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Google To Phase Out Country Code Top-level Domains

Google has announced that it will begin phasing out country code top-level domains (ccTLDs) such as google.ng and google.com.br, redirecting all traffic to google.com. The change comes after improvements in Google's localization capabilities rendered these separate domains unnecessary. Since 2017, Google has provided identical local search experiences whether users visited country-specific domains or google.com. The transition will roll out gradually over the coming months, and users may need to re-establish search preferences during the migration.

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AI-generated Music Accounts For 18% of All Tracks Uploaded To Deezer

About 18% of songs uploaded to Deezer are fully generated by AI, the French streaming platform said on Wednesday, underscoring the technology's growing use amid copyright risks and concerns about fair payouts to artists. From a report: Deezer said more than 20,000 AI-generated tracks are uploaded on its platform each day, which is nearly twice the number reported four months ago. "AI-generated content continues to flood streaming platforms like Deezer and we see no sign of it slowing down," said Aurelien Herault, the company's innovation chief.

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Companies Are Slashing Their SaaS Spends, UBS Says

Enterprise software optimization is accelerating as companies face potential budget freezes in 2025, according to new research from UBS reviewed by Slashdot. Following discussions with two leading SaaSOps vendors, analysts report that 21% of organizations cut their SaaS spend last year, with a staggering 30% of existing licenses sitting unused. SaaS rationalization efforts are targeting familiar categories: collaboration tools (Zoom, Teams, Slack), project management solutions, and sales engagement platforms. Back-office systems like Workday remain relatively insulated due to their stickiness and pricing leverage, while front-office software faces mixed pressures. "Companies were looking to return to spend growth in 2HF25 from cost cutting but now that might no longer be the case," one CEO told UBS.

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La base de données de vulnérabilités CVE a failli perdre son financement américain

vulnérabilités au carré
La base de données de vulnérabilités CVE a failli perdre son financement américain

La base de données de vulnérabilités CVE, mondialement utilisée pour connaître et corriger des risques de cybersécurité, a bien cru voir son financement fédéral américain s’arrêter. Alors qu’il devait expirer aujourd’hui même, l’Agence de cybersécurité américaine CISA l’a renouvelé à la dernière minute. En parallèle, des responsables de CVE ont lancé une fondation pour assurer son indépendance à long terme.

L’Agence de cybersécurité américaine CISA a finalement décidé de continuer à financer la base de données de vulnérabilités CVE en étendant son contrat avec la MITRE, l’organisation à but non lucratif qui gère le projet.

« Le programme CVE est inestimable pour la cybercommunauté et constitue une priorité de la CISA. Hier soir, la CISA a exécuté la période d’option du contrat afin de s’assurer qu’il n’y aura pas d’interruption des services CVE essentiels », a affirmé l’agence dans un communiqué envoyé à Forbes et notre BleepingComputer.

Le stress de la communauté cyber

Il était temps. La communauté de la cybersécurité avait commencé, mardi soir, à s’émouvoir sur les réseaux sociaux de la possible disparition de cette base de données. En effet, ce contrat arrivait à échéance ce mercredi 16 avril. Cette information a fuité mardi via une lettre adressée aux membres du bureau du CVE publiée sur Bluesky.

Yosry Barsoum, le vice-président du MITRE, l’organisation à but non-lucratif dont dépend le CVE, y annonçait un possible arrêt de financement et affirmait : « Si une interruption de service devait se produire, nous prévoyons de multiples conséquences pour CVE, notamment la détérioration des bases de données et des avis nationaux sur les vulnérabilités, des fournisseurs d’outils, des opérations de réponse aux incidents et de toutes sortes d’infrastructures critiques ».

Le spécialiste en cybersécurité Kevin Beaumont réagissait par exemple en affirmant que « le secteur de la cybersécurité dans son ensemble est également en difficulté – c’est l’éléphant dans la pièce – l’effondrement du soutien de la Maison-Blanche à la cybersécurité est évident et prononcé en raison des coupes budgétaires généralisées ».

En effet, CVE est vraiment devenu un outil indispensable dans ce secteur depuis sa création en 1999. Elle recense toutes les vulnérabilités de sécurité des systèmes informatiques en indiquant leurs sévérités. Cette base permet notamment d’unifier les noms des failles pour s’assurer que tout le monde s’entende et ne fasse pas de confusion. Toutes les personnes travaillant dans le secteur l’utilise. On peut aussi s’appuyer sur CVE pour analyser la variation du nombre failles de sécurité, mais attention à le faire en prenant en compte leur exploitation et pas seulement leur nombre absolu.

Une fondation créée à la hâte

Alors que l’annonce de la reconduction du contrat n’avait pas encore été faite, des membres du bureau du CVE ont annoncé le lancement de la Fondation CVE. Celle-ci doit assurer « la viabilité, la stabilité et l’indépendance à long terme du programme CVE, pilier essentiel de l’infrastructure mondiale de cybersécurité depuis 25 ans ».

Elle est présentée comme une réponse à l’instabilité dans laquelle se trouve le CVE. En même temps, ce texte explique qu’elle est le fruit d’« une coalition de membres actifs et de longue date du conseil d’administration de CVE [qui] a passé la dernière année à élaborer une stratégie de transition de CVE vers une fondation à but non lucratif ».

Il est difficile pour l’instant de savoir quelle sera l’avenir de la gouvernance du CVE entre cette fondation et la gestion historique par le MITRE.

Ce dernier a, certes, finalement pu reconduire le contrat avec la CISA, mais 442 employés du MITRE ont été licenciés récemment après l’arrêt de contrats par le DOGE équivalent à 28 millions de dollars de budget, selon Virginia Business. Difficile de promettre une stabilité au projet dans ce contexte.

La base de données de vulnérabilités CVE a failli perdre son financement américain

vulnérabilités au carré
La base de données de vulnérabilités CVE a failli perdre son financement américain

La base de données de vulnérabilités CVE, mondialement utilisée pour connaître et corriger des risques de cybersécurité, a bien cru voir son financement fédéral américain s’arrêter. Alors qu’il devait expirer aujourd’hui même, l’Agence de cybersécurité américaine CISA l’a renouvelé à la dernière minute. En parallèle, des responsables de CVE ont lancé une fondation pour assurer son indépendance à long terme.

L’Agence de cybersécurité américaine CISA a finalement décidé de continuer à financer la base de données de vulnérabilités CVE en étendant son contrat avec la MITRE, l’organisation à but non lucratif qui gère le projet.

« Le programme CVE est inestimable pour la cybercommunauté et constitue une priorité de la CISA. Hier soir, la CISA a exécuté la période d’option du contrat afin de s’assurer qu’il n’y aura pas d’interruption des services CVE essentiels », a affirmé l’agence dans un communiqué envoyé à Forbes et notre BleepingComputer.

Le stress de la communauté cyber

Il était temps. La communauté de la cybersécurité avait commencé, mardi soir, à s’émouvoir sur les réseaux sociaux de la possible disparition de cette base de données. En effet, ce contrat arrivait à échéance ce mercredi 16 avril. Cette information a fuité mardi via une lettre adressée aux membres du bureau du CVE publiée sur Bluesky.

Yosry Barsoum, le vice-président du MITRE, l’organisation à but non-lucratif dont dépend le CVE, y annonçait un possible arrêt de financement et affirmait : « Si une interruption de service devait se produire, nous prévoyons de multiples conséquences pour CVE, notamment la détérioration des bases de données et des avis nationaux sur les vulnérabilités, des fournisseurs d’outils, des opérations de réponse aux incidents et de toutes sortes d’infrastructures critiques ».

Le spécialiste en cybersécurité Kevin Beaumont réagissait par exemple en affirmant que « le secteur de la cybersécurité dans son ensemble est également en difficulté – c’est l’éléphant dans la pièce – l’effondrement du soutien de la Maison-Blanche à la cybersécurité est évident et prononcé en raison des coupes budgétaires généralisées ».

En effet, CVE est vraiment devenu un outil indispensable dans ce secteur depuis sa création en 1999. Elle recense toutes les vulnérabilités de sécurité des systèmes informatiques en indiquant leurs sévérités. Cette base permet notamment d’unifier les noms des failles pour s’assurer que tout le monde s’entende et ne fasse pas de confusion. Toutes les personnes travaillant dans le secteur l’utilise. On peut aussi s’appuyer sur CVE pour analyser la variation du nombre failles de sécurité, mais attention à le faire en prenant en compte leur exploitation et pas seulement leur nombre absolu.

Une fondation créée à la hâte

Alors que l’annonce de la reconduction du contrat n’avait pas encore été faite, des membres du bureau du CVE ont annoncé le lancement de la Fondation CVE. Celle-ci doit assurer « la viabilité, la stabilité et l’indépendance à long terme du programme CVE, pilier essentiel de l’infrastructure mondiale de cybersécurité depuis 25 ans ».

Elle est présentée comme une réponse à l’instabilité dans laquelle se trouve le CVE. En même temps, ce texte explique qu’elle est le fruit d’« une coalition de membres actifs et de longue date du conseil d’administration de CVE [qui] a passé la dernière année à élaborer une stratégie de transition de CVE vers une fondation à but non lucratif ».

Il est difficile pour l’instant de savoir quelle sera l’avenir de la gouvernance du CVE entre cette fondation et la gestion historique par le MITRE.

Ce dernier a, certes, finalement pu reconduire le contrat avec la CISA, mais 442 employés du MITRE ont été licenciés récemment après l’arrêt de contrats par le DOGE équivalent à 28 millions de dollars de budget, selon Virginia Business. Difficile de promettre une stabilité au projet dans ce contexte.

☕️ Le gouvernement israélien a fait supprimer à Meta des publications pro-palestiniennes dans plus d’une dizaine de pays arabes

Depuis l’attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, l’État a réalisé une opération de modération des plateformes de Meta d’un genre particulier : il a formulé des requêtes de suppression de contenus publiés dans quantité de pays étrangers.

D’après des documents internes obtenus par Drop Site, une newsletter créée par d’anciens journalistes d’investigation de The Intercept, Meta a coopéré dans 94 % des cas. 
L’immense majorité de ces contenus contenaient des propos pro-palestiniens ou critiques du génocide opéré dans la bande de Gaza. Les demandes de retraits formulées par Israël ont principalement visé des internautes de pays arabes ou à majorité musulmanes, parmi lesquels l’Égypte, la Jordanie, l’Algérie, le Yémen, la Tunisie ou encore le Maroc.

95 % des requêtes – quasiment toujours formulées de la même manière, quel que soit le contenu – était classifiée par le gouvernement israélien comme relevant du « terrorisme » ou de l’« incitation à la violence » selon les politiques d’utilisation de Meta.

Les logos de Facebook et Meta dans des carrés en 3D sur un fond grisé dégradé
Photo de Dima Solomin sur Unsplash

Les données montrent que Meta aurait modéré plus de 90 000 posts pour se conformer aux demandes du gouvernement israélien en 30 secondes en moyenne. Drop Site souligne que ces actions auront un impact futur, dans la mesure où les contenus supprimés servent à entraîner les systèmes automatisés de modération pour leur faire faire prendre de futures décisions.

Meta a également considérablement étendu les suppressions automatisées depuis le 7 octobre, ce qui aurait valu à près de 39 millions de posts supplémentaires de faire l’objet d’une « action » (interdiction, retrait, voire bannissement) sur Facebook et Instagram depuis la fin de l’année 2023, relève d’ailleurs Drop Site.

Ces documents renforcent une tendance observée par des organisations comme Human Rights Watch, qui relevait dès la fin 2023 des suppressions de contenus, du shadow banning (fait de limiter la visibilité) et de la suspension de comptes favorables à la cause palestinienne sur Instagram et Facebook dans plus de soixante pays du globe.

Drop Site relève que seulement 1,3 % des requêtes de suppression formulées par le gouvernement israélien concerne ses propres internautes, quand l’immense majorité des autres gouvernements s’intéressent à du contenu domestique (63 % des requêtes de la Malaisie se concentrent du contenu publié en Malaise, 95 % de celles formulées par le Brésil concernent du contenu brésilien).

« Une année exceptionnelle » : l’intense bilan 2024 de l’ANSSI, qui prône le collectif

ANSSI font font les pirates
« Une année exceptionnelle » : l’intense bilan 2024 de l’ANSSI, qui prône le collectif

L’année 2024 a sans doute été l’une des plus chargées pour l’agence française. Dans le domaine de la cybersécurité, les travaux ont été très nombreux, entre les opérations courantes, la préparation aux directives européennes ou encore la sécurisation des Jeux olympiques et paralympiques. Et 2025 s’annonce tout aussi dense.

L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information a publié hier son rapport d’activité pour 2024. Une année charnière dans la cybersécurité, tant elle a été chargée en travaux. Elle a consacré la montée en puissance de l’ANSSI et son rôle au sein de l’Union européenne, l’agence était l’une des plus actives d’Europe. Sa labellisation SecNumCloud avait même servi à établir le niveau de sécurité High+ dans la première version d’EUCS, avant que le projet ne soit gelé, en attente d’une reprise des débats dans un contexte très différent de tensions avec les États-Unis.

Un travail de fond sur les nouvelles lois

L’ANSSI aborde en long et en large le nécessaire travail d’adaptation à l’évolution des cadres juridiques. L’Agence est ainsi très occupée avec la transposition en cours des directives européennes NIS2, DORA et REC. En France, ce travail a franchi une étape décisive il y a un mois avec le passage au Sénat du projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité, aussi appelé « PJL Cyber Résilience », qui transpose d’un coup les trois directives.

Cette loi va chambouler profondément la vie de nombre d’entreprises, qui vont devoir s’adapter à de nombreuses exigences. C’est surtout le cas avec la directive NIS2, comme nous l’avions détaillé dans un précédent article. L’ANSSI a commencé son travail d’accompagnement des milliers d’infrastructures concernées. Dans son édito, le directeur de l’ANSSI, Vincent Strubel, indique d’ailleurs que la transposition de NIS2 est vectrice d’une « transformation profonde de son organisation, de ses méthodes et de sa manière d’interagir avec ses bénéficiaires et ses partenaires ». Elle est également qualifiée d’ « extrêmement dimensionnante ».

L’ANSSI se dit ainsi « pleinement mobilisée » pour les 18 secteurs d’activités visés par NIS2. Elle a par exemple organisé des consultations auprès des fédérations professionnelles concernées, coordonné le travail d’élaboration du projet de loi et les négociations européennes sur le sujet, développé sa stratégie d’accompagnement, lancé un site dédié (MonEspaceNIS2, toujours en bêta), préparé son accompagnement et adapté ses outils.

On note aussi l’aboutissement d’un projet lancé en 2022 pour adopter une nouvelle organisation interne, apte à gérer les nouveaux défis. Il a débouché en début d’année 2025 sur la création de la mission Contrôles et Supervision, rattachée directement au directeur de l’ANSSI. Elle contrôlera la conformité des activités d’importance vitale, au règlement eIDAS (identité numérique) ou encore au règlement sur la cybersécurité (CSA). Ce sera aussi à elle de préparer les mesures correctrices qui seraient à prendre par les entités concernées par les nouveaux textes.

Coopération et action collective

On ne reviendra pas en détail sur les Jeux olympiques et paralympiques de l’année dernière, considérés par l’ANSSI comme un très grand succès. Le long travail préparatoire avait payé, comme l’indiquait déjà l’agence l’année dernière. « Comme pour nos athlètes olympiques, la cybersécurité des Jeux olympiques et paralympiques s’est préparée sur le temps long, bien avant le coup d’envoi », résume Julien Garcin, chargé de mission gouvernance.

L’ANSSI revient surtout dans son rapport sur sa place centrale, la nécessité de la coopération et le succès d’une approche collective. L’agence se trouve en effet au cœur d’un grand écosystème mettant en présence des acteurs politiques (dont le gouvernement et le Parlement), institutionnels (ministères, autorités, collectivités, organismes de normalisation…), tous ceux de la cyberdéfense (dont les CSIRT et les forces de l’ordre), la communauté scientifique et technique, l’industrie de la cybersécurité et enfin les partenaires internationaux (dont l’ENISA européenne et l’OTAN).

L’anticipation des prochaines menaces

L’activité cybersécurité de l’ANSSI a été particulièrement intense en 2024. Ses capacités opérationnelles sont en pleine mutation, poussées par le besoin de s’adapter aux nouveaux cadres, mais également par la Loi de Programmation Militaire 2024 - 2030. Les JOP 2024 étaient d’ailleurs la première grande épreuve depuis le vote de cette dernière en 2023.

Le reste de l’année a vu tous les indicateurs décoller. L’ANSSI indique ainsi avoir traité 1 361 incidents de sécurité, soit 18 % de plus qu’en 2023. 4 386 évènements de sécurité ont été rapportés, soit 15 % de plus. L’ANSSI a également reçu 59 191 rapports d’audits automatisés, une progression de 56 %. 1 696 personnes ont été formées au CFSSI (Centre de formation à la sécurité des systèmes d’information) et 117 856 attestations SecNumacadémie ont été délivrées (le premier MOOC de l’ANSSI, lancé en 2022), une progression de 21 %. Pour cette année, le budget de l’agence était de 29,6 millions d’euros, hors masse salariale.

Si 2024 est qualifiée « d’exceptionnelle » par Vincent Strubel, l’ANSSI planche aussi sur la suite, en particulier quatre grandes verticales de réflexion et de recherche. L’IA d’abord et son rapport à la sécurité, qu’elle l’épaule ou qu’elle l’impacte. L’ANSSI a d’ailleurs publié l’année dernière ses recommandations pour l’IA générative.

La cryptographie post-quantique dans le collimateur

Autre « gros morceau », la cryptographie post-quantique (PQC). Comme le rappelle l’agence, « la menace d’attaques rétroactives (dites store now, decrypt later) nécessite une prise en compte de ce risque dès aujourd’hui ». La problématique n’a rien de nouveau et ne concerne pas que le quantique, on en parlait déjà il y a… plus de 10 ans. Nous avions expliqué le fonctionnement de cette cryptographie et étions revenu sur l’offre existante, jugée « très immature » par l’ANSSI.

Son avis étant connu, elle a poursuivi l’année dernière un travail sur deux axes : garantir la disponibilité d’une offre plus adaptée (intégrant notamment des algorithmes résistants) et accompagner la migration des systèmes chez les bénéficiaires de l’agence.

Enfin, les deux autres axes concernent la sécurité du cloud (avec la promotion de SecNumCloud bien sûr) et la Data-Centric Security (DCS). Celle-ci est explorée avec Inria et se penche sur l’approche visant à sécuriser la donnée elle-même, où qu’elle se trouve. Le partenariat doit notamment définir les « mécanismes cryptographiques répondant aux exigences de sécurisation de ces nouvelles architectures ».

☕️ Le gouvernement israélien a fait supprimer à Meta des publications pro-palestiniennes dans plus d’une dizaine de pays arabes

Depuis l’attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, l’État a réalisé une opération de modération des plateformes de Meta d’un genre particulier : il a formulé des requêtes de suppression de contenus publiés dans quantité de pays étrangers.

D’après des documents internes obtenus par Drop Site, une newsletter créée par d’anciens journalistes d’investigation de The Intercept, Meta a coopéré dans 94 % des cas. 
L’immense majorité de ces contenus contenaient des propos pro-palestiniens ou critiques du génocide opéré dans la bande de Gaza. Les demandes de retraits formulées par Israël ont principalement visé des internautes de pays arabes ou à majorité musulmanes, parmi lesquels l’Égypte, la Jordanie, l’Algérie, le Yémen, la Tunisie ou encore le Maroc.

95 % des requêtes – quasiment toujours formulées de la même manière, quel que soit le contenu – était classifiée par le gouvernement israélien comme relevant du « terrorisme » ou de l’« incitation à la violence » selon les politiques d’utilisation de Meta.

Les logos de Facebook et Meta dans des carrés en 3D sur un fond grisé dégradé
Photo de Dima Solomin sur Unsplash

Les données montrent que Meta aurait modéré plus de 90 000 posts pour se conformer aux demandes du gouvernement israélien en 30 secondes en moyenne. Drop Site souligne que ces actions auront un impact futur, dans la mesure où les contenus supprimés servent à entraîner les systèmes automatisés de modération pour leur faire faire prendre de futures décisions.

Meta a également considérablement étendu les suppressions automatisées depuis le 7 octobre, ce qui aurait valu à près de 39 millions de posts supplémentaires de faire l’objet d’une « action » (interdiction, retrait, voire bannissement) sur Facebook et Instagram depuis la fin de l’année 2023, relève d’ailleurs Drop Site.

Ces documents renforcent une tendance observée par des organisations comme Human Rights Watch, qui relevait dès la fin 2023 des suppressions de contenus, du shadow banning (fait de limiter la visibilité) et de la suspension de comptes favorables à la cause palestinienne sur Instagram et Facebook dans plus de soixante pays du globe.

Drop Site relève que seulement 1,3 % des requêtes de suppression formulées par le gouvernement israélien concerne ses propres internautes, quand l’immense majorité des autres gouvernements s’intéressent à du contenu domestique (63 % des requêtes de la Malaisie se concentrent du contenu publié en Malaise, 95 % de celles formulées par le Brésil concernent du contenu brésilien).

« Une année exceptionnelle » : l’intense bilan 2024 de l’ANSSI, qui prône le collectif

ANSSI font font les pirates
« Une année exceptionnelle » : l’intense bilan 2024 de l’ANSSI, qui prône le collectif

L’année 2024 a sans doute été l’une des plus chargées pour l’agence française. Dans le domaine de la cybersécurité, les travaux ont été très nombreux, entre les opérations courantes, la préparation aux directives européennes ou encore la sécurisation des Jeux olympiques et paralympiques. Et 2025 s’annonce tout aussi dense.

L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information a publié hier son rapport d’activité pour 2024. Une année charnière dans la cybersécurité, tant elle a été chargée en travaux. Elle a consacré la montée en puissance de l’ANSSI et son rôle au sein de l’Union européenne, l’agence était l’une des plus actives d’Europe. Sa labellisation SecNumCloud avait même servi à établir le niveau de sécurité High+ dans la première version d’EUCS, avant que le projet ne soit gelé, en attente d’une reprise des débats dans un contexte très différent de tensions avec les États-Unis.

Un travail de fond sur les nouvelles lois

L’ANSSI aborde en long et en large le nécessaire travail d’adaptation à l’évolution des cadres juridiques. L’Agence est ainsi très occupée avec la transposition en cours des directives européennes NIS2, DORA et REC. En France, ce travail a franchi une étape décisive il y a un mois avec le passage au Sénat du projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité, aussi appelé « PJL Cyber Résilience », qui transpose d’un coup les trois directives.

Cette loi va chambouler profondément la vie de nombre d’entreprises, qui vont devoir s’adapter à de nombreuses exigences. C’est surtout le cas avec la directive NIS2, comme nous l’avions détaillé dans un précédent article. L’ANSSI a commencé son travail d’accompagnement des milliers d’infrastructures concernées. Dans son édito, le directeur de l’ANSSI, Vincent Strubel, indique d’ailleurs que la transposition de NIS2 est vectrice d’une « transformation profonde de son organisation, de ses méthodes et de sa manière d’interagir avec ses bénéficiaires et ses partenaires ». Elle est également qualifiée d’ « extrêmement dimensionnante ».

L’ANSSI se dit ainsi « pleinement mobilisée » pour les 18 secteurs d’activités visés par NIS2. Elle a par exemple organisé des consultations auprès des fédérations professionnelles concernées, coordonné le travail d’élaboration du projet de loi et les négociations européennes sur le sujet, développé sa stratégie d’accompagnement, lancé un site dédié (MonEspaceNIS2, toujours en bêta), préparé son accompagnement et adapté ses outils.

On note aussi l’aboutissement d’un projet lancé en 2022 pour adopter une nouvelle organisation interne, apte à gérer les nouveaux défis. Il a débouché en début d’année 2025 sur la création de la mission Contrôles et Supervision, rattachée directement au directeur de l’ANSSI. Elle contrôlera la conformité des activités d’importance vitale, au règlement eIDAS (identité numérique) ou encore au règlement sur la cybersécurité (CSA). Ce sera aussi à elle de préparer les mesures correctrices qui seraient à prendre par les entités concernées par les nouveaux textes.

Coopération et action collective

On ne reviendra pas en détail sur les Jeux olympiques et paralympiques de l’année dernière, considérés par l’ANSSI comme un très grand succès. Le long travail préparatoire avait payé, comme l’indiquait déjà l’agence l’année dernière. « Comme pour nos athlètes olympiques, la cybersécurité des Jeux olympiques et paralympiques s’est préparée sur le temps long, bien avant le coup d’envoi », résume Julien Garcin, chargé de mission gouvernance.

L’ANSSI revient surtout dans son rapport sur sa place centrale, la nécessité de la coopération et le succès d’une approche collective. L’agence se trouve en effet au cœur d’un grand écosystème mettant en présence des acteurs politiques (dont le gouvernement et le Parlement), institutionnels (ministères, autorités, collectivités, organismes de normalisation…), tous ceux de la cyberdéfense (dont les CSIRT et les forces de l’ordre), la communauté scientifique et technique, l’industrie de la cybersécurité et enfin les partenaires internationaux (dont l’ENISA européenne et l’OTAN).

L’anticipation des prochaines menaces

L’activité cybersécurité de l’ANSSI a été particulièrement intense en 2024. Ses capacités opérationnelles sont en pleine mutation, poussées par le besoin de s’adapter aux nouveaux cadres, mais également par la Loi de Programmation Militaire 2024 - 2030. Les JOP 2024 étaient d’ailleurs la première grande épreuve depuis le vote de cette dernière en 2023.

Le reste de l’année a vu tous les indicateurs décoller. L’ANSSI indique ainsi avoir traité 1 361 incidents de sécurité, soit 18 % de plus qu’en 2023. 4 386 évènements de sécurité ont été rapportés, soit 15 % de plus. L’ANSSI a également reçu 59 191 rapports d’audits automatisés, une progression de 56 %. 1 696 personnes ont été formées au CFSSI (Centre de formation à la sécurité des systèmes d’information) et 117 856 attestations SecNumacadémie ont été délivrées (le premier MOOC de l’ANSSI, lancé en 2022), une progression de 21 %. Pour cette année, le budget de l’agence était de 29,6 millions d’euros, hors masse salariale.

Si 2024 est qualifiée « d’exceptionnelle » par Vincent Strubel, l’ANSSI planche aussi sur la suite, en particulier quatre grandes verticales de réflexion et de recherche. L’IA d’abord et son rapport à la sécurité, qu’elle l’épaule ou qu’elle l’impacte. L’ANSSI a d’ailleurs publié l’année dernière ses recommandations pour l’IA générative.

La cryptographie post-quantique dans le collimateur

Autre « gros morceau », la cryptographie post-quantique (PQC). Comme le rappelle l’agence, « la menace d’attaques rétroactives (dites store now, decrypt later) nécessite une prise en compte de ce risque dès aujourd’hui ». La problématique n’a rien de nouveau et ne concerne pas que le quantique, on en parlait déjà il y a… plus de 10 ans. Nous avions expliqué le fonctionnement de cette cryptographie et étions revenu sur l’offre existante, jugée « très immature » par l’ANSSI.

Son avis étant connu, elle a poursuivi l’année dernière un travail sur deux axes : garantir la disponibilité d’une offre plus adaptée (intégrant notamment des algorithmes résistants) et accompagner la migration des systèmes chez les bénéficiaires de l’agence.

Enfin, les deux autres axes concernent la sécurité du cloud (avec la promotion de SecNumCloud bien sûr) et la Data-Centric Security (DCS). Celle-ci est explorée avec Inria et se penche sur l’approche visant à sécuriser la donnée elle-même, où qu’elle se trouve. Le partenariat doit notamment définir les « mécanismes cryptographiques répondant aux exigences de sécurisation de ces nouvelles architectures ».

CISA Extends Funding To Ensure 'No Lapse in Critical CVE Services'

CISA says the U.S. government has extended funding to ensure no continuity issues with the critical Common Vulnerabilities and Exposures (CVE) program. From a report: "The CVE Program is invaluable to cyber community and a priority of CISA," the U.S. cybersecurity agency told BleepingComputer. "Last night, CISA executed the option period on the contract to ensure there will be no lapse in critical CVE services. We appreciate our partners' and stakeholders' patience." The announcement follows a warning from MITRE Vice President Yosry Barsoum that government funding for the CVE and CWE programs was set to expire today, April 16, potentially leading to widespread disruption across the cybersecurity industry. "If a break in service were to occur, we anticipate multiple impacts to CVE, including deterioration of national vulnerability databases and advisories, tool vendors, incident response operations, and all manner of critical infrastructure," Barsoum said.

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Immigrant Founders Are the Norm in Key US AI Firms: Study

More than half of the top privately held AI companies based in the U.S. have at least one immigrant founder, according to an analysis from the Institute for Progress. From the report: The IFP analysis of the top AI-related startups in the Forbes AI 2025 list found that 25 -- or 60% -- of the 42 companies based in the U.S. were founded or co-founded by immigrants. The founders of those companies "hail from 25 countries, with India leading (nine founders), followed by China (eight founders) and then France (three founders). Australia, the U.K., Canada, Israel, Romania, and Chile all have two founders each." Among them is OpenAI -- whose co-founders include Elon Musk, born in South Africa, and Ilya Sutskever, born in Russia -- and Databricks, whose co-founders were born in Iran, Romania and China. The analysis echoes previous findings about the key role foreign-born scientists and engineers have played in the U.S. tech industry and the broader economy.

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Mesa 25.1-rc1 Released With AMD RDNA4 Improvements, Lots Of RADV & Intel ANV Additions

Eric Engestrom is once again stepping up to manage the next quarterly Mesa driver feature release and thus today we have the on-time branching of Mesa 25.1 from Mesa Git and already the release of Mesa 25.1-rc1. This release brings many improvements to the collection of open-source OpenGL and Vulkan drivers that should be ready for their stable debut in May...

☕️ Notion lance un client e-mail dopé à l’IA, limité à Gmail pour l’instant

Notion, connue pour son application à tout faire dans la prise de notes et le formatage des informations, lance une nouvelle application, en bêta depuis longtemps : Notion Mail. Limité pour l’instant à Gmail, l’éditeur met en avant les capacités d’organisation de son application et la possibilité de configurer le client comme on le souhaite.

Notion Mail met l’accent sur la personnalisation et l’automatisation. Son système d’étiquetage permet d’apposer automatiquement des labels sur les courriels, en fonction de ce que l’on a indiqué précédemment dans Notion AI. Par exemple : « Classe tous les courriers de mon agence immobilière comme importants ». Les e-mails concernés sont alors dument étiquetés.

La boite de réception peut également être divisée en vues, chacune représente un intérêt particulier. Un label peut aussi constituer une vue. Une idée intéressante et qui évite de forcer les utilisateurs à tabler sur trois ou quatre catégories imposées, comme Apple l’a fait dans Mail avec les dernières versions d’iOS et macOS.

Notion Mail propose d’autres fonctions, comme la possibilité d’enregistrer des modèles d’e-mails à partir de courriers fréquemment envoyés pour ne pas avoir à les réécrire. Les disponibilités peuvent aussi être partagées via l’intégration avec Notion Calendar. Notion AI peut bien sûr être utilisé pour aider à la rédaction et on retrouve toutes les commandes habituelles, accessibles via le raccourci clavier « / ».

Malgré une assez longue phase de test, Notion Mail est pour l’instant disponible sur peu de plateformes : web et macOS. Une version iOS est prévue pour « bientôt », sans précision. À TechCrunch, l’éditeur a confirmé vouloir se rendre compatible avec d’autres services e-mail et travailler à pouvoir réunir plusieurs boites de réception en une seule vue.

L’utilisation de Notion Mail reste gratuite, comme les autres services de Notion, avec des limitations mensuelles pour Notion AI. Elles disparaissent avec l’abonnement spécifique à cette fonction (détachés des formules habituelles), qui débute à 7,50 euros par mois et par personne.

Blocage de sites porno : pourquoi la justice rejette le recours de Cloudflare

22’, VLOP l’Arcom
Blocage de sites porno : pourquoi la justice rejette le recours de Cloudflare

En mars, l’Arcom demandait à Cloudflare de bloquer l’accès à Camschat, un site de contenus pornographiques. La plateforme a contesté cette décision devant le tribunal administratif de Paris. Ce dernier a rejeté la demande et répond au passage à « plusieurs questions de principe » sur le sujet.

En avril 2024, la loi SREN (Sécuriser et réguler l’espace numérique) était définitivement adopté. Le projet de loi avait été déposé en mai 2023, avec une procédure accélérée. Afin de s’accorder avec le droit européen, le texte a été revu avec précaution et corrigé durant sa navette parlementaire.

Un des axes du texte est de « protéger les plus jeunes des dangers d’Internet », notamment des contenus pornographiques. Ainsi, le texte permet à l’Arcom, après mise en demeure, d’« ordonner sous le contrôle a posteriori du juge administratif qui devra statuer rapidement : le blocage des sites pornographiques qui ne contrôlent pas l’âge de leurs utilisateurs ; leur déréférencement des moteurs de recherche sous 48 heures », explique Vie-Publique.

En 2023, l’Arcom tirait la sonnette d’alarme : « L’exposition des mineurs aux contenus pornographiques est en forte progression sur internet. Chaque mois, 2,3 millions de mineurs fréquentent des sites pornographiques, un chiffre en croissance rapide au cours des dernières années ».

« Le droit de l’Union européenne prime sur le droit national »

Mais attention, comme nous l’avions déjà expliqué l’année dernière, cela ne concerne que les sites basés en France et en dehors de l’Europe. Des sites domiciliés dans un autre pays de l’Union européenne pourront aussi être concernés, mais uniquement via un arrêté. C’est la même pirouette pour les mesures sur le cloud (encadrement des frais de transfert de données et de migration, plafonnement à un an des crédits cloud, obligation pour les services cloud d’être interopérables…).

En effet, la France (comme n’importe quel pays de l’Union) ne peut pas entrer en concurrence avec les textes européens : « le droit de l’Union européenne prime sur le droit national, y compris les dispositions constitutionnelles », rappelle Vie Publique. Il en est de même pour les arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne qui sont contraignants pour toutes les autorités des États membres.

Des demandes de blocages de sites pornos

C’est ainsi que, en octobre dernier, la cour d’appel de Paris ordonnait « le blocage de plusieurs sites pornographiques extra-européens en raison de l’absence de contrôle de l’âge des utilisateurs, mais a accordé un sursis aux plateformes hébergées dans l’Union européenne ».

Cette année, l’Arcom a ordonné à Cloudflare de bloquer l’accès au site Camschat, un site qui propose des contenus pornographiques, dans un délai de 48 h. Cloudflare a contesté la décision. Pour la première fois, le tribunal administratif de Paris a ainsi été saisi d’un « recours contre une décision de l’Arcom », comme l’a repéré l’avocat spécialiste du numérique Alexandre Archambault.

Le quarté du jour : 91.134.78.244

Dans sa décision, le tribunal commence par rappeler les doléances de Cloudflare : « à titre principal, d’annuler la décision du 6 mars 2025 par laquelle le président de l’autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) lui a notifié l’adresse électronique https://camschat.net/ afin qu’elle empêche l’accès à cette adresse dans un délai de quarante-huit heures pour une durée de deux ans et l’informe que les utilisateurs souhaitant accéder à l’adresse sont redirigés vers une page d’information de l’Arcom accessible à l’adresse 91.134.78.244 ».

Cette IP (gérée par OVHcloud) est associée au nom de domaine protectiondesmineurs.arcom.fr. On arrive sur une page expliquant que « le site pornographique auquel vous avez tenté d’accéder fait l’objet d’une décision de blocage ».

Compatibilité entre la loi française et le DSA européen

Dans un communiqué, le tribunal explique qu’il a dû se « prononcer sur plusieurs questions de principe ». La première était « la compatibilité de la loi française avec le règlement européen sur les services numériques », alias le DSA. La question peut être résumée ainsi : est-ce que « le législateur national pouvait fixer des règles complémentaires à celles issues du droit de l’Union » ?

La réponse est oui pour le tribunal administratif. Bien évidemment, il s’explique : « Le tribunal a relevé que le règlement européen procède à une harmonisation complète du régime de protection des mineurs s’agissant des fournisseurs de plateformes en ligne normalement accessibles aux mineurs […] et de « très grandes plateformes en ligne » » (ou VLOP), c’est-à-dire celle avec plus de 45 millions d’utilisateurs mensuels actifs ou « qui est désignée comme telle par une décision de la Commission européenne ».

Camschat n’est ni une très grande plateforme ni accessible aux mineurs

Sur ces deux types de plateformes (sans condition d’âge ou les VLOP), « les autorités nationales sont en principe dessaisies de leur compétence normative », précise le tribunal. Mais, il reste un trou dans la raquette, comme l’indique le tribunal : « le règlement européen ne procède pas à une telle harmonisation s’agissant des autres plateformes qui ne relèvent pas de ces deux catégories, à l’instar de Camschat ».

Pour simplifier, le site ne dépasse pas le seuil pour être qualifié de VLOP et ne doit pas être accessible aux mineurs (puisqu’il propose des contenus pornographiques). Le Tribunal l’explique d’ailleurs dans sa décision :

« Il ressort des pièces du dossier et n’est pas contesté par la société Cloudflare que le fournisseur de la plateforme de partage de vidéos proposant le service « Camschat », dont il est constant qu’il contient des contenus pornographiques licites, n’est pas une plateforme normalement accessible aux mineurs ou une très grande plateforme au sens du règlement du 19 octobre 2022 ».

Puisque le règlement européen ne s’applique pas dans ce genre et de situation, et afin de « protéger les mineurs contre les contenus proposés par celles-ci, les États membres peuvent édicter des mesures complémentaires à celles du règlement européen ». Pour le moment, rien à redire donc sur la décision de l’Arcom.

Une « atteinte proportionnée »

La deuxième question de principe concerne la territorialité de l’injonction : « Le tribunal a considéré que même si l’injonction peut viser des plateformes ayant leur siège hors de France, seuls les mineurs établis sur le territoire français doivent être empêchés d’accéder à ces contenus en ligne ».

Enfin, le tribunal administratif a « jugé que le dispositif de contrôle par l’Arcom porte une atteinte proportionnée aux libertés d’entreprise et d’expression ». L’objectif d’empêcher l’accès des mineurs à des contenus pornographiques est légitime et « aucun dispositif moins attentatoire à l’exercice des droits ne permet d’atteindre cet objectif ».

En conséquence, le tribunal administratif décide que la « requête de la société Cloudflare est rejetée ».

☕️ Notion lance un client e-mail dopé à l’IA, limité à Gmail pour l’instant

Notion, connue pour son application à tout faire dans la prise de notes et le formatage des informations, lance une nouvelle application, en bêta depuis longtemps : Notion Mail. Limité pour l’instant à Gmail, l’éditeur met en avant les capacités d’organisation de son application et la possibilité de configurer le client comme on le souhaite.

Notion Mail met l’accent sur la personnalisation et l’automatisation. Son système d’étiquetage permet d’apposer automatiquement des labels sur les courriels, en fonction de ce que l’on a indiqué précédemment dans Notion AI. Par exemple : « Classe tous les courriers de mon agence immobilière comme importants ». Les e-mails concernés sont alors dument étiquetés.

La boite de réception peut également être divisée en vues, chacune représente un intérêt particulier. Un label peut aussi constituer une vue. Une idée intéressante et qui évite de forcer les utilisateurs à tabler sur trois ou quatre catégories imposées, comme Apple l’a fait dans Mail avec les dernières versions d’iOS et macOS.

Notion Mail propose d’autres fonctions, comme la possibilité d’enregistrer des modèles d’e-mails à partir de courriers fréquemment envoyés pour ne pas avoir à les réécrire. Les disponibilités peuvent aussi être partagées via l’intégration avec Notion Calendar. Notion AI peut bien sûr être utilisé pour aider à la rédaction et on retrouve toutes les commandes habituelles, accessibles via le raccourci clavier « / ».

Malgré une assez longue phase de test, Notion Mail est pour l’instant disponible sur peu de plateformes : web et macOS. Une version iOS est prévue pour « bientôt », sans précision. À TechCrunch, l’éditeur a confirmé vouloir se rendre compatible avec d’autres services e-mail et travailler à pouvoir réunir plusieurs boites de réception en une seule vue.

L’utilisation de Notion Mail reste gratuite, comme les autres services de Notion, avec des limitations mensuelles pour Notion AI. Elles disparaissent avec l’abonnement spécifique à cette fonction (détachés des formules habituelles), qui débute à 7,50 euros par mois et par personne.

Blocage de sites porno : pourquoi la justice rejette le recours de Cloudflare

22’, VLOP l’Arcom
Blocage de sites porno : pourquoi la justice rejette le recours de Cloudflare

En mars, l’Arcom demandait à Cloudflare de bloquer l’accès à Camschat, un site de contenus pornographiques. La plateforme a contesté cette décision devant le tribunal administratif de Paris. Ce dernier a rejeté la demande et répond au passage à « plusieurs questions de principe » sur le sujet.

En avril 2024, la loi SREN (Sécuriser et réguler l’espace numérique) était définitivement adopté. Le projet de loi avait été déposé en mai 2023, avec une procédure accélérée. Afin de s’accorder avec le droit européen, le texte a été revu avec précaution et corrigé durant sa navette parlementaire.

Un des axes du texte est de « protéger les plus jeunes des dangers d’Internet », notamment des contenus pornographiques. Ainsi, le texte permet à l’Arcom, après mise en demeure, d’« ordonner sous le contrôle a posteriori du juge administratif qui devra statuer rapidement : le blocage des sites pornographiques qui ne contrôlent pas l’âge de leurs utilisateurs ; leur déréférencement des moteurs de recherche sous 48 heures », explique Vie-Publique.

En 2023, l’Arcom tirait la sonnette d’alarme : « L’exposition des mineurs aux contenus pornographiques est en forte progression sur internet. Chaque mois, 2,3 millions de mineurs fréquentent des sites pornographiques, un chiffre en croissance rapide au cours des dernières années ».

« Le droit de l’Union européenne prime sur le droit national »

Mais attention, comme nous l’avions déjà expliqué l’année dernière, cela ne concerne que les sites basés en France et en dehors de l’Europe. Des sites domiciliés dans un autre pays de l’Union européenne pourront aussi être concernés, mais uniquement via un arrêté. C’est la même pirouette pour les mesures sur le cloud (encadrement des frais de transfert de données et de migration, plafonnement à un an des crédits cloud, obligation pour les services cloud d’être interopérables…).

En effet, la France (comme n’importe quel pays de l’Union) ne peut pas entrer en concurrence avec les textes européens : « le droit de l’Union européenne prime sur le droit national, y compris les dispositions constitutionnelles », rappelle Vie Publique. Il en est de même pour les arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne qui sont contraignants pour toutes les autorités des États membres.

Des demandes de blocages de sites pornos

C’est ainsi que, en octobre dernier, la cour d’appel de Paris ordonnait « le blocage de plusieurs sites pornographiques extra-européens en raison de l’absence de contrôle de l’âge des utilisateurs, mais a accordé un sursis aux plateformes hébergées dans l’Union européenne ».

Cette année, l’Arcom a ordonné à Cloudflare de bloquer l’accès au site Camschat, un site qui propose des contenus pornographiques, dans un délai de 48 h. Cloudflare a contesté la décision. Pour la première fois, le tribunal administratif de Paris a ainsi été saisi d’un « recours contre une décision de l’Arcom », comme l’a repéré l’avocat spécialiste du numérique Alexandre Archambault.

Le quarté du jour : 91.134.78.244

Dans sa décision, le tribunal commence par rappeler les doléances de Cloudflare : « à titre principal, d’annuler la décision du 6 mars 2025 par laquelle le président de l’autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) lui a notifié l’adresse électronique https://camschat.net/ afin qu’elle empêche l’accès à cette adresse dans un délai de quarante-huit heures pour une durée de deux ans et l’informe que les utilisateurs souhaitant accéder à l’adresse sont redirigés vers une page d’information de l’Arcom accessible à l’adresse 91.134.78.244 ».

Cette IP (gérée par OVHcloud) est associée au nom de domaine protectiondesmineurs.arcom.fr. On arrive sur une page expliquant que « le site pornographique auquel vous avez tenté d’accéder fait l’objet d’une décision de blocage ».

Compatibilité entre la loi française et le DSA européen

Dans un communiqué, le tribunal explique qu’il a dû se « prononcer sur plusieurs questions de principe ». La première était « la compatibilité de la loi française avec le règlement européen sur les services numériques », alias le DSA. La question peut être résumée ainsi : est-ce que « le législateur national pouvait fixer des règles complémentaires à celles issues du droit de l’Union » ?

La réponse est oui pour le tribunal administratif. Bien évidemment, il s’explique : « Le tribunal a relevé que le règlement européen procède à une harmonisation complète du régime de protection des mineurs s’agissant des fournisseurs de plateformes en ligne normalement accessibles aux mineurs […] et de « très grandes plateformes en ligne » » (ou VLOP), c’est-à-dire celle avec plus de 45 millions d’utilisateurs mensuels actifs ou « qui est désignée comme telle par une décision de la Commission européenne ».

Camschat n’est ni une très grande plateforme ni accessible aux mineurs

Sur ces deux types de plateformes (sans condition d’âge ou les VLOP), « les autorités nationales sont en principe dessaisies de leur compétence normative », précise le tribunal. Mais, il reste un trou dans la raquette, comme l’indique le tribunal : « le règlement européen ne procède pas à une telle harmonisation s’agissant des autres plateformes qui ne relèvent pas de ces deux catégories, à l’instar de Camschat ».

Pour simplifier, le site ne dépasse pas le seuil pour être qualifié de VLOP et ne doit pas être accessible aux mineurs (puisqu’il propose des contenus pornographiques). Le Tribunal l’explique d’ailleurs dans sa décision :

« Il ressort des pièces du dossier et n’est pas contesté par la société Cloudflare que le fournisseur de la plateforme de partage de vidéos proposant le service « Camschat », dont il est constant qu’il contient des contenus pornographiques licites, n’est pas une plateforme normalement accessible aux mineurs ou une très grande plateforme au sens du règlement du 19 octobre 2022 ».

Puisque le règlement européen ne s’applique pas dans ce genre et de situation, et afin de « protéger les mineurs contre les contenus proposés par celles-ci, les États membres peuvent édicter des mesures complémentaires à celles du règlement européen ». Pour le moment, rien à redire donc sur la décision de l’Arcom.

Une « atteinte proportionnée »

La deuxième question de principe concerne la territorialité de l’injonction : « Le tribunal a considéré que même si l’injonction peut viser des plateformes ayant leur siège hors de France, seuls les mineurs établis sur le territoire français doivent être empêchés d’accéder à ces contenus en ligne ».

Enfin, le tribunal administratif a « jugé que le dispositif de contrôle par l’Arcom porte une atteinte proportionnée aux libertés d’entreprise et d’expression ». L’objectif d’empêcher l’accès des mineurs à des contenus pornographiques est légitime et « aucun dispositif moins attentatoire à l’exercice des droits ne permet d’atteindre cet objectif ».

En conséquence, le tribunal administratif décide que la « requête de la société Cloudflare est rejetée ».

NVIDIA GeForce RTX 5060 Ti Linux GPU Compute Benchmarks

Yesterday NVIDIA announced the GeForce RTX 5060 "Blackwell" graphics cards as their new, most affordable offering of the RTX 50 series. While the $299 GeForce RTX 5060 isn't shipping until next month, today the GeForce RTX 5060 Ti 8GB goes on sale for $379 USD and the GeForce RTX 5060 Ti 16GB is also hitting Internet retailers today and starting out at $429 USD. I've been testing out the GeForce RTX 5060 Ti 16GB the past several days under Linux and have initial GPU compute benchmarks to share today.

Test ASUS PRIME GeForce RTX 5060 Ti 16G : 16 Go en PRIME !

La RTX 5060 Ti de NVIDIA se décline en Prime chez ASUS, ce qui permet de baisser un peu le ticket d'entrée. En théorie, mais nous verrons cela avec les lancements chez les revendeurs. Toujours est-il que la carte est visuellement sympathique et se trouve entre nos mains dans sa version avec 16 Go. Le choix parfait pour les fans d'ASUS qui ne veulent pas monter en gamme ? Voyons ça ici : ASUS Prime RTX 5060 Ti ou sur la source. […]

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Test MSI GeForce RTX 5060 Ti 16G GAMING TRIO OC : vive le dragon RGB !

Grosse journée RTX 5060 Ti chez NVIDIA, et nous allons parler MSI, Dragon et GAMING TRIO dans cette brève. Qui va aussi parler 16 Go, les cartes en 8 Go n'étant pas, pour l'instant, au programme. Une déclinaison Blackwell plus abordable, ici dans un format imposant avec un gros systèmes de refroidissement. Un bon choix si le tarif se tient ? Découvrons tout ça ici : MSI RTX 5060 Ti GAMING TRIO OC ou sur la source. […]

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Zuckerberg a envisagé la revente d’Instagram pour éviter les accusations de monopole

Zuckerberg a envisagé la revente d’Instagram pour éviter les accusations de monopole

Au deuxième jour du procès de Meta dans lequel la FTC accuse l’entreprise d’avoir voulu créer un monopole, un email de Mark Zuckerberg montre qu’il envisageait la vente d’Instagram, précisément pour éviter ce genre d’allégation. Il a expliqué l’achat initial de l’application par le fait qu’elle avait une meilleure partie photo. Entre autres idées pour doper le développement de Facebook, il a également évoqué « l’idée folle » de remettre à zéro les listes d’amis.

Mardi, Mark Zuckerberg a expliqué la stratégie de son entreprise depuis les années 2010 pour donner le contexte des rachats successifs d’Instagram en 2012 et de WhatsApp en 2014. Ceux-ci constituent les exemples les plus saillants de l’accusation de la FTC visant « une stratégie systématique d’éliminer les menaces qui pèsent sur son monopole ».

Le procès opposant Meta et la FTC a commencé cette semaine. Rappelons que l’agence a déposé une plainte en 2020 accusant l’entreprise de Mark Zuckerberg de « maintenir illégalement son monopole ».

Comme nous l’avons déjà rappelé, l’enjeu de ce procès est de taille puisque Meta pourrait être obligée de se séparer d’Instagram qui lui procure la moitié de son chiffre d’affaires. De l’autre côté, la crédibilité de la FTC pourrait être ébranlée si le tribunal ne se range pas à ses côtés.

Une revente d’Instagram envisagée en 2018 pour plusieurs raisons

Mais un email qu’il a lui-même envoyé pourrait mettre Mark Zuckerberg dans l’embarras. En effet, l’avocat de la FTC a cité un mémo qu’il a envoyé en 2018 à son équipe, explique le Washington Post. Il y évoquait une éventuelle scission avec Instagram.

Son premier argument était la croissance d’Instagram, vue comme susceptible de cannibaliser celle de Facebook. Il se demandait si le départ des utilisateurs de Facebook rejoignant Instagram pourrait éventuellement provoquer un « effondrement du réseau » de Facebook, à l’époque le « produit le plus rentable ».

Mais il appuyait son point de vue d’un second argument : la pression des autorités de régulation : « alors que les appels au démantèlement des grandes entreprises technologiques se multiplient, il y a une chance non négligeable que nous soyons obligés de nous séparer d’Instagram et peut-être de WhatsApp dans les 5 à 10 prochaines années ».

« Réseau social personnel », une catégorie de marché débattue

Le CEO de Meta a dû aussi expliquer le choix d’acheter Instagram en 2012. L’avocat de la FTC lui a demandé s’il avait pensé que la croissance rapide d’Instagram aurait pu être destructive pour Facebook, explique Reuters. « Nous faisions une analyse « créer ou acheter » alors que nous étions en train de créer une application photo », a répondu Mark Zuckerberg, ajoutant « je pensais qu’Instagram était meilleur dans ce domaine, et j’ai donc pensé qu’il valait mieux l’acheter ».

Mais les avocats de Meta ont fait valoir que ses intentions passées n’étaient pas pertinentes car la FTC se baserait sur une mauvaise définition pour assoir son accusation de position dominante. L’autorité considère que Meta détient un monopole sur ce qu’elle appelle les « réseaux sociaux personnels » et définit ces derniers comme des applications permettant aux gens d’entretenir des relations avec leurs amis et famille. Pour l’accusation, le plus gros concurrent de Meta est Snapchat.

Du côté de Meta, la vision du marché est bien plus large et inclut TikTok, YouTube ou X. Interrogé par ses avocats, Mark Zuckerberg a affirmé n’avoir pas entendu parler du terme « réseau social personnel » avant la plainte de la FTC.

Une idée folle en 2022 : rebooter Facebook

Ce procès est aussi l’occasion de connaitre un peu plus la stratégie mise en place par Facebook (puis Meta) pour rebooster son image et l’utilisation de son réseau social phare. En 2022, dans un email interne à son équipe, explique Business Insider, Mark Zuckerberg a proposé une « idée folle » pour que Facebook récupère son aura : « Une idée potentiellement folle est d’envisager d’effacer les graphs de tout le monde et de les faire recommencer ». En clair, le CEO de Facebook a proposé à son équipe de remettre à zéro les listes d’amis de tous les utilisateurs du réseau social.

Lors de son témoignage, Mark Zuckerberg a affirmé que le réseau avait beaucoup évolué et que son objectif principal n’était plus vraiment de se connecter avec des amis. Cet argument permet aussi à Meta de réfuter le classement de son réseau originel dans la catégorie de « réseau social personnel » évoqué par la FTC.

Zuckerberg a envisagé la revente d’Instagram pour éviter les accusations de monopole

Zuckerberg a envisagé la revente d’Instagram pour éviter les accusations de monopole

Au deuxième jour du procès de Meta dans lequel la FTC accuse l’entreprise d’avoir voulu créer un monopole, un email de Mark Zuckerberg montre qu’il envisageait la vente d’Instagram, précisément pour éviter ce genre d’allégation. Il a expliqué l’achat initial de l’application par le fait qu’elle avait une meilleure partie photo. Entre autres idées pour doper le développement de Facebook, il a également évoqué « l’idée folle » de remettre à zéro les listes d’amis.

Mardi, Mark Zuckerberg a expliqué la stratégie de son entreprise depuis les années 2010 pour donner le contexte des rachats successifs d’Instagram en 2012 et de WhatsApp en 2014. Ceux-ci constituent les exemples les plus saillants de l’accusation de la FTC visant « une stratégie systématique d’éliminer les menaces qui pèsent sur son monopole ».

Le procès opposant Meta et la FTC a commencé cette semaine. Rappelons que l’agence a déposé une plainte en 2020 accusant l’entreprise de Mark Zuckerberg de « maintenir illégalement son monopole ».

Comme nous l’avons déjà rappelé, l’enjeu de ce procès est de taille puisque Meta pourrait être obligée de se séparer d’Instagram qui lui procure la moitié de son chiffre d’affaires. De l’autre côté, la crédibilité de la FTC pourrait être ébranlée si le tribunal ne se range pas à ses côtés.

Une revente d’Instagram envisagée en 2018 pour plusieurs raisons

Mais un email qu’il a lui-même envoyé pourrait mettre Mark Zuckerberg dans l’embarras. En effet, l’avocat de la FTC a cité un mémo qu’il a envoyé en 2018 à son équipe, explique le Washington Post. Il y évoquait une éventuelle scission avec Instagram.

Son premier argument était la croissance d’Instagram, vue comme susceptible de cannibaliser celle de Facebook. Il se demandait si le départ des utilisateurs de Facebook rejoignant Instagram pourrait éventuellement provoquer un « effondrement du réseau » de Facebook, à l’époque le « produit le plus rentable ».

Mais il appuyait son point de vue d’un second argument : la pression des autorités de régulation : « alors que les appels au démantèlement des grandes entreprises technologiques se multiplient, il y a une chance non négligeable que nous soyons obligés de nous séparer d’Instagram et peut-être de WhatsApp dans les 5 à 10 prochaines années ».

« Réseau social personnel », une catégorie de marché débattue

Le CEO de Meta a dû aussi expliquer le choix d’acheter Instagram en 2012. L’avocat de la FTC lui a demandé s’il avait pensé que la croissance rapide d’Instagram aurait pu être destructive pour Facebook, explique Reuters. « Nous faisions une analyse « créer ou acheter » alors que nous étions en train de créer une application photo », a répondu Mark Zuckerberg, ajoutant « je pensais qu’Instagram était meilleur dans ce domaine, et j’ai donc pensé qu’il valait mieux l’acheter ».

Mais les avocats de Meta ont fait valoir que ses intentions passées n’étaient pas pertinentes car la FTC se baserait sur une mauvaise définition pour assoir son accusation de position dominante. L’autorité considère que Meta détient un monopole sur ce qu’elle appelle les « réseaux sociaux personnels » et définit ces derniers comme des applications permettant aux gens d’entretenir des relations avec leurs amis et famille. Pour l’accusation, le plus gros concurrent de Meta est Snapchat.

Du côté de Meta, la vision du marché est bien plus large et inclut TikTok, YouTube ou X. Interrogé par ses avocats, Mark Zuckerberg a affirmé n’avoir pas entendu parler du terme « réseau social personnel » avant la plainte de la FTC.

Une idée folle en 2022 : rebooter Facebook

Ce procès est aussi l’occasion de connaitre un peu plus la stratégie mise en place par Facebook (puis Meta) pour rebooster son image et l’utilisation de son réseau social phare. En 2022, dans un email interne à son équipe, explique Business Insider, Mark Zuckerberg a proposé une « idée folle » pour que Facebook récupère son aura : « Une idée potentiellement folle est d’envisager d’effacer les graphs de tout le monde et de les faire recommencer ». En clair, le CEO de Facebook a proposé à son équipe de remettre à zéro les listes d’amis de tous les utilisateurs du réseau social.

Lors de son témoignage, Mark Zuckerberg a affirmé que le réseau avait beaucoup évolué et que son objectif principal n’était plus vraiment de se connecter avec des amis. Cet argument permet aussi à Meta de réfuter le classement de son réseau originel dans la catégorie de « réseau social personnel » évoqué par la FTC.

Figma Confidentailly Files For IPO After Adobe Deal Collapses

Figma has confidentially filed for an IPO with the SEC, marking a major move more than a year after scrapping its $20 billion acquisition deal with Adobe due to regulatory pushback. CNBC reports: Figma's software is popular among designers inside companies who need to collaborate on prototypes for websites and apps. The company was valued at $12.5 billion in a 2024 tender offer. "There are two paths that venture-funded startups go down," Dylan Field, Figma's co-founder and CEO, said in an interview with The Verge last year. "You either get acquired or you go public. And we explored thoroughly the acquisition route." The announcement lands at a precarious moment for the tech IPO market, which has been largely dormant since late 2021. The Trump presidency was expected to revive new offerings due to promises of less burdensome regulations.

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Test ASUS PRIME GeForce RTX 5060 Ti 16G : 16 Go en PRIME !

Nous poursuivons notre découverte des versions customs de la RTX 5060 Ti, ce qui est une évidence puisqu'il n'existe pas de version Founders Edition, avec la PRIME d'ASUS, une carte qui se doit de respecter le MSRP ! La RTX 5060 Ti PRIME se base sur un GPU GB206, dont la fréquence de base est 2.407 GHz, le Boost est fixé à 2.576 GHz, la VRAM est de 16 Go de mémoire GDDR7, interfacés en 128-bit. La carte dispose de 4608 Cuda Cores. Alors que penser de cette gamme PRIME ? Nous vous donnons la réponse avec ce nouvel article hardware.

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Une nouvelle AERO est parmi nous ! Logiquement, elle est basée sur le GB 206 et se nomme RTX 5060 Ti AERO et demeure charmeuse, c'est indéniable ! La carte de GIGABYTE embarque un GPU GB206 (gravé en 5 nm), dont la fréquence de base est 2.407 GHz, le Boost est fixé à 2.647 GHz, la VRAM est de 16 Go de mémoire GDDR7, interfacés en 128-bit. La carte dispose de 4608 Cuda Cores, tout en promettant une consommation contenue. Alors cette RTX 5060 Ti est-elle AEROconvaincante ? Réponse dans ces quelques pages de tests et de benchs.

Test GAINWARD GeForce RTX 5060 Ti PYTHON : Blackwell, enfin, pour le plus grand nombre ?

Quelle carte pouvait bien succéder aux RTX 5090, 5080, 5070 Ti et 5070 ? On vous le donne en mille, la RTX 5060 Ti ! Notre découverte de cette nouvelle gamme s'effectuera avec une carte d'un constructeur tiers, point de Founders Edition à l'horizon, notre présent test est basé sur la RTX 5060 Ti PYTHON de GAINWARD, gare à la morsure ! La RTX 5060 Ti est basée sur GPU GB206, dont la fréquence de base est 2.407 GHz, le Boost est fixé à 2.576 GHz, la VRAM est de 16 Go de mémoire GDDR7, interfacés en 128-bit. La carte dispose de 4608 Cuda Cores. Le DLSS 4 peut-il faire des merveilles avec la gamme 60 Ti ?

☕️ Après la France et le Portugal, OpenDNS quitte la Belgique

En juin de l’année dernière, une décision de justice demandait à Cisco (propriétaire d’OpenDNS), Google et CloudFlare de bloquer l’accès à plus d’une centaine de sites. La réponse du résolveur ne s’était pas fait attendre :

« À compter du 28 juin 2024, en raison d’une décision de justice en France rendue en vertu de l’article L.333 – 10 du code du sport français et d’une décision de justice au Portugal rendue en vertu de l’article 210-G(3) du code portugais du droit d’auteur, le service OpenDNS n’est actuellement pas disponible pour les utilisateurs en France et dans certains territoires français et au Portugal. Nous nous excusons pour la gêne occasionnée ».

Cette année, rebelote, comme l’indique le message d’un employé de Cisco sur les forums de la société, et repéré par TorrentFreak : « à compter du 11 avril 2025, suite à une décision de justice belge rendue en vertu des articles XVII.34./1. et suivants du Code of economic law, le service OpenDNS n’est plus accessible aux utilisateurs en Belgique. Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée ».

Aucun détail supplémentaire n’est donné concernant cette « décision de justice », mais le calendrier laisse penser qu’il pourrait s’agir du blocage de plus d’une centaine de sites de streaming et cinq plateformes IPTV. D’autant qu’OpenDNS avait déjà quitté la France et le Portugal pour des raisons similaires.

Panneau stop

« DAZN et 12th Player, diffuseurs du football professionnel en Belgique, ont obtenu de la justice belge une opération de chasse contre ces fléaux », expliquait Lalibre.be la semaine passée. « Aux opérateurs télécom (Voo, Orange, Proximus, Telenet…) mais aussi aux fournisseurs de DNS alternatifs – des entreprises comme Cloudflare, Cisco ou Google […] d’empêcher leurs clients de visiter les plateformes incriminées », précisait Lesoir.be.

Nos confrères ajoutaient que l’ordonnance (qu’ils avaient consultés) prévoit une astreinte de 100 000 euros par jour de non-conformité contre les fournisseurs de DNS alternatifs.

Comme le rappelle Alexandre Archambault sur X, cette décision « n’est pas sans poser quelques petits problèmes de sécurité / continuité de service, en particulier chez des fabricants d’objets connectés qui ont eu la bonne idée de coder en dur une unique solution DNS basée sur #OpenDNS, sans prévoir un repli sur une solution alternative ». La problématique s’était déjà posée lors de son départ de la France.

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