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Tout ça pour que le PDG de Microsoft puisse clamer haut et fort "On a des millions d'utilisateurs !" 😒
Non, tu as des millions d'otages.
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Un demi-siècle plus tard, en 2024, le déficit des administrations s’établit à 5,8 % du PIB, soit 168 milliards d’euros, à peu près 5 400 € par ménage français. Il continue d’alimenter une dette record de 3 305 milliards d’euros, supérieure à 100 000 € par foyer. La France est désormais sur le podium des pays les plus endettés de l’UE, avec 113 % du PIB, derrière la Grèce (154 %) et l’Italie (135 %). Et les prévisions pour 2025, tablent sur 116%.
Chaque année, les administrations publiques collectent des recettes et les redistribuent. Le déficit vient de la différence entre la dépense publique et les prélèvements obligatoires. La pression fiscale en France est pourtant l’une des plus élevées du monde. Plus d’un euro sur 2 produits est taxé par l’Etat (51 % du PIB contre 46 % en moyenne UE en 2024). Malgré ces masses considérables collectées, la dépense s’établissait l’année dernière à 57 % du PIB. Sur 10 € dépensés par les administrations publiques, seuls 9 € proviennent des impôts et des cotisations obligatoires. L’euro manquant est emprunté sur les marchés. Rapporté au nombre de ménages, les administrations publiques ont dépensé en moyenne 52 000 € après avoir collecté 47 000 € en 2023.
Envisagé sur le temps long, notre déficit est structurel. Il est, depuis plus de 10 ans, d’environ 3 points plus élevé que celui de nos voisins européens. Sur les dernières années, il a continué de dériver bien au-delà des 3 % malgré la fin des mesures d’exception liées au covid. D’après la Cour des comptes, les recettes fiscales ont été très en deçà des attentes et les dépenses ont été fortement tirées par les collectivités territoriales et les prestations sociales en 2023 et 2024.
Si l’on compare la France avec nos voisins, nous allouons 8 points de PIB de plus que la moyenne de l’UE aux dépenses publiques, dont 1,5 points de plus sur la santé et 4 points de plus sur la protection sociale, essentiellement sur les pensions. Si l’intégration de ces dernières dans la comptabilité du déficit fait débat (voir encadré), la comparaison européenne est implacable : notre trou d’air vient plus d’un excès de dépenses majoritairement attribuable aux retraites que d’un manque de recettes…
Ce surcoût s’explique notamment par un âge de départ effectif survenant en France 2 ans avant celui de la moyenne des pays de l’OCDE, et par un système qui repose quasiment exclusivement sur la répartition. Contrairement à la capitalisation, cette redistribution directe est mise à mal par le papy-boom et la baby-bust (effondrement de la natalité) qui dégradent le ratio actifs/retraités. Une réalité qui, ces dernières années, a été négligée à cause du faible coût de la charge de la dette – autrement dit, le coût de ses intérêts. Chiffre qui a atteint 58 milliards d’euros en 2024. Un montant historiquement bas obtenu grâce aux très faibles taux, parfois même négatifs, sur les emprunts contractés entre 2015 et 2021.
Mais la donne a changé. Cette parenthèse conjoncturelle exceptionnelle s’est désormais refermée. Et depuis quatre ans, les taux ont largement remonté, voyant la facture s’envoler, ce qui entraîne nos finances publiques dans un cercle vicieux. Le déficit se met à dériver sous la pression du coût de la dette, devenu un boulet de plus en plus lourd à porter. Il tend désormais autour de 6 %, alors que la croissance peine à atteindre les 1 %. Notre endettement n’est pas un investissement. Il soutient à bout de bras un système exsangue, aux dépens des générations futures.
Les mesures pour réduire le déficit constituent des choix politiques forts. Plusieurs propositions sont régulièrement avancées dans le débat public. Au-delà de leur légitimité ou des courants idéologiques qui les portent, elles doivent d’abord être analysées à l’aune de leur réalité comptable. Ces initiatives seraient-elles à même de réduire significativement le déficit ? Voici un tour d’horizon (non exhaustif) de ces propositions et de leur ordre de grandeur et de leur impact budgétaire attendu.
Certaines mesures comme la baisse du salaire des ministres et des parlementaires portent une charge symbolique forte, mais elles auraient un impact budgétaire quasiment nul. Au-delà de leur légitimité ou de leur efficacité qui font débat, les antiennes comme la suppression de l’aide médicale d’État (AME), ou le rétablissement de l’exit tax auraient un potentiel très limité pour réduire le déficit.
Les mesures consistant à faire payer les riches, comme la réintroduction de l’ISF ou la mise en place de la taxe Zucman peuvent avoir des effets pervers tels que l’exil fiscal, voire la baisse des recettes du fait de l’effet de la courbe de Laffer : lorsque la pression fiscale devient trop forte, l’activité économique se rétracte et les recettes fiscales diminuent. (Voir encart ci-dessous)
L’analyse des ordres de grandeur révèle que ce sont surtout les réformes paramétriques sur les postes de dépense principaux qui sont susceptibles de réduire significativement le déficit. Ces mesures peuvent se compter en dizaines de milliards d’euros. Elles impliquent des arbitrages politiques fortement impopulaires, comme retarder l’âge de départ à la retraite ou désindexer les pensions.
L’autre fenêtre d’opportunité pour réduire le déficit consisterait à engager des réformes plus structurelles visant à désengager l’État de certains secteurs via des privatisations. Cela pourrait notamment concerner l’audiovisuel public, ce qui libérerait des crédits et réduirait le déficit, mais serait fortement contesté, en dépit d’un urgent besoin de réforme et de dépolitisation de celui-ci.
Quelles que soient les trajectoires choisies, une chose est certaine : le retour de la croissance est indispensable pour accompagner le rétablissement des comptes publics. La priorité est donc de lever les freins à l’innovation et de soutenir une politique nataliste. Mais aussi de s’assurer que les arbitrages pris pour réduire le déficit ne grèvent pas davantage la croissance. Risque que ferait courir à notre pays une augmentation de la pression fiscale.
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See https://curl.haxx.se/libcurl/c/libcurl-errors.html for description of the curl error code.
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#14 lib/RssBridge.php(34): DisplayAction->__invoke()
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#19 lib/contents.php(79): CurlHttpClient->request()
#20 lib/http.php(182)
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Cette semaine, Nice, Cagnes-sur-Mer et Marseille ont rejoint un collectif de huit villes (Bègles, Grenoble, Lille, Lyon, Montpellier, Mouans‑Sartoux, Paris et Rennes) qui ont décidé de bannir temporairement ce poisson du menu des enfants. Une décision motivée par une enquête publiée en 2024 par les ONG Foodwatch et Bloom, qui révèle des niveaux élevés de mercure dans les conserves analysées.
Alors, faut-il vraiment bannir un ingrédient aussi banal qu’une boîte de thon ? Un énième excès de zèle a-t-il succédé à un nouvel emballement médiatique ? Ou l’histoire est-elle un peu plus subtile ?
Aujourd’hui, dans le thon frais, la concentration en mercure est fixée par l’Union européenne à 1 mg par kilo, comme pour d’autres grands prédateurs marins tels que l’espadon, le marlin ou le flétan. Pour les poissons plus petits, comme la sardine, le maquereau ou le merlan, la limite est beaucoup plus stricte : 0,3 mg/kg. Pourquoi une telle différence ? Parce que le thon ne peut pas, et n’a jamais pu, respecter ce chiffre. Au sommet de la chaîne alimentaire, le mercure présent chez ses proies s’accumule dans son organisme. Avec une norme trop stricte, il disparaîtrait purement et simplement des étals. Le chiffre retenu est donc plus politique que sanitaire.
Dans les boîtes de conserve, le problème s’aggrave : la chair perd de l’eau et concentre davantage le mercure. Une boîte peut contenir l’équivalent de 2 à 3 mg/kg, parfois plus. Lors des tests réalisés par les ONG, certaines affichaient jusqu’à 3,9 mg/kg. Près de 13 fois la limite tolérée pour d’autres poissons de consommation courante !
Le phénomène n’est pas nouveau. Une étude américaine a analysé les concentrations en mercure de spécimens de musées capturés il y a près d’un siècle. Celles-ci sont du même ordre qu’aujourd’hui.
Prenons le cas extrême d’un enfant de 40 kg qui mange une boîte entière de 150 g de thon, avec une teneur de 3,9 mg/kg (le maximum mesuré). Cela représente environ 0,585 mg de mercure ingéré.
Or, la dose hebdomadaire tolérable (DHT) fixée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) est de 1,3 microgramme de mercure par kilo de poids corporel. Pour un enfant de 40 kg, cela correspond à 0,052 mg par semaine.
Une seule boîte suffit pour que cet enfant dépasse la limite… d’un facteur 11.
Face à ce décalage entre normes et réalité, certaines municipalités ont décidé de jouer la carte du principe de précaution. Pour elles, tant que les seuils européens ne tiennent pas compte des conserves, mieux vaut éviter d’exposer inutilement les enfants.
Elles n’ont pas tout à fait tort. Le mercure, et plus encore le méthylmercure qui s’accumule dans les chairs des gros poissons, est un neurotoxique puissant. Chez l’enfant, une exposition élevée ou prolongée peut affecter le développement du cerveau et du système nerveux, ralentir l’acquisition du langage, altérer la mémoire ou la motricité fine. Chez l’adulte, une consommation excessive et répétée peut aussi fragiliser le système cardiovasculaire ou les reins.
Soyons clairs : manger un pan bagnat ou une salade niçoise un dimanche d’été ne met personne en danger immédiat. Le mercure est un contaminant chronique : il s’accumule au fil du temps, surtout si l’on en consomme souvent. Les vrais risques concernent les enfants, les femmes enceintes et les gros consommateurs réguliers de thon.
Pour un adulte qui en mange de temps en temps, le risque reste faible. Mais pour un enfant qui en mange plusieurs fois par mois à la cantine, faire preuve de prudence peut se comprendre.
Attention toutefois à ne pas tomber dans l’excès inverse. Tous les poissons ne sont pas logés à la même enseigne. Beaucoup – sardines, maquereaux, saumons, truites – sont à la fois riches en oméga-3 et pauvres en contaminants et jouent un rôle essentiel dans notre équilibre alimentaire.
Ce n’est bien sûr pas parce qu’il y a potentiellement un problème avec le thon en conserve que toute la mer est à proscrire. Priver la population de poissons bénéfiques serait même une grave erreur sanitaire.
L’action des maires est un coup de projecteur politique qui peut pousser Bruxelles à revoir des normes manifestement insuffisantes. Le thon, comme beaucoup d’aliments, doit se consommer avec modération. Mais en attendant une éventuelle révision des règles, rien n’empêche de profiter d’un pan bagnat ou d’une salade niçoise, contrairement à la petite musique que l’on commence à entendre cette semaine.
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See https://curl.haxx.se/libcurl/c/libcurl-errors.html for description of the curl error code.
#0 index.php(73): RssBridge->main()
#1 lib/RssBridge.php(39): RssBridge->{closure}()
#2 lib/RssBridge.php(37): BasicAuthMiddleware->__invoke()
#3 middlewares/BasicAuthMiddleware.php(13): RssBridge->{closure}()
#4 lib/RssBridge.php(37): CacheMiddleware->__invoke()
#5 middlewares/CacheMiddleware.php(44): RssBridge->{closure}()
#6 lib/RssBridge.php(37): ExceptionMiddleware->__invoke()
#7 middlewares/ExceptionMiddleware.php(17): RssBridge->{closure}()
#8 lib/RssBridge.php(37): SecurityMiddleware->__invoke()
#9 middlewares/SecurityMiddleware.php(19): RssBridge->{closure}()
#10 lib/RssBridge.php(37): MaintenanceMiddleware->__invoke()
#11 middlewares/MaintenanceMiddleware.php(10): RssBridge->{closure}()
#12 lib/RssBridge.php(37): TokenAuthenticationMiddleware->__invoke()
#13 middlewares/TokenAuthenticationMiddleware.php(10): RssBridge->{closure}()
#14 lib/RssBridge.php(34): DisplayAction->__invoke()
#15 actions/DisplayAction.php(54): DisplayAction->createResponse()
#16 actions/DisplayAction.php(89): BlueskyBridge->collectData()
#17 bridges/BlueskyBridge.php(152): BlueskyBridge->resolveHandle()
#18 bridges/BlueskyBridge.php(599): getContents()
#19 lib/contents.php(79): CurlHttpClient->request()
#20 lib/http.php(182)
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