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Aoostar GODX, un MiniPC au format ITX et 100% AMD

Avec le Aoostar GODX, la marque revisite le format Mini-ITX avec un boitier compact de 20 cm de haut pour 19.3 cm de profondeur et 8 cm de large. Une solution de 1.5 Kg qui propose un équipement très complet à commencer par un cœur encore très énervé.

Un double système de dissipation composé de deux circuits de caloducs et d’ailettes couvrent respectivement le processeur et le circuit graphique mobile 100 Watts. Ils sont ventilés par des éléments indépendants.

Le Ryzen 9 6900HX a été lancé en janvier 2022 mais reste toujours d’actualité en termes de performances. La puce propose 8 cœurs Zen3+ et 16 Threads allant de 3.3 à 4.9 GHz pour 45 watts de TDP. Un circuit graphique Radeon 680M en RDNA2 avec 12 coeurs est intégré et proposera d’excellentes performances en 2D, en 3D et en vidéo. Cette puce est accompagnée ici par un circuit mobile secondaire, un Radeon RX 6600LE avec 8 Go de mémoire GDDR6 dédiée.

Un duo de ports SODIMM DDR5 pour embarquer officiellement jusqu’à 64 Go de mémoire vive. Il sera livré avec des modules de DDR5-4800 MHz. La partie stockage est confiée à un double port M.2 2280 NVMe PCIe Gen4 x4. L’accès à ces composants se fait en retirant simplement le panneau droit de l’engin. Enfin, un module M.2 Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2 Intel AX210 est intégré au dispositif.

Ces composants mémoire et stockage sont également refroidit activement par un ventilateur dédié.

La carte mère est au format Mini-ITX, une solution de 17 x 17 cm mais qui ne garanti pas forcément une possibilité de changement technique pour d’autres modèles. L’implantation de l’ensemble, la ventilation, mais aussi le fait que l’engin ne soit pas équipé d’un support de backpanel universel, mais d’un percement de son châssis métallique me laissent à penser que le changement de carte sera compliqué. Le boitier est une solution construite par Tianbo.

La face avant nous montre une connectique très standard avec un USB 3.2 Type-A, un duo de ports jack audio 3.5 mm, un USB Type-C non détaillé et le bouton de démarrage.

La partie arrière nous montre deux sorties vidéo en HDMI et DisplayPort, un duo de ports Ethernet 2.5 Gigabit, quatre USB 3.2 Type-A, deux autres jack audio, un USB4 et le port d’alimentation. Des antennes externes sont également visibles, montées sur des supports amovibles.

L’engin est annoncé en stock avec 9 pièces disponibles à l’heure où j’écris ces lignes. Il est proposé à 529$ HT en version barebone, 609$ en version 16/512 Go et 679$ en version 32 Go + 1 To. Aucune précision de la présence d’un système d’exploitation n’est faite. Il faut garder à l’esprit que ces tarifs ne comprennent ni taxes ni frais de dédouanement. Je ne suis donc pas très sûr qu’il soit pertinent de les commander pour le moment.

Minimachines.net en partenariat avec Geekbuying.com
Aoostar GODX, un MiniPC au format ITX et 100% AMD © MiniMachines.net. 2024.

☕️ X augmente significativement le prix de sa formule Premium+

Le réseau social a annoncé samedi que le tarif de son abonnement Premium+ augmentait. Une hausse majeure et concernant l’ensemble des marchés, avec un impact plus ou moins prononcé.

Aux États-Unis, la formule passe ainsi de 16 à 22 dollars. En Europe, l’augmentation est du même acabit. France, Allemagne, Espagne ou encore Italie voient ainsi l’abonnement passer de 16 à 21 euros, avec une formule annuelle à 219 euros.

Dans la plupart des cas, la hausse est de 30 à 40 %, mais certains marchés ont des valeurs nettement plus explosives, au point d’afficher des valeurs absurdes. Au Nigéria par exemple, un mois de Premium+ coûte désormais 34 000 francs CFA, soit 52 euros environ, alors que l’année Premium classique en coûte 38 500. Quant à l’année Premium+, elle y est facturée 354 000 francs CFA, soit 542 euros environ. En Turquie, le mois Premium+ passe de 300 à 770 livres turques, soit + 150 %.

Pourquoi cette augmentation ? X donne trois raisons. D’abord, le retrait complet des publicités. Une « amélioration significative », offrant « une expérience de navigation ininterrompue ». Ensuite, des fonctions supplémentaires, dont un accès plus rapide à l’assistance via le compte @premium, Radar (qui permet un suivi temps réel des tendances et mots-clés), ainsi qu’un soutien aux créateurs.

On se rappelle en effet que X a annoncé il y a quelques semaines un changement profond dans la manière dont les publications par les abonnés Premium et Premium+ rapportaient de l’argent. Il n’était plus question de publicités, mais d’engagement par les autres comptes Premium. Avec la hausse significative des abonnements, les abonnés Premium+ vont donc financer en partie les gains générés par les publications. De quoi démultiplier les publications afin de collecter toujours plus de réactions.

☕️ Pegasus : la Justice états-unienne condamne NSO Group pour avoir piraté WhatsApp

Pegasus : la Justice états-unienne condamne NSO Group pour avoir piraté WhatsApp

Aux termes d’une procédure judiciaire entamée il y a cinq ans, l’entreprise israélienne NSO Group a été reconnue coupable par un juge états-unien d’avoir exploité un bug dans l’application de messagerie WhatsApp pour installer son logiciel espion Pegasus, rapporte l’agence Reuters, reprise par Le Monde.

WhatsApp avait porté plainte en 2019, accusant NSO d’avoir contribué au piratage, à des fins d’espionnage, d’une centaine d’utilisateurs de sa messagerie. On a depuis découvert que la faille exploitée, faisant croire à un appel vidéo manqué, avait permis d’infecter environ 1 400 smartphones pendant cette seule année, dont des journalistes, militants des droits humains et dissidents.

« Nous avons passé cinq ans à plaider notre cause, parce que nous pensons fermement que les entreprises qui commercialisent des logiciels espions ne peuvent prétendre à l’immunité ni échapper à leurs responsabilités », a tweeté Will Cathcart, le directeur de WhatsApp. Il qualifie cette décision de « victoire pour la protection de la vie privée » :

« Les sociétés de surveillance doivent savoir que l’espionnage illégal ne sera pas toléré. »

John Scott-Railton, du Citizen Lab (le laboratoire de recherche universitaire qui étudie et documente les logiciels espions étatiques depuis des années), a pour sa part qualifié le jugement de « cas emblématique » avec d’ « énormes implications » pour l’industrie des logiciels espions :

« L’ensemble du secteur s’est caché derrière l’affirmation selon laquelle, quoi que fassent leurs clients avec leurs outils de piratage, cela ne relève pas de leur responsabilité. La décision d’aujourd’hui montre clairement que NSO Group est en fait responsable de la violation de nombreuses lois. »

Natalia Krapiva, avocate spécialiste de ces questions et conseillère juridique principale en matière de technologie de l’ONG Access Now, qui représente les victimes de Pegasus, qualifie elle aussi cette décision de « victoire majeure ».

La cour a notamment jugé que NSO avait violé le Computer Fraud & Abuse Act en envoyant des messages via les serveurs WhatsApp pour pirater les utilisateurs de la messagerie. NSO avait aussi violé les conditions d’utilisation de WhatsApp qui interdisent l’envoi de code malveillant, la collecte d’informations sur les utilisateurs et l’utilisation de l’application à des fins illégales.

Pour sa défense, NSO avait fait valoir que Pegasus aide les forces de l’ordre et les agences de renseignement à arrêter les terroristes, les pédophiles et les criminels. Un procès, qui débutera le 3 mars 2025, devra fixer le montant des dommages et intérêts, a précisé la juge du district Phyllis Hamilton.

Avec o3, OpenAI dit se rapprocher d’une IA Générale… mais la route est encore longue

Le coût de la raison
Avec o3, OpenAI dit se rapprocher d’une IA Générale… mais la route est encore longue

OpenAI a présenté son nouveau modèle de « raisonnement ». Baptisé o3, il est capable dans une certaine mesure de contrôler la précision et la véracité de ses réponses. Pour l’entreprise, il s’agit d’une étape importante vers l’intelligence artificielle générale (IAG). Pour autant, le modèle n’est pas encore disponible.

La nouvelle famille de modèles o3 a été présentée dans le cadre de la conférence « 12 Days of OpenAI » qui, comme son nom l’indique, a duré la bagatelle de 12 jours. L’entreprise a d’ailleurs attendu la toute fin de son marathon pour annoncer ce qui était gardé en réserve comme clou du spectacle. Pour OpenAI, l’annonce est d’autant plus importante qu’elle permet de rebondir sur deux thématiques d’actualité : la fiabilité des réponses et la course à l’IAG.

D’ailleurs, pourquoi o3 et pas o2 ? Si l’on en croit The Information, OpenAI craignait un éventuel conflit avec l’opérateur O2 au Royaume-Uni. Selon TechCrunch, le CEO d’OpenAI en personne, Sam Altman, l’a confirmé à demi-mot vendredi. On s’étonne quand même que le nom o1 ait pu être choisi en sachant que o2 allait poser problème.

Qu’est-ce qu’o3 ?

La famille se compose pour l’instant de deux modèles, o3 et o3-mini. Ce dernier sera le premier à sortir. Il est attendu pour janvier, tandis que le modèle o3 standard doit arriver plus tard dans l’année, sans plus de précision pour l’instant.

On peut s’étonner de la proximité entre la sortie effective d’o1 il y a quelques semaines (en même temps qu’une offre ChatGPT Pro à 200 dollars par mois) et la présentation d’o3. Mais OpenAI avait beaucoup à dire sur son modèle, puisque o1 représentait une première étape vers le « raisonnement » et que les progrès ont été rapides, selon l’entreprise.

o3 est ainsi capable de se vérifier lui-même, dans une certaine mesure. Il utilise une technique baptisée « alignement délibératif », sur laquelle nous n’avons que peu d’informations. Elle doit permettre au modèle d’éviter une partie des pièges affectant les grands modèles de langage habituellement, dont leur relative incapacité à s’assurer de la fiabilité des informations.

Ces étapes de vérification entrainent une latence. Selon la requête, la réponse peut arriver avec quelques secondes à plusieurs minutes de décalage par rapport à un LLM classique. C’était déjà le cas avec o1, mais o3 intensifie cet aspect. En conséquence, le nouveau modèle doit se montrer plus fiable dans des domaines comme les mathématiques, la physique et plus généralement les sciences.

o3 fait donc une pause avant de répondre et prend le temps de la réflexion. Selon OpenAI, ce temps est consacré à des calculs sur des questions connexes, en expliquant (de manière interne) le développement de la réponse. La réponse proposée est alors un résumé de ce qu’o3 estime être la réponse la plus précise.

Les améliorations depuis o1

Annoncé il y a tout juste trois mois, o1 était le premier modèle de raisonnement d’OpenAI. Son entrainement avait été fait avec de l’apprentissage par renforcement (RL). o3 reprend cette idée, mais avec un renforcement nettement plus développé, même si là encore OpenAI ne donne aucun chiffre précis. « La force du modèle qui en résulte est très, très impressionnante », a déclaré sur X Nat McAleese, chercheur chez OpenAI.

Par rapport à o1, o3 permet également d’ajuster le temps de raisonnement, donc de la vérification des réponses. Trois crans sont disponibles : faible, moyen ou élevé. Plus on élève le niveau, plus les résultats sont précis et plus ils mettent de temps à s’afficher. À l’inverse, on peut rogner sur la précision pour obtenir des réponses rapides. Mais attention, car même avec une plus grande précision, OpenAI se garde bien de dire que son modèle ne fait pas d’erreur, simplement qu’il en fait moins qu’o1.

L’entreprise a quand même donné une série de résultats pour comparer le nouveau modèle à l’ancien sur certains benchmarks :

  • ARC-AGI Semi-Private Evaluation : 75,7 %
  • EpochAI Frontier Math : 25,2 % de problèmes résolus, contre 2 % pour « les autres modèles »
  • SWE-Bench Verified : 71,7 points, contre 48,9 pour o1
  • Codeforces : score Elo de 2 727
  • AIME 2024 : 96,7 %, contre 83,3 % pour o1
  • GPQA Diamond : 87,7 %, contre 78 % pour o1
Source : OpenAI

« Une avancée significative »

Dans un tweet vendredi, François Chollet, créateur de Keras et ARC-AGI, a indiqué qu’o3 « représente une avancée significative dans l’adaptation de l’IA à de nouvelles tâches ». Il a précisé que le score de 75,7 % était en mode de calcul faible, soit un coût de 20 dollars par tâche de calcul. Dans le niveau le plus élevé, la note grimpe à 87,5 %, mais le calcul représente alors « des milliers de dollars par tâche ».

ARC-AGI a été créé pour évaluer dans quelle mesure un système d’intelligence artificielle peut acquérir de nouvelles compétences hors des données sur lesquelles il a été entrainé.

Dans un billet dédié, l’association ARC Prize insiste sur l’étape importante que représente o3 et donne quelques éléments de comparaison. Il a ainsi fallu quatre ans pour passer d’un score de 0 % avec GPT-3 en 2020 à 5 % avec GPT-4o. ARC Prize ambitionnant d’être « une étoile polaire vers l’IAG », elle note que les prochains tests devront tenir compte d’o3.

La version 2025 du benchmark se voudra donc plus difficile. Elle ajoute que les performances d’o3 prouvent « que l’architecture est essentielle », car GPT-4 n’aurait pu atteindre ces résultats en augmentant simplement la puissance. « Il ne suffit pas de mettre à l’échelle comme nous faisions de 2019 à 2023 », ajoute ARC Prize.

Et la suite ?

La présentation d’o3 a été faite trois mois après celle d’o1. D’après OpenAI, ce rythme devrait être préservé. La question est de savoir cependant si l’entreprise pourra affiner son modèle de manière à garder la même marge de progression.

Plus important encore, peut-on dire qu’o3 est une étape marquante vers l’intelligence artificielle générale ? Ce n’est pas si évident. D’un côté, les résultats et performances du modèle semblent clairement pointer dans cette direction. D’un autre côté, ce type de modèle représente-t-il nécessairement l’avenir ? Car si la précision franchit une étape, l’apprentissage par renforcement et l’inférence sont autrement plus couteux qu’avec des LLM plus classiques comme la série des GPT.

Ces derniers ne sont pour l’instant pas nécessairement dépassés. Même si les modèles o ont l’avantage de la précision, GPT garde l’avantage du coût et de la faible latence. Il est difficile cependant d’en tirer des généralités, car seul le modèle o1 est effectivement disponible. Il faudra attendre janvier pour voir arriver o3-mini, et on verra alors les premiers résultats « réels », puisque seuls ceux d’OpenAI sont fournis pour l’instant.

Enfin, rappelons qu’OpenAI n’est pas seule sur le marché des modèles de « raisonnement ». Google a présenté, il y a moins de deux semaines, son Gemini 2.0 Flash Thinking Experimental, que l’on peut tester via AI Studio. Quelques jours plus tard, une entreprise chinoise faisait de même avec un modèle baptisé DeepSeek-R1.

L’un des aspects les plus intéressants de cette nouvelle vague est qu’elle vient confirmer le mur de la complexité pour les LLM, dont nous avions discuté avec la data scientist Cécile Hannotte. Ajouter des couches de calcul et des GPU n’est pas suffisant, il faut d’autres approches. Les modèles de raisonnement en sont une, mais pas nécessairement une étape aussi marquante vers l’IAG qu’OpenAI le dit. L’évolution des performances sera donc à surveiller de près.

☕️ X augmente significativement le prix de sa formule Premium+

Le réseau social a annoncé samedi que le tarif de son abonnement Premium+ augmentait. Une hausse majeure et concernant l’ensemble des marchés, avec un impact plus ou moins prononcé.

Aux États-Unis, la formule passe ainsi de 16 à 22 dollars. En Europe, l’augmentation est du même acabit. France, Allemagne, Espagne ou encore Italie voient ainsi l’abonnement passer de 16 à 21 euros, avec une formule annuelle à 219 euros.

Dans la plupart des cas, la hausse est de 30 à 40 %, mais certains marchés ont des valeurs nettement plus explosives, au point d’afficher des valeurs absurdes. Au Nigéria par exemple, un mois de Premium+ coûte désormais 34 000 francs CFA, soit 52 euros environ, alors que l’année Premium classique en coûte 38 500. Quant à l’année Premium+, elle y est facturée 354 000 francs CFA, soit 542 euros environ. En Turquie, le mois Premium+ passe de 300 à 770 livres turques, soit + 150 %.

Pourquoi cette augmentation ? X donne trois raisons. D’abord, le retrait complet des publicités. Une « amélioration significative », offrant « une expérience de navigation ininterrompue ». Ensuite, des fonctions supplémentaires, dont un accès plus rapide à l’assistance via le compte @premium, Radar (qui permet un suivi temps réel des tendances et mots-clés), ainsi qu’un soutien aux créateurs.

On se rappelle en effet que X a annoncé il y a quelques semaines un changement profond dans la manière dont les publications par les abonnés Premium et Premium+ rapportaient de l’argent. Il n’était plus question de publicités, mais d’engagement par les autres comptes Premium. Avec la hausse significative des abonnements, les abonnés Premium+ vont donc financer en partie les gains générés par les publications. De quoi démultiplier les publications afin de collecter toujours plus de réactions.

Telegram Turns a Profit for the First Time

An anonymous reader shares a report: In recent months, Telegram, the lightly moderated social media app, has held discussions with investors who lent it more than $2 billion. The goal: to reassure them that the company remains a viable bet after its founder, Pavel Durov, was arrested in France in August on charges related to illicit activities on the platform. In the conversations, Telegram told investors that it was tackling its legal troubles head-on by policing more user-generated content. The company also said it had paid down a "meaningful amount" of its debt, according to an investor in the talks who was not authorized to discuss confidential information. Telegram has been under increasing scrutiny around the world this year for hosting illicit content from child predators, drug traffickers and other criminals. The company also faces pressure another way: to prove it can make money. For years, skeptics have questioned if a platform known for hosting toxic material could turn a profit. Unlike social media companies such as Meta, Telegram took an unusual business path: It did not raise money from venture capitalists, sell advertising based on user data or hire aggressively to accelerate growth. Instead, it relied on Mr. Durov's fame and fortune to sustain its business, took on debt and barreled into the cryptocurrency market. [...] The result: Telegram is set to be profitable this year for the first time, according to a person with knowledge of the finances who declined to be identified discussing internal figures. Revenue is on track to surpass $1 billion, up from nearly $350 million last year, the person said.

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Test carte mère : ASRock Z890 LiveMixer WIFI, encore mieux que la précédente.

L’année dernière, ASRock lançait une nouvelle gamme de cartes mères nommée Livemixer avec la B650 Livemixer et la Z790 Livemixer, qui nous avaient pas mal plu. ASRock remet ça cette année avec une nouvelle Z890 Livemixer, beaucoup plus discrète en termes de design, mais toujours équipée d’un panneau arrière bourré de ports USB, ce qui ne manquera pas d’intéresser nombre d’utilisateurs, à une époque où les besoins en connectique USB ne cessent de croître. Vendue à 265 euros, la carte d’ASRock se positionne particulièrement bien face à la concurrence dans cette gamme de prix. C’est précisément pourquoi elle a retenu notre attention et que nous l’avons sélectionnée pour ce test.

☕️ Pegasus : la Justice états-unienne condamne NSO Group pour avoir piraté WhatsApp

Pegasus : la Justice états-unienne condamne NSO Group pour avoir piraté WhatsApp

Aux termes d’une procédure judiciaire entamée il y a cinq ans, l’entreprise israélienne NSO Group a été reconnue coupable par un juge états-unien d’avoir exploité un bug dans l’application de messagerie WhatsApp pour installer son logiciel espion Pegasus, rapporte l’agence Reuters, reprise par Le Monde.

WhatsApp avait porté plainte en 2019, accusant NSO d’avoir contribué au piratage, à des fins d’espionnage, d’une centaine d’utilisateurs de sa messagerie. On a depuis découvert que la faille exploitée, faisant croire à un appel vidéo manqué, avait permis d’infecter environ 1 400 smartphones pendant cette seule année, dont des journalistes, militants des droits humains et dissidents.

« Nous avons passé cinq ans à plaider notre cause, parce que nous pensons fermement que les entreprises qui commercialisent des logiciels espions ne peuvent prétendre à l’immunité ni échapper à leurs responsabilités », a tweeté Will Cathcart, le directeur de WhatsApp. Il qualifie cette décision de « victoire pour la protection de la vie privée » :

« Les sociétés de surveillance doivent savoir que l’espionnage illégal ne sera pas toléré. »

John Scott-Railton, du Citizen Lab (le laboratoire de recherche universitaire qui étudie et documente les logiciels espions étatiques depuis des années), a pour sa part qualifié le jugement de « cas emblématique » avec d’ « énormes implications » pour l’industrie des logiciels espions :

« L’ensemble du secteur s’est caché derrière l’affirmation selon laquelle, quoi que fassent leurs clients avec leurs outils de piratage, cela ne relève pas de leur responsabilité. La décision d’aujourd’hui montre clairement que NSO Group est en fait responsable de la violation de nombreuses lois. »

Natalia Krapiva, avocate spécialiste de ces questions et conseillère juridique principale en matière de technologie de l’ONG Access Now, qui représente les victimes de Pegasus, qualifie elle aussi cette décision de « victoire majeure ».

La cour a notamment jugé que NSO avait violé le Computer Fraud & Abuse Act en envoyant des messages via les serveurs WhatsApp pour pirater les utilisateurs de la messagerie. NSO avait aussi violé les conditions d’utilisation de WhatsApp qui interdisent l’envoi de code malveillant, la collecte d’informations sur les utilisateurs et l’utilisation de l’application à des fins illégales.

Pour sa défense, NSO avait fait valoir que Pegasus aide les forces de l’ordre et les agences de renseignement à arrêter les terroristes, les pédophiles et les criminels. Un procès, qui débutera le 3 mars 2025, devra fixer le montant des dommages et intérêts, a précisé la juge du district Phyllis Hamilton.

Avec o3, OpenAI dit se rapprocher d’une IA Générale… mais la route est encore longue

Le coût de la raison
Avec o3, OpenAI dit se rapprocher d’une IA Générale… mais la route est encore longue

OpenAI a présenté son nouveau modèle de « raisonnement ». Baptisé o3, il est capable dans une certaine mesure de contrôler la précision et la véracité de ses réponses. Pour l’entreprise, il s’agit d’une étape importante vers l’intelligence artificielle générale (IAG). Pour autant, le modèle n’est pas encore disponible.

La nouvelle famille de modèles o3 a été présentée dans le cadre de la conférence « 12 Days of OpenAI » qui, comme son nom l’indique, a duré la bagatelle de 12 jours. L’entreprise a d’ailleurs attendu la toute fin de son marathon pour annoncer ce qui était gardé en réserve comme clou du spectacle. Pour OpenAI, l’annonce est d’autant plus importante qu’elle permet de rebondir sur deux thématiques d’actualité : la fiabilité des réponses et la course à l’IAG.

D’ailleurs, pourquoi o3 et pas o2 ? Si l’on en croit The Information, OpenAI craignait un éventuel conflit avec l’opérateur O2 au Royaume-Uni. Selon TechCrunch, le CEO d’OpenAI en personne, Sam Altman, l’a confirmé à demi-mot vendredi. On s’étonne quand même que le nom o1 ait pu être choisi en sachant que o2 allait poser problème.

Qu’est-ce qu’o3 ?

La famille se compose pour l’instant de deux modèles, o3 et o3-mini. Ce dernier sera le premier à sortir. Il est attendu pour janvier, tandis que le modèle o3 standard doit arriver plus tard dans l’année, sans plus de précision pour l’instant.

On peut s’étonner de la proximité entre la sortie effective d’o1 il y a quelques semaines (en même temps qu’une offre ChatGPT Pro à 200 dollars par mois) et la présentation d’o3. Mais OpenAI avait beaucoup à dire sur son modèle, puisque o1 représentait une première étape vers le « raisonnement » et que les progrès ont été rapides, selon l’entreprise.

o3 est ainsi capable de se vérifier lui-même, dans une certaine mesure. Il utilise une technique baptisée « alignement délibératif », sur laquelle nous n’avons que peu d’informations. Elle doit permettre au modèle d’éviter une partie des pièges affectant les grands modèles de langage habituellement, dont leur relative incapacité à s’assurer de la fiabilité des informations.

Ces étapes de vérification entrainent une latence. Selon la requête, la réponse peut arriver avec quelques secondes à plusieurs minutes de décalage par rapport à un LLM classique. C’était déjà le cas avec o1, mais o3 intensifie cet aspect. En conséquence, le nouveau modèle doit se montrer plus fiable dans des domaines comme les mathématiques, la physique et plus généralement les sciences.

o3 fait donc une pause avant de répondre et prend le temps de la réflexion. Selon OpenAI, ce temps est consacré à des calculs sur des questions connexes, en expliquant (de manière interne) le développement de la réponse. La réponse proposée est alors un résumé de ce qu’o3 estime être la réponse la plus précise.

Les améliorations depuis o1

Annoncé il y a tout juste trois mois, o1 était le premier modèle de raisonnement d’OpenAI. Son entrainement avait été fait avec de l’apprentissage par renforcement (RL). o3 reprend cette idée, mais avec un renforcement nettement plus développé, même si là encore OpenAI ne donne aucun chiffre précis. « La force du modèle qui en résulte est très, très impressionnante », a déclaré sur X Nat McAleese, chercheur chez OpenAI.

Par rapport à o1, o3 permet également d’ajuster le temps de raisonnement, donc de la vérification des réponses. Trois crans sont disponibles : faible, moyen ou élevé. Plus on élève le niveau, plus les résultats sont précis et plus ils mettent de temps à s’afficher. À l’inverse, on peut rogner sur la précision pour obtenir des réponses rapides. Mais attention, car même avec une plus grande précision, OpenAI se garde bien de dire que son modèle ne fait pas d’erreur, simplement qu’il en fait moins qu’o1.

L’entreprise a quand même donné une série de résultats pour comparer le nouveau modèle à l’ancien sur certains benchmarks :

  • ARC-AGI Semi-Private Evaluation : 75,7 %
  • EpochAI Frontier Math : 25,2 % de problèmes résolus, contre 2 % pour « les autres modèles »
  • SWE-Bench Verified : 71,7 points, contre 48,9 pour o1
  • Codeforces : score Elo de 2 727
  • AIME 2024 : 96,7 %, contre 83,3 % pour o1
  • GPQA Diamond : 87,7 %, contre 78 % pour o1
Source : OpenAI

« Une avancée significative »

Dans un tweet vendredi, François Chollet, créateur de Keras et ARC-AGI, a indiqué qu’o3 « représente une avancée significative dans l’adaptation de l’IA à de nouvelles tâches ». Il a précisé que le score de 75,7 % était en mode de calcul faible, soit un coût de 20 dollars par tâche de calcul. Dans le niveau le plus élevé, la note grimpe à 87,5 %, mais le calcul représente alors « des milliers de dollars par tâche ».

ARC-AGI a été créé pour évaluer dans quelle mesure un système d’intelligence artificielle peut acquérir de nouvelles compétences hors des données sur lesquelles il a été entrainé.

Dans un billet dédié, l’association ARC Prize insiste sur l’étape importante que représente o3 et donne quelques éléments de comparaison. Il a ainsi fallu quatre ans pour passer d’un score de 0 % avec GPT-3 en 2020 à 5 % avec GPT-4o. ARC Prize ambitionnant d’être « une étoile polaire vers l’IAG », elle note que les prochains tests devront tenir compte d’o3.

La version 2025 du benchmark se voudra donc plus difficile. Elle ajoute que les performances d’o3 prouvent « que l’architecture est essentielle », car GPT-4 n’aurait pu atteindre ces résultats en augmentant simplement la puissance. « Il ne suffit pas de mettre à l’échelle comme nous faisions de 2019 à 2023 », ajoute ARC Prize.

Et la suite ?

La présentation d’o3 a été faite trois mois après celle d’o1. D’après OpenAI, ce rythme devrait être préservé. La question est de savoir cependant si l’entreprise pourra affiner son modèle de manière à garder la même marge de progression.

Plus important encore, peut-on dire qu’o3 est une étape marquante vers l’intelligence artificielle générale ? Ce n’est pas si évident. D’un côté, les résultats et performances du modèle semblent clairement pointer dans cette direction. D’un autre côté, ce type de modèle représente-t-il nécessairement l’avenir ? Car si la précision franchit une étape, l’apprentissage par renforcement et l’inférence sont autrement plus couteux qu’avec des LLM plus classiques comme la série des GPT.

Ces derniers ne sont pour l’instant pas nécessairement dépassés. Même si les modèles o ont l’avantage de la précision, GPT garde l’avantage du coût et de la faible latence. Il est difficile cependant d’en tirer des généralités, car seul le modèle o1 est effectivement disponible. Il faudra attendre janvier pour voir arriver o3-mini, et on verra alors les premiers résultats « réels », puisque seuls ceux d’OpenAI sont fournis pour l’instant.

Enfin, rappelons qu’OpenAI n’est pas seule sur le marché des modèles de « raisonnement ». Google a présenté, il y a moins de deux semaines, son Gemini 2.0 Flash Thinking Experimental, que l’on peut tester via AI Studio. Quelques jours plus tard, une entreprise chinoise faisait de même avec un modèle baptisé DeepSeek-R1.

L’un des aspects les plus intéressants de cette nouvelle vague est qu’elle vient confirmer le mur de la complexité pour les LLM, dont nous avions discuté avec la data scientist Cécile Hannotte. Ajouter des couches de calcul et des GPU n’est pas suffisant, il faut d’autres approches. Les modèles de raisonnement en sont une, mais pas nécessairement une étape aussi marquante vers l’IAG qu’OpenAI le dit. L’évolution des performances sera donc à surveiller de près.

Software Revenue Lags Despite Tech Giants' $292 Billion AI Spend

Silicon Valley is betting the farm on AI. Data centers are straining power grids. Model training costs are heading toward billions. Yet across the software industry, AI revenue remains theoretical. From a report: Hyperscalers -- combined with Meta and Oracle -- plan to spend $292 billion on AI infrastructure by 2025 -- an 88% increase since 2023. Two-thirds of software companies, however, still report decelerating growth in 2024. Semiconductor stocks have surged 43% year-to-date on AI expectations, while the software index IGV is up 30%. Microsoft, despite its OpenAI investment, has underperformed the IGV by 19% since ChatGPT's release. Microsoft's AI revenue run rate is 3% of total revenue, according to estimates by investment bank Jefferies. Snowflake expects immaterial AI contribution in fiscal 2025. Salesforce isn't factoring in material contribution from new AI products into FY25 guidance. Adobe's Firefly AI, launched in March 2023, hasn't accelerated revenue.

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#ChatControl : le microciblage publicitaire de la Commission européenne était illégal

Faites ce que je dis, pas ce que je fais
#ChatControl : le microciblage publicitaire de la Commission européenne était illégal

En micro-ciblant une campagne publicitaire de sorte qu’elle ne s’affiche que sur des profils d’internautes politiquement libéraux ou de gauche, en excluant les utilisateurs conservateurs ou de droite, la Commission européenne a procédé à un traitement de donnés illégal et sans base juridique valable.

Le Contrôleur européen de la protection des données (CEPD, ou European Data Protection Supervisor, EDPS) estime que la Commission européenne a enfreint le RGPD en « traitant illégalement » des données à caractère personnel « sans base juridique valable ».

La Commission avait, en effet, identifié les Pays-Bas comme un État membre qu’elle souhaitait influencer politiquement, rappelle l’ONG noyb (pour « none of your business »). Elle cherchait alors à influencer l’opinion en vue de l’adoption du très controversé règlement européen visant à « combattre les abus sexuels concernant les enfants » en scannant les contenus des messageries, y compris chiffrées, ce pourquoi il a été surnommé #ChatControl par ses opposants.

Une campagne excluant les mots-clefs conservateurs et d’extrême-droite

La campagne, qui aurait ciblé les « Twittos » d’au moins sept pays membres, avait cumulé plus de 4 millions de vues. Elle avait été paramétrée pour ne pas s’afficher sur les profils de personnes intéressées par les responsables politiques européens d’extrême-droite et eurosceptiques, Poutine, le Sinn Fein, le terme « nazi » et, plus étrangement, les chrétiens et la christianophobie.

Aux Pays-Bas, les messages publicitaires avaient particulièrement ciblé des utilisateurs n’étant pas intéressés par des mots clés tels que : #Qatargate, Brexit, Marine Le Pen, Alternative für Deutschland, Vox ou Giorgia Meloni.

« L’intention était clairement de ne cibler que les utilisateurs politiquement libéraux ou de gauche, mais pas les utilisateurs conservateurs ou de droite », résume noyb : « ce faisant, la Commission européenne a clairement déclenché le traitement des données personnelles des citoyens de l’UE pour les cibler avec des publicités ».

Quand la Commission européenne s’inspire de Cambridge Analytica

Ce pourquoi noyb avait déposé une plainte auprès du CEPD en novembre 2023. « Depuis Cambridge Analytica, il est clair que les publicités ciblées peuvent influencer la démocratie », explique Felix Mikolasch, avocat spécialisé dans la protection des données chez noyb :

« L’utilisation des préférences politiques pour les publicités est clairement illégale. Néanmoins, de nombreux acteurs politiques s’appuient sur cette pratique et les plateformes en ligne ne prennent presque aucune mesure. Par conséquent, nous saluons la décision du CEPD. »

Le RGPD accorde en effet une protection spéciale aux données dites sensibles, qui incluent les opinions politiques, précise noyb. Dès lors, un tel traitement ne peut être autorisé que dans des conditions très limitées, telles qu’un consentement explicite. Or, ce consentement n’existait pas, et la Commission européenne ne disposait pas non plus d’autre base juridique.

Un blâme, mais pas d’amende

Le CEPD en a conclu que la Commission était pleinement responsable de ce ciblage illégal sur la plateforme. La décision a été rendue en vertu du règlement (UE) 2018/1725, souvent appelé « RGPD UE », qui ne s’applique qu’aux institutions de l’UE, mais qui est très similaire au RGPD, relève noyb.

Il note aussi que le CEPD n’a émis qu’un blâme, à savoir une constatation formelle que le traitement était illégal, via un avertissement formel. Le CEPD a estimé que d’autres mesures, telles qu’une amende, n’étaient pas nécessaires puisque la Commission avait mis un terme à ce micro-ciblage publicitaire politisé.

« De nombreux partis politiques s’engagent dans la même pratique illégale », précise Felix Mikolasch : « nous espérons que la décision du CEPD servira de guide aux autorités nationales qui enquêtent actuellement sur de telles pratiques ».

☕️ En Allemagne, la SPD appelle à une loi anti-monopoles pour réduire les pouvoirs d’Elon Musk

« Les provocations renouvelées d’Elon Musk sont plus qu’irritantes », s’est agacé Dirk Wiese, chef adjoint du groupe parlementaire du Parti social-démocrate (SPD) au Bundestag allemand, après que ce dernier se soit exprimé à plusieurs reprises sur la politique allemande.

Sur X, en réponse à un internaute évoquant l’attentat sur un marché de Noël dans la ville de Magdeburg, Musk a qualifié le chancelier SPD Olaf Scholz d’« idiot incompétent » et a déclaré qu’il devrait démissionner immédiatement. 


Quelques jours plus tôt, il avait déclaré, citant le parti d’extrême-droite Alternative fur Deutschland (AfD) : « seul l’AfD peut sauver l’Allemagne ». Après l’attaque de Magdeburg, plusieurs médias ont pourtant rapporté la sympathie du meurtrier pour l’AfD.

Elon Musk s’est exprimé deux mois à peine avant les élections fédérales allemandes Des élections dans lesquelles Scholz sera face au candidat CDU Friedrich Merz et à celle de l’AfD Alice Weidel.

D’après Bloomberg, l’alliance CDU/CSU récolterait actuellement 32 % des intentions de vote, l’AfD 19 % et le SPD 15,9 %.

Dirk Wiese a appelé à la promotion d’« une version moderne du Sherman Antitrust Act », une référence à la loi états-unienne de 1890 qui interdit les pratiques monopolistiques. 


« Nous avons la liberté d’expression, et cette dernière s’applique aussi aux multimilliardaires », a rappelé Olaf Scholz, évoquant les prises de parole de l’entrepreneur états-unien : « Mais la liberté d’expression signifie aussi qu’il est possible de dire des choses qui ne sont pas justes et qui ne contiennent pas de bons conseils politiques ».

Les récentes sorties d’Elon Musk rappellent celles qu’il avait formulées pendant l’été au sujet de la politique britannique (il envisagerait désormais de verser 100 millions de dollars au parti d’extrême-droite Reform UK), ses appels à la démission du juge de la Cour Suprême du Brésil, ou encore son soutien régulier à la présidente du Conseil italien Georgia Meloni, du parti nationaliste Fratelli d’Italia.

« Devenir riche à tous les coups » : les nouvelles tendances des arnaques en ligne

Si c’est trop beau pour être vrai…
« Devenir riche à tous les coups » : les nouvelles tendances des arnaques en ligne

Une arnaque, tout le monde peut en être victime. Quand elle touche aux finances, les conséquences peuvent être dramatiques. Plusieurs autorités dressent un état des lieux, rappellent des règles de bases et donnent des recommandations. Règle d’or : « faire attention aux discours trop beaux pour être vrais ».

Dans un communiqué commun, le Parquet de Paris, l’Autorité des marchés financiers (AMF), l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR, de la Banque de France) et la répression des fraudes (DGCCRF) « font le point sur l’évolution des arnaques financières et leur mobilisation pour lutter contre ce phénomène en forte hausse ». C’est aussi l’occasion de quelques rappels importants pour éviter de tomber dans le panneau.

Les montants en jeu

Les institutions rappellent que ces arnaques peuvent prendre différentes formes : crédits, livrets d’épargne, assurance, investissements dans « des placements verts ou des crypto-actifs ». Selon le Parquet de Paris, le préjudice se chiffrerait à plus de « 500 millions d’euros par an ».

Les sommes en jeu sont importantes pour les personnes concernées avec une moyenne par victime sur les trois premiers trimestres de l’année de 69 000 euros pour les faux livrets d’épargne et 19 000 euros sur les faux crédits. Tous thèmes d’arnaques confondus, le montant moyen du préjudice est de 29 000 euros par victime.

Les principales cibles

L’AMF a commandé une enquête à BVA Xsight et il en ressort que « 3,2 % des Français seraient victimes d’arnaques à l’investissement financier ». C’est pratiquement trois fois plus qu’il y a trois ans (1,2 % en 2021).

Dans la liste des victimes probables, « 45 % sont des hommes de moins de 35 ans, qui semblent être plus réceptifs aux messages incitant à investir dans des placements prônant l’enrichissement rapide, véhiculés notamment par les réseaux sociaux ».

Mais, rappelle l’AMF bien vite qu’il « n’y a pas de « profil absolu » » : tout le monde peut être victime d’arnaques à l’investissement. Le communiqué dresse quelques pistes expliquant pourquoi certains tombent dans le panneau : « le sentiment de  » s’y connaitre en matière de placements », le goût pour le risque ou encore la confiance excessive face à des offres peu réalistes sont certains des traits qui caractérisent les victimes ».

Devenir riche se faire arnaquer « à tous les coups » ?

Faire miroiter des « placements à rendements élevés garantis permettant de « devenir riche à tous les coups » » est un des arguments utilisés par les escrocs. Il y a également la désormais bien connue arnaque au « faux conseiller » où l’escroc essaye de faire valider des opérations ou obtenir des identifiants pour ensuite transférer des fonds. « Une nouvelle variante consiste à envoyer un coursier chez la victime afin de récupérer une carte bancaire soi-disant défectueuse ».

Dans le communiqué, les autorités rappellent que l’« usurpation d’identité gagne du terrain, que ce soit celle des autorités et de leurs collaborateurs, celle des établissements financiers et de leurs conseillers ou encore celle d’entreprises non financières ». Un tiers des arnaques à l’identité usurpent celle de l’AMF.

Tout est bon pour arriver à leurs fins : vidéos truquées, faux articles de presse, détournement de caractéristiques physiques de célébrités, bien évidemment avec parfois sur l’usage de l’intelligence artificielle. Nous en parlions au début de l’année avec de multiples redirections détournant les prévisualisations de certains réseaux sociaux pour afficher des messages « personnalisés ».

Fraude au carré ou « arnaque sur l’arnaque »

Les institutions préviennent qu’une nouvelle technique se développe : « fraude au carré ou d’arnaque sur l’arnaque ». Il s’agit d’arnaquer une seconde fois des personnes : « Après s’être fait arnaquer une première fois sur un site frauduleux proposant des crypto-actifs, l’épargnant qui a perdu ses fonds est contacté par un inconnu. Ce dernier prétend alors être mandaté par une autorité publique pour l’aider à récupérer son argent, sous réserve… de lui régler un certain montant ».

Comme avec la cybersécurité, on rappellera une fois encore l’importance de parler à son entourage en cas de doute et de ne pas avoir honte après avoir été victime d’une fraude.

Réseaux sociaux et influenceurs

Sans surprise, ces arnaques « prennent le plus souvent naissance sur les réseaux sociaux qui jouent le rôle de caisse de résonance ». Le communiqué parle notamment d’influenceurs qui se retrouvent « au cœur des schémas des fraudes, en faisant la promotion auprès de leurs communautés d’offres non autorisées promettant « la liberté financière sans effort » ». Pour rappel, si c’est trop beau pour être vrai, ce n’est très probablement pas vraie et une arnaque.

Sur la question des influenceurs, la DGCCRF en a enjoint dix « faisant la promotion d’une plateforme placée sur liste noire par l’AMF, de cesser cette publicité. 8 d’entre eux se sont mis rapidement en conformité. Les procédures se poursuivent s’agissant des deux autres influenceurs ». L’AMF ajoute que, depuis 2022, ses procédures ont permis de bloquer près de 350 site Internet.

« Il n’est jamais urgent de perdre son argent ! »

Cette année, l’AMF et l’ACPR ont lancé des actions de sensibilisations avec notamment une campagne « Arnaque ou pas ? ». Il y a peu, une campagne de vigilance « Arnaques : il n’est jamais urgent de perdre son argent ! » a aussi été mise en place. Le but : « inciter les particuliers à ne pas céder aux sirènes de l’argent facile proposé par les fraudeurs ».

Sur le volet répressif, la section J2 du parquet JUNALCO (juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée) créé en 2020 « a saisi plus de 645 millions d’euros d’avoirs criminels, dont 268 millions d’euros pour la seule année 2024 ».

Si c’est « trop beau pour être vrai »…

Enfin, les autorités rappellent quelques règles et réflexes à adopter :

  • faire attention aux discours trop beaux pour être vrais ; face à des offres présentant des rendements élevés et minorant les risques,
  • consulter les registres des autorités (Regafi pour les établissements de crédit, Refassu pour les
    assureurs, ORIAS s’agissant des intermédiaires), et vérifier les listes blanches des acteurs et
    offres autorisés (site AMF),
  • pour vérifier que la banque n’est pas usurpée, effectuer un contre-appel au siège de la société
    à partir d’un numéro de téléphone trouvé par vos propres moyens,
  • vérifier les listes noires des autorités qui répertorient les acteurs non autorisés,
  • bien se renseigner avant d’investir en s’appuyant sur plusieurs sources,
  • protéger ses données personnelles, même non bancaires,

Enfin, au moindre doute, il est recommandé de contacter les autorités compétentes : 01 53 45 62 00 pour l’AMF, 34 14 pour Assurance Banque Epargne Info Service (Banque de France) et SignalConso pour signaler des soucis avec un professionnel.

Takedown Notices Hit Luigi Mangione Merchandise and Photos - Including DMCAs

Newsweek supplies some context After his arrest, merch — including T-shirts featuring Mangione's booking photos and others taken from his social media accounts — began popping up for sale on several sites. Websites, including Amazon, eBay and Etsy, have moved to take down products that glorify violence or the suspect. An eBay spokesperson told Newsweek that "items that glorify or incite violence, including those that celebrate the recent murder of UHC CEO Brian Thompson, are prohibited." Inc. magazine adds: Separately, GoFundMe has shuttered several fundraising campaigns created for Mangione. The fundraising site's terms and conditions are pretty clear on the matter, NBC News reports, with a company spokesperson explaining they prohibit "fundraisers for the legal defense of violent crimes." But one incident was different, according to a post from the law school of the University of British Columbia: To provide a quick summary, Rachel Kenaston, an artist selling merch on TeePublic received an e-mail from the platform regarding intellectual property claim by UnitedHealth Group Inc and decided to remove Kenaston's design from the merch store. Obviously, it is important to point out that it isn't quite clear who is filing those DMCA claims. While TeePublic, in the email, claimed that they have no say in the matter, [an article from 404 Media] goes on to explain that TeePublic has the right to refuse DMCA claims, but often choose not to in order to avoid headache. The design had nothing to do with UnitedHealthcare-it seems to be a picture of the Mangione in a heart frame. Meaning, whether it was UnitedHealthcare or not, the claim shouldn't hold any weight. Consensus seems to be mostly leaning towards speculation that it is unlikely to be UnitedHealthcare actually filing those DMCA claims, but rather potential competitors... Regardless of whether or not it really was UnitedHealthcare that filed DMCA claims, I think the important point here is that the merch actually did get taken down. In fact, this would be more problematic if it was from a competitor using DMCA as a form of removing competition, because, then it really has nothing to do with intellectual property. I would assume that this happens quite frequently. Especially for YouTubers, it seems that copyright strikes are more than a mere pesky occurrence, but for many, something that affects livelihood... The difficult part, as always, is finding the balance between protecting the rights of the copyright holders and ensuring that the mechanisms doesn't get abused. The artist told Gizmodo she was filing a counterclaim to the copyright notice, adding that instead of a DMCA, "I honestly expected the design to be pulled for condoning violence or something..." Gizmodo published the image — a watercolored rendition of a hostel surveillance-camera photo released by police — adding "UnitedHealth Group didn't respond to questions emailed on Monday [December 16] about how the company could possibly claim a copyright violation had occurred." And while Gizmodo promised they'd update the post if UnitedHealth responded — there has been no update since... 404 Media adds that the watercolor "is not the only United Healthcare or Luigi Mangione-themed artwork on the internet that has been hit with bogus DMCA takedowns in recent days. Several platforms publish the DMCA takedown requests they get on the Lumen Database, which is a repository of DMCA takedowns." On December 7, someone named Samantha Montoya filed a DMCA takedown with Google that targeted eight websites selling "Deny, Defend, Depose" merch that uses elements of the United Healthcare logo... Medium, one of the targeted websites, has deleted the page that the merch was hosted on... Over the weekend, a lawyer demanded that independent journalist Marisa Kabas take down an image of Luigi Mangione and his family that she posted to Bluesky, which was originally posted on the campaign website of Maryland assemblymember Nino Mangione. The lawyer, Desiree Moore, said she was "acting on behalf of our client, the Doe Family," and claimed that "the use of this photograph is not authorized by the copyright owner and is not otherwise permitted by law..." In a follow-up email to Kabas, Moore said "the owner of the photograph has not authorized anyone to publish, disseminate, or otherwise use the photograph for any purpose, and the photograph has been removed from various digital platforms as a result," which suggests that other websites have also been threatened with takedown requests. Moore also said that her "client seeks to remain anonymous" and that "the photograph is hardly newsworthy." 404 Media believes the takedown request "shows that the Mangione family or someone associated with it is using the prospect of a copyright lawsuit to threaten journalists for reporting on one of the most important stories of the year..." UPDATE: Long-time Slashdot reader destinyland notes there's an interesting precedent from 2007: [D]eep within the DMCA law is a counter-provision — 512(f), which states that misrepresenting yourself as a copyright owner has consequences. Any damage caused by harmful misrepresentation must be reimbursed. In 2004 the Electronic Frontier Foundation won a six-figure award from Diebold Election Systems, who had claimed a "copyright" on embarrassing internal memos which were published online.

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Le AceMagician AM08Pro Ryzen 9 6900HX 16/512Go à 399€

On l’avait déjà croisé par le passé entre  420 et 450€ mais il est régulièrement plutôt proposé à 499€. A 399€ ce MiniPC AceMagician AM08Pro est une bonne solution pour qui cherche un MiniPC complet et aux compétences très larges. 

Avec un processeur Ryzen 9 6900HX, le AM08Pro offrira un niveau de performances assez solide pour tous types d’usages. La puce embarque 8 cœurs d’architecture Zen3+ et développe 16 Threads. Ses fréquences varient de 3.3 à 4.9 GHz pour un TDP de 45 watts. Son circuit graphique est un Radeon 680M RDNA2 disposant de 12 cœurs à 2.4 GHz. C’est un processeur aussi bien capable de faire face à de la bureautique, du web, de la création 2D ou 3D, du montage vidéo ou audio et même de la conception 3D.

Pour ce qui est du jeu, ce processeur offre un niveau de puissance suffisant pour une belle brochette de titres et profite d’un détail propre à ce type de configuration. Le AM08Pro est en effet équipé d’une molette de contrôle qui permet de varier la performance de la machine suivant trois scénarios. Le premier est une limitation de la consommation du processeur à un minimum qui entrainera une baisse de performances tout en proposant un fonctionnement très doux. Doux pour vos oreilles avec une puce qui ne chauffera pas et qui n’obligera donc pas à une ventilation élevée. L’idéal pour regarder un film, faire de la bureautique, surfer, lire des documents ou autres usages légers. La marque annonce un fonctionnement à 35 dB.

La ventilation s’adapte en fonction des besoins du processeur

Le second réglage est un mode « mixte » qui autorisera l’engin à varier sa consommation de 30 à 40 watts et sa fréquence en fonction des besoins. Cela permet d’utiliser la machine pour tout type de programmes avec un ajustement en temps réel de ses compétences. C’est le réglage classique de ce type de PC avec un volume sonore à 38 dB.

Le troisième est un ajustement plus agressif qui pousse le processeur dans ses retranchements et offre plus de capacités globales à la machine. La consommation varie de 40 à 54 Watts et le volume sonore de la ventilation peut ici atteindre 48 dB. C’est le réglage idéal pour jouer avec un casque ou pour des tâches lourdes comme un rendu vidéo. 

L’ensemble de ces choix se fait donc à la volée, en manipulant une molette située sur le haut de l’engin. En pratique, la quasi totalité des MiniPC peuvent parvenir à ce résultat qui est lié à la plateforme mobile de la puce embarquée. Un ordinateur portable est par exemple prévu pour ajuster ses fréquences de cette manière suivant différents scénarios d’autonomie. Cela permet de baisser la fréquence du processeur si on est sur batterie par exemple. Ici, cela a été simplement employé pour mieux gérer les besoins de l’utilisateur. La différence importante entre le AM08Pro et les MiniPC classiques, c’est que ce réglage ne s’obtient en général qu’en allant dans le BIOS de la machine et en effectuant un réglage nécessitant un redémarrage de l’engin. Ici, il suffira de tourner la petite molette pour passer d’une session de travail à une session de jeu ce qui sera bien plus pratique.

Pour le reste, le MiniPC propose une approche originale avec un positionnement en hauteur et des LEDs RGB. Ces dernières pourront être désactivées si vous n’aimez pas trop transformer votre bureau en fête foraine. Sur un côté de la machine, la paroi est fixée par des aimants qui permettent d’accéder très facilement aux composants embarqués. Par défaut, l’engin propose 16 Go de DDR5 au format SODIMM sur deux barrettes de 8 Go, ce qui est suffisant pour la majorité des usages. Le stockage est confié à un SSD M.2 2280 NVMe PCIe de 512 Go que l’on pourra simplement changer pour un plus grand ou épauler d’un stockage supplémentaire avec une baie 2.5″ SATA libre.

La connectique proposée est très complète. On retrouve tout d’abord sur la face avant un double port USB 3.0, puis un USB4 avec PowerDelivery et DisplayPort 1.4 et enfin un jack audio combo 3.5 mm. A l’arrière, un double port USB 3.0, deux sorties HDMI 2.0 et un Ethernet Gigabit. Un module Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2 est également intégré à l’engin.

Le AM08Pro est proposé en promo à 399€ sur Amazon, ce qui est un très bon tarif pour ce type de configuration. Pas mal de minimachines sont sorties avec cette excellente puce autour des 440 / 450€ comme le SER6 de Beelink ou le S6 Pro de Trigkey

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Le AceMagician AM08Pro Ryzen 9 6900HX 16/512Go à 399€ © MiniMachines.net. 2024.

La Lenovo Legion Go S sous SteamOS présentée le 7 janvier

Un email de Lenovo a confirmé que le constructeur annoncera sa gamme de nouvelles consoles PC dont la Legion Go S et la Legion Go 2 pendant sa présentation au CES 2025 en partenariat avec AMD. Si cela ne devrait pas entrainer de bouleversement technique par rapport à ce que l’on connait déjà de ces machines, cela devrait ouvrir le bal des solutions tierces sous SteamOS.

Un email reçu par The Verge est assez éclairant, il indique textuellement la présentation des futures Consoles PC de ma marque : « Lenovo Legion x AMD : Le futur des Consoles PC1. » On devrait donc y découvrir en toute logique la gamme entière de solutions signées par le constructeur chinois avec un rappel de son partenariat avec AMD sur ces développements.

Mais le plus intéressant est sans doute la présence pendant la conférence de Pierre-Louis Griffais. On a déjà parlé à plusieurs reprises de ce designer qui a été un des coarchitecte de la création du Steam Deck. C’est lui qui présentait les prototypes de développement, lui encore qui faisait un bilan au premier anniversaire de la console de Valve, accompagné de Laurence Yang, autre designer important de ce projet. Si Griffais monte sur scène pour la présentation de Lenovo, c’est par ce qu’il va endosser un nouveau rôle pour Valve. Sans aucun doute, il sera le VRP de SteamOS sur ce type de produit pour le futur. Qui d’autre qu’un des acteurs majeur de la création du Steam Deck pour parler de l’intérêt de SteamOS pour la Lenovo Legion Go S ? À vrai dire, il sillonne déjà le globe pour parler du jeu sur PC de manière générale et de SteamOS en particulier.

La question qui va se poser ensuite est, est-ce que Pierre-Louis Griffais a réservé une chambre d’hôtel à Vegas où ne reste-t-il que pour une nuit ? Autrement dit, est-ce que SteamOS aura besoin d’une autre présentation sur une autre scène lors de ces jours importants pour les marques. Est-ce que d’autres constructeurs vont proposer des Consoles PC avec le système de Valve où est-ce que Lenovo sera seul sur ce segment pour le lancement ?

Lenovo Legion Go S : vers une console abordable sous Steam OS ?

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La Lenovo Legion Go S sous SteamOS présentée le 7 janvier © MiniMachines.net. 2024.

#ChatControl : le microciblage publicitaire de la Commission européenne était illégal

Faites ce que je dis, pas ce que je fais
#ChatControl : le microciblage publicitaire de la Commission européenne était illégal

En micro-ciblant une campagne publicitaire de sorte qu’elle ne s’affiche que sur des profils d’internautes politiquement libéraux ou de gauche, en excluant les utilisateurs conservateurs ou de droite, la Commission européenne a procédé à un traitement de donnés illégal et sans base juridique valable.

Le Contrôleur européen de la protection des données (CEPD, ou European Data Protection Supervisor, EDPS) estime que la Commission européenne a enfreint le RGPD en « traitant illégalement » des données à caractère personnel « sans base juridique valable ».

La Commission avait, en effet, identifié les Pays-Bas comme un État membre qu’elle souhaitait influencer politiquement, rappelle l’ONG noyb (pour « none of your business »). Elle cherchait alors à influencer l’opinion en vue de l’adoption du très controversé règlement européen visant à « combattre les abus sexuels concernant les enfants » en scannant les contenus des messageries, y compris chiffrées, ce pourquoi il a été surnommé #ChatControl par ses opposants.

Une campagne excluant les mots-clefs conservateurs et d’extrême-droite

La campagne, qui aurait ciblé les « Twittos » d’au moins sept pays membres, avait cumulé plus de 4 millions de vues. Elle avait été paramétrée pour ne pas s’afficher sur les profils de personnes intéressées par les responsables politiques européens d’extrême-droite et eurosceptiques, Poutine, le Sinn Fein, le terme « nazi » et, plus étrangement, les chrétiens et la christianophobie.

Aux Pays-Bas, les messages publicitaires avaient particulièrement ciblé des utilisateurs n’étant pas intéressés par des mots clés tels que : #Qatargate, Brexit, Marine Le Pen, Alternative für Deutschland, Vox ou Giorgia Meloni.

« L’intention était clairement de ne cibler que les utilisateurs politiquement libéraux ou de gauche, mais pas les utilisateurs conservateurs ou de droite », résume noyb : « ce faisant, la Commission européenne a clairement déclenché le traitement des données personnelles des citoyens de l’UE pour les cibler avec des publicités ».

Quand la Commission européenne s’inspire de Cambridge Analytica

Ce pourquoi noyb avait déposé une plainte auprès du CEPD en novembre 2023. « Depuis Cambridge Analytica, il est clair que les publicités ciblées peuvent influencer la démocratie », explique Felix Mikolasch, avocat spécialisé dans la protection des données chez noyb :

« L’utilisation des préférences politiques pour les publicités est clairement illégale. Néanmoins, de nombreux acteurs politiques s’appuient sur cette pratique et les plateformes en ligne ne prennent presque aucune mesure. Par conséquent, nous saluons la décision du CEPD. »

Le RGPD accorde en effet une protection spéciale aux données dites sensibles, qui incluent les opinions politiques, précise noyb. Dès lors, un tel traitement ne peut être autorisé que dans des conditions très limitées, telles qu’un consentement explicite. Or, ce consentement n’existait pas, et la Commission européenne ne disposait pas non plus d’autre base juridique.

Un blâme, mais pas d’amende

Le CEPD en a conclu que la Commission était pleinement responsable de ce ciblage illégal sur la plateforme. La décision a été rendue en vertu du règlement (UE) 2018/1725, souvent appelé « RGPD UE », qui ne s’applique qu’aux institutions de l’UE, mais qui est très similaire au RGPD, relève noyb.

Il note aussi que le CEPD n’a émis qu’un blâme, à savoir une constatation formelle que le traitement était illégal, via un avertissement formel. Le CEPD a estimé que d’autres mesures, telles qu’une amende, n’étaient pas nécessaires puisque la Commission avait mis un terme à ce micro-ciblage publicitaire politisé.

« De nombreux partis politiques s’engagent dans la même pratique illégale », précise Felix Mikolasch : « nous espérons que la décision du CEPD servira de guide aux autorités nationales qui enquêtent actuellement sur de telles pratiques ».

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