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Aoostar lance 3 docks : deux graphiques et un de stockage

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Pari original de la marque Aoostar, celui d’un stockage déporté exploitant une liaison OCuLink généralement utilisée par des solutions graphiques. A l’état de prototype pour le moment, ce dispositif pourrait intéresser pas mal de monde.

L’OCuLink est surtout déployé par des machines cherchant à ajouter des capacités de jeu au travers d’une carte graphique secondaire intégrée via un dock. Aoostar le sait et annonce pas moins de deux nouveaux de ces équipements.

Le premier est le Aoostar eGPU Dock, une solution sur pied qui ne permet pas de choisir sa carte graphique mais propose le « traditionnel » circuit AMD Radeon RX 7650M XT. Je dis « traditionnel » car Aoostar suit ici ses petits camarades de jeu que sont GPD, One Netbook ou AYANEO sur ce choix. Il s’agit probablement de la seule piste d’une puce graphique exploitable et disponible sur ce segment de prix. La connexion à la machine maitre se fera sans doute en OCuLink mais on peut imaginer également des liaisons en USB4/Thunderbolt pour un plus grand parc de compatibilité.

Ce premier dock ressemble à un nettop et propose une connectique assez semblable avec des ports USB Type-A et Type-C et des ports Jack 3.5 mm. Pas beaucoup plus d’informations pour le moment.

Le second dock est toujours une solution graphique mais cette fois ci, il servira à intégrer une carte graphique PCIe Standard. Le  eGPU dock d’Aoostar est une sorte d’adaptateur proposant un port PCIe et que l’on raccorde également en OCuLink. Cette solution sera moins stable qu’un boitier fermé avec une carte graphique à l’air libre qui prendra la poussière et ne sera pas à l’abri des chocs. Parfait pour un usage de test, ce sera beaucoup moins pérenne dans la durée. A moins de positionner ce dock dans un placard ou autre pour le protéger. Le dock en lui même sera réalisé en aluminium mais son port PCIe ne résistera sans doute pas à une pression ou un choc sur la  carte graphique. Ce dock est un peu plus détaillé avec ses dimensions : 22.5 cm de large pour 11 cm de profondeur et 6 cm d’épaisseur. Deux ports sont visible sur les images de l’engin et semblent servir à l’alimentation électrique de la carte.

La solution proposera une alimentation interne de 400 watts pour une carte graphique qui ne pourra pas dépenser plus de 250 watts. La connexion proposée sera un PCIe x16, ce qui devrait proposer un assez large choix de cartes mais ne sera pas universel.

Annoncé en prévente à 699 Yuans en chine soit environ 90€ HT, il pourrait être intéressant pour exploiter une carte graphique mise de côté avec un engin compatible OCuLink. Il sera également probablement possible de l’intégrer dans un châssis « maison » pour le rendre plus solide et le protéger.

Enfin, un dock de stockage encore à l’état de prototype, permettra de profiter de la bande passante de l’OCuLink non pas pour piloter un circuit graphique mais pour absorber les débits de SSD NVMe. Ce petit dock de moins de 11 cm de large comme de profondeur a été pensé pour correspondre au format d’un MiniPC Aoostar comme le GEM10 ou le GEM12 tout en proposant quatre ports M.2 2280.

Ici on a l’assurance d’une liaison à la fois OCuLink et USB4 ce qui pourrait permettre à chaque utilisateur de gonfler largement la capacité de stockage d’un MiniPC. Il faudra sans doute limiter le type de SSD embarqué même si ce dock semble être ventilé. Les modèles les plus générateurs de chaleur seront sans doute à proscrire pour éviter tout problème.

L’idée est très intéressante et, suivant le prix demandé par Aoostar, pourrait avoir beaucoup de succès. Certains utilisateurs de MiniPC mais aussi de portables sont à la recherche d’un moyen permettant de piloter des stockages rapides facilement. Cette solution assez souple serait sans doute adaptée à leur usage qui s’intéresse surtout au débit proposé plutôt qu’à la capacité globale. Si les NAS sont faits pour stocker d’énormes quantités de données, la bande passante d’une solution de ce type sera plus intéressante pour certains usages. Avec 63 Gbps de bande passante en OCuLink et 40 en USB4, ce dock sera donc une alternative précieuse. Cela d’autant que les productions GEM de la marque proposent déjà un connecteur OCuLink et de 2 (GEM12) à 3 (GEM10) ports NVMe.

AOOSTAR GEM10 : un Ryzen 7 7840HS Oculink ultra complet

Sources : Liliputing, NotebookCheck, VideoCardz

Aoostar lance 3 docks : deux graphiques et un de stockage © MiniMachines.net. 2024.

Trigkey S7 Pro : un MiniPC Ryzen 7 7840HS très classique

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Le Trigkey S7 Pro est un MiniPC assez sobre, plus sage en tout cas que son homologue chez Beelink. Et c’est assez intéressant à suivre.

Le Beelink SER 7 Pro

Depuis des années Trigkey sort des clones purs et durs des machines de Beelink. Même châssis, même fonctions et mêmes entrailles. Seule la marque sur le capot était modifiée. Mais en 2023 Beelink lance de nouvelles machines avec les SER 7 Pro. d’un point de vue technique, pas de gros changements. On retrouvait une évolution logique de compétences avec l’arrivée des Ryzen 7 7840HS. Ce qui changeait par contre c’étaient divers détails. Un châssis moins sobre, une double ventilation et un connecteur magnétique dont je n’ai toujours pas bien compris l’utilité. Ce design original ne semble pas avoir spécialement réussi à la marque qui en 2024 revient à des solutions plus classiques mais dans des boitiers sobres en métal avec les SEi14 sous Core Ultra ou des SER8 sous Ryzen 7 8845HS.

Le Trigkey S7 Pro est resté, quant à lui, dans la lignée très sage des précédents Beelink. On retrouve un design identique aux modèles SER5. Comme si Trigkey avait laissé son frère jumeau partir à l’aventure pendant qu’il restait sagement sur ses classiques. 

On retrouve donc ici un MiniPC performant construit autour d’un Ryzen 7 7840HS très performant proposant 8 cœurs Zen 4, 16 Threads et des fréquences allant de 3.8 à 5.1 GHz et un circuit AMD Radeon 780M composé de 12 cœurs RDNA 3. Associé à cette base on retrouve deux slots de mémoire vive en double canal équipés de 32 Go de DDR5-5600 qui pourra monter jusqu’à 64 Go. Deux ports M.2 2280 NVMe PCIe 4.0 sont également disponibles dont un est équipé de 500 Go de stockage de base. La proposition reste très proche de Beelink en interne avec en gros la même proposition et un refroidissement composé de caloducs et d’un ventilateur en extraction.

En façade, on retrouve deux USB 3.2 Gen2 Type-A, un USB Type-C 3.2 Gen2, un jack audio combo 3.5 mm et un bouton de démarrage. A l’arrière des ports USB 3.2 et 2.0 Type-A supplémentaires, un Ethernet 2.5 Gigabit, un HDMI 2.0, un DisplayPort 1.4. Un module Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2 est également intégré.

Rien de vraiment révolutionnaire donc pour cet engin commercialisé à 639€ sur Amazon après une sortie en prévente au dessus des 800€. Je vais suivre l’évolution de son tarif pour voir si des promos sont proposées. Il se situe à un tarif intéressant malgré tout par rapport aux autres MiniPC avec ce type de puce Ryzen 7 7840HS et  cet équipement.

Trigkey S7 Pro : un MiniPC Ryzen 7 7840HS très classique © MiniMachines.net. 2024.

ECS annonce une gamme de MiniPC orientés vers l’Intelligence artificielle

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La gamme de MiniPC ECS poursuit son évolution avec un Liva 7 Plus embarquant la gamme de processeurs Intel Meteor Lake-H. Des puces Core Ultra performantes épaulées par un circuit graphique Intel Arc et un NPU dédié aux calculs d’IA.

ECS Liva 7 Plus

ECS présente le Liva 7 Plus comme un engin adapté à des calculs d’IA qui sera déployé aussi bien en versions Core Ultra 5, 7 ou 9 avec un support maximal de 96 Go de mémoire vive SODIMM DDR5, un stockage M.2 2280 NVMe PCIe Gen 4 x4 et un module Wi-Fi6E. Sa connectique comprendra un Ethernet Gigabit et un Ethernet 2.5 Gigabit, deux USB4, deux ports HDMI ainsi que des ports USB 3.2 et 2.0 de Type-A.

On ne sait pas grand chose d’autre sur cet engin qui sera officiellement dévoilé au Computex 2024. Cela m’amuse tout de même assez de voir l’arrivée de l’IA et des NPU comme une communication grand public sur des machines qui n’auront à priori qu’un usage limité de ce type d’outil. C’est devenu un argument marketing assez fort chez les fabricants mais je ne sais pas si son écho est véritable en terme d’usage.

C’est plutôt une manière d’inquiéter les utilisateurs en leur disant de prendre garde à la présence d’une puce capable de gérer l’IA pour le futur comme si la possibilité de piloter en local ces outils était l’Alpha et l’Omega de l’sage informatique. Microsoft poursuit d’ailleurs largement une communication en ce sens en liant très fortement son système d’exploitation avec cet usage d’un NPU. Windows nécessitera forcément un NPU à moyen terme afin d’embarquer Copilot, que vous souhaitiez l’utiliser ou non. Le Liva 7 Plus se positionne donc comme une réponse « compatible » même si je ne suis pas sûr qu’il s’agira de son usage principal.

Au delà de cela, ECS annonce plusieurs minimachines qui seront également dévoilées au Computex mais dont les usages seront clairement industriels. Une solution ECS X5A sous SoC Nvidia et totalement fanless pour piloter des robots autonomes dans des entrepôts visible ci-dessus par exemple.

Ou ce ECS M600 sous puce Alder Lake N pour piloter des caisses automatiques, des affichages numériques ou autres distributeurs variés. ECS compte exposer ce produit en action au Computex avec des kiosques de recyclage autonomes combinés avec d’autres services.

C’est la face cachée de l’iceberg IA. Pendant que les puces s’intègrent petit à petit dans nos PC du quotidien, elles se préparent à envahir en masse d’autres secteurs où elles vont pouvoir être déployées pour remplir de nombreuses tâches du quotidien.

Un robot capable de déployer 200 TOPS de calcul comme le ECS X5A sous Nvidia Jetson AGX Orin 32Go, pourra se balader dans un entrepôt et faire son inventaire en permanence ou aller déplacer palettes et produits si on l’intègre dans l’outil adapté. La nuit, il sera un gardien très efficace car toujours attentif et jamais fatigué. Le ECS M600 de son côté va pouvoir devenir un petit centre de vente de proximité qui assurera la publicité de son offre en temps réel en analysant la disponibilité de son stock, mettra en avant ses produits, encaissera les clients et pourra même piloter un centre de recyclage intégré.

Il va de soi que les investissements nécessaires pour déployer un micro magasin quasi autonome ou intégrer un robot transpalette dans un entrepôt sera très rentable par rapport à l’emploi d’un humain. Je ne sais pas comment le futur va évoluer au niveau de l’emploi mais une chose est sûre, le marché de l’IA surfe énormément sur le fantasme du remplacement de l’humain par un robot docile pour séduire sa clientèle. Et ces produits signés ECS ne sont qu’un tout petit clin d’oeil sur  ce marché. On parle beaucoup des emplois du tertiaire impliquant des traducteurs, des rédacteurs ou des créateurs quand on parle de la menace des IA sur le marché du travail. L’impact direct que l’on observe aujourd’hui va dans ce sens. Mais au vu des annonces des différents constructeurs, le chamboulement pourrait être beaucoup plus massif que cela.

ECS annonce une gamme de MiniPC orientés vers l’Intelligence artificielle © MiniMachines.net. 2024.

Spotify brique des milliers d’accessoires, sans aucun remords

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Spotify a lancé son « Truc pour voiture » ou plutôt son Car Thing en Amérique du Nord uniquement. Cet objet propose une fonction assez simple, celui de piloter sur une interface tactile pour permettre de piloter un streaming Spotify.

Le truc pour voiture de Spotify

L’idée est assez classique. Le petit appareil se fixe en voiture et se connecte d’un côté à votre smartphone et de l’autre à vos enceintes Bluetooth. Il sert ensuite d’interface de l’un vers l’autre. Pas besoin de le brancher et le débrancher, on peut profiter de son écran 4″ tactile facilement, il est livré avec plusieurs supports pour l’installer facilement, il propose une molette physique pou régler le son et quatre boutons pour lancer des actions programmées, il travaille de manière transparente et on peut même lui causer. De petits micros permettent de lui donner des ordres à base de « Hey Spotify, play Bidule » ou « Hey Spotify, save this album ». L’alimentation se fait en MicroUSB et on peut donc aussi bien s’en servir en voiture avec l’adaptateur allume cigare fourni qu’au bureau en l’alimentant avec un câble ou en déplacement avec une bête batterie USB et une enceinte Bluetooth.

Spotify proposait ce gadget au départ à 90$ mais l’a ensuite rendu plus accessible à 30$. La marque n’y croyait déjà plus trop au bout d’un an d’existence. Probable que le fait que l’objet soit un doublon avec un smartphone et un support de téléphone au sein d’un véhicule l’ait rendu rapidement obsolète. Malgré ses avantages ergonomiques. Mais à cause de cette baisse, le Spotify Car Thing est devenu instantanément un « Must Have » pour beaucoup de gens qui travaillent ou se déplacent en musique. Beaucoup d’acheteurs ont sauté sur l’occasion, accroché l’objet sur leur écran, derrière leur clavier ou l’ont simplement laissé trainer. Tantôt accroché à une enceinte Bluetooth avec un bête élastique, tantôt positionné dans un atelier pour écouter de la musique sans sortir son smartphone sous une tonne de poussière. Et aujourd’hui, après en avoir écoulé un bon paquet, Spotify n’en veut plus. Spotify souhaite passer à autre chose.

Spotify = pollueur

C’est tout à fait leur droit et légalement il n’y a probablement rien à y redire. C’est moralement que la situation se complexifie un peu à mon sens. Parce que cet arrêt du produit ne signifie pas simplement qu’ils vont arrêter de le maintenir. Non, ils vont tout simplement arrêter de le laisser fonctionner. L’objet va se transformer instantanément en presse papier dès le 9 décembre prochain. Pourquoi un tel choix ? Spotify explique simplement vouloir « rationnaliser ses produits » ce qui peut se traduire par : ce bidule ne nous rapporte rien mais il nous coute de la maintenance. Jetons le aux oubliettes.

La marche à suivre pour cet objet chez Spotify ? Faire un reset d’usine et l’emmener à la déchetterie pour qu’il soit « recyclé ». Et c’est bien là tout le problème. Le recyclage de cet appareil,  de son écran , de ses composants, sera au mieux médiocre. L’ensemble des matières premières extraites, raffinées, transportées, rassemblées et assemblées mérite mieux que le sort que le service réserve à cet objet. Parce que des milliers et des milliers de « Car Thing » fonctionnent encore parfaitement.

De deux choses l’une, soit Spotify met au travail quelques ingénieurs pour pondre une solution permettant de libérer ces appareils afin de les exploiter en Bluetooth. Un système qui permettrait de contrôler son smartphone de manière très classique, quitte à retirer des fonctions spécifiques comme les ordres vocaux par exemple. Une mise à jour qui permettrait aux utilisateurs de conserver un appareil fonctionnel tant qu’il n’est pas réellement hors service physiquement.

Soit assumer leur image de pollueur inconscient. Parce qu’il y a pire qu’un pollueur « classique », une société qui a des externalités propres à son fonctionnement. Celle qui a des emballages et qui pollue effectivement. Il y a ceux qui polluent par avarice ou par flemme. Spotify se place ici au niveau des armateurs de bateaux qui demandent à leur équipage de vider leurs réserves de carburants en pleine mer pour éviter de payer ce service. Au niveau de ces entreprises qui utilisent la forêt pour jeter des détritus et la transforme en décharge sauvage. Spotify se place dans une position qui les empêchera à l’avenir toute tentative de verdir leur discours et les ramènera à l’état de simples pollueurs sans aucune considération pour l’environnement. Si aujourd’hui Spotify se vante d’une certaine neutralité carbone de ses services, cette décision va rendre difficile toute volonté de se faire passer pour une entreprise verte.

En 2022, Google avait eu la même idée avec ses manettes Stadia. Le service voulait que ses clients emmènent leurs périphériques de jeu, pourtant parfaitement exploitables, vers la déchetterie la plus proche. La levée de boucliers des utilisateurs à qui répugnait l’idée de jeter des objets fonctionnels a eu raison de ce comportement totalement irresponsable et a poussé le développeur à proposer une mise à jour simple permettant de transformer ces manettes propriétaires en solutions Bluetooth classiques. En procédant ainsi, Google a évité d’ajouter des tonnes de matériel fonctionnel dans un processus de recyclage souvent mal maitrisé.

Spotify, comme toutes les autres marques du genre, n’a pas le droit moral de se comporter comme cela. L’impact écologique de ce genre de mauvaise décision est non seulement énorme mais il est surtout le plus mauvais signal à envoyer au marché. Abandonner un produit parfaitement capable de rendre encore service d’un revers de mise à jour n’est plus possible aujourd’hui.

Il existe déjà des solutions pour cet appareil, plusieurs personnes les ont documentées. Cela ne sera pas un problème pour les plus dégourdis en informatique d’arriver à en tirer quelque chose. Mais la majorité des utilisateurs sera bien incapable de suivre la procédure complexe exigée. C’est à Spotify de trouver une solution simple et ne demandant que quelques clics pour parvenir à ses fins. Libérer l’objet de sa mort programmée. Exactement ce qu’a fait Google avec ses manettes Stadia, en somme.

Et en attendant de proposer ce service, Spotify doit continuer à supporter son produit. Sinon autant immédiatement arrêter de jouer la ritournelle d’un engagement pour la nature, ce comportement pollueur aura prouvé à tous que la marque se souciera toujours plus d’économie que d’écologie.

Spotify brique des milliers d’accessoires, sans aucun remords © MiniMachines.net. 2024.

AYN Odin 2 Mini : un clone de la PS Vita avec un écran magnifique

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Billet mis à jour avec tous les détails.

Avec la AYN Odin 2 Mini, le constructeur a forcément louché sur une des stars des consoles portables du passé, la regrettée PS Vita de Sony. 

Un élément fait déjà mouche dans cette offre. Outre son ergonomie très proche de la SONY, la marque annonce l’emploi d’un écran mini LED avec une luminosité de 1100 nits au maximum. Cette dalle proposera une colorimétrie de 155% sRGB et offrirait à la AYN Odin 2 Mini une visibilité en extérieur et une justesse de couleurs parmi les plus impressionnantes du marché. Avec 5″ de diagonale, l’écran reprend l’offre de la VITA mais en 1920 x 1080 pixels tactile.

La console de Sony mesurait 18.2 x 8.35 cm pour 1.86 cm d’épaisseur. La AYN Odin 2 Mini fera 19.8 x 8.58 cm pour 1.95 cm d’épaisseur. Sans être identiques, les mesures sont donc très proches.

La console sera ventilée activement, elle embarquera le même SoC que la Odin 2 classique, à savoir un Snapdragon 8 Gen 2 de Qualcomm. Il sera entouré de 8 à 12 Go de mémoire vive et de 128 à 256 Go de stockage UFS4.0. La connectique comprendra un MicroHDMI, un USB 3.2 Type-C avec DisplayPort et un jack audio combo 3.5 mm. Une paire d’enceintes stéréo frontales seront proposées ainsi que des mini joysticks, une croix directionnelle, des boutons classiques et des gâchettes. La batterie embarquée sera une 5000 mAh qui se rechargera en Quick Charge 5.0 65 Watts via la prise USB Type-C.

La PS Vita de Sony

Pilotée par un Android 13, la console sera identique d’un point de vue conception et fonctionnement à la Odin 2, ce qui devrait faciliter la mise à jour de sa partie logicielle par AYN. La console proposera un module Wi-Fi7 et Bluetooth 5.3 pour une connexion rapide aux réseaux.

Deux versions sont donc annoncées avec un modèle noir à 339$ en 8/256 Go et un modèle noir ou blanc à 399$ en 12/256 Go. Toutes seront livrées avec une pochette de transport et une protection d’écran pendant la phase de lancement. Le lecteur de cartes mémoire que j’espérais dans la première version de ce billet a disparu. Il faudra donc bien choisir quelle machine choisir car si la partie sans fil permettra de charger rapidement des nouveaux jeux, les 128 Go seront une limitation en mobilité.

AYN Odin2 : la console Android évolue vers un Snapdragon

Source : Liliputing

AYN Odin 2 Mini : un clone de la PS Vita avec un écran magnifique © MiniMachines.net. 2024.

Playtron, un systeme Linux pour les machines de jeu

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La vidéo ci-dessus montre la Lenovo Legion Go sous PlaytronOS

Playtron est le nom d’une startup qui ambitionne de développer PlaytronOS, un système Linux totalement axé autour du jeu vidéo. L’objectif affiché est d’être léger, disponible pour chacun et largement compatible. 

Un mockup de console Playtron et un engin parmi les plus laid et peu pratique que j’ai pu admirer.

Playtron vise tous les formats de machines. Les PC classiques, les portables mais également le format ConsolePC ou officie Valve avec SteamOS aujourd’hui. L’idée est d’offrir à ces plateformes la possibilité de jouer à des jeux sous Linux. Si aucune information n’est donnée sur le moyen de parvenir à cette compatibilité, je ne serai pas surpris que le système utilise la solution de Valve à savoir Proton. L’idée cependant est de rester détaché de Steam et donc du magasin d’application afférent. PlaytronOS pourrait tout à fait lancer des jeux de chez Epic, GoG ou n’importe où ailleurs. 

Cette solution serait en outre totalement transparente pour l’utilisateur qui n’aurait pas a changer de mode pour effectuer ces actions. Le système étant totalement tourné autour  du jeu, il n’offrirait aucune fonctionnalité secondaire et n’aurait pas de possibilité de gestion des tâches habituelles d’un PC. Un engin sous PlaytronOS ne proposerait par exemple aucun « bureau » et probablement aucun des logiciels classiques du monde PC.

Une idée qui permettrait donc de transformer n’importe quelle machine en solution de jeu mais uniquement en solution de jeu. Il ne sera probablement pas possible de lancer autre chose en même temps, cela aurait des avantages pour certains usages mais condamnerait un éventuel portable a n’offrir qu’une petite part de son potentiel. L’idée de transformer un PC en une console pure et dure est probablement séduisante pour un engin placé sous un téléviseur ou une ConsolePC mais c’est tout de même un détail qu’il faudra prendre en compte pour un MiniPC, une tour ou un portable classique.

Playtron OS ne sera pas gratuit, la startup qui lance le produit compte demander 10$ par installation. Ce qui est bien moins cher qu’un Windows mais offre évidemment bien moins d’usages. Tout en étant bien plus cher qu’un Linux gratuit comme HoloISO, Bazzite ou ChimeraOS qui offriront le même usage. On peut se demander quel particulier pourrait véritablement être intéressé par ce type de proposition mais je suppose que l’objectif de Playtron est de viser les assembleurs qui proposent aujourd’hui des machines comme les ConsolesPC sous Windows. Pour des marques comme GPD, OneNetbook, AYANEO, Asus, MSI, ou Lenovo qui proposent des consoles sous Windows 10 ou 11, cette idée peut avoir du sens. Ne serait-ce que parce que ces constructeurs pourraient bénéficier d’un développement sur mesures. Quitte a promettre un engin fonctionnel sous Playtron et a laisser l’utilisateur s’en dépatouiller ensuite.

Pour un particulier le recours autonome à ChimeraOS, une version libre de SteamOS, semble avoir plus de sens. Elle bénéficie des évolutions du code du travail de Valve en terme de compatibilité de jeu, est totalement gratuite et propose une interface parfaite pour être pilotée à la manette.

La startup a déjà reçu environ 10 millions de dollars d’investissements et dit avoir embauché des développeurs ayant travaillé sur différents projets comme Box86, Heroic Game Launcher et même le fameux ChimeraOS. Des outils permettant de piloter des jeux Windows sous différentes plateformes Linux. Et notamment de lancer des jeux de diverses plateformes sur le Steam Deck pour Heroic Game Launcher. L’idée est probablement de livrer un système permettant de faire des choses déjà fonctionnelles de manière éparpillées avec une approche très grand public qui ne nécessitera pas de connaissance particulières.

AYANEO semble être sur les rangs avec un engin sous PlaytronOS prévu pour la fin de l’année. Le patron enthousiaste de cette marque n’en est pas à sa première déclaration du genre. En janvier dernier il annonçait avoir l’intention de sortir la première console « non Valve » sous SteamOS avant de se rétracter juste après en annonçant employer la solution Linux alternative HoloISO. Puis, quelques semaines plus tard, de finir par choisir un bon vieux Windows… On sait donc qu’il ne faut pas prendre les annonces enthousiastes trop au sérieux. Le développeur vise plutôt 2025 comme calendrier de déploiement avec des machines sortant nativement sous ce système.

Si les étoiles semblent bien alignées pour ce projet avec des financements conséquents, des partenaires et un segment en pleine croissance, il est probable que cela ne soit pas une partie de plaisir pour autant. Plusieurs acteurs sont dans la course a commencer par Microsoft qui ne verra sans doute pas d’un très bon oeil le catalogue de jeux Windows lui glisser aussi facilement et aussi vite entre les doigts. On s’en est rendu compte assez vite avec les concurrents de Valve. Les pourparlers entre les fabricants et Microsoft ont eu bon train. Je ne serais pas étonnée que le gros dragon qu’est Microsoft regarde d’un oeil torve les quelques piécettes s’échapper de son trésor. Mais si le  filet de tintements de l’or se mettait a devenir trop turbulent, je ne doute pas une seule seconde qu’une version de Windows adaptée à ces nouveaux usages voit le jour. Officieusement ou officiellement, une version de Windows allégée des fonctions inutiles et orientée vers le jeu pourrait probablement être proposée pour les fabricants de ConsolesPC. Pour le moment le marché de ces engins doit paraitre aussi insignifiant que le dard d’un moustique sur l’écaille d’un dragon.

Autre acteur majeur qui ne voudra surement pas travailler pour des services concurrents ? Valve bien sûr. L’éditeur peut tout a fait ouvrir son SteamOS à des fabricants tiers. Si les ventes de SteamDeck sont excellentes, elles ne sont pas le métier de base de l’éditeur pour qui la  distribution de jeux est le véritable trésor. Si pour faire briller ce diamant elle doit sacrifier son OS, on peut supposer qu’il le fera. Après tout c’était exactement l’objectif des SteamBox : fournir un OS Linux pour lancer des jeux Steam Windows pour tous les fabricants de PC.

Kirt McMaster en 20161

Enfin petit détail qui dressera quelques poils sur quelques nuques. Le Patron de Playtron, est un dénommé Kirt McMaster. Quelqu’un d’assez connu dans le monde Android pour avoir transformé la suite d’outils gratuite CyanogenMod en un système comemrcial CyanogenOS. Une saga qui s’est terminée en un fiasco légendaire pour la marque mais aussi surtout pour les différents utilisateurs de ces outils. Les développeurs d’origine ayant démissionné tout en indiquant publiquement leur dégout pour la gestion de l’entreprise et le reste des employés se retrouvant rapidement éjectés de la boite pour pointer au chômage. Un scénario qui semble se reproduire ici avec l’embauche de divers développeurs issus de différents systèmes concurrents… Et surtout une approche sans complexe de McMaster qui en nie pas la ressemblance de méthode mais précise à The Verge la différence de calendrier. Pour lui, l’aventure Cyanogen a été un échec car le système était gratuit sur Android depuis longtemps. Avec PlaytronOS, tout sera commercial dès le début. Ce qui devrait changer le regard des utilisateurs. Pas sur que cela soit aussi limpide pour les utilisateurs de ChimeraOS, Box86 ou Heroic Game Launcher si les développeurs les plus talentueux se font embaucher ailleurs.

Derniers points qui électrisent mes sens d’araignée, McMaster a indiqué que le logiciel serait OpenSource mais n’a pas décidé sous quel format d’OpenSource cela serait distribué… Enfin, l’ajout d’une exploitation d’une IA pour aider les utilisateurs a finir les jeux les plus difficiles. Eviter qu’un joueur face à un problème trop dur n’abandonne tout le jeu. Une idée brillante qui risque de transformer l’expérience du joueur en séance vidéo plus qu’autre chose. Pour couronner le tout, le partenaire en charge de la gestion de cette IA serait… Perplexity. Le système choisi par les Rabbit R1 pour fonctionner. Vous vous souvenez du Rabbit R1 ?

Enfin, le papier de TheVerge me rappelle les pratiques classiques de ceux qui veulent impressionner la galerie. Le boss de Playtron aurait présenté à TheVerge la vidéo ci-dessus comme le travail de ses équipes. Il s’agit d’une émulation qui fait tourner le jeu The Witcher 3 Windows classique sur une plateforme ARM. Contacté par la rédaction du site web, le McMaster a finalement bien décrit la vidéo comme n’étant pas le fruit de son travail. Il s’agissait d’une « incompréhension » entre lui même et le journaliste Sean Hollister, un vétéran du monde PC. 

La promesse d’un fort retour sur investissement grâce aux nombres de joueurs potentiels

Si comme moi vous avez l’impression que ce premier tour de table de 10 millions de dollars sonne comme une réponse classique à un emballement de gens chez qui les mots IA, Steam, Gaming et nouveaux marchés résonnent plus que de raison, vous saurez ne pas vous enflammer à cette annonce. Attendons et observons, comme disent les américains.

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