Vue lecture

Vincent Strubel (ANSSI) : « C’est une réalité, nous avons une large dépendance »

« C'est comme ça… »
Vincent Strubel (ANSSI) : « C’est une réalité, nous avons une large dépendance »

Lors de son audition au Sénat, Vincent Strubel (directeur général de l’ANSSI) est longuement revenu sur les « clouds de confiance » Bleu et S3ns (lire notre compte rendu), mais il a aussi soulevé une question importante : notre forte dépendance à des solutions étrangères et notamment américaines. « Il y a un large recours à des solutions Microsoft au sein de l’État. C’est une réalité ».

Il en profite pour glisser un autre point : ce genre de projet « pose d’autres questions de dépendance technologique, mais ce n’est pas le champ de SecNumCloud, et la question pourrait se poser vis-à-vis d’autres technologies ». Vincent Strubel cite le cas des licences VMware suite au rachat par Broadcom.

Le patron de l’ANSSI se pose des questions et apporte des réponses. « Est-ce qu’il faut se poser la question de notre dépendance quasi-exclusive à un certain nombre de technologies ? Évidemment que oui, mais c’est un champ qui dépasse largement la cybersécurité ».

L’offre européenne forcément moins bonne ? « Faux » !

« C’est une réalité, nous avons une large dépendance. Est-ce regrettable ? Sans doute. Comment la résorber ? Je ne sais pas. Je n’ai pas la solution complète. En tout cas, j’ai la conviction que ça ne se fera pas en quelques semaines, quelques mois, voire même seulement quelques années. C’est un chantier de long terme et un chantier qui aura un coût ».

Vincent Strubel tord le cou à certaines idées reçues : « le fait que, par nature, les acteurs européens soient moins sécurisés sur le plan technique que les acteurs américains, est évidemment faux ». Le sujet est revenu plusieurs fois durant l’audition : « il y a un procès d’intention de dire que l’offre européenne est forcément moins bonne que l’offre américaine ou chinoise : c’est faux, mais c’est ancré dans certains esprits et ça a une sorte de persistance rétinienne, je pense ».

La cybersécurité, le maillon faible ?

Vincent Strubel en profite pour rappeler un point essentiel sur les enjeux de cybersécurité : « pour moi, ça n’a pas de sens d’avoir une exigence de soumission exclusive au droit européen (donc de non-soumission au droit extraterritorial), si on n’a pas en parallèle des garanties techniques de niveau élevé ». Rien ne sert de blinder la porte si la fenêtre reste ouverte.

L’explication est simple à comprendre et trouve écho dans les nombreuses fuites des derniers mois : « la réalité des choses, c’est que la majorité de la captation des données de nos collectivités, de nos établissements de santé, de nos caisses d’assurance, de nos entreprises, ce sont des cyberattaques ; donc des moyens techniques d’accès, de contourner la cybersécurité ».

Les plus marquantes fuites sont certainement celles du prestataire Majorel de Pôle emploi (10 millions de personnes concernées), du duo Viamedis et Almerys pour le tiers payant (33 millions) et de France Travail (43 millions).

« Il y a un large recours à des solutions Microsoft au sein de l’État »

Interrogé sur la présence de solutions américaines comme Microsoft dans l’Ugap (Union des groupements d’achats publics), Vincent Strubel se contente de rappeler que la centrale d’achats « tient à jour des catalogues, avec une pluralité de solutions qui correspondent à des besoins exprimés par ses bénéficiaires, dans lequel on va trouver du Microsoft parce qu’il y a un large recours à des solutions Microsoft au sein de l’État. C’est une réalité. Je ne me prononce pas sur le fait que ce soit bien ou pas bien. C’est comme ça… ».

Et l’ANSSI dans tout cela ? « Notre action vis-à-vis de l’Ugap consiste principalement à nous assurer que les solutions recommandées par l’ANSSI, notamment les solutions bénéficiant d’un visa de sécurité, figurent bien dans les catalogues de l’Ugap ».

En l’état du droit, « il n’y a pas de raison qui conduirait à exclure des solutions Microsoft ou d’autres fabricants américains des catalogues de l’Ugap ». L’ANSSI passe donc la patate chaude dans les mains du législateur.

Le Health Data Hub en France ? Oui, mais…

Le Health Data Hub revient sur le devant de la scène durant cette audition. Un sénateur se demande s’il était possible de le faire avec des acteurs français ou européen. La réponse de l’ANSSI est là encore nette : « Oui, mais ça aurait coûté beaucoup plus cher et ça aurait pris beaucoup plus longtemps parce que ça aurait nécessité des développements substantiels qui n’étaient pas présents dans les offres de cloud françaises ». Rien de neuf sur ce point.

Ça, c’était la situation en 2019. Aujourd’hui, pourrait-on repartir de zéro et passer par des hébergeurs français pour les données de santé ? « Oui, ça coûterait sans doute un peu plus cher et ça prendrait sans doute un peu plus de temps, mais ce serait beaucoup moins vrai qu’en 2019, parce que les offres ont progressé. Le différentiel s’est amoindri ».

Mais alors, peut-on migrer la plateforme des données de santé de Microsoft dans un autre cloud (souverain) ? « La réponse est oui, mais c’est une opération non triviale qui a un coût et qui nécessite des redéveloppements ».

Réversibilité et portabilité : il ne suffit pas de le dire

Vincent Strubel veut mettre les points sur les « i » : « On a toujours des discours assez simplistes sur la réversibilité et la portabilité. La réversibilité garantie par un prestataire de cloud, ça vous garantit que vous pouvez récupérer vos données et vos développements », mais en aucun cas qu’il suffit de les mettre dans un autre cloud pour que cela marche. Pire, ajoute-t-il : « vous êtes sûr que ça ne marchera pas. Il y aura des choses à redévelopper, des interfaces différentes, etc ».

Le patron de l’ANSSI cite en exemple des migrations dont il a connaissance (sans préciser lesquels) pour passer d’un cloud à un autre. Sur des systèmes un peu complexes, « c’est un à deux ans de travail pendant lesquels on ne fait pas autre chose ». En outre, si les liens technologiques étaient coupés entre les États-Unis et l’Europe, Bleu et S3ns tomberaient « en l’espace de quelques semaines », souligne un sénateur. Un propos qu’avait développé Guillaume Poupard lors d’une audition précédente.

À ce sujet, Ivan Maximoff (RSSI chez Thales) évoquait le sujet à propos de S3ns : « Si on était dans une situation de conflit entre l’État américain et l’État français, ou entre Google et Thales – ce qui n’arrivera certainement pas – nos infrastructures sont résilientes et peuvent tenir quelques mois avec une réversibilité ».

SecNumCloud c’est bien, mais ça coute cher

Sur la question de la sécurité des données, il y a d’un côté celles particulièrement sensibles ayant besoin de la qualification SecNumCloud. « En revanche, beaucoup ne sont pas sensibles et n’ont pas vocation à se voir imposer le recours à un prestataire offrant une sécurité particulièrement élevée, avec un surcoût ». Sans surprise, une offre SecNumCloud coûté plus cher qu’une offre grand public ; « et c’est normal ».

Le patron de l’ANSSI se fait l’écho d’un travers qu’il entend beaucoup, aussi bien dans le secteur privé que public : « Évidemment, on veut migrer dans du cloud souverain. On le fera dès que l’on aura un cloud qui fait exactement la même chose que le Cloud Microsoft, Amazon ou Google, avec le même niveau de performance, les mêmes interfaces et le même coût… si possible moins cher. Ce qui est une manière très alambiquée de dire quand les poules auront des dents ».

Pour Vincent Strubel, « aucun acteur de taille suffisante ne devrait se tourner vers un seul fournisseur de cloud. Tout le monde devrait avoir un portefeuille de fournisseurs, là aussi pour des raisons de dépendance, y compris d’enjeu financier ». On parle d’une architecture de cloud hybride.

Avec ce genre d’approche, « il y a une place pour un cloud de très haut niveau de sécurité SecNumCloud et une place pour d’autres cloud avec des niveaux moindres. Parce que tout le monde a besoin de faire des expérimentations, d’agir rapidement, de faire des choses qui coûtent pas cher. Et la sécurité de niveau maximal ne se justifie pas dans tous les cas ».

  •  

Test Nacon RIG 900 MAX HX : on y est vraiment presque !

On vous propose aujourd’hui le test du RIG 900 MAX HX de chez Nacon, un casque gaming sans-fil qui dispose d’une base de recharge, comme sur le RIG 800 Pro HX que nous avions testé il y a quelques temps déjà. Ce casque existe en réalité en deux versions : la HX, celle que nous avons, qui est compatible PC et Xbox, et la version HS, compatible PC et PlayStation. Le casque embarque aussi une connexion Bluetooth activable en parallèle du wireless 2.4 GHz et ne s’accompagne d’aucun logiciel sur PC, mais uniquement d’une application mobile pour se contrôler et se personnaliser. Affiche à 249€, il s’inscrit dans le milieu/haut de gamme. Reste à voir si ses prestations sont à la hauteur de son prix !
  •  

Nacon RIG 900 MAX HX, un produit HX sans IA, ça marche ?

Avant une suite de semaine chargée, parlons un peu casque et calme avec le Nacon 900 MAX HX. Un modèle sans fil avec une station de charge qui vient représenter le haut de gamme pour la marque. Compatible PC et Xbox, il affiche un look très RIG et fait le plein de fonctionnalités. Normal à 249 U+20AC, mais suffisant pour s'imposer ? Voyons ça ici : Nacon RIG 900 MAX HX ou sur la source. […]

Lire la suite
  •  

Bientôt des laptops gaming Alienware basés sur des APU Arm cocréées par NVIDIA et MediaTek ?

De la puce Arm par NVIDIA, mais aussi AMD, pour le marché du PC, on en entend parler assez régulièrement au moins depuis deux ans. Il faut dire que cette rumeur est progressivement devenue d'autant plus crédible depuis que Qualcomm a entrepris d'essayer de percer sur le segment en question avec ses...

  •  

Enquête sur le matériel Steam : A Star Is Born

Face aux propos d’AMD justifiant les cartes graphiques avec 8 Go de VRAM, celui d’entre vous qui se fait appeler Scrabble avait invoqué Coluche : « Il suffirait de ne pas acheter pour que ça ne se vende pas ». Il trouvera un bel écho dans la dernière enquête Steam sur le matériel — avec la réserve, toutefois, que la plateforme ne différencie pas une même carte selon sa quantité de mémoire vidéo dédiée... [Tout lire]
  •  

SMT Proves Very Advantageous For AMD Ryzen AI MAX Strix Halo Performance

While Intel opted against implementing Hyper Threading for their latest Arrow Lake and Lunar Lake processors, Simultaneous Multi-Threading (SMT) still proves very effective on the AMD side. Even though the top-end AMD Ryzen AI MAX "Strix Halo" SoCs provide 16 Zen 5 cores, the presence of SMT for 32 threads still proves worthwhile from both a performance and power efficiency perspective. Here is an on/off comparison for SMT with the flagship AMD Ryzen AI MAX+ PRO 395 within the HP ZBook Ultra G1a.
  •  

AMD Upstreams Efficient Malloc Support On GPUs For LLVM libc

AMD compiler engineer Joseph Huber is the one who ported DOOM to run on GPUs atop ROCm + LLVM libc as part of taking standard C/C++ code to run on GPUs and more recently has also been pursuing Flang/Fortran support atop GPUs. The latest in this ongoing quest is implementing efficient malloc support for memory allocation support on GPUs via the LLVM libc library...
  •  

Deux nouvelles RTX 5060 ITX chez MSI, en Inspire et Cyclone

Nous allons donc avoir le droit à deux petites RTX 5060 chez MSI prochainement, dont une qui sera un Revival. On commence avec la RTX 5060 8 GB INSPIRE ITX, en ITX, avec des dimensions de 145 × 120 × 45 mm. Une petite carte donc, au traitement haut de gamme avec son carénage en aluminium et sa couleur dorée. On retrouvera 3840 Cuda Cores à 2512 MHz et 8 Go de mémoire vidéo GDDR7 en 128 bits. […]

Lire la suite
  •  

AJAZZ AKP846 : un clavier méca avec écran 10.1 pouces intégré

Le clavier Ajazz AKP846 propose d’intégrer un petit écran secondaire directement au-dessus de la zone de frappe. Une idée très classique dans le monde des Cyberdeck et qui pourrait trouver ici des débouchés intéressants.

L’Ajazz AKP846 mesure 37.1 cm de large pour 21.9 cm de profondeur et 2.1 cm à son point le plus épais. Il pèse presque un kilo et se connecte avec un câble USB Type-C. Ce dernier permettra de piloter la partie clavier et affichera également les données de l’écran tactile tout en lui servant d’alimentation. Compatible avec MacOS et Windows, le clavier permettra donc de disposer d’un écran primaire ou secondaire en plus d’un clavier avec une molette pour contrôler l’ensemble.

Le clavier est également disponible en noir

Outre une fonction de coupure du son, la molette permettra de piloter différents modes d’affichage. Il sera par ailleurs possible de désactiver complètement ce dernier. La présence de cet affichage tactile permettant aussi bien de lire des documents, de faire de la veille sur un réseau social, d’afficher l’activité d’un serveur ou de lancer une interface de type ligne de commande efficace.

Avec des logiciels adaptés, il sera par ailleurs possible de profiter de cette dalle pour lancer des macros ou autres outils directement en manipulant l’écran.

La partie clavier est assez classique, c’est un 75% avec des switches mécaniques remplaçables de type Cherry et un pilotage QMK Open Source permettant une reprogrammation complète. Livré avec une disposition QWERTY, il sera possible de changer les touches pour un jeu en AZERTY ou autre. 

Associé à un PC et un écran primaire, cela peut faire un excellent clavier pour qui cherche à réduire l’emprise d’un double écran sur son bureau. Les plus bricoleurs pourraient également avoir envie de modifier cette base pour intégrer une carte de MiniPC directement dans le châssis, quitte à l’étendre en modifiant sa structure avec un élément imprimé en 3D.

Annoncé en précommande sur le site du fabricant à 219.99$ HT, il est également listé à partir de 169.39€ TTC sur AliExpress avec une livraison prévue pour la mi-juin.

Merci à Michel pour l’info.

AJAZZ AKP846 : un clavier méca avec écran 10.1 pouces intégré © MiniMachines.net. 2025

  •  

☕️ Climat : les satellites, outils de vérification des émissions du secteur privé ?

Les gouvernements devraient recourir aux données collectées par les satellites pour vérifier l’exactitude des données fournies par les sociétés privées en matière d’émission de gaz à effet de serre, estime une équipe de chercheuses et chercheurs du King’s College de Londres.

Si les entreprises – y compris celles de l’industrie technologique – ont pris l’habitude ces dernières années de diffuser des données relatives à leurs émissions, les scientifiques constatent que la majorité a diffusé des chiffres plus faibles que dans la réalité. En septembre 2024, the Guardian relevait par exemple que les émissions des data centers étaient probablement 662 % plus élevées que ce qu’affirmaient leurs opérateurs.

La planète Terre vue d'un satellite
Photo de Louis Reed sur Unsplash

L’équipe du King’s College a comparé les informations publiées par 279 sociétés privées et celles effectivement constatées en recourant à Climate Trace, un projet en accès libre qui utilise les données de plus de 300 satellites et de milliers de capteurs pour estimer les émissions de dioxyde de carbone et de méthane de sites individuels. 


75 entreprises, en particulier des entités états-uniennes actives dans les domaines du gaz et du pétrole, rapportent des chiffres équivalents au tiers de leurs émissions relevées grâce à Climate Trace – sachant que l’initiative elle-même pourrait ne pas rendre compte de l’intégralité des émissions produites.

Des résultats proches de ceux constatés par une équipe de Stanford, qui relevait des émissions de méthane trois fois supérieures sur les sites pétroliers et gaziers à ceux estimés par le gouvernement des États-Unis.

Le méthane est particulièrement suivi dans la mesure où, sur une période de vingt ans, son effet de réchauffement est 80 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone, souligne le Financial Times.

Et si les technologies actuelles permettent de détecter les niveaux de méthane dans l’atmosphère, elles manquent de précision pour le dioxyde de carbone.


C’est la raison pour laquelle l’équipe de scientifiques, menée par Marc Lepere, enjoint les régulateurs à s’inspirer d’initiatives comme Climate Trace, qui utilisent d’autres indicateurs, dont la chaleur émise par une usine, pour estimer les émissions de dioxyde de carbone. 
En la matière, les données collectées par les satellites seraient à même de fournir des estimations plus précises que celles actuellement proposées par les entreprises elles-mêmes.

Si le gouvernement des États-Unis est en train de réduire toute obligation de diffusion des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur privé, la Commission européenne étudie de son côté des manières d’améliorer les processus de reporting environnementaux des entreprises.

  •  

Face au DMA, Microsoft joue les bons élèves sur Edge et Windows

Un bon point
Face au DMA, Microsoft joue les bons élèves sur Edge et Windows

Microsoft avait déjà proposé une série d’améliorations pour son système d’exploitation afin de répondre aux exigences du DMA en Europe. Mais là où Apple freine des quatre fers, Microsoft joue la carte de l’élève modèle. L’entreprise vient même d’annoncer une nouvelle série de modifications, notamment pour son navigateur Edge.

En mars 2024, Microsoft avait présenté des changements dans Windows pour se mettre en conformité avec le DMA. Windows ayant été nommé contrôleur d’accès, il fallait en effet respecter les règles permettant une libre concurrence. Ce qui revenait à modifier certains comportements pour se montrer plus souple sur divers points.

Ces mesures comprenaient par exemple la possibilité de désinstaller le navigateur Edge et OneDrive, la capacité d’intégrer d’autres services de recherche au sein du système, l’ouverture à d’autres sources d’actualité pour les widgets, l’absence de connexion automatique aux autres services Microsoft lorsqu’on lie le compte à la session Windows, des demandes de consentement plus claires sur l’utilisation des données ou encore des modifications pour LinkedIn.

Hier soir, l’éditeur a cependant publié une nouvelle liste de modifications que l’on n’attendait pas. Certaines sont particulièrement bienvenues.

Navigateur par défaut : des changements plus simples

Windows 10 et 11 ont fait pester les éditeurs tiers de navigateurs. Le système mis en place pour modifier l’application par défaut est moins évident que dans les versions précédentes du système. Les étapes sont plus nombreuses et le changement doit être fait plusieurs fois selon les types de fichiers souhaités. La manipulation n’est donc pas simple pour les personnes ayant peu de connaissances informatiques.

Dans son billet, Microsoft indique que le bouton « Définir par défaut » associe actuellement http, https, .htm et .html avec le navigateur. Dans une future mise à jour de Windows, les liens ftp et read seront ajoutés, de même que les fichiers .mht, .mhtml, .shtml, .svg, .xht, .xhtml et .xml par défaut.

En outre, le même bouton provoquera l’épinglage du navigateur dans la barre des tâches et dans le menu Démarrer, à moins que l’utilisateur refuse ce comportement par une case à cocher. Enfin, un bouton séparé permettra de déclarer le navigateur par défaut comme visionneuse PDF, si l’application possède cette capacité.

Ces changements sont déjà présents dans la dernière bêta de Windows 11. Ils seront déployés dans les versions finales de Windows 10 et 11 le mois prochain.

Edge se fait plus discret

Autre changement, l’utilisation de Bing dans Windows Search ouvre désormais les liens des résultats dans le navigateur par défaut, et non dans Edge. Cette modification, assez attendue, est en cours de déploiement. Et comme on s’en doute, ce même changement s’applique aux widgets et aux éléments affichés sur l’écran verrouillé. Il s’agissait de l’un des plus gros reproches faits à Microsoft après les premiers changements annoncés pour le DMA.

Autre comportement pénible corrigé : Edge ne demandera plus sans arrêt à redevenir le navigateur par défaut. Ce changement est en fait déjà effectif. Il a été déployé le 29 mai dans la version 137.0.3296.52. Seule l’ouverture directe d’Edge affichera la question, comme pour les autres navigateurs.

Conséquence, les autres applications Microsoft ne demanderont plus qu’Edge soit réinstallé ou à nouveau utilisé comme navigateur par défaut. Selon l’éditeur, la plupart des applications ont déjà été modifiées en ce sens, les dernières devant être mises à jour avant la fin du mois. Seule exception, les applications web (PWA) présentes sur le Microsoft Store et bâties pour utiliser Edge.

Le Microsoft Store peut être supprimé

Enfin, le Microsoft Store pourra lui aussi être désinstallé. Cette modification sera répercutée « dans le courant de l’année », sans plus de précisions pour l’instant.

Rappelons que la quasi-totalité des applications intégrées de Windows 11 peuvent être désinstallées. Même si on aimerait que l’installation du système ait un mode minimal, la suppression des applications est simple. On peut le faire depuis les Paramètres, mais un clic droit sur une application dans le menu Démarrer suffit.

  •  

Ukraine : à Kherson, la Russie commet des « crimes contre l’humanité » assistés par drones

Bombardement systématique
Ukraine : à Kherson, la Russie commet des « crimes contre l’humanité » assistés par drones

Alors que les attaques par drones se multiplient sur la ville de Kherson, en Ukraine, au moins 45 ont visé directement des civils, selon l’ONG Human Rights Watch. Fin mai, l’ONU estimait que ce mode opératoire systématisé constituait un crime contre l’humanité.

« À Kherson, l’armée russe fait la chasse aux civils. » Dans sa newsletter personnelle, le journaliste Pierre Alonso raconte son récent passage dans cette ville proche de la ligne de front russo-ukrainienne. « J’en suis reparti choqué, je dois bien le dire. »

Depuis juin 2024, selon un rapport publié ce 3 juin par l’organisation non gouvernementale (ONG) Human Rights Watch, les forces russes recourent à des petits drones quadcoptères équipées d’armes explosives pour combattre.

Dans le lot, Human Rights Watch a recensé au moins 45 occurrences d’attaque ciblant des civils. Les vidéos enregistrées par les engins démontrent que leurs opérateurs avaient conscience d’attaquer des cibles (personnes ou objets) civiles, donc que ces opérations étaient délibérées.

Des drones disponibles dans le commerce

Le 29 septembre 2024, Anastasia Pavlenko, 23 ans, se rendait à un rendez-vous dans la ville de Kherson, en Ukraine, lorsqu’elle a vu l’un de ces drones accessibles dans le commerce surgir du toit d’une maison. L’engin l’a suivie sur 300 mètres, alors qu’elle pédalait sur son vélo, avant de lâcher une munition.

Dans l’explosion, la mère de deux enfants a été blessée au cou, aux côtes et à la jambe. Pleine de sang, elle a continué de pédaler jusqu’à trouver du secours.

Dans des boucles Telegram de soldats russes, Human Rights Watch a récupéré deux vidéos du moment, enregistrées par le drone. On y voit la cycliste, puis la bombe qui détone à quelques mètres à sa gauche. Anastasia Pavlenko continue de pédaler, puis la vidéo se coupe.

D’après l’ONG, toutes les attaques contre des civils ont été menées à l’aide de petits drones mesurant moins de 40 centimètres de diagonale. Ils sont généralement manœuvrables depuis un smartphone ou une console portable, sur une portée de 5 à 25 kilomètres.

Beaucoup plus petits que ceux utilisés jusqu’ici sur les champs de bataille, les engins utilisés à Kherson sont majoritairement construits par deux sociétés chinoises, DJI et Autel, et une société russe, Sudoplatov.

Drones utilisés par les forces Russes à Kherson © Human Rights Watch

Plus de 500 personnes blessées ou tuées

Entre le 1er mai et le 16 décembre 2024, au moins 30 civils ont été tués et 483 blessés par l’usage de ce type de dispositifs. Ces drones légers sont généralement équipés par l’armée russe de grenades et de mines antipersonnel.

Human Rights Watch recense aussi des attaques contre des infrastructures de gaz, d’eau et d’électricité, ainsi que sur les employés municipaux cherchant à réparer les dommages. Comme Anastasia Pavlenko, à l’exception des personnes les plus âgées ou les plus en difficultés pour évacuer, les trois quarts de la population ont fui Kherson.

L’ONG souligne que le droit humanitaire international interdit les attaques délibérées contre les personnes et les objets civils. Si des chaînes Telegram ont éclos depuis la mi-2024, où des vidéos des attaques et des cartes des zones prioritaires pour l’armée russe étaient diffusées, l’ONG souligne que ces éléments ne peuvent être considérés comme des alertes suffisantes pour la population civile.

Et ce d’autant moins que, selon les 59 personnes interrogées pour ce rapport, les attaques contre les commerces ont forcé beaucoup de professionnels à fuir les quartier d’Antonivka et Dniprovskyi, les plus visés de la ville de Kherson. Leurs habitants se retrouvent donc forcés à parcourir de plus longues distance dans ces zones dangereuses pour trouver de quoi s’approvisionner en nourriture, produits médicaux, ou simplement pour trouver secours.

Les attaques ont par ailleurs tellement visé les réseaux de bus que ceux-ci ne traversent plus le quartier d’Antonivka depuis octobre.

Difficile protection

Les drones ont pris une réelle importance dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine. Fin mai, Mediapart relatait comment des volontaires issus de groupes anarchistes, écoféministes ou punks (a priori pacifistes) participaient à l’effort national de défense en construisant notamment des drones pour l’armée ukrainienne. Le matériel nécessaire avait été commandé en ligne.

Ce 1er juin, l’Ukraine a frappé le territoire russe très en profondeur grâce à une flotte de petits drones. Le pays a revendiqué une attaque réussie sur 41 bombardiers lourds russes, ce qui représenterait le tiers de la flotte de ce type de bombardiers si les chiffres se confirmaient, selon Libération.

Mais la situation de Kherson, occupée pendant huit mois lorsque la Russie a envahi l’Ukraine, est spécifique : l’ONU évoque des attaques au caractère « généralisé et systématique », des « crimes contre l’humanité » commis pour « semer la terreur au sein de la population civile ».

Pour tenter de faire face, la ville s’est dotée de blocs grillagés remplis de sable, et l’administration militaire voudrait déployer des filets sur une centaine de kilomètres de rues. Un projet complexe à mettre en œuvre, sous la menace incessante de nouvelles attaques.

Les sous-sols aussi sont investis, raconte Le Temps. La maternité de Kherson a ainsi transformé 1 000 mètres carré d’abri soviétique en service sous-terrain doté de bloc opératoire et de couveuse. Quant à la population qui reste dans la ville, elle s’équipe quelquefois de détecteurs l’informant de la présence de drones et de leur distance.

  •  

☕️ Climat : les satellites, outils de vérification des émissions du secteur privé ?

Les gouvernements devraient recourir aux données collectées par les satellites pour vérifier l’exactitude des données fournies par les sociétés privées en matière d’émission de gaz à effet de serre, estime une équipe de chercheuses et chercheurs du King’s College de Londres.

Si les entreprises – y compris celles de l’industrie technologique – ont pris l’habitude ces dernières années de diffuser des données relatives à leurs émissions, les scientifiques constatent que la majorité a diffusé des chiffres plus faibles que dans la réalité. En septembre 2024, the Guardian relevait par exemple que les émissions des data centers étaient probablement 662 % plus élevées que ce qu’affirmaient leurs opérateurs.

La planète Terre vue d'un satellite
Photo de Louis Reed sur Unsplash

L’équipe du King’s College a comparé les informations publiées par 279 sociétés privées et celles effectivement constatées en recourant à Climate Trace, un projet en accès libre qui utilise les données de plus de 300 satellites et de milliers de capteurs pour estimer les émissions de dioxyde de carbone et de méthane de sites individuels. 


75 entreprises, en particulier des entités états-uniennes actives dans les domaines du gaz et du pétrole, rapportent des chiffres équivalents au tiers de leurs émissions relevées grâce à Climate Trace – sachant que l’initiative elle-même pourrait ne pas rendre compte de l’intégralité des émissions produites.

Des résultats proches de ceux constatés par une équipe de Stanford, qui relevait des émissions de méthane trois fois supérieures sur les sites pétroliers et gaziers à ceux estimés par le gouvernement des États-Unis.

Le méthane est particulièrement suivi dans la mesure où, sur une période de vingt ans, son effet de réchauffement est 80 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone, souligne le Financial Times.

Et si les technologies actuelles permettent de détecter les niveaux de méthane dans l’atmosphère, elles manquent de précision pour le dioxyde de carbone.


C’est la raison pour laquelle l’équipe de scientifiques, menée par Marc Lepere, enjoint les régulateurs à s’inspirer d’initiatives comme Climate Trace, qui utilisent d’autres indicateurs, dont la chaleur émise par une usine, pour estimer les émissions de dioxyde de carbone. 
En la matière, les données collectées par les satellites seraient à même de fournir des estimations plus précises que celles actuellement proposées par les entreprises elles-mêmes.

Si le gouvernement des États-Unis est en train de réduire toute obligation de diffusion des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur privé, la Commission européenne étudie de son côté des manières d’améliorer les processus de reporting environnementaux des entreprises.

  •  

Face au DMA, Microsoft joue les bons élèves sur Edge et Windows

Un bon point
Face au DMA, Microsoft joue les bons élèves sur Edge et Windows

Microsoft avait déjà proposé une série d’améliorations pour son système d’exploitation afin de répondre aux exigences du DMA en Europe. Mais là où Apple freine des quatre fers, Microsoft joue la carte de l’élève modèle. L’entreprise vient même d’annoncer une nouvelle série de modifications, notamment pour son navigateur Edge.

En mars 2024, Microsoft avait présenté des changements dans Windows pour se mettre en conformité avec le DMA. Windows ayant été nommé contrôleur d’accès, il fallait en effet respecter les règles permettant une libre concurrence. Ce qui revenait à modifier certains comportements pour se montrer plus souple sur divers points.

Ces mesures comprenaient par exemple la possibilité de désinstaller le navigateur Edge et OneDrive, la capacité d’intégrer d’autres services de recherche au sein du système, l’ouverture à d’autres sources d’actualité pour les widgets, l’absence de connexion automatique aux autres services Microsoft lorsqu’on lie le compte à la session Windows, des demandes de consentement plus claires sur l’utilisation des données ou encore des modifications pour LinkedIn.

Hier soir, l’éditeur a cependant publié une nouvelle liste de modifications que l’on n’attendait pas. Certaines sont particulièrement bienvenues.

Navigateur par défaut : des changements plus simples

Windows 10 et 11 ont fait pester les éditeurs tiers de navigateurs. Le système mis en place pour modifier l’application par défaut est moins évident que dans les versions précédentes du système. Les étapes sont plus nombreuses et le changement doit être fait plusieurs fois selon les types de fichiers souhaités. La manipulation n’est donc pas simple pour les personnes ayant peu de connaissances informatiques.

Dans son billet, Microsoft indique que le bouton « Définir par défaut » associe actuellement http, https, .htm et .html avec le navigateur. Dans une future mise à jour de Windows, les liens ftp et read seront ajoutés, de même que les fichiers .mht, .mhtml, .shtml, .svg, .xht, .xhtml et .xml par défaut.

En outre, le même bouton provoquera l’épinglage du navigateur dans la barre des tâches et dans le menu Démarrer, à moins que l’utilisateur refuse ce comportement par une case à cocher. Enfin, un bouton séparé permettra de déclarer le navigateur par défaut comme visionneuse PDF, si l’application possède cette capacité.

Ces changements sont déjà présents dans la dernière bêta de Windows 11. Ils seront déployés dans les versions finales de Windows 10 et 11 le mois prochain.

Edge se fait plus discret

Autre changement, l’utilisation de Bing dans Windows Search ouvre désormais les liens des résultats dans le navigateur par défaut, et non dans Edge. Cette modification, assez attendue, est en cours de déploiement. Et comme on s’en doute, ce même changement s’applique aux widgets et aux éléments affichés sur l’écran verrouillé. Il s’agissait de l’un des plus gros reproches faits à Microsoft après les premiers changements annoncés pour le DMA.

Autre comportement pénible corrigé : Edge ne demandera plus sans arrêt à redevenir le navigateur par défaut. Ce changement est en fait déjà effectif. Il a été déployé le 29 mai dans la version 137.0.3296.52. Seule l’ouverture directe d’Edge affichera la question, comme pour les autres navigateurs.

Conséquence, les autres applications Microsoft ne demanderont plus qu’Edge soit réinstallé ou à nouveau utilisé comme navigateur par défaut. Selon l’éditeur, la plupart des applications ont déjà été modifiées en ce sens, les dernières devant être mises à jour avant la fin du mois. Seule exception, les applications web (PWA) présentes sur le Microsoft Store et bâties pour utiliser Edge.

Le Microsoft Store peut être supprimé

Enfin, le Microsoft Store pourra lui aussi être désinstallé. Cette modification sera répercutée « dans le courant de l’année », sans plus de précisions pour l’instant.

Rappelons que la quasi-totalité des applications intégrées de Windows 11 peuvent être désinstallées. Même si on aimerait que l’installation du système ait un mode minimal, la suppression des applications est simple. On peut le faire depuis les Paramètres, mais un clic droit sur une application dans le menu Démarrer suffit.

  •  

DeepCool ASSASSIN VC ELITE WH, au revoir l'écran !

La gamme ASSASSIN de DeepCool prendra prochainement encore un peu de volume avec l'arrivée du modèle ASSASSIN VC ELITE WH. Et son positionnement est assez simple puisqu'il reprend la base équipée d'une chambre à vapeur de l'ASSASSIN IV VC VISION tout en suppriment l'écran de monitoring, ce qui lui donne donc le look du modèle original, l'ASSASSIN IV. Mais en blanc, d'où le suffixe WH. Une belle bête qui se veut plutôt seule sur le segment du radiateur blanc imposant, et c'est tant mieux pour la marque qui a une carte intéressante à jouer. […]

Lire la suite
  •  

ByoWave Modular Proteus Controller Kit Support Lands In Linux 6.16

Valve engineer Pierre-Loup A. Griffais contributed ByoWave Proteus controller support to the Linux kernel. ByoWave Proteus are some modular controller designs that can be adapted based upon the needs of the gamer and even what title you may be playing at the moment. The triggers and buttons are all repositionable for a very customized controller experience. The only downside is the modular gaming controller kit retails for $299 USD, but at least now works off the mainline Linux kernel...
  •  

La PowerColor Reaper AMD Radeon RX 9070 XT 16Go s'affiche à 769 euros

Comme les AMD RX 9070 XT sont assez rares sous les 800 euros en ce moment, nous nous sommes dits qu'une offre à 769 euros pourrait en intéresser certains. C'est chez RDC que nous avons cette offre ce jour avec un modèle PowerColor Reaper AMD Radeon RX 9070 XT 16Go. Une carte en Dual Slots, Triple Fans et qui présente un design plutôt basique qui fera qu'elle pourra être installée dans tous les PC. […]

Lire la suite
  •