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MSI annonce une hausse des performances de la Console Claw

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

MSI met à jour un nouveau BIOS accompagné de pilotes graphiques optimisés pour la console portable Claw. La marque met en avant une augmentation des performances en jeu avec des réglages orientés vers le meilleur potentiel de fluidité possible.

Sur certains titres, l’évolution est spectaculaire avec jusqu’à 150% sur 7 Days to Die et jusqu’à 58 et 40% pour Cyberpunk 2077 et GTA V. D’autres augmentations sont moins importantes comme les +5% de Red Dead Redemption 2 ou les 6.1% de Stray. Mais le point capital est de noter une évolution des performances qui place ces jeux tous au dessus des 50 images par seconde en FullHD pour une jouabilité correcte sur console.

Le nouveau BIOS E1T41IMS.106 se combine avec le nouveau pilote 31.0.101.5445. Ils peuvent s’obtenir depuis la page produits officielle de MSI pour le premier et sur le site Intel ARC officiel pour le  second. Cette mise à jour du BIOS sera la dernière nécessitant une clé USB pour faire la manipulation. MSI a travaillé son système pour offrir une mise à jour du BIOS directement depuis Windows pour les futures versions.

MSI propose une selection de paramètres précis pour obtenir les mêmes résultats : 

Paramètres liés au jeu

Paramètres suggérés

Type d’utilisation

Performances extrêmes

Résolution en jeu

Full HD (1920 x 1080)

Qualité graphique en jeu

Bas

XeSS (Xe Super Sampling)

Performances (si possible)

V-Sync

Désactivé

Limite FPS

Désactivé

Les efforts menés par Intel et MSI sur la Claw sont remarquables même si le principal problème de cette ConsolePC aujourd’hui est lié à l’existence d’une concurrence sous AMD moins chère et souvent plus performante, notamment du côté du Steam Deck. Intel prépare le futur avec ces mises à jour et on peut imaginer qu’à terme les performances d’une évolution de la Claw dans une nouvelle formule pourra être plus pertinente chez Intel.

MSI annonce une hausse des performances de la Console Claw © MiniMachines.net. 2024.

Minisforum UN100D : un troisième MiniPC sous Intel N100

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Avec trois sorties vidéo et deux ports Ethernet 2.5 Gigabit, le Minisforum UN100D est la version la plus aboutie de la série initiée il y a presque un an jour pour jour.

Le tout premier MiniPC Intel N100 de la marque a été annoncé le 5 mai 2023, une machine classique sur un marché encore à découvrir à l’époque. Depuis, le processeur entrée de gamme Alder Lake-N d’Intel a réussi à séduire de nombreux utilisateurs et son efficacité exceptionnelle en a fait une puce de choix dans la galaxie des minimachines. Le constructeur a donc remis le  couvert en décembre 2023 avec une version UN100L. Ce second modèle était plus basique et cherchait surtout à venir concurrencer le marché noname qui sabrait les tarifs de cette gamme.

En mai 2024, on découvre donc le Minisforum UN100D qui est au contraire une version un peu plus aboutie du modèle de base. Les performances globales ne devraient pas changer, on reste sur un Intel N100 épaulé par 8 à 16 Go de mémoire vive  mono canal avec des composants LPDDR5-4800 soudés sur la carte mère et un SSD NVMe PCIe 3.0 M.2 2280 de 256 à 512 Go de base ainsi qu’une baie d’extension 2.5″ en SATA3. Une ventilation active assez impressionnante vient coiffer le processeur et la mémoire vive pour une utilisation au maximum des capacités des composants.

Pour le reste, on retrouve donc un module Wi-Fi5 et Bluetooth 5.1 avec une solution Intel 9560, pas la puce la plus fraiche du marché mais probablement suffisante pour les usages de ce type de MiniPC. Elle est montée sur un port M.2 2230 et pourra être modifiée facilement. La connectique double Ethernet 2.5 Gigabit rattrape cela dit l’offre réseau sans fil et ouvre la voie à de multiples usages. 

En façade on note deux USB 3.2 Gen2 Type-A, un USB 2.0 Type-A et un jack audio combo 3.5 mm. Un bouton éclairé d’une LED démarrera l’engin et signalera son activité. Sur le côté de l’engin, un lecteur de cartes MicroSDXC est présent.

A l’arrière, on retrouve donc les deux ports RJ-45, une sortie HDMI 2.0 et un DisplayPort 1.4 comme sorties vidéos principales mais également un USB 3.2 Gen2 Type-C qui propose un signal vidéo DisplayPort et du Power Delivery. De quoi piloter un troisième écran avec cette machine.

Bref un engin qui ne changera rien de la formule de base niveau performances, mais qui propose des évolutions connectiques assez variées et la possibilité d’ajouter un stockage 2.5″ supplémentaire facilement. Ces machines sont toujours très compétentes avec une couverture de la totalité des besoins d’un PC familial dans un certain confort. Ce ne seront pas des ordinateurs de production et si on pourra très bien écrire une thèse avec ce genre d’engin, il sera plus difficile de s’en servir comme d’un PC de travail pour un professionnel de l’image, de la vidéo ou du son. Les outils nécessaires à ces métiers ne sont pas proscris par ce processeur – surtout épaulé par 16 Go de mémoire vive – mais la productivité ne sera pas adaptée à un besoin intensif tel que peut l’avoir un pro. Autrement dit, on peut très bien monter un petit film, développer et retoucher des photos ou travailler du son mais pas dans une optique de rentabilité suffisante avec ce genre d’engin. Le jeu est également à regarder sous la loupe d’une définition amoindrie et de détails réglés au plus bas. Mais pour des usages de web, de bureautique et de conception classique comme de la mise en page, c’est une puce largement suffisante.

Pour un PC Familial, une machine d’étude du Collège au Lycée, un PC multimédia avec d’excellentes prestations de lecture vidéo UltraHD, un petit serveur maison ou même un engin dédié à un usage spécifique comme une machine de pilotage d’impression 3D ou de domotique. C’est une option intéressante à suivre.

Le Minisforum UN100D est en vente sur Amazon à partir de 225.99€ en version 16/512 Go. Il est également proposé à 195.99€ en version 8/256 Go mais avec une mémoire vive soudée et non évolutive, je ne suis pas certain que ce soit le meilleur choix à faire.

 

Minisforum UN100D : un troisième MiniPC sous Intel N100 © MiniMachines.net. 2024.

AOKZOE A2 Ultra : plus de détails sur la console Meteor Lake

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La AOKZOE A2 Ultra sera mise en vente dans quelques jours en Chine avant une commercialisation plus internationale dans quelques semaines. On retrouve trois processeurs Intel Meteor Lake à son bord avec des configurations étagées autour de composants et de tarifs allant crescendo.

L’entrée de gamme sera commercialisée à 4999 Yuans (640€ HT) sur le marché local, la A2 Ultra sera dans cette version équipée d’un Core Ultra 5 125H entouré par 16 Go de mémoire vive LPDDR5x-7467 et un SSD NVMe PCIE 4.0 de 512 Go en M.2 2280.

Les versions au dessus seront divisées en deux modèles équipés du même Core Ultra 7 155H. La première à 6399 Yuans (820€ HT) sera équipée de 32 Go de mémoire vive et 1 To de stockage. La seconde version, la plus haut de gamme, de 32 Go de LPDDR5x-7467 associé à un SSD de 2 To pour 7199 Yuans (922€HT). 

Toutes les AOKZOE A2 Ultra auront le même équipement accessoires avec une base d’écran de 7 pouces en 1920 x 1200 pixels et des contrôleurs de jeu classiques. La connectique comprendra une paire de ports USB Type-C et un USB type-A 1 ainsi qu’un jack audio combo 3.5 mm et un lecteur de cartes MicroSDXC. Un module Wi-Fi7 et Bluetooth 5.4 sera intégré et la batterie, une 12600 mAh est donnée pour… 3 heures de jeu en continu au maximum. Les consoles pèseront 666 grammes au total.

Sans même parler des performances globales telles qu’on a pu les relever avec la MSI Claw, cette console sous Windows 11, avec un écran très – trop ? – haute définition, une autonomie assez faible et un tarif qui devrait largement enfler en additionnant les frais de port et les taxes, il n’est pas sûr que la marque trouve son chemin facilement jusqu’en Europe.

 

AOKZOE A2 Ultra : une seconde ConsolePC Intel Meteor Lake

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ROG Ally X : Asus parle du futur de sa console

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Prévue pour le tout début du mois de Juin, la ROG Ally X serait plus une version améliorée de la machine actuelle qu’une véritable révolution. Beaucoup des éléments principaux de l’offre ne bougeraient pas mais des mises à jour techniques et logicielles devraient être proposées.

Ainsi la puce embarquée ne serait pas modifiée, faute d’un successeur viable  aux Ryzen Z1 et Z1 Extreme proposé par AMD. On resterait donc sur des capacités de calcul identiques même si la mémoire vive pourrait gagner en capacités. Pour le moment disponible en 16 Go maximum, la nouvelle pourrait donc choisir de basculer vers des versions 32 Go. Mêmes évolutions possibles pour le stockage qui resterait un NVMe PCIe mais qui pourrait évoluer vers une solution plus « classique ». En l’occurrence un stockage M.2 2280 qui offrirait plus de choix pour Asus comme pour les utilisateurs.

Autre point qui ne devrait pas changer, l’affichage qui serait identique avec un écran de 7″ de diagonale, toujours en IPS et 120 Hz. On parle également de modifications de batterie pour obtenir une meilleure autonomie ce qui aurait un impact sur le poids de l’engin. Diverses améliorations notamment pour les contrôles et divers réglages des soucis relevés par les premières versions seraient également prévues, à commencer par un déplacement du lecteur de cartes MicroSDXC qui avait connu des soucis de chauffe.

Enfin, et c’est peut être le mouvement principal, Asus semble avoir énormément travaillé sur sa suite logicielle avec une mise à jour majeure. Armor Crate, c’est son nom, serait amélioré pour rendre l’usage de la console plus efficace et moins dépendant de l’interface de Windows. Un changement important qui impacterait non seulement ce modèle Asus ROG Ally X mais également les consoles actuelles avec une mise à jour globale.

Pas de détail précis sur le tarif de la nouvelle version mais un probable repositionnement plus haut de gamme correspondant aux prix d’origine de la console à sa sortie.

Source : The Verge

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Le hack de batterie ultime pour la ROG Ally

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Livrée avec une batterie de 40 Wh, la Asus ROG Ally n’est pas, au même titre que la majorité des Consoles PC, un monstre d’autonomie. L’idée de ce hack est de remédier à ce problème d’une manière un peu… extrême.

Dans un processus totalement documenté, Shahram Mokhtari qui fait partie de l’équipe de iFixit, présente une modification de la console qui remplace la batterie 40 Wh d’origine pas un modèle de portable Asus de 88 Wh. Ce qui pose un léger problème d’encombrement évidemment mais propulse l’autonomie de manière confortable.

L’idée est de remplacer la partie arrière de la  console par une solution imprimée en 3D qui pourra recevoir la batterie de portable et de refermer la console avec une « légère » protubérance derrière l’appareil. Toute l’opération est parfaitement documentée et il est possible de revenir en arrière en réinstallant la batterie d’origine. 

Je ne vous conseillerais pas de faire cette opération pour jouer ou tout autre usage ultramobile. La console PC y perdra beaucoup en confort du fait de son gain en poids et avec un encombrement pas très mobile. Mais pour des usages spécifiques cela peut avoir un intérêt.

Le format et l’inventivité que les Consoles PC développent pour compenser leurs lacunes m’amusent beaucoup. Il me rappelle les riches heures du monde des netbooks quand tout le monde les désossaient dans tous les sens pour leur ajouter des fonctionnalités variées. Evidemment, à l’époque, les netbooks étaient plus accessibles et proposaient plus d’espace pour des modifications variées. Mais l’idée est la même avec des moyens en plus. Dans les années 2008-2012, les imprimantes 3D n’étaient pas si faciles à acheter et à manipuler.

Le hack de batterie ultime pour la ROG Ally © MiniMachines.net. 2024.

CopprLink : une nouvelle norme PCIe pour les eGPU

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CopprLink est une nouvelle norme lancée par le Consortium PCI-SIG pensée pour dépasser les capacités de l’OCuLink. Cette norme qui balbutie tout juste dans certains appareils est née en 2015 et  alors qu’elle va bientôt fêter ses 10 ans, elle n’a pas su trouver énormément de relais chez les constructeurs. 

CopprLink se distingue avec une possibilité de connexion externe proposant un très très haut débit à destination des circuits graphiques mais pas uniquement à ceux-ci.  Pensée pour les usages professionnels, cette nouvelle connectique pourrait avoir des impacts sur les machines mobiles comme sur le segment des MiniPC.


On connait déjà plusieurs formes de connexions externes de solutions graphiques. L’arrivée des formats Thunderbolt 3 et 4 mais aussi de l’USB4 ont ouvert pas mal de possibilités sur ce segment. Plus récemment l’industrie s’est intéressée à l’OCulink avec enfin un certain regard de la part de marques puissantes chez les constructeurs. Mais cela reste assez restreint en terme d’utilisation, certains constructeurs préférant même utiliser des connecteurs propriétaires plutôt que de se frotter à la  concurrence.

Le PCI-SIG annonce désormais la norme CopprLink qui permettra la connexion de solutions PCIe en interne comme en externe. Une idée intéressante puisqu’elle permettrait de déplacer des composants dans des zones plus faciles à ventiler, par exemple, ou à les extraire totalement des machines. En interne, la limitation est assez large avec une connexion sur un mètre, ce qui permettrait par exemple de séparer la partie graphique de la carte mère et de l’alimentation pour concevoir un système de refroidissement indépendant. En externe, le câble pourra mesurer jusqu’à 2 mètres et permettra de déporter des composants à l’extérieur d’un portable ou d’un MiniPC.

Le consortium a également pensé à la robustesse des connecteurs externes qui devraient pouvoir encaisser des mouvements mécaniques plus durs et donc offrir une plus grande durée de vie aux accessoires. Cela se traduira en revanche par un connecteur CopprLink baptisé SFF-TA-1032 sans aucune rétrocompatibilité avec d’autres ports. Compatible avec les normes PCIe 5.0 et PCIe 6.0, il devrait offrir une vitesse maximale de 32 ou 64 GT/s contre 8 GT/s pour l’actuel OCuLink.

Un format de connecteur SF-TA-1032

Bien sûr, pour le moment, il s’agit surtout d’une bonne nouvelle très théorique puisqu’on ne connait pas l’impact financier d’un tel déploiement sur une machine. CopprLink doit également faire son chemin jusqu’aux constructeurs et parvenir à séduire les clients. Un travail pratique qui a pris de nombreuses années avec OCuLKink et qui n’a pas pour le moment réussi à faire ses preuves auprès des acteurs les plus importants du marché PC ni, évidemment, du grand public.

Le dock Lenovo ThinkBook TGX est une super nouvelle pour OCuLink

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Minisforum S100 : une CléPC Intel N100 hyper compacte

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Le Minisforum S100 est un minuscule PC de 15.2 cm de large pour 5.8 cm de profondeur et 1.95 cm d’épaisseur, ce format très ramassé a été surtout pensé à l’origine pour apporter des contenus à des affichages classiques. Mais les usages de ce type de machine peuvent être très variés.

Si les premières CléPC étaient avant tout des solutions sous format ARM avec un Android à leur bord, le marché a vite su trouver des solutions pour intégrer des processeurs x86. Ce Minisforum S100 en particulier profite de la faible consommation des puces Alder Lake-N pour proposer un concentré de capacités assez incroyable dans un si petit châssis. La puce Intel N100 est en effet particulièrement pertinente ici.

Avec un TDP de 6 watts, elle sait gérer la totalité des usages d’un PC familial classique sans démériter sur aucun poste. Bien entendu, la partie 3D et les calculs lourds ou en temps réel seront plus difficiles mais l’engin proposera des performances très correctes sur tout le reste. Avec un Windows 11 livré préinstallé sur la machine, il est possible de l’utiliser comme un PC classique. C’est d’ailleurs pour cela que la marque Azulle proposait la même puce sur sa propre CléPC en avril dernier dans une formule 100% passive.

Le Minisforum S100 est refroidi activement avec un petit ventilateur de 4 cm de côté qui vient repousser de l’air frais sur des ailettes elles mêmes coiffées d’une masse d’aluminium pour améliorer la dissipation. Je ne pense pas que cette solution soit très discrète, c’est rarement le cas avec des ventilateurs de 4 cm de côté. Mais cela ne veut pas dire que l’engin sera forcement très bruyant pour autant.

On retrouve ici un équipement secondaire très correct : 8 Go de mémoire vive LPDDR5-4800 et un stockage de 256 Go en UFS 2.1. Une base suffisante pour différents usages qui vont du Media Center au PC classique pour de la bureautique ou du Web en passant par tout un panel d’autres possibilité. Une puce Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2 Intel AX 200/201 permettra de se connecter facilement au réseau sans fil mais un port Ethernet 2.5 Gigabit sera également disponible pour des débits filaires beaucoup plus élevés. Mieux, cette prise Ethernet permettra une alimentation POE.

Pour le reste, on retrouve un port USB 3.2 Gen2 Type-C avec DisplayPort et Power Delivery 65 Watts, deux USB 3.0 Gen 2 Type-A et un port HDMI 2.0 femelle. Ce dernier permettra de connecter facilement le Minisforum S100 derrière n’importe quel type d’écran.

Je suppose que la cible primaire de ces engins est de l’affichage numérique. Avec un de ces appareils et un écran on peut facilement piloter un panneau d’annonces, un écran d’information ou autre. Mais il est possible également de piloter des appareils très variés. Si les premiers clients de ce Minisforum S100 seront des pros, ce sera surtout pour  des raisons de tarif et de faible évolutivité. Des éléments largement compensés par la compacité de la machine et la possibilité d’en profiter avec un simple câble Ethernet POE qui l’alimentera d’un côté un HDMI de l’autre.

La possibilité de l’utiliser avec deux écrans grâce au port USB Type-C et d’alimenter directement le second écran avec celui-ci en 65 watts est également un argument assez fort. 

Le Minisforum S100 est proposé à 219€ sur la boutique Européenne de la marque. C’est plus cher qu’un MiniPC N100 classique en 8/256 Go également plus évolutif, mais cela ne s’adresse sans doute pas au même public. Je connais pas mal de pros qui seront ravis de tester ce type de solution.

Minisforum S100 : une CléPC Intel N100 hyper compacte © MiniMachines.net. 2024.

Banana Pi BPI-F3 : un SoC RISC-V 8 cœurs sur une SBC

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Un peu  de changement dans les habitudes de Banana Pi avec cette BPI-F3 qui n’emploie pas un SoC ARM mais bascule vers une solution RISC-V. La puce employée est une SpacemiT K1x qui développe 8 cœurs 64 Bits.

Avec de 2 à 4 Go de mémoire vive LPDDR4x et 8 à 16 Go de stockage de base en eMMC, son prix évolue entre 72 et 84€ (avec 7.5€ de frais de port) sur AliExpress. Les performances annoncées par le SoC  RISC-V  en simple coeur seraient équivalentes à un SoC ARM Cortex-A55 monocœur à 1.3 GHz. L’objectif de cette carte, comme beaucoup d’autres sous cette architecture seraient plus orientée vers le développement que la production. La puissance développée reste donc encore assez secondaire.

On retrouve cependant un assez beau panel de fonctionnalités avec un SpacemiT K1x avec des capacités de décodage et d’encodage UltraHD et 2 TOPS de performances en calcul d’IA. Mais c’est surtout sur des éléments secondaires que la puce se distingue et en particulier le fait qu’elle propose 5 lignes PCIe 2.1 qui lui permet de proposer sur la BPI-F3 un connecteur mini PCIe et un port M.2 2242.

Ajoutez à cela un ensemble très large de connecteurs variés allant du lecteur de cartes MicroSDXC au double port Ethernet Gigabit, des capacités d’alimentation en POE,  des ports classiques en MIPI CSI et DSI, des USB,  un module Wi-Fi et Bluetooth et même un lecteur de cartes SIM. Le  tout dans une carte de 14.8 cm de large pour 10 cm de profondeur qui propose 26 GPIO et une alimentation pour un ventilateur.

Banana Pi BPI-F3 : un SoC RISC-V 8 cœurs sur une SBC © MiniMachines.net. 2024.

Minisforum AtomMan X7 Ti : Core Ultra 9 185H et OCuLink

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On a déjà croisé un modèle de cette nouvelle gamme chez Minisforum mais le AtomMan X7 Ti n’est pas tout à fait du même gabarit. Avec 14.5 cm de côté en largeur comme en profondeur, il mesure 4.86 cm d’épaisseur et se pose surtout sur un socle pour le relever. Il propose également une connexion OCuLink.

Le petit boitier peut ainsi faire face à l’utilisateur et offrir deux services qu’on ne retrouve en général pas sur les MiniPC. Un écran d’affichage de données techniques tactile de 4 pouces assez original se retrouve sur la coque de la machine. Il proposera plusieurs réglages d’affichage : températures internes, mémoire embarquée, fréquences et autres. Mais aussi heure, météo et réglage de performance de l’engin. La manière d’interagir avec cet affichage n’est pas encore claire même si la surcouche tactile devrait offrir de quoi le manipuler.

Mais sera t-il possible de passer à la volée d’un mode « silencieux » à un mode équilibré ou performance via cet écran comme le suggère une image ? Ce n’est pas clair. J’ai également posé la question à Minisforum pour savoir  si une éventuelle solution permettant de programmer cet affichage serait disponible, j’adorerais relever des contenus avec ce genre d’écran : Flux RSS, réseau social, en-tête d’emails ? Si en plus on pouvait les toucher pour qu’ils s’affiche sur son PC…

On retrouve également une webcam FullHD. Si le premier élément commence à être utilisé par différentes marques, le second n’est pas très populaire. Et pour cause. Il n’est pas évident de caler une webcam avec un angle exploitable sur un MiniPC. Le recours à un modèle déporté en USB est généralement plus efficace et… plus flatteur pour l’utilisateur qu’une contre plongée depuis votre bureau. La webcam proposera également une reconnaissance faciale sous Windows 11 avec une compatibilité Windows Hello. 

Pour le reste, ce MiniPC AtomMan X7 Ti est assez intéressant de par les caractéristiques avancées. On retrouve donc bien un Intel Core Ultra 9 185H, un processeur 16 cœurs répartis en 6 cœurs P, 8 cœurs E et 2 cœurs LPE pour 22 Threads au total. Sa fréquence maximum est de 5.1 GHz et il embarque 24 Mo de mémoire cache. Fonctionnant dans un TDP de 45 watts, il navigue de 35 à 115 Watts  en mode Turbo. Cette puce embarque également un circuit graphique Intel Arc avec 8 cœurs Xe cadencés à 2.35 GHz qui lui apporte de très bons résultats en vidéo, 2D et 3D.

Associés à cette base, on retrouvera deux slots de DDR5-5600 au format SODIMM pour un maximum annoncé de 64 Go et deux emplacements de stockage de base. Un M.2 2280 NVMe PCIe 4.0 et un M.2 2230 toujours en NVME PCIe 4.0.  Un troisième port M.2 en 2230 permettra de supporter une carte Wi-Fi7 et Bluetooth 5.4 préinstallée. 

Pour le reste, on trouve une très belle connectique avec pour commencer un trop rare lecteur de cartes MicroSDXC, deux ports Ethernet 2.5 Gigabit, un DisplayPort 1.4 et un HDMI 2.0, deux ports USB4, deux USB 3.2 Gen2 Type-A, un USB 3.2 Gen1 Type-A et un USB 2.0. Un port jack audio combo 3.5 mm est également présent assisté de deux petits micros intégrés pour la vidéoconférence avec la webcam.

Avec ces sorties, il sera possible de piloter jusqu’à 4 écrans facilement depuis la machine. Les deux HDMI et DisplayPort s’associant aux fonctions DisplayPort de l’USB4.

Enfin, un port OCuLink permettra de connecter le AtomMan X7 Ti vers un dock de carte graphique externe pour profiter de meilleures performances. C’est probablement cet ajout qui fait entrer ce MiniPC dans la gamme AtomMan du constructeur. Le précédent modèle, le AtomMan UM890, était également orienté vers la performance avec un un Ryzen 9 8945HS et un système de refroidissement à eau.

Pas de date de commercialisation ni de tarif pour le moment, juste une date de prévente au 20 mai prochain.
Pour en savoir plus sur ce modèle.

 

Name AtomMan X7 Ti
Processor Intel® Core™ Ultra 9 processor 185H
GPU Intel® Arc™ Graphics
Memory DDR5 Dual channels (Sodimm Slots, up to 5600Mhz, Max 64GB)
Storage M.2 2280 PCIe 4.0 SSD ×1
M.2 2230 PCIe 4.0 SSD ×1
Storage Expansion SD Card Slot ×1
Wireless Connectivity M.2 2230 WIFI Support (Wi-Fi 7 ,BlueTooth 5.4)
Video Output HDMI 2.1×1, DP 2.0 ×1, USB4 ×2
Audio Output HDMI , DP, 3.5mm Combo Jack ×1
Peripherals Interface RJ45 5G Ethernet Port ×2
DP 2.0 ×1
HDMI 2.1 ×1
OCulink Port ×1
USB4 ×2
USB3.2 Gen2 Type-A ×2
USB3.2 Gen1 Type-A ×1
USB2.0 ×1
DMIC ×2
Power Button ×1(Support Windows Hello)
3.5mm Combo Jack ×1
Camera DMIC ×2
FHD 1080P(Support Windows Hello)
Screen 4 inch, 480P
Power DC 19V (adapter included)
System Windows 11
Product Dimension 145*145*48.6mm

Minisforum AtomMan X7 Ti : Core Ultra 9 185H et OCuLink © MiniMachines.net. 2024.

AceMagic M2A StarShip : Core i9 et GeForce RTX 3080

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Mise à jour : La page du AceMagic M2A StarShip a été mise à jour et on apprend que l’engin sera équipé d’un duo assez haut de gamme avec un Core i9-12900H et un circuit graphique Nvidia GeForce RTX 3080 16 Go GDDR6 en version 115 Watts. Une solution assez rare sur ce type de machine surtout venant d’une marque fabless comme AceMagic. Difficile de savoir si l’engin sera dans ces conditions reprise par d’autres.

Billet d’origine du 6/05/2024 : Le AceMagic M2A StarShip est un drôle d’engin. A la fois dans la forme mais aussi surtout sur le fond. Sous couvert d’un hommage à StarWars et à ce mois de mai aux US (May the fourth be with you…),  il se présente comme les premier MiniPC au refroidissement à « 4 dimensions ».

J’imagine que cette quatrième dimension est celle de l’emphase car je ne vois pas très bien sur quel autre axe la marque pourrait communiquer avec cet engin. On a bien droit à un système de 7 caloducs répartis dans le dispositif et un tas de LEDs qui décorent les « ailes » de ce AceMagic M2A StarShip.. Mais rien de vraiment innovant d’un point de vue technique.

Cette dégaine de X-Wing réhaussée de lumières LEDs n’indique pas grand chose sur les capacités de l’engin. On sait que quatre ventilateurs sont intégrés pour refroidir chacun une série d’ailettes qui seront alimentées par les 7 caloducs. Mais on ne sait rien sur l’équipement interne de l’appareil. La marque parle d’un engin qui serait apte à piloter des jeux AAA très gourmands. Mais sans préciser son processeur, son circuit graphique ou ses capacités mémoire et stockage pour le moment.

Un petit écran LCD situé au centre du dispositif permettra de lire l’état de l’engin ; température du processeur, mémoire vive consommée, vitesse de ventilation et autres… Comme sur de précédents modèles proposés par la marque. Ce qui me laisse à penser que ce AceMagic M2A StarShip est encore et toujours une solution fabriquée par un tiers de manière générique. Il est donc fort possible que cette machine débarque chez les nombreux concurrents de la marque sur ce segment MiniPC. Possible également que AceMagic ait « sécurisé » ce design pour son usage propre en payant pour son exclusivité. 

On devrait en savoir plus très bientôt… ou pas. La marque propose une remise de 35% si on s’inscrit sur sa page de prévente. Il faut bien sûr accepter de recevoir des « emails marketing » en échange mais aussi et surtout rester focalisé sur ce modèle. Il est fort possible qu’il ne s’agisse que d’une pré annonce plus générale et que les images 3D présentées ici soient reprises par d’autres marques dans les mois ou les semaines qui viennent.

AceMagic M2A StarShip : Core i9 et GeForce RTX 3080 © MiniMachines.net. 2024.

Un MOD double écran pour la ROG Ally d’Asus

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Une modification amusante et assez impressionnante d’une ConsolePC Asus ROG Ally a été proposée par un internaute surnommé YesItsKira. Il s’agit d’un second écran pour l’appareil.

Soyons d’emblée très clairs, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée en mobilité. Le poids et le déport du point de gravité proposé par ce MOD ainsi que l’impact sur la batterie de l’engin ne sont probablement pas très confortables à l’usage. Cela d’autant que le processeur embarqué n’est pas spécialement prévu pour gérer du double écran de cette manière. 

Mais le travail réalisé est proprement impressionnant et cette ROG Ally double écran à un style inimitable. De l’aveu même de son créateur, il ‘agit plus d’une modification faite pour le fun qu’un réel besoin personnel. Mais il est possible qu’un dispositif de ce type intéresse certains utilisateurs. L’ajout d’un second écran 7″ IPS prévu au départ pour Raspberry Pi se fait grâce à une connexion USB Type-C et u dock désossé pour transformer le signal en un HDMI plus classique.

Le tout est intégré dans une coque imprimée en 3D qui vient se coller à celle d’origine… Ce qui est sans doute la partie la moins élégante du dispositif. Ce type de collage ayant un impact sur le châssis de base en terme de traction et de mouvements mécaniques. Il laissera probablement également une trace lors du décollage de l’ensemble.

C’est pour cela que l’auteur a au préalable démonté le châssis de sa ROG Ally et imprimé un substitut qui ne risque rien. Pour en savoir plus, vous pouvez retrouver le détail de ce MOD sur Github avec la liste complète des composants. Une liste des éléments à imprimer en 3D est également disponible sur Thingiverse.

Vous pourrez trouver l’ensemble du châssis de la ROG Ally en fichiers 3D à imprimer sur Printables.

Source : Hackaday

Un MOD double écran pour la ROG Ally d’Asus © MiniMachines.net. 2024.

Radxa Rock 5 ITX : une carte mère ARM pour NAS

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La Radxa Rock 5 ITX embarque un SoC ARM Rockchip RK3588, une puce 8 cœurs qui contrôlera une carte pensée pour piloter un NAS.

Il s’agit d’une SBC un peu particulière de part son format et sa spécialisation. L’idée de la Radxa Rock 5 ITX est  avant tout orientée vers du stockage réseau. Compatible avec le format Mini-ITX, elle pourra être intégrée dans la majorité des boitiers de PC.

Le Rockchip RK3588 embarqué développe 4 cœurs Cortex A76 et 4 cœurs Cortex A55 associés à un circuit graphique ARM Mali-G610 MC4. La puce embarque également un NPU qui propose 6 TOPS de performance de calcul. Il s’agit d’une puce employée régulièrement depuis quelques temps pour développer des solutions de ce genre.Elle est compatible avec des distributions Linux classiques comme des solutions spécialisées . Android est également mis en avant pour cette carte mais je n’en vois pas vraiment l’intérêt. 

A noter plusieurs choix intéressants d’alimentation. On pourra piloter la carte avec une alimentation ATX classique, via un jack standard 12V ou en utilisant une alimentation réseau POE. Même si je ne  suis pas sur que cela suffise a alimenter les différents stockages embarqués. 

La Radxa Rock 5 ITX sera déployée en diverses capacité de mémoire, de 4 à 32 Go de LPDDR5 soudée directement sur la carte. La partie stockage sera plus variée. On retrouve tout d’abord le classique lecteur de cartes MicroSDXC pour embarquer un système mais également un eMMC 8 Go et un port M.2 2280 NVMe PCIE 3.0 x2. Pas moins de 4 ports SATA3 sont également disponibles sur la carte pour piloter la partie stockage NAS de l’ensemble. Un seconde port M.2 2242 permettra d’ajouter une carte Wi-Fi6.

Pour le reste on trouve une connectique classique avec deux HDMI, un DisplayPort, des ports audio, USB et deux Ethernet 2.5 Gigabit. Des ports MIPI CSI et DSI sont présents ainsi qu’un contrôleur pour écran tactile. Le tout est proposé en import chez Allnet à partir de 119.90$ pour la version 8 Go de LPDDR5. Attention il s’agit d’un prix HT et hors dédouanement. Comptez une bonne grosse poignée d’euros en plus une fois devant votre porte.

Radxa Rock 5 ITX : une carte mère ARM pour NAS © MiniMachines.net. 2024.

Beelink SEi14 : un MiniPC Core Ultra 5 125H

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Le Beelink SEi14 propose un design identique au Beelink SER8 tout juste annoncé. C’est le tout premier MiniPC du constructeur a embarquer un processeur Intel Meteor Lake.

Avec à son bord un Intel Core Ultra 5 125H, le Beelink SEi14 proposera des performances assez complètes. La puce 14 cœurs (4P + 8E + 2 LPE) développe 18 Threads et tourne à un Turbo maximum de 4.5 GHz dans un TDP de 28 watts. C’est également une puce qui propose un circuit graphique Intel Arc 7 cœurs X² à 2.2 GHz aux très bonnes performances. Bref de quoi faire des choses très variées niveau usages.

Le MiniPC propose deux emplacements SODIMM DDR5-5600 permettant de monter 96 Go de mémoire vive et les deux ports M.2 2280 NVMe PCIe 4.0  accueillant jusqu’à 8 To de stockage. Le système est pensé pour être à la fois efficace et silencieux avec des composants refroidis efficacement et un bruit généré autour des 32 décibels en usage classique. Un résultat qui, si il est respecté, laisse espérer un fonctionnement très agréable pour une puissance permettant de faire énormément de choses.

Un filtre à mailles fines permet de limiter la poussière dans l’appareil

Le tout est intégré dans un châssis identique au SER8 : une grande « Vapor Chamber » avec une ventilation silencieuse et un système de filtre à poussière pour éviter d’encrasser les entrailles de l’engin. Le Beelink SEi14 mesure 13.5 cm de large comme de profondeur pour 4.7 cm d’épaisseur. Le design global de cette coque en aluminium fait évidemment penser au Mac Mini, avec deux déclinaisons de coloris en gris clair et un peu plus foncé. L’engin est pensé pour être posé sur un bureau sans aucune mention d’une fixation en mode VESA.

L’engin propose une connectique assez complète avec en particulier l’emploi d’un port USB4 qui ouvre la voie à l’exploitation d’un circuit graphique sur dock externe au besoin. On retrouve également en façade un jack audio combo 3.5 mm, un USB 3.0 Type-C et un USB 3.2 Type-A. A l’arrière trois USB Type-A avec un second USB 3.2 et deux USB 2.0, un Ethernet 2.5 Gigabit, des sorties HDMI 2.1 et DisplayPort 1.4a, un second jack audio combo 3.5 mm et l’USB Type-C du port USB4. Une connectique là encore très semblable au SER8 sous AMD Ryzen. Le module Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2 Intel AX200 doit également proposer des antennes sur cette face arrière.

Le prix annoncé en Chine pour la version Barebone est tout aussi alléchant que le précédent modèle. 2699 Yuans HT seulement ce qui se traduit par 354€ HT. Comme rappelé dans les commentaires du billet sur le Beelink SER8, ce prix est souvent lié à une offre de lancement et il ne prend pas en compte les taxes variées ni les frais liés à la vente en Europe. Impossible d’ajouter uniquement de la TVA pour imaginer son tarif en France.

 

Beelink SER8 : un MiniPC Ryzen 7 8845HS silencieux ?

Beelink SEi14 : un MiniPC Core Ultra 5 125H © MiniMachines.net. 2024.

60 ans de BASIC, un des pionnier de l’informatique personnelle

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Même si la retraite a sonné depuis un bon moment pour le BASIC, ce langage de programmation fête ses 60 ans en ce mois de mai.

BASIC signifie Beginner’s All-Purpose Symbolic Instruction Code et porte très bien son acronyme. C’est l’outil de programmation à tout faire pour les débutants. Sachant qu’à l’époque la très grande majorité des utilisateurs étaient de vrais débutants, sans même de notion informatique. L’objectif de ce langage était alors de faire comprendre la logique d’un dialogue avec une machine. Ses expressions, sa méthode et son vocabulaire étaient censées être les plus « lisibles » possibles. Avant lui, peu de systèmes étaient simplement disponibles pour le grand public.

Thomas Kurtz et John Kemeny

Le tout premier BASIC a été inventé à l’université de Darmouth dans le New Hampshire par deux professeurs de mathématiques : Thomas Kurtz et John Kemeny. Pensé pour les étudiants, la formule a fait rapidement le tour d plusieurs université avant d’être repris par des clubs et des entreprises. En 6 ans, il devient le langage le plus couramment étudié a l’université. En 1975 avec l’apparition du MITS Altair 8800 il devient un langage de programmation populaire des clubs d’université.

Il est ensuite été dérivé dans de multiples variantes au fil des années. Le succès du langage lui même est corrélé à la miniaturisation des machines. Les langages de programmation proposés auparavant était des solutions de spécialistes et correspondaient à des ordinateurs qui occupaient le plus souvent une grande pièce plutôt qu’un coin de bureau. Le FORTRAN ne s’enseignait qu’a des niveaux avancés d’études quand le BASIC était proposé dans des clubs dés le Collège.

Son dérivé le plus célèbre, l’Altair BASIC fonctionne avec un interpréteur qui ne nécessite que 4 KB de mémoire. Cette faible consommation de ressource en font un outil qui intéresse les industriels et en 1977 on retrouve trois machines importantes sur le marché qui emploient ce langage directement intégré à leur firmware : le Commodore PET, l’Apple II et le TRS-80 de Radio Shack. Il est logique de voir que l’informatique personnelle a été le lancement d’une prgrammation grand public mais tout aussi logique d’imaginer que c’est par envie de programmer des jeux et des outils que les particuliers se sont équipés d’outils de ce type.

Un General Electric GE-225

Le BASIC a donc permis de proposer un système de programmation à des citoyens ordinaires, sur des ordinateurs personnels qui ne coutaient pas le prix d’un avion de ligne. A l’université de Darmouth, le premier BASIC a été développé sur un ordinateur General Electric GE-225 lui même programmable avec un langage qu’une poignée de personnes maitrisaient à l’époque. Ses instructions étaient pensées pour être compréhensibles immédiatement : PRINT servait a afficher quelque chose, les termes IF, ELSE et THEN a orienter l’action et l’exécuter et le fameux GOTO a se déplacer vers un autre élément du programme. On pouvait ainsi utiliser des mots courants pour piloter un logiciel. Moins visibles, des fonctions plus expertes permettaient de ne pas se lasser de ces ordres simples et autorisaient la programmation d’outils plus complexes. Autre point clé, si certains détails pouvaient changer entre un ordinateur et un autre suivant les versions utilisées, les briques principales et la logique d’ensemble restaient les même.

Beaucoup d’éléments techniques et une certaine méthode propre au BASIC sont toujours employés dans de multiples langages de programmation exploités aujourd’hui mais c’est surtout un langage qui aura marqué plusieurs générations de programmeurs en herbe. Des enfants qui ont mis la première fois les mains sur un clavier à l’école grâce à des clubs et des enseignants souvent passionnés d’informatique. C’est là que toute une génération a pu faire ses premiers pas avec ce langage avant de basculer vers des solutions plus modernes au fil du temps.

Par son approche grand public, sa modularité, sa légèreté et son fonctionnement qui a été complémentaire à la naissance d’une informatique personnelle, le BASIC a clairement été un pilier de la programmation moderne.

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Akasa devient « Design Partner » de Raspberry Pi

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La marque Akasa devient donc un des Design Partner de Raspberry Pi. Ce programme de certification lancé en 2020 par la fondation permet à des partenaires de proposer des composants validés par les ingénieurs de Raspberry Pi.

Une manière pour Akasa de montrer que ses boitiers, alimentations et accessoires pour les cartes Pi sont parfaitement compatibles et recommandables. Ainsi ses trois boitiers du moment que sont les Gem Pro, les Pi-5 Pro et Maze Pro sont désormais qualifiés pour embarquer des cartes de développement en respectant à la lettre les préconisations des cartes.

Mais pour Akasa c’est également une manière de se proposer en tant que concepteur de materiel. Le fabricant compte bien mettre en avant son expertise en proposant différents services. La marque veut faire connaitre ses capacités de design, de prototypage et de fabrication à de nouveaux partenaires.

Ainsi un professionnel qui compte intégrer des cartes Raspberry Pi dans un materiel déployé dans différents produits peut compter sur la marque pour lui concevoir un boitier, une alimentation et des accessoires remplissant un cahier des charges parfaitement adapté. C’est également une manière pour la marque de compenser le probable manque a gagner lié à la disparition de l’offre de cartes mères NUC proposées par Intel. Akasa s’était en effet spécialisé dans la conception d’excellents boitiers fanless pour cette gamme de produits. 

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Beelink SER8 : un MiniPC Ryzen 7 8845HS silencieux ?

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Le Beelink SER8 est désormais proposé dans la boutique en ligne de la marque à 649€ grâce à une remise de 100€ avec le code SER8-100. Mais attention, c’est un prix Hors Taxes ! Il faudra donc ajouter les taxes et les frais de dédouanement du transporteur… Merci à Tib pour l’info.

Billet du 3/05/2024 : Le Beelink SER8 vient tout juste d’être lancé sur le marché Chinois et semble clore une phase que nous dirons plus « expérimentale » chez le constructeur.

Un design épuré disponible en deux « couleurs »

Ces derniers temps la marque s’est surtout illustrée avec des tentatives intéressantes de design mais dans des propositions pas forcément très utiles. Son accroche magnétique d’alimentation par exemple n’est pas l’idée la plus pertinente qui soit avec un emploi jugé un peu étrange. Les soucis de refroidissement, vite corrigés, des modèles GTR7 ont également jeté une certaine ombre sur la production de la marque dans un secteur de plus en plus concurrentiel. 

Pour ce Beelink SER8 on retourne donc à des développement plus fondamentaux. Pour intégrer un Ryzen 7 8845HS dans sa minimachine, la marque s’est surtout intéressée à son système de dissipation. Elle revient avec une proposition intéressante.

La mode est aux « Vapor Chambers » qui ne sont rien d’autre que de gros caloducs fonctionnant sur le même principe de changement d’état d’un fluide caloporteur. Beelink en intègre donc un dans son nouveau MiniPC. Un « gros » si on considère l’espace occupé dans le châssis de 13.5 cm de large comme de profondeur pour moins de 5 cm d’épaisseur de la minimachine.

Ce dispositif récupère la chaleur du processeur AMD qu’il coiffe pour venir la transferer à des ailettes. Le tout est réalisé en cuivre avec de larges panneaux internes censés dissiper la température de manière uniforme. Le tout est ensuite refroidit de manière classique avec une circulation d’air frais aspiré de l’extérieur de l’engin et repoussé au travers des ailettes ayant accumulé la chaleur du processeur, vers l’extérieur.

Beelink assure que ce dispositif permet de piloter le Ryzen 7 8845HS et ses 8 cœurs Zen 4 de manière efficace et silencieuse. La puce propose 16 threads et 12 cœurs graphiques RDNA3 avec son circuit Radeon 780M. Elle propose également 16 TOPS de performances AI avec son NPU. Sur ce Beelink SER8 deux modes de fonctionnement sont proposés. Un mode « équilibré » où la puce sera pilotée à 54 Watts  de TDP et un mode « performance » qui la poussera à 65 Watts. Pour rappel, le TDP nominal du 8845HS est de 45 watts et il peut fonctionner de 35 à 54 watts.

Le passer  en 54 watts par défaut est donc un signe d’un niveau de performance maximal que le constructeur promet « silencieux » dans un usage au quotidien. Le mode 65 Watts est donc au delà de la cadence supposée du processeur et indique de meilleures performances au global. Beelink promet un fonctionnement stable dans la durée avec ce mode 65 watts et un processeur qui reste sous les 80 °C. Il faudra voir si cela aura un impact sur le bruit généré par l’engin et dans quelles conditions ce basculement d’un mode à l’autre est possible. Si il s’agit d’un changement logiciel à la volée ou si on doit effectuer une manipulation moins pratique dans le BIOS.

A noter que si l’aspiration se fait du dessous de l’appareil vers les ailettes en circulant autour de la carte mère,  le Beelink SER8 promet ainsi le refroidissement des composants annexes : mémoire vive et stockage. Les températures annoncées sont bonnes : 51°C pour le SSD (lequel ?) et 53°C pour la mémoire vive. Un petit dissipateur est prévu pour les deux SSD ce qui explique la température à leur avanatage.

La marque indique également que son design est pensé pour éviter toute accumulation de poussière avec une grille interne au maillage fin qui évite de la laisser entrer dans l’appareil. Grille qu’il faudra vraisemblablement dépoussiérer de temps en temps pour assurer un bon fonctionnement de l’ensemble.

Pour le reste de son équipement on a des élément standards mais efficace comme deux slots SODIMM DDR5-5600 et deux emplacement M.2 2280 PCIe 4.0 x4. Les constructeurs semblent faire de plus en plus l’impasse sur les solutions proposant une baie 2.5″ SATA. Ce qui semble assez logique puisque leur rapport performance/capacité/prix devient de moins en moins intéressant face aux modèles M.2 NVMe.

La  connectique est très complète avec sur la face avant un port USB 3.2 Type-A, un autre de même type en USB Type-C , un jack audio combo 3.5 mm et le bouton de démarrage. Sur la partie arrière un USB 3.2 Type-A et deux USB 2.0, un port Ethernet 2.5 Gigabit, une sortie DisplayPort 1.4 et un HDMI 2.1, un second jack audio combo 3.5 mm et enfin un USB4. Un module Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2 est également intégré avec des antennes probablement pointées vers l’arrière, seule partie plastique du châssis sinon entièrement réalisé dans un bloc d’aluminium.

Je n’ai aucune idée de la disponibilité de ce modèle mais en général les machines qui sortent en Chine sont rapidement mise en vente à l’international chez Beelink. Le prix annoncé pour ce modèle en Barebone sans mémoire, stockage ni système d’exploitation est de 2599 Yuans HT, soit 335€ HT. Tarif qu’il faudra épicer de divers frais de transport et de taxes diverses chez nous.

Beelink SEi14 : un MiniPC Core Ultra 5 125H

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Geekworm X1011 : Jusqu’à 4 ports M.2 NVMe pour Raspberry Pi 5

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La mode des cartes d’extension PCIe pour Raspberry Pi 5 s’est un peu calmée après l’avalanche de modèles plus tôt dans l’année. Et après les solutions de tout type permettant de proposer un ou deux SSD M.2 NVMe, il a surtout existé des modèles proposant différentes manières de les embarquer. Le précédent Geekworm X1004 proposait par exemple 2 emplacements M.2. Le nouveau GeekWorm X1011 en supporte 4.

La Geekworm X1011 arrive donc un peu plus tard mais propose de doubler le nombre de ports M.2 2280 exploitables par les anciennes extensions HAT. On avait bien eu un modèle de Pineberry qui offrait la possibilité de monter plusieurs unités en cascade l’une sur l’autre mais rien d’aussi direct. Vendue une petite soixantaine d’euro, la carte transforme littéralement votre carte de développement en une plateforme de support de SSD. 

L’interface PCIe est connectée à une carte « mère » située en dessous du Pi5 par sa fameuse nappe  souple. Cette carte d’extension va quasiment doubler l’encombrement d’un Raspberry Pi 5 ordinaire. Passant de 8.5 x 5.6 cm pour le Pi à 10.9 x 8.7 cm pour la Geekworm X1011. L’extension gère une alimentation des SSD qui pourra être pilotée de deux manières. Des Pins POGO viennent effleurer la carte Raspberry Pi pour venir récupérer du 5 volts directement sur la carte afin de faire fonctionner le tout. Je n’aime pas trop cette solution mais elle sera dans tous les cas nécessaire si vous voulez utiliser ce HAT.

Un port Jack avec une petite régulation permet également d’alimenter l’ensemble en 5 volts. Cela demande un chargeur spécifique mais assurera une alimentation probablement plus adaptée aux besoins de l’ensemble. Malheureusement, les deux éléments ne sont pas compatibles entre eux. Soit vous alimentez la Raspberry Pi 5 avec son port USB Type-C et elle alimentera le HAT via ces pins POGO. Soit c’est l’inverse avec une l’entré Jack qui alimentera la carte Pi5 avec ces mêmes pins POGO. Il est interdit de connecter deux sources d’alimentation et de compter sur celles-ci pour alimenter chaque élément à part.

A noter également la présence bienvenue de quatre LEDs témoin permettant de savoir si les SSD fonctionnent, si ils sont bien alimentés et si ils gèrent des transferts. 

En retournant la carte Geekworm X1011 on découvre les quatre emplacements M.2 PCIe et les espaces nécessaires pour pouvoir y placer des SSD en différents formats. Du 2280 au 2230 en passant par le 2242 il sera possible de mélanger les formats. Attention, si il est possible de monter tout type de SSD, seul le format PCIe 2.0 est  disponible par défaut, les PCIe 3.0 peuvent être débridés mais il est certain que ce déploiement amène à un goulet d’étranglement ne justifiant pas le montage de SSD très rapides. La carte Raspberry Pi n’arrivera pas a gérer 4 SSD PCIe 3.0 ou 4.0 dans tout leur potentiel.

Cela fait un outil de plus dans la panoplie des cartes de ce type. Pas le plus courant bien sûr mais une solution intéressante d’autant qu’elle laisse libre les broches d’extension de la carte de base pour ajouter une autre extension. A noter qu’il est pour le moment impossible de démarrer sur un des SSD NVMe du HAT et qu’il faudra donc compter sur un démarrage annexe de la carte Pi. C’st un problème récurrent chez les cartes de ce type et c’est lié à un soucis logiciel plus que materiel. On peut donc s’attendre à ce qu’il soit réglé… un jour ? Ce n’est pas gagné parce que les précédents modèles de cette marque ont le même soucis depuis le mois de février et qu’aucune correction n’est apparue pour y remédier.

Enfin, vous avez également pu voir que la mention SupTronics est présente sur la carte, Geekworm étant la marque commerciale de ce fabricant. Comme pour la x1004 il est donc plus que probable de voir cette Geekworm X1011 déployée par d’autres marques et différents revendeur à court terme.

En attendant que la carte débarque sur la boutique Amazon de Geekworm en Francela X1004 y est présente – la X1011 est disponible sur AliExpress en import à 58.24€ sans frais de port.

Source : Tomshardware

Geekworm X1011 : Jusqu’à 4 ports M.2 NVMe pour Raspberry Pi 5 © MiniMachines.net. 2024.

Razer Zephyr pro ou quand le marketing devient dangereux

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Mise à jour du 2/05/2024 : Deux ans après la sortie du Zephyr Pro, la FTC, organisme de contrôle US, a ordonné à Razer de rembourser tous les clients ayant acheté un de ces masques au moment où la marque annonçait leur efficacité sanitaire. Une amende supplémentaire a été infligée à la marque tout en l’obligeant a indiquer toute norme de certification de ce type dans ses produits sans les avoir validées au préalables. Pour rappel Razer avait assuré que son masque Zephyr comme une solution à la norme N95… Avant que la marque n rétropédale ensuite en gommant cette info de son site web.

Billet original du 13/01/2022 : Le Razer Zephyr Pro est une solution originale, la seconde dans le genre de la part de la marque. Je ne couvre pas ce genre de gadget en général mais l’aventure de ce modèle particulier est importante à analyser à mes yeux.

Pas mal de sociétés high-tech ont tenté à leur mesure de participer aux efforts pour lutter contre la pandémie de Covid 19. Certaines ont fait des chèques, d’autres ont financé des achats de matériel de secours ou de quoi sauver des patients à l’hôpital. D’autres ont acheté des masques par centaines de milliers… C’est assez classique de la part des entreprises et c’est un coup à jouer plutôt positif pour elles. Dans un contexte qui empêchait de dépenser tout budget pour des salons, des rencontres et autres évènements publics, donner de l’argent pour sauver des vies et en faire un élément de communication était sans doute la meilleure chose à faire.

Zephyr Pro

Pour Razer, une partie du problème a été vue comme une de ces opportunités. La conception d’un masque de protection avec des LEDs colorés n’est sans doute pas la meilleure idée qui soit, coller des LEDs RGB sur un appareil de ce genre n’a aucun intérêt médical, mais cela pouvait être cool et la marque s’est donc appliqué à développer ce Zephyr Pro. C’est le second masque de la marque après un premier modèle en 2021.

Les idées ne manquent pas pour cet appareil : il propose une face avant translucide qui permet de voir la bouche de l’interlocuteur qui le porte, des LEDs RGB peuvent l’illuminer, il propose deux prises d’air munies de filtres qui peuvent être changés. Le reste du masque est en silicone pour être facilement lavable. Un système de micro et de haut parleur permet de mieux entendre ce que vous dites, la marque parle d’un volume de 60 dB à 1 mètre, c’est la différence d’avec le premier modèle de la marque qui étouffait totalement les sons.

Razer propose le Zephyr Pro à 150$ avec 10 filtres conseillés pour une utilisation de 30 jours. Ou à 200$ avec 33 filtres pour 99 jours d’usage. 

Zephyr Pro

Zephyr Pro : le problème d’une certification bidon.

Razer a fait l’annonce du Zéphyr Pro au CES 2022 en mettant en avant le fait que le masque était à la norme N95. Et il l’a fait d’une manière tout à fait particulière puisqu’il s’est appuyé sur un organisme de certification reconnu appelé Intertek. Cette norme N95, censée certifier que le masque allait filtrer 95% des particules lors de la respiration, n’est pourtant pas respectée par le masque.

Cette certification particulière est délivrée par les USA et construite autour de normes et de tests élaborés par un organisme baptisé NIOSH pour National Institute for Occupational Safety and Health. Cet organisme délivre des protocoles de tests spécifiques que des laboratoires comme Intertek suivent à la lettre, et sous surveillance, pour valider les produits.

Problème, le Razer Zéphyr n’apparait pas dans les produits certifiés par Intertek, tout simplement parce que la société n’a pas fait certifier son produit par Intertek… Peut être que la société se base sur le fait qu’Intertek a certifié les filtres employés par le masque et que par conséquent Razer a décidé que l’ensemble du masque était certifié… Ce qui ne correspond pas à la norme de ce type de produit. On fait passer les tests à un ensemble, un tout. Le masque et les filtres, pour obtenir la dite certification. Razer ne l’a pas obtenue et a donc utilisé frauduleusement celle-ci pour ce produit. Il est également possible que Razer ait conduit ses propres tests avec ses propres protocoles et estimé de son côté et sans contre expertise que l’ensemble des qualité supposées étaient équivalentes à la norme N95. Ce qui ne donne toujours pas droit à cette appellation.

Si une certification indépendante existe, c’est que cela a un impact direct sur la santé des gens. Quand on porte un masque N95, bien plus protecteur qu’un simple masque classique, c’est généralement pour une bonne raison. Croire qu’on porte une solution de ce type alors qu’il n’en est rien est vraiment très problématique. Si cela apporte de la crédibilité au produit et booste ses ventes, cela booste également la transmission des virus.

Cette découverte a été faite par la vidéaste Naomi Wu qui a testé la solution dans une vidéo.

Razer n’a pas trainé et retiré toute mention de cette certification sur ses communications, gommant ainsi après coup cette appellation N95 et rentrant quelque peu dans les clous. Un message a également été posté le 8 janvier sur le blog de la marque mettant en avant les éléments techniques de la solution et les tests effectués par Razer lui même. Sans contre expertise par un labo assermenté donc.

Le 10 janvier, un ajout a été fait sur la page, en tout petit et difficilement lisible, précisant que le masque n’est pas une solution médicale ni certifié N95. Une mise à jour faite avec une publicité bien inférieure aux communiqués de presse d’annonce du produit. Evidemment, une bonne partie du mal est fait et cela a comme premier effet d’avoir fait la solution comme certifiée. Avec une reprise en long et en large des communiqués de presse de la marque sur le Web. Sans esprit critique ni autre volonté de répondre à un pseudo appétit Geek.

Zephyr Pro

Les effets de bords du Zephyr Pro

Mais la vidéaste s’est surtout fendue d’un thread sur Twitter dénonçant les effets secondaires de cet abus. Des effets que j’ai par moi même pu constater de nombreuses fois sur le marché informatique sur d’autres sujets moins graves. Des produits correspondant à telle ou telle norme militaire US sans passer par les tests standardisés. Des produits compatibles avec des normes logicielles ou matérielles avantageuses mais ne respectant finalement qu’une partie de celles-ci.

Le problème, ici, c’est qu’il s’agit d’effets non maitrisés par Razer, la marque n’étant là que pour ouvrir la mauvaise voie. Naomi Wu annonce un futur plus que probable si les autorités ne se saisissent pas immédiatement du problème. La difficulté ouverte par Razer est simple, elle a fait croire à la population que des masques de ce type pouvaient être à la norme N95. Les protégeant efficacement contre le COVID 19. Ce qui peut être le cas si et seulement si ils passent correctement les tests de certification ad hoc. 

Mais ce que va retenir le marché, surtout le marché noname, c’est le côté esbrouffe du système. Celui consistant à construire un truc en silicone avec des filtres, des LEDs RGB et un système audio intégré alimenté par une batterie. Ce dispositif peu cher à produire une fois les moules fabriqués, pourra recevoir les filtres disponibles sur le marché et devenir ainsi des concurrents low-cost de la solution de Razer. 

🧵@Razer has contacted me and told me they plan to remove N95 marketing from the Zephyr website.
Sorry but no- it’s past that.
Media outlets have labeled it an N95 mask, immune-compromised individuals and healthcare workers all over social media are calling it an N95 mask.
1/9 https://t.co/hUJLvIAuQ5

— Naomi Wu 机械妖姬 (@RealSexyCyborg) January 10, 2022

Le problème étant que de nombreuses personnes ne vont pas avoir lu la mauvaise nouvelle. En retirant les éléments incriminants de sa communication, Razer ne disqualifie pas le côté santé de son Zephyr Pro. Il ne fait que se protéger de toute attaque sur ce point. Les masques restent auréolés de cette efficacité à cause de leur communication initiale massive et des acheteurs potentiels vont les obtenir et les porter en toute bonne foi. Même si la documentation commerciale aura sans doute gommé toute mention d’un indice de protection comme une certification N95.

Mais c’est surtout la suite qui est potentiellement terrible. Maintenant que la boite de Pandore a été ouverte, ce sont des fabricants noname qui vont s’emparer du projet, acheter des pastilles filtrantes au kilo, certifiées N95 ou non, et les coller dans des assemblages divers. Des masques cyberpunks, des trucs futuristico-cosplay et autres copies pures et simples du Zephyr pro vont débarquer. Des copies coutant bien moins cher que les prix réclamés par Razer. Ces marques auront sans doute beaucoup moins de scrupules à afficher les qualités supposées du produit et écriront N95 partout sur leur packaging.

Et si rien n’est fait, le marché va être inondé de ce genre de produits faussement sécurisants. Outre le fait qu’embarquer des batteries et des LEDs dans un masque est par essence assez peu utile, laisser penser à des gens qu’ils sont protégés ou qu’ils vont protéger les autres est absolument catastrophique.

Razer doit faire immédiatement marche arrière et tout d’abord cesser toute commercialisation de ce produit. La marque doit annoncer par voie de presse qu’ils se sont trompés et que leur Zephyr Pro n’est pas conforme à la norme N95. Cela de manière active, en payant de la publicité activement et non pas en gommant simplement quelques pages web.

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