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L’onde de choc de l’assassinat de Charlie Kirk se propage en ligne et hors ligne

McCarthyism all over again (but make it international)
L’onde de choc de l’assassinat de Charlie Kirk se propage en ligne et hors ligne

D’un vice-président transformé en podcasteur à une eurodéputée harcelée, l’assassinat de Charlie Kirk alimente autant la violence ultra-conservatrice aux États-Unis que les thèses extrême-droitières de ce côté-ci de l’Atlantique.

Animation du « Charlie Kirk Show » par le vice-président des États-Unis J.D. Vance, menaces de mort contre l’eurodéputée Nathalie Loiseau après que celle-ci s’est opposée à la tenue d’une minute de silence au Parlement européen… Aux États-Unis comme en Europe, l’assassinat de l’activiste d’extrême-droite Charlie Kirk à l’université de Utah Valley, le 10 septembre, crée des remous numériques et politiques d’une rare ampleur.

Dans les heures qui ont suivi l’assassinat par balle de Charlie Kirk, 31 ans, Donald Trump avait déjà donné le ton. Sur son réseau Truth Social, le président des États-Unis avait écrit : « Personne ne comprenait mieux la jeunesse des États-Unis d’Amérique que Charlie ». Quelques jours plus tard, Donald Trump accusait la « gauche radicale » d’avoir contribué à son décès. Mais un nouveau seuil vient d’être franchi, tant sur le fond que dans la forme, avec la récente performance de J.D. Vance.


Depuis la Maison Blanche, le vice-président des États-Unis a pris le micro pour animer un épisode du « Charlie Kirk show », en mémoire de cet ami proche, dont il a accompagné le cercueil vers Phoenix, jeudi dernier. Installé dans l’Eisenhower executive office, J.D. Vance a multiplié les références bibliques et ouvertement nommé des ennemis, en l’occurrence les « gens de gauche », mais aussi les « antifas » (antifascistes), qu’il souhaite désigner comme organisation terroriste quand bien même il s’agit de groupuscules éclatés plutôt que d’un groupe défini.

À ses côtés, le communicant et icône des suprémacistes blancs Stephen Miller a renchéri, se déclarant prêt à poursuivre les organisations de gauche pour terrorisme et ciblant des catégories professionnelles entières, employés fédéraux, infirmières, professeurs. Les deux hommes ont globalement rangé dans une même catégorie rejet des idées de Kirk, mauvais goût propre à toute une sous-culture numérique, et incitation au meurtre.

Égérie de la droite « la plus radicale » 

Mais qui était Charlie Kirk ? Quand bien même l’homme gravitait dans les cercles de Donald Trump et J.D. Vance, il n’était, en réalité, pas connu de toute la jeunesse des États-Unis. Son public était plutôt composé d’une population républicaine, pro-MAGA, et proche de l’extrême-droite américaine, souligne le chercheur associé à l’IRIS Romuald Sciora auprès de RFI.

En 2012, alors âgé de 18 ans, le garçon avait créé l’ONG Turning Point, un projet dédié à diffuser des idées conservatrices dans les universités à tendances progressistes. Créé pour promouvoir « les principes de la responsabilité fiscale, des marchés libres et d’un gouvernement limité » auprès des plus jeunes, le projet compte désormais des émanations dans plus de 850 établissements d’enseignement supérieur.

L’une des marques de fabrique de Kirk, aussi visible sur ses réseaux sociaux qu’audible dans son podcast quotidien, consistait à débattre avec des étudiants sur des sujets comme le changement climatique, les valeurs familiales ou les armes, à la possession desquelles lui-même se déclarait favorable.

« Égérie de la droite la plus radicale », pour reprendre les mots de Romuald Sciora, Kirk cultivait publiquement, aux côtés de sa femme Erika Kirk, son christianisme évangélique. Militant anti-avortement, il a par ailleurs participé à l’affrètement de bus pour attaquer le Congrès des États-Unis, en janvier 2021.

Des memes internet sur les balles de l’assassin

Les idées défendues par Charlie Kirk ont fait de sa mort un nouveau foyer de la radicalisation politique qui traverse les États-Unis. Dans les heures qui ont suivi le coup de feu fatal, rumeurs et hypothèses sur les motivations de l’assassin se sont répandues en ligne bien plus vite et probablement bien plus loin que les faits, alimentée par des personnalités aussi en vue – politiquement et algorithmiquement – qu’Elon Musk. Avant même que le décès de l’activiste ne soit confirmé, celui-ci a déclaré : « la gauche est le parti du meurtre ».

En ligne et dans les médias, plusieurs thèses ont été étudiées pour comprendre le geste du tueur, à commencer par celles d’un supposé soutien aux droits des personnes LGBT ou d’une appartenance à une mouvance d’extrême-gauche. L’hypothèse s’appuyait sur les phrases retrouvées gravées sur les balles, tirées ou non, du tueur.

Ces dernières sont, en réalité, difficiles à analyser sans se plonger dans divers pans de la culture web – régulièrement présents dans les épisodes meurtriers des dernières années, de l’attentat de Christchurch diffusé en ligne à l’assassinat du CEO de UnitedHealthcare Brian Thompson, pour lequel Luigi Mangione avait gravé « deny », « defend » et « depose » sur ses balles.

Press conference announces that the shooter's bullets said: Fired bullet: "Notices bulges owo whats this?" Other unfired cases: "hey fascist! Catch! Uparrow, right arrow, three downarrow" "O bella ciao, bella ciao, ciao, ciao" "If you read this you are gay lmao"

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— Erin Reed (@erininthemorning.com) 12 septembre 2025 à 16:11

Dans le cas des munitions utilisées pour tuer Charlie Kirk, la citation « Oh bella ciao, bella ciao, bella ciao ! », par exemple, peut certes être lue comme une référence au chant italien antifasciste de la Seconde Guerre mondiale, mais elle est depuis passés dans la pop culture, notamment via son usage récurrent dans la série Netflix La Casa de Papel.

Le morceau a même été intégré à une playlist partagée par le groupe d’extrême-droite Groypers, qui revendique un nationalisme chrétien et est mené par le militant suprémaciste, antisémite et masculiniste Nick Fuentes. Ce dernier s’en est régulièrement pris à Charlie Kirk et à tout autre soutien de Donald Trump qu’il jugeait trop modéré, mais il conteste toute association de sa personne ou de son groupe avec le meurtre.

La phrase « Hey, fascist! Catch! ↑ → ↓↓↓ », de son côté, inclut la suite de symboles nécessaires pour exécuter l’un des coups spéciaux « les plus destructeurs » du jeu Helldivers 2, relève Polygon. Outre le fait d’être clairement homophobe, une autre phrase, « if you read this you are gay LMAO » relève de son côté des logiques de piégeage et d’autres trolling en ligne, à la manière des rickrolls, ces liens qui renvoient les internautes inattentifs vers la vidéo de la chanson « Never Gonna Give You Up ».

De la thèse de l’assassin de gauche à la chasse aux critiques de Kirk

Interpellé 33 heures après les faits, le tireur de 22 ans, Tyler Robinson, est en réalité loin d’avoir le profil du militant d’extrême-gauche, supposément démocrate et/ou défenseur des droits des personnes LGBT décrit par les ténors du camp conservateur.

Élevé dans une famille de la classe moyenne blanche et conservatrice des États-Unis, comme le décrit Le Monde, Robinson est le fils d’un couple encarté au parti républicain et a grandi avec deux frères et sœurs dans la banlieue de Saint George, une ville essentiellement conservatrice. Peu disert sur les questions politiques, il avait en revanche déjà exprimé sa détestation de Charlie Kirk.

Tyler Robinson n’est lui-même affilié à aucun parti. Plusieurs analystes soulignent sa fréquentation d’espaces profondément nihilistes et violents du web, évoquant sa potentielle proximité avec une mouvance émergente de terrorisme « dépourvu de la dimension politique ou idéologique qui anime les attaques extrémistes classiques », comme le détaille l’Institute for Strategic Dialogue. D’autres soulignent néanmoins la percolation entre ces tendances apparemment dépourvues de projets politiques et d’autres espaces numériques aux thématiques néonazies bien identifiées, dont le mouvement Terrorgram.

D’anciens opposants à Charlie Kirk utilisent d’ailleurs déjà sa mort pour tenter de radicaliser toujours plus d’internautes, relève Wired.

Violences accrues et instrumentalisation jusqu’en Europe

Loin de conduire à la moindre évolution des discours, l’interpellation de Tyler Robinson n’a été suivie que par une surenchère de violences de la part du camp conservateur états-unien. Alors que la défense de la liberté d’expression était brandie par plusieurs d’entre eux, des journalistes et divers autres internautes ayant critiqué les positions de Charlie Kirk ou s’étant exprimé sur sa mort – dans certains cas pour la célébrer – se sont retrouvés licenciés, après que des activistes d’extrême-droite se sont coordonnés pour les repérer et les dénoncer à leurs employeurs.

En parallèle, plusieurs universités historiquement noires ont reçu des menaces terroristes, les obligeant à organiser des confinements. De même, alors qu’un néo-nazi de 19 ans a été arrêté pour avoir menacé de perpétrer un « assassinat de masse » de minorités, plusieurs représentants démocrates ont reçu des menaces ou été obligés de suspendre leurs activités après des alertes à la bombe.

Alimenté par l’accès simplifié aux armes à feu et la promotion de contenus extrêmes par les réseaux sociaux, l’épisode pourrait ouvrir aux États-Unis un épisode de violences politiques plus grave encore que celui des années 1960, pendant lesquelles John F. Kennedy et Marthin Luther King avaient été assassinés.

En Europe, divers appels à honorer la mémoire du militant d’extrême-droite ont été formulés, dans un étonnant deux poids deux mesures pour qui compare la réception de ce drame à celle de l’assassinat de Melissa Hortman. Représentante démocrate à la Chambre du Minnesota, cette dernière a été abattue avec son mari et son chien, chez elle, le 14 juin 2025, par un militant anti-avortement.

Précisant que la mort de Charlie Kirk était un « crime odieux », l’eurodéputée Renew Nathalie Loiseau n’en a pas moins refusé d’en faire une « icône », alors que ses collègues d’extrême-droite réclamaient une minute de silence au Parlement européen.

Elle indique avoir, elle aussi, reçu des menaces de mort à la suite de ce positionnement, un procédé que la chercheuse Stéphanie Lamy déchiffre comme l’aboutissement d’une opération d’astroturfing, c’est-à-dire visant à faire croire à un réel soutien populaire. Le refus de Nathalie Loiseau a en effet très rapidement été diffusé et amplifié par divers relais bien identifiés de l’extrême droite française en ligne, avant d’être repris par des médias de la sphère Bolloré.

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L’onde de choc de l’assassinat de Charlie Kirk se propage en ligne et hors ligne

McCarthyism all over again (but make it international)
L’onde de choc de l’assassinat de Charlie Kirk se propage en ligne et hors ligne

D’un vice-président transformé en podcasteur à une eurodéputée harcelée, l’assassinat de Charlie Kirk alimente autant la violence ultra-conservatrice aux États-Unis que les thèses extrême-droitières de ce côté-ci de l’Atlantique.

Animation du « Charlie Kirk Show » par le vice-président des États-Unis J.D. Vance, menaces de mort contre l’eurodéputée Nathalie Loiseau après que celle-ci s’est opposée à la tenue d’une minute de silence au Parlement européen… Aux États-Unis comme en Europe, l’assassinat de l’activiste d’extrême-droite Charlie Kirk à l’université de Utah Valley, le 10 septembre, crée des remous numériques et politiques d’une rare ampleur.

Dans les heures qui ont suivi l’assassinat par balle de Charlie Kirk, 31 ans, Donald Trump avait déjà donné le ton. Sur son réseau Truth Social, le président des États-Unis avait écrit : « Personne ne comprenait mieux la jeunesse des États-Unis d’Amérique que Charlie ». Quelques jours plus tard, Donald Trump accusait la « gauche radicale » d’avoir contribué à son décès. Mais un nouveau seuil vient d’être franchi, tant sur le fond que dans la forme, avec la récente performance de J.D. Vance.


Depuis la Maison Blanche, le vice-président des États-Unis a pris le micro pour animer un épisode du « Charlie Kirk show », en mémoire de cet ami proche, dont il a accompagné le cercueil vers Phoenix, jeudi dernier. Installé dans l’Eisenhower executive office, J.D. Vance a multiplié les références bibliques et ouvertement nommé des ennemis, en l’occurrence les « gens de gauche », mais aussi les « antifas » (antifascistes), qu’il souhaite désigner comme organisation terroriste quand bien même il s’agit de groupuscules éclatés plutôt que d’un groupe défini.

À ses côtés, le communicant et icône des suprémacistes blancs Stephen Miller a renchéri, se déclarant prêt à poursuivre les organisations de gauche pour terrorisme et ciblant des catégories professionnelles entières, employés fédéraux, infirmières, professeurs. Les deux hommes ont globalement rangé dans une même catégorie rejet des idées de Kirk, mauvais goût propre à toute une sous-culture numérique, et incitation au meurtre.

Égérie de la droite « la plus radicale » 

Mais qui était Charlie Kirk ? Quand bien même l’homme gravitait dans les cercles de Donald Trump et J.D. Vance, il n’était, en réalité, pas connu de toute la jeunesse des États-Unis. Son public était plutôt composé d’une population républicaine, pro-MAGA, et proche de l’extrême-droite américaine, souligne le chercheur associé à l’IRIS Romuald Sciora auprès de RFI.

En 2012, alors âgé de 18 ans, le garçon avait créé l’ONG Turning Point, un projet dédié à diffuser des idées conservatrices dans les universités à tendances progressistes. Créé pour promouvoir « les principes de la responsabilité fiscale, des marchés libres et d’un gouvernement limité » auprès des plus jeunes, le projet compte désormais des émanations dans plus de 850 établissements d’enseignement supérieur.

L’une des marques de fabrique de Kirk, aussi visible sur ses réseaux sociaux qu’audible dans son podcast quotidien, consistait à débattre avec des étudiants sur des sujets comme le changement climatique, les valeurs familiales ou les armes, à la possession desquelles lui-même se déclarait favorable.

« Égérie de la droite la plus radicale », pour reprendre les mots de Romuald Sciora, Kirk cultivait publiquement, aux côtés de sa femme Erika Kirk, son christianisme évangélique. Militant anti-avortement, il a par ailleurs participé à l’affrètement de bus pour attaquer le Congrès des États-Unis, en janvier 2021.

Des memes internet sur les balles de l’assassin

Les idées défendues par Charlie Kirk ont fait de sa mort un nouveau foyer de la radicalisation politique qui traverse les États-Unis. Dans les heures qui ont suivi le coup de feu fatal, rumeurs et hypothèses sur les motivations de l’assassin se sont répandues en ligne bien plus vite et probablement bien plus loin que les faits, alimentée par des personnalités aussi en vue – politiquement et algorithmiquement – qu’Elon Musk. Avant même que le décès de l’activiste ne soit confirmé, celui-ci a déclaré : « la gauche est le parti du meurtre ».

En ligne et dans les médias, plusieurs thèses ont été étudiées pour comprendre le geste du tueur, à commencer par celles d’un supposé soutien aux droits des personnes LGBT ou d’une appartenance à une mouvance d’extrême-gauche. L’hypothèse s’appuyait sur les phrases retrouvées gravées sur les balles, tirées ou non, du tueur.

Ces dernières sont, en réalité, difficiles à analyser sans se plonger dans divers pans de la culture web – régulièrement présents dans les épisodes meurtriers des dernières années, de l’attentat de Christchurch diffusé en ligne à l’assassinat du CEO de UnitedHealthcare Brian Thompson, pour lequel Luigi Mangione avait gravé « deny », « defend » et « depose » sur ses balles.

Press conference announces that the shooter's bullets said: Fired bullet: "Notices bulges owo whats this?" Other unfired cases: "hey fascist! Catch! Uparrow, right arrow, three downarrow" "O bella ciao, bella ciao, ciao, ciao" "If you read this you are gay lmao"

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— Erin Reed (@erininthemorning.com) 12 septembre 2025 à 16:11

Dans le cas des munitions utilisées pour tuer Charlie Kirk, la citation « Oh bella ciao, bella ciao, bella ciao ! », par exemple, peut certes être lue comme une référence au chant italien antifasciste de la Seconde Guerre mondiale, mais elle est depuis passés dans la pop culture, notamment via son usage récurrent dans la série Netflix La Casa de Papel.

Le morceau a même été intégré à une playlist partagée par le groupe d’extrême-droite Groypers, qui revendique un nationalisme chrétien et est mené par le militant suprémaciste, antisémite et masculiniste Nick Fuentes. Ce dernier s’en est régulièrement pris à Charlie Kirk et à tout autre soutien de Donald Trump qu’il jugeait trop modéré, mais il conteste toute association de sa personne ou de son groupe avec le meurtre.

La phrase « Hey, fascist! Catch! ↑ → ↓↓↓ », de son côté, inclut la suite de symboles nécessaires pour exécuter l’un des coups spéciaux « les plus destructeurs » du jeu Helldivers 2, relève Polygon. Outre le fait d’être clairement homophobe, une autre phrase, « if you read this you are gay LMAO » relève de son côté des logiques de piégeage et d’autres trolling en ligne, à la manière des rickrolls, ces liens qui renvoient les internautes inattentifs vers la vidéo de la chanson « Never Gonna Give You Up ».

De la thèse de l’assassin de gauche à la chasse aux critiques de Kirk

Interpellé 33 heures après les faits, le tireur de 22 ans, Tyler Robinson, est en réalité loin d’avoir le profil du militant d’extrême-gauche, supposément démocrate et/ou défenseur des droits des personnes LGBT décrit par les ténors du camp conservateur.

Élevé dans une famille de la classe moyenne blanche et conservatrice des États-Unis, comme le décrit Le Monde, Robinson est le fils d’un couple encarté au parti républicain et a grandi avec deux frères et sœurs dans la banlieue de Saint George, une ville essentiellement conservatrice. Peu disert sur les questions politiques, il avait en revanche déjà exprimé sa détestation de Charlie Kirk.

Tyler Robinson n’est lui-même affilié à aucun parti. Plusieurs analystes soulignent sa fréquentation d’espaces profondément nihilistes et violents du web, évoquant sa potentielle proximité avec une mouvance émergente de terrorisme « dépourvu de la dimension politique ou idéologique qui anime les attaques extrémistes classiques », comme le détaille l’Institute for Strategic Dialogue. D’autres soulignent néanmoins la percolation entre ces tendances apparemment dépourvues de projets politiques et d’autres espaces numériques aux thématiques néonazies bien identifiées, dont le mouvement Terrorgram.

D’anciens opposants à Charlie Kirk utilisent d’ailleurs déjà sa mort pour tenter de radicaliser toujours plus d’internautes, relève Wired.

Violences accrues et instrumentalisation jusqu’en Europe

Loin de conduire à la moindre évolution des discours, l’interpellation de Tyler Robinson n’a été suivie que par une surenchère de violences de la part du camp conservateur états-unien. Alors que la défense de la liberté d’expression était brandie par plusieurs d’entre eux, des journalistes et divers autres internautes ayant critiqué les positions de Charlie Kirk ou s’étant exprimé sur sa mort – dans certains cas pour la célébrer – se sont retrouvés licenciés, après que des activistes d’extrême-droite se sont coordonnés pour les repérer et les dénoncer à leurs employeurs.

En parallèle, plusieurs universités historiquement noires ont reçu des menaces terroristes, les obligeant à organiser des confinements. De même, alors qu’un néo-nazi de 19 ans a été arrêté pour avoir menacé de perpétrer un « assassinat de masse » de minorités, plusieurs représentants démocrates ont reçu des menaces ou été obligés de suspendre leurs activités après des alertes à la bombe.

Alimenté par l’accès simplifié aux armes à feu et la promotion de contenus extrêmes par les réseaux sociaux, l’épisode pourrait ouvrir aux États-Unis un épisode de violences politiques plus grave encore que celui des années 1960, pendant lesquelles John F. Kennedy et Marthin Luther King avaient été assassinés.

En Europe, divers appels à honorer la mémoire du militant d’extrême-droite ont été formulés, dans un étonnant deux poids deux mesures pour qui compare la réception de ce drame à celle de l’assassinat de Melissa Hortman. Représentante démocrate à la Chambre du Minnesota, cette dernière a été abattue avec son mari et son chien, chez elle, le 14 juin 2025, par un militant anti-avortement.

Précisant que la mort de Charlie Kirk était un « crime odieux », l’eurodéputée Renew Nathalie Loiseau n’en a pas moins refusé d’en faire une « icône », alors que ses collègues d’extrême-droite réclamaient une minute de silence au Parlement européen.

Elle indique avoir, elle aussi, reçu des menaces de mort à la suite de ce positionnement, un procédé que la chercheuse Stéphanie Lamy déchiffre comme l’aboutissement d’une opération d’astroturfing, c’est-à-dire visant à faire croire à un réel soutien populaire. Le refus de Nathalie Loiseau a en effet très rapidement été diffusé et amplifié par divers relais bien identifiés de l’extrême droite française en ligne, avant d’être repris par des médias de la sphère Bolloré.

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Maintenant que le Data Act est là, qu’est-ce qui change pour les données en Europe ?

Les Acts restent
Maintenant que le Data Act est là, qu’est-ce qui change pour les données en Europe ?

Le Data Act est désormais en application. Avec lui, l’Europe veut transformer la chaine de valeur des données, tout en les libérant. De grandes ambitions, alors que les données sont devenues extrêmement précieuses depuis l’explosion de l’IA. Pour les entreprises, cela doit signaler en outre une simplification dans la gestion de leurs informations entre les prestataires de cloud.

Le Data Act, voté en 2023, est entré en vigueur le 11 janvier 2024 et en application le 12 septembre. Il affiche plusieurs grands objectifs : veiller à ce que les appareils connectés en Union européenne puissent partager leurs données, offrir aux consommateurs plus de possibilités sur le choix des prestataires ou réparateurs en fonction de ces informations, permettre aux industries de récupérer les données présentes dans les équipements spécialisés, laisser les clients changer de fournisseur cloud plus facilement, et enfin interdire les contrats qui pourraient empêcher les partages de données. Pour les particuliers, il s’applique notamment à tout le secteur de l’IoT.

« Le règlement sur les données est conçu pour responsabiliser les utilisateurs, tant les consommateurs que les entreprises, en leur donnant un plus grand contrôle sur les données générées par leurs appareils connectés, tels que les voitures, les téléviseurs intelligents et les machines industrielles. Il jette les bases d’une économie européenne des données équitable, innovante et compétitive », indique la Commission européenne.

Jusqu’à présent, il a surtout été fait référence au Data Act pour sa capacité à chambouler le marché du cloud. Depuis son entrée en application, il est censé empêcher les grandes entreprises de pratiquer des tarifs de sortie des données (egress fees). La volonté de l’Union dans ce domaine est claire : empêcher la rétention des données. Le texte est cependant plus large et induit un changement de paradigme.

Toutes les données non personnelles

Le texte aborde de nombreux autres points et vient s’articuler avec le RGPD, qu’il complète en visant les données non personnelles. Il est possible que les deux règlements entrent en conflit sur des sujets spécifiques, auquel cas le RGPD l’emporte systématiquement, précisait déjà la Commission européenne dans une FAQ publiée en septembre 2024. De même, les autorités de protection des données (comme la CNIL en France) conservent leurs compétences et le Data Act ne remplace pas les législations sectorielles existantes.

Le texte ne vise pas l’intégralité des données. Dans le cadre des objets connectés, de l’industrie ou encore de l’agriculture, il concerne les informations brutes ou pré-traitées. Les données dérivées ou inférées (dans le cadre d’un traitement de type IA) ne sont pas incluses. De très nombreuses catégories de produits sont concernées, jusqu’à la domotique. L’électroménager dit « intelligent » dispose ainsi, par exemple, de données d’utilisation que les utilisateurs européens peuvent vouloir récupérer. Il y a deux conditions : que l’utilisateur dispose d’un droit stable sur le produit (propriétaire ou contractuel de location/bail) et que le produit soit commercialisé dans l’Union européenne.

Le Data Act précise également que ces données doivent être fournies dans un format structuré, couramment utilisé et lisible par machine, avec une qualité équivalente à celle utilisée par le détenteur pour ses propres besoins. La disponibilité en temps réel est requise lorsque cela est pertinent et techniquement réalisable.

Avant même qu’une telle opération prenne place, toutes les entreprises concernées doivent informer leurs clients que cette possibilité existe, et leurs modalités d’accès. Les entreprises peuvent refuser dans deux types de cas : quand la communication des données risque de compromettre la confidentialité des secrets commerciaux ou quand elle pourrait affecter la sécurité des produits. Dans ces cas, elles doivent contacter les autorités compétentes pour les informer, avant d’avertir les utilisateurs. Ces derniers peuvent contester ces conditions devant des tribunaux, les autorités compétentes ou des organismes de règlement des différends.

À noter que si le règlement s’applique à toutes les données non personnelles, certaines catégories spécifiques sont exclues. C’est notamment le cas des infrastructures (routes, aéroports, chemins de fer), des prototypes ainsi que des produits destinés au stockage et/ou au traitement des données.

Le cœur du Data Act


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Zoom CEO Latest Executive To Forecast Shortened Workweeks From AI Adoption

AI will enable three to four-day workweeks, Zoom CEO Eric Yuan told The New York Times, joining Microsoft's Bill Gates, Nvidia's Jensen Huang and JPMorgan's Jamie Dimon in predicting shorter schedules. Yuan also acknowledged AI will eliminate some positions, particularly entry-level engineering roles where AI can write code, but argued new opportunities will emerge managing AI agents. Gates previously suggested two to three-day weeks within 10 years during a February appearance on The Tonight Show.

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MBAs Cost More and Are Less Profitable as ROI Falls

Getting an MBA in the US has gotten a little more expensive and a little less profitable, according to a Bloomberg analysis of salary and tuition data. From the report: This year's update of Bloomberg's Business School ROI Calculator, based on surveys of more than 9,500 students and alumni, projects a typical return on investment of 12.3% a year for the decade after graduation. That's down from 13.3% last year. The S&P 500 index, by comparison, returned 14.6% over the decade ending Aug. 31. The main reason for the decline: This year's respondents reported 6.2% better pre-MBA salaries than last year's, while projected postdegree earnings increased only 1.7%. In other words, the MBA pay edge -- the compensation boost graduates get for the degree -- shrank. In the broader US workforce, the average high-skilled worker's earnings rose 4.7% in the year ended July 31, Federal Reserve data show. Other factors didn't help: The increase in pre-MBA salaries meant students were forgoing more income during their studies. Tuition and other expenses increased 2.4%, some of that financed with bigger loans at higher rates. In all, the typical total investment to get an MBA in the US rose 6.8%, to almost $300,000.

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Hop, l’UFC Que Choisir et 20 organisations s’insurgent contre la fin de Windows 10

Tout le monde sous Vista et on n'en parle plus
Hop, l’UFC Que Choisir et 20 organisations s’insurgent contre la fin de Windows 10

L’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP), l’UFC-Que Choisir et 20 autres organisations ou entreprises lancent un appel à pétition autour de la question de la fin programmée du support de Windows 10. Si leur texte s’adresse en premier lieu à Microsoft, à qui sont réclamés cinq ans supplémentaires de mises à jour, il vise aussi et surtout à sensibiliser l’opinion publique à une possible réponse réglementaire.

À un mois de l’échéance, est-il encore vraiment temps de tirer la sonnette d’alarme ? C’est a priori l’avis des 22 cosignataires d’une pétition baptisée « Non à la taxe Windows », officiellement lancée mardi 16 septembre, pour appeler au maintien des mises à jour de sécurité non payantes de Windows 10 jusqu’en 2030.

Le texte rappelle la fin programmée du support de Windows 10 (sorti pour mémoire en juillet 2015), fixée depuis deux ans au 14 octobre 2025. Une date régulièrement rappelée par l’éditeur, qui en profite pour inciter les utilisateurs à passer vers la dernière version en date de son environnement, et invite ceux dont la machine ne serait pas compatible avec les exigences de Windows 11 à renouveler leur matériel, de préférence au profit d’une machine compatible avec les fonctions d’IA Copilot+.

Paie, passe à la caisse ou tremble ?

À défaut, l’éditeur prévoit des options, payantes ou assorties de certaines obligations d’usage de ses produits, pour prolonger de un à trois ans le support de Windows 10. Une possibilité d’extension que les signataires voient comme un argument à charge pour dénoncer le « hold-up numérique » dont se rendrait coupable Microsoft. Puisque des mises à jour seront distribuées aux souscripteurs de ces options, pourquoi ne pas en faire profiter l’ensemble du parc Windows 10 ?

Les auteurs de la pétition reprennent à leur compte le chiffre, largement repris dans les médias, selon lequel 400 millions de machines dans le monde seraient condamnées à une forme d’impasse, avec d’un côté le renouvellement forcé (et donc la mise au rebut) et de l’autre la perspective de continuer à fonctionner avec une sécurité dégradée faute de correctifs.

À l’appui de leur appel, les 22 premiers cosignataires joignent quelques chiffres censés donner la mesure de l’impact attendu, que ce soit sur le climat ou en termes financiers. « 400 millions d’ordinateurs remplacés, cela représente plus de 70 millions de tonnes de gaz à effet de serre, et l’équivalent du poids de près de 32 000 tours Eiffel de matières premières extraites », écrivent-ils.

L’option permettant de prolonger le support est quant à elle présentée comme une « taxe Windows » dont l’enveloppe pourrait représenter 10,4 milliards d’euros, si l’on compte que 400 millions de machines souscrivent la formule à 30 dollars (soit 26 euros environ) pour un an, et ramènent le chiffre à l’équivalent de 481 000 années de SMIC pour le rendre plus impressionnant. La réalité sera certainement plus nuancée, mais la réalité des cycles de renouvellement en entreprise fait que des millions de machines souscriront probablement le programme ESU (Extended Security Updates), générant de ce fait une manne de revenus pour Microsoft.

Imposer 15 ans de mises à jour par la loi ?

De façon plus concrète, la pétition livre quelques exemples chiffrés, mais anonymes, des conséquences financières attendues dans le secteur public. « HOP a par exemple reçu le témoignage d’un département d’1,3 million d’habitants, pour lequel le remplacement du matériel est estimé à 1,1 million d’euros,
dont un surcoût imprévu de 550 000 €. Une entreprise de service public, qui compte payer les extensions de mise à jour pour ses 48 000 postes incompatibles, devra faire face pour la première année seulement à un coût d’environ 2,5 millions d’euros.
 », expliquent les signataires dans un dossier de presse (PDF).

Et les auteurs d’appeler à médiatiser un maximum le sujet : « Le cas Windows 10 illustre un modèle économique où les grands acteurs du numérique : Profitent de leur position dominante pour imposer de nouvelles rentes. Font peser le coût de leur stratégie sur les ménages, les services publics et
l’environnement. Dissimulent derrière un discours technologique des impacts environnementaux
 ».

En réponse, les instigateurs de la démarche expliquent se réunir sous la coordination de HOP, et joindre leur voix à celle de la coalition européenne Right to repair pour demander la fin de ces pratiques d’obsolescence logicielle.

« Plus généralement, nous défendons l’encadrement légal des pratiques, afin d’assurer la mise à disposition gratuite et sans contrepartie des mises à jour logicielles pendant au moins 15 ans, ainsi que l’obligation d’information des utilisateur·ices sur le passage à un système d’exploitation libre. »

Le rappel est effectivement de circonstance : si la décision de Microsoft place les utilisateurs de Windows 10 face à une forme de mur, des alternatives existent, de Linux Mint à GLF OS en passant par tous les autres grands (ou moins grands) noms de la scène du logiciel libre. Reste à savoir si l’éditeur de Redmond finira par faire les frais de ce passage en force.

La pétition, qui comptait 330 signatures lundi soir avant sa médiatisation, réunissait quelque 4 300 noms mardi à 16h30.

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Hop, l’UFC Que Choisir et 20 organisations s’insurgent contre la fin de Windows 10

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Hop, l’UFC Que Choisir et 20 organisations s’insurgent contre la fin de Windows 10

L’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP), l’UFC-Que Choisir et 20 autres organisations ou entreprises lancent un appel à pétition autour de la question de la fin programmée du support de Windows 10. Si leur texte s’adresse en premier lieu à Microsoft, à qui sont réclamés cinq ans supplémentaires de mises à jour, il vise aussi et surtout à sensibiliser l’opinion publique à une possible réponse réglementaire.

À un mois de l’échéance, est-il encore vraiment temps de tirer la sonnette d’alarme ? C’est a priori l’avis des 22 cosignataires d’une pétition baptisée « Non à la taxe Windows », officiellement lancée mardi 16 septembre, pour appeler au maintien des mises à jour de sécurité non payantes de Windows 10 jusqu’en 2030.

Le texte rappelle la fin programmée du support de Windows 10 (sorti pour mémoire en juillet 2015), fixée depuis deux ans au 14 octobre 2025. Une date régulièrement rappelée par l’éditeur, qui en profite pour inciter les utilisateurs à passer vers la dernière version en date de son environnement, et invite ceux dont la machine ne serait pas compatible avec les exigences de Windows 11 à renouveler leur matériel, de préférence au profit d’une machine compatible avec les fonctions d’IA Copilot+.

Paie, passe à la caisse ou tremble ?

À défaut, l’éditeur prévoit des options, payantes ou assorties de certaines obligations d’usage de ses produits, pour prolonger de un à trois ans le support de Windows 10. Une possibilité d’extension que les signataires voient comme un argument à charge pour dénoncer le « hold-up numérique » dont se rendrait coupable Microsoft. Puisque des mises à jour seront distribuées aux souscripteurs de ces options, pourquoi ne pas en faire profiter l’ensemble du parc Windows 10 ?

Les auteurs de la pétition reprennent à leur compte le chiffre, largement repris dans les médias, selon lequel 400 millions de machines dans le monde seraient condamnées à une forme d’impasse, avec d’un côté le renouvellement forcé (et donc la mise au rebut) et de l’autre la perspective de continuer à fonctionner avec une sécurité dégradée faute de correctifs.

À l’appui de leur appel, les 22 premiers cosignataires joignent quelques chiffres censés donner la mesure de l’impact attendu, que ce soit sur le climat ou en termes financiers. « 400 millions d’ordinateurs remplacés, cela représente plus de 70 millions de tonnes de gaz à effet de serre, et l’équivalent du poids de près de 32 000 tours Eiffel de matières premières extraites », écrivent-ils.

L’option permettant de prolonger le support est quant à elle présentée comme une « taxe Windows » dont l’enveloppe pourrait représenter 10,4 milliards d’euros, si l’on compte que 400 millions de machines souscrivent la formule à 30 dollars (soit 26 euros environ) pour un an, et ramènent le chiffre à l’équivalent de 481 000 années de SMIC pour le rendre plus impressionnant. La réalité sera certainement plus nuancée, mais la réalité des cycles de renouvellement en entreprise fait que des millions de machines souscriront probablement le programme ESU (Extended Security Updates), générant de ce fait une manne de revenus pour Microsoft.

Imposer 15 ans de mises à jour par la loi ?

De façon plus concrète, la pétition livre quelques exemples chiffrés, mais anonymes, des conséquences financières attendues dans le secteur public. « HOP a par exemple reçu le témoignage d’un département d’1,3 million d’habitants, pour lequel le remplacement du matériel est estimé à 1,1 million d’euros,
dont un surcoût imprévu de 550 000 €. Une entreprise de service public, qui compte payer les extensions de mise à jour pour ses 48 000 postes incompatibles, devra faire face pour la première année seulement à un coût d’environ 2,5 millions d’euros.
 », expliquent les signataires dans un dossier de presse (PDF).

Et les auteurs d’appeler à médiatiser un maximum le sujet : « Le cas Windows 10 illustre un modèle économique où les grands acteurs du numérique : Profitent de leur position dominante pour imposer de nouvelles rentes. Font peser le coût de leur stratégie sur les ménages, les services publics et
l’environnement. Dissimulent derrière un discours technologique des impacts environnementaux
 ».

En réponse, les instigateurs de la démarche expliquent se réunir sous la coordination de HOP, et joindre leur voix à celle de la coalition européenne Right to repair pour demander la fin de ces pratiques d’obsolescence logicielle.

« Plus généralement, nous défendons l’encadrement légal des pratiques, afin d’assurer la mise à disposition gratuite et sans contrepartie des mises à jour logicielles pendant au moins 15 ans, ainsi que l’obligation d’information des utilisateur·ices sur le passage à un système d’exploitation libre. »

Le rappel est effectivement de circonstance : si la décision de Microsoft place les utilisateurs de Windows 10 face à une forme de mur, des alternatives existent, de Linux Mint à GLF OS en passant par tous les autres grands (ou moins grands) noms de la scène du logiciel libre. Reste à savoir si l’éditeur de Redmond finira par faire les frais de ce passage en force.

La pétition, qui comptait 330 signatures lundi soir avant sa médiatisation, réunissait quelque 4 300 noms mardi à 16h30.

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Intel Xeon 6980P "Granite Rapids" Linux Performance One Year Later

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The Mac App Flea Market

A search for "AI chat" in the Mac App Store returns dozens of applications sporting black-and-white icons nearly identical to ChatGPT's official logo. OpenAI's ChatGPT desktop application isn't available through the Mac App Store and can only be downloaded from the company's website. The copycat applications use various combinations of "AI," "Chat," and "Bot" in their names, including "AI Chat Bot : Ask Assistant," "AI Chatbot: Chat Ask Assistant," and dozens of similar variations. One application named itself "Al Chatbot" using a lowercase L instead of a capital I in "AI." Additional lookalike icons mimicking Claude, Grok, and Gemini applications also appear in search results.

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Découvrez l'état du raccordement à la fibre optique en France

Puisque le rapport 2025 sur l'état de l'Internet en France de l’Arcep vous a intéressés, retrouvons, prenez votre souffle, l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques, des Postes et de la distribution de la Presse, pour un nouveau panorama, certes bien moins touffu. L’organisme a publié en fin de semaine dernière son suivi du marché des services fixes à haut et très haut débit du deuxième trimestre... [Tout lire]
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An Unresponsive Public Is Undermining Government Economic Data

An anonymous reader shares a report: Anyone who surveys the public, from marketers to pollsters, struggles nowadays to get people to answer their questions. That phenomenon afflicts crucial government data, making it harder for policymakers and investors to know the true state of the economy. Falling survey participation is an important reason the flagship jobs report released every month by the Bureau of Labor Statistics, part of the Labor Department, has undergone such big revisions recently. This has rippled into the political sphere. On Aug. 1, President Trump fired BLS Commissioner Erika McEntarfer after a particularly large downward revision to jobs for May and June that owed partly to late responses from survey participants. The White House and top administration officials increased their attacks on the BLS last week after the agency published an annual revision suggesting the U.S. added 911,000 fewer jobs over the 12 months through March. The BLS blamed the initial overestimate partly on response rates. [...] One hypothesis is known as survey fatigue: People are being asked to answer too many questionnaires. Jonathan Eggleston, a senior economist at the U.S. Census Bureau, found in a 2024 study that recent participants in that agency's monthly and annual surveys, which are voluntary, were less likely to answer the 2020 census by mail, phone or online, without a knock on the door. Another is the rise of cellphones with caller ID. In the days of landlines, people had to pick up the phone to know who was calling. These days, many decline to answer callers they don't recognize.

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Google Releases VaultGemma, Its First Privacy-Preserving LLM

An anonymous reader quotes a report from Ars Technica: The companies seeking to build larger AI models have been increasingly stymied by a lack of high-quality training data. As tech firms scour the web for more data to feed their models, they could increasingly rely on potentially sensitive user data. A team at Google Research is exploring new techniques to make the resulting large language models (LLMs) less likely to 'memorize' any of that content. LLMs have non-deterministic outputs, meaning you can't exactly predict what they'll say. While the output varies even for identical inputs, models do sometimes regurgitate something from their training data -- if trained with personal data, the output could be a violation of user privacy. In the event copyrighted data makes it into training data (either accidentally or on purpose), its appearance in outputs can cause a different kind of headache for devs. Differential privacy can prevent such memorization by introducing calibrated noise during the training phase. Adding differential privacy to a model comes with drawbacks in terms of accuracy and compute requirements. No one has bothered to figure out the degree to which that alters the scaling laws of AI models until now. The team worked from the assumption that model performance would be primarily affected by the noise-batch ratio, which compares the volume of randomized noise to the size of the original training data. By running experiments with varying model sizes and noise-batch ratios, the team established a basic understanding of differential privacy scaling laws, which is a balance between the compute budget, privacy budget, and data budget. In short, more noise leads to lower-quality outputs unless offset with a higher compute budget (FLOPs) or data budget (tokens). The paper details the scaling laws for private LLMs, which could help developers find an ideal noise-batch ratio to make a model more private. The work the team has done here has led to a new Google model called VaultGemma, its first open-weight model trained with differential privacy to minimize memorization risks. It's built on the older Gemma 2 foundation and sized at 1 billion parameters, which the company says performs comparably to non-private models of similar size. It's available now from Hugging Face and Kaggle.

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UK's MI5 'Unlawfully' Obtained Data From Former BBC Journalist

Bruce66423 shares a report from The Guardian: MI5 has conceded it "unlawfully" obtained the communications data of a former BBC journalist, in what was claimed to be an unprecedented admission from the security services. The BBC said it was a "matter of grave concern" that the agency had obtained communications data from the mobile phone of Vincent Kearney, a former BBC Northern Ireland home affairs correspondent. The admission came in a letter to the BBC and to Kearney, in relation to a tribunal examining claims that several reporters in Northern Ireland were subjected to unlawful scrutiny by the police. It related to work carried out by Kearney for a documentary into the independence of the Office of the Police Ombudsman for Northern Ireland (PONI). Kearney is now the northern editor at Irish broadcaster RTE. In documents submitted to the Investigatory Powers Tribunal (IPT), MI5 conceded it obtained phone data from Kearney on two occasions in 2006 and 2009. Jude Bunting KC, representing Kearney and the BBC, told a hearing on Monday: "The MI5 now confirms publicly that in 2006 and 2009 MI5 obtained communications data in relation to Vincent Kearney." He said the security service accepted it had breached Kearney's rights under article 8 and article 10 of the European convention on human rights. They relate to the right to private correspondence and the right to impart information without interference from public authorities. "This appears to be the first time in any tribunal proceedings in which MI5 publicly accept interference with a journalist's communications data, and also publicly accept that they acted unlawfully in doing so," Bunting said. He claimed the concessions that it accessed the journalist's data represented "serious and sustained illegality on the part of MI5." Bruce66423 comments: "The good news is that it's come out. The bad news is that it has taken 16 years to do so. The interesting question is whether there will be any meaningful consequences for individuals within MI5; there's a nice charge of 'malfeasance in public office' that can be used to get such individuals into a criminal court. Or will the outcome be like that of when the CIA hacked the US Senate's computers, lied about it, and nothing happened?"

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Online Marketplace Fiverr To Lay Off 30% of Workforce In AI Push

Fiverr is laying off 250 employees, or about 30% of its workforce, as it restructures to become an "AI-first" company. "We are launching a transformation for Fiverr, to turn Fiverr into an AI-first company that's leaner, faster, with a modern AI-focused tech infrastructure, a smaller team, each with substantially greater productivity, and far fewer management layers," CEO Micha Kaufman said. Reuters reports: While it isn't clear what kinds of jobs will be impacted, Fiverr operates a self-service digital marketplace where freelancers can connect with businesses or individuals requiring digital services like graphic design, editing or programming. Most processes on the platform take place with minimal employee intervention as ordering, delivery and payments are automated. The company's name comes from most gigs starting at $5 initially, but as the business grew, the firm has introduced subscription services and raised the bar for service prices. Fiverr said it does not expect the job cuts to materially impact business activities across the marketplace in the near term and plans to reinvest part of the savings in the business.

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OpenAI's First Study On ChatGPT Usage

An anonymous reader quotes a report from Ars Technica: Today, OpenAI's Economic Research Team went a long way toward answering that question, on a population level, releasing a first-of-its-kind National Bureau of Economic Research working paper (in association with Harvard economist David Denning) detailing how people end up using ChatGPT across time and tasks. While other research has sought to estimate this kind of usage data using self-reported surveys, this is the first such paper with direct access to OpenAI's internal user data. As such, it gives us an unprecedented direct window into reliable usage stats for what is still the most popular application of LLMs by far. After digging through the dense 65-page paper, here are seven of the most interesting and/or surprising things we discovered about how people are using OpenAI today. Here are the seven most interesting and surprising findings from the study: 1. ChatGPT is now used by "nearly 10% of the world's adult population," up from 100 million users in early 2024 to over 700 million users in 2025. Daily traffic is about one-fifth of Google's at 2.6 billion GPT messages per day. 2. Long-term users' daily activity has plateaued since June 2025. Almost all recent growth comes from new sign-ups experimenting with ChatGPT, not from established users increasing their usage. 3. 46% of users are aged 18-25, making ChatGPT especially popular among the youngest adult cohort. Factoring in under-18 users (not counted in the study), the majority of ChatGPT users likely weren't alive in the 20th century. 4. At launch in 2022, ChatGPT was 80% male-dominated. By late 2025, the balance has shifted: 52.4% of users are now female. 5. In 2024, work vs. personal use was close to even. By mid-2025, 72% of usage is non-work related -- people are using ChatGPT more for personal, creative, and casual needs than for productivity. 6. 28% of all conversations involve writing assistance (emails, edits, translations). For work-related queries, that jumps to 42% overall, and 52% among business/management jobs. Furthermore, the report found that editing and critiquing text is more common than generating text from scratch. 7. 14.9% of work-related usage is dealt with "making decisions and solving problems." This shows people don't just use ChatGPT to do tasks -- they use it as an advisor or co-pilot to help weigh options and guide choices.

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Ryzen 5 7400 : le retour du grand n'importe quoi chez AMD ?

Voilà qui ne nous avait pas manqué et semble malheureusement de retour chez AMD. Nous garderons le conditionnel dans cette actualité car le processeur n'est pas encore officiel sur le site d'AMD, mais à en croire le célèbre comparateur de prix en ligne coréen Danawa, AMD serait en train d'ajouter (e...

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