Vue lecture

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.

Demande énergétique : vers des solutions résilientes pour un avenir durable

énergétique, EUSEW-2024, énergie, mer du nord, bâtiment

Aujourd’hui, le lien entre la demande énergétique, l’efficacité énergétique des bâtiments et la durabilité environnementale est crucial. Face aux complexités du changement climatique, trouver des solutions résilientes pour gérer la demande énergétique et améliorer les performances des bâtiments est primordial. Cet article explore comment les technologies innovantes peuvent favoriser la durabilité, en se concentrant sur le rôle essentiel des systèmes de refroidissement résilients dans la construction d’un avenir plus vert.

Par Essam Elnagar, analyste de données au BPIE (Building Performance Institute Europe), ambassadeur numérique à EUSEW, et Mariangiola Fabbri – responsable de la recherche au BPIE (Building Performance Institute Europe)

Comprendre la demande énergétique et la performance énergétique des bâtiments

La demande énergétique et la performance énergétique des bâtiments sont essentielles pour atteindre les objectifs de durabilité. Alors que les sociétés aspirent à des avenirs plus verts, il est crucial de comprendre les dynamiques de l’utilisation de l’énergie et comment les bâtiments contribuent à la consommation globale. Selon l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), les politiques actuelles prévoient des changements significatifs dans le paysage énergétique d’ici 2030. Comprendre la demande énergétique est la pierre angulaire de l’élaboration de stratégies efficaces pour atténuer les impacts climatiques et environnementaux.

Les innovations au service de solutions durables

L’innovation dans les technologies résilientes est la clé pour réduire la consommation d’énergie et l’empreinte environnementale. Des systèmes intelligents pour les bâtiments à l’intégration des énergies renouvelables, les avancées offrent des solutions prometteuses pour un avenir plus vert. Le programme de travail d’Horizon Europe souligne l’importance des systèmes résilients et durables, mettant en avant la nécessité d’approches globales pour lutter contre le changement climatique. Explorer et mettre en œuvre ces innovations est essentiel pour atteindre des objectifs de durabilité à long terme.

Le lien entre le changement climatique et la demande énergétique

Le changement climatique intensifie les défis liés à la demande énergétique, générant des menaces importantes pour la durabilité environnementale. Avec la hausse des températures, la demande de systèmes de refroidissement augmente, entraînant une consommation énergétique accrue et des émissions de gaz à effet de serre. Comprendre l’interconnexion entre le changement climatique et la demande énergétique est essentiel pour concevoir des stratégies d’adaptation et d’atténuation efficaces, tant pour l’utilisation de l’énergie que pour l’impact environnemental des systèmes de refroidissement traditionnels.

Systèmes de refroidissement résilients pour la durabilité des bâtiments

Les systèmes de refroidissement résilients sont cruciaux pour la durabilité des bâtiments. En intégrant des technologies de refroidissement efficaces, telles que les systèmes CVC (Chauffage, Ventilation et Climatisation) intelligents et les techniques de refroidissement passif, les bâtiments peuvent réduire considérablement la consommation d’énergie tout en maintenant des conditions intérieures optimales. Alors que la demande pour les systèmes de refroidissement augmente avec la hausse des températures, le refroidissement résilient devient de plus en plus essentiel pour minimiser l’utilisation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Les codes énergétiques des bâtiments, adaptés pour inclure des indicateurs de durabilité sur l’ensemble du cycle de vie, jouent un rôle vital dans la promotion de l’adoption des systèmes de refroidissement résilients. De plus, l’UE vise une part de 49 % d’énergie renouvelable dans les bâtiments d’ici 2030, soulignant la nécessité de solutions de refroidissement durables.

Impératifs politiques pour faire avancer les technologies de refroidissement durable

Les gouvernements et les décideurs devraient prioriser une approche holistique de la construction et de la rénovation, incluant l’adoption et l’incitation des technologies de refroidissement résilientes dans les codes et réglementations des bâtiments. Créer un cadre favorable pour soutenir l’adoption de solutions de refroidissement résilientes est tout aussi important. Cela implique de favoriser l’innovation et la recherche, comme les initiatives menées par le Programme d’efficacité du refroidissement de Kigali (K-CEP), pour accélérer le déploiement des technologies de refroidissement avancées. De plus, la mise en place de mécanismes de soutien, tels que le Fonds vert pour le climat, peut encourager la mise en œuvre de solutions de refroidissement résilientes dans les nouveaux projets de construction et de rénovation grâce à des incitations financières et des subventions. Par ailleurs, les programmes de formation, de reconversion et de perfectionnement sont cruciaux pour garantir une main-d’œuvre qualifiée. En fournissant un soutien financier et en créant des environnements réglementaires favorables, les gouvernements peuvent faciliter l’adoption généralisée des technologies de refroidissement durable et contribuer à l’atteinte des objectifs de durabilité à long terme.

Liens utiles

  1. Healthy Buildings Barometer 2024 (BPIE)
  2. EU Buildings Climate Tracker: A call for faster and bolder action (BPIE)
  3. Cooling buildings sustainably in Europe: exploring the links between climate change mitigation and adaptation, and their social impacts (EEA)
  4. Resilient cooling strategies – A critical review and qualitative assessment
  5. A qualitative assessment of integrated active cooling systems: A review with a focus on system flexibility and climate resilience

Essam Elnagar est analyste de données au BPIE, spécialisé dans l’analyse des données liées à l’énergie, au climat et aux bâtiments. Titulaire d’un doctorat de l’Université de Liège, ses recherches se sont concentrées sur l’impact du changement climatique sur la performance énergétique des bâtiments, avec un accent particulier sur les solutions de refroidissement résilientes. Essam a également été un membre actif de l’IEA EBC Annex 80 – Refroidissement résilient des bâtiments. Au BPIE, Essam contribue à différents projets comme le Baromètre des bâtiments sains et EASI ZERo. Il représente également la Belgique à YES-EUROPE, plaidant pour l’engagement des jeunes dans le secteur de l’énergie.

Mariangiola est responsable de la recherche au BPIE, où elle dirige la conception et la mise en œuvre de la stratégie de recherche et de politique du BPIE. Forte de 20 ans d’expérience dans l’analyse des politiques d’efficacité énergétique et de changement climatique, Mariangiola a supervisé de nombreux projets phares au BPIE, y compris le Baromètre des bâtiments sains et le Building Climate Tracker, et a géré des projets couvrant des sujets tels que les passeports de rénovation des bâtiments, le financement de la rénovation et la réduction des risques des investissements en efficacité énergétique.

Cet article est publié dans le cadre de la Semaine européenne de l’énergie renouvelable dont EconomieMatin et l’Energeek sont partenaires. L’article a été traduit par l’IA avec relecture humaine. Vous trouverez également la version originale sur EconomieMatin ici.

L’article Demande énergétique : vers des solutions résilientes pour un avenir durable est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Rénovation énergétique : le gouvernement rétropédale sur MaPrimeRénov’

renovation-energetique-changements-maprimerenov

Le secteur de la rénovation énergétique est en perpétuel mouvement. À compter de ce mercredi 15 mai, de nouveaux changements concernent MaPrimeRénov’. Le gouvernement fait marche arrière.

La rénovation énergétique évolue encore

Depuis le début de l’année, l’intérêt pour les aides à la rénovation énergétique a chuté drastiquement. Conséquence directe de la décision du gouvernement de limiter les subventions aux rénovations d’envergure. Cette approche a dissuadé de nombreux propriétaires, causant une baisse de 65 % des demandes auprès de l’Anah, l’agence distribuant ces aides. Ainsi, face à la nécessité de maintenir le chantier de la rénovation énergétique, le gouvernement revoit sa copie. Dès le 15 mai 2024, MaPrimeRénov’ redevient accessible pour des travaux de moindre ampleur. Par exemple, isoler une pièce ou changer un système de chauffage peut désormais être subventionné.

Les effets de ce changement sont non négligeables. Par exemple, pour un propriétaire souhaitant isoler les murs de sa maison de 100 m², il peut désormais prétendre à des aides. Jusqu’à 7 500 euros d’économisés depuis le 15 mai 2024. Avant cette date, il ne pouvait prétendre qu’aux Certificats d’Économie d’Énergie, laissant une charge considérable de sa poche.

Attention aux délais

Cependant, il est crucial d’agir rapidement. La politique de financement pour des gestes simples n’est confirmée que jusqu’à la fin de l’année 2024. De plus, les règles changent régulièrement. Autrement dit, retarder vos travaux pourrait vous coûter cher. De plus, une attention particulière est accordée aux propriétaires de « passoires thermiques », les logements classés F ou G. Bien que précédemment exclus du financement pour des gestes simples, ces propriétés sont désormais éligibles à nouveau.

Selon Imodirect, pour améliorer significativement l’efficacité énergétique de ces logements, il est souvent nécessaire d’effectuer plusieurs améliorations. Cependant, pour près d’un quart des cas, un seul changement, comme l’installation de robinets thermostatiques, peut induire une réduction de la consommation d’énergie de 3 à 5 %.

L’article Rénovation énergétique : le gouvernement rétropédale sur MaPrimeRénov’ est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Renouvelables : record mondial de production d’électricité en 2023

transition énergétique, énergie renouvelable, électricité, production mondiale, Ember, rapport, énergie fossile, nucléaire, solaire, éolien, Chine, Afrique, consommation,

La production d’électricité mondiale à partir de sources renouvelables a battu son record en 2023. Comme le souligne le rapport du centre de recherche sur l’énergie Ember, publié le 8 mai 2024, cette augmentation est en grande partie due au solaire et à l’éolien.

 

Plus de 30% de la production d’électricité mondiale est d’origine renouvelable

Selon le rapport d’Ember, publié le 8 mai 2024, 30,3 % de l’électricité mondiale produite en 2023 provenait de sources renouvelables, et ce chiffre grimpe à 40 % lorsque l’on y ajoute le nucléaire. Pour mettre ces chiffres en perspective, la part des énergies renouvelables dans la production électrique mondiale n’était que de 19 % en 2000. Autrement dit, la production d’électricité d’origine renouvelable a augmenté de +11,3 % en moins de 25 ans. Une progression qui est largement attribuable au solaire et à l’éolien, ces deux sources ayant produit, à elles seules, 13,4 % de la production d’électricité mondiale. La Chine a joué un rôle de premier ordre puisque cette dernière représente à elle seule plus de la moitié de la production solaire mondiale (51 %) et 60 % de la production éolienne mondiale en 2023.

Le rapport d’Ember met en avant que la part des énergies fossiles dans la production d’électricité devrait passer sous les 60 % en 2024, ce qui devrait se traduire par une baisse de 2,2 % de la production d’électricité à partir de ces énergies par rapport à 2023.

 

Dépasser les 60% d’ici à 2030

Le rapport d’Ember projette que les énergies fossiles, qui représentaient encore plus de 60 % de la production d’électricité en 2023, passeront sous la barre des 60 % dès 2024, avec une prévision de baisse de 2,2 % pour ce qui concerne la production d’électricité à partir de ces dernières. Toutefois, des défis tels que la baisse de la production hydroélectrique due à des sécheresses ont entraîné une réintroduction temporaire du charbon dans certains pays. La fermeture des dernières centrales nucléaires en Allemagne en avril 2023, une décision poussée par les Verts, a également marqué un pas en arrière dans l’utilisation de sources d’énergie à faible émission de carbone.

Cela n’empêche pas le directeur du programme Global Insights chez Ember, David Jones, de réitérer son optimisme pour l’avenir : « Le déclin des émissions du secteur électrique est désormais inévitable. 2023 était probablement le point pivot, un tournant dans l‘histoire de l’énergie. » Ce dernier encourage ainsi la communauté internationale à intensifier ses efforts, en particulier dans les pays en développement, où le potentiel de croissance des énergies renouvelables est considérable.

L’article Renouvelables : record mondial de production d’électricité en 2023 est apparu en premier sur L'EnerGeek.

L’Italie ne veut pas de panneaux solaires sur ses champs

italie-panneaux-solaires-champs-agriculture-energie-renouvelable

L’Italie prend un virage radical en matière d’énergie renouvelable. En interdisant l’installation de panneaux solaires au sol dans les espaces agricoles, le gouvernement italien soulève un débat crucial entre protection des terres cultivables et ambitions écologiques.

Italie : une interdiction controversée 

 

Le ministre de l’Agriculture, Francesco Lollobrigida, a frappé fort lors d’une conférence de presse, en annonçant le 6 mai 2024 l’interdiction des panneaux solaires au sol dans les zones agricoles. Cette mesure vise à protéger les terres arables, considérées comme vitales pour la sécurité alimentaire. Toutefois, cette décision ne s’applique pas aux installations photovoltaïques situées au-dessus des cultures, permettant ainsi de combiner agriculture et production d’énergie. Les projets financés par des fonds européens restent aussi hors du champ de cette interdiction. L’objectif principal semble être de mettre fin à l’« installation sauvage » de panneaux solaires, qui, selon le ministre, menace les espaces cultivables. Mais, en même temps, cette restriction pourrait ralentir considérablement le rythme de la transition énergétique de l’Italie.

L’interdiction risque de freiner plusieurs projets photovoltaïques en cours et d’affecter l’atteinte des objectifs de décarbonation de l’Italie. Coordinamento Free, un regroupement d’entreprises et d’associations du secteur des énergies renouvelables, a souligné que cette mesure bloquerait de nombreux projets, rendant difficile l’atteinte des objectifs de réduction des émissions de CO2 d’ici à 2030. L’Italie, membre du G7, s’était engagée à tripler ses capacités en énergies renouvelables, un objectif qui semble désormais plus compliqué à réaliser. D’un côté, les agriculteurs peuvent se réjouir de la protection de leurs terres, mais de l’autre, les promoteurs d’énergies renouvelables y voient un frein majeur à l’innovation et à la progression vers une économie moins dépendante des énergies fossiles.

Les ambitions italiennes de transition énergétique freinées ?

 

Le gouvernement d’extrême droite de Giorgia Meloni a justifié cette interdiction par une nécessité de régulation, mais les critiques fusent de toutes parts. Les associations environnementales et les entreprises du secteur photovoltaïque expriment leur inquiétude, craignant que l’Italie ne devienne un exemple de politique énergétique restrictive.

Malgré les restrictions, le gouvernement italien ne ferme pas la porte à des alternatives innovantes comme les installations agrivoltaïques. Le ministre de l’Énergie, Gilberto Pichetto Fratin, a précisé que l’interdiction ne stopperait pas l’objectif de déployer 38 GW de capacités photovoltaïques d’ici à 2030. Ces systèmes, qui permettent de combiner agriculture et production d’énergie solaire au-dessus des cultures, sont vus comme un compromis viable et prometteur.

L’article L’Italie ne veut pas de panneaux solaires sur ses champs est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Un carburant 100% renouvelable bientôt disponible à la pompe

carburant-100%-renouvelable-pompe-superethanol

Imaginez un futur proche où remplir le réservoir de votre voiture contribue activement à la lutte contre le changement climatique. Ce futur pourrait être plus proche que vous ne le pensez, grâce à une innovation majeure dans le domaine des carburants : un nouveau type de superéthanol E85 entièrement renouvelable et potentiellement moins cher.

Carburant 100 % renouvelable : qu’est-ce que c’est ?

Le Superéthanol E85 n’est pas un inconnu sur les routes françaises, mais sa composition est sur le point de connaître une transformation radicale. Actuellement vendu à environ 90 centimes le litre, ce carburant se compose principalement de biomasses comme les céréales ou les betteraves. La nouveauté ? La version à venir promet d’être 100% issue de biomasse, sans aucune trace d’énergie fossile, rendant ce carburant complètement renouvelable. Nicolas Kurtsoglou, responsable carburant de Bioéthanol France, explique sur RTL que cette avancée est possible grâce à l’utilisation de sources innovantes telles que l’huile de cuisson usagée.

L’aspect le plus impressionnant du nouveau E85 ne réside pas seulement dans sa composition. Selon Nicolas Kurtsoglou, ce carburant pourrait réduire les émissions de CO2 de 70% et les émissions de particules et d’oxyde d’azote de 90 à 98% par rapport à l’essence traditionnelle. Ces chiffres soulignent un double avantage : écologique et économique. Le prix prévu autour de 1 euro le litre rend ce choix non seulement vertueux pour l’environnement, mais également attrayant pour le portefeuille des consommateurs.

Un futur acteur clé de la transition énergétique ?

Malgré ses promesses, plusieurs questions demeurent quant à l’adoption généralisée du nouveau E85. Quand exactement ce carburant sera-t-il disponible à la pompe ? À quels types de véhicules s’adressera-t-il, et comment sera-t-il distribué ? Ces interrogations sont cruciales pour évaluer la viabilité à long terme de cette solution énergétique.

Le passage à un carburant entièrement renouvelable tel que le Superéthanol E85 représente une avancée significative dans notre quête d’un avenir plus durable. Avec des avantages tant économiques qu’écologiques, ce carburant pourrait bien être l’un des acteurs clés de la transition énergétique en France. 

L’article Un carburant 100% renouvelable bientôt disponible à la pompe est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Électricité : le médiateur de l’énergie demande la fin des coupures

electricite-mediateur-fin-coupure

L’année 2023 met en lumière une hausse importante des impayés des factures d’électricité. Face à l’explosion des prix, les ménages ont de plus en plus de mal à payer. Le médiateur de l’énergie se positionne en faveur d’un arrêt des coupures.

Une explosion des factures d’électricité impayées

En 2023, le nombre d’interventions pour impayés de factures d’énergie a atteint un seuil critique. Désormais, elles dépassent le million, soit une augmentation de 3 % par rapport à l’année précédente et de 49 % depuis 2019. Cette situation alarmante est le reflet d’une détresse croissante parmi les consommateurs français. Ces derniers peinent de plus en plus à régler leurs factures d’énergie. Olivier Challan Belval, le médiateur national de l’Énergie, souligne que ce chiffre est le plus élevé enregistré depuis la mise en place du suivi par cette autorité indépendante en 2015. Parmi ces interventions, une part significative aboutit à des coupures d’électricité et de gaz. Néanmoins, les fournisseurs limitent la puissance des compteurs plutôt que de procéder à des coupures totales.

Cette tendance à limiter plutôt qu’à couper l’énergie résulte d’un changement dans les pratiques de certains fournisseurs, mais aussi de nouvelles réglementations. Cependant, même avec ces limitations, le nombre de coupures fermes reste élevé, avec 178 000 coupures d’électricité et environ 87 300 coupures de gaz signalées en 2023. Ces chiffres mettent en lumière la précarité énergétique de nombreux ménages.

Appel à l’interdiction des coupures d’énergie

Face à cette crise grandissante, le médiateur national de l’Énergie, plaide pour une interdiction complète des coupures d’énergie. Cette mesure radicale vise à protéger les consommateurs les plus vulnérables. Cet appel vise à faire prendre conscience de la détresse des ménages face à l’inflation énergétique.

Cette initiative soulève un débat plus large sur les responsabilités sociales des fournisseurs d’énergie et sur les politiques énergétiques nationales. Reste désormais à voir si les pouvoirs publics vont s’emparer ou non du sujet.

L’article Électricité : le médiateur de l’énergie demande la fin des coupures est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Nucléaire : EDF investit 8 milliards d’euros pour ses réacteurs EPR2

edf-nucleaire-investissement-framatome-reacteurs-epr2

EDF s’engage dans l’avenir de l’énergie nucléaire avec Framatome par un contrat monumental de 8 milliards d’euros destiné à équiper les nouveaux réacteurs EPR2. Ce partenariat stratégique souligne l’ambition de la France de renforcer sa capacité énergétique et sa souveraineté.

EDF : un contrat astronomique pour préparer le terrain de ses réacteurs EPR2

EDF et Framatome ont signé un contrat historique de 8 milliards d’euros pour les équipements des réacteurs EPR2. Ce partenariat illustre la volonté d’EDF de préparer le terrain pour une transition énergétique durable. Ces investissements comprennent l’acquisition de six cuves et de générateurs de vapeur essentiels à la production d’énergie. Ces composants, qui sont au cœur de la production nucléaire, jouent un rôle vital dans l’efficacité et la sécurité des nouvelles installations.

L’annonce de ce contrat a été accueillie avec enthousiasme par les syndicats et les travailleurs. Selon Alexandre Crétiaux de la CFDT à Les Échos, cette commande garantit une activité soutenue pour les usines de Framatome pour les deux prochaines décennies, rappelant le dynamisme des années 1980. Ce projet devrait également stimuler des investissements significatifs et des recrutements au sein de la supply chain nucléaire, renforçant ainsi l’écosystème industriel français dans ce secteur stratégique.

Un fort engagement dès 2024

Les générateurs de vapeur seront produits dès mai 2024 à Saint-Marcel, tandis que les cuves démarreront en novembre 2024 au Creusot. Cette anticipation technique montre la capacité de Framatome à planifier et à exécuter des projets d’envergure. Cela est essentiel pour respecter les délais de mise en service des réacteurs tout en garantissant les standards de sécurité les plus stricts.

Le financement de ces infrastructures majeures est assuré par les fonds propres d’EDF, avec un engagement initial de près de 2 milliards d’euros. L’engagement total atteindra 3 milliards d’euros d’ici à la fin de l’année 2024. Ces chiffres soulignent l’importance de l’autofinancement dans les stratégies à long terme d’EDF.

L’article Nucléaire : EDF investit 8 milliards d’euros pour ses réacteurs EPR2 est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Efficacité énergétique dans les PME : grand potentiel, petits moyens

énergie, La Métropole de Lille accélère sur l'énergie solaire

Ils ont les idées, mais pas l’argent ! L’expérience acquise ces dernières années à travers nos différents projets ciblant les entreprises révèle qu’il existe encore un potentiel significatif pour améliorer l’efficacité énergétique au sein de ce groupe cible. Les améliorations de l’efficacité mesurées ont varié de 15% à 35%.

Par Christel Liljegren, directrice de l’Energikontor Syd (Agence de l’énergie du sud de la Suède) et Vice-Présidente pour la Mobilité et les Transports chez FEDARENE, une organisation partenaire de la Semaine européenne de l’énergie durable 2024.

En Suède, l’augmentation des prix de l’énergie à l’automne/hiver 2022 a entraîné une demande croissante pour l’expertise et les connaissances des agences énergétiques et pour la participation à différentes initiatives de soutien. De nombreuses connexions ont été établies avec des entreprises à travers les régions, révélant l’influence des considérations financières sur la volonté de transition. Cette perspicacité est précieuse pour les efforts futurs, notamment lorsque l’impact de la baisse des prix de l’énergie peut entraîner une diminution de l’engagement et de la mise en œuvre de la transition énergétique propre dans les entreprises.

Des initiatives clairement communiquées en matière d’énergie et de climat (durabilité) renforcent la compétitivité dans un environnement commercial marqué par une augmentation des rapports sur la durabilité et une demande croissante pour des chaînes de valeur durables et sans combustibles fossiles. La gestion stratégique de l’énergie sensibilise les entreprises à leur système énergétique, permettant aux PME de minimiser l’utilisation inutile d’énergie, d’optimiser la technologie et de prendre des décisions éclairées concernant les investissements ou les mises à niveau—résultant en une réduction des coûts énergétiques pour le développement commercial ou le profit. Cette compréhension de leur système énergétique permet aux entreprises de s’adapter rapidement aux changements opérationnels, aux coûts croissants ou aux événements imprévus.

Recommandations recueillies auprès de petites et moyennes entreprises de notre région à l’intention des décideurs politiques :

  • Créer des incitations et établir des systèmes d’incitation pour que les PME participent aux initiatives d’efficacité énergétique, visant à renforcer l’implication et la performance. Une communication claire sur les économies et la motivation est cruciale.
  • Reconnaître l’importance des audits énergétiques en offrant un soutien et des subventions pour que les entreprises engagent des experts. Souligner la réduction des postes énergétiques coûteux et encourager le passage à des alternatives durables.
  • Soutenir les entreprises dans la gestion stratégique de l’énergie en établissant des organisations internes et en nommant des gestionnaires d’énergie. Fournir des ressources et des incitations pour renforcer les structures internes.

L’efficacité énergétique est cruciale pour les petites et moyennes entreprises, pilier de nombreuses économies de l’Union européenne. L’adoption de pratiques énergétiquement efficaces renforce la compétitivité et réduit les coûts opérationnels de ces entreprises, essentiel dans un paysage commercial dynamique avec des budgets serrés. Alors que l’UE se concentre sur la durabilité et le changement climatique, les entreprises qui priorisent l’efficacité énergétique s’alignent sur les réglementations et les tendances du marché, contribuant à la fois à la durabilité environnementale et à la résilience financière. Reconnaître cette importance est clé pour le rôle continu des entreprises dans les économies de l’UE. Les agences énergétiques régionales, en collaboration avec les municipalités et les régions, jouent un rôle crucial en tant qu’acteurs de changement dans la conduite des efforts d’adaptation au climat, soutenant les entreprises dans ces entreprises.

Liens utiles :

Christel Liljegren est directrice générale de l’Agence de l’énergie du sud de la Suède (Energikontor Syd). Tout au long de sa carrière, Christel a travaillé sur différents projets de durabilité – de la gestion stratégique des déchets aux projets de comportement énergétique, et bien d’autres. Depuis 2011, elle travaille à l’agence énergétique et occupe le poste de PDG depuis 2017. Christel est membre du conseil d’administration d’Energikontoren Sverige, l’association nationale des agences régionales d’énergie suédoises, et vice-présidente pour la mobilité et les transports chez FEDARENE.

FEDARENE (Fédération européenne des agences et régions pour l’énergie et l’environnement) est la voix collective sur la transition énergétique pour les régions et les agences énergétiques locales/régionales. Les membres de FEDARENE impulsent la transition énergétique et l’action climatique dans leurs territoires à travers le développement de politiques ambitieuses et des actions de facilitation stratégique.

Avertissement : Cet article est une contribution d’un partenaire. Tous droits réservés. Ni la Commission européenne, ni aucune personne agissant au nom de la Commission n’est responsable de l’utilisation qui pourrait être faite des informations contenues dans l’article. Les opinions exprimées sont celles de l’auteur(s) uniquement et ne doivent pas être considérées comme représentatives de la position officielle de la Commission européenne.

Cet article est publié dans le cadre de la Semaine européenne de l’énergie renouvelable dont EconomieMatin et l’Energeek sont partenaires. L’article a été traduit par l’IA avec relecture humaine. Vous trouverez également la version originale sur EconomieMatin ici.

L’article Efficacité énergétique dans les PME : grand potentiel, petits moyens est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Mix énergétique : la programmation fixée par décret, annonce le gouvernement

mix-energetique-decret-gouvernement

Le gouvernement vient de prendre une décision qui ne manque pas de faire couler beaucoup d’encre. Le mix énergétique du pays ne sera finalement pas débattu au Parlement. Finalement, seul un décret viendra annoncer la programmation de la France pour les prochaines années en matière d’énergie.

Un décret pour fixer les contours du futur mix énergétique

Le gouvernement opte pour l’utilisation d’un décret pour définir le mix énergétique français jusqu’en 2035. Cette démarche provoque une vive réaction parmi les législateurs et les associations. Ce choix, selon le ministre de l’Industrie et de l’Énergie, Roland Lescure, vise à assurer rapidité et efficacité dans la mise en œuvre de la stratégie énergétique. Cette décision signifie que le futur mix énergétique, incluant le nucléaire, les éoliennes et le solaire, ne sera pas soumis à un débat parlementaire mais à une simple consultation publique gérée par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP).

Le décret couvrira des aspects variés de la politique énergétique, de la gestion du parc nucléaire existant ou encore de l’expansion significative des capacités en énergies renouvelables. Le gouvernement prévoit notamment de multiplier par cinq la production photovoltaïque et de gaz vert, ainsi que de doubler celle des éoliennes terrestres et de la chaleur renouvelable.

L’énergie, un dossier sensible

La décision de procéder par décret plutôt que par une loi débattue au Parlement suscite des critiques. En effet, certaines ONG et figures politiques y voient une manœuvre pour contourner un débat démocratique. Sans oublier qu’une loi de 2019 stipule que de tels objectifs sont fixés par une loi de programmation. Cette approche soulève des questions sur la stabilité à long terme de la stratégie énergétique. En effet, un décret peut être plus facilement modifiable en cas de changement à l’Élysée.

La polémique ne se limite pas à la méthode de mise en œuvre. Elle touche également au contenu de la programmation. Les détails montrent une forte dépendance aux énergies renouvelables. Sans oublier un maintien significatif du nucléaire, ce qui ne fait pas consensus. Le débat sur la place des éoliennes terrestres illustre également les tensions entre développement durable et acceptation locale.

L’article Mix énergétique : la programmation fixée par décret, annonce le gouvernement est apparu en premier sur L'EnerGeek.

2035 : le futur mix énergétique de la France sera décidé par décret

2035 : le futur mix énergétique de la France sera décidé par décret

Le gouvernement prend les rênes pour définir le futur mix énergétique du pays, privilégiant un décret à une discussion parlementaire. Il définira lui-même les objectifs pour le nucléaire, les éoliennes et les panneaux solaires d’ici à 2035.

Le gouvernement fixe le cap énergétique

Le ministre de l’Industrie et de l’Énergie, Roland Lescure, a tranché : le mix énergétique français ne sera pas le fruit d’un débat parlementaire, mais celui d’un décret. En dépit d’une guerre qui oppose les « anti-nucléaire et les anti-énergies renouvelables », le gouvernement a décidé d’opter pour une méthode rapide et efficace puisque « de toute façon, pour atteindre la neutralité carbone en 2050, on n’a pas le choix, il faut pousser tous les curseurs », explique le cabinet de Roland Lescure sur Ouest France. Une « programmation pluriannuelle de l’énergie » (PPE) est au cœur de cette dynamique. L’annonce fait suite à une consultation déjà réalisée fin 2023, concernant la « Stratégie française pour l’énergie et le climat ».

Pour 2035, l’objectif est clair : augmenter la production électrique bas carbone de 450 à 650 térawattheures. Cela implique une revitalisation du parc nucléaire et un développement massif des énergies renouvelables. Le gouvernement envisage de multiplier par cinq le photovoltaïque et le gaz vert, et de doubler la production d’éoliennes terrestres. En 2035, plus de la moitié de l’énergie consommée dans notre pays devra être décarbonée. Un défi technique autant que sociétal, en prenant en compte les débats entourant les éoliennes terrestres et la réticence à leur expansion.

Entre urgence climatique et stratégie gouvernementale

La démarche du gouvernement suscite des interrogations. Le choix de la rapidité sur la démocratie participative pourrait être perçu comme un écart aux procédures législatives prévues. En effet, une loi de programmation Energie – Climat aurait dû être adoptée avant juillet 2023. Est-ce une stratégie pour éviter des confrontations législatives ou simplement une réponse pragmatique à l’urgence climatique ?

Malgré l’absence de débat parlementaire, le gouvernement assure que des discussions préalables ont déjà eu lieu. Cependant, certains y voient une volonté de contourner d’éventuels obstacles parlementaires, surtout en prévision des élections européennes. De plus, des lois importantes sont toujours à l’horizon, notamment sur la protection des consommateurs d’énergie et la privatisation des barrages hydroélectriques. Le gouvernement semble naviguer entre la nécessité de protéger ses citoyens et le désir de stimuler l’industrie énergétique nationale. Alors que certains saluent la rapidité d’action, d’autres expriment leur déception face au manque de débat public. Un équilibre délicat à atteindre, avec l’horizon de 2035 déjà en vue.

L’article 2035 : le futur mix énergétique de la France sera décidé par décret est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Gaz : l’autoconsommation collective pour accélérer la production de biogaz

gaz renouvelable, biogaz, énergie, autoconsommation collective, décret, 2024, HLM, réseau national, gaz, production, consommateur, énergie renouvelable, réseau de gaz naturel, mix énergétique, transition énergétique, France

Le gaz renouvelable est depuis le 29 mars 2024 ouvert à l’autoconsommation collective, une initiative du gouvernement visant à encourager de nouveaux projets de production de biogaz.

 

Le gaz renouvelable désormais ouvert à l’autoconsommation collective

Avec les décrets et l’arrêté du 29 mars 2024, la France marque un tournant décisif dans son engagement vers une énergie plus verte. L’autoconsommation collective, jusqu’alors cantonnée à l’électricité, ouvre ses portes au gaz renouvelable. Les consommateurs ont désormais la possibilité de consommer du gaz renouvelable produit par des infrastructures (entreprises agricoles, ménages ou collectivités) proches de chez eux.

Les règles sont précises : les participants doivent être connectés au réseau public de gaz naturel et la distance séparant les installations de production des consommateurs ne doit pas excéder deux kilomètres, avec la possibilité d’étendre ce périmètre à dix, voire vingt kilomètres en zone rurale, sous certaines conditions. À noter par ailleurs, que ces opérations sont limitées à une production annuelle de 25 GWh, un plafond qui vise à encourager les petits producteurs de biogaz et à garantir une distribution équitable.

 

Encourager de nouveaux projets de biogaz

Si l’autoconsommation étendue au gaz renouvelable permet aux consommateurs de réduire leur facture énergétique, ainsi que leur empreinte carbone, elle vise surtout à encourager de nouveaux projets de production de biogaz. Celui-ci est fabriqué à partir de la méthanisation. Il s’agit d’un procédé qui permet non seulement de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de valoriser les déchets agricoles et ménagers. En 2023, 1 046 installations servaient à la production d’électricité, tandis que 591 installations alimentaient le réseau de gaz naturel.

Les applications du biogaz sont multiples : chauffage, production d’électricité, carburant pour les transports. Une polyvalence qui fait du biogaz une énergie particulièrement intéressante pour le mix énergétique de la France. Le gouvernement vise à intégrer 10 % de gaz renouvelable dans le réseau de gaz d’ici à 2030, un objectif qui ne semble pas hors de portée avec cette nouvelle extension de l’autoconsommation collective.

 

L’article Gaz : l’autoconsommation collective pour accélérer la production de biogaz est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Mobilité durable : un moteur à hydrogène plein de promesses aux USA

transport routier, automobile, moteur à hydrogène, industrie automobile, poids lourds, mobilité durable, transition énergétique, Argoone, Achates Power, États-Unis, mobilité durable, environnement, empreinte carbone, H2O

L’industrie automobile américaine pourrait bien être sur le point de gravir une nouvelle marche vers la mobilité durable pour les véhicules lourds. Les équipes de l’entreprise Achates Power et du Laboratoire national Argonne sont en train de développer un nouveau type de moteur à hydrogène, en se basant sur un moteur à deux pistons opposés qui a été créé dans les années 1930.

 

 

Un moteur à hydrogène basé sur une innovation centenaire

Les moteurs à pistons opposés, bien que conçus il y a plus de 100 ans, ont retrouvé une nouvelle jeunesse grâce aux efforts conjoints d’Achates Power et du Laboratoire national Argonne. Ce renouveau est marqué par une subvention significative de 133 millions de dollars attribuée par le Département de l’Énergie des États-Unis, visant à repenser cette technologie pour répondre aux défis contemporains de l’industrie automobile. Le projet ambitionne ainsi de transformer ces moteurs, historiquement utilisés dans des applications militaires et maritimes, telles que les porte-avions et les sous-marins, en moteur à hydrogène.

La clé de cette transformation réside dans l’adaptation du moteur à l’hydrogène, un carburant propre qui, en brûlant, rejette exclusivement de l’eau. Par ailleurs, les moteurs à combustion à l’hydrogène offrent des performances égales, voire supérieures, à celles de leurs homologues thermiques et électriques, et ils bénéficient d’une recharge rapide — deux avantages non négligeables de ce type de motorisation par rapport aux batteries électriques.

Vers une mobilité lourde plus propre et durable

Les premiers tests réalisés par Argonne et Achates Power sont très encourageants, et le soutien du gouvernement américain souligne non seulement sa confiance dans le potentiel de cette technologie, mais aussi l’urgence de développer des alternatives propres aux carburants fossiles dans le secteur des transports. L’industrie des poids lourds, en particulier, représente un défi majeur dans la transition énergétique, due à la difficulté d’électrifier ces véhicules à cause de leur besoin en autonomie et en puissance.

L’hydrogène apparaît ainsi comme la clé pour répondre aux défis qui se posent à ce secteur. Et ce d’autant plus du fait que l’on peut produire l’hydrogène pour ces moteurs de manière totalement décarbonée, notamment en électrolysant l’eau, en utilisant de l’énergie éolienne, solaire ou hydraulique. 

 

L’article Mobilité durable : un moteur à hydrogène plein de promesses aux USA est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Énergie : l’État a réduit sa consommation et ses factures en 2023

etat-reduction-consommation-facture-energie

En 2023, l’État français a réduit sa consommation et sa facture énergétique de 150 millions d’euros.

Une baisse entamée en 2022 après le début de la guerre en Ukraine

Le Premier Ministre Gabriel Attal a annoncé une baisse notable de 150 millions d’euros sur la facture énergétique de l’État entre 2022 et 2023. Cette économie résulte directement de la mise en œuvre d’actions de sobriété énergétique, lancées en réponse à la crise énergétique exacerbée par la guerre en Ukraine en 2022. Avec une réduction de 11% de la consommation de gaz et de 7% de celle d’électricité, l’État confirme son engagement vers une gestion plus écologique et économique de ses ressources.

Le gouvernement ne compte pas s’arrêter là. Lors de la présentation de son plan de transformation écologique, il a réitéré son objectif de réduire de 10% sa consommation d’énergie d’ici à 2024, par rapport à 2019, et de 25% d’ici à 2027 par rapport aux chiffres de 2022. Selon les dernières données disponibles, la consommation de l’État et de ses opérateurs a atteint 20 térawattheures en 2019, selon Le Figaro« En 2023, nous avons économisé 150 millions d’euros » sur les factures d’énergie, s’est félicité Gabriel Attal. « C’est inédit. 150 millions d’euros, c’est le coût d’un bel hôpital neuf, c’est ça qui a été économisé pour le budget de l’État grâce à la sobriété énergétique, nous allons poursuivre cette dynamique en 2024 pour atteindre 200 millions d’euros d’économies d’énergie », a-t-il indiqué.

L’État investit massivement dans la rénovation thermique de ses bâtiments en 2024

Cependant, la tâche de mesurer avec précision la consommation énergétique de l’État reste complexe. Le parc immobilier de l’État, comptant 190 000 bâtiments, pose un défi considérable en matière de suivi énergétique. Bien que le nombre de bâtiments connectés au système de suivi ait considérablement augmenté, cela ne représente encore que 80% du parc immobilier éligible.

Face à ces enjeux, l’État ne ménage pas ses efforts et investit massivement dans la rénovation thermique de ses bâtiments. Avec un engagement de 900 millions d’euros pour 2024, le gouvernement espère réduire encore davantage sa consommation d’énergie. Ces investissements sont cruciaux non seulement pour atteindre les objectifs de réduction de consommation, mais aussi pour servir de modèle en matière de gestion énergétique responsable et durable.

L’article Énergie : l’État a réduit sa consommation et ses factures en 2023 est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Nucléaire : nouveaux réacteurs EPR, EDF explose son budget prévisionnel

réacteur nucléaire, EPR, France, construction, budget prévisionnel, EDF, gouvernement, électricité, facture énergétique

La facture d’EDF pour la construction des six nouveaux réacteurs EPR a largement dépassé le budget prévisionnel. Le producteur d’électricité français pointe du doigt la hausse des coûts de développement et de construction du projet.

 

Le budget prévisionnel des nouveaux EPR français en hausse de 30 %

Le projet de construction des six nouveaux réacteurs EPR2, piloté par EDF, affiche désormais un budget prévisionnel qui donne le vertige : 67,4 milliards d’euros, un chiffre qui dépasse largement le budget de 51,7 milliards initialement annoncés en 2021. Cette escalade des coûts, selon les informations de nos confrères des Echos, serait essentiellement due aux études d’ingénierie – qui se sont avérées plus complexes que prévu – ainsi qu’à la hausse des coûts de construction (équipements et mise en service) des nouveaux réacteurs EPR.

Comme le rappelle en effet EDF, le budget de 2021 ne prenait pas en compte les frais liés à la maîtrise de l’ouvrage. Le gouvernement doit encore finaliser le plan de financement des nouveaux EPR, plan qui permettra de déterminer le prix du mégawattheure qui sera produit par les nouveaux réacteurs EPR. Leur mise en service est prévue d’ici à 2025.

 

Les projets internationaux d’EDF ne sont pas épargnés

Les dépassements budgétaires d’EDF ne s’arrêtent pas aux frontières françaises. Les projets d’EPR d’EDF à l’étranger, comme ceux en cours au Royaume-Uni, ont également subi des hausses considérables de leurs coûts initiaux. Par exemple, la construction de l’EPR de Hinkley Point C outre-Manche a vu son estimation grimper, passant de 25-26 milliards à 31-35 milliards de livres.  La filière nucléaire française, après 5 ans de mise à l’arrêt, peine à répondre aux nouveaux objectifs fixés par le gouvernement depuis sa relance, initiée en 2022 par Emmanuel Macron. Manque de personnel qualifié, échéances restreintes… les dépassements budgétaires mettent en lumière les défis auxquels est confronté le secteur nucléaire français.

Pour redresser la barre, EDF mise sur l’optimisation de ses processus et sur la renégociation de certains contrats clés, dans le but de limiter l’impact financier de ces dépassements. L’issue de ces négociations sera déterminante, non seulement pour la trajectoire énergétique du pays, mais aussi pour le porte-monnaie des Français.

L’article Nucléaire : nouveaux réacteurs EPR, EDF explose son budget prévisionnel est apparu en premier sur L'EnerGeek.

❌