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Relance du nucléaire Suisse : c’est un grand non pour les Verts européens

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Après avoir annoncé son intention d’annuler l’interdiction de construire des centrales nucléaires le 28 août 2024, le Conseil fédéral suisse fait face à une opposition de grande envergure de la part des Verts de son propre pays, mais aussi d’autres membres de gouvernements de pays européens, parmi lesquels l’Allemagne et l’Autriche.

Les Verts contre la levée de l’interdiction sur le nucléaire en Suisse

En Suisse, la décision du Conseil fédéral de lever l’interdiction de construire de nouvelles centrales nucléaires a déclenché une vague de critiques, notamment de la part des écologistes et des Verts suisses. Liza Mazzone, figure clé du mouvement, selon les informations du média SonntagsBlick, relayées par 20 Minutes  : « Le conseiller fédéral Rösti se comporte de manière malhonnête envers les électeurs. Il y a deux mois, nous avons voté sur la loi sur l’électricité. Et maintenant, il arrive avec une technologie obsolète, extrêmement chère et dangereuse. »

La critique est également vive du côté de l’Autriche et de l’Allemagne. Leonore Gewessler, ministre autrichienne de la Protection du climat, est allée jusqu’à affirmer que « l’énergie nucléaire n’a pas d’avenir ». À Berlin, c’est le ministère de la Protection du climat, par la voie de son ministre Robert Habeck qui a émis des réserves déclarant que « L’énergie nucléaire n’est ni nécessaire à la sécurité de l’approvisionnement, ni à la réalisation des objectifs climatiques ».

 

Anticiper plus que relancer

Comme le relaie 20 Minutes, Albert Rösti, conseiller fédéral en charge de l’Énergie, défend la relance du nucléaire en Suisse en mettant en avant la nécessité de diversifier les sources d’énergie du pays tout en lui permettant d’atteindre la neutralité carbone. Pour lui, face aux incertitudes géopolitiques et à la crise énergétique exacerbée par la guerre en Ukraine, le nucléaire offre une solution stable et fiable. Il tient également compte d’un autre paramètre : la croissance démographique du pays, qui engendrera de fait une demande croissante en électricité. Il considère par ailleurs, en se basant sur les conditions météorologiques incertaines, que les énergies renouvelables ne suffiront pas à répondre aux besoins futurs, et que le nucléaire pourrait combler cette lacune de manière efficace. « On ne dit pas qu’il y aura une nouvelle centrale dans dix ans, » mais il est nécessaire de laisser « la porte ouverte à toutes les technologies possibles. » Si ce processus n’est pas lancé aujourd’hui, il sera « peut-être trop tard dans vingt ans, » avait-il ajouté lors de la présentation du projet de relance de la filière nucléaire suisse.

Le conseiller fédéral de l’Énergie ne manque pas de rappeler que la relance du nucléaire nécessiterait des investissements importants et qu’elle représente des défis techniques non anodins. Mais il estime que ces obstacles peuvent être surmontés avec une approche stratégique. « Ce sera le peuple qui décidera », conclut-il, laissant entendre que cette décision pourrait finalement être soumise à un référendum populaire.

 

 

 

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La Suisse et l’éolien : 6% de l’électricité nationale d’ici 2035

La Suisse et l'éolien : 6% de l'électricité nationale d'ici 2035

En Suisse, l’énergie éolienne est en passe de devenir un contributeur clé à la production nationale d’électricité. Selon les prévisions de Lionel Perret, directeur de Suisse Eole, d’ici 2035, l’énergie éolienne pourrait fournir jusqu’à 6 % de la consommation électrique nationale, soit environ 4 milliards de kilowattheures par an. Cette avancée serait rendue possible grâce à la loi sur l’accélération des procédures, qui facilite le développement de nouveaux projets éoliens à travers le pays.

Les défis et opportunités de l’éolien en Suisse

Le potentiel éolien de la Suisse est loin d’être pleinement exploité. Avec l’évolution technologique, le pays pourrait produire jusqu’à 8,9 térawattheures (TWh) d’électricité éolienne par an, dont 5,7 TWh en hiver, en exploitant seulement 30 % du potentiel disponible. Cela impliquerait l’installation de près de 900 éoliennes à travers le territoire national. Cette production hivernale est particulièrement précieuse car elle permettrait de réduire les besoins en stockage d’énergie et en importations, un atout crucial pour la sécurité énergétique du pays. Malgré ce potentiel, le développement de l’énergie éolienne en Suisse se heurte à des obstacles.

Les procédures administratives et légales restent complexes, retardant la mise en place de nouveaux parcs éoliens. Les projets tels que ceux de Montagne de Buttes (NE), Mollendruz (VD), Grenchenberg (SO), EolJorat Sud (VD), Sur Grati (VD), et Charrat (VS) illustrent bien ces défis. Ces initiatives, malgré leur importance stratégique, avancent à un rythme modéré en raison de la complexité des procédures. Selon Lionel Perret, ces retards soulignent le besoin urgent d’une simplification et d’une accélération des procédures en discussion au Parlement fédéral. Sur le plan technologique, l’Europe montre déjà la voie avec la nouvelle génération d’éoliennes, plus puissantes et plus productives.

Des machines avec une puissance de 5,5 à 7,2 mégawatts (MW) sont devenues la norme, offrant une production annuelle pouvant atteindre 13 millions de kilowattheures. En Suisse, l’adoption de telles technologies pourrait considérablement augmenter la productivité des parcs éoliens existants et futurs. Stefan Schindler, chef de projet chez Windenergie Schweiz, souligne que les éoliennes modernes sont 20 fois plus productives que celles d’il y a 30 ans, tout en occupant une surface au sol beaucoup plus réduite, ce qui minimise leur impact sur l’environnement et l’agriculture. Les efforts des partisans de l’éolien, organisés en associations cantonales telles que Pro Eole, témoignent de l’engagement pour développer cette source d’énergie renouvelable en Suisse. De nouvelles associations devraient bientôt voir le jour dans six autres cantons, renforçant ainsi le réseau de soutien à l’éolien à travers le pays.

Une stratégie pour l’avenir

L’avenir de l’énergie éolienne en Suisse dépendra largement de la capacité du pays à surmonter les obstacles réglementaires et à adopter les dernières innovations technologiques. La production éolienne pourrait jouer un rôle central dans la transition énergétique suisse, en particulier en fournissant de l’électricité pendant les mois d’hiver, où la demande est plus élevée et l’offre d’autres sources d’énergie renouvelable, comme le solaire, est plus limitée. En déployant près de 900 éoliennes et en adoptant des technologies de pointe, la Suisse pourrait non seulement atteindre, mais peut-être même dépasser ses objectifs énergétiques pour 2035.

Le soutien politique et public sera clé pour transformer ce potentiel en réalité. L’accélération des procédures et l’adoption de nouvelles technologies devront aller de pair avec une sensibilisation accrue aux avantages de l’éolien, tant sur le plan environnemental qu’économique. La Suisse est à un carrefour décisif : l’énergie éolienne pourrait bien devenir un pilier de son avenir énergétique, assurant une transition vers une production d’électricité plus durable et moins dépendante des énergies fossiles ou des importations.

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