur, très actif sur les travaux relatifs au règlement européen sur les services numériques, Thierry Breton est concerné, aux côtés du Britannique Imran Ahmed, directeur exécutif du Center for Countering Digital Hate (CCDH), de Josephine Ballon et Anna-Lena von Hodenberg, directrices de l’ONG allemande de défense des droits numériques HateAid, et de la directrice du Global Disinformation Index (GDI) Clare Melford. Washington précise qu’aucun d’entre elles et eux n’exerce actuellement de fonctions officielles au sein des gouvernements britanniques ou européens.

Sur X, le ministre des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot a dénoncé « avec la plus grande fermeté » les restrictions annoncées. « Le règlement sur les services numériques (DSA) a été démocratiquement adopté en Europe pour que ce qui est illégal hors ligne le soit aussi en ligne. Il n’a absolument aucune portée extraterritoriale et ne concerne en aucun cas les États-Unis. Les peuples de l’Europe sont libres et souverains et ne sauraient se faire imposer par d’autres les règles s’appliquant à leur espace numérique. »

Ministre chargé de l’Europe, Benjamin Haddad a de son côté signifié son « soutien » aux cinq personnes sanctionnées. « Un vent de maccarthysme souffle-t-il à nouveau ? », s’interroge Thierry Breton, qui rappelle que « 90 % du Parlement européen — démocratiquement élu — et les 27 États membres à l’unanimité ont voté le DSA », et conclut : « À nos amis américains : « La censure n’est pas là où vous le pensez ». »

Attaques rangées contre les régulations européennes…

Depuis le début de l’année 2025, les entreprises américaines de la tech ont obtenu un soutien inégalé du pouvoir en place, en particulier sur les questions de soutien au développement de l’intelligence artificielle, des cryptoactifs, et la lutte contre les régulations étrangères, voire des États locaux. Depuis plusieurs mois, les équipes de Trump obligent ainsi les diplomates américains à construire une opposition frontale au DSA, dont l’un des objets est de minimiser la violence et la désinformation en ligne.

L’amende de 120 millions d’euros infligée à X, début décembre, a notamment été décrite par Marco Rubio comme une « attaque contre les plateformes technologiques américaines et le peuple américain par des gouvernements étrangers ». Elle résultait d’une procédure formelle ouverte deux ans plus tôt pour suspicions de violations du DSA.

… et contre toute forme de modération en ligne

Outre ces prises de parole très visibles, entamées dès le discours de J.D. Vance à Munich, en février, dans lequel le vice-président critiquait un « recul » de la liberté d’expression en Europe pour mieux soutenir le parti d’extrême-droite Alternative für Deutschland, les États-Unis travaillent par ailleurs officiellement à réduire l’accès aux visas H-1B (qui permettent de travailler sur le territoire) de toute personne travaillant sur les questions de modération.

En pratique, le mémo révélé par Reuters intime aux fonctionnaires de l’administration de vérifier les profils LinkedIn des potentiels candidats, pour mieux empêcher l’entrée sur le territoire à toute personne qui serait « responsable ou complice de censure ou de tentative de censure de l’expression aux États-Unis ». Si tous les secteurs sont théoriquement concernés, le document pousse à vérifier plus spécifiquement les activités des personnes issues des industries de la tech ou des réseaux sociaux.

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La patch 1.4 de Monster Hunter Wilds tient-il ses promesses ?

La licence Monster Hunter cartonne, c'est une source de brouzoufs importante pour Capcom. Alors que le RE Engine est d'ordinaire docile tout en étant visuellement réussi, le dernier opus de la saga, Alias Monster Hunter Wilds, est arrivé tout cabossé. Les textures étaient affreuses, tout juste accep...

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☕️ Le groupe NoName de pirates prorusses revendique l’attaque contre La Poste

À l’heure où nous écrivons ces lignes, plusieurs services du groupe La Poste ne fonctionnent toujours pas, notamment le site de Colissimo, rendant le suivi des paquets impossible. La faute à une cyberattaque contre le groupe qui dure depuis plus de 48 heures, sous la forme d’un vaste déni de service distribué (DDoS).

Le ministre de l’Économie, Roland Lescure, a indiqué hier à BFM que l’attaque était toujours en cours, mais qu’elle faiblissait. Il s’était montré rassurant pour les (nombreux) colis attendus en cette période de fêtes de fin d’année : « Si vous avez demandé un colis pour Noël, vous n’avez pas aujourd’hui les moyens d’aller voir sur le site où il en est, mais le colis, lui, est en train d’arriver. La priorité des priorités, c’est de faire en sorte que les colis arrivent à temps pour Noël ».

Hier soir, l’attaque a été revendiquée par le groupe prorusse NoName057(016), a rapporté franceinfo. Nos confrères indiquent que l’information a été confirmée par le parquet de Paris. Les gendarmes de l’UNC (Unité nationale cyber) et la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) ont été saisis de l’enquête « pour des faits d’entrave au fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données ».

Comme le rappelle franceinfo, ce n’est pas la première fois que le groupe s’en prend à la France. En mars 2023, le site de l’Assemblée nationale avait ainsi disparu pendant presque une journée. Les pirates avaient justifié par un soutien aux protestations contre Emmanuel Macron, « qui a décidé de ne pas se soucier des Français et continue à servir les néonazis ukrainiens, ne se calment pas ». Le parquet de Paris avait pourtant confirmé en juillet dernier le démantèlement de l’infrastructure principale du groupe et l’arrestation de plusieurs pirates présumés, dont deux en France.

Certains doutent cependant que le groupe soit réellement l’auteur de l’attaque. C’est le cas du chercheur en sécurité Baptiste Robert, pour qui certaines informations ne collent pas. Il nie également que la France soit le pays le plus visé par le groupe NoName : « Depuis 2023, avec DDOSia, le pays le plus ciblé, et de très, très loin (roulement de tambour), est l’Ukraine ».

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Face aux incursions de drones, les pays européens cherchent la meilleure réponse

Objets volants non identifiés
Face aux incursions de drones, les pays européens cherchent la meilleure réponse

Alors que les incursions de drones dans l’espace aérien de différents pays européens se multiplient, le débat sur les réponses à adopter bat son plein.

En Irlande, pays traditionnellement neutre d’un point de vue militaire, la détection de drones sur l’itinéraire de vol du président ukrainien Volodymyr Zelensky, début décembre, a attisé les inquiétudes. Dublin attribue en effet ces engins à des acteurs prorusses et, si Moscou dément être impliquée, d’anciens membres des forces spéciales irlandaises regrettent auprès de l’AFP l’absence de « système radar primaire », de « sonar » ou, encore « de détection antidrones ».

L’épisode n’est après tout qu’un élément supplémentaire dans une tendance toujours plus évidente : les drones font partie intégrante des logiques de guerre hybride, un phénomène particulièrement visible en Ukraine. D’autre part, l’Europe est soumise à des survols réguliers, dont le nombre croît nettement depuis quelques mois.

De multiples pays européens survolés courant 2025

Pendant le seul été 2025, la Lettonie, la Lituanie, le Danemark, la Norvège, la Roumanie, la Pologne, l’Estonie, l’Allemagne et la France avaient tous signalé des survols de drones sur leurs territoires, en provenance de la Russie (pour un pays limitrophe comme la Lituanie) ou qui lui étaient, régulièrement, attribués.

L’essentiel des violations des espaces aériens nationaux européens avaient alors concerné la Pologne, la Roumanie et la Lituanie, selon une cartographie de Grand Continent, et les objets « civils » observés n’étaient pas équipés du moindre explosif. Outre les drones, l’Estonie avait néanmoins dénoncé l’incursion de trois chasseurs russes dans son espace aérien au mois de septembre.

En réaction à cette activité intense dans les airs, l’Irlande devrait dépenser 19 millions d’euros dans de nouveaux systèmes antidrones. Elle aussi visée par des survols réguliers, l’Allemagne renforce ses dispositifs à un rythme inhabituellement élevé, rapporte Bloomberg.

Pour autant, les engins dont ces différents pays cherchent à se protéger ne sont pas tous pilotés par le gouvernement de Vladimir Poutine. Auprès de Bloomberg, le spécialiste du renseignement Dan Lomas alerte sur le fait qu’à trop suggérer le contraire, le risque est de « faire involontairement le jeu des Russes ».

Aéroports civils : une diversité de réactions

En France, depuis le début de l’année 2025, la gendarmerie des transports aériens (GTA) estimait en novembre à plus de 700 le nombre de signalements concernant des vols de drones, que ces derniers soient autorisés ou non. Auprès du Parisien, la GTA affirmait que la majorité des interventions (menées par elle, la gendarmerie départementale ou la police nationale) concernaient avant tout des usages de loisirs, ou des survols dus à la méconnaissance réglementaire.

Directeur général d’Air Space Drone (ASD), Alain Bascoulergue précisait au média : « on a à Roissy le même type de menace qu’à Copenhague ou à Munich ». Différence principale : les aéroports de nos voisins européens ont pris la décision d’interrompre le trafic, alors que la France joue la carte de la relative normalité : en un an, le fondateur d’ASD indique avoir repéré 5 000 drones dans un rayon de 10 km autour de l’aéroport parisien, mais cantonne l’essentiel d’entre eux dans la catégorie de la « bêtise » plutôt que celle des actes malveillants.

De fait, le débat sur la gravité des différentes incursions et sur les manières d’y réagir reste ouvert. Même en France, lorsque des engins ont été détectés aux abords de la base militaire de Mouremlon-le-Grand, les dispositifs de sécurité ont été renforcés. En 2024, le lieu avait accueilli des soldats ukrainiens pour des formations.

À Munich, à Oslo ou à Bruxelles, plusieurs aéroports civils ont préféré fermer temporairement ou détourner tout ou partie du trafic après que des drones ont été aperçus. Si ces opérations sont coûteuses – de l’ordre de 514 000 euros pour une fermeture de 30 minutes, selon une étude de l’Agence européenne de la sécurité aérienne de 2021 –, elles traduisent une évolution dans le type d’objets aperçus, un peu plus fréquemment d’aspect professionnel que les drones utilisés par le grand public.

Mais les arrêter aux abords des zones aéroportuaires commerciales n’a rien de simple : les brouilleurs électroniques risquent d’interférer aussi avec les systèmes des aéroports. Une solution physique, pas toujours simple à mettre en place, consiste aussi à les attraper dans des filets.

Depuis quelques mois enfin, l’idée d’un « mur antidrone » européen est régulièrement discutée. En pratique, il s’agirait avant tout d’investir, notamment dans des solutions technologiques, pour la mise en place d’un bouclier aérien. La solution ne convainc pas tout le monde, dont ceux qui aimeraient voir l’Europe devenir plus efficace dans la dissuasion pure et simple de ce type de désagréments.

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☕️ Le groupe NoName de pirates prorusses revendique l’attaque contre La Poste

À l’heure où nous écrivons ces lignes, plusieurs services du groupe La Poste ne fonctionnent toujours pas, notamment le site de Colissimo, rendant le suivi des paquets impossible. La faute à une cyberattaque contre le groupe qui dure depuis plus de 48 heures, sous la forme d’un vaste déni de service distribué (DDoS).

Le ministre de l’Économie, Roland Lescure, a indiqué hier à BFM que l’attaque était toujours en cours, mais qu’elle faiblissait. Il s’était montré rassurant pour les (nombreux) colis attendus en cette période de fêtes de fin d’année : « Si vous avez demandé un colis pour Noël, vous n’avez pas aujourd’hui les moyens d’aller voir sur le site où il en est, mais le colis, lui, est en train d’arriver. La priorité des priorités, c’est de faire en sorte que les colis arrivent à temps pour Noël ».

Hier soir, l’attaque a été revendiquée par le groupe prorusse NoName057(016), a rapporté franceinfo. Nos confrères indiquent que l’information a été confirmée par le parquet de Paris. Les gendarmes de l’UNC (Unité nationale cyber) et la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) ont été saisis de l’enquête « pour des faits d’entrave au fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données ».

Comme le rappelle franceinfo, ce n’est pas la première fois que le groupe s’en prend à la France. En mars 2023, le site de l’Assemblée nationale avait ainsi disparu pendant presque une journée. Les pirates avaient justifié par un soutien aux protestations contre Emmanuel Macron, « qui a décidé de ne pas se soucier des Français et continue à servir les néonazis ukrainiens, ne se calment pas ». Le parquet de Paris avait pourtant confirmé en juillet dernier le démantèlement de l’infrastructure principale du groupe et l’arrestation de plusieurs pirates présumés, dont deux en France.

Certains doutent cependant que le groupe soit réellement l’auteur de l’attaque. C’est le cas du chercheur en sécurité Baptiste Robert, pour qui certaines informations ne collent pas. Il nie également que la France soit le pays le plus visé par le groupe NoName : « Depuis 2023, avec DDOSia, le pays le plus ciblé, et de très, très loin (roulement de tambour), est l’Ukraine ».

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Face aux incursions de drones, les pays européens cherchent la meilleure réponse

Objets volants non identifiés
Face aux incursions de drones, les pays européens cherchent la meilleure réponse

Alors que les incursions de drones dans l’espace aérien de différents pays européens se multiplient, le débat sur les réponses à adopter bat son plein.

En Irlande, pays traditionnellement neutre d’un point de vue militaire, la détection de drones sur l’itinéraire de vol du président ukrainien Volodymyr Zelensky, début décembre, a attisé les inquiétudes. Dublin attribue en effet ces engins à des acteurs prorusses et, si Moscou dément être impliquée, d’anciens membres des forces spéciales irlandaises regrettent auprès de l’AFP l’absence de « système radar primaire », de « sonar » ou, encore « de détection antidrones ».

L’épisode n’est après tout qu’un élément supplémentaire dans une tendance toujours plus évidente : les drones font partie intégrante des logiques de guerre hybride, un phénomène particulièrement visible en Ukraine. D’autre part, l’Europe est soumise à des survols réguliers, dont le nombre croît nettement depuis quelques mois.

De multiples pays européens survolés courant 2025

Pendant le seul été 2025, la Lettonie, la Lituanie, le Danemark, la Norvège, la Roumanie, la Pologne, l’Estonie, l’Allemagne et la France avaient tous signalé des survols de drones sur leurs territoires, en provenance de la Russie (pour un pays limitrophe comme la Lituanie) ou qui lui étaient, régulièrement, attribués.

L’essentiel des violations des espaces aériens nationaux européens avaient alors concerné la Pologne, la Roumanie et la Lituanie, selon une cartographie de Grand Continent, et les objets « civils » observés n’étaient pas équipés du moindre explosif. Outre les drones, l’Estonie avait néanmoins dénoncé l’incursion de trois chasseurs russes dans son espace aérien au mois de septembre.

En réaction à cette activité intense dans les airs, l’Irlande devrait dépenser 19 millions d’euros dans de nouveaux systèmes antidrones. Elle aussi visée par des survols réguliers, l’Allemagne renforce ses dispositifs à un rythme inhabituellement élevé, rapporte Bloomberg.

Pour autant, les engins dont ces différents pays cherchent à se protéger ne sont pas tous pilotés par le gouvernement de Vladimir Poutine. Auprès de Bloomberg, le spécialiste du renseignement Dan Lomas alerte sur le fait qu’à trop suggérer le contraire, le risque est de « faire involontairement le jeu des Russes ».

Aéroports civils : une diversité de réactions

En France, depuis le début de l’année 2025, la gendarmerie des transports aériens (GTA) estimait en novembre à plus de 700 le nombre de signalements concernant des vols de drones, que ces derniers soient autorisés ou non. Auprès du Parisien, la GTA affirmait que la majorité des interventions (menées par elle, la gendarmerie départementale ou la police nationale) concernaient avant tout des usages de loisirs, ou des survols dus à la méconnaissance réglementaire.

Directeur général d’Air Space Drone (ASD), Alain Bascoulergue précisait au média : « on a à Roissy le même type de menace qu’à Copenhague ou à Munich ». Différence principale : les aéroports de nos voisins européens ont pris la décision d’interrompre le trafic, alors que la France joue la carte de la relative normalité : en un an, le fondateur d’ASD indique avoir repéré 5 000 drones dans un rayon de 10 km autour de l’aéroport parisien, mais cantonne l’essentiel d’entre eux dans la catégorie de la « bêtise » plutôt que celle des actes malveillants.

De fait, le débat sur la gravité des différentes incursions et sur les manières d’y réagir reste ouvert. Même en France, lorsque des engins ont été détectés aux abords de la base militaire de Mouremlon-le-Grand, les dispositifs de sécurité ont été renforcés. En 2024, le lieu avait accueilli des soldats ukrainiens pour des formations.

À Munich, à Oslo ou à Bruxelles, plusieurs aéroports civils ont préféré fermer temporairement ou détourner tout ou partie du trafic après que des drones ont été aperçus. Si ces opérations sont coûteuses – de l’ordre de 514 000 euros pour une fermeture de 30 minutes, selon une étude de l’Agence européenne de la sécurité aérienne de 2021 –, elles traduisent une évolution dans le type d’objets aperçus, un peu plus fréquemment d’aspect professionnel que les drones utilisés par le grand public.

Mais les arrêter aux abords des zones aéroportuaires commerciales n’a rien de simple : les brouilleurs électroniques risquent d’interférer aussi avec les systèmes des aéroports. Une solution physique, pas toujours simple à mettre en place, consiste aussi à les attraper dans des filets.

Depuis quelques mois enfin, l’idée d’un « mur antidrone » européen est régulièrement discutée. En pratique, il s’agirait avant tout d’investir, notamment dans des solutions technologiques, pour la mise en place d’un bouclier aérien. La solution ne convainc pas tout le monde, dont ceux qui aimeraient voir l’Europe devenir plus efficace dans la dissuasion pure et simple de ce type de désagréments.

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Un méga mod de textures HD pour le jeu Fallout 76

Veno nous d�voile un cons�quent mod de textures HD pour le jeu Fallout 76, de quoi redonner un gain d'int�r�t pour le titre mal aim� de Bethesda ? Le moddeur a eu recours � l'IA afin de maximiser le nombre de textures upgrad�es, diff�rents paquets sont disponibles, Veno cat�gorise les t�l�chargements en fonction de votre VRAM, 12, 16, 20, 24 Go et plus. On en d�duit que le mod consomme beaucoup de VRAM ! Son t�l�chargement est possible ici. […]

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Bon Plan : Train Sim World 6: Spirit of Steam: Liverpool Lime Street offert par Steam

Le DLC Train Sim World 6: Spirit of Steam: Liverpool Lime Street est offert par Steam, vous avez jusqu'au 5 janvier 2026, pour l'ajouter � votre biblioth�que virtuelle, ici. Alors oui il faut poss�der Train Sim World 6, ou pr�voir de l'acheter et aimer les tchoutchou, mais le DLC co�te normalement 36 euros et ajoute des kilom�tres de rails, ainsi que de nouvelles locomotives ! Caract�ristiques principales - 36 miles (58 km) d'itin�raire entre Liverpool Lime Street et Crewe, tel qu'il �tait en 1958 - Voies ferr�es, infrastructures et d�tails fid�les � l'�poque - 15 gares authentiques - Locomotive � vapeur LMS Jubilee Class en livr�e BR Brunswick verte ancienne - Locomotive � vapeur LMS Stanier 8F Class en livr�e patin�e BR noire ancienne sans ligne - Voitures Mk1 FK, TSO, BSO et BG en livr�es BR marron et sang et cr�me - Wagons de marchandises de minerai 16t, � 5 planches, standards et � gabarit r�duit, et un fourgon-frein 20t - Toute nouvelle simulation de locomotive � vapeur authentique - Des cabines tr�s d�taill�es et interactives aux performances et aux commandes r�alistes - Des enregistrements sonores authentiques et d�taill�s, r�alis�s � l'aide des vrais trains - Le mode Voyage comporte plus de 24 heures d'activit�s � ma�triser - Des modules d'entra�nement accessibles et 5 sc�narios d�taill�s et passionnants - Un horaire complet de 24 heures - Une s�lection de t�ches d'itin�raires � terminer - Compatible avec l'�diteur de livr�es, l'�diteur de sc�nario et le Creators Club […]

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Akasa Skyline 3 Pro : un boîtier fanless pour ASUS Tinker Board 3 et 3S

Akasa annonce le Skyline 3 Pro, un bo�tier totalement passif en aluminium, pens� pour les ASUS Tinker Board 3 et 3S. L'id�e est simple : une int�gration compacte, sans ventilateur, pour des usages type edge AI, IoT, kiosques, signal�tique ou environnements o� le silence et l'absence de maintenance comptent. Le ch�ssis en aluminium sabl� et anodis� sert aussi de dissipateur, avec un module thermique et des pads qui transf�rent la chaleur des zones critiques vers les ailettes du capot �skyline�, con�ues pour maximiser la surface d'�change. Malgr� un volume annonc� de 0,24 L et des dimensions de 68,4 � 96 � 37,3 mm, le bo�tier conserve l'acc�s complet aux connectiques de la carte (USB, Ethernet, HDMI, audio, microSD, MIPI DSI, GPIO), et pr�voit aussi des ouvertures pour c�blage GPIO et deux passages d'antenne pour le WiFi via le M.2 E-key. […]

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Clair Obscur: Expedition 33 : le drama de l'IA générative de retour, avec le banissement des Indie Game Awards 2025

Le jeudi 18 décembre 2025 avait lieu la cérémonie des Indie Game Awards 2025, organisée par Six One Indie. 18 récompenses ont alors été décernées, que voici en détail en incluant les nominés afin que vous puissiez avoir une vue d'ensemble. Les vainqueurs sont chaque fois mis en gras :GAME OF THE YEA...

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What Might Adding Emojis and Pictures To Text Programming Languages Look Like?

theodp writes: We all mix pictures, emojis, and text freely in our communications. So why not in our code? That's the premise of "Fun With Python and Emoji: What Might Adding Pictures to Text Programming Languages Look Like?" (two-image Bluesky explainer; full slides), which takes a look at what mixing emoji with Python and SQL might look like. A GitHub repo includes a Google Colab-ready Python notebook proof of concept that does rudimentary emoji-to-text translation via an IPython input transformer. So, in the Golden Age of AI -- some 60+ years after Kenneth Iverson introduced the chock-full-of-symbols APL -- are valid technical reasons still keeping symbols and pictures out of code, or is their absence more of a programming dogma thing?

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Vampire The Masquerade: Bloodlines RTX Remaster se montre encore !

Safemilk a d�cid� de s'attaquer � un projet dantesque, apporter le Path Tracing au jeu Vampire The Masquerade: Bloodlines, gr�ce au RTX Remix. Aujourd'hui, on d�couvre quelques screenshots et on esp�re vraiment que le projet aboutira pleinement, tant l'apport, du mod RTX Remix, pour ce jeu de 2007 est prometteur : […]

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Inside Uzbekistan's Nationwide License Plate Surveillance System

An anonymous reader quotes a report from TechCrunch: Across Uzbekistan, a network of about a hundred banks of high-resolution roadside cameras continuously scan vehicles' license plates and their occupants, sometimes thousands a day, looking for potential traffic violations. Cars running red lights, drivers not wearing their seatbelts, and unlicensed vehicles driving at night, to name a few. The driver of one of the most surveilled vehicles in the system was tracked over six months as he traveled between the eastern city of Chirchiq, through the capital Tashkent, and in the nearby settlement of Eshonguzar, often multiple times a week. We know this because the country's sprawling license plate-tracking surveillance system has been left exposed to the internet. Security researcher Anurag Sen, who discovered the security lapse, found the license plate surveillance system exposed online without a password, allowing anyone access to the data within. It's not clear how long the surveillance system has been public, but artifacts from the system show that its database was set up in September 2024, and traffic monitoring began in mid-2025. The exposure offers a rare glimpse into how such national license plate surveillance systems work, the data they collect, and how they can be used to track the whereabouts of any one of the millions of people across an entire country. The lapse also reveals the security and privacy risks associated with the mass monitoring of vehicles and their owners, at a time when the United States is building up its nationwide array of license plate readers, many of which are provided by surveillance giant Flock.

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iOS 26.3 Brings AirPods-Like Pairing To Third-Party Devices In EU Under DMA

Under pressure from the Digital Markets Act, Apple's iOS 26.3 adds AirPods-style proximity pairing and notification support for third-party accessories in the EU. The changes will roll out to European users in 2026. MacRumors reports: The Digital Markets Act requires Apple to provide third-party accessories with the same capabilities and access to device features that Apple's own products get. In iOS 26.3, EU wearable device makers can now test proximity pairing and improved notifications. Here are the new capabilities that Apple is adding: - Proximity pairing - Devices like earbuds will be able to pair with an iOS device in an AirPods-like way by bringing the accessory close to an iPhone or iPad to initiate a simple, one-tap pairing process. Pairing third-party devices will no longer require multiple steps. - Notifications - Third-party accessories like smart watches will be able to receive notifications from the iPhone. Users will be able to view and react to incoming notifications, which is functionality normally limited to the Apple Watch. Notifications can only be forwarded to one connected device at a time, and turning on notifications for a third-party device disables notifications to an Apple Watch.

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John Carreyou and Other Authors Bring New Lawsuit Against Six Major AI Companies

A group of authors led by John Carreyrou has filed a new lawsuit against Anthropic, Google, OpenAI, Meta, xAI, and Perplexity, accusing the AI firms of training models on pirated copies of their books. TechCrunch reports: If this sounds familiar, it's because another set of authors already filed a class action suit against Anthropic for these same acts of copyright infringement. In that case, the judge ruled that it was legal for Anthropic and similar AI companies to train on pirated copies of books, but that it was not legal to pirate the books in the first place. While eligible writers can receive about $3,000 from the $1.5 billion Anthropic settlement, some authors were dissatisfied with that resolution -- it doesn't hold AI companies accountable for the actual act of using stolen books to train their models, which generate billions of dollars in revenue. The plaintiffs in the new lawsuit say the proposed Anthropic settlement "seems to serve [the AI companies], not creators." "LLM companies should not be able to so easily extinguish thousands upon thousands of high-value claims at bargain-basement rates, eliding what should be the true cost of their massive willful infringement."

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KVM Guest VMs Using Intel AMX Can Cause The Linux Host To Kernel Panic

An unfortunate Linux kernel bug coming to light just ahead of Christmas may cause frustration for some server administrators, particularly public cloud providers... It turns out with the Linux kernel releases since 2022, KVM guest virtual machines making use of Intel Advanced Matrix Extensions (AMX) is possible to cause the host to experience a kernel panic...
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Linux's sched_ext Has Plans For GPU Awareness, Energy-Aware Abstractions

Sched_ext as the extensible scheduler code for the Linux kernel that allows loading schedulers from user-space via eBPF code has shown a lot of interesting possibilities. Andrea Righi of NVIDIA who has been heavily involved in sched_ext development shared some of the future plans being looked at as we move into 2026...
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Meta Is Using The Linux Scheduler Designed For Valve's Steam Deck On Its Servers

Phoronix's Michael Larabel writes: An interesting anecdote from this month's Linux Plumbers Conference in Tokyo is that Meta (Facebook) is using the Linux scheduler originally designed for the needs of Valve's Steam Deck... On Meta Servers. Meta has found that the scheduler can actually adapt and work very well on the hyperscaler's large servers. [...] The presentation at LPC 2025 by Meta engineers was in fact titled "How do we make a Steam Deck scheduler work on large servers." At Meta they have explored SCX_LAVD as a "default" fleet scheduler for their servers that works for a range of hardware and use-cases for where they don't need any specialized scheduler. They call this scheduler built atop sched_ext as "Meta's New Default Scheduler." LAVD they found to work well across the growing CPU and memory configurations of their servers, nice load balancing between CCX/LLC boundaries, and more. Those wishing to learn more about Meta's use and research into SCX-LAVD can find the Linux Plumbers Conference presentation embedded below along with the slide deck (PDF).

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ServiceNow To Buy Armis For $7.75 Billion As It Bets Big On Cybersecurity For AI

An anonymous reader quotes a report from MarketWatch: ServiceNow announced a deal to acquire cybersecurity company Armis on Tuesday, marking a new milestone in the software giant's artificial-intelligence business strategy. The $7.75 billion all-cash transaction is part of ServiceNow's goal of advancing governance and trust in autonomous AI agents, and the company's largest transaction to date. "The acquisition of Armis will extend and enhance ServiceNow's Security, Risk, and [Operational Technology] portfolios in critical and fast-growing areas of cybersecurity and drive increased AI adoption by strengthening trust across businesses' connected environments," the company wrote in a press release. While ServiceNow built its foundation IT service management products, the company has positioned itself as an "AI control tower" that orchestrates workflows across HR, customer service and security operations. Organizations today are operating in increasingly complex environments, with assets spanning from laptops and servers to smart grid devices, Gina Mastantuono, chief financial officer of ServiceNow, told MarketWatch on Tuesday. "But at the same time, cyber threats are becoming more sophisticated and more complex," she added. ServiceNow's Security and Risk business crossed $1 billion in annual contract value earlier this year, and the Armis acquisition is expected to triple ServiceNow's market opportunity in the sector. Armis currently has over $340 million in annual recurring revenue, with growth exceeding 50% year-over-year, according to the press release. The Armis acquisition would allow ServiceNow to create an "end-to-end proactive cybersecurity exposure and operations stack that enables enterprises to see, decide and act across a business' entire technology footprint," Mastantuono said.

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