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Des détails sur la consolePC Zotac Zone (Ryzen 7 8840U inside)

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La consolePC Zotac Zone tout juste annoncée sera équipée d’une puce AMD Ryzen 7 8840U si l’on en croit les informations de Videocardz. Un processeur qui permettra à son circuit graphique Radeon 780M de piloter un écran de 7 pouces de diagonale de type AMOLED en FullHD.

Cet affichage sera un des gros atouts de la Zotac Zone avec une dalle bien rafraichie à 120 Hz mais également une très belle luminosité de 800 nits. Un atout pour un objet censé pouvoir vous accompagner partout et même en extérieur en plein soleil.

Le processeur AMD Hawk Point proposera un circuit graphique RDNA3 avec 12 CU fonctionnant par défaut à 15 watts mais il pourra être débridé à 28 Watts. Je suppose que l’opération se fera au travers d’un logiciel intégré à Windows 11 pour le faire à la volée comme sur d’autres consoles actuelles du marché.

La mémoire vive sera soudée à la carte mère, 16 Go de LPDDR5x associés à un port M.2 2280 NVMe PCIe 4.0 x4 de 512 Go. Un SSD accessible donc, du moins en théorie, pour un changement vers un autre modèle de plus grande capacité. A noter que la Zotac Zone proposera un lecteur de carts MicroSDXC au format UHS-II pour étendre le stockage de base et qu’elle proposera un port USB4. 

On retrouvera évidemment la panoplie habituelle de boutons de contrôle  avec deux mini joysticks analogiques, des boutons ABXY, une croix directionnelle des gâchettes analogiques et une petite roue qui permettra d’ajuster divers éléments techniques de la machine. On pense à des profils d’usage par exemple qui pourrait passer d’un mode d’économie  d’énergie à un mode performance.

Reste un gros souci pour cette Zotac Zone, l’autonomie. La marque proposera une batterie de 48.5 Wh qui n’assumera qu’un temps de jeu très réduit. 1H25 d’après le constructeur lui même. C’est fort peu même si on ne connait pas le scénario de ce calcul. Si une session de 1 heure sur  ce type de dispositif peut déjà être fatiguant, le fait de devoir la charger quasi en permanence est tout de même un souci. Reste l’espoir d’un calcul à l’inverse des concurrents, c’est à dire dans les pires conditions possibles : luminosité d’écran au maximum, réglage du processeur à 28 watts et connexion au réseau. Si cette autonomie est limitée à 1H25 dans ces conditions alors on s’approchera des scores de 3H de la concurrence qui préfère mesurer son autonomie en mode déconnecté, écran au minimum et processeur sous alimenté.

Pas d’informations de prix pour le moment, la Zotac Zone sera en vente au troisième trimestre 2024 sans plus de détails.

  Zotac Zone ASUS ROG Ally 2023 Lenovo Legion Go Valve Steam Deck OLED
CPU Ryzen 7 8840U
8C/16T 5.1 GHz
AMD Zen 4 
Ryzen Z1 Extreme / Z1
8C/16T 5.1 GHz
6C/12T à 4.9 GHz
AMD Zen 4 
Ryzen Z1 Extreme 
8C/16T 5.1 GHz
AMD Zen 4 
AMD Sephiroth
4C/8T à 3.5 GHz
AMD Zen 2 
GFX AMD 780M
12 CU à 2.7 GHz
RDNA 3

AMD 780M
12 CU à 2.7 GHz
RDNA 3

AMD 780M
12 CU à 2.7 GHz
RDNA 3
8 CU à 1.6 GHz
RDNA 2
Mémoire vive 16 Go LPDDR5X-7500 16 Go LPDDR5-6400 16 Go LPDDR5X-7500 16 Go LPDDR5-6400
Stockage SSD 512 Go M.2 2280
NVMe PCIe 4×4
SSD 512 Go M.2 2280
NVMe PCIe 4×4
SSD 512 Go / 1 To M.2 2280
NVMe PCIe 4×4
SSD 512 Go / 1 To M.2 2280
NVMe PCIe 4×4
Affichage  7″ FullHD – AMOLED 
120 Hz / 800 nits
7″ FullHD – IPS
120 Hz / 500 nits
8.8″ 1600P – IPS 
144 Hz / 500 nits
7.4″ 800P – OLED 
90 Hz
Batterie  48.5 Wh 40 Wh 49.2 Wh 50 Wh
Storage type M.2 NVMe 2280 SSD PCIe 4×4 M.2 NVMe 2230 SSD PCIe 4×4 M.2 NVMe 2242 SSD PCIe 4×4 M.2 NVMe 2230 SSD PCIe 3×4
Système Windows 11 Windows 11 Windows 11 Steam OS (ouvert)

Des détails sur la consolePC Zotac Zone (Ryzen 7 8840U inside) © MiniMachines.net. 2024.

Asus NUC 14 Performance : Meteor Lake et RTX 40 pour les pro

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Sur ce NUC 14 Performance, on retrouve beaucoup de la génétique du ROG NUC de la marque. Des puces allant jusqu’au Core Ultra 9 185H Intel, un circuit graphique Nvidia GeForce RTX 4070 et des capacités d’évolution techniques. 

L’idée globale de ces machines est de proposer des composants de portables dans un boitier un peu plus évolutif que les solutions mobiles tout en restant aussi compactes que discrètes. Cela permet de concevoir des postes peu encombrants de plus en plus appréciés par les particuliers comme par les entreprises. Avec ce modèle NUC 14 Performance, Asus vise clairement des usages différents du poste de jeu. Conscients que la formule « Gaming » ne séduira pas tous les profils.

On retrouve cependant un aspect très proche de la formule Republic Of Gamer. Asus utilise simplement une surface plus sobre en enlevant le logo ROG illuminé de LEDs RGB de ce modèle. Les dimensions sont évidemment identiques avec 27 cm de large pour 18 cm de profondeur et 5 cm d’épaisseur. Le MiniPC de 800 grammes affiche pourtant de sérieuses compétences.

Deux formules sont retenues avec un modèle de base en Intel Core Ultra 7 155H et GeForce RTX 4060 ou une formule composée d’un Core Ultra 9 185H et de la version GeForce RTX 4070 de Nvidia. Les machines proposeront deux slots SODIMM en DDR5-4400 avec un maximum annoncé de 64 Go de RAM et trois ports M.2 2280 Gen4 x4. De quoi proposer un niveau de performances élevé pour tout type d’activités.

La connectique est très complète avec en façade deux ports USB 3.2 Gen2 Type-A, un jack audio combo 3.5 mm et un lecteur de cartes SDXC. A l’arrière un Thunderbolt 4, quatre ports USB Type-A avec une paire USB 2.0 et une paire USB 3.2 Gen2, une sortie HDMI 2.1 et deux DisplayPort 1.4a et un port Ethernet 2.5 Gigabit. Le tout est alimenté via un jack par une alimentation secteur de 330 watts. Un module Wi-Fi6E et Bluetooth 5.3 est intégré via une solution Intel Killer sur un port M.2 pour permettre une connexion sans fil. Un port Antivol type Kensington Lock est également visible.

Pas d’idée de tarif mais je ne m’attends pas à des miracles. Il s’agit du même engin que la version ROG que l’on a flashé en Allemagne à 2500€ pièce et aux US où il est présenté entre 1629 et 2199$ HT.. Cela reste néanmoins une minimachine très performante pour tout type d’usage aussi bien créatif que plus classique.

Asus ROG NUC : un MiniPC gamer qui embarque Core Ultra 9 et GeForce RTX 4070

Asus NUC 14 Performance : Meteor Lake et RTX 40 pour les pro © MiniMachines.net. 2024.

En Bref : le futur des jeux de tanks sur PC en une vidéo

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Piloter un tank n’est pas une mince affaire, il y a plusieurs rôles cruciaux dans un de ces véhicules. Cela est reflété dans certains jeux qui prennent en compte tous ces postes. C’est parfois fait de manière « automatisée », d’autres fois c’est réellement tout un équipage humain qui s’anime dans un véhicule virtuel. Entre le commandant, le pilote, le tireur, celui qui charge les munitions et l’opérateur radio, cela fait drôle de monde dans un petit espace.

L’idée développée dans cette vidéo est de rendre plus réaliste certains rôles de l’équipage. Ces internautes ont donc monté quatre postes dans une approche beaucoup plus tangible que ce que proposent les interfaces clavier habituelles.

On retrouve un poste de pilote qui dirigera le véhicule avec un volant et si je n’ai aucune idée de comment se pilote réellement un de ces monstres d’acier, cela semble plus réaliste qu’un pilotage au clavier ou à la manette. Un commandant voit ce que voit le tank au travers de ses optiques remplacées ici par un casque virtuel. Les autres opérateurs devant se fier à un écran qui est censé afficher le visuel obtenu en regardant au travers du blindage par de petits espaces.

Mais ensuite et surtout on a deux postes très originaux avec un opérateur qui charge des munitions et un tireur. Pour les munitions, c’est un petit « canon » qui a été construit. Un appareil qui se charge avec des bouteilles de soda que l’on glisse dans un cylindre avant de le refermer. Je ne sais pas exactement comment cela fonctionne mais il semble qu’une pression soit relâchée pour effectuer le tir ce qui éjecte une munition vide et fumante. Cela participe grandement j’imagine au réalisme de la simulation.

Enfin, le tireur pilote la tourelle et le canon pour viser l’ennemi avec deux manivelles qui guident les axes de rotation et d’élévation du canon. C’est également lui qui déclenche le tir en appuyant sur un gros bouton.

Si je ne suis pas fan des jeux de guerre en général, je trouve l’idée de rendre cela plus réaliste très réussie. Les postes sont bien simulés et l’ambiance doit être assez incroyable même si le réalisme voudrait que les différents opérateurs soient enfermés dans un espace beaucoup plus étroit. C’est en tout cas une très belle réalisation.

Source : @MapleKestrel et merci au petit Julien pour le lien !

PS : Qui a eu peur d’un billet sponsorisé par un jeu de tank en ligne très connu ?

Un simulateur de char rénové avec un Raspberry Pi

En Bref : le futur des jeux de tanks sur PC en une vidéo © MiniMachines.net. 2024.

L’aventurier du casque Bluetooth maudit

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L’histoire commence par un accident classique. Josh Whiton est un internaute en voyage au Chili quand il égare ses écouteurs d’iPhone. Pas un gros problème puisqu’aujourd’hui, sur toute la planète ou presque, là où des avions atterrissent et décollent du moins, on trouve toujours quelqu’un ou quelque chose pour nous vendre une paire d’écouteurs. 

Au Chili, à l’aéroport, Josh se dirige donc vers une boutique de cadeaux comme celle ci-dessus pour acheter un nouveau casque. Il trouve ce qu’il cherche et le paye. Avant de repartir prendre son avion, il le déballe. C’est un modèle filaire très classique en lightning. Il le connecte à son iPhone et lance sa musique. Ce ne sera pas un casque anti bruit qui lui aurait soulagé les oreilles pendant son vol mais au moins il passera quelques heures en musique.

Sauf que… le casque ne fonctionne pas. Comme les passagers de son vol n’ont pas encore été appelés par l’équipe d’embarquement, Josh se dit qu’il a le temps de retourner voir la boutique de cadeaux. Il explique son souci et échange son casque défectueux contre un autre. D’une autre marque. Pas idiot, il les déballe alors immédiatement sur place. Et, surprise, ceux-là ne fonctionnent pas non plus.

Petit attroupement dans la boutique, d’autres clients et le patron se pressent autour de l’audiophile contrarié. Tout le monde à l’air bien embêté de cette situation quand tout d’un coup quelqu’un déclare en espagnol « Il faut activer le Bluetooth ». Une phrase qui est accueillie par un acquiescement général. Tout le monde hoche la tâte d’un air entendu, comme si c’était une évidence. Josh les observe, interdit, en contemplant tour à tour leur mine attentive et le fil qui relie son casque physiquement à la prise de son smartphone. Les casque filaires pour iPhone nécessitent évidemment une liaison Bluetooth. C’est du moins ce que semblent dire tous ces inconnus autour de lui.

Cela n’a absolument aucun sens pour Josh. Pour lui un casque filaire n’a pas besoin de Bluetooth et un casque Bluetooth n’a pas besoin de fil. C’est l’un ou l’autre. L’intérêt même du filaire est de se passer du Bluetooth et inversement.

Mais devant cette petite équipe de gens qui ne se connaissent pas et qui lui expliquent tous que le Bluetooth est nécessaire… Josh l’active. Et contre toute attente, ça fonctionne ! Le smartphone « voit » le casque et demande si son propriétaire veut s’y connecter. La troupe de badauds qui entourent Josh de sourire d’un air entendu. C’est bien ce qu’ils avaient dit. « Vous voyez ? » lui disent-ils en le regardant comme si c’était la personne la plus idiote du monde.

En prenant un tout petit peu de recul, Josh se rend compte que cette troupe ne comprend pas vraiment ce qu’est le Bluetooth, son fonctionnement SANS FIL justement. Josh a de son côté pris part à des développements dans ce format au cours de son activité professionnelle. Il a même remonté des bugs rencontrés sur ce format à Ericsson au début des années 2000. Comment, avec un diplôme d’informatique en poche, Josh peut-il avoir tort et comment ces gens qui ne comprennent pas le fonctionnement du Bluetooth peuvent-ils avoir raison ?

Abasourdi et en infériorité numérique, Josh improvise une solution de retraite en faisant diversion. Son avion ne va pas tarder à décoller. Il ne veut pourtant pas de casque sans fil et surtout pas un casque sans fil avec un fil ou quoi que soit de tordu de ce genre. Il décide donc de tenter une expérience quasi scientifique. Il réussit à les convaincre de lui vendre une solution alternative. Un casque filaire à l’ancienne avec un Jack 3.5 mm et un adaptateur lightning vers Jack. Il branche le tout ensemble sous les yeux de ses nouveaux amis expérimentateurs dans ce laboratoire-boutique de cadeau improvisé. Il appuie sur « play » et, bien sûr, cela ne fonctionne pas.

On suggère timidement alors à Josh d’allumer le… Bluetooth. Cela va à l’encontre de tous les principes théoriques et pratiques de ce mode de communication. La beauté du fil est justement dans sa passivité, dans sa sobriété. Son absence de technologies complexes. Ce montage tarabiscoté avec un adaptateur lightning ne peut pas nécessiter de liaison sans fil supplémentaire. C’est juste les prises gauche et droite d’un bon vieux câble jack qui sont en jeu. Un branchement basique qui va directement se caler sur les connecteurs audio du format Apple géré par la puce intégrée dans l’adaptateur. Et pourtant « Si » lui assure t-on. Il faut du Bluetooth.

Alors, la mort dans l’âme et par souci scientifique, Josh active la liaison sans fil suggérée. Quitte à ce que  cette prière technologique contre nature invoque un monstre des profondeurs. Et évidemment le smartphone fait son petit bruit de détection et propose d’utiliser ce nouveau casque sans fil détecté à proximité. Casque qui est accroché au bout de son câble jack à son téléphone. Il n’en revient pas.

Comme il ne veut pas de Bluetooh, il rend tout ce matériel à la boutique. Court jusqu’à sa porte d’embarquement, grimpe dans l’avion, trouve sa place et passe la moitié de son voyage à gamberger sur son aventure. Se demandant si il n’a pas échoué, sans s’en rendre compte, dans une autre dimension. Arrivé chez lui, il se lance dans des recherches et comprend enfin ce qu’il s’est passé.

Des tonnes de casques « lightning » à bas prix ont inondé certains marchés, fabriqués par des assembleurs Chinois peu scrupuleux qui ont développé une recette maudite. Le problème est assez simple. Les véritables produits lightning certifiés par Apple sont chers à fabriquer. Les puces nécessaires, l’assemblage de l’ensemble, tout coute assez cher. Alors au lieu de se conformer au standard de la marque et payer d’éventuelles royalties, ces sociétés ont décidé de fabriquer des casques lightning exploitant en réalité un signal Bluetooth pour recevoir la partie audio.

Mais, pour obtenir le prix de revient minimum, le composant Bluetooth ne tire pas son énergie d’une batterie intégrée dans le casque, non. C’est le câble relié au smartphone qui alimente la puce Bluetooth du casque directement. Cela évite de devoir intégrer une batterie couteuse dans l’équation. Sur certains marchés, ces fabricants n’ont aucun scrupule à imprimer un logo Lightning ou iPhone sur la boite de leurs casques sans jamais mentionner l’exploitation du Bluetooth. Ils savent pertinemment que pour Apple, c’est une cause perdue. Qu’ils ne feront rien pour endiguer ces produits une fois sur le terrain.

Josh est estomaqué par la proposition parce que d’un simple point de vue moral ou technologique, cela lui parait totalement inapproprié. Ces sociétés ont fabriqué la solution de casque pour iPhone la plus économique possible en terme d’industrialisation en contournant tous les gardes fous  mis  en place par Apple. Et évidement, ils demandent entre 12 et 15$ par casque en échange. En comptant clairement sur l’ignorance technique de leurs clients pour ne pas avoir de soucis.

Le pire dans tout cela pour Josh est le fait que désormais dans le monde il y a des centaines de milliers voire des millions de personnes qui pensent que les casques filaires nécessitent du Bluetooth pour jouer de la musique. Un mode de fonctionnement qui n’a évidemment aucun sens. Et Josh de souhaiter qu’Apple mette sur le coup un ou deux employés pour faire tomber cette abomination technique et psychologique. Espérant que l’humanité utilise l’ingénierie pour le bien et non pas pour ce genre de « déception opportuniste ».

L’histoire est amusante et on imagine un Josh incapable de comprendre la logique totalement contre intuitive de ces casques. L’idée de passer par du Bluetooth pour circonvenir aux différents « problèmes » économiques liés au format est somme toute assez logique. Extraire du son d’une prise Lightning nécessite une puce particulière alors qu’il est possible de piloter un circuit externe en se branchant sur les broches d’alimentation fournies par le format de connecteur d’Apple.

Ce casque filaire/Bluetooth semble surprendre Josh mais en réalité le monde qui nous entoure aujourd’hui est rempli de telles absurdités techniques. Depuis fort longtemps, on utilise l’ingénierie non pas pour le bien commun mais par pure opportunité économique. Et ce mouvement semble depuis quelques années s’accélérer de plus en plus. 

L’aventurier du casque Bluetooth maudit © MiniMachines.net. 2024.

Une version Ubuntu 24.04 pour la SBC Milk-V Mars sous Risc-V

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Depuis 2021 Canonical propose des versions d’Ubuntu à destination de l’architecture RISC-V. Aujourd’hui c’est au tour d’une version officielle d’Ubuntu 24.04 Server de venir s’implanter sur la Mars-V et son SoC StarFive JH7110. Une puce qui propose quatre cœurs RISC-V.

Evidemment, cette version du système d »exploitation Linux sera également compatible avec d’autres solutions RISC-V et que tout l’écosystème devrait en profiter. Pour le moment, Canonical ne propose pas de gestion du circuit graphique de ces puces et c’est donc bien la version serveur du système qui sera déployée. On pourra piloter la carte Milk-V à distance mais aucune solution de gestion d’affichage directe ne sera possible. Cela reste une avancée pratique pour certains usages et devrait justement permettre à plus de monde de s’impliquer dans le développement d’un meilleur support matériel.

Autres « détails », la gestion du PCIe de la carte Milk-V n’est pas encore finalisée. Si il est possible de piloter un stockage NVMe PCIe, aucune carte Wi-Fi ni aucune solution pour utiliser un circuit graphique externe ne sera fonctionnelle pour le moment. Dernier point sensible, l’absence de gestion des ports USB 2.0 de la carte même si les ports USB 3.0 sont bien actifs.

Le communiqué de presse : 

Londres, Royaume-Uni – Le 30 mai 2024 – Canonical, un leader de l’Open Source et éditeur d’Ubuntu, annonce la disponibilité de l’image optimisée Ubuntu 24.04 pour Milk-V Mars, le premier ordinateur monocarte RISC-V haute performance de la taille d’une carte de crédit fourni par Shenzhen MilkV Technology Co, Ltd.

Milk-V et Canonical ont conclu un accord dans le but d’apporter Ubuntu 24.04 aux nouveaux appareils RISC-V. Milk-V fournira du matériel à Canonical et offrira un système d’exploitation Ubuntu comme principal système supporté à travers des facteurs de forme et des cas d’utilisation, avec un accent particulier sur l’informatique accélérée et l’IA. Avec le soutien des équipes matérielles et techniques de Milk-V, Canonical s’appuiera sur les conceptions RISC-V les plus performantes pour améliorer en permanence Ubuntu et l’écosystème open source plus large pour l’ISA RISC-V. Lorsque de nouveaux produits Milk-V seront disponibles, Canonical collaborera avec Milk-V pour lancer des images Ubuntu de prévisualisation pour les développeurs et prendre en charge les mises à jour de versions. Cette collaboration vise à fournir aux utilisateurs de la plateforme d’architecture RISC-V un système d’exploitation riche conçu pour améliorer le développement et l’expérience des utilisateurs.

RISC-V devient un système d’exploitation compétitif sur de nombreux marchés. Dans cette optique, le portage d’Ubuntu sur RISC-V afin d’en faire le système d’exploitation de référence pour les utilisateurs précoces était un choix naturel.

“Ubuntu est l’un des systèmes d’exploitation les plus classiques et les plus populaires, et Milk-V Mars est un excellent produit SBC pour les développeurs, intégrant un GPU haute performance et des interfaces riches”, a déclaré Ke Yiran, vice-président de Shenzhen MilkV Technology Co. “ Nous sommes ravis de collaborer avec Canonical pour fournir une version optimisée d’Ubuntu sur Milk-V Mars, ce qui accélère l’innovation et la mise sur le marché pour les développeurs”.

“Canonical s’est toujours engagé à soutenir la communauté des développeurs en fournissant le dernier et le meilleur de l’open source à travers divers ISA. Nous sommes ravis de collaborer avec Milk-V pour permettre l’utilisation d’Ubuntu sur la carte Milk-V Mars SBC », a déclaré Gordan Markuš, directeur des alliances Silicon chez Canonical. “Il est vraiment passionnant de voir la carte Milk-V Mars sur le marché avec son prix abordable et ses fonctionnalités robustes, ce qui en fait une solution accessible et conviviale pour les développeurs. Ce partenariat souligne notre volonté de démocratiser l’innovation avec nos partenaires grâce à l’open source et aux standards ouverts.”

L’image système est disponible chez Canonical et un guide est proposé.

Milk-V Mars : une SBC format Raspberry sous SoC RISC-V

Source : CNX Software.

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ARM Cortex-X925 : une nouvelle génération plus efficace et rapide

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Arm a levé le voile sur sa nouvelle famille de SoC Arm v9.2 avec plusieurs nouveautés et une mise à jour. D’abord le Cortex-X925 qui prend la suite du précédent Cortex-X4. Et le Cortex-A725 qui vient plus logiquement seconder le Cortex-A720.

Arm annonce un Cortex-X925 comme une très belle évolution technique puisque ce serait, selon eux, la plus grosse augmentation de performances d’une génération à une autre de cette architecture. La performance simple cœur atteindrait 36% tandis que les évolutions de la partie calcul d’IA augmenteraient de 46 à 50% par rapport au Cortex-X4. Ce nouveau Cortex-X925 pourra prendre en charge jusqu’à 3 MB de cache L2 et entrera en production avec une gravure de 3 nm. 

Sa fréquence maximale en simple cœur atteindra de 3.8 Gz. Pas mal pour un SoC qui a clairement le nom d’un véhicule échappé d’un James Bond. Il sera accompagné par un nouveau circuit graphique baptisé Immortalis-G925 lui aussi crédité d’une évolution le haussant largement devant son prédécesseur. Jusqu’à 37% plus rapide en moyenne et avec 52% de performances en plus en Ray Tracing et une inférence 34% plus rapide pour des tâches liées à l’IA.

Le Cortex-A725 serait, quant à lui, 35% plus efficace que le Cortex-A720 tout en apportant de meilleurs scores en calculs d’IA et en jeu. Avec une efficacité 25% supérieure au A720 et une gestion du cache L3 améliorée de 20% en terme d’échange de données, cette architecture serait également prête à entrer en production avec une finesse de gravure de 3 nm.

La société Britannique annonce enfin une mise à jour du Cortex-A520 qui ne change pas de nom mais dont le rafraichissement apporterait 15% d’efficacité supplémentaire et le même nœud de gravure commun de 3 nm. Ces SoC visent les marchés smartphones, tablette et PC.

Arm a également mis à jour sa technologie DynamIQ Shared Unit (DSU-120) pour baisser la charge de travail de la mémoire cache de 50% tout en l’exploitant de manière plus efficace. Cette technologie pourrait prendre en charge jusqu’à 14 cœurs et balancer ainsi au mieux les usages, activations et fréquences de chacun d’eux pour adapter au mieux la puissance nécessaire suivant chaque scénario.

Ce nombre de cœurs suggère également de nouvelles possibilités d’assemblages pour les partenaires de la marque qui pourraient proposer de nouvelles solutions à l’avenir. 

Enfin, ARM annonce une solution orientée développeur autour de l’IA avec Arm Kleidi, une suite logicielle permettant de piloter au mieux les différents éléments d’un SoC afin d’en extraire toute la puissance. Je suppose qu’il s’agira d’exploiter les capacités de calcul des cœurs Cortex, du circuit graphique et du NPU au mieux. On retrouvera ainsi KliediAI pour les tâches d’IA et un autre outil baptisé KlediCV plus orienté vers des usages d’identification d’image, CV signifiant ici computer vision.

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Zotac Gaming Zone : un Computex sous le signe d’une console

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Après Valve, Asus, Lenovo et MSI, c’est au tour de Zotac de plonger dans le bouillon de culture de la ConsolePC. Etape logique pour le spécialiste du MiniPC et de la carte graphique, cette nouvelle solution devrait être dévoilée dans quelques jours.

La console Zotac Gaming Zone

De la Zotac Gaming Zone, on ne sait pour le moment pas grand chose si ce n’est qu’elle embarquera un processeur AMD Ryzen, comme les modèles de Valve, Asus et Lenovo. Une puce qui devrait propulser un système encore inconnu sur un écran de 7 pouces de diagonale. Pas d’infos concernant le type d’écran ni sur ses qualités. Pas de détails sur la mémoire vive ou le stockage. La seule autre info un peu technique partagée pour le moment par la marque est la présence de joysticks et de gâchettes à effet Hall.

Un nouveau MAGNUS ONE

Les PC de bureau « moyen format » Magnus ONE de Zotac s’enrichiront d’un nouveau modèle avec une combinaison de puces Intel Corte Ultra 7 et de circuit graphique Nvidia GeForce RTX 4070 SUPER. Le tout sera intégré dans un format de 8.33 litres et couplé à une alimentation 500W à la nome 80+ Platinum.

La face avant propose deux ports USB Type-A et Type-C, un jack audio combo 3.5 mm et un lecteur de cartes SDXC. Trois LEDs sont présentes pour relever l’activité de l’engin. 

La partie arrière présente une belle connectique avec 4 ports USB 3.1, deux USB 3.0 Type-A, un Thunderbolt 4, deux Ethernet non détaillés et quatre sorties vidéo. Un HDMI lié à la puce Intel et une paire de DisplayPort associé à un second HDMI piloté par la carte Nvidia. Tout en bas, on note l’alimentation et une extraction d’air. En haut, la présence de deux antennes Wi-Fi. Un port Antivol type Kensington Lock est également présent.

Cela devrait donner un joli concentré de performances dans un châssis à la fois compact et assez réussi dans son esthétique. Très passe partout, c’est le genre de machine qui peut aussi bien être posée sur un bureau très sérieux que trôner dans un salon.

Zotac ZBOX edge MI672

Zotac y va évidemment de son MiniPC dédié à l’IA avec ce nouveau ZBOX edge MI672 qui embarquera des puces Intel Core allant jusqu’à l’Ultra 7. Proposé en barebone et probablement en machine complète également. La machine est superfine, probablement identique aux modèles précédents de la gamme, avec une connectique classique.

En face avant deux USB 3.2 Type-A et un jack audio combo 3.5 mm en plus du bouton de démarrage marqué d’une LED.

A l’arrière un Ethernet, trois USB 3.2 Type-A et un 3.2 Type-C. Deux sorties vidéo en DisplayPort et HDMI ainsi qu’un port antenne Wi-Fi et une entrée d’alimentation.

Zotac ZBOX edge MA762

La machine suivante est la version AMD Ryzen du modèle précédent. Peu de changements esthétiques avec un design globalement identiques mais quelque nuances connectiques.

Par exemple, l’apparition un peu surprise d’un port USB4 en face avant. D’habitude ce sont les MiniPC Intel qui ont droit à ces subtilités, ici Zotac a inversé la tendance.

Sur la partie arrière, d’autres changement avec un port antenne, deux Ethernet, un Display Port, un HDMI et deux USB 3.2.

Rien de bien nouveau donc, il faudra voir quelles puces Hawk Point seront embarquées et à quels prix.

Enfin Zotac promet un Dock graphique exploitant des  solutions Nvidia RTX 40xx d’architecture Ada Lovelace au format MXM. Une solution connectée en Thunderbolt 3 dans un format réduit de 2.67 litres.

Notez le léger genu valgum des patins.

La connectique est encore très classique avec une alimentation jack, trois Displayport et un Thunderbolt. Un port Antivol type Kensington Lock est également visible.

Pas d’autres informations à retenir mais nul doute qu’entre la console Zotac Gaming Zone et ces différentes minimachines, le stand Zotac du computex fera sans aucun doute parler de lui.

 

 

 

 

Zotac Gaming Zone : un Computex sous le signe d’une console © MiniMachines.net. 2024.

AYANEO veut permettre la mise à jour de ses anciennes consoles

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On parle beaucoup de constructeurs qui proposent de mettre à jour leur matériel en fournissant des pièces détachées. Framework a bien démocratisé l’idée avec ses portables pensés pour être évolutifs. Cela donne des idées à d’autres constructeurs ces derniers temps et c’est plutôt une bonne nouvelle.

Toutefois, il faut savoir analyser chaque offre qui est faite en gardant la tête froide. Par exemple chez AYANEO la proposition est de remplacer la carte mère de sa console AYANEO 2, 2S, AYANEO GEEK ou GEEK 1S par une nouvelle. On basculerait ainsi d’un Ryzen 7 6800U à un Ryzen 7 8840U. La question est, est-ce que cela vaut le coup ?

Trois cartes mères sont proposées : La version avec 16 Go de mémoire vive soudée est à 499$ HT. Le modèle 32 Go à 549$ HT et le modèle le plus haut de gamme à 699$ HT. Des tarifs élevés, donc, qu’il faut mettre en perspective du gain apporté par ces nouvelles solutions. Les Ryzen 7 8840U seront plus rapides mais la différence entre les puces ne sera pas non plus gigantesque.

  Coeurs/Threads Fréquence Cache gravure GPU Freq GPU TDP
Ryzen 7 6800U 8/16 ‘ZEN 3+ » 2.7 / 4.7 GHz 20Mo TSMC 6 nm Radeon 680M
12 RDNA2
2.2 GHz 15-28 W
Ryzen 7 8840U 8/16 ‘ZEN 4″ 3.3 / 5.1 GHz 24Mo TSMC 4nm Radeon 780M
12 RDNA3
2.7 GHz 15-30 W

Il y a sans aucun doute un gain notable entre les deux puces, pour autant il ne s’agit pas d’un bouleversement complet des possibilités de la console annoncé par ce changement. Si on met en perspective le coût des solutions de remplacement et qu’on les place face aux offre neuves actuelles des solutions d’Asus avec la ROG Ally par exemple. On comprend assez vite que l’opération est financièrement compliquée à justifier.

D’autant qu’aucune garantie fonctionnelle n’est proposée. Ce sera à l’utilisateur de démonter sa console pièce par pièce pour la remonter ensuite avec la nouvelle carte. Tout « faux-pas » technique pourra avoir comme conséquence immédiate l’irréparabilité totale de la console.

Dernier point problématique. La réservation de ces cartes AYANEO se fera avant le 25 juin prochain pour une livraison fin juillet ou début août. Date à laquelle de nouvelles annonces devraient être faites. Le Computex 2024 débute dans quelques jours et devrait annoncer une salve de nouveaux produits. La nouvelle Asus ROG Ally X par exemple devrait y être officiellement dévoilée. Ce qui pourrait donner lieu à des mouvement tarifaires sur l’ensemble du marché.

En bref, si j’approuve l’idée de cette mises à jour technique, elle m’apparait un peu trop proche du modèle d’origine et/ou trop chère pour être vraiment justifiée. D’autant qu’une porte de sortie n’est proposée pour la carte mère Ryzen 7 6800U débarquée de la console de base..

AYANEO veut permettre la mise à jour de ses anciennes consoles © MiniMachines.net. 2024.

BoostR : un dock GPU sous Radeon RX 7600M XT en crowdfunding

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Les plus attentifs d’entre vous auront réalisé immédiatement que ce BoostR n’est autre qu’une version rebadgée d’un GPD G1 annoncé en avril 2023 par la marque éponyme. Il s’agit ici de donner une nouvelle chance au produit au travers d’un autre type de commercialisation… le financement participatif.

Lorsque GPD annonce le G1, le constructeur le fait très tôt en exposant des prototypes qui ne seront pas tout de suite mis en vente et sur un marché encore peu habitué à ce type de produit. En 2024, tout cela a changé et l’arrivée du BoostR pourrait redonner une chance au produit. Sur le papier pas de changement, on garde un même circuit Radeon 7600M XT avec 32 CU et 6 Go de mémoire. La connexion vers un PC se fera en USB4 ou en OCuLink pour un maximum de compatibilité avec le marché.

La connectique du GPD a été modifiée avec des connecteurs différents disponibles sur le boitier pour jouer son rôle de dock : un seul port USB 3.0 Type-A, un port Ethernet Gigabit, un lecteur de cartes SDXC mais surtout quatre sorties vidéo au total. Deux en DisplayPort et deux en HDMI. Des choix différents de GPD qui avait misé sur 3 USB 3.2 Type-A, le même lecteur de cartes, deux DP 1.4a et un HDMI 2.1.

Un support M.2 2280 sous le dock permettra également de lui adjoindre le SSD NVMe de votre choix. L’alimentation du BoostR ne se fera plus en direct grâce à une prise tripolaire et un transformateur interne de type GaN comme sur le GPD mais via un bloc secteur externe et une entrée jack classique.

L’objet propose la même fonction de réglage d’alimentation vidéo. On retrouve avec un mode classique qui offrira 100 watts de consommation pour le circuit graphique et un interrupteur pour le passer à 120 watts. Une fonction utile pour « booster » une session de travail ou de jeu. Chez GPD, le choix avait été différent puisque le fonctionnement normal laissait la puce graphique tourner à 60 watts mais le mode Turbo enclenché par le bouton ne la poussait qu’à 100 watts au lieu de 120… Difficile de savoir les conséquences positives comme négatives de ce nouveau réglage sur la vitesse de jeu comme sur la chauffe du châssis. A ce propos, le dock proposera une solution de ventilation complète avec une « Vapor Chamber » – sorte de caloduc géant – surmonté d’un dissipateur en cuivre ventilé activement.

Un prototype du BoostR 01 testé par ETA Prime

Le BoostR devrait être mis en vente sous Indiegogo avec un prix de base de… 499$ (HT et hors frais de port et de dédouanement…). Un prix très attractif mais qui cache comme d’habitude une accroche commerciale très spécifique. On ne connait pas le nombre de BoostR qui seront mis en vente à ce prix. Il est fort possible que cela corresponde à un « Super Early Price » limité à 10 unités par exemple avant que le tarif ne remonte à un prix plus élevé très rapidement. Pour info le dock GPD G1 se négocie à 749€ en import et 830€ sur Amazon aujourd’hui.

Source : Notebookcheck

BoostR : un dock GPU sous Radeon RX 7600M XT en crowdfunding © MiniMachines.net. 2024.

Un terminal inspiré de Fallout a partir d’un RPi 400

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Issue de la licence de jeux du même nom, la série Fallout a relancé un intérêt pour cette ambiance particulière qu’est son univers post-apocalyptique bourré d’un humour très grinçant. Assez pour que certains s’en soient inspirés pour construire un terminal qui aurait toute sa place dans son décor.

C’est un certain Rick Pannen qui publie sur Hackaday des images de sa création. Une solution Raspberry Pi 400 déployée dans un châssis imprimé en 3D en PETG et peint de manière à faire apparaitre les traces du temps. Dans la série Fallout, l’action se passe 200 ans après une guerre nucléaire lancée en 2077. L’humanité bricole donc tant qu’elle le peut des appareils qui ont résisté à la vitrification de la surface de la planète en restant terrés dans des abris anti atomiques.

75 heures d’impression et 2.2 Kg de filament plus tard, l’objet est prêt a être monté. Mais pour rester dans le ton, il fallait que le châssis apparaisse comme rouillé, usé par le temps et non pas sorti tout droit d’une imprimante 3D. Il a donc d’abord été nécessaire de le poncer très finement puis de le maquiller. Une solution de peinture à base de fer recouverte d’une solution générant de la rouille a été appliquée aussi bien sur le boitier que sur le clavier du Pi 400.

Certaines parties, comme la protection noire à l’avant de l’affichage, ont été recouvertes d’une peinture provoquant un aspect caoutchouc sur la surface afin de mélanger les textures. L’épaisseur des parois du châssis de l’écran explique pourquoi l’impression été si couteuse en matériau. L’ensemble sera très solide.

Enfin, pour parfaire l’illusion globale, l’écran LCD 7 pouces utilisé a été caché derrière une lentille Fresnel dans la partie écran. Cela donne un aspect « CRT » à l’ensemble avec de fortes ressemblances à nos  anciens Minitel en France.

Le dispositif pilote une IA Open source intégrée sur le Pi 400 et qui sert de pilotage domotique en local. Il faut pianoter un ordre du type  « allume les lumières du salon » sur le clavier pour pouvoir effectuer cette action. C’est une sorte d’assistant personnel mais qui ne réagit pas – volontairement – à la voix. Et cela colle parfaitement avec l’univers de Fallout.

Un terminal inspiré de Fallout a partir d’un RPi 400 © MiniMachines.net. 2024.

Aoostar lance 3 docks : deux graphiques et un de stockage

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Pari original de la marque Aoostar, celui d’un stockage déporté exploitant une liaison OCuLink généralement utilisée par des solutions graphiques. A l’état de prototype pour le moment, ce dispositif pourrait intéresser pas mal de monde.

L’OCuLink est surtout déployé par des machines cherchant à ajouter des capacités de jeu au travers d’une carte graphique secondaire intégrée via un dock. Aoostar le sait et annonce pas moins de deux nouveaux de ces équipements.

Le premier est le Aoostar eGPU Dock, une solution sur pied qui ne permet pas de choisir sa carte graphique mais propose le « traditionnel » circuit AMD Radeon RX 7650M XT. Je dis « traditionnel » car Aoostar suit ici ses petits camarades de jeu que sont GPD, One Netbook ou AYANEO sur ce choix. Il s’agit probablement de la seule piste d’une puce graphique exploitable et disponible sur ce segment de prix. La connexion à la machine maitre se fera sans doute en OCuLink mais on peut imaginer également des liaisons en USB4/Thunderbolt pour un plus grand parc de compatibilité.

Ce premier dock ressemble à un nettop et propose une connectique assez semblable avec des ports USB Type-A et Type-C et des ports Jack 3.5 mm. Pas beaucoup plus d’informations pour le moment.

Le second dock est toujours une solution graphique mais cette fois ci, il servira à intégrer une carte graphique PCIe Standard. Le  eGPU dock d’Aoostar est une sorte d’adaptateur proposant un port PCIe et que l’on raccorde également en OCuLink. Cette solution sera moins stable qu’un boitier fermé avec une carte graphique à l’air libre qui prendra la poussière et ne sera pas à l’abri des chocs. Parfait pour un usage de test, ce sera beaucoup moins pérenne dans la durée. A moins de positionner ce dock dans un placard ou autre pour le protéger. Le dock en lui même sera réalisé en aluminium mais son port PCIe ne résistera sans doute pas à une pression ou un choc sur la  carte graphique. Ce dock est un peu plus détaillé avec ses dimensions : 22.5 cm de large pour 11 cm de profondeur et 6 cm d’épaisseur. Deux ports sont visible sur les images de l’engin et semblent servir à l’alimentation électrique de la carte.

La solution proposera une alimentation interne de 400 watts pour une carte graphique qui ne pourra pas dépenser plus de 250 watts. La connexion proposée sera un PCIe x16, ce qui devrait proposer un assez large choix de cartes mais ne sera pas universel.

Annoncé en prévente à 699 Yuans en chine soit environ 90€ HT, il pourrait être intéressant pour exploiter une carte graphique mise de côté avec un engin compatible OCuLink. Il sera également probablement possible de l’intégrer dans un châssis « maison » pour le rendre plus solide et le protéger.

Enfin, un dock de stockage encore à l’état de prototype, permettra de profiter de la bande passante de l’OCuLink non pas pour piloter un circuit graphique mais pour absorber les débits de SSD NVMe. Ce petit dock de moins de 11 cm de large comme de profondeur a été pensé pour correspondre au format d’un MiniPC Aoostar comme le GEM10 ou le GEM12 tout en proposant quatre ports M.2 2280.

Ici on a l’assurance d’une liaison à la fois OCuLink et USB4 ce qui pourrait permettre à chaque utilisateur de gonfler largement la capacité de stockage d’un MiniPC. Il faudra sans doute limiter le type de SSD embarqué même si ce dock semble être ventilé. Les modèles les plus générateurs de chaleur seront sans doute à proscrire pour éviter tout problème.

L’idée est très intéressante et, suivant le prix demandé par Aoostar, pourrait avoir beaucoup de succès. Certains utilisateurs de MiniPC mais aussi de portables sont à la recherche d’un moyen permettant de piloter des stockages rapides facilement. Cette solution assez souple serait sans doute adaptée à leur usage qui s’intéresse surtout au débit proposé plutôt qu’à la capacité globale. Si les NAS sont faits pour stocker d’énormes quantités de données, la bande passante d’une solution de ce type sera plus intéressante pour certains usages. Avec 63 Gbps de bande passante en OCuLink et 40 en USB4, ce dock sera donc une alternative précieuse. Cela d’autant que les productions GEM de la marque proposent déjà un connecteur OCuLink et de 2 (GEM12) à 3 (GEM10) ports NVMe.

AOOSTAR GEM10 : un Ryzen 7 7840HS Oculink ultra complet

Sources : Liliputing, NotebookCheck, VideoCardz

Aoostar lance 3 docks : deux graphiques et un de stockage © MiniMachines.net. 2024.

Les cartes mères Minisforum BD790i ont un gros problème matériel

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C’est Bruce qui remonte ce gros souci en commentaire. Les cartes mères Minisforum BD790i qui embarquent un processeur AMD Ryzen 9 7945Hx, ont un énorme défaut pour tout utilisateur.

Les commentaires sur la page Amazon du produit sont éclairants. Rédigés en français, en anglais, en italien et en espagnol, ils indiquent tous le même souci technique. Le BIOS ne sauvegarde pas ses réglages après l’extinction de la carte. Cela veut dire qu’entre chaque session, votre machine retrouve ses paramètres d’usine. 

Je suppose qu’il ne s’agit pas de piles défectueuses, vous savez ces fameuses piles plates et rondes que l’on retrouve sur les cartes mères. Elles servent à alimenter la carte pour sauvegarder les données du BIOS en cas de coupure de courant ou lorsqu’il est mis hors tension. C’est également grâce à cette pile que la date et l’heure de votre machine sont conservées. Typiquement ce reset d’usine intervient quand la pile est usée ce qui arrive finalement assez rarement.

Ici je doute que ce soit le souci, je pense plutôt à un problème électrique entre le support de cette pile et la partie qu’elle doit alimenter sur un lot de cartes mères. C’est également l’expérience faite par le dernier commentateur sur Amazon qui indique qu’il a procédé au remplacement de la pile sans succès. Ce défaut, majeur rend la machine extrêmement problématique puisque sans un BIOS correctement préservé, chaque coupure fait tomber tous vos réglages de stockage, de gestion du processeur et éventuelles autres optimisations. Si vous désirez avoir une séquence de démarrage particulière par exemple, cela ne sera pas possible une fois votre machine hors tension. Ce problème ne semble pas avoir affecté la série précédente, la BD770i, qui partage exactement le même design.

J’ai évidemment posé la question à Minisforum, certains clients l’ont fait avant moi. Leur retour précise qu’il s’agit d’un lot défectueux et que de nouvelles cartes devraient arriver rapidement avec une mention de la correction du problème. En attendant, il vaut mieux se tenir à l’écart de ce produit.

Minisforum BD770i : une carte mère sous Ryzen 7 7745HX

Les cartes mères Minisforum BD790i ont un gros problème matériel © MiniMachines.net. 2024.

Trigkey S7 Pro : un MiniPC Ryzen 7 7840HS très classique

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Le Trigkey S7 Pro est un MiniPC assez sobre, plus sage en tout cas que son homologue chez Beelink. Et c’est assez intéressant à suivre.

Le Beelink SER 7 Pro

Depuis des années Trigkey sort des clones purs et durs des machines de Beelink. Même châssis, même fonctions et mêmes entrailles. Seule la marque sur le capot était modifiée. Mais en 2023 Beelink lance de nouvelles machines avec les SER 7 Pro. d’un point de vue technique, pas de gros changements. On retrouvait une évolution logique de compétences avec l’arrivée des Ryzen 7 7840HS. Ce qui changeait par contre c’étaient divers détails. Un châssis moins sobre, une double ventilation et un connecteur magnétique dont je n’ai toujours pas bien compris l’utilité. Ce design original ne semble pas avoir spécialement réussi à la marque qui en 2024 revient à des solutions plus classiques mais dans des boitiers sobres en métal avec les SEi14 sous Core Ultra ou des SER8 sous Ryzen 7 8845HS.

Le Trigkey S7 Pro est resté, quant à lui, dans la lignée très sage des précédents Beelink. On retrouve un design identique aux modèles SER5. Comme si Trigkey avait laissé son frère jumeau partir à l’aventure pendant qu’il restait sagement sur ses classiques. 

On retrouve donc ici un MiniPC performant construit autour d’un Ryzen 7 7840HS très performant proposant 8 cœurs Zen 4, 16 Threads et des fréquences allant de 3.8 à 5.1 GHz et un circuit AMD Radeon 780M composé de 12 cœurs RDNA 3. Associé à cette base on retrouve deux slots de mémoire vive en double canal équipés de 32 Go de DDR5-5600 qui pourra monter jusqu’à 64 Go. Deux ports M.2 2280 NVMe PCIe 4.0 sont également disponibles dont un est équipé de 500 Go de stockage de base. La proposition reste très proche de Beelink en interne avec en gros la même proposition et un refroidissement composé de caloducs et d’un ventilateur en extraction.

En façade, on retrouve deux USB 3.2 Gen2 Type-A, un USB Type-C 3.2 Gen2, un jack audio combo 3.5 mm et un bouton de démarrage. A l’arrière des ports USB 3.2 et 2.0 Type-A supplémentaires, un Ethernet 2.5 Gigabit, un HDMI 2.0, un DisplayPort 1.4. Un module Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2 est également intégré.

Rien de vraiment révolutionnaire donc pour cet engin commercialisé à 639€ sur Amazon après une sortie en prévente au dessus des 800€. Je vais suivre l’évolution de son tarif pour voir si des promos sont proposées. Il se situe à un tarif intéressant malgré tout par rapport aux autres MiniPC avec ce type de puce Ryzen 7 7840HS et  cet équipement.

Trigkey S7 Pro : un MiniPC Ryzen 7 7840HS très classique © MiniMachines.net. 2024.

ECS annonce une gamme de MiniPC orientés vers l’Intelligence artificielle

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La gamme de MiniPC ECS poursuit son évolution avec un Liva 7 Plus embarquant la gamme de processeurs Intel Meteor Lake-H. Des puces Core Ultra performantes épaulées par un circuit graphique Intel Arc et un NPU dédié aux calculs d’IA.

ECS Liva 7 Plus

ECS présente le Liva 7 Plus comme un engin adapté à des calculs d’IA qui sera déployé aussi bien en versions Core Ultra 5, 7 ou 9 avec un support maximal de 96 Go de mémoire vive SODIMM DDR5, un stockage M.2 2280 NVMe PCIe Gen 4 x4 et un module Wi-Fi6E. Sa connectique comprendra un Ethernet Gigabit et un Ethernet 2.5 Gigabit, deux USB4, deux ports HDMI ainsi que des ports USB 3.2 et 2.0 de Type-A.

On ne sait pas grand chose d’autre sur cet engin qui sera officiellement dévoilé au Computex 2024. Cela m’amuse tout de même assez de voir l’arrivée de l’IA et des NPU comme une communication grand public sur des machines qui n’auront à priori qu’un usage limité de ce type d’outil. C’est devenu un argument marketing assez fort chez les fabricants mais je ne sais pas si son écho est véritable en terme d’usage.

C’est plutôt une manière d’inquiéter les utilisateurs en leur disant de prendre garde à la présence d’une puce capable de gérer l’IA pour le futur comme si la possibilité de piloter en local ces outils était l’Alpha et l’Omega de l’sage informatique. Microsoft poursuit d’ailleurs largement une communication en ce sens en liant très fortement son système d’exploitation avec cet usage d’un NPU. Windows nécessitera forcément un NPU à moyen terme afin d’embarquer Copilot, que vous souhaitiez l’utiliser ou non. Le Liva 7 Plus se positionne donc comme une réponse « compatible » même si je ne suis pas sûr qu’il s’agira de son usage principal.

Au delà de cela, ECS annonce plusieurs minimachines qui seront également dévoilées au Computex mais dont les usages seront clairement industriels. Une solution ECS X5A sous SoC Nvidia et totalement fanless pour piloter des robots autonomes dans des entrepôts visible ci-dessus par exemple.

Ou ce ECS M600 sous puce Alder Lake N pour piloter des caisses automatiques, des affichages numériques ou autres distributeurs variés. ECS compte exposer ce produit en action au Computex avec des kiosques de recyclage autonomes combinés avec d’autres services.

C’est la face cachée de l’iceberg IA. Pendant que les puces s’intègrent petit à petit dans nos PC du quotidien, elles se préparent à envahir en masse d’autres secteurs où elles vont pouvoir être déployées pour remplir de nombreuses tâches du quotidien.

Un robot capable de déployer 200 TOPS de calcul comme le ECS X5A sous Nvidia Jetson AGX Orin 32Go, pourra se balader dans un entrepôt et faire son inventaire en permanence ou aller déplacer palettes et produits si on l’intègre dans l’outil adapté. La nuit, il sera un gardien très efficace car toujours attentif et jamais fatigué. Le ECS M600 de son côté va pouvoir devenir un petit centre de vente de proximité qui assurera la publicité de son offre en temps réel en analysant la disponibilité de son stock, mettra en avant ses produits, encaissera les clients et pourra même piloter un centre de recyclage intégré.

Il va de soi que les investissements nécessaires pour déployer un micro magasin quasi autonome ou intégrer un robot transpalette dans un entrepôt sera très rentable par rapport à l’emploi d’un humain. Je ne sais pas comment le futur va évoluer au niveau de l’emploi mais une chose est sûre, le marché de l’IA surfe énormément sur le fantasme du remplacement de l’humain par un robot docile pour séduire sa clientèle. Et ces produits signés ECS ne sont qu’un tout petit clin d’oeil sur  ce marché. On parle beaucoup des emplois du tertiaire impliquant des traducteurs, des rédacteurs ou des créateurs quand on parle de la menace des IA sur le marché du travail. L’impact direct que l’on observe aujourd’hui va dans ce sens. Mais au vu des annonces des différents constructeurs, le chamboulement pourrait être beaucoup plus massif que cela.

ECS annonce une gamme de MiniPC orientés vers l’Intelligence artificielle © MiniMachines.net. 2024.

Pironman 5 : un boitier pour Raspberry Pi 5 avec NVMe et ventilation

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Bien fini, assez esthétique et original, le boitier Pironman 5 change l’aspect très brut de décoffrage du Raspberry Pi pour le transformer en sorte de MiniPC de bureau.

Construit en aluminium et percé de parois acryliques, le Pironman 5 propose un design qui ressemble plus aux boitiers de PC haut de gamme qu’à une classique solution de carte de développement. On retrouve même à son bord une solution de ventilation agrémentée de LEDs RGB.

Proposé à 79.99$ en importation depuis la chine, sans frais de port mais avec des frais probables de dédouanement et de la TVA, ce boitier est évidemment assez loin de la philosophie initiale de ce type de cartes. On s’éloigne fort de la solution dédiée à l’apprentissage même si le partie haute du dispositif est percée pour pouvoir acceder aux broches GPIO du RPi5. C’est surtout pour son côté original, son design et le côté pratique de son emploi en tant que solution « classique » que le Pironman 5 se distingue. Si vous cherchez un boitier pour un usage de Mediacenter, de console de jeu vintage ou toute utilisation très fermée d’une de ces cartes, cela fera parfaitement l’affaire.

La carte qui accueille les M.2 au sein du châssis

D’autant qu’en  plus de la ventilation et la protection des composants, le Pironman 5 propose également un support pour un stockage M.2 2280 NVMe qui pourra également accueillir les formats intermédiaire en M.2 2230, 2242 et 2260. Permettant ainsi d’étendre facilement le stockage tout en le protégeant. Un  petit écran LED 0.96 pouce offre une information sur les températures et autres détails techniques comme l’usage mémoire ou processeur du SoC embarqué directement sur la façade du boitier.

Un bouton proéminent permet de démarrer l’engin facilement et un capteur infrarouge autorisera un contrôle à distance avec une télécommande. Le lecteur de carte MicroSDXC est toujours accessible facilement sur le  devant du châssis pour changer de système.

Des adaptateurs intégrés permettront de retrouver deux sorties HDMI au format standard sur l’arrière, en dessous des ports classiques de la carte de développement. Enfin, avec la ventilation proposée, deux ventilateurs en extraction arrière en plus d’un ventilateur pensé pour le SoC du RPi, la solution sera correctement refroidie. 

Tout cela est très joli mais la frontière franchie par rapport à l’usage de base du Raspberry Pi d’origine est désormais gigantesque. Non seulement le boitier – très complet certes – est aussi cher qu’un Raspberry Pi 5. Mais son emploi condamne une bonne partie de son intérêt. Coller une nappe sur les broches d’un Pi enfermé dans un châssis de ce type rendra le design tout de suite moins attractif.

On découvre donc un boitier plus décoratif que pratique et dont le seul avantage est d’être une solution esthétique. Mais acheter un Raspberry Pi 5 4 Go coute déjà presque 80€ aujourd’hui. En ajoutant 80$ de boitier Pironman 5, on arrive à une note plus salée qu’un MiniPC Alder Lake complet avec un beau paquet de mémoire  et de stockage et un boitier. Non pas que l’un soit mieux que l’autre, mais si c’est pour un usage de machine standard, qu’elle soit derrière un téléviseur comme lecteur multimédia ou émulateur ou comme PC de bureau, un MiniPC sera sans doute plus à son aise et efficace.

Le Pironman 5 est donc à réserver à des usages spécifiques, notamment si vous utiliser un Raspberry Pi 5 pour des tâches classiques et que vous devez l’exposer à la vue de tous. Ou si vous aimez les maquettes. L’engin est en effet livré totalement en Kit.

Source : CNX Software

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Daylight Computer DC-1 : une tablette à encre numérique d’un nouveau genre

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Avec un rafraichissement à 60 Hz, la première tablette à encre numérique de Daylight Computers semble corriger le principal défaut que l’on fait à ce type d’engin. L’encre numérique n’est pas réputé pour sa réactivité et ce qu’elle apporte en confort visuel au quotidien, elle le perd en général en terme de vivacité à l’écran.

Ici, cette Daylight Computer DC-1 semble avoir dépassé cette problématique et permet d’afficher du contenu avec une dalle réflective qui affiche une interface aussi fluide qu’une dalle à cristaux liquides classiques. Si on ne sait pas exactement quelle est la technologie utilisée, on sait qu’il s’agit d’une solution signée IGZO capable d’aller afficher l’interface Android 13 embarquée à 60 images par seconde.

Elle sait également se transformer au besoin en solution éclairée frontalement d’une couleur ambrée. L’idée étant de pouvoir utiliser la tablette aussi bien en plein soleil que dans la pénombre. La présence d’un stylet avec la technologie EMR de Wacom assurera la possibilité de dessiner et de prendre des notes à l’écran.

Ce que ne sait pas faire cet affichage par contre, c’est de rester lisible machine éteinte. Il ne s’agit donc pas d’encre numérique d’un même type que les technologies e-Ink qui déplacent physiquement des microbilles pour teinter l’écran et qui n’ont bas besoin d’énergie pour rester en place.

Cette DC-1 propose une dalle de 10.5 pouces de diagonale en 1600 x 1200 et abrite une version modifiée d’Android 13 baptisée Sol:OS qui vous laissera un accès à des applications choisies. Il s’agit d’une version remaniée du système présentée comme étant « sans distractions »… La tablette est pilotée par un Soc Mediatek Helio G99 accompagné par 8 Go de mémoire vive non détaillée et 128 Go de stockage probablement en eMMC. Hormis l’écran donc, il s’agit d’une tablette plutôt moyenne gamme sans véritables points forts. On retrouvera tout de même un module Wi-Fi6 et Bluetooth 5.0, un USB Type-C et un lecteur de cartes MicroSDXC. Une paire d’enceintes et un micro sont également de la partie même si l’engin ne propose pas de webcam. Une batterie de 8000 mAh est présente mais ne donne pas d’autonomie. L’ensemble pèse 550 grammes et propose également des boutons programmables.

La Daylight Computer est tout de même annoncée à 729$ HT, ce qui n’est franchement pas donné même si on imagine que le duo écran IGZO et stylet Wacom doivent avoir un impact assez important sur ce tarif. Des accessoires supplémentaires comme un support de charge ou un clavier sont également prévus mais ne font pas partie de l’offre annoncée pour le moment.

Difficile de se prononcer sur cette technologie aujourd’hui. Au prix demandé, 800€ environ TTC avec juste l’ajout d’une TVA à 20%, il est difficile de craquer. Il faudrait voir l’engin de visu, sentir sa réactivité et celle de la solution Wacom au minimum. Pouvoir éprouver sa capacité à réfléchir le soleil et pouvoir jauger son autonomie. En l’état, faire confiance à cette Daylight Computer DC-1 est assez hasardeux. Même si les promesses de la marque ont certains côtés rassurants. Le constructeur assure vouloir fournir, par exemple, une solution permettant aux développeurs de proposer d’autres systèmes sur la tablette. Pour le moment, l’annonce d’un début de livraison pour le mois de juillet est encourageant… le fait que la marque s’intéresse à d’autres produits l’est également. Il est possible que l’ont voit un jour des portables, des téléphones et des écrans équipés de cette technologie.

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Samsung arrête sa collaboration avec le réparateur iFixit

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iFixit est une entreprise en ligne qui propose de la documentation technique, richement illustrée, destinée à faciliter la réparation des objets techniques : smartphones, tablettes, ordinateurs… Elle travaille régulièrement avec des entreprises qui veulent ouvrir le droit à la réparation pour leurs clients.

C’est ainsi qu’en 2022 la marque est approchée par Samsung et un partenariat est conclu entre les deux firmes pour développer des guides de réparation de ses produits mais également proposer à la vente des pièces détachées : écrans, batteries, accessoires. En aout, 2022 les produits Samsung atterrissent sur les pages d’iFixit.

En mai 2024, le bilan est amer pour le site de réparation. La marque Coréenne n’a jamais été réellement impliquée dans ce partenariat, semble t-il. Scott Head qui supervise une bonne partie des opérations du site explique que Samsung n’a clairement pas joué le jeu. Avec des pièces détachées livrées au compte goutte et à un tarif trop élevé, la volonté de Samsung semble être surtout liée à une volonté de communication. Signer un partenariat avec iFixit peut servir à faire croire que vous ouvrez un droit à la réparation, cela « verdit » l’image de votre entreprise autant que cela fait une publicité gratuite. Mais si derrière vous ne respectez pas vos engagements, cela ne sert à rien.

 

Ceci est une seule et même pièce sur le Galaxy S22 : écran et batterie sont collés ensemble

Beaucoup d’entre nous  se sont déjà confrontés au problème. Quand une marque assure qu’elle propose des pièces détachées mais que le coût d’un élément nécessaire à une réparation se retrouve être quasiment le prix d’un engin neuf, l’idée de procéder à la réparation s’éloigne bien vite. Chez Samsung c’est encore pire. Les pratiques de fabrication de ses smartphones entrainent mécaniquement des réparations onéreuses. Un exemple ? Puisque Samsung colle la batterie d’un Galaxy S22 Ultra à son écran, il n’est pas possible d’acheter l’un ou l’autre seul. Changer sa batterie coute alors 239.99$ HT sur iFixit. 

La fourniture de ces pièces détachées posait également régulièrement problème. Impossible d’en avoir suffisamment, pas assez en tout cas pour alimenter les boutiques partenaires de la marque. Ce qui pose un petit souci pour gérer l’offre. Difficile de devoir orienter des clients potentiels vers une boutique éloignée ou de leur demander de patienter pour un changement de ce type. iFixit propose un service et reculer sa disponibilité vous fait souvent passer pour incompétent.

Résultat des courses, iFixit coupe les ponts avec Samsung et pour ne pas perdre le travail effectué sur les guides de réparation de ses produits, le site va chercher de nouveaux fournisseurs pour construire des kits développés en interne afin de remplacer les composants autrefois livrés par Samsung. Cela devrait permettre de payer la réparation moins cher et d’avoir du stock. Mais également de développer ces kits dans plus de pays et donc d’avoir un meilleur impact dans la mission du site.

Samsung arrête sa collaboration avec le réparateur iFixit © MiniMachines.net. 2024.

Spotify brique des milliers d’accessoires, sans aucun remords

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Mise à jour du 31/05/2024 : Spotify a annoncé qu’il rembourserait les internautes ayant acheté le Car Thing qui en feront la demande. Devant la possibilité d’une action en justice des utilisateurs qui n’apprécient pas la durée de vie jugée trop courte du produit, Spotify veut s’éviter des frais de justice.  Il faudra donc contacter la marque et produire une preuve d’achat pour recevoir un remboursement maximal de 90$ maximum. 

Une bonne chose mais qui ne résout absolument pas l’autre problème lié à cette décision. Une fois  remboursé, le propriétaire de l’objet n’aura pas beaucoup d’autres choix que de l’emmener à la déchetterie. Même si l’appareil est toujours parfaitement fonctionnel. Il y a encore une alternative possible, celle d’un ou de plusieurs internautes qui proposeraient un hack pour pouvoir utiliser le Car Thing pour d’autres usages. Un hack accessible à tout le monde facilement serait en effet un bon moyen de continuer à utiliser l’objet. Si Spotify veut redorer son blason, c’est peut être une piste à suivre.

Billet d’origine du 24/05/2024 : Spotify a lancé son « Truc pour voiture » ou plutôt son Car Thing en Amérique du Nord uniquement. Cet objet propose une fonction assez simple, celui de piloter sur une interface tactile pour permettre de piloter un streaming Spotify.

Le truc pour voiture de Spotify

L’idée est assez classique. Le petit appareil se fixe en voiture et se connecte d’un côté à votre smartphone et de l’autre à vos enceintes Bluetooth. Il sert ensuite d’interface de l’un vers l’autre. Pas besoin de le brancher et le débrancher, on peut profiter de son écran 4″ tactile facilement, il est livré avec plusieurs supports pour l’installer facilement, il propose une molette physique pou régler le son et quatre boutons pour lancer des actions programmées, il travaille de manière transparente et on peut même lui causer. De petits micros permettent de lui donner des ordres à base de « Hey Spotify, play Bidule » ou « Hey Spotify, save this album ». L’alimentation se fait en MicroUSB et on peut donc aussi bien s’en servir en voiture avec l’adaptateur allume cigare fourni qu’au bureau en l’alimentant avec un câble ou en déplacement avec une bête batterie USB et une enceinte Bluetooth.

Spotify proposait ce gadget au départ à 90$ mais l’a ensuite rendu plus accessible à 30$. La marque n’y croyait déjà plus trop au bout d’un an d’existence. Probable que le fait que l’objet soit un doublon avec un smartphone et un support de téléphone au sein d’un véhicule l’ait rendu rapidement obsolète. Malgré ses avantages ergonomiques. Mais à cause de cette baisse, le Spotify Car Thing est devenu instantanément un « Must Have » pour beaucoup de gens qui travaillent ou se déplacent en musique. Beaucoup d’acheteurs ont sauté sur l’occasion, accroché l’objet sur leur écran, derrière leur clavier ou l’ont simplement laissé trainer. Tantôt accroché à une enceinte Bluetooth avec un bête élastique, tantôt positionné dans un atelier pour écouter de la musique sans sortir son smartphone sous une tonne de poussière. Et aujourd’hui, après en avoir écoulé un bon paquet, Spotify n’en veut plus. Spotify souhaite passer à autre chose.

Spotify = pollueur

C’est tout à fait leur droit et légalement il n’y a probablement rien à y redire. C’est moralement que la situation se complexifie un peu à mon sens. Parce que cet arrêt du produit ne signifie pas simplement qu’ils vont arrêter de le maintenir. Non, ils vont tout simplement arrêter de le laisser fonctionner. L’objet va se transformer instantanément en presse papier dès le 9 décembre prochain. Pourquoi un tel choix ? Spotify explique simplement vouloir « rationnaliser ses produits » ce qui peut se traduire par : ce bidule ne nous rapporte rien mais il nous coute de la maintenance. Jetons le aux oubliettes.

La marche à suivre pour cet objet chez Spotify ? Faire un reset d’usine et l’emmener à la déchetterie pour qu’il soit « recyclé ». Et c’est bien là tout le problème. Le recyclage de cet appareil,  de son écran , de ses composants, sera au mieux médiocre. L’ensemble des matières premières extraites, raffinées, transportées, rassemblées et assemblées mérite mieux que le sort que le service réserve à cet objet. Parce que des milliers et des milliers de « Car Thing » fonctionnent encore parfaitement.

De deux choses l’une, soit Spotify met au travail quelques ingénieurs pour pondre une solution permettant de libérer ces appareils afin de les exploiter en Bluetooth. Un système qui permettrait de contrôler son smartphone de manière très classique, quitte à retirer des fonctions spécifiques comme les ordres vocaux par exemple. Une mise à jour qui permettrait aux utilisateurs de conserver un appareil fonctionnel tant qu’il n’est pas réellement hors service physiquement.

Soit assumer leur image de pollueur inconscient. Parce qu’il y a pire qu’un pollueur « classique », une société qui a des externalités propres à son fonctionnement. Celle qui a des emballages et qui pollue effectivement. Il y a ceux qui polluent par avarice ou par flemme. Spotify se place ici au niveau des armateurs de bateaux qui demandent à leur équipage de vider leurs réserves de carburants en pleine mer pour éviter de payer ce service. Au niveau de ces entreprises qui utilisent la forêt pour jeter des détritus et la transforme en décharge sauvage. Spotify se place dans une position qui les empêchera à l’avenir toute tentative de verdir leur discours et les ramènera à l’état de simples pollueurs sans aucune considération pour l’environnement. Si aujourd’hui Spotify se vante d’une certaine neutralité carbone de ses services, cette décision va rendre difficile toute volonté de se faire passer pour une entreprise verte.

En 2022, Google avait eu la même idée avec ses manettes Stadia. Le service voulait que ses clients emmènent leurs périphériques de jeu, pourtant parfaitement exploitables, vers la déchetterie la plus proche. La levée de boucliers des utilisateurs à qui répugnait l’idée de jeter des objets fonctionnels a eu raison de ce comportement totalement irresponsable et a poussé le développeur à proposer une mise à jour simple permettant de transformer ces manettes propriétaires en solutions Bluetooth classiques. En procédant ainsi, Google a évité d’ajouter des tonnes de matériel fonctionnel dans un processus de recyclage souvent mal maitrisé.

Spotify, comme toutes les autres marques du genre, n’a pas le droit moral de se comporter comme cela. L’impact écologique de ce genre de mauvaise décision est non seulement énorme mais il est surtout le plus mauvais signal à envoyer au marché. Abandonner un produit parfaitement capable de rendre encore service d’un revers de mise à jour n’est plus possible aujourd’hui.

Il existe déjà des solutions pour cet appareil, plusieurs personnes les ont documentées. Cela ne sera pas un problème pour les plus dégourdis en informatique d’arriver à en tirer quelque chose. Mais la majorité des utilisateurs sera bien incapable de suivre la procédure complexe exigée. C’est à Spotify de trouver une solution simple et ne demandant que quelques clics pour parvenir à ses fins. Libérer l’objet de sa mort programmée. Exactement ce qu’a fait Google avec ses manettes Stadia, en somme.

Et en attendant de proposer ce service, Spotify doit continuer à supporter son produit. Sinon autant immédiatement arrêter de jouer la ritournelle d’un engagement pour la nature, ce comportement pollueur aura prouvé à tous que la marque se souciera toujours plus d’économie que d’écologie.

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