Je suis d'accord avec cet article.
Les LLM veulent écrire du code à notre place, comme si c'était l'écriture du code qui était le goulot d'étranglement alors que n'importe qui avec un peu d'expérience sait que ce n'est absolument pas le cas.
Il y a les réunions avec les utilisateurs et donneurs d'ordre, la rédaction de spécifications fonctionnelles, techniques, l'architecture, les modèles de données, les interfaces à concevoir, l'écriture des tests, le déroulement des tests (unitaires, d'intégration, fonctionnels), la rédaction de documentations (techniques et fonctionnelles), la rédaction des docs utilisateur, l'injection de référentiels, la reprise de données, la mise en prod, les retex, les réunions avec le client...
L'écriture du code lui-même n'est qu'une portion congrue du développement.
Mais le narratif des boîtes qui vendent de l'IA, c'est démultiplier la productivité juste en pissant du code avec des IAs. 🤷♂️
Donc attendez si je comprends bien, il va falloir aller sur Amazon Video pour voir les chaînes du groupe FranceTV, et sur NextFlix pour voir les chaînes du groupe TF1 ?
Comme c'est pratique.
(remarquez, vu que je ne regarde plus les chaînes de télé...) (Permalink)
Dans l’air du temps, monte une petite musique insistante : la science, la technique, la rationalité seraient des trucs d’hommes. Sous-entendu : les femmes auraient mieux à faire que de s’encombrer de froide logique. Quand Sandrine Rousseau affirme préférer « des femmes qui jettent des sorts » à « des hommes qui construisent des EPR », ce n’est même plus une provocation : c’est un symptôme. Celui d’un néo-féminisme qui recycle les vieux clichés en opposant les femmes à la raison.
Cette opposition entre femmes et rationalité n’est pas seulement fausse : elle est dangereuse. Elle réactive une vieille rengaine, longtemps utilisée pour tenir les femmes à l’écart de la vie publique, politique ou scientifique — en les renvoyant à une supposée émotivité incompatible avec l’exercice de la raison. Le mythe d’une pensée féminine « autre », plus intuitive, moins cartésienne, a servi d’argument pour les exclure des universités, des laboratoires, des assemblées. Il a justifié, dans le Code civil napoléonien, leur statut de mineures à vie. Aujourd’hui, au nom d’un féminisme mal inspiré, on rejoue cette partition. Mais il y a plus : en renvoyant les femmes hors du champ de la rationalité, on passe sous silence ce que leur émancipation doit précisément aux sciences et aux techniques. Notamment sur un point décisif — et biologiquement indiscutable : la charge reproductive. Sur ce terrain, la rationalité n’est pas un accessoire. Elle est une condition de la liberté.
Maîtriser sa fécondité : une condition de l’émancipation féminine
La liberté des femmes passe d’abord par la maîtrise de leur fertilité. Contraception et IVG ne relèvent pas de savoirs ancestraux prétendument perdus, mais de découvertes scientifiques, de protocoles médicaux rigoureux, et de technologies industrialisées qui permettent un accès sûr et massif. L’idée selon laquelle les femmes auraient, de tout temps, su maîtriser leur fécondité repose sur un récit fantasmé, déconnecté des réalités historiques et médicales.
Sans DIU, pilules ou IVG fiables, pas de choix libre sur la maternité : ni sur le fait d’avoir un enfant, ni sur le moment ou la fréquence. Et donc, pas de liberté sexuelle réelle.
Science, industrie et liberté : une histoire matérielle de la contraception et de l’IVG
Chaque année en France, environ 500 000 dispositifs intra-utérins (DIU) sont posés, et quelque 250 000 interruptions volontaires de grossesse sont pratiquées. Ce n’est pas un sujet marginal : c’est un socle d’autonomie, une condition pour pouvoir choisir ses études, sa carrière, sa vie.
On connaît les avancées juridiques — Neuwirth en 1967, Veil en 1975 — mais on oublie souvent que les outils techniques eux-mêmes, ceux qui rendent ces droits effectifs, sont récents.
Réduction de la mortalité infantile : un double bienfait
Autre avancée fondamentale : la chute de la mortalité infantile. En un siècle, on est passé de 15 % à 0,4 % de décès. D’un événement courant à une exception. La grossesse et les premiers mois de vie représentent un investissement bien plus lourd pour les femmes. Chaque naissance constitue un handicap sur le plan professionnel. Dès lors, conjuguée à la maîtrise de la fécondité, la baisse de la mortalité périnatale a permis d’alléger la charge reproductive pour celles qui choisissent d’avoir des enfants.
Du savon à la chirurgie fœtale : deux siècles de lutte contre la mortalité périnatale et infantile
C’est le principe même de la transition démographique : la fécondité diminue quand la mortalité infantile recule, à condition qu’un accès réel à la contraception accompagne le mouvement — car le risque de perte d’un enfant cesse alors de préoccuper les parents.
Ce que les femmes ont à perdre, à perdre la raison
Les femmes doivent beaucoup aux sciences et aux techniques pour leur émancipation. Et réciproquement, les sciences ont besoin des femmes : pour les questions qu’elles posent, les angles qu’elles ouvrent, qu’elles soient ou non dans la recherche ou l’ingénierie. La formation scientifique des femmes est un enjeu social à part entière.
Or, les courants qui opposent féminisme et rationalité scientifique envoient un message clair : il ne serait plus nécessaire de comprendre la science — ni ses méthodes, ni ses résultats. C’est une régression grave. Car toute décision politique éclairée repose sur une compréhension rationnelle des enjeux. Détourner les femmes de ce champ, c’est risquer de valider — sous un vernis progressiste — l’idée qu’elles en seraient naturellement incapables. Et renouer, sans le dire, avec les vieux présupposés patriarcaux sur leur inaptitude à la raison. Et à la participation aux décisions collectives.
L’émancipation des femmes est une conquête récente — et fragile. Le recul du droit à l’IVG aux États-Unis ou en Pologne le rappelle brutalement. L’idée qu’on pourrait se passer d’une approche rationnelle peut sembler confortable, parce qu’elle exige moins. Mais elle est périlleuse.
Car les femmes ont plus que jamais intérêt à investir le champ scientifique : pour poser les bonnes questions, pour faire progresser la société, et pour démentir, par leur présence même, les vieilles thèses sur leur prétendue inaptitude à la pensée. Quel que soit le masque sous lequel ces idées s’avancent.
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Tristan K.@tristankamin.bsky.socialposted: C’est pour ça que je suis d’autant plus choqué de voir le recours à des procédés détournés d’information approximative, voire de désinformation, pour essayer de défendre une opinion clairement militante sans assumer ce militantisme. C’est crade.
Tristan K.@tristankamin.bsky.socialposted: Alors que je ne vous dois rien, en vrai ! J’suis juste un connard sur les RS qui a réussi à capter votre attention en disant deux-trois trucs que j’espère pas trop cons. Je n’ai pas la responsabilité morale ou éthique implicite qu’ont des journalistes.
Tristan K.@tristankamin.bsky.socialposted: J’ai pas honte de le dire, j’ai une opinion et elle est défavorable à cette pratique. Pour autant, je n’ai pas besoin d’inventer des complos à base d’arrangements en catimini pour essayer de faire passer mon opinion pour une enquête.
Tristan K.@tristankamin.bsky.socialposted: Pour finir, j’vais vous dire un truc : cette histoire d’équivalence en masse et en radioactivité pour renvoyer des déchets TFA et HA uniquement, moi elle ne me plaît pas.
Tristan K.@tristankamin.bsky.socialposted: Arrêt sur Images va encore me gronder parce que je critique les journalistes garants du sachoir et de la démocratie ce qui fait de moi un nazi, mais j’ose briser les barrières et clamer haut et fort mes pensées dissidentes :
Tristan K.@tristankamin.bsky.socialposted: Mais ça fait suffisamment de transparence via différents canaux pour rendre totalement injustifié, à mes yeux, un tel article. Surtout sur ce ton ultra-complotiste pour à la fin dire « lol en fait c’était pas caché et pas illégal ».
Tristan K.@tristankamin.bsky.socialposted: Bon, ça commence à faire pas mal, hein ? Après je reconnais parfaitement le droit à l’erreur, la possibilité de rater l’info et de pas apprécier de la découvrir sur le tard, j’ai pas de souci avec ça.
Tristan K.@tristankamin.bsky.socialposted: Presse généraliste : OK actu.fr/normandie/la... - c’est dans cet article qu’on apprend que l’info avait été transmise à la CLI d’Orano la Hague.
Comment la France compte rendre au Japon ses déchets radioactifs(www.actu-environnement.com) Le Japon doit reprendre ses déchets radioactifs entreposés depuis vingt ans en France. Mais il ne peut pas accueillir de déchets « compactés ». La France envisage donc d'expédier des déchets différent...