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La France face à ses concurrents. Huit pays, huit systèmes. Les modes de financement et de fonctionnement des assurances chômage confrontés à la situation du marché du travail de la plupart de nos plus proches voisins du continent, Royaume-Uni compris, passés au banc d’essai selon dix critères.
Dans une Europe où le taux de chômage moyen oscille autour de 6 %, sa prise en charge confronte les États membres à des défis structurels amplifiés par les mutations rapides du marché du travail, notamment sous l’impulsion de l’intelligence artificielle qui redessine les contours des emplois et accentue les vulnérabilités générationnelles. À cela s’ajoute le vieillissement accéléré des populations, avec un ratio de dépendance des seniors qui dépasse déjà 35 % dans plusieurs pays comme l’Italie et l’Allemagne et qui pourrait atteindre 50 % d’ici 2050, selon les projections d’Eurostat. Ce phénomène réduit la taille de la main-d’œuvre active, accroît la pression sur les systèmes de protection sociale et complique le financement des allocations chômage.
Les pays du Sud, comme l’Espagne et l’Italie, voient leurs jeunes émigrer, aggravant le déséquilibre, tandis que les modèles nordiques compensent partiellement par une immigration ciblée et un taux d’emploi élevé des seniors. La France, avec un ratio de dépendance autour de 33 % et une fertilité persistante sous le seuil de renouvellement, doit aussi anticiper une hausse mécanique des dépenses sociales dont elle est déjà championne, d’autant plus que l’emploi des plus de 55 ans reste faible, même s’il progresse.
Les habituels leaders de nos comparatifs, tels le Danemark ou les Pays-Bas, continuent de briller par leur flexisécurité, alliant indemnités généreuses et activation intensive pour des taux d’emploi records, tandis que l’Espagne et l’Italie peinent à résorber un chômage important, aggravé par des fractures régionales et une économie souterraine persistante.
La France, forte de son modèle contributif protecteur et de dépenses publiques de plus en plus déraisonnables à 1,2 % du PIB, maintient une indemnisation relativement longue et (trop ?) généreuse, mais voit son taux d’emploi freiné par un chômage structurel, particulièrement chez les jeunes et les immigrés. L’émergence fulgurante de l’IA, qui automatise déjà des tâches cognitives routinières et frappe en premier lieu les postes d’entrée de gamme, notamment et paradoxalement dans la tech — avec une hausse notable du chômage des moins de 25 ans dans les métiers exposés, comme observé aux États-Unis et en écho en Europe —, menace d’exacerber ces disparités. Pourtant, cette révolution n’annonce pas un chômage de masse irréversible. Des études récentes soulignent que l’IA pourrait créer autant, sinon plus, d’emplois qu’elle n’en détruit à long terme, boostant la productivité et favorisant des rôles hybrides requérant créativité et intervention humaine. À voir néanmoins si cette tendance pourra s’observer sur le long terme.
En attendant, nous avons sélectionné dix critères comparatifs pour analyser les solutions proposées par la France et ses voisins. Les voici.
Les dix critères de comparaison et leurs sources principales :
Conditions d’éligibilité Durée minimale de cotisations ou d’emploi requise, incluant les seuils pour indépendants et précaires. Sources principales : Unédic, Panorama des systèmes d’assurance chômage en Europe 2025 ; Vie-publique.fr, L’assurance chômage en Europe : éléments de comparaison 2025.
Taille de l’économie souterraine et travail au noir Sources principales : OCDE/Eurostat, Informal Economy Estimates 2025 (via DARES) ; Trésor,Économie informelle en Europe 2025.
France : un rempart contributif très généreux mais trop coûteux
Structure du système d’assurance chômage : Modèle contributif classique, géré par Pôle emploi et l’Unédic, avec une assurance chômage liée aux cotisations salariales et patronales, complétée par des aides sociales pour les non-indemnisables.
Conditions d’éligibilité : 6 mois de travail sur les 24 derniers mois requis, avec ajustements pour seniors, intermittents du spectacle et indépendants ; exclusion des démissionnaires sauf motif légitime ou rupture amiable.
Taux de remplacement des allocations chômage : 57 % du salaire journalier de référence brut pour un ouvrier moyen, dégressif après 6 mois à 57 % net, plafonné à 7 980 € net mensuels (après CSG/CRDS 6,7 % et cotisation retraite 3 %). Un record.
Durée maximale d’indemnisation : Jusqu’à 18 mois pour les moins de 53 ans, 30 mois pour les 53-54 ans et 36 mois pour les 55+, ajustée à l’ancienneté.
Montant moyen mensuel des allocations nettes : 1 042 € pour un profil type (salaire antérieur de 2 000 € brut), couvrant 70 % des besoins de base mais insuffisant pour les familles monoparentales.
Dépenses publiques en assurance chômage (% du PIB) : 1,2 % en 2024, alourdi par la crise post-Covid et les réformes Macron, avec un déficit structurel de l’Unédic.
Taux de chômage et de chômage de longue durée : 7,6 % global (18,3 % chez les 15-24 ans, 6 % pour 25-49 ans, 6,9 % chez les 50+), avec 13,3 % de longue durée, impacté par l’IA pour les jeunes.
Taux d’emploi et dynamiques du marché du travail : 68,8 % (15-64 ans), freiné par 16,8 % de contrats précaires ; disparités régionales modérées (Île-de-France 70 % vs Outre-mer 50 %), avec hausse des CDI mais précarité persistante.
Taille de l’économie souterraine et travail au noir : Estimée à 12 % du PIB, favorisant le cumul d’allocations et d’emplois dissimulés dans le BTP et les services, avec 500 000 cas annuels détectés.
Chômage lié à l’immigration : 12 % pour les immigrés contre 7 % pour les natifs, écart de 5 points dû à la non-reconnaissance des diplômes et aux barrières linguistiques.
Allemagne : une flexibilité fédérale au service de la stabilité
Structure du système d’assurance chômage : Modèle contributif fédéral via l’Agence pour l’emploi, avec une assurance chômage (ALG I) contributive et une aide sociale (ALG II) pour les bas revenus, intégrant activation via formations.
Conditions d’éligibilité : 12 mois de cotisations sur 30 mois, accessible aux indépendants sous conditions ; sanctions rapides pour refus d’emploi.
Taux de remplacement des allocations chômage : 60 % du salaire antérieur net (67 % à l’Est pour les familles), généreux pour les bas salaires mais dégressif pour les hauts revenus. Plafonné à 3 425 € net mensuels (après déductions fiscales et sociales ~20 % sur le brut plafonné, pour classe I sans enfants).
Durée maximale d’indemnisation : 12 mois maximum (jusqu’à 24 pour les seniors), avec transition vers l’ALG II illimitée mais conditionnée à des recherches actives.
Montant moyen mensuel des allocations nettes : 1 500 € pour un profil type, ajusté régionalement et complété par des aides locales en Bavière ou à Berlin.
Dépenses publiques en assurance chômage (% du PIB) : 0,8 % en 2024, soutenable grâce à un marché du travail capable d’absorber les chocs économiques grâce à l’apprentissage, au chômage partiel (Kurzarbeit), à une négociation collective flexible, à des politiques d’activation rapides et à des cotisations paritaires.
Taux de chômage et de chômage de longue durée : 3,9 % global (6,7 % jeunes, 3 % adultes, 2,5 % seniors), 6,6 % de longue durée.
Taux d’emploi et dynamiques du marché du travail : 76 % (15-64 ans), dynamique avec 7 % de précaires ; disparités Est-Ouest (72 % vs 80 %), mais forte inclusion via l’apprentissage en alternance.
Taille de l’économie souterraine et travail au noir : 12 % du PIB, modérée mais concentrée et assez forte à l’Est, avec contrôles stricts limitant les fraudes à 5 % des allocations.
Chômage lié à l’immigration : 6,5 % pour les immigrés vs 3 % pour les natifs, écart de 3,5 points atténué par des programmes d’intégration comme les Integrationskurse. Mais débordé par les vagues migratoires récentes.
Italie : un système mixte miné par les fractures territoriales
Structure du système d’assurance chômage : Modèle mixte contributif et assistance (pour indépendants), géré par l’INPS, avec une activation faible et des aides régionales variables.
Conditions d’éligibilité : 3 mois de travail sur 48, critères laxistes pour les précaires mais excluant les saisonniers sans historique.
Taux de remplacement des allocations chômage : 75 % du salaire moyen des 4 derniers mois, dégressif à 50 % après 6 mois, plafonné à 1 550 € net mensuels (après cotisations INPS ~9-10 %).
Durée maximale d’indemnisation : De 1,5 à 24 mois selon l’ancienneté, avec de rares extensions pour les seniors malgré le chômage structurel.
Montant moyen mensuel des allocations nettes : 800 € pour un profil type, insuffisant face à l’inflation, aggravant la précarité au Sud.
Dépenses publiques en assurance chômage (% du PIB) : 0,9 % en 2024, sous-financé par rapport aux besoins, avec déficits chroniques de l’INPS.
Taux de chômage et de chômage de longue durée : 6,1 % global (20,6 % jeunes, 5,5 % adultes, 6,5 % seniors), 11,8 % de longue durée.
Taux d’emploi et dynamiques du marché du travail : 62,2 % (15-64 ans), alourdi par 16,8 % de précaires ; disparités extrêmes (Sud 15 % vs Nord 4 %), avec économie saisonnière fragile.
Taille de l’économie souterraine et travail au noir : 15-20 % du PIB, massive au Sud (jusqu’à 30 %), alimentant le travail dissimulé dans l’agriculture et le tourisme. Sans compter la part captée par les mafias.
Chômage lié à l’immigration : 13,1 % pour les immigrés vs 7,3 % pour les natifs, écart de 5,8 points exacerbé par la précarité saisonnière et les quotas restrictifs.
Espagne : une protection stricte face à un chômage endémique
Structure du système d’assurance chômage : Modèle contributif, avec allocations contributives et non contributives, intégrant des aides régionales comme en Catalogne.
Conditions d’éligibilité : 12 mois de travail sur les 6 dernières années, strict pour les jeunes mais ouvert aux indépendants via des fonds mutuels.
Taux de remplacement des allocations chômage : 70 % du salaire de base les 6 premiers mois, puis 50 %, plafonné à 1 350 € net mensuels (après retenues sociales ~6,35 % sur le brut plafonné, pour un adulte sans enfants).
Durée maximale d’indemnisation : De 4 à 24 mois selon les jours cotisés, avec prolongations pour seniors mais sanctions pour inactivité.
Montant moyen mensuel des allocations nettes : 1 000 € pour un profil type, couvrant à peine 60 % des besoins, avec compléments régionaux variables.
Dépenses publiques en assurance chômage (% du PIB) : 1,7 % en 2024, niveau élevé post-crise, financé par des hausses de cotisations patronales.
Taux de chômage et de chômage de longue durée : 10,5 % global (25 % jeunes, 8,5 % adultes, 9 % seniors), 12,1 % de longue durée.
Taux d’emploi et dynamiques du marché du travail : 66,1 % (15-64 ans), miné par 13,7 % de précaires ; fractures régionales (Andalousie 18 % vs Catalogne 8 %), avec tourisme saisonnier dominant.
Taille de l’économie souterraine et travail au noir : 20 % du PIB, concentrée dans le Sud, favorisant l’informel avec 1 million de travailleurs dissimulés estimés.
Chômage lié à l’immigration : 20 % pour les immigrés vs 10 % pour les natifs, écart de 10 points dû aux crises sectorielles, à la pression migratoire récente et à la non-intégration
Suède : une universalité nordique au cœur de la flexisécurité
Structure du système d’assurance chômage : Modèle de citoyenneté via l’assurance volontaire (A-kassa), complétée par une base universelle, avec activation obligatoire.
Conditions d’éligibilité : 60 heures par mois pendant 6 mois ou 420 heures sur 6 mois consécutifs dans les 12 derniers mois, accessible à tous les résidents ; inclusion large des indépendants et migrants.
Taux de remplacement des allocations chômage : 80 % du salaire antérieur, plafonné à 2 360 € brut mensuels, avec compléments familiaux généreux.
Durée maximale d’indemnisation : Illimitée sous conditions d’activation (recherches et formations), mais limitée à 300 jours sans activité.
Montant moyen mensuel des allocations nettes : 1 200 € pour un profil type, soutenant un niveau de vie élevé malgré les impôts.
Dépenses publiques en assurance chômage (% du PIB) : 0,7 % en 2024, efficace grâce à la faible durée moyenne du chômage.
Taux de chômage et de chômage de longue durée : 8,7 % global (23 % jeunes, 6,5 % adultes, 4,5 % seniors), 11,6 % de longue durée.
Taux d’emploi et dynamiques du marché du travail : 76,7 % (15-64 ans), avec 19,5 % de précaires ; disparités urbaines modérées (Stockholm 80 % vs rural 70 %), forte mobilité.
Taille de l’économie souterraine et travail au noir : 10 % du PIB, limitée par la transparence fiscale et les contrôles numériques.
Chômage lié à l’immigration : 15 % pour les immigrés vs 5 % pour les natifs, écart de 10 points atténué par des cours de langue obligatoires. Mais en croissance avec les très fortes vagues d’immigration qui ont augmenté la population de 20 % depuis 1995 dans ce pays historiquement ouvert.
Danemark : l’excellence de la flexisécurité en action
Structure du système d’assurance chômage : Modèle de citoyenneté contributive via les caisses A-kasse, avec activation intensive et filet de sécurité universel.
Conditions d’éligibilité : Évaluation des revenus sur 3 ans, accessible aux résidents ; inclusion des indépendants via cotisations volontaires.
Taux de remplacement des allocations chômage : 90 % du salaire antérieur, plafonné à 3 359 € net mensuels (après cotisations sociales ~8 % sur le brut plafonné, pour membre à temps plein). Après épuisement, bascule vers des aides sociales moindres (kontanthjælp), conditionnées.
Durée maximale d’indemnisation : 2 ans maximum, suivis d’aides sociales conditionnées à 37 heures/semaine de recherches.
Montant moyen mensuel des allocations nettes : 2 000 € pour un profil type, parmi les plus élevés d’Europe.
Dépenses publiques en assurance chômage (% du PIB) : 1,0 % en 2024, équilibré par une productivité élevée.
Taux de chômage et de chômage de longue durée : 6,1 % global (13,9 % jeunes, 5 % adultes, 3,5 % seniors), 10,9 % de longue durée, l’IA intégrée via upskilling massif.
Taux d’emploi et dynamiques du marché du travail : 78,8 % (15-64 ans), dynamique avec 24,3 % de précaires mais forte rotation ; disparités régionales minimes.
Taille de l’économie souterraine et travail au noir : 8 % du PIB, faible grâce à la digitalisation des déclarations.
Chômage lié à l’immigration : 10 % pour les immigrés vs 4 % pour les natifs, écart de 6 points réduit par des formations ciblées.
Pays-Bas : un équilibre contributif-assistance innovant
Structure du système d’assurance chômage : Hybride contributif (WW) et assistance (bijstand), géré municipalement avec activation stricte via l’UWV.
Conditions d’éligibilité : 6 mois de travail sur 36, avec sanctions immédiates pour refus ; ouvert aux indépendants.
Taux de remplacement des allocations chômage : 75 % les 2 premiers mois, puis 70 %, plafonné à 4 741 € net (après cotisations sociales ~27 % sur le brut plafonné, pour les 2 premiers mois à 75 %).
Durée maximale d’indemnisation : De 3 à 38 mois selon l’âge et l’ancienneté, avec transition vers aides locales.
Montant moyen mensuel des allocations nettes : 1 400 € pour un profil type, complété par des subventions régionales.
Dépenses publiques en assurance chômage (% du PIB) : 0,8 % en 2024, optimisé par la décentralisation.
Taux de chômage et de chômage de longue durée : 4,0 % global (8,8 % jeunes, 3,5 % adultes, 2,5 % seniors), 22 % de longue durée (atypique en raison de la flexibilité), l’IA dynamisant les services.
Taux d’emploi et dynamiques du marché du travail : 82,3 % (15-64 ans), record avec 42,2 % de temps partiel ; disparités Nord-Sud (85 % vs 78 %).
Taille de l’économie souterraine et travail au noir : 9 % du PIB, contrôlée par des audits municipaux.
Chômage lié à l’immigration : 7,9 % pour les immigrés vs 4,1 % pour les natifs, écart de 3,8 points géré par activation stricte.
Royaume-Uni : service minimum…
Structure du système d’assurance chômage : Système forfaitaire hybride via Universal Credit, remplaçant les allocations contributives par un crédit universel conditionné.
Conditions d’éligibilité : Revenus récents évalués, accessible sans durée minimale stricte mais avec recherche obligatoire.
Taux de remplacement des allocations chômage : Forfait fixe de 400 £ (environ 470 € brut) par mois, indépendant du salaire antérieur, complété pour les familles.
Durée maximale d’indemnisation : 6 mois pour l’allocation contributive, puis illimitée via Universal Credit sous sanctions.
Montant moyen mensuel des allocations nettes : 458 € net fixes, trop modeste mais indexé sur l’inflation, avec compléments régionaux en Écosse.
Dépenses publiques en assurance chômage (% du PIB) : 0,5 % en 2024, minimal au regard du faible taux d’indemnisation.
Taux de chômage et de chômage de longue durée : 4,3 % global (13,3 % jeunes, 3,5 % adultes, 3 % seniors), 6,5 % de longue durée, l’IA favorisant la gig economy.
Taux d’emploi et dynamiques du marché du travail : 75 % (15-64 ans), fluide avec 19,6 % de précaires ; disparités (Londres 78 % vs Nord 70 %).
Taille de l’économie souterraine et travail au noir : 10 % du PIB, concentrée dans les services, avec contrôles accrus post-pandémie.
Chômage lié à l’immigration : 6 % pour les immigrés vs 3,5 % pour les natifs, écart de 2,5 points réduit par le marché libéral.
Pour conclure La France, avec sa générosité proverbiale en matière d’indemnisation, se distingue comme un rempart social dans un paysage européen où les modèles nordiques privilégient la flexibilité pour contenir le chômage sous les 7 %, au prix d’une précarité assumée via le travail à temps partiel. Si le taux d’emploi français de 68,8 % pâtit d’un chômage structurel à 7,6 %, particulièrement virulent chez les jeunes (18,3 %), il surpasse toutefois l’Italie et l’Espagne, engluées dans des disparités régionales abyssales et une économie souterraine vorace (15-20 % du PIB), qui minent l’efficacité des aides et gonflent le travail dissimilé au détriment d’une vraie solidarité. Les leçons de ce benchmark pour l’Hexagone devraient l’inspirer à adopter un système mieux contrôlé, plus en phase avec le marché du travail, à pratiquer une baisse du plafond des indemnités et à investir massivement dans des formations ciblées pour les jeunes, les seniors et les nouveaux arrivants — comme en Allemagne ou au Danemark — afin d’anticiper les transitions imposées par l’IA et de booster un taux d’emploi vers les 75 % européens. Au fond, la France pourrait hybrider sa protection haute avec une dose de flexisécurité, enrichie d’une stratégie proactive face à l’intelligence artificielle. Mais surtout s’efforcer de transformer son filet social en trampoline vers l’emploi durable, et ainsi reconquérir une compétitivité qui, aujourd’hui, la relègue derrière les locomotives nordiques tout en la préservant des pièges méditerranéens et de la dureté britannique.
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"Nous avons acheté 24 chargeurs USB à moins de 20 euros chez AliExpress, Amazon et Cdiscount. Nous avons ensuite vérifié si les caractéristiques techniques annoncées étaient réelles. Résultats des courses : les mensonges sont nombreux et moins de 50 % des chargeurs tiennent leurs promesses. Un chargeur a atteint 127 °C, un autre a pris feu."
Woao les conservateurs américains sont complètement perchés : Ils interdisent la police d'écriture "Calibri" (qui avait été choisie pour sa lisibilité) pour revenir au vieux "Time New Roman".
La raison ? Calibri est "trop inclusive".
La "Linux Foundation" n'est plus qu'un conglomérat de corporations qui ne sont là que pour utiliser Linux et les Logiciels Libres à leur bénéfice. (Permalink)
En Allemagne, la police peut désormais entrer chez vous et installer des chevaux de Troie sur vos appareils sans que vous en ayez connaissance.
Rassurez-vous, c'est déjà le cas en France : https://sebsauvage.net/links/?pIaJSQ
C'est pour notre sécurité à tous, bien sûr. (Permalink)
Attendez attendez.
On demande aux français d'être économes en électricité, ILS LE SONT (parfois de force parceque plus d'argent pour se chauffer) et on leur reproche ???
RTE n'arrive pas à vendre assez ? En principe dans ce cas là on baisse les prix pour pouvoir vendre plus, non ? On ne les augmente pas.
Ce niveau de foutage de gueule.
Si les prix augmentent, ça sera encore pour la gueule des plus pauvres. (Permalink)
Les boites d'IA perdent du fric vitesse grand V et vont se merdifier. L'une des pistes les plus évidentes pour compenser c'est la publicité.
Sauf que vous ne pourrez pas détecter cette publicité, puisqu'elle sera mélangée au contenu.
Quel est le meilleur VPN ?
Comment traiter un problème de peau ?
Vous ne pourrez pas savoir si la réponse a été orientée. Vous ne pourrez pas savoirsi l'IA donne vraiment le meilleur "conseil" ou n'est pas en train de faire de la publicité pour une marque de crème pour la peau ou la molécule d'un grand laboratoire.
Étendez ça à l'économie et la politique, c'est - comme avec les enchères de publicités en ligne - le plus offrant qui pourra vous influencer.
Et toutes ces boîtes d'IA ont désespérément besoin d'argent. (Permalink)
Imaginez une agriculture qui soigne ses sols, nourrit la biodiversité, stocke du carbone et réduit l’usage d’engrais… tout en maintenant des rendements solides et une rentabilité réelle. Utopie verte ? Non. Cette méthode existe déjà, et s’est imposée comme modèle dominant dans certaines régions du monde : l’agriculture de conservation des sols (ACS).
Une terre sans soulèvements
Le Dust Bowl. C’est ainsi que les habitants des grandes plaines nord-américaines ont baptisé cette succession de nuages de poussière colossaux qui, dans les années 1930, se sont abattus sur la campagne, ensevelissant les fermes, étouffant les pâturages, tuant le bétail et rendant l’air irrespirable. En pleine Grande Dépression, près de 300 000 agriculteurs ruinés ont dû tout quitter et migrer vers la Californie, dans la misère la plus totale.
C’est au cœur de ce drame humain et écologique qu’est née l’agriculture de conservation des sols, l’« ACS ». Pas dans les bureaux d’un institut de recherche, mais entre les mains de centaines d’agriculteurs, animés par une nécessité vitale, celle de sauver leur terre.
Ces « conneries » qui ont enrichi les sols de Jacky Berland
Le principe de l’ACS est simple : protéger le sol grâce à trois leviers essentiels. Garder autant que possible le sol couvert, grâce à des cultures intermédiaires qui protègent et enrichissent la terre. Favoriser la diversité culturale dans le temps, en allongeant les rotations. Et surtout, ne plus remuer la terre grâce au semis direct, qui permet d’implanter la graine sans perturber la structure du sol.
Terres de promesses
Chacun de ces piliers offre des bénéfices agro-écologiques spécifiques. Couvrir les sols enrichit la terre en matière organique, réduit les besoins en engrais pour la culture suivante, limite l’eutrophisation (prolifération d’algues due à un excès d’azote) et réduit les fuites d’azote. Les couverts participent aussi au stockage de carbone dans le sol.
Les rotations culturales brisent les cycles des ravageurs, des maladies et des adventices (les mauvaises herbes), diminuant ainsi le besoin en produits phytosanitaires.
Le non-labour, enfin, préserve la vie du sol — vers de terre, microfaune, champignons — améliorant ainsi la capacité des plantes à accéder aux nutriments. Il limite également l’érosion en maintenant la structure naturelle du sol.
Mais c’est l’effet combiné des trois qui crée la vraie dynamique : plus de matière organique, moins d’adventices, un sol plus résilient à la sécheresse. Un effet qui n’a de sens que si les rendements suivent. Faute de quoi le gain local serait effacé par l’augmentation des surfaces nécessaire pour compenser la baisse de production.
Et c’est précisément ce qui distingue l’ACS du bio. Contrairement au second (–25 % en moyenne), il n’entraîne qu’une baisse de rendement marginale, autour de 5 % selon la plus vaste méta-analyse disponible. C’est ce qui explique son succès dans plusieurs régions du monde. En Amérique du Nord, elle couvre un tiers des terres cultivées. En Amérique du Sud, plus des deux tiers. Et chez les champions, en Australie et en Nouvelle-Zélande, près des trois quarts.
Ces régions n’ont pas adopté l’ACS par idéologie, mais parce qu’elle offre un réel intérêt économique. Dans les grandes plaines sèches des Etats-Unis, d’Australie ou d’Argentine, elle améliore la rétention d’eau et stabilise les rendements. Sous les climats tropicaux, elle limite une érosion hydrique devenue critique dans les années 1970.
Portée par ces pionniers, l’agriculture de conservation n’a cessé de s’étendre, jusqu’à couvrir aujourd’hui environ 15 % des surfaces cultivées dans le monde.
L’ACS en France : retour sur Terre
En France, pourtant, l’ACS reste marginale, éclipsée par la domination culturelle du bio. Mais grâce à quelques agriculteurs pionniers et au travail de l’APAD (Association pour la Promotion d’une Agriculture Durable), le ministère de l’Agriculture commence à s’y intéresser sérieusement. Un rapport récent du CGAAER (le Conseil Général de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Espaces Ruraux) en dresse même un tableau particulièrement prometteur. Peut-être même un peu trop.
« N’est-il pas temps de s’y mettre ? », questionne le rapport, renvoyant la responsabilité aux seuls agriculteurs. Car « le frein principal au développement de l’ACS [serait] d’ordre culturel » : goût historique pour les champs « propres », regard des voisins, prestige du labour… Oui, ces éléments existent sans doute. Mais ils sont loin de suffire à expliquer les difficultés observées sur le terrain. Car la mise en œuvre de chaque pilier de l’ACS implique des défis techniques très concrets.
Mettre en place un couvert ? Excellente idée… sauf quand il ne lève pas, un risque fréquent en cas de sécheresse estivale. Semences perdues, carburant gaspillé, travail pour rien, se traduisent par une perte sèche pour l’agriculteur.
Allonger les rotations ? En théorie, tout le monde est pour. En pratique, il faut des cultures rémunératrices. Or les filières françaises restent limitées, et les légumineuses peinent à rivaliser avec un soja importé nettement moins cher depuis l’Amérique, malgré les dizaines de millions injectés dans le « plan protéines » de 2020.
Quant au non-labour, c’est le principal défi : tassement tant que la vie du sol n’a pas repris, rongeurs plus présents, et surtout forte pression d’adventices. Pour les maîtriser, le glyphosate reste aujourd’hui l’outil le plus fiable, faute d’alternatives réellement opérationnelles. Mais son usage est politiquement et socialement contesté, et certaines résistances, comme chez le ray-grass, créent déjà des impasses techniques. Une interdiction brutale condamnerait de fait le non-labour pour une large part des exploitations.
Toutes ces difficultés se traduisent par une baisse moyenne d’environ 20 % dans les réseaux expérimentaux (Syppre, DEPHY). Un chiffre difficilement soutenable, malgré des charges parfois réduites. Ajoutez à cela une absence totale de valorisation commerciale — à la différence du bio — et une phase de transition longue (5 à 7 ans), où l’agriculteur prend des risques financiers réels, sans filet.
Garder les pieds sur Terre
Alors, l’ACS serait-elle, en France, une impasse ? Pas forcément. Car contrairement au bio, où la baisse de rendement est structurelle, l’ACS peut maintenir des performances élevées. Mais elle n’est pas universelle. Certaines zones intensives (Beauce, Brie, Picardie) semblent moins adaptées, alors que les intermédiaires calcaires ou sujettes à l’érosion montrent de très bons résultats.
Plusieurs exploitations suivies sur le long terme affichent d’ailleurs des bilans encourageants : rentabilité supérieure, charges en baisse, rendements stables, voire en hausse à Tréfleur (+8,5 % en blé, +20 % en maïs).
Pour accélérer son développement, plusieurs actions s’imposent. D’abord, un accompagnement technique renforcé, notamment entre agriculteurs, car l’ACS ne s’applique pas par “recette”, mais par ajustement fin. Ensuite, davantage de recherches, via un observatoire national dédié. Puis, un soutien financier temporaire, pour absorber la phase de transition. Et surtout, éviter d’en faire un dogme. Un travail mécanique ponctuel n’a rien d’une hérésie. Tout est affaire de bon sens agronomique.
L’ACS n’est pas un système parfait et universel. La généraliser serait illusoire. Mais progresser dans cette voie pourrait apporter une contribution majeure à l’agroécologie.
Paradoxalement, elle ne peut pas compter sur le soutien de l’écologie politique, focalisée sur le bio, incompatible avec l’ACS pour la gestion des adventices, et qui la voit comme une rivale. Certaines oppositions trop rigides risquent même de la freiner plutôt que de l’aider.
Supprimer l’irrigation ? On réduit encore les options de rotation. Interdire le glyphosate ? On enlève l’outil central du non-labour. Bannir les OGM ? On limite les gains de rendement dans certaines cultures stratégiques. Favoriser systématiquement les petites fermes ? On affaiblit la capacité d’investissement nécessaire aux transitions.
L’ACS n’est pas une utopie verte. C’est une voie d’avenir concrète, pragmatique et perfectible, qui mérite clairement qu’on lui donne sa chance. Et les moyens de son ambition écologique.
Tristan K.@tristankamin.bsky.socialposted: (j'y serai très probablement ^^)
Quoted post from Obiyann@obiyann.bsky.social: En attendant mon reportage de 2026 sur le sujet N’hesitez pas à découvrir l’école de formation du nucléaire des armées (c’est ouvert a tous le monde lors de la journée porte ouverte