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Sur Amazon, les écrivains face à l’IA générative

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Sur Amazon, les écrivains face à l’IA générative

En déployant sur Kindle deux fonctionnalités appuyées sur de l’IA générative, Amazon ouvre de nouveaux débats sur les effets de ces technologies sur les œuvres littéraires, alors que la gestion de l’entreprise des textes générés par IA est déjà critiquée.

De nouvelles fonctionnalités alimentées à l’intelligence artificielle sur Kindle ! Le 10 décembre, au milieu d’autres annonces, Amazon indiquait ajouter à sa gamme de liseuses une fonctionnalité pour rattraper ce qui a déjà été lu, et une autre dédiée à surligner certains passages et obtenir des réponses sur le récit, « sans divulgâchage ».

Respectivement nommées « Story So Far » (l’histoire jusqu’ici) et « Ask this Book » (Demandez à ce livre), ces outils seront rendus disponibles d’ici la fin de l’année aux États-Unis sur l’application iOS de Kindle, puis début 2026 sur tous les appareils et les applications adaptées à Android. L’évolution soulève de nouvelles questions sur les droits des autrices et auteurs, alors que la gestion des outils et applications d’intelligence artificielle génératives par la plateforme de Jeff Bezos sont déjà critiqués par de multiples autrices et auteurs.

Un chatbot obligatoire dans les ouvrages de langue anglaise

Avec l’« assistant de lecture » Ask this Book, Amazon propose dans les faits un robot conversationnel intégré aux livres lus. Interrogé sur la possibilité, pour les écrivains qui le souhaiteraient, de retirer leurs œuvres de celles permettant de recourir à la fonctionnalité Ask this Book, un porte-parole d’Amazon a répondu au média spécialisé Publishers Lunch : « Pour garantir la cohérence de l’expérience de lecture, cette fonctionnalité est toujours activée et les auteurs ou éditeurs n’ont pas la possibilité de désactiver certains titres ».

Auprès du média, divers éditeurs et agents littéraires indiquent n’avoir pas été informés du déploiement de la fonctionnalité par Amazon, et avancent le besoin de réaliser des audits « légaux et techniques » pour comprendre les implications du déploiement de ces outils sur des œuvres soumises aux droits d’auteur.

Le lancement de fonctionnalités présentées uniquement d’un point de vue technique, malgré leurs potentielles retombées en termes de droits d’auteur, a déjà eu lieu, rappelle Writer Beware. En 2009, pour le Kindle 2, l’entreprise déployait par exemple une fonctionnalité de lecture automatique, qu’un représentant de la société décrivait en ces termes : « Ce ne sont pas des audiobooks. Le text to speech n’est qu’un logiciel qui fonctionne sur les équipements et lit du contenu. » À l’époque, les critiques des ayants-droits avaient été telles qu’Amazon avait finalement accepté de rendre l’outil optionnel.

La gestion de l’IA générative par Amazon, un enjeu à part entière

Au fil des trois dernières années, plus particulièrement, l’intelligence artificielle générative a créé tout un jeu de nouvelles questions. À l’échelle de l’industrie, il y a celle du droit des auteurs et autrices dont les œuvres ont été utilisées pour entraîner les modèles eux-mêmes, bataille autour de laquelle une soixantaine de plaintes ont été déposées rien qu’aux États-Unis, et au moins une dizaine d’autres en Europe.

Vis-à-vis d’Amazon, en revanche, les débats liés à l’IA se jouent plutôt du côté de certaines fonctionnalités : sur la plateforme d’auto-édition du géant de l’e-commerce, Kindle Direct Publishing (KDP), l’entreprise a publié en novembre un outil de traduction automatique, Kindle Translate. Celui-ci est présenté comme la fonctionnalité qui permettra aux autrices et auteurs de langue anglaise de toucher un public hispanophone ou germanophone, et inversement. Une pierre de plus dans le jardin des professionnels de la traduction, dont les métiers sont particulièrement touchés par l’apparition des outils d’IA générative.

Surtout, l’essentiel des frictions se concentrait jusqu’ici sur le fonctionnement de sa place de marché et sur la manière dont les œuvres atteignent leur public. Dès le lancement d’outils d’IA générative facilement utilisables par le grand public, le nombre de livres écrits grâce à, voire entièrement par IA a explosé. Dans certains cas, ils sont venus peupler de nouvelles niches de publication, comme celle des livres sur l’utilisation de ChatGPT entièrement écrits par ChatGPT.

Dans d’autres, en revanche, le nom de vraies écrivaines, dont celui de Sam Blake, nom de plume de Vanessa Fox O’Loughlin, s’est retrouvé accolé à celui de productions que celle-ci qualifie de « Sam Fakes », de « faible qualité » et générés par IA. Présidente du syndicat états-unien Society of Authors (SoA), cette dernière appelle Amazon à améliorer ses protections contre les « contrefaçons », alors que ces « faux » livres ont été commercialisés grâce à son nom. Depuis, les faux livres de Sam Blake ont vu le nom de leur autrice modifié, mais Amazon ne les a pas supprimés de sa plateforme, selon The Bookseller.

En 2023, une autre autrice, Jane Friedman, avait dû se battre pour obtenir d’Amazon le retrait d’ouvrages qui n’avaient pas été écrits par elle. Près de trois ans après ces premières alertes, la plateforme de vente de livres reste décrite comme remplie d’ouvrages d’ « AI slop », c’est-à-dire de « bouillie d’IA », susceptibles de tromper les consommateurs, tout en privant autrices et auteurs d’une partie des revenus qui auraient pu leur échoir sans cette concurrence automatisée.

Sur les sujets les plus sensibles, notamment ceux liés à divers troubles comme ceux de l’attention, des auteurs en appellent à la responsabilité éthique de l’entreprise à ne pas permettre à des contenus de désinformation de rester en ligne. Mais le modèle d’affaires de l’entreprise est tel qu’elle tire profit de chaque vente, indépendamment du contenu concerné, ce qui lui donne peu d’intérêt à agir concrètement.

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Législation sur l’IA : Donald Trump tente de préempter le sujet au détriment des États US

One state beyond
Législation sur l’IA : Donald Trump tente de préempter le sujet au détriment des États US

Plusieurs États américains sont en pleine réflexion pour légiférer sur l’IA ou même, comme la Californie, ont déjà voté une loi sur le sujet. La semaine dernière, Donald Trump a signé un décret qui prétend créer un cadre réglementaire fédéral qui prévaudrait sur les lois des États, suivant ainsi les volontés de l’industrie du secteur. La légalité de ce texte est contestée.

Donald Trump veut reprendre la main sur le volet législatif encadrant l’industrie de l’intelligence artificielle aux États-Unis. Dans un décret publié jeudi 11 décembre, le dirigeant des États-Unis assure « garantir un cadre politique national pour l’intelligence artificielle ».

« Il s’agit d’un décret qui ordonne à certains services de votre administration de prendre des mesures décisives pour garantir que l’IA puisse fonctionner dans un cadre national unique dans ce pays, plutôt que d’être soumise à une réglementation au niveau des États qui pourrait potentiellement paralyser le secteur », a affirmé à CNN le conseiller à la Maison Blanche, Will Scharf.

Le fédéral avant l’étatique, concernant l’IA

Dans son texte, Donald Trump insiste : « Mon administration doit agir avec le Congrès pour garantir l’existence d’une norme nationale peu contraignante, et non pas 50 normes étatiques discordantes », ajoutant que « le cadre qui en résulte doit interdire les lois étatiques qui entrent en conflit avec la politique énoncée dans le présent décret. Ce cadre doit également garantir la protection des enfants, empêcher la censure, respecter les droits d’auteur et préserver les communautés ».

Donald Trump vise ici les velléités des cinquante États qui forment son pays de légiférer localement. De fait, comme l’explique le média public NPR, des dizaines d’États ont déjà pris des décisions pour encadrer l’industrie de l’intelligence artificielle et ses conséquences. Ainsi, comme le recense la NCSL (une association non partisane de fonctionnaires composée de législateurs en exercice), « au cours de la session législative de 2025, les 50 États, Porto Rico, les Îles Vierges et Washington, D.C., ont présenté des projets de loi sur ce sujet cette année. Trente-huit États ont adopté ou promulgué une centaine de mesures cette année ».

David Sacks, membre de la « PayPal Mafia » et financeur de Palantir devenu son conseiller IA, affirmait sur X que « cette ordonnance ne signifie pas que l’administration contestera toutes les lois des États relatives à l’IA. Loin de là ». Mais il ajoutait tout de suite après que « l’accent est mis sur les lois étatiques excessives et contraignantes ».

Une demande du secteur et notamment d’OpenAI

Les entreprises étatsuniennes du secteur ont plusieurs fois plaidé en faveur d’une harmonisation des textes au niveau fédéral. Ainsi, OpenAI a, par exemple, envoyé une lettre ouverte au gouverneur californien Gavin Newsom en août dernier pour critiquer la nouvelle loi de l’État sur l’intelligence artificielle et son encadrement. « Les États-Unis sont confrontés à un choix de plus en plus urgent en matière d’IA : établir des normes nationales claires ou risquer un patchwork de réglementations étatiques », affirmait l’entreprise dans le billet de blog qui accompagnait la lettre.

Elle y faisait aussi une comparaison hasardeuse avec l’industrie spatiale dans les années 1960 : « imaginez à quel point il aurait été difficile de remporter la course à l’espace si les industries aérospatiales et technologiques californiennes avaient été empêtrées dans des réglementations étatiques entravant l’innovation dans le domaine des transistors ».

Une contestation possible devant les tribunaux

Mais les capacités législatives du décret pris par Donald Trump pourraient être remises en question. Selon NPR, « il est presque certain que ce décret sera contesté devant les tribunaux, et les chercheurs spécialisés dans les politiques technologiques affirment que l’administration Trump ne peut pas restreindre la réglementation des États de cette manière sans que le Congrès n’adopte une loi ».

Cette volonté de préemption du sujet par le niveau fédéral est critiquée par diverses associations concernées. « Empêcher les États d’adopter leurs propres mesures de protection en matière d’IA porte atteinte à leur droit fondamental de mettre en place des garde-fous suffisants pour protéger leurs résidents », estime Julie Scelfo, l’avocate de l’association Mothers Against Media Addiction, citée par la BBC.

Avec ce décret, « Donald Trump fait tout son possible pour prendre soin de ses amis et donateurs des grandes entreprises technologiques », affirme de son côté Robert Weissman, coprésident de Public Citizen. « Cette récompense accordée aux grandes entreprises technologiques est une invitation honteuse à un comportement irresponsable de la part des plus grandes entreprises mondiales et un mépris total des principes fédéralistes que Trump et MAGA prétendent vénérer », ajoute-t-il. Pour lui, « la bonne nouvelle, c’est que ce décret présidentiel n’est que du vent. Le président ne peut pas passer outre unilatéralement la législation des États ».

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Sur Amazon, les écrivains face à l’IA générative

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Sur Amazon, les écrivains face à l’IA générative

En déployant sur Kindle deux fonctionnalités appuyées sur de l’IA générative, Amazon ouvre de nouveaux débats sur les effets de ces technologies sur les œuvres littéraires, alors que la gestion de l’entreprise des textes générés par IA est déjà critiquée.

De nouvelles fonctionnalités alimentées à l’intelligence artificielle sur Kindle ! Le 10 décembre, au milieu d’autres annonces, Amazon indiquait ajouter à sa gamme de liseuses une fonctionnalité pour rattraper ce qui a déjà été lu, et une autre dédiée à surligner certains passages et obtenir des réponses sur le récit, « sans divulgâchage ».

Respectivement nommées « Story So Far » (l’histoire jusqu’ici) et « Ask this Book » (Demandez à ce livre), ces outils seront rendus disponibles d’ici la fin de l’année aux États-Unis sur l’application iOS de Kindle, puis début 2026 sur tous les appareils et les applications adaptées à Android. L’évolution soulève de nouvelles questions sur les droits des autrices et auteurs, alors que la gestion des outils et applications d’intelligence artificielle génératives par la plateforme de Jeff Bezos sont déjà critiqués par de multiples autrices et auteurs.

Un chatbot obligatoire dans les ouvrages de langue anglaise

Avec l’« assistant de lecture » Ask this Book, Amazon propose dans les faits un robot conversationnel intégré aux livres lus. Interrogé sur la possibilité, pour les écrivains qui le souhaiteraient, de retirer leurs œuvres de celles permettant de recourir à la fonctionnalité Ask this Book, un porte-parole d’Amazon a répondu au média spécialisé Publishers Lunch : « Pour garantir la cohérence de l’expérience de lecture, cette fonctionnalité est toujours activée et les auteurs ou éditeurs n’ont pas la possibilité de désactiver certains titres ».

Auprès du média, divers éditeurs et agents littéraires indiquent n’avoir pas été informés du déploiement de la fonctionnalité par Amazon, et avancent le besoin de réaliser des audits « légaux et techniques » pour comprendre les implications du déploiement de ces outils sur des œuvres soumises aux droits d’auteur.

Le lancement de fonctionnalités présentées uniquement d’un point de vue technique, malgré leurs potentielles retombées en termes de droits d’auteur, a déjà eu lieu, rappelle Writer Beware. En 2009, pour le Kindle 2, l’entreprise déployait par exemple une fonctionnalité de lecture automatique, qu’un représentant de la société décrivait en ces termes : « Ce ne sont pas des audiobooks. Le text to speech n’est qu’un logiciel qui fonctionne sur les équipements et lit du contenu. » À l’époque, les critiques des ayants-droits avaient été telles qu’Amazon avait finalement accepté de rendre l’outil optionnel.

La gestion de l’IA générative par Amazon, un enjeu à part entière

Au fil des trois dernières années, plus particulièrement, l’intelligence artificielle générative a créé tout un jeu de nouvelles questions. À l’échelle de l’industrie, il y a celle du droit des auteurs et autrices dont les œuvres ont été utilisées pour entraîner les modèles eux-mêmes, bataille autour de laquelle une soixantaine de plaintes ont été déposées rien qu’aux États-Unis, et au moins une dizaine d’autres en Europe.

Vis-à-vis d’Amazon, en revanche, les débats liés à l’IA se jouent plutôt du côté de certaines fonctionnalités : sur la plateforme d’auto-édition du géant de l’e-commerce, Kindle Direct Publishing (KDP), l’entreprise a publié en novembre un outil de traduction automatique, Kindle Translate. Celui-ci est présenté comme la fonctionnalité qui permettra aux autrices et auteurs de langue anglaise de toucher un public hispanophone ou germanophone, et inversement. Une pierre de plus dans le jardin des professionnels de la traduction, dont les métiers sont particulièrement touchés par l’apparition des outils d’IA générative.

Surtout, l’essentiel des frictions se concentrait jusqu’ici sur le fonctionnement de sa place de marché et sur la manière dont les œuvres atteignent leur public. Dès le lancement d’outils d’IA générative facilement utilisables par le grand public, le nombre de livres écrits grâce à, voire entièrement par IA a explosé. Dans certains cas, ils sont venus peupler de nouvelles niches de publication, comme celle des livres sur l’utilisation de ChatGPT entièrement écrits par ChatGPT.

Dans d’autres, en revanche, le nom de vraies écrivaines, dont celui de Sam Blake, nom de plume de Vanessa Fox O’Loughlin, s’est retrouvé accolé à celui de productions que celle-ci qualifie de « Sam Fakes », de « faible qualité » et générés par IA. Présidente du syndicat états-unien Society of Authors (SoA), cette dernière appelle Amazon à améliorer ses protections contre les « contrefaçons », alors que ces « faux » livres ont été commercialisés grâce à son nom. Depuis, les faux livres de Sam Blake ont vu le nom de leur autrice modifié, mais Amazon ne les a pas supprimés de sa plateforme, selon The Bookseller.

En 2023, une autre autrice, Jane Friedman, avait dû se battre pour obtenir d’Amazon le retrait d’ouvrages qui n’avaient pas été écrits par elle. Près de trois ans après ces premières alertes, la plateforme de vente de livres reste décrite comme remplie d’ouvrages d’ « AI slop », c’est-à-dire de « bouillie d’IA », susceptibles de tromper les consommateurs, tout en privant autrices et auteurs d’une partie des revenus qui auraient pu leur échoir sans cette concurrence automatisée.

Sur les sujets les plus sensibles, notamment ceux liés à divers troubles comme ceux de l’attention, des auteurs en appellent à la responsabilité éthique de l’entreprise à ne pas permettre à des contenus de désinformation de rester en ligne. Mais le modèle d’affaires de l’entreprise est tel qu’elle tire profit de chaque vente, indépendamment du contenu concerné, ce qui lui donne peu d’intérêt à agir concrètement.

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Législation sur l’IA : Donald Trump tente de préempter le sujet au détriment des États US

One state beyond
Législation sur l’IA : Donald Trump tente de préempter le sujet au détriment des États US

Plusieurs États américains sont en pleine réflexion pour légiférer sur l’IA ou même, comme la Californie, ont déjà voté une loi sur le sujet. La semaine dernière, Donald Trump a signé un décret qui prétend créer un cadre réglementaire fédéral qui prévaudrait sur les lois des États, suivant ainsi les volontés de l’industrie du secteur. La légalité de ce texte est contestée.

Donald Trump veut reprendre la main sur le volet législatif encadrant l’industrie de l’intelligence artificielle aux États-Unis. Dans un décret publié jeudi 11 décembre, le dirigeant des États-Unis assure « garantir un cadre politique national pour l’intelligence artificielle ».

« Il s’agit d’un décret qui ordonne à certains services de votre administration de prendre des mesures décisives pour garantir que l’IA puisse fonctionner dans un cadre national unique dans ce pays, plutôt que d’être soumise à une réglementation au niveau des États qui pourrait potentiellement paralyser le secteur », a affirmé à CNN le conseiller à la Maison Blanche, Will Scharf.

Le fédéral avant l’étatique, concernant l’IA

Dans son texte, Donald Trump insiste : « Mon administration doit agir avec le Congrès pour garantir l’existence d’une norme nationale peu contraignante, et non pas 50 normes étatiques discordantes », ajoutant que « le cadre qui en résulte doit interdire les lois étatiques qui entrent en conflit avec la politique énoncée dans le présent décret. Ce cadre doit également garantir la protection des enfants, empêcher la censure, respecter les droits d’auteur et préserver les communautés ».

Donald Trump vise ici les velléités des cinquante États qui forment son pays de légiférer localement. De fait, comme l’explique le média public NPR, des dizaines d’États ont déjà pris des décisions pour encadrer l’industrie de l’intelligence artificielle et ses conséquences. Ainsi, comme le recense la NCSL (une association non partisane de fonctionnaires composée de législateurs en exercice), « au cours de la session législative de 2025, les 50 États, Porto Rico, les Îles Vierges et Washington, D.C., ont présenté des projets de loi sur ce sujet cette année. Trente-huit États ont adopté ou promulgué une centaine de mesures cette année ».

David Sacks, membre de la « PayPal Mafia » et financeur de Palantir devenu son conseiller IA, affirmait sur X que « cette ordonnance ne signifie pas que l’administration contestera toutes les lois des États relatives à l’IA. Loin de là ». Mais il ajoutait tout de suite après que « l’accent est mis sur les lois étatiques excessives et contraignantes ».

Une demande du secteur et notamment d’OpenAI

Les entreprises étatsuniennes du secteur ont plusieurs fois plaidé en faveur d’une harmonisation des textes au niveau fédéral. Ainsi, OpenAI a, par exemple, envoyé une lettre ouverte au gouverneur californien Gavin Newsom en août dernier pour critiquer la nouvelle loi de l’État sur l’intelligence artificielle et son encadrement. « Les États-Unis sont confrontés à un choix de plus en plus urgent en matière d’IA : établir des normes nationales claires ou risquer un patchwork de réglementations étatiques », affirmait l’entreprise dans le billet de blog qui accompagnait la lettre.

Elle y faisait aussi une comparaison hasardeuse avec l’industrie spatiale dans les années 1960 : « imaginez à quel point il aurait été difficile de remporter la course à l’espace si les industries aérospatiales et technologiques californiennes avaient été empêtrées dans des réglementations étatiques entravant l’innovation dans le domaine des transistors ».

Une contestation possible devant les tribunaux

Mais les capacités législatives du décret pris par Donald Trump pourraient être remises en question. Selon NPR, « il est presque certain que ce décret sera contesté devant les tribunaux, et les chercheurs spécialisés dans les politiques technologiques affirment que l’administration Trump ne peut pas restreindre la réglementation des États de cette manière sans que le Congrès n’adopte une loi ».

Cette volonté de préemption du sujet par le niveau fédéral est critiquée par diverses associations concernées. « Empêcher les États d’adopter leurs propres mesures de protection en matière d’IA porte atteinte à leur droit fondamental de mettre en place des garde-fous suffisants pour protéger leurs résidents », estime Julie Scelfo, l’avocate de l’association Mothers Against Media Addiction, citée par la BBC.

Avec ce décret, « Donald Trump fait tout son possible pour prendre soin de ses amis et donateurs des grandes entreprises technologiques », affirme de son côté Robert Weissman, coprésident de Public Citizen. « Cette récompense accordée aux grandes entreprises technologiques est une invitation honteuse à un comportement irresponsable de la part des plus grandes entreprises mondiales et un mépris total des principes fédéralistes que Trump et MAGA prétendent vénérer », ajoute-t-il. Pour lui, « la bonne nouvelle, c’est que ce décret présidentiel n’est que du vent. Le président ne peut pas passer outre unilatéralement la législation des États ».

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Sixty years after a team of American and Indian climbers abandoned a plutonium-powered generator on the slopes of Nanda Devi, one of the world's most forbidding Himalayan peaks, the U.S. government still refuses to acknowledge that the mission ever happened. The device, a SNAP-19C portable generator containing plutonium isotopes including Pu-239 -- the same material used in the Nagasaki bomb -- was left behind in October 1965 when a sudden blizzard forced climbers to retreat from Camp Four, just below the summit. The mission originated from a cocktail party conversation between General Curtis LeMay and National Geographic photographer Barry Bishop, who had summited Everest in 1963. China had just detonated its first atomic bomb in October 1964, and the CIA wanted to intercept radio signals from Chinese missile tests by placing an unmanned listening station atop the Himalayas. Barry Bishop recruited elite American climbers and coordinated with Indian intelligence to haul surveillance equipment up the mountain. Captain M.S. Kohli, the Indian naval officer commanding the mission, ordered climbers to secure the equipment and descend when the blizzard struck. Jim McCarthy, the last surviving American climber, recalled warning Kohli he was making a mistake. "You can't leave plutonium by a glacier feeding into the Ganges!" he recalled. "Do you know how many people depend on the Ganges?" When teams returned in spring 1966, the entire ice ledge where the gear had been stashed was gone -- sheared off by an avalanche. Search missions in 1967 and 1968 found nothing. The device remains buried somewhere in the glaciers that feed tributaries of the Ganges River.

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Electricity Is Now Holding Back Growth Across the Global Economy

Grid constraints that were once a hallmark of developing economies are now plaguing the world's richest nations, and new research from Bloomberg Economics finds that rising electricity system stress is directly hurting investment. The analysis examined all G20 countries and found that a one-standard-deviation increase in grid stress relative to a country's historical average lowers the investment share of GDP by around 0.33 percentage points -- a 1.5% to 2% hit to capital outlays. The Netherlands is a case in point: 12,000 businesses are waiting for grid connections, congestion issues are expected to persist for a decade despite $9.4 billion in annual investments, and the country is already consuming as much electricity as was projected for 2030. ASML, the chip equipment maker whose fortunes can sway the Dutch economy, has no guarantee it will secure power for a new campus planned to employ 20,000 people. Data centers are particularly affected. Google canceled plans near Berlin, a Frankfurt facility cannot expand until 2033, Microsoft has shifted investments from Ireland and the UK to the Nordics, and a Digital Realty Trust data center in Santa Clara that was applied for in 2019 may sit empty for years.

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Budapest Counter-Strike Major - Team Vitality sur le toit du monde !

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LG's Software Update Forces Microsoft Copilot Onto Smart TVs

LG smart TV owners discovered over the weekend that a recent webOS software update had quietly installed Microsoft Copilot on their devices, and the app cannot be uninstalled. Affected users report the feature appears automatically after installing the latest webOS update on certain models, sitting alongside streaming apps like Netflix and YouTube. LG's support documentation confirms that certain preinstalled or system apps can only be hidden, not deleted. At CES 2025, LG announced plans to integrate Copilot into webOS as part of its "AI TV" strategy, describing it as an extension of its AI Search experience. The current implementation appears to function as a shortcut to a web-based Copilot interface rather than a native application. Samsung TVs include Google's Gemini in a similar fashion. Users wanting to avoid the feature entirely are left with one option: disconnecting their TV from the internet.

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Security Researcher Found Critical Kindle Vulnerabilities That Allowed Hijacking Amazon Accounts

The Black Hat Europe hacker conference in London included a session titled "Don't Judge an Audiobook by Its Cover" about a two critical (and now fixed) flaws in Amazon's Kindle. The Times reports both flaws were discovered by engineering analyst Valentino Ricotta (from the cybersecurity research division of Thales), who was awarded a "bug bounty" of $20,000 (£15,000 ). He said: "What especially struck me with this device, that's been sitting on my bedside table for years, is that it's connected to the internet. It's constantly running because the battery lasts a long time and it has access to my Amazon account. It can even pay for books from the store with my credit card in a single click. Once an attacker gets a foothold inside a Kindle, it could access personal data, your credit card information, pivot to your local network or even to other devices that are registered with your Amazon account." Ricotta discovered flaws in the Kindle software that scans and extracts information from audiobooks... He also identified a vulnerability in the onscreen keyboard. Through both of these, he tricked the Kindle into loading malicious code, which enabled him to take the user's Amazon session cookies — tokens that give access to the account. Ricotta said that people could be exposed to this type of hack if they "side-load" books on to the Kindle through non-Amazon stores. Ricotta donated his bug bounties to charity...

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Boitier COUGAR CFV235 : un concept très intéressant

Une fois n'est pas coutume, nous jetons notre dévolu sur un boîtier à destination des composants de nos chers PC. C'est aujourd'hui le COUGAR CFV235 qui nous intéresse, un boîtier moyen tour de type panoramique, mais surtout de type dual-chamber, et cela, malgré son format. Compatible ATX et BTF, ce nouveau modèle s'offre deux panneaux en verre trempé, une connectique moderne, trois ventilateurs de 120 mm ARGB et même un ledstrip. Sur le papier, ce modèle capte notre attention, alors voyons tout de suite si ce dernier mérite le détour, ou s'il vaut plutôt mieux investir 145 euros.
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