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Royaume-Uni : la fin du charbon, une première pour le G7

charbon

Après plus de 140 ans d'histoire énergétique dominée par le charbon, le Royaume-Uni s'apprête à fermer sa dernière centrale à charbon à Ratcliffe-on-Soar, annonçant une ère nouvelle pour les énergies propres. Cette transition vers un pôle technologique sans carbone marque une étape importante pour le pays et un signal fort pour le monde entier.

Un adieu historique au charbon

La dernière centrale à charbon de Ratcliffe-on-Soar, située entre Derby et Nottingham, fermera définitivement ses portes le 30 septembre. Ce geste symbolise la fin d'une époque pour le Royaume-Uni, qui a joué un rôle clé dans l'essor industriel grâce à ce combustible. La clôture des activités à Ratcliffe-on-Soar marque un moment symbolique dans les efforts de Londres pour éliminer complètement le carbone de sa production électrique d'ici 2030 avec des objectifs pour cette année là « très ambitieux » comme le note Jess Ralston de l'Energy and Climate Intelligence Unit dans des propos recueillis par La Tribune.

La centrale de Ratcliffe-on-Soar ne sera pas simplement démantelée, elle se transformera en un hub dédié aux technologies vertes, notamment l'hydrogène vert. Ce projet reflète la volonté du Royaume-Uni de mener par l'exemple dans la lutte contre le changement climatique, visant la neutralité carbone d'ici 2050.

Vers un mix énergétique diversifié

Le Royaume-Uni a réduit sa dépendance au charbon, qui ne représentait plus que 1% de son mix énergétique l'an passé, grâce à une augmentation importante de l'énergie éolienne et nucléaire. Cette transition a été soutenue par des réglementations strictes et un déclin de l'économie manufacturière, rendant le charbon moins attractif économiquement.

Malgré la réduction de l'utilisation du charbon, le gaz naturel joue toujours un rôle important, constituant un tiers de la production d'électricité du pays en 2023. Parallèlement, environ un quart de l'électricité provient désormais de l'énergie éolienne, une preuve de l'engagement britannique envers les énergies renouvelables. Le gouvernement travailliste a même annoncé récemment un plan pour booster l'investissement dans les technologies vertes, telles que les éoliennes flottantes et l'énergie marémotrice.

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Nucléaire : les réacteurs de la centrale de Flamanville relancés après un arrêt

salle de contrôle nucléaire

Après des semaines de silence, les deux réacteurs nucléaires de Flamanville, Fla 1 et Fla 2, ont marqué leur retour en se reconnectant au réseau électrique national. La nouvelle survient peu après que La Presse de la Manche ait annoncé l'arrêt complet de la production d'électricité de la centrale le mercredi 11 septembre 2024. L'unité de production n° 1 est de nouveau opérationnelle depuis le vendredi 13 septembre, tandis que l'unité n° 2 a suivi le samedi 14 septembre.

Une inspection des réacteurs

Le redémarrage de Fla 1 s'est effectué suite à une inspection réglementaire des réchauffeurs haute pression du circuit secondaire principal. Cette inspection, prévue tous les six ans, a été achevée plus rapidement que prévu, permettant une remise en service anticipée avant la date initialement prévue du 17 septembre. L’unité de production n°1 était déconnectée depuis le 3 septembre.

De son côté, Fla 2 a connu un arrêt prolongé de près de 179 jours, commencé le 23 février 2024 pour une visite partielle. Cette période a permis de réaliser des maintenances importantes et le rechargement d'un tiers du combustible nucléaire. Alors que le redémarrage était initialement attendu pour le 18 juin, il n’a eu lieu que deux mois plus tard.

Un nouvel examen prévu en décembre

La reprise de fonctionnement n’est toutefois que temporaire pour Fla 1, qui prévoit un nouvel arrêt le 7 décembre pour une durée de 115 jours. Ce prochain arrêt permettra un réexamen périodique et un rechargement partiel du combustible, assurant la sécurité et l'efficacité à long terme de l'installation. La planification de ces interruptions est essentielle pour maintenir les normes de sûreté nucléaire exigées au niveau national et international.

La centrale nucléaire de Flamanville dotée d'une capacité de plus de 1 600 mégawatts électriques (MWe), surpasse les capacités des réacteurs N4 récemment construits en France, qui atteignent 1 450 MWe. La centrale, qui devrait fonctionner pendant 60 ans, a retrouvé une activité normale après plusieurs mois d'interruptions et de maintenances essentielles. Ces démarches garantissent non seulement la sûreté des installations mais aussi la continuité de l'approvisionnement énergétique en France.

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Électricité : une baisse relative des tarifs en février

électricité

Alors que la Commission de régulation des prix de l'énergie annonce une réduction de 10% sur les tarifs réglementés de l'électricité dès février, Antoine Autier de l'UFC-Que Choisir tempère les enthousiasmes en rappelant que ces tarifs restent nettement supérieurs à ceux d'il y a deux ans.

Une baisse des tarifs de l'électricité de 10% mais 27% de plus qu’il y a deux ans

Selon Antoine Autier, responsable des études et spécialistes des questions d’énergie à l’UFC Que Choisir, même avec cette baisse prévue pour le début de l'année prochaine, les tarifs réglementés de l'électricité seront toujours plus élevés. « Même si on applique en février prochain une baisse de 10%, ce sera toujours 27% de plus qu'il y a deux ans », a-t-il expliqué ce jeudi 12 septembre sur Franceinfo. La pression continue donc de peser sur les budgets des ménages français. « Il faut contextualiser », a-t-il ajouté, soulignant que le consommateur moyen, notamment ceux chauffés à l'électricité, paie actuellement environ 2 250 euros par an, soit 40% de plus que début 2023.

Le représentant de l'association de consommateur a insisté sur la nécessité de ne pas oublier les augmentations substantielles que les tarifs ont connues récemment, exacerbant l'impact de la hausse globale sur le pouvoir d'achat. Cette augmentation continue pose des défis non seulement pour la gestion du budget domestique mais aussi pour la prévision des dépenses futures.

Un système de calcul contesté

Le mode de calcul des tarifs réglementés est au cœur des critiques formulées par l'UFC Que Choisir. Antoine Autier critique la méthodologie qui accorde plus de 50% de l'influence aux prix des marchés de l'électricité, un système qui, selon lui, ne reflète pas les coûts réels de production en France. « C'est tout à fait anormal », a-t-il affirmé, arguant que les consommateurs devraient bénéficier de tarifs basés principalement sur les coûts de production nationaux, particulièrement ceux du nucléaire d'EDF.

En rappelant que la France bénéficie d'une électricité largement décarbonée et produite à des coûts inférieurs à ceux du marché, le représentant de l'association de consommateur plaide pour une révision des règles de calcul. Il soutient que des ajustements dans la manière dont les tarifs sont fixés pourraient largement réduire les charges énergétiques pour les consommateurs français, en adéquation avec les coûts de production locaux.

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La Chine inaugure la plus grande ferme solaire du monde

ferme solaire

En repoussant les frontières de l'ingénierie, la Chine a récemment mis en service la plus grande ferme solaire du monde. Située dans l'immense étendue désertique du Xinjiang, cette installation est un véritable titan de l'énergie, avec des capacités qui rivalisent avec les besoins énergétiques de nations entières.

La Chine vient encore de repousser les limites dans le domaine des énergies renouvelables avec l'inauguration de ce qui est désormais la plus grande ferme solaire au monde. Étendue sur des centaines de kilomètres carrés dans la région désertique du Xinjiang, cette installation est non seulement un exploit technique mais aussi un projet clé pour l'indépendance énergétique du pays.

La Chine, le nouveau géant de l'énergie

Le 3 juin 2024, le complexe solaire du Xinjiang a été synchronisé avec le réseau électrique national chinois. Avec une capacité de production impressionnante, ce complexe solaire ne se contente pas de battre des records de superficie, il représente également une avancée de taille dans la stratégie énergétique globale de la Chine, consolidant sa position de leader incontesté dans la production d'énergie solaire à l'échelle mondiale.

Avec ses 800 kilomètres carrés de panneaux photovoltaïques, l'installation dépasse en superficie la ville de New York. Ce projet monumental permet à la Chine de conforter sa place de leader mondial de l'énergie solaire, avec une capacité de production de 5 gigawattheures, surpassant largement les performances des anciennes fermes solaires.

Diminuer l'empreinte carbone mondiale

Cette prouesse technologique n'est pas seulement un record en termes de taille. Elle illustre également l'engagement profond de la Chine envers les énergies renouvelables. Le président Xi Jinping a promis une réduction des émissions de CO2 du pays, avec un objectif de neutralité carbone d'ici 2060.

En générant plus de 6 milliards de kilowattheures par an, cette ferme solaire pourrait théoriquement couvrir les besoins électriques de petits pays tout en contribuant à la diminution de l'empreinte carbone globale. La progression rapide de la Chine dans ce domaine illustre un changement stratégique vers moins de dépendance aux énergies fossiles, tout en répondant à une demande électrique nationale qui ne cesse de croître.

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La plus grande éolienne offshore installée en Chine

éolienne offshore Chine

En plein essor de l’énergie verte, la Chine franchit une étape majeure avec l’installation, le 28 août 2024, la plus grande éolienne offshore au monde à Hainan. Mingyang Smart Energy, une figure de proue dans le secteur, est à l’origine de cette avancée qui non seulement booste la capacité énergétique du pays, mais promet également une robustesse face aux défis climatiques les plus rigoureux.

Un colosse de l’énergie renouvelable

La récente installation de l’éolienne MySE 18.X-20 MW, avec sa capacité impressionnante de 20 mégawatts, constitue une avancée dans l’histoire des énergies renouvelables. Surpassant le modèle précédent de 18 MW, cette turbine nouvelle génération se distingue par sa conception légère et modulaire, capable d’alimenter environ 96 000 logements chaque année comme le rapporte le site Géo. L’ampleur de sa surface de balayage équivaut à plus de 12 terrains de football américain, permettant une production annuelle estimée à 80 millions de kWh.

Ce mastodonte technologique ne se contente pas de puissance, il est également bâti pour résister aux typhons de niveau 17, avec des vents atteignant près de 80 m/s. Son rotor colossal, mesurant entre 260 et 292 mètres, est un testament de l’engagement de la Chine vers des solutions énergétiques durables et résilientes.

Vers une augmentation de l’énergie propre

L’été 2023 a vu une série d’initiatives chinoises en matière d’éoliennes offshore de grande puissance. Outre Mingyang, d’autres acteurs clés tels que Dongfang Electric Corporation et CSSC Haizhuang ont également testé des turbines de capacités similaires. Ces projets illustrent l’ambition croissante de la Chine de dominer le secteur de l’énergie éolienne offshore, encore onéreuse comparée à d’autres formes d’énergie renouvelable comme le solaire ou l’hydroélectrique.

Selon un rapport récent de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), l’accélération de la transition vers des énergies renouvelables compétitives est essentielle pour contrecarrer les crises énergétiques et climatiques actuelles. La mise en place de tels géants éoliens n’est pas seulement un exploit technique, mais aussi un pas nécessaire vers un futur où l’énergie propre est à la portée de tous, marquant ainsi la voie vers un réchauffement planétaire limité à 1,5°C.

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Flamanville : le nouveau gouvernement devra peut-être démarrer le réacteur EPR

centrale nucléaire EPR

Alors que le gouvernement français est en pleine transition, le lancement du réacteur EPR de Flamanville devient une priorité. Tant pour le gouvernement sortant que pour la nouvelle équipe ministérielle, l’objectif est de démarrer cette installation avant la fin de l’été, moment où elle commencera à produire de l’électricité.

L’EPR de Flamanville, une mise en service majeure

Le réacteur EPR de Flamanville, le plus puissant du parc nucléaire français avec une capacité de 1.650 mégawatts, représente une avancée technologique. Après 17 ans de travaux et un investissement final de 13,2 milliards d’euros, ce projet est prêt à produire de l’électricité. EDF a effectué le chargement de 60 000 crayons de combustible nucléaire dans le réacteur, complétant ainsi cette phase essentielle pour débuter la production d’électricité à la mi-mai. L’exploitant EDF, soutenu par l’État, prévoit un démarrage des opérations pour la fin de l’été 2024, marquant ainsi la fin d’un long périple ponctué de nombreux défis, notamment des fissures, des anomalies d’acier et des défauts de soudure.

Le feu vert donné par l’Autorité de sûreté nucléaire le 7 mai dernier marque une étape décisive, permettant à EDF de lancer les essais nécessaires avant la mise en service effective. Avec un retard de douze ans par rapport au calendrier initial, ce projet symbolise les défis liés à l’innovation dans le domaine de l’énergie nucléaire en France. Ces essais sont essentiels pour assurer la sécurité du cœur du réacteur et le bon fonctionnement des dispositifs de sûreté, étapes obligatoires avant que le réacteur ne commence à livrer de l’électricité à plein régime, prévu pour la fin de l’année.

D’importants défis techniques

Après avoir réussi les essais préliminaires, y compris les tests à froid et à chaud, EDF a reçu l’autorisation de la part de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour lancer la première réaction de fission nucléaire de l’EPR à Flamanville. Une autorisation qui a permis à EDF de débuter le chargement du combustible dans le réacteur. Une phase d’essais approfondis suivra pour vérifier le bon fonctionnement des dispositifs de sûreté. Le raccordement au réseau électrique est prévu dans quelques mois, avec une montée progressive de la puissance, atteignant 100 % en fin d’année.

Malgré ces avancées, le projet continue de susciter des inquiétudes, notamment en raison des préoccupations environnementales soulevées par des associations. Ces dernières ont déjà engagé plusieurs actions en justice, soulignant les risques et les irrégularités associés à ce projet d’envergure. Toutefois, avec l’autorisation récente de l’ASN, EDF peut désormais envisager un démarrage de la production d’électricité cet été, bien que le projet ait accumulé douze années de retard.

De nombreux retards et surcoûts

Le projet EPR de Flamanville, initialement prévu pour dynamiser la filière nucléaire européenne après la catastrophe de Tchernobyl, s’est heurté à des retards considérables et des surcoûts impressionnants. Débuté en 2007, il devait symboliser le renouveau de l’atome en Europe avec une technologie avancée offrant plus de sûreté et de puissance. Cependant, le chantier a été marqué par des problèmes structurels majeurs tels que des fissures dans le béton, des anomalies dans l’acier de la cuve et des défauts de soudure. Ces complications techniques ont poussé le budget initial de 3,3 milliards d’euros à une estimation actuelle de 13,2 milliards d’euros, quadruplant presque les coûts prévus.

Avec le gouvernement français envisageant la construction de jusqu’à 14 nouveaux réacteurs, le chargement du combustible à Flamanville se présente comme une étape clé, non seulement pour EDF mais pour toute l’industrie nucléaire du pays. Ce moment doit permettre de tourner la page sur les difficultés des 17 dernières années et de regagner la confiance du public et des investisseurs. Si cette mise en service réussit sans autres contretemps, elle pourrait servir de modèle pour les futurs projets nucléaires en France, illustrant que malgré des débuts difficiles, la persévérance et l’innovation peuvent finalement mener à une réussite dans ce secteur critique pour la transition énergétique du pays.

 

 

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