Il a marqué la dernière Mostra de Venise, où il a reçu le Lion d’argent. En salle ce 26 novembre, “La Voix de Hind Rajab” retrace les dernières heures d’une fillette gazaouie tuée par l’armée israélienne en janvier 2024. Pour le quotidien panarabe “Al-Quds Al-Arabi”, ce film, entre docu et fiction, oblige à regarder ce que le monde ne veut pas voir.
À rebours d’une actualité toujours plus anxiogène, nous avons rassemblé dans notre dernier hors-série de l’année des textes qui donnent des raisons de s’émerveiller et d’espérer, parus dans la presse étrangère et traduits par nos soins.
Pour Wolfgang Munchau dans “UnHerd”, l’Europe n’a jamais eu de stratégie de guerre et n’a désormais aucune stratégie de paix. Incapable de financer durablement Kiev, dépendant d’un Washington fatigué, le continent se retrouve face à un accord qu’il ne maîtrise pas. Trump joue de cette faiblesse, tandis que Zelensky, affaibli, n’a plus réellement les cartes en main.
Depuis sa naissance en marge du système financier, il y a dix-sept ans, le bitcoin a connu une ascension fulgurante. Le cryptoactif décrochait encore en octobre un nouveau record boursier. Sa popularité explique précisément son décrochage actuel, qui laisse craindre une contagion aux autres marchés, estime “The Economist”.
L’International Association for Cryptologic Research (IACR) a annoncé ne pas être en mesure de déchiffrer les résultats de l’élection de ses dirigeants. En cause : la perte de l’une des clés de chiffrement nécessaire. Un comble, s’amuse la presse étrangère.
Plus de 400 sacs contenant des restes humains ont été trouvés ces derniers mois au Mexique, dans les environs d’un stade qui accueillera des matchs de la Coupe du monde de football 2026. Les familles des quelque 130 000 disparus regrettent l’indifférence des autorités.
Des étudiants de l’Université jésuite de Guadalajara (Iteso) collent des photos de disparus sur une réplique du trophée de la Coupe du monde de la FIFA, lors d’une performance artistique menée avec le collectif Lumière et Espoir, à Guadalajara, dans l’État de Jalisco, au Mexique, le 21 novembre 2025.
Stupeur dans le monde littéraire : le romancier et essayiste canado-américain Thomas King, qui a construit sa renommée internationale avec des œuvres sur la vitalité de la culture autochtone, n’a aucune ascendance cherokee comme il l’a cru et fait croire. L’écrivain se dit “sous le choc” et estime que sa carrière est terminée.
La presse russe rapporte la création, à Moscou, d’une “réserve spéciale” destinée aux livres retirés des bibliothèques des régions ukrainiennes occupées et au contenu jugé hostile à la Russie. Plus de 10 000 ouvrages y seraient déjà conservés.
Rares sont les éditorialistes et les observateurs qui, en Ukraine, approuvent le “plan de paix” américain actuellement débattu à grand bruit. De leur point de vue, le pays ne peut qu’en sortir perdant, et ce projet ignore un élément pourtant incontournable : les Ukrainiens eux-mêmes.
La ministre de l’Intérieur travailliste, Shabana Mahmood, s’est appuyée sur son propre vécu au moment de présenter, mi-novembre, un plan de réforme drastique du système migratoire britannique. Dans un exécutif en grande difficulté politique, ses convictions et sa détermination détonnent.
La Cour de justice de l’UE a estimé qu’un mariage célébré en Allemagne devait aussi être reconnu en Pologne, même si les unions entre deux personnes de même sexe n’y sont pas légales. Pour la presse allemande et polonaise, cette décision aura des conséquences dans toute l’Union européenne.
Simone Ruzzi, mieux connu sous le pseudonyme de “Cicalone”, est un youtubeur dont l’activité principale consiste à poursuivre les pickpockets dans le métro romain. Récemment, il a été violemment agressé, ce qui a encore accru sa notoriété et amplifié le débat autour de sa personne : “Cicalone” est-il un héros ou un dangereux justicier autoproclamé ?
Capture d’écran d’une vidéo du compte YouTube de Simone Ruzzi, tournée dans le métro de Rome, en Italie, et publiée le 19 mars 2024.
Dans les négociations autour d’un plan de paix en Ukraine, le secrétaire américain à l’Armée, Dan Driscoll, joue un rôle aussi inattendu que crucial, soulignent les médias anglo-saxons. Après s’être rendu à Kiev et à Genève, il est actuellement aux Émirats arabes unis pour négocier avec la délégation russe.
Le secrétaire américain à l’armée, Dan Driscoll, lors de sa rencontre avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Kiev, en Ukraine, le 20 novembre 2025.
Après les Philippines, le Vietnam et la Thaïlande, c’est au tour de la Malaisie de faire face à des inondations de grandes ampleurs. En 2024, plus de 150 000 personnes avaient déjà été touchées par le déluge.
La une du “New Straits Times” du 25 novembre 2025.
Le gouvernement de la nouvelle Première ministre japonaise, Sanae Takaichi, a annoncé la création d’une “cellule spéciale pour la révision des subventions et des dérogations fiscales”, semblable au “département de l’efficacité gouvernementale”, dirigé par Elon Musk jusqu’en mai dernier aux États-Unis, et officiellement dissous ce 24 novembre.
Une image satellite prise le 23 novembre 2025 montre un nuage de cendres s’élevant du volcan Hayli Gubbi, en Éthiopie, et dérivant au-dessus de la mer Rouge.
Mafia, mairie, dirigeants économiques : tous vont chercher à vous dicter le contenu de votre hebdomadaire, dans le New York des années 1930. “News Tower”, sorti le 18 novembre, est un jeu indépendant qui vous met au défi de créer le journal le plus lu et le plus rentable de la Grosse Pomme.
Le 7e sommet entre l’Union africaine et l’Union européenne a réuni, le 24 et 25 novembre, à Luanda, en Angola, près de quatre-vingts chefs d’État et de gouvernement. À cette occasion, le site guinéen le “Djely” plaide pour une réinvention, dans un environnement hautement compétitif, des relations entre la vieille Europe et le continent africain.
Les dirigeants européens et africains à la fin de la première journée du sommet entre l’Union africaine et l’Union européenne, à Luanda, le 24 novembre 2025.
Dans son éditorial du 25 novembre, “The Times” n’a pas de mots assez durs contre l’initiative américaine, qu’il qualifie de “demande de capitulation pure et simple”. Et qui, même dans sa version amendée, ferait de l’Ukraine un vassal de la Russie.
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