Site d'utilité publique pour connaître ses droits (exemple: Oui vous avez le droit de filmer les policiers, Non vous n'avez pas à donner le code PIN de votre téléphone, etc.) (Permalink)
Si vous utilisez Firefox dans votre entreprise, il y a fort à parier qu'ils ont installé LEUR certificat racine dans Firefox pour pouvoir mettre le nez dans votre trafic https (chiffré).
Voici une extension Firefox qui vous affiche :
- un bouclier vert quand c'est ok.
- un bouclier bleu quand c'est un certificat pas reconnu par Mozilla. (Permalink)
Allez, je me lance dans le périlleux exercice de prédiction du futur.
Voilà ce qui va se passer dans quelques années:
- les séniors finiront par partir ➡️ plus personne pour corriger le boulot de merde des IA.
- les juniors, pas embauchés, sont remplacés par des IA. ➡️ Secteur moins attractif ➡️ de moins en moins de diplomés junior.
- puis, le prix des IA va grimper en flèche (rappel: elle est actuellement vendue à perte)
- Coûts trop élevés de l'IA ➡️ les entreprises vont vouloir se rabattre sur de vrais développeurs, donc:
- les juniors étant plus rares, il y aura plus de concurrence entre les entreprises, donc potentiellement des salaires plus hauts pour les attirer.
- les entreprises voudront sans aucun doute rappeller des séniors parce qu'en manque de juniors ➡️ sécurise un peu mieux l'emploi des séniors, ou feront des efforts pour les garder.
Sauf que d'ici là, les juniors en informatique vont méchament morfler. (Permalink)
Sous le coude pour les activistes: Une appli pour prendre des photos/vidéos et sécuriser des fichiers.
Elle peut se synchroniser avec divers clouds (dont Nextcloud) et peut chiffrer/cacher les fichiers pour empêcher la fouille et la suppression dans le téléphone.
(via https://nicolas-delsaux.hd.free.fr/Shaarli/shaare/PzUtqg) (Permalink)
« 211 milliards d’euros : c’est le montant des aides publiques versées aux entreprises en 2023, selon une commission d’enquête du Sénat. C’est plus de 2 fois le budget de l’Éducation nationale ! » annonce Complément d’Enquête sur X à propos de son émission de ce jeudi soir. Un teasing qui en dit long sur la manière dont ce chiffre, pourtant à prendre avec des pincettes, a vampirisé le débat public. Jusqu’à masquer l’essentiel.
Placardé sur fond noir à la Une de L’Humanité, repris en chœur par la presse, martelé sur les plateaux télé, ce chiffre s’est imposé dans l’opinion. Peu importe qu’il agrège des réalités hétérogènes ou qu’il soit assorti de multiples précautions méthodologiques, il est devenu parole d’évangile médiatique. Alors, « versées », vraiment ces 211 milliards ?
Du rapport au slogan
À l’origine, il y a une commission d’enquête sénatoriale, créée en janvier 2025 à l’initiative du groupe communiste dans le cadre de son droit de tirage. Présidée par Olivier Rietmann (LR), avec Fabien Gay (Parti Communiste) pour rapporteur, elle s’ouvrait en promettant d’éclairer « le Sénat comme l’opinion publique sur un enjeu majeur : celui de l’efficacité de l’argent public ». Après 87 heures d’auditions, dont une bonne part consacrées à interroger 33 PDG et directeurs généraux de grandes entreprises — Michelin, Total, LVMH, Google France et bien d’autres — et plusieurs mois de travaux, la commission a abouti à deux chiffres : environ 108 milliards d’euros d’aides au sens strict et 211 milliards d’euros au sens large.
Au-delà des montants, le rapport a révélé un maquis administratif d’une complexité telle que même l’État n’en maîtrise pas les contours. Économistes et hauts fonctionnaires ont décrit un empilement de dispositifs hétérogènes, sans tableau de bord global. Un constat jugé « irréel » par le président de la commission, Olivier Rietmann : la créature a fini par échapper à son créateur.
De ce brouillard a émergé le fameux « 211 milliards ». Sous l’impulsion de Fabien Gay qui le présente comme « le premier poste de dépenses de l’Ėtat », il a retenu l’attention des médias. « Les entreprises gavées aux aides publiques » (Médiapart). « Des sommes faramineuses versées sans contrepartie » (L’Humanité). « Les sénateurs lèvent le voile sur le pactole des aides aux entreprises » (Challenges). Le rapport, pourtant nuancé, est devenu un unique chiffre choc, parfait pour alimenter la fabrique de l’indignation. Et ceux qui tentent de le contester sont accusés de remettre en cause le travail du Sénat. Suprême habileté : l’onction de la Haute Assemblée confère au chiffre une légitimité médiatique renforcée.
Vraies et fausses aides
La distinction entre les deux périmètres est pourtant essentielle. Les 108 milliards d’euros du plus restreint correspondent à de véritables transferts financiers : subventions budgétaires, dispositifs sectoriels ou encore crédits d’impôt comme le CIR, qui représentait 7,4 milliards d’euros en 2022, répartis entre 25 000 entreprises (38 % pour les grandes, 27 % pour les ETI, 28 % pour les PME et 6 % pour les microentreprises).
Les 211 milliards du plus large intègrent en revanche des mécanismes différents : 77 milliards d’exonérations de cotisations sociales en 2024, des régimes de TVA réduite ou d’amortissements accélérés, ainsi que des prêts et garanties qui ne coûtent à l’État qu’en cas de défaut. Une large part du total correspond donc à des allègements pérennes de cotisations sociales, conçus comme des mesures structurelles de compétitivité, et non à des aides versées.
Publié le 17 juillet 2025, soit deux semaines après le rapport sénatorial, le rapport du Haut-commissariat à la stratégie et au plan (HCSP) n’a pas eu le même écho. Il confirme pourtant l’existence de périmètres très différents : 45 milliards d’aides d’État au sens européen en 2022, 112 milliards en incluant subventions, dépenses fiscales et aides financières, et plus de 200 milliards si l’on ajoute exonérations sociales, aides locales, européennes et dispositifs fiscaux « déclassés ».
Les paradoxes du rapporteur
On l’a vu, ce chiffre devenu viral doit beaucoup à son porte-voix privilégié : Fabien Gay, rapporteur de la commission, mais aussi directeur de L’Humanité. Une sorte de juge et partie. Rapporteur d’un texte qui alimente ensuite les gros titres en une de son propre journal… Surtout que le rapport rappelle que les aides à la presse représentent environ 205 millions d’euros directement en 2023, auxquelles s’ajoutent d’autres dispositifs (par exemple le transport postal), portant le total à près de 300 millions. Pour L’Humanité seule, cela correspond à 6,6 millions d’euros, soit près de 36 % de son chiffre d’affaires et environ 0,70 € par exemplaire vendu. Ironie : l’un des secteurs les plus subventionnés en proportion de son activité a donc occupé une place centrale dans la dénonciation des « aides sans contrepartie . Plus ironique encore : son rapporteur a réduit le travail nuancé et approfondi de toute une commission à un chiffre-épouvantail, taillé pour servir son seul agenda idéologique, médiatique et politique.
Tapis rouge
Le dernier acte de la pièce se joue à la télévision, et c’est l’inévitable Complément d’Enquête qui s’y colle ce soir. La bande-annonce donne le ton : musique sombre, tours de verre filmés à contre-jour, salariés en colère, caméra cachée, témoin anonyme, voix off martelant « 211 milliards, c’est plus que le déficit de l’État ». Tout l’arsenal anxiogène est mobilisé, frôlant la mise en scène complotiste. Le chiffre, arraché à son contexte, devient preuve à charge contre ces « Multinationales : les (vraies) assistées de la République ». Coupables, forcément coupables.
Un parallèle s’impose avec la communication autour de la taxe Zucman. Là encore, tout part d’un calcul à la méthodologie contestée, visant cette fois les « ultra-riches » accusés d’échapper à l’impôt. Comme pour les 211 milliards d’aides aux entreprises, un débat technique se transforme en évidence morale, sans passer par la case de la rigoureuse analyse politique. D’un côté « taxer les riches », de l’autre « couper les aides aux multinationales ». Dans les deux cas, le service public déroule le tapis rouge à ces thèses (3 passages de Gabriel Zucman à la radio et la télévision publique — dont le 20 heures de France 2 — entre le 10 et le 15 septembre) et évacue la complexité économique au profit d’un récit binaire dénonçant les profiteurs contre la France qui souffre. Une grille de lecture simpliste qui alimente les populismes.
Dans les deux cas, le barnum médiatique passe à côté de l’éléphant dans la pièce.
D’abord, les aides ne sont qu’une partie du système. En France, les prélèvements sur les entreprises — impôts, cotisations, charges — comptent parmi les plus élevés d’Europe. Même en tenant compte des aides directes, le solde net reste défavorable. Les entreprises françaises supportent un poids fiscal et social supérieur à la moyenne européenne. Autrement dit, l’État taxe d’une main et tente de corriger les effets de l’autre à travers ces fameuses aides. Dans ces conditions, multiplier les contreparties et les conditions d’attribution relève de la politique de Gribouille. Le débat sur les aides ne peut être dissocié de celui sur la fiscalité des entreprises et de la simplification de l’édifice.
Ensuite, reste la question de la contribution des plus riches à la justice fiscale, notamment sur les plus-values latentes. Mais elle mérite d’être posée clairement, sans martyriser les chiffres pour mobiliser l’opinion et dresser les uns contre les autres, au risque de décourager l’investissement et l’innovation, et d’aggraver le mal.
Dans tous les cas, comme l’a montré la polémique autour des ZFE et du chiffre des « 48 000 morts » — brandi jusqu’au président de la République pour justifier la création de ces zones, alors que la part des moteurs thermiques dans les émissions censées en être responsables n’est en réalité que de… 5 % — aucun débat serein et productif ne peut avoir lieu sur des bases biaisées. Et quand l’opinion, intoxiquée, finit par s’en rendre compte, le réveil peut être brutal.
Tristan K.@tristankamin.bsky.socialposted: J'suis en train de lire un article d'un journal d'investigation... C'est quelque chose, j'vous jure. Un scandale qui va ébranler toute l'industrie.
De la radioactivité détectée aux alentours d'un gisement d'uranium !
Fiona Moghaddam@fiomog.bsky.socialposted: Communiqué de la SDJ de la rédaction de France Culture, suite au billet d’humeur du 12 septembre dernier sur Charlie Kirk sur notre antenne
Message: cURL error Resolving timed out after 5000 milliseconds: 28 (https://curl.haxx.se/libcurl/c/libcurl-errors.html) for https://public.api.bsky.app/xrpc/com.atproto.identity.resolveHandle?handle=tristankamin.bsky.social
laydgeur@laydgeur.bsky.socialposted: Pour celles et ceux qui se posent la question de ce projet de manière honnête : l’agence publique en charge es déchets radioactifs a un site assez bien fait et pédagogique sur le sujet, qui permet d’aller bien au delà des idées reçues : www.andra.fr/cigeo
Cigéo(www.andra.fr) Cigéo est le projet français de centre de stockage géologique profond pour les déchets radioactifs les plus dangereux.Ces déchets sont produits par l’ensemble des installations nucléaires actuelles, j...
Quoted post from La France Insoumise à l'Assemblée nationale@franceinsoumisean.bsky.social: 🔴🗣️ « Nous serons plusieurs parlementaires à participer à la manifestation de samedi à Bure.
Il s'agit d'un projet d'enfouissement de déchets radioactifs pour 100 000 ans au moins, toujours pas techniquement assuré et dont le coût s'élèverait à 37 milliards d'euros. » - @mathildepanot.bsky.social
J'ai testé rapidement la version 8 de ce jeu.
Tout le doublage audio français est fait par IA. C'est véritablement à chier. C'est plat, creux, aucune émotion. Diction et intonation merdique.
Quelle que soit la qualité du jeu, cette simple utilisation de l'IA me débecte et ruine de manière remarquable mon moindre désir de toucher à ce jeu.
C'est cramé, jamais je ne jouerai à ce jeu.
Je ne sais pas si les éditeurs se rendent compte à quel point ils ont en train de s'aliéner toute une partie des gamers avec l'IA. (Permalink)
Borderlands 4 se fait défoncer... parfond défourailler par CanardPC. En plus d'être lent et mal optimisé, il est carrément sans intérêt.
Je passe.
J'avais passé de très bons moments dans Borderlands 2 et 3, et même dans le Pre-Sequel, mais le 4 ça sera sans moi.
C’est fait. La désinformation a été si massive, répétée avec tant d’aplomb, que beaucoup croient qu’une requête ChatGPT consomme 50 cl d’eau ou émet autant de CO₂ qu’une voiture sur 5 km. Pourtant, la technologie progresse à une vitesse telle qu’elle déjoue toutes les prévisions et pourrait rendre notre écosystème numérique bien plus sobre qu’avant.
Reprenons par exemple le fameux exemple des 50 cl d’eau. Ce chiffre, largement surestimé, intègre la production d’électricité — plus de 90 % du total ! —, comme les toilettes du personnel. Par ailleurs, il provient de centres de données américains et concerne un modèle obsolète, à savoir le ChatGPT de 2022. En réalité, la situation est bien plus nuancée.
Combien d’énergie pour générer une réponse en texte ou en image ?
Les estimations de la consommation énergétique varient sensiblement en fonction des années, des modèles analysés et des méthodologies employées par les chercheurs. En 2023, une requête sur ChatGPT était estimée à environ 3 Wh, soit l’équivalent de dix recherches classiques sur Google. Mais dès 2025, une étude plus récente a revu ce chiffre à la baisse, le ramenant à seulement 0,3 Wh — juste assez pour faire bouillir 3 millilitres d’eau chaude, moins d’une cuillère à café. À titre de comparaison, préparer un simple expresso du matin nécessite vingt fois plus d’énergie.
La génération d’images, en revanche, s’avère plus vorace. Elle exige actuellement autour de 3 Wh, ce qui correspond à la moitié de l’énergie requise pour cet expresso matinal.
À ce sujet, fin juillet, la startup française Mistral, pionnière dans le domaine, a partagé ses propres données, estimant l’impact carbone de son modèle à 1,14 gramme de CO₂ par requête. Ces chiffres soulignent non seulement la diversité des approches, mais aussi les progrès constants qui redessinent le paysage énergétique de l’IA.
Pourquoi de telles disparités dans les estimations ?
L’intelligence artificielle générative est un domaine en pleine ébullition, attirant les esprits les plus brillants en recherche et en informatique. Les premiers prototypes, souvent qualifiés de « preuves de concept », ont été affinés sans relâche sur tous les fronts : performances accrues, optimisation des ressources matérielles, raffinement des algorithmes et mutualisation des calculs. Ces avancées se poursuivent à un rythme effréné, expliquant les écarts observés entre les études. Ce qui était vrai hier peut être obsolète demain, tant l’innovation est rapide.
L’IA va-t-elle engloutir l’électricité de la planète à elle seule ?
Les évaluations basées sur le ChatGPT balbutiant de 2022 sont aujourd’hui périmées. La consommation a chuté de manière spectaculaire grâce aux optimisations successives. Réaliser aujourd’hui des projections au-delà de cinq ans sur la base des modèles actuels relève de la pure spéculation, tant la technologie évolue de semaine en semaine. D’ailleurs, des géants comme Microsoft et Meta ont déjà révisé à la baisse leurs prévisions d’achats énergétiques, témoignant d’une prudence accrue face à ces dynamiques imprévisibles.
Pour illustrer, certaines analyses estiment qu’OpenAI mobilise entre 30 000 et 50 000 cartes graphiques (GPU), chacune consommant de 400 à 700 watts. En pic d’activité, cette infrastructure pourrait avaler jusqu’à 35 mégawatts. En juin 2025, l’entreprise de Sam Altman accueille quotidiennement environ 125 millions d’utilisateurs, générant un milliard de requêtes. Dans le scénario le plus pessimiste, cela équivaut à 0,84 Wh par requête, tous types confondus — à peine suffisant pour allumer une ampoule pendant six minutes. Pour donner une échelle plus tangible à ces données, en pleine charge, ChatGPT consomme un peu plus que trois TGV lancés à pleine puissance, transportant au total 1 700 passagers. Cette comparaison met en perspective l’impact réel de l’IA, loin des scénarios apocalyptiques souvent dépeints.
Mais l’apprentissage des modèles, c’est le pire ?
L’entraînement des grands modèles de langage représente réellement un défi en termes énergétiques. Il implique des calculs intensifs, donc une consommation substantielle, étalée sur des semaines ou des mois. Selon une étude d’Epoch AI en 2024, la complexité computationnelle de ces entraînements augmente d’un facteur 4 à 5 chaque année, reflétant l’ambition croissante des modèles.
Ainsi, l’entraînement de GPT-4 aurait requis 50 gigawattheures, soit l’équivalent de deux jours de production d’un réacteur nucléaire. Mais la donne est en train de changer. Par exemple, les chercheurs chinois de DeepSeek ont fait sensation début 2025 avec leur modèle R1, d’une envergure comparable à celui d’OpenAI, mais entraîné pour un budget vingt fois inférieur, de 5,6 millions de dollars. Ces bonds en avant algorithmiques sont monnaie courante en informatique, démontrant que l’efficacité peut primer sur la force brute. Enfin, il ne faut pas perdre de vue l’ensemble du tableau : ces entraînements coûteux sont amortis sur un volume colossal d’utilisations quotidiennes, rendant leur part relative dans l’impact global bien plus modeste qu’il n’y paraît.
Vers la sobriété heureuse ?
L’optimisation logicielle et matérielle est au cœur des efforts actuels, avec des chercheurs explorant des architectures plus frugales [encadré 1]. Si, jusqu’en 2022, l’exécution du moindre LLM requérait des serveurs onéreux, aujourd’hui, ils tournent sans peine sur des ordinateurs personnels, voire des smartphones, démocratisant ainsi l’accès à l’IA.
Fin août, Google a annoncé un gain impressionnant. Entre les printemps 2024 et 2025, son modèle Gemini a vu sa consommation énergétique divisée par 33 : 23 fois grâce à des améliorations logicielles, et 1,4 fois via une meilleure utilisation des serveurs. Résultat : une interrogation médiane ne demande plus que 0,24 Wh. Ces progrès illustrent le potentiel infini de l’innovation pour atténuer les coûts énergétiques.
Quid des data centers ?
Leurs infrastructures doivent évoluer pour gagner en efficacité énergétique et thermique. L’adoption d’électricité bas carbone est cruciale pour minimiser l’empreinte environnementale de l’IA, tout comme l’utilisation de systèmes de refroidissement plus économes en eau. La France, avec ses normes hydriques sévères et son mix énergétique dominé par le nucléaire et les renouvelables, détient de solides atouts dans ce domaine (voir encart). Dans l’étude mentionnée, Google a par ailleurs réduit ses émissions de CO₂eq d’un facteur 1,4 en privilégiant des sources d’énergie plus propres, prouvant que des choix stratégiques peuvent faire une différence significative.
Pour remettre les choses en perspective, examinons quelques ordres de grandeur. En 2022, les centres de données (tous usages confondus, hors cryptomonnaies) absorbaient entre 240 et 340 térawattheures, soit environ 1 à 1,3 % de l’électricité mondiale. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), cette demande pourrait plus que doubler d’ici 2030, atteignant près de 945 térawattheures — environ 3 % de la consommation globale. Bien que l’IA contribue à cette croissance, elle n’en constitue qu’une fraction mineure. Et, en termes absolus, ces volumes restent modestes comparés à ceux d’autres secteurs. Les transports motorisés, par exemple, représentent plus d’un tiers des émissions de CO₂eq finales. Quant au secteur résidentiel et tertiaire (chauffage, climatisation et cuisson dans les bâtiments), il y contribue pour environ 15 à 20 %. L’IA pèse également peu dans nos habitudes quotidiennes et elle pourrait même nous aider à économiser de l’énergie en automatisant des tâches chronophages, libérant ainsi du temps et des ressources pour des activités plus efficientes. Pas bête, non ?