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Bridge returned error 0! (20335)

See https://curl.haxx.se/libcurl/c/libcurl-errors.html for description of the curl error code.

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Type: HttpException
Code: 0
Message: cURL error Resolving timed out after 5000 milliseconds: 28 (https://curl.haxx.se/libcurl/c/libcurl-errors.html) for https://public.api.bsky.app/xrpc/com.atproto.identity.resolveHandle?handle=tristankamin.bsky.social
File: lib/http.php
Line: 182

Trace

#0 index.php(73): RssBridge->main()
#1 lib/RssBridge.php(39): RssBridge->{closure}()
#2 lib/RssBridge.php(37): BasicAuthMiddleware->__invoke()
#3 middlewares/BasicAuthMiddleware.php(13): RssBridge->{closure}()
#4 lib/RssBridge.php(37): CacheMiddleware->__invoke()
#5 middlewares/CacheMiddleware.php(44): RssBridge->{closure}()
#6 lib/RssBridge.php(37): ExceptionMiddleware->__invoke()
#7 middlewares/ExceptionMiddleware.php(17): RssBridge->{closure}()
#8 lib/RssBridge.php(37): SecurityMiddleware->__invoke()
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#10 lib/RssBridge.php(37): MaintenanceMiddleware->__invoke()
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#12 lib/RssBridge.php(37): TokenAuthenticationMiddleware->__invoke()
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#14 lib/RssBridge.php(34): DisplayAction->__invoke()
#15 actions/DisplayAction.php(54): DisplayAction->createResponse()
#16 actions/DisplayAction.php(89): BlueskyBridge->collectData()
#17 bridges/BlueskyBridge.php(152): BlueskyBridge->resolveHandle()
#18 bridges/BlueskyBridge.php(599): getContents()
#19 lib/contents.php(79): CurlHttpClient->request()
#20 lib/http.php(182)

Context

Query: action=display&bridge=BlueskyBridge&data_source=getAuthorFeed&user_id=tristankamin.bsky.social&feed_filter=posts_and_author_threads&include_reposts=on&format=Atom
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mruac

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VIH ! Go Yeztugo !

Le lenacapavir, un traitement préventif révolutionnaire contre le VIH débarque en Europe sous le nom de Yeztugo. Développé par le laboratoire américain Gilead, il agit avec une efficacité impressionnante… malgré un prix encore prohibitif.

Approuvé le 26 août 2025 par la Commission européenne, après un avis favorable du Comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’Agence européenne des médicaments (EMA), ce traitement injectable change la donne dans la prévention du VIH. Il est le fruit du développement du Sunlenca, également fondé sur le lenacapavir. Un traitement contre le sida commercialisé depuis août 2022 en Europe. C’est un inhibiteur de capside, qui bloque la réplication du VIH en s’attaquant à sa coque protectrice. Les essais cliniques, lancés en 2022, ont démontré son efficacité en prévention.

Le lenacapavir est administré par injection sous-cutanée tous les six mois, une révolution par rapport aux pilules quotidiennes de la PrEP (prophylaxie pré-exposition) classique, comme le Truvada. Les essais ont montré une efficacité impressionnante : 100 % de protection chez 5 300 jeunes femmes en Afrique du Sud et en Ouganda, et 96 % chez des hommes.

Lors du premier essai clinique, aucune infection n’a été enregistrée parmi les participantes sous lenacapavir, contre 2 % dans le groupe sous PrEP orale. En Europe, où entre 20 et 30 000 nouveaux cas de séropositivité sont diagnostiqués chaque année, ce traitement serait capable de les réduire drastiquement, notamment chez les populations vulnérables et à risques. En France, où près de 6 000 cas annuels persistent, le lenacapavir pourrait combler les lacunes de la prévention actuelle.

Malgré son potentiel, le lenacapavir n’est pas parfait. L’administration nécessite une infrastructure médicale pour les injections, un défi dans les zones rurales. De plus, des effets secondaires comme des nausées ou des nodules au site d’injection ont été rapportés.

Mais le principal obstacle à sa diffusion réside dans son coût. Aux États-Unis, les injections coûtent 28 000 à 42 000 dollars par an, rendant le traitement inabordable pour beaucoup. Une étude de l’université de Liverpool estime qu’une version générique pourrait coûter 40 dollars par an avec une production massive. Et Gilead est critiqué pour restreindre ces types de licences, limitant l’accès dans les pays à faibles revenus. L’ONG Médecins Sans Frontières et l’ONUSIDA exigent des licences ouvertes via le Medicines Patent Pool pour démocratiser l’accès. En Europe, où les systèmes de santé publics pourraient absorber les coûts, l’inégalité d’accès reste une préoccupation, notamment pour les populations marginalisées. Mais malgré son coût et les freins à la production de génériques, le lenacapavir s’annonce comme une réelle révolution dans la prévention du VIH. Enfin…

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mruac

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Taxe copie privée : le joli pactole des ayants droit de la culture

« Les ayants droit [...] ont amassé 246 millions d’euros de redevance copie privée en 2024. »
... pour qu'on ait le droit de recopier nos CD en mp3.
hahahahaha.

PS: Les ayants-droits touchent de l'argent quand vous acheter une clé USB, un disque dur (HDD ou SSD), une carte-mémoire pour votre appareil photo, un smartphone, une tablette, un ordinateur...
Cela représente par exemple 15€ pour un smartphone.

Bonus : La taxe est prélevée même sur les téléphones reconditionnés ! Ce qui permet aux ayants-droit de gagner *plusieurs fois* de l'argent sur un appareil.
(Permalink)
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L'IA engloutit des milliards, mais ne peut pas résoudre les puzzles ARC qui ne prennent parfois que quelques secondes à un être humain, elle reste dépourvue de la capacité de généralisation d'un humain

Je pose ça là : « L'excitation des premiers jours à l'égard de l'IA générative laisse progressivement place à une désillusion. Les progrès des grands modèles de langage (LLM) ont ralenti, certains experts estimant que la technologie a atteint un plafond. Une étude récente a révélé que jusqu'à 95 % pour des projets pilotes d'IA générative en entreprise échouent. À ce jour, l'IA peine à résoudre les puzzles ARC qui ne prennent que quelques secondes à un être humain. Malgré les centaines de milliards de dollars déversés dans l'IA générative en trois ans, la technologie est encore loin de tenir ces promesses. Au lieu de cela, l'IA suscite des frustrations et des vagues de protestation. »
(Permalink)
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Ces croyances qui envoient la France dans le mur de la dette

« La France est trop importante, elle ne peut pas faire défaut », « la dette ne se rembourse pas », « il suffit de supprimer les 211 milliards d’aides aux entreprises »… Autant de clichés qui pourrissent le débat et empêchent de regarder la réalité des finances publiques françaises. Débunk.

La première chose qui vous est demandée lorsque vous rejoignez les Alcooliques Anonymes, c’est d’admettre votre problème avec l’alcool. Sans cet aveu, rien n’est possible. À maints égards, il en va de même concernant la réalité de la crise de la dette française : tant que le pays ne reconnaîtra pas qu’elle constitue un sérieux problème, nul salut n’est envisageable pour ses finances. Et l’illusion dangereuse dans laquelle nous vivons se perpétuera…

Car, de cette reconnaissance, nous sommes encore très éloignés. Notamment parce qu’il persiste au sujet de la dette un certain nombre de fausses croyances, abondamment entretenues par le personnel politique et certaines sphères militantes. Soit par manque de culture économique, soit par pur cynisme, parfois pour les deux raisons. Hélas, ces fantasmes délétères rendent impossible l’établissement d’un diagnostic lucide de la situation économique du pays. Si nous persistons à croire qu’il n’y a pas de problème, il est impossible d’y remédier.

Raison pour laquelle nous allons nous atteler à examiner un certain nombre de ces croyances et tenter de débusquer les mensonges qu’elles recèlent.

1 – « Il est impossible que les marchés financiers refusent de prêter à la France tant elle est importante dans la zone euro. »

Ou, dans le même ordre d’idée :

« La France ne peut pas faire défaut, comme ce fut le cas de la Grèce en 2012. »

Ici, la croyance – quelque peu prétentieuse – est dans la singularité d’une France capable de s’affranchir des lois de l’économie. Parce que nous sommes « un grand pays », « l’un des deux principaux moteurs de l’Europe », nous serions à l’abri de la faillite. C’est oublier que d’autres grandes nations, comme le Canada ou la Nouvelle-Zélande, ont connu de violentes crises de la dette auparavant. Mais aussi, plus près de nous, l’Italie, troisième économie de la zone euro, avec des marqueurs assez proches des nôtres au moment du désastre, en 2011*.

Si le défaut de paiement fut loin d’être atteint dans ces trois pays, et d’autres ayant connu des situations analogues, la potion qui leur a été infligée pour résoudre la crise fut extrêmement violente. Nous l’avons déjà montré à partir de plusieurs infographies – que nous reproduisons ici – rappelant les conséquences des mesures prises pour les fonctionnaires, les retraités, les salaires, l’emploi et les entreprises, dont nombre furent confrontées à la faillite.

*Italie 2011 : Dette publique : 116,5 % du PIB (France 113 %) – Déficit budgétaire 2011 : -3,7 % (France -5,7 % en 2024) – Croissance 2011 : +0,6 % (France prévision 2025 : +0,7 %) – Taux de chômage 2011 : 8,4 % (France 7,5 % et 8,5 % prévu en 2026) – Taux d’inflation 2,9 % (France entre 0,9 et 1,5 % selon les sources pour 2025).

Certes, la France est une économie clé de la zone euro. Mais les marchés financiers évaluent le risque sur la base de ratios comme la dette publique (113 % du PIB en 2024 selon l’INSEE) et le déficit budgétaire (5,8 % du PIB). Une dégradation de la solvabilité ou une perte de confiance, comme lors de la crise des dettes souveraines de 2010-2012, pourrait entraîner des hausses de taux d’intérêt (ce qui est déjà le cas) ou un rationnement du crédit, y compris pour la France.

Même si un « scénario à la grecque » est encore lointain, aucun État n’est immunisé contre un défaut souverain. Si la France bénéficie encore d’un large accès aux marchés et conserve le soutien de la Banque centrale européenne (BCE), la montée des taux (passés de 1,6 % pour les remboursements actuels à 3,4 %, voire 3,6 %), couplée à la crise des liquidités que nous connaissons, est franchement de mauvais augure. Et ce, de manière encore plus évidente au regard de l’incapacité du Parlement à s’accorder sur l’adoption d’un budget, dans un contexte d’instabilité politique et de fortes tensions sociales.

2 – « La dette n’aura aucun impact sur moi ! »

Encore raté ! Une crise de la dette a un impact sur tous les citoyens. Nous l’avons vu plus haut, en prenant les exemples du Canada, de la Nouvelle-Zélande et de l’Italie. Nous pourrions aussi évoquer la crise espagnole de 2012, même si celle-ci est autant liée à l’explosion de la bulle immobilière locale qu’à un dérapage des finances publiques. Elle a entraîné une explosion du chômage qui a touché 1 actif sur 4 et un jeune sur 2. Un prélèvement obligatoire de 2 % sur tous les salaires a été imposé pour financer les retraites. Quant aux fonctionnaires, ils ont perdu 8 % de leur pouvoir d’achat. Enfin, les 35 heures des fonctionnaires ont été jetées aux orties, voyant le temps de travail augmenter de deux heures et demie.

Concernant l’Italie, à partir de 2011, un dixième des emplois de la fonction publique a été sabré, tandis que le pouvoir d’achat des fonctionnaires a baissé de 10 % et celui des retraités de 5 %, tandis que l’âge de départ a été repoussé de 4 ans pour atteindre celui de 66.

Les fonctionnaires et les retraités ne sont pas les seuls touchés. Durant les crises financières suédoise de 1992 et canadienne de 1995, les entreprises ont été soumises à rude épreuve, les faillites s’étant accumulées de manière effrayante. Chemin que la France semble désormais emprunter depuis 2024, avec 66 422 dépôts de bilan, selon la BPCE, soit une hausse de 64,5 % par rapport à 2022 et de 18 % par rapport à 2023.

Certes, la dette publique française n’est pas la cause unique de ces faillites. Mais, couplée à l’incertitude politico-économique, elle aggrave les possibilités de financement par la limitation des aides publiques et la hausse des taux d’intérêt, faisant particulièrement souffrir les sociétés ayant contracté des prêts garantis par l’État (PGE), non encore remboursés lors de la pandémie de Covid. Chacun – particulier, entreprise, fonctionnaire – est donc bien impacté par une crise de la dette.

“La notation des agences n’a pas d’impact”, vraiment ?

J’approfondis

3 – « Cela fait 30 ans qu’on nous dit la même chose et regardez, nous sommes toujours en vie ! »

Ici, la croyance est le produit de ce qu’en psychologie on appelle le biais de normalité. Il consiste à nier ou minimiser des avertissements relatifs à un danger, donc à sous-estimer la probabilité d’une catastrophe. En suivant la logique d’un tel raisonnement, toute personne vivante peut se croire immortelle. On retrouve là le fameux « jusque-là tout va bien », popularisé par le film La Haine, faisant le récit des considérations d’un homme chutant d’un précipice sans avoir encore touché le sol.

Certes, la France est toujours « en vie », mais sa dette va progressivement lui coûter très cher, après une période pré-Covid où les taux étaient particulièrement avantageux. Par ailleurs, n’oublions pas que l’histoire progresse par paliers et que les facteurs de crise mettent longtemps à produire leurs effets. Mais lorsque le drame se présente, c’est de manière soudaine et brutale. Cela n’est pas sans rappeler la fameuse citation d’Hemingway : « Comment avez-vous fait faillite ? De deux façons. Progressivement, puis soudainement. » Or, si la France continue patiemment à courir à sa perte, sans changer de trajectoire, elle risque d’y parvenir brutalement.

Particulièrement dans un moment où la charge de la dette atteint un seuil très inquiétant (près de 70 milliards d’euros annuels prévus pour 2026) et ne cesse d’augmenter, tout comme les taux d’intérêt. Ceux de l’obligation française à 30 ans viennent d’ailleurs de franchir les 4,5 %, ce qui est très inquiétant et n’était pas arrivé depuis 2011, date de la crise de la zone euro.

4 – « Pas d’inquiétude, la dette ne se rembourse jamais ! »

Cette croyance, encore reprise dans une tribune publiée dans Le Monde il y a quelques jours, sous la plume d’économistes d’Attac et de la Fondation Copernic, est dangereuse, tant elle est couramment diffusée. Car si la dette totale semble effectivement se perpétuer sans être remboursée, ce n’est qu’une impression. Les États comme la France ne remboursent généralement pas le principal de leur dette de manière massive. Mais ils le font concernant les anciens emprunts arrivés à échéance et en contractent de nouveaux de manière continue.

Cette pratique est standard en économie publique, permettant de maintenir la liquidité sans choc budgétaire immédiat. Problème : plus les taux d’intérêt montent, plus ces échéances et les intérêts à rembourser obligatoirement augmentent. Tant que les taux restaient sous les 2 %, cela semblait soutenable. Mais avec la dynamique actuelle de remontée des taux, conjuguée à un montant de dette global sidérant, cela change la donne en profondeur et grève considérablement les finances publiques et les marges budgétaires.

En résumé : on rembourse les anciens emprunts à taux faible, mais on contracte les nouveaux à des taux plus élevés. Pire, cette situation peut conduire à l’introduction d’une spirale auto-réalisatrice si les marchés financiers perdent confiance, comme l’a illustré la crise italienne de 2011. À l’époque, l’Italie, avec une dette publique autour de 120 % du PIB et une croissance atone, a vu ses taux d’emprunt à 10 ans bondir à plus de 7 %, en raison d’une contagion depuis la Grèce, d’un déficit budgétaire persistant et d’une forte instabilité politique.

Pour la France, un tel épisode pourrait survenir si le ratio dette / PIB dépasse durablement 115 % (projeté à 116 % fin 2025), entraînant une hausse des spreads obligataires (différentiel avec l’Allemagne), qui obligerait l’État à pratiquer des ajustements brutaux. C’est ce que rappellent les avertissements de la Cour des comptes, soulignant notre vulnérabilité accrue aux chocs externes.

Seulement 3 % de déficit ? N’est-ce pas insignifiant ?

J’approfondis

5 – « La dette ne pèse pas sur les enfants, mais finance un patrimoine bénéfique. »

Cette autre croyance, figurant dans la tribune du Monde précitée, est séduisante, car la dette peut financer des actifs productifs. Mais, en réalité, elle sert surtout à couvrir des dépenses courantes. Elle ignore aussi les coûts d’opportunité : des intérêts élevés absorbent des fonds qui pourraient aller à l’éducation ou à la transition écologique.

Avec une durée moyenne de la dette de 8 à 9 ans, les remboursements futurs (via les impôts ou de nouvelles coupes budgétaires) affecteront bien les générations futures. Surtout, les prêts que nous contractons ne financent pas des investissements, mais des dépenses de fonctionnement. En 2023, le manque à gagner de notre système de retraite, évalué à 70 milliards, a ainsi représenté quasiment la moitié du déficit public.

6 – « Avec 211 milliards de cadeaux aux entreprises ces dernières années, on sait où trouver les économies budgétaires ! »

Problème : le chiffre de 211 milliards – soit trois fois le budget de l’Éducation nationale – régulièrement avancé est faux. Il inclut de nombreux financements qui ne vont pas aux entreprises privées ou dépendent de politiques vertueuses. Par exemple, les aides à l’audiovisuel public, aux affaires maritimes, à l’agriculture, aux territoires ultramarins ou aux emplois aidés. Mais aussi des subventions environnementales, et bien d’autres.

Ce chiffre provient d’un rapport du Sénat qui recense plus de 2 200 dispositifs en faveur des entreprises pour l’année 2023. Son montant diverge d’ailleurs d’autres évaluations officielles, comme celle du Haut-Commissariat au Plan, qui trouve 111,9 milliards en adoptant un périmètre plus précis.

Comme l’a expliqué Benjamin Dard dans Franc-Tireur, sans ces aides, « notre économie ne résisterait pas dans la compétition internationale. Depuis les années 1990, l’État tente d’amortir le coût du travail. Pas par idéologie néolibérale, mais parce que, pour financer un modèle social à part, les entreprises françaises ploient sous les charges. C’est même le pays où le coût du travail est le plus élevé, selon l’OCDE. […] Supprimez ce dopage et bon courage pour rester compétitif face à la Chine ou à l’Allemagne. »

Et pourtant, ces aides ne suffisent pas à « remédier aux déséquilibres mondiaux entre puissances », comme l’écrit un rapport de Rexecode (Centre de recherches pour l’expansion de l’économie et le développement des entreprises). D’autant que d’autres grandes nations utilisent les mêmes méthodes avec des montants variables : environ 202 milliards pour l’Allemagne, 181 milliards pour les États-Unis, 335 milliards pour la Chine, qui n’ont pourtant pas les mêmes contraintes liées aux cotisations sociales.

Il n’est donc pas question de cadeaux, mais de dispositifs indispensables pour limiter l’impact de notre modèle social par rapport à celui des autres grandes puissances. La suppression de ces aides viendrait immédiatement renchérir le coût de fonctionnement des entreprises bénéficiaires, ce qui aurait un impact négatif sur leurs résultats et réduirait leur contribution aux finances publiques.

Ainsi, en supprimant ces aides, l’État et les finances publiques seraient sans doute finalement perdants.

Conclusion

Tant que la question de la dette sera publiquement abordée sur le fondement de ces fausses croyances – et d’autres, voir encarts abonnés –, la France continuera à se rapprocher d’une crise majeure dont les remèdes pèseront lourdement sur le portefeuille de chacun de ses citoyens. Et cela, ni les institutions, ni les entreprises, ni les citoyens ne peuvent se le permettre.

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