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Énergie verte et « vraiment verte » : comprendre la différence

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L’énergie verte est un sujet brûlant en France, alors que les consommateurs cherchent des moyens plus durables de répondre à leurs besoins énergétiques. Cependant, toutes les offres d’électricité verte ne sont pas créées égales. En fait, il en existe deux types : une énergie dite « verte » et une énergie dite « vraiment verte ». Si les deux sont de sources renouvelables, c’est dans la forme de l’achat que tout se joue.

Qu’est-ce que l’Énergie Verte?

L’énergie verte se réfère à l’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables, telles que l’énergie solaire, éolienne, hydraulique et biomasse. Ces sources sont renouvelables et n’épuisent pas les ressources naturelles. Elles sont également moins polluantes que les sources d’énergie traditionnelles comme le charbon et le pétrole. La quantité d’électricité qu’elles produisent est d’ailleurs en forte hausse depuis quelques années, au point qu’au premier semestre 2024 plus de 70% de l’énergie produite en Europe était d’origine renouvelable.

Les garanties d’origine sont des certificats électroniques délivrés aux producteurs d’électricité renouvelable. Elles certifient que l’énergie produite provient de sources renouvelables. En France, ces garanties sont gérées par Powernext et le Ministère de la Transition Écologique. Elles permettent aux fournisseurs de prouver que l’équivalent de la consommation de leurs clients en électricité provient de sources renouvelables. En somme, le consommateur n’a peut-être pas consommé de l’électricité verte, mais le fournisseur a bien acheté une quantité d’énergie verte équivalente à la consommation du client.

Les offres d’électricité « Vraiment Verte »

Pour qu’une offre soit qualifiée de « vraiment verte », il ne suffit pas de compenser la consommation avec des garanties d’origine. Une offre vraiment verte implique que l’électricité est achetée directement auprès de producteurs locaux de sources renouvelables, sans passer par le marché classique où l’énergie peut être mélangée. Une garantie pour le consommateur que l’électricité qui permet de faire tourner le lave-vaisselle et la télévision est bien issue de sources renouvelables et que ce n’est pas juste une stratégie marketing. C’est ce que propose notamment le fournisseur elmy.fr.

L’Ademe a introduit le label VertVolt pour aider les consommateurs à identifier les offres d’électricité vraiment vertes. Ce label a deux niveaux : “choix engagé” et “choix très engagé”. Les fournisseurs doivent s’assurer que l’électricité qu’ils achètent provient de sources renouvelables récentes et n’a pas bénéficié de financements publics.

La transparence au centre de l’énergie vraiment verte

Les offres d’électricité vraiment verte peuvent être plus coûteuses que les offres vertes standard, car elles impliquent souvent des achats directs auprès de petits producteurs locaux. Cependant, elles offrent une plus grande transparence et un véritable impact sur le développement des énergies renouvelables.

Les offres vraiment vertes favorisent directement les producteurs d’énergie renouvelable, contribuant ainsi à la transition énergétique et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les offres vertes standard, bien qu’elles compensent la consommation avec des garanties d’origine, n’encouragent pas nécessairement la production locale d’énergie renouvelable.

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Batteries électriques : une nouvelle usine va s’implanter dans le Nord de la France

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Le Nord de la France attire les investisseurs étrangers. Nouvel exemple avec le projet Hydrovolt, une usine de batteries électriques. Elle vient de s’implanter à Hordain et devrait débuter son activité mi-2025.

Une usine de batteries électriques dans le Nord

L’implantation de cette usine s’inscrit dans le cadre du développement rapide de la « vallée de la batterie » des Hauts-de-France. Cette région devient un hub central pour l’industrie des batteries électriques en Europe. Hydrovolt profitera de la proximité avec les quatre méga-usines déjà présentes ou en construction dans la région, notamment à Douvrin. Ole-Christen Enger, directeur général de Hydrovolt estime qu’il s’agit « d’une étape importante pour Hydrovolt, et l’entrée sur le marché français nous aidera à maintenir notre position de leader européen du recyclage des batteries lithium-ion. »

Cette usine de 3 000 mètres carrés à Hordain sera dédiée au démantèlement et au recyclage des batteries usagées, défectueuses et mises au rebut des véhicules électriques. Le processus de recyclage permettra de récupérer des matières premières comme le lithium, le nickel et le cobalt. Ainsi, cela devrait permettre de réduire la dépendance de l’Europe aux importations de ces matériaux critiques, principalement en provenance de Chine.

Une réponse aux défis environnementaux et industriels

L’Europe mise fortement sur le développement des véhicules électriques pour atteindre ses objectifs de réduction des émissions de CO2. Mesure phare : l’interdiction prévue des véhicules neufs à moteur thermique dès 2035. En plus des efforts des constructeurs automobiles, le recyclage des batteries joue un rôle crucial dans cette transition. De fait, l’Union européenne s’est fixé des objectifs ambitieux : 25 % des métaux critiques doivent provenir de matières recyclées en Europe d’ici 2030, avec des efforts supplémentaires pour raffiner et extraire ces matériaux au sein même du continent.

Hydrovolt n’est pas seul dans cette aventure. D’autres projets de recyclage et de production de matériaux pour batteries émergent dans les Hauts-de-France. Parmi eux, ceux portés par des acteurs comme Eramet et Suez. Le recyclage des batteries électriques offre une nouvelle source de métaux de qualité et présente un avantage écologique et économique par rapport à l’extraction minière traditionnelle.

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JO 2024 : malgré leur consommation d’énergie, les climatiseurs seront légion

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Face à l’inquiétude concernant la montée des températures pendant la tenue des Jeux olympiques et paralympiques, la plupart des délégations étrangères ont décidé d’équiper les chambres de leurs athlètes de climatiseurs mobiles. Cette initiative va à l’encontre des ambitions de la maire de Paris, qui souhaitait faire de ces jeux un événement sportif écologique.

 

Un village olympique qui se voulait écologique

 

Paris se prépare à accueillir les Jeux Olympiques 2024, et ces derniers devaient se dérouler sous le signe de l’écologie. En ce sens, en février 2023, Anne Hidalgo, maire de Paris, s’était engagée à organiser des jeux sans climatisation au village olympique, en misant sur des constructions écologiques.

 

Pas de clim dans le village olympique de Paris 2024 : les délégations s’inquiètent “Ils viendront et ils verront qu’ils seront très bien. On a choisi de faire des jeux écolos. Faire ces Jeux, c’est accélérer la transformation écologique de la ville”, plaide Anne Hidalgo. pic.twitter.com/8wYHhCxW9I

— franceinfo (@franceinfo) February 7, 2023

 

Les bâtiments, principalement en bois et construits par Solideo, bénéficient d’un système de géothermie et de ventilateurs qui garantit une température inférieure de 6°C par rapport à l’extérieur, selon les affirmations des organisateurs. « Il n’y en aura pas besoin – de clim – (…) J’ai beaucoup de respect pour le confort des athlètes, mais je pense beaucoup plus à la survie de l’humanité », avait ainsi martelé la maire de Paris pour justifier sa décision.

 

 

Les délégations s’équipent de climatiseurs mobiles

Les délégations nationales conviées aux Jeux olympiques, préoccupées par le risque de canicule, ont commandé  2 500 climatiseurs mobiles pour équiper 7 000 chambres du village olympique (7 200 au total). En effet, en cas de forte hausse des températures, les systèmes de géothermie et de ventilation pourraient ne pas suffire, et les climatiseurs mobiles pourraient donc s’avérer indispensables pour le confort et la performance des athlètes.

Malgré le fait que les climatiseurs soient réputés d’être énergivores (compter une puissance de 2 600 à 2 800 W pour une surface de 20 m²), « l’objectif était vraiment de répondre à ce besoin extrêmement ponctuel pour des athlètes qui jouent le match ou la compétition de leur vie et qui peuvent avoir des exigences de confort et de récupération qui sont supérieures à un été standard », a ainsi justifié Augustin Van Tran Chau, directeur adjoint du village olympique devant la presse, mardi 2 juillet 2024.

 

 

 

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Panneaux solaires : une croissance fulgurante dans le monde

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L’énergie solaire prend le devant de la scène mondiale, surpassant toutes les prévisions avec une croissance sans précédent. Principal vecteur de la transition énergétique, cette source d’énergie propre se déploie à une vitesse impressionnante, marquant un tournant décisif dans la lutte contre le changement climatique.

Les champions du solaire

En 2023, le secteur solaire a connu un essor spectaculaire, avec l’installation de 447 GW de nouvelle capacité, un bond remarquable par rapport aux 239 GW de l’année précédente. La Chine continue de mener le peloton, doublant presque sa capacité d’installation à 253 GW. Cette expansion rapide témoigne de la priorité donnée à l’énergie solaire dans les politiques énergétiques globales, la Chine étant suivie de près par l’Union européenne et les États-Unis dans le déploiement de nouvelles installations.

Au-delà de la Chine, l’Union européenne affiche également une croissance impressionnante, ajoutant 56 GW en 2023, surpassant les États-Unis qui en ont ajouté 32 GW. L’Allemagne se démarque en Europe avec un record de 15 GW installés en un an, positionnant le continent comme un acteur majeur dans l’adoption de cette technologie propre. Ces efforts sont soutenus par des investissements significatifs et une volonté politique forte de réduire la dépendance aux combustibles fossiles.

 

Pourquoi le solaire séduit-il autant ?

L’adoption massive du solaire peut être attribuée à plusieurs facteurs clés. D’abord, le coût de l’énergie solaire a chuté de 83 % depuis 2009, rendant cette technologie non seulement viable mais aussi économiquement attractive. De plus, les progrès technologiques ont permis une installation rapide et à moindre coût, sans nécessité de transport ou d’achat à l’étranger. Le solaire photovoltaïque représente maintenant 78 % des nouvelles installations d’énergie, une préférence qui s’explique par sa simplicité et son efficacité.

Malgré son succès retentissant, le secteur solaire doit encore surmonter certains obstacles pour maximiser son potentiel. L’augmentation de l’électrification, l’amélioration de la flexibilité des réseaux et le développement des capacités de stockage sont essentiels pour éviter le gaspillage d’énergie solaire et pour continuer à réduire les coûts. Les projections indiquent que l’Union européenne pourrait intégrer jusqu’à 2400 GW d’énergie solaire d’ici 2040, couvrant 39 % de ses besoins en électricité.

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Energie renouvelable : la production d’électricité européenne de plus en plus décarbonée

panneaux solaires européens

En 2023, le mix énergétique de l’Union européenne (UE) a continué d’évoluer vers une plus grande part de sources renouvelables, tout en maintenant une contribution du nucléaire. Cette tendance s’est renforcée au début de l’année 2024, marquant une étape importante dans la transition énergétique de l’UE.

2023 : un mix énergétique qui fait déjà la part belle aux renouvelables

En 2023, la production d’électricité de l’UE a atteint des niveaux record en termes de sources d’énergie renouvelables. Les données montrent que les énergies renouvelables ont représenté près de 45 % de la production totale d’électricité, surpassant pour la première fois les combustibles fossiles.

Les principales sources d’énergie renouvelable comprenaient l’éolien, le solaire et l’hydroélectricité. L’énergie éolienne a particulièrement contribué à cette hausse, avec une augmentation de la capacité installée de 12 % par rapport à l’année précédente. L’énergie solaire a également connu une croissance notable, grâce à des politiques favorables et à une réduction continue des coûts des panneaux solaires.

Le nucléaire, quant à lui, a représenté environ 23 % de la production totale d’électricité. Malgré les débats sur son avenir, le nucléaire reste une source d’énergie clé pour plusieurs pays européens, notamment la France, qui dépend fortement de ses centrales nucléaires pour garantir une production d’électricité stable et faible en carbone.

En revanche, la part des combustibles fossiles dans le mix énergétique a diminué, représentant environ 32 % de la production totale. Cette baisse est en grande partie due à une réduction de l’utilisation du charbon et du gaz naturel, favorisée par des politiques environnementales strictes et une augmentation des coûts associés aux émissions de carbone.

2024 : l’année de l’électricité décarbonée pour l’Europe ?

Les premiers mois de 2024 confirment la tendance observée en 2023, avec une augmentation continue de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique de l’UE. Les données préliminaires indiquent que plus de 74 % de l’électricité produite dans l’UE en janvier 2024 provenait de sources zéro émission, y compris les renouvelables et le nucléaire.

L’énergie éolienne a connu un début d’année exceptionnel, bénéficiant de conditions météorologiques favorables et d’investissements accrus dans les infrastructures. L’énergie solaire continue de croître, soutenue par des initiatives gouvernementales et une demande croissante de solutions énergétiques durables.

Le nucléaire maintient sa contribution stable, malgré les défis liés à la maintenance et au renouvellement des infrastructures vieillissantes. Les investissements dans les technologies de nouvelle génération et les petits réacteurs modulaires (SMR) sont considérés comme des solutions potentielles pour assurer la pérennité du nucléaire en Europe.

L’année 2023 et le début de 2024 marquent des étapes significatives dans l’évolution du mix énergétique de l’Union européenne. La montée en puissance des énergies renouvelables, combinée à une contribution stable du nucléaire, dessine un avenir énergétique plus vert et plus durable pour l’Europe. Les défis restent nombreux, mais les perspectives sont prometteuses, grâce aux innovations technologiques et aux politiques ambitieuses de l’UE en matière de transition énergétique.

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Pourquoi les factures d’eau vont augmenter malgré une baisse de la consommation ?

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En dépit de leurs efforts pour économiser l’eau, les Français pourraient bientôt voir leurs factures augmenter. La nécessité d’investir massivement dans la rénovation des réseaux de distribution d’eau rend cette augmentation inévitable.

Consommation d’eau en baisse mais factures en hausse

Les Français ont réussi à réduire leur consommation d’eau de 3% en 2023 par rapport à 2022. Toutefois, cette baisse de consommation, bien que bénéfique pour l’environnement, entraîne une baisse des recettes pour les services d’eau potable. En effet, 80% des factures d’eau sont directement liées à la consommation. Moins d’eau consommée signifie donc moins de revenus pour financer les services essentiels. Par conséquent, malgré la réduction de la consommation, les usagers doivent s’attendre à une augmentation de leur facture dans les mois à venir.

Un des principaux facteurs expliquant cette hausse des factures est l’état déplorable des réseaux de distribution. Environ un litre d’eau sur cinq n’atteint pas les robinets en raison de fuites dans les canalisations. Cette situation est particulièrement critique dans des départements comme la Meuse et le Lot, où entre 30% et 40% de l’eau se perd avant d’arriver aux consommateurs. Pour remédier à ce problème, Intercommunalités de France a estimé qu’il faudrait investir 30 milliards d’euros sur cinq ans pour rénover ces réseaux. La moitié de cette somme serait consacrée à la réparation des infrastructures défectueuses.

Options de financement : abonnements et prix du mètre cube

Pour financer ces investissements nécessaires, plusieurs solutions sont envisagées. Une première option serait d’augmenter la part des abonnements, actuellement plafonnée à 30%, à 40%. Cette mesure permettrait de stabiliser les recettes, indépendamment de la consommation d’eau. Une autre option serait d’augmenter le prix du mètre cube d’eau. Toutefois, cette augmentation pourrait ne pas impacter de manière significative la facture globale, sauf si les consommateurs réduisent encore leur consommation. Certaines régions, comme la métropole de Lyon, envisagent également des systèmes de tarification progressive où les premiers mètres cubes sont gratuits ou à prix réduit, mais l’eau devient plus chère au-delà d’un certain seuil.

La mise en place de tarifs progressifs vise à distinguer l’eau utilisée pour des besoins essentiels de celle utilisée pour des loisirs. À Lyon, par exemple, dès le 1ᵉʳ janvier 2025, les premiers mètres cubes d’eau seront gratuits pour encourager une consommation responsable. En revanche, les consommations au-delà de ce seuil seront facturées à un tarif plus élevé.

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Énergie : le solaire et l’éolien produisent plus que le pétrole en 2023

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Bonne nouvelle pour la planète ! La production d’énergie est de plus en plus verte. Dernier exemple : en 2023, l’éolien et le solaire dépassent le pétrole.

La production d’énergie se verdit

En 2023, le secteur énergétique connaît un changement majeur. Ainsi, pour la première fois, les énergies solaire et éolienne génèrent une part plus importante de nouvelles énergies que le pétrole. Selon les données de l’Energy Institute, analysées par Carbon Brief, ces deux sources renouvelables produisent 40 % des nouvelles énergies, surpassant les 39 % du pétrole. C’est un fait marquant qui souligne l’essor des énergies renouvelables dans le mix énergétique global.

Pour contextualiser, la production mondiale d’énergie augmente de 2 % par rapport à 2022. Parmi cette croissance, le solaire et l’éolien jouent un rôle prédominant. En effet, leur part dans l’approvisionnement mondial en électricité atteint 13 % en 2023, contre seulement 3 % au début des années 2010. En termes de chiffres, la production combinée de ces énergies est passée de 774 TWh en 2013 à près de 4 000 TWh en 2023.

Les défis persistants de la transition énergétique

Cependant, cette progression des énergies renouvelables ne masque pas les défis persistants de la transition énergétique. En effet, malgré la hausse de la production solaire et éolienne, 2023 a également vu une consommation record de combustibles fossiles. De plus, les émissions mondiales de CO2 continuent d’augmenter. De fait, les énergies propres ne suffisent pas encore à répondre à la croissance de la demande énergétique globale.

Par ailleurs, bon nombre de spécialistes soulignent que les nouvelles données ne sont pas encourageantes pour la lutte contre le changement climatique. En effet, les énergies renouvelables ne parviennent pas encore à remplacer les combustibles fossiles de manière significative. Il est crucial de noter que la transition énergétique, bien qu’entamée, reste insuffisante face aux défis climatiques mondiaux.

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Gaz : les prix vont bondir de 11,7 % au 1er juillet 2024

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La hausse des prix du gaz arrive. Annoncée depuis longtemps, elle s’élève à 11,7 % à partir du 1er juillet 2024. Une hausse avant une accalmie promise par le gouvernement à l’hiver.

Les prix du gaz grimpent de 11,7 % au 1er juillet 2024

Au 1er juillet 2024, le prix du gaz connaît une hausse moyenne de 11,7 % par rapport à juin. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) publie chaque mois un prix repère du gaz naturel, servant de référence aux consommateurs et aux fournisseurs. Ainsi, ce prix repère inclut tous les coûts. Pour ce mois-ci, le niveau moyen atteint 129,2 euros TTC par mégawattheure, soit une facture annuelle de 1 184 euros pour un consommateur moyen. Par ailleurs, depuis la fin des tarifs réglementés en juin 2023, les consommateurs peuvent comparer les différentes offres pour optimiser leurs factures.

Malgré cette hausse notable, le prix du gaz en juillet reste inférieur de 3,5 % par rapport à janvier 2024. En effet, en début d’année, la facture annuelle moyenne s’élevait à 1 227 euros TTC. Ces fluctuations s’expliquent par les variations des coûts d’approvisionnement sur le marché de gros, influencés par des facteurs mondiaux comme la demande saisonnière, les tensions géopolitiques et les variations des stocks.

Des prix en baisse à l’hiver ?

Face à ces hausses, la CRE recommande aux consommateurs de comparer les offres disponibles sur le marché. Ainsi, elle encourage à utiliser des comparateurs en ligne et à consulter les conditions des contrats, ce qui peut aider à trouver des tarifs plus avantageux. De plus, adopter des pratiques de consommation plus économes, comme l’isolation thermique ou l’utilisation de thermostats programmables, peut contribuer à réduire la facture énergétique.

Le prix de l’énergie, de l’électricité en particulier, est un thème phare de la campagne législative. Pour tenter de calmer la colère, le gouvernement vient d’annoncer une baisse de 15 % dès l’hiver 2025. Cependant, la mesure est jugée insuffisante par le Rassemblement national. Ainsi, ce dernier promet, en cas de victoire, de baisser la TVA de 20 % à 5,5 % sur l’énergie pour faire baisser durablement les factures des Français.

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Pétrole : le Niger va en produire à son tour

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Le Niger entre dans une nouvelle ère en lançant ses premières opérations d’exploration et d’exploitation pétrolière.

Un nouveau départ pour le Niger

Le 22 juin 2024, la Société nigérienne du pétrole (SONIDEP) a officiellement démarré ses activités d’exploration et d’exploitation pétrolière dans les régions de Bilma et d’Agadem. Selon Ali Mahamane Lamine Zeine, Premier ministre nigérien, cette transition stratégique est un véritable défi, mais aussi une source de fierté nationale. En prenant en main l’exploitation de ses ressources naturelles, le Niger espère renforcer son contrôle et sa valorisation des hydrocarbures.

L’implication directe de la SONIDEP dans le secteur pétrolier est perçue comme essentielle pour garantir la souveraineté économique du Niger. Ali Seibou Hassane, directeur général de la SONIDEP, a souligné l’importance de cette évolution pour le pays. “Depuis 2011, le Niger est devenu un producteur de pétrole. Aujourd’hui, il s’est décidé à produire son propre pétrole pour assurer sa souveraineté économique grâce à la volonté du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie“, a-t-il déclaré. Les experts estiment que cette démarche pourrait transformer le paysage économique nigérien en diversifiant ses sources de revenus et en augmentant les bénéfices issus des hydrocarbures.

Toujours en conflit avec le Bénin

Cependant, ce tournant stratégique ne sera pas sans défis. Le Niger devra renforcer ses capacités techniques et managériales pour réussir cette transition. Des études géologiques détaillées, des forages exploratoires et la mise en place d’installations de production modernes seront nécessaires. De plus, il sera important de développer des cadres réglementaires robustes pour attirer et sécuriser les investissements étrangers. La formation des ressources humaines locales jouera également un rôle clé dans le succès de cette nouvelle orientation.

Le lancement de ces opérations intervient dans un contexte de tensions diplomatiques avec le Bénin, qui affecte les exportations de pétrole du Niger. Un oléoduc de près de 2 000 km, destiné à transporter le brut d’Agadem jusqu’au port béninois de Sèmè-Kpodji, reste fermé à cause des brouilles diplomatiques. Malgré tout, la détermination du Niger à devenir un acteur clé du secteur pétrolier en Afrique de l’Ouest reste intacte.

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Important : demandez votre chèque énergie 2024 avant la fin de l’année !

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En 2024, les ménages français peuvent encore bénéficier du chèque énergie, une aide précieuse pour alléger leurs factures énergétiques. Découvrez les modalités pour faire votre demande et les critères d’éligibilité afin de profiter de cette aide avant la fin de l’année.

Qui peut réclamer le chèque énergie 2024 ?

Le chèque énergie est destiné aux ménages modestes. Pour 2024, l’éligibilité se base sur le revenu fiscal de référence (RFR) de 2022, rapporté au nombre d’unités de consommation (UC) du foyer. Un ménage est éligible si son RFR divisé par son nombre d’UC est inférieur à 11 000 €. Les jeunes primo-déclarants ou les ménages ayant connu une baisse de revenus en 2022 sont particulièrement concernés. Selon le ministère de l’Économie, le portail de réclamation sera ouvert en juillet 2024 pour permettre aux ménages concernés de déposer leur demande.

Pour faire la demande en ligne, les ménages devront fournir diverses informations et documents : nom, prénom, date de naissance, numéro fiscal, copie d’un justificatif d’identité, et une facture récente d’énergie. Si plusieurs foyers fiscaux composent le ménage, les informations de chaque foyer doivent être incluses. Cette procédure vise à simplifier et à accélérer le traitement des demandes, garantissant que les ménages éligibles reçoivent rapidement leur chèque énergie.

Comment déposer une demande par courrier ?

Une demande par courrier est également possible via l’Agence de services de paiement. Il faut envoyer un formulaire de demande complété, disponible sur le site chequeenergie.gouv.fr, avec les pièces justificatives : copie d’un justificatif d’identité, facture récente d’énergie et avis d’imposition sur les revenus de 2022. Les demandes peuvent être déposées jusqu’au 31 décembre 2024. Une fois validée, le chèque énergie sera envoyé sous deux mois, permettant aux ménages de gérer efficacement leurs dépenses énergétiques.

Le montant du chèque énergie varie selon la composition du foyer et les revenus, allant de 48 à 277 €, avec une moyenne de 150 €. Il peut être utilisé jusqu’au 31 mars 2025 pour régler des factures d’électricité, de gaz, de chaleur, de chauffage au bois ou au fioul, ainsi que pour certaines charges locatives et travaux énergétiques. Utiliser le simulateur en ligne permet de vérifier rapidement son éligibilité et d’éviter tout retard dans la réception de cette aide précieuse.

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Prix de l’électricité : sortir du marché européen de l’énergie serait une erreur

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Catherine MacGregor, directrice générale d’Engie, alerte sur les risques de quitter le marché européen de l’énergie, soulignant son efficacité et les dangers potentiels d’une telle décision.

Le marché européen de l’énergie : un système éprouvé

Le marché européen de l’énergie, créé pour optimiser les échanges et garantir une stabilité des prix, a prouvé son efficacité, notamment durant les crises énergétiques de 2022 et 2023. Selon Catherine MacGregor, ce système a permis de maintenir l’approvisionnement en électricité en France lorsque la production nationale était insuffisante. Le marché repose sur des infrastructures interconnectées qui exploitent la complémentarité des différentes sources d’énergie : solaire au sud, éolienne au nord, et hydroélectrique et nucléaire dans les pays ayant fait ce choix.

MacGregor met en garde contre les risques de volatilité des prix et de black-out si la France quittait le marché européen. « Sans marché européen de l’électricité, nous nous exposerions à des prix encore plus volatils, voire à des risques de black-out », affirme-t-elle à La Tribune du dimanche, le 22 juin 2024. La sortie du marché européen pourrait également entraîner des hausses de prix et des problèmes d’approvisionnement, remettant en question la sécurité énergétique du pays. Elle insiste sur le fait que le maintien de ce marché est important pour éviter ces scénarios négatifs pour les consommateurs.

Catherine MacGregor conteste les propos de Bardella

Engie défend également le développement des énergies renouvelables comme une solution viable et bénéfique. Les énergies renouvelables représentent déjà plus de 150 000 emplois en France et ont permis d’éviter l’importation de 910 millions de barils de pétrole, réduisant ainsi la facture énergétique française de 40 milliards d’euros. Grâce aux avancées technologiques, ces énergies sont devenues moins coûteuses et plus rentables.

La déclaration de Catherine MacGregor intervient en réponse aux propositions de Jordan Bardella, président du Rassemblement national, qui souhaite renégocier les règles de tarification de l’électricité avec Bruxelles. Celui qui espère devenir Premier ministre à l’issue des élections législatives anticipées estime que cela permettrait de réduire les factures d’électricité de 30 %. Cependant, selon MacGregor, remettre en cause le marché européen augmenterait les risques pour la France. Elle rappelle que ce marché a assuré l’approvisionnement énergétique en période de crise, prouvant ainsi son utilité et son efficacité.

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Uranium : le Niger reprend le contrôle face à Orano

Uranium : le Niger reprend le contrôle face à Orano

Des conséquences économiques importantes pour l’entreprise française

L’uranium est une ressource essentielle pour l’industrie nucléaire, utilisée dans la production d’énergie propre et durable. Le site d’Imouraren, situé dans le nord du Niger, est l’un des plus grands gisements d’uranium au monde. Orano, anciennement Areva, avait obtenu le permis d’exploitation de ce site en 2009, avec des investissements massifs pour développer cette mine. Cependant, des retards persistants dus à des défis techniques et sécuritaires ont empêché le lancement de la production. Le ministre des Mines du Niger, Mamadou Coulibaly, a déclaré que « les retards et l’absence de progrès significatif ont conduit le gouvernement à reconsidérer les termes de l’accord ». Ce retrait de permis constitue une perte majeure pour Orano, dont les activités au Niger représentent une part substantielle de sa production mondiale d’uranium.

En 2023, Orano a produit près de 3 000 tonnes d’uranium au Niger, soit environ 30 % de sa production totale. Pour le Niger, cette décision est une tentative de maximiser les bénéfices tirés de ses ressources naturelles et de promouvoir un développement économique plus équitable. Le gouvernement nigérien pourrait désormais rechercher de nouveaux partenaires ou développer des partenariats locaux pour exploiter le site d’Imouraren. Cette approche s’inscrit dans une tendance plus large en Afrique, où de nombreux pays cherchent à rééquilibrer les relations économiques avec les entreprises étrangères et à augmenter la part des revenus nationaux issus de l’exploitation des ressources naturelles.

Des difficultés en matière d’approvisionnement d’Uranium

La décision du Niger a également des implications géopolitiques importantes. En reprenant le contrôle de ses ressources, le Niger envoie un message fort sur sa souveraineté économique et sa volonté de jouer un rôle plus actif dans la gestion de ses richesses. Selon Le Monde, « le gouvernement nigérien a exprimé sa volonté de diversifier ses partenaires et de rechercher des conditions plus favorables pour l’exploitation de ses ressources ». Pour Orano, cette situation pose un défi stratégique majeur. L’entreprise doit maintenant repenser ses approvisionnements et diversifier ses sources d’uranium pour assurer la continuité de ses activités.

Cette perte pourrait également avoir des répercussions sur le marché mondial de l’uranium, en créant des tensions sur l’approvisionnement et en influençant les prix. En outre, cette décision pourrait inciter d’autres pays producteurs d’uranium à adopter une approche similaire, cherchant à tirer de meilleurs avantages économiques de leurs ressources naturelles. Cela pourrait conduire à une reconfiguration du marché mondial de l’uranium, avec une redistribution des pouvoirs entre les pays producteurs et les entreprises multinationales.

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Hausse du prix du gaz en juillet : comment diminuer la facture ?

Hausse du prix du gaz en juillet : comment diminuer la facture ?

Pourquoi cette augmentation du prix du gaz ?

L’une des raisons principales de cette augmentation est l’application des nouveaux tarifs de distribution de gaz naturel (ATRD 7). La CRE indique que ce changement représente 55 % de l’augmentation. En effet, les coûts liés à l’acheminement du gaz jusqu’aux consommateurs ont augmenté, et ces coûts sont répercutés sur les factures des ménages. Ces coûts comprennent l’entretien et la modernisation des infrastructures nécessaires pour assurer une distribution efficace du gaz. Une autre raison majeure est l’augmentation des prix du gaz naturel sur les marchés de gros ces dernières semaines. Cela contribue à 37 % de l’augmentation des prix de détail.

Les fluctuations des prix sont influencées par des facteurs tels que les tensions géopolitiques, la demande mondiale et l’offre disponible. En conséquence, les fournisseurs d’énergie doivent répercuter ces coûts supplémentaires sur les consommateurs finaux. Enfin, une légère hausse de la composante CEE (Certificats d’Économie d’Énergie) entre juillet 2023 et juillet 2024 représente 6 % de l’augmentation totale. Les CEE sont des certificats délivrés par les pouvoirs publics en contrepartie de travaux d’économie d’énergie réalisés. Bien que cette mesure vise à promouvoir l’efficacité énergétique, elle se traduit également par une augmentation des coûts pour les consommateurs.

Limiter la hausse des prix en adoptant quelques réflexes

Pour atténuer l’impact de cette hausse, il est essentiel de comparer les offres des différents fournisseurs de gaz. Le Médiateur de l’Énergie propose un prix repère du gaz, actuellement fixé à 1537 euros pour une consommation moyenne de 14 mégawattheures. Ce prix repère permet de vérifier si les offres des fournisseurs sont compétitives. Par exemple, des fournisseurs comme OHM Énergie, Total Énergie et Happ-e offrent des tarifs inférieurs à ce prix repère, même après l’augmentation de 11,7 %. Une autre stratégie consiste à souscrire à une offre à prix fixe. Ces contrats garantissent un tarif inchangé pendant toute la durée de l’engagement, qu’il soit d’un, deux ou trois ans. Cela permet de se protéger contre les fluctuations du marché et d’assurer une stabilité des coûts.

Toutefois, il est important de lire attentivement les conditions de ces contrats, car certains fournisseurs ne garantissent un prix fixe que pour le coût du kilowattheure, laissant la possibilité d’augmenter le prix de l’abonnement. Pour bénéficier des meilleures offres et éviter l’augmentation des prix, il est impératif d’agir rapidement. Les consommateurs ont encore quelques jours pour souscrire à des offres avantageuses avant l’entrée en vigueur de la hausse le 1er juillet. En prenant des mesures proactives, les ménages peuvent éviter une augmentation significative de leurs factures de gaz et protéger leur budget.

 

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L’Équateur touché par une panne générale d’électricité

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Une situation rarissime vient de se produire en Équateur. Pendant plusieurs heures, une panne générale d’électricité a touché l’ensemble du pays. Un black-out généralisé causé par un manque d’investissement dans le réseau, selon le gouvernement.

Une panne généralisée d’électricité

L’Équateur fait face à une crise énergétique majeure. Dernier exemple : une panne d’électricité nationale vient de se produire le mercredi 19 juin 2024. À 15h17, une défaillance de la ligne de transmission Milagro Zhoray a entraîné un black-out généralisé. Cette panne a duré trois heures avant que le courant ne soit rétabli à 95 % à l’échelle nationale, selon Roberto Luque, ministre de l’Énergie.

Le gouvernement pointe du doigt le manque d’investissement dans les infrastructures électriques, un problème accumulé sur plusieurs années. Les systèmes de production, de transmission et de distribution sont vétustes. De fait, cette situation augmente la vulnérabilité du réseau national. Néanmoins, cette situation n’est pas nouvelle. En effet, en avril dernier, des coupures programmées ont déjà eu lieu en raison d’une sécheresse prolongée et de la dégradation des infrastructures hydroélectriques.

Des conséquences sur la vie quotidienne

Le black-out a provoqué des scènes de désordre à travers tout le pays. Par exemple, à Quito, la capitale, des milliers de passagers ont dû être évacués des métros paralysés. Par ailleurs, les feux de signalisation étant hors service, la circulation est devenue chaotique, nécessitant l’intervention urgente des agents municipaux pour prévenir les accidents. Dans la grande ville portuaire de Guayaquil, la panne a entraîné des arrêts d’ascenseurs, piégeant des personnes dans les bâtiments.

L’entreprise de gestion de l’eau appelle la population à faire des réserves d’eau potable, soulignant l’interconnexion des services publics avec le réseau électrique. À Cuenca, le tramway s’est également arrêté, accentuant les perturbations dans la ville. Enfin, ce black-out met en lumière les défis énergétiques majeurs auxquels l’Équateur reste confronté. Le gouvernement se voit désormais dans l’obligation de redoubler d’efforts pour moderniser les infrastructures électriques et éviter d’autres black-out.

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Nucléaire : Greenpeace dénonce les aides dont bénéficierait le secteur

Nucléaire : Greenpeace dénonce les aides dont bénéficierait le secteur

Un secteur nucléaire largement financé par le contribuable

Le rapport, intitulé « Fission for Funds – The Financing of Nuclear Power Plants », révèle que la viabilité économique des centrales nucléaires repose largement sur l’intervention gouvernementale pour atténuer les risques d’investissement. Selon Jens Weibezahn, presque tous les modèles financiers des projets nucléaires actuels s’appuient sur une forme de soutien public. Cette situation crée une charge financière importante pour les contribuables et les consommateurs, qui sont souvent les principaux porteurs des risques économiques associés.

Roger Spautz, chargé de campagne nucléaire à Greenpeace Luxembourg, a déclaré que « l’énergie nucléaire est un véritable trou noir pour les contribuables. Les coûts initiaux, les retards de construction et les plans de sauvetage économiques rendent le nucléaire extrêmement coûteux pour les finances publiques et entravent les actions climatiques concrètes. » Les coûts élevés de construction et de maintenance, combinés aux dépassements de budgets et aux retards fréquents, rendent les nouveaux projets nucléaires peu attrayants pour les investisseurs privés.

Quel avenir pour les énergies fossiles ?

Le rapport met également en lumière les obstacles auxquels sont confrontés les nouveaux projets nucléaires, en particulier en Europe. Alors que la majorité des économies mondiales se tournent vers les énergies renouvelables pour atteindre les objectifs de zéro émission nette, plusieurs pays européens, dont la France, les Pays-Bas, la Pologne, la Suède, la Slovaquie, la Slovénie et la République Tchèque, continuent de miser sur le nucléaire, malgré les défis financiers et d’entretien importants.

Au cours des vingt dernières années, la Banque Européenne d’Investissement (BEI) a investi 845 millions d’euros dans des activités liées à l’énergie nucléaire. Toutefois, de nombreuses incertitudes demeurent quant à la viabilité économique des nouveaux petits réacteurs modulaires (PRM), sans oublier les préoccupations liées à la sécurité et à la gestion des déchets radioactifs. Greenpeace exhorte les ministres des finances de l’UE à s’opposer à tout financement supplémentaire de l’énergie nucléaire, y compris les PRM.

 

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Législatives : quel programme nucléaire pour les différents camps ?

tour de refroidissement

Le 9 juin dernier, Emmanuel Macron a surpris les Français en annonçant la dissolution de l’Assemblée nationale, entraînant des élections législatives anticipées prévues pour les 30 juin et 7 juillet. En tête des sondages se trouvent le Rassemblement national (RN) et le Nouveau Front populaire (NFP), qui ont tous deux placé l’énergie au cœur de leur campagne. Chacun propose des mesures destinées à réduire les coûts pour les ménages, dans un contexte où le pouvoir d’achat est une préoccupation majeure. Cependant, les propositions de chaque camp diffèrent nettement, reflétant leurs visions opposées sur le futur mix énergétique de la France. Les initiatives de la gauche rencontrent certaines difficultés, tandis que les promesses du parti d’extrême droite soulèvent des doutes quant à leur crédibilité, certaines semblant même être dénuées de fondement.

La continuité du programme pour le parti Renaissance

Le camp présidentiel préconise une approche de continuité, mais avec une expansion des réacteurs. Déjà engagé dans la commande de 6 nouveaux réacteurs EPR d’ici 2050, il envisage également la construction de 8 réacteurs supplémentaires par la suite. Ludovic Dupin, directeur de l’information de la société française d’énergie nucléaire, a souligné sur BFM TV l’engagement à long terme que cela représente, impliquant des décennies de formation et d’investissements.

Ces projets d’envergure montrent une volonté de renforcer la place du nucléaire dans l’avenir énergétique de la France, malgré leur complexité et leur coût élevé. Ce choix stratégique illustre une politique de renforcement des infrastructures énergétiques nationales pour les années à venir.

RN : un programme nucléaire irréaliste selon les experts

L’idée de transformer la France en un « paradis énergétique » dominé par le nucléaire et réduit en énergies renouvelables est au cœur du programme énergétique du Rassemblement national. Le projet du RN qui propose la mise en service de 20 réacteurs d’ici 2050, avec une mise en service de certains avant 2031, suscite l’inquiétude. Déjà évoqué lors de la campagne présidentielle de Marine Le Pen en 2022, il semble toutefois relever plus du vœu pieux pour les experts. Leurs analyses prévoient un avenir énergétique marqué par des pénuries et une instabilité des prix de l’électricité.

Nicolas Goldberg, expert énergie chez « Colombus Consulting », interrogé par BFM TV critique cette ambition comme étant irréaliste : « Ce n’est pas possible en fait. Ils auraient pu dire 30 ou 40 tant qu’on y est. EDF annonce déjà que pour lancer les 6 ça va prendre du temps. Donc dire qu’il y aura des nouveaux EPR en service dès 2031, c’est faire porter au nucléaire une promesse intenable. »

Le Nouveau Front populaire : des divergences sur le nucléaire

Le débat sur l’énergie nucléaire continue de diviser profondément les partis de gauche en France. Ce désaccord s’est clairement manifesté lors de la récente présentation du programme commun par le « Nouveau Front populaire », où la question du nucléaire a été délibérément évitée pour maintenir une façade d’unité. Le nouveau Front Populaire laisse la question du nucléaire à débattre directement à l’Assemblée, sans prendre de position claire. Lors de la présentation du programme commun des gauches, Manuel Bompard de La France Insoumise a souligné que bien que le sujet du nucléaire reste sensible et clivant, il a été omis pour éviter d’exacerber les tensions internes.

Le « Nouveau Front populaire » promet une « loi énergie climat » pour planifier écologiquement l’avenir, mais esquive toute mention concrète du rôle du nucléaire, malgré son importance dans le mix énergétique actuel de la France. Cette absence de position claire pourrait conduire à des débats houleux à l’Assemblée nationale, où chaque parti défendra ses perspectives, potentiellement paralysant des initiatives énergétiques urgentes. Toutefois, la majorité s’accorde sur le fait qu’une réduction des capacités nucléaires actuelles serait préjudiciable pour les émissions de CO2 du pays.

 

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Sénégal : début de la production pétrolière avec 100 000 barils par jour

Sénégal : début de la production pétrolière avec 100 000 barils par jour

Le Sénégal entend développer ses ressources pétrolières

Le Sénégal a découvert ses premières réserves de pétrole en 2014 dans les blocs offshore de Sangomar, situés à environ 100 kilomètres au sud de Dakar. Ces découvertes ont été faites par la société Cairn Energy, en partenariat avec Woodside Energy et FAR Limited. Les estimations initiales indiquaient des réserves d’environ 560 millions de barils de pétrole récupérables, ce qui a suscité un grand intérêt parmi les investisseurs et les acteurs du secteur énergétique mondial.

Le développement de ces ressources a été orchestré par un consortium dirigé par Woodside Energy, avec une phase de développement accéléré visant à mettre en production les premiers barils d’ici 2024. Le projet Sangomar, qui représente un investissement de plusieurs milliards de dollars, comprend la construction d’infrastructures offshore avancées, y compris des plateformes de production et des unités de stockage flottantes. Ces installations permettront au Sénégal de maximiser ses rendements pétroliers tout en minimisant les impacts environnementaux.

Vers une indépendance grâce aux ressources ?

L’impact économique de la production pétrolière au Sénégal est potentiellement immense. Avec une production initiale prévue de 100 000 barils par jour, le pays pourrait générer des revenus substantiels qui seront réinvestis dans divers secteurs économiques. Le gouvernement sénégalais a mis en place des stratégies pour s’assurer que les revenus pétroliers bénéficient directement à la population, notamment à travers des investissements dans les infrastructures, l’éducation, et la santé. En outre, la production pétrolière devrait créer des milliers d’emplois, tant directs qu’indirects, offrant ainsi des opportunités de formation et de développement pour la main-d’œuvre locale.

Les entreprises locales seront également sollicitées pour fournir divers services et produits nécessaires au développement des infrastructures pétrolières, ce qui stimulera l’économie nationale. Le Sénégal a adopté une approche proactive pour éviter la malédiction des ressources qui a affecté d’autres pays africains. Le gouvernement a établi un cadre réglementaire rigoureux pour gérer les revenus pétroliers, en mettant l’accent sur la transparence et la responsabilité. Des initiatives telles que la création du Fonds de Stabilisation des Revenus Pétroliers et Gaziers visent à protéger l’économie contre les fluctuations des prix du pétrole et à garantir une gestion prudente des ressources naturelles.

 

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Éoliennes : de nouvelles fondations pour une énergie encore plus verte

Éoliennes : de nouvelles fondations pour une énergie encore plus verte

Des éoliennes encore plus verte grâce à de nouvelles fondations

Hoffmann Green Cement Technologies utilise un procédé qui remplace le clinker, principal composant du ciment conventionnel et responsable de grandes quantités de CO2, par des liants alternatifs. Ce procédé a permis de réduire les émissions de CO2 de 33 tonnes, soit une réduction de 32 % comparée au béton traditionnel. L’adoption de ce béton décarboné n’a pas requis de modifications significatives dans les méthodes de construction, rendant son intégration plus aisée et prometteuse pour une application à grande échelle.

Le parc éolien de La Plaine des Moulins se compose de cinq éoliennes de 180 mètres de hauteur, avec une puissance totale installée de 18 MW. La production annuelle estimée de ce parc est de 42 GWh d’électricité verte, couvrant ainsi 18,6 % des besoins en électricité de la communauté de communes du Haut Poitou. La mise en service de ce parc est prévue pour début 2025.

Une initiative inédite portée par une entreprise française

L’utilisation du béton décarboné pour les fondations des éoliennes présente plusieurs avantages. En premier lieu, elle réduit de manière significative l’empreinte carbone des structures éoliennes. Comme l’a indiqué Baptiste Walyn, directeur de Valrea, cette initiative démontre que l’innovation technologique peut conduire à des réductions importantes des émissions de CO2 sans compromettre les performances structurelles. Les co-fondateurs de Hoffmann Green, Julien Blanchard et David Hoffmann, ont souligné que cette réalisation confirme leur position de leader sur le marché de l’éolien tout en contribuant activement à la transition écologique.

En plus des bénéfices environnementaux, le béton décarboné offre des avantages économiques. Il peut attirer des investissements verts et bénéficier de diverses incitations réglementaires favorables à l’environnement. Cette solution répond également aux attentes croissantes des investisseurs en matière de durabilité, augmentant ainsi son attractivité sur le marché.

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Éolienne offshore : elle alimente 17 000 foyers en un temps record

Éolienne offshore : elle alimente 17 000 foyers en 24h

Une éolienne conçue pour les grands vents

L’éolienne responsable de cet exploit est le modèle Goldwind GWH252-16MW, installé dans un parc éolien offshore en Chine. En une seule journée, cette turbine a produit 384,1 MWh d’électricité. Le modèle Goldwind GWH252-16MW, avec son diamètre de rotor de 252 mètres, est conçu pour capter une quantité maximale de vent, même à des vitesses relativement basses. Située dans la province de Fujian, cette éolienne bénéficie des vents marins constants et puissants, augmentant son efficacité.

La performance exceptionnelle de cette éolienne illustre les progrès rapides réalisés dans la technologie des éoliennes. La capacité à produire autant d’énergie en une période si courte montre que les éoliennes modernes peuvent rivaliser avec les sources d’énergie conventionnelles en termes de fiabilité et de performance.

L’avenir du renouvelable

Cet exploit technologique a des implications majeures pour l’industrie des énergies renouvelables. Alimenter 17 000 foyers en une seule journée démontre que les éoliennes peuvent jouer un rôle clé dans la réduction de la dépendance aux combustibles fossiles et la diminution des émissions de gaz à effet de serre. Par exemple, la production de 384,1 MWh équivaut à éviter l’utilisation de 300 tonnes de charbon, réduisant ainsi les émissions de CO₂.

La Chine, leader mondial dans l’implantation de parcs éoliens, continue de démontrer son engagement envers les énergies renouvelables. Le succès de cette éolienne encourage d’autres pays à investir dans des technologies similaires, accélérant ainsi la transition énergétique mondiale. Les avantages économiques et environnementaux de telles initiatives incluent la création d’emplois verts, la stabilisation des prix de l’énergie, et la promotion de la durabilité environnementale.

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