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En Bref : Non, Copilot+ n’est pas réservé aux puces ARM

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

En très bref, Microsoft n’est pas fou. 99.99% du marché actuel du PC portable est composé de PC x86 signés par des puces AMD et Intel. Il y a fort a parier que cette situation continue sur cette lancée pour les années à venir. Ne pas lancer des PC Copilot x86 serait se tirer une balle dans le pied.

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Si la présentation de l’IA maison de Microsoft se fait autour des puces Snapdragon X de Qualcomm, cela n’est pas un pré requis. Des PC Copilot x86 vont également très vite arriver.

Microsoft ne va pas cautionner le développement de son IA, point névralgique d’une énorme bataille technique et commerciale pour les années à venir à la condition d’un achat d’un PC équipé d’une puce occupant 0.01% de parts de marché actuel. Même avec beaucoup de chance et d’excellents retours, au vu des prix annoncés pour les futurs PC sous SoC Qualcomm et de l’ambiance assez morose actuellement, je doute que les parts de marchés de cette gamme dépasse les 1 à 3% à la fin de l’année 2024. Autrement dit, cautionner le succès de Copilot+ à ARM serait suicidaire pour toute la stratégie commerciale autour de l’IA chez Microsoft. Ce qui ne serait pas bien malin puisque son rapprochement avec OpenAI semble avoir laissé Google et Facebook comme des lapins pris dans les phares de Chat GPT. Cela faisait longtemps que Microsoft n’était pas dans un tel rapport de force.

Du reste, jamais le papa de Windows ne précise que son IA maison nécessite la présence d’une puce ARM. Les prérequis affichés sont clairs. Pour avoir la certification Recall par exemple, il faudra au minimum :

  • Un PC Copilot+
  • Un processeur avec 8 cœurs logiques
  • 16 Go de mémoire vive
  • 256 Go de stockage

Mais ce PC Copilot+ pourra aussi bien être équipé d’un SoC Qualcomm qu’une puce Intel ou AMD. Sans aucun distinction du moment qu’il suit les préconisations de la présence d’un NPU et du bon nombre de cœurs.

Microsoft le dit lui même en clair sur son site. Une note de blog détaille très bien l’arrivée de PC Copilot+ sous processeurs Intel et AMD. Il est déjà temps de tordre le coup à cette idée reçue. Microsoft n’est pas idiot, il ne va pas engager son avenir en terme d’IA avec une gamme de produits dont personne ne connait le succès en terme de ventes à l’avenir.

Donc oui, il va bien y avoir des PC Copilot x86.

Microsoft annonce Copilot+, une IA intimement mêlée à Windows

En Bref : Non, Copilot+ n’est pas réservé aux puces ARM © MiniMachines.net. 2024.

Microsoft annonce Copilot+, une IA intimement mêlée à Windows

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Copilot+ est un argument important pour le futur de Microsoft et en particulier du succès de Windows 11. Cette IA intégrée au système fait appel à Chat-GPT 4o de OpenAI mais fait également la part belle à des outils purement maison.

Copilot+ est le nouvel argument de Microsoft pour faire basculer les utilisateurs vers Windows 11. Poussée dans les futures mises à jour du système, cette « suite » logicielle offrira une IA totalement intégrée au reste de l’interface de l machine. Proposant des fonctions très visibles et d’autres éléments plus discrets pour des usages plus experts.

L’intégration de Chat-GPT 4o est un premier élément de l’équation Copilot+. Cette IA vous permettra de dialoguer de multiples manières avec votre PC. Elle saura générer du texte, répondre oralement à vos questions et même comprendre ce que vous lui montrez à l’écran. Microsoft annonce une capacité de traitement en temps réel des données échangées… à condition de posséder un ordinateur équipé d’une puce capable de prendre en charge cette IA. Un ensemble de machines assez larges dont le processeurs embarquent un NPU assez puissant pour se voir labellisées « PC Copilot+ ».

Cette intégration est mise en avant comme un moyen d’utiliser sa machine de multiples  façons. Un exemple simple, dans un jeu, une demande orale à Copilot+ permet de trouver des ressources dans son inventaire ou une manière de combiner celles-ci pour en obtenir une autre. Plus besoin de retenir des « recettes » fastidieuses, la machine peut vous aider dans ces tâches. L’idée étant de pouvoir, sur un jeu compatible, vous aider a rester concentré dans votre histoire plutôt que de devoir en sortir pour lire un guide.

Copilot+ assurera la traduction dans des dizaines de langues

Un des point fort de cette présentation est lié à la traduction automatique en local. Le NPU – la partie spécialisée des processeurs dédiée aux calculs particuliers des IA – permettra de piloter plus de quarante langues différentes même en étant déconnecté de tout réseau. Microsoft assure que le dispositif restera rapide et fluide tout  en conservant une bonne maitrise des langues prises en charge. L’idée étant de pouvoir se servir de sa machine à l’oral ou à l’écrit pour tout type de tâches : vidéo conférence, rédaction de textes mais aussi traduction en temps réel de vidéos enregistrées ou génération de transcriptions dans la langue de votre choix. 

L’idée est de pouvoir profiter par exemple de sous titrages automatiques en Français d’une vidéo en Allemand même hors ligne. De profiter d’une voix de synthèse compréhensible pour les personnes malvoyantes et autres tours de passe passe linguistiques.

Cocreator et Photos, des applications graphique gavées à l’IA

Windows 11 proposera un outil baptisé Super Resolution dans Photos pour améliorer significativement la qualité des images. On retrouvera un ensemble de fonctions et de filtres assez classiques du monde smartphone pour gommer les principaux défauts des images numériques : bruit, contraste et autres fonctions de nettoyage ou d’interpolation seront magnifiés à la sauce IA. 

Une fonction Restyle permettra également de retoucher les images en utilisant un prompt. Si vous voulez une photo de vacances qui ressemble à une aquarelle ou un traitement particulier d’une photo de famille, l’outil pourra vous le générer directement depuis votre machine. Photos apportera également une fonction de génération descriptive à partir des images soumises. Ce qui permettra probablement de proposer assez de données pour pouvoir retrouver ses photos facilement. A la manière des mots clés des archivistes qui notent des négatifs pour les classer, ce moteur décrira vos images pour pouvoir y naviguer.

Je préfère la tortue de gauche.

Un outil de création d’images sera également disponible. Cocreator vous offrira une interface exploitable dans toutes les applications compatibles pour « imaginer » des éléments graphiques à partir d’une description textuelle. Il sera également possible de faire un schéma simple qui sera repris par la machine pour générer des images. Il faudra évidemment compter sur un NPU performant pour  que cette génération soit fluide. Microsoft associe donc ce type de fonctionnalité secondaire à la possession d’un ordinateur certifié « Copilot+ ». Une certification qui devrait recouper les prérequis d’autres normes comme l’AI PC d’Intel.

Total Recall

Recall est le nom d’une autre fonctionnalité IA aussi intéressante qu’inquiétante. Pour juger de l’inquiétude a avoir sur une fonction de votre système il suffit de lire combien la société qui la promeut prend des gants pour vous la présenter. Et pour le cas de Recall, Microsoft a été fort diplomate.

L’idée de Recall est de vous fournir un outil fonctionnant en sous marin dans votre système qui notera tout ce que vous faites avec votre machine. Ce bout d’IA organisera et classera la totalité de votre activité. L’historique de votre navigation, vos scans de documents, vos impressions, vos conférences en ligne, vos documents et évidemment vos passionnantes conversations avec votre IA. Cet ensemble de données permettra de relire votre passé et donc de retrouver l’élément dont vous vous souvenez vaguement mais qu’il vous faut impérativement. Une bribe de conversation, un site web dont on vous a parlé mais que vous n’avez pas mis en favori, une expression technique ou ce fameux scan transformé en PDF que vous avez annoté et commenté il y a une semaine.

Evidemment, la totalité de votre historique d’usage de votre PC généré par Recall et un bien précieux. Pour plein de raisons, personne n’a envie de voir ce minutage de votre activité être aspiré par un tiers. Imaginez ce qu’un internaute indélicat pourrait en faire. Ce qu’une société concurrente pourrait y lire. Ce que votre employeur pourrait déterminer de votre temps en y ayant accès. Ce que votre conjoint ou autre pourrait y trouver. Cet ensemble de données est sans doute devenue ce qui se rapproche le plus d’un journal intime pour beaucoup d’utilisateurs aujourd’hui. sauf que si l’écriture de ce type de journal a toujours été une activité marginale, quasiment tout le monde passe un peu de temps sur un PC aujourd’hui.

Face au risque de fuite de données personnelles, Microsoft annonce donc un traitement des données purement hors ligne. Recall fonctionnera uniquement sur la machine qui héberge Windows sans aucun traitement dans les nuages. Cette étanchéité martelée par Microsoft est  évidemment le signe d’un vrai problème de confidentialité. Microsoft est conscient qu’en cas de brèche, la somme des éléments enregistrés qui disparaitraient dans la nature serait forcément problématique pour l’utilisateur.

Loki, dans la série éponyme, se retrouve confronté à son propre Recall

Car la force de Recall tient surtout en la capacité que cette fonction offre à l’utilisateur de remonter dans ses souvenirs grâce à l’IA. En analysant l’ensemble des mouvements effectués sur sa machine, le moteur offrira la possibilité de retrouver rapidement aussi bien une photo, un scan de document, une conférence, un texte ou une facture. Cette facilité mise à portée de main d’un tiers serait évidemment problématique. Microsoft annonce donc une exploitation locale avec Copilot+ pour éviter la peur d’une exploitation « anonyme » de votre usage d’un PC par l’éditeur lui même. Et on peut supposer également qu’un chiffrement assez lourd sera posé comme une chappe de plomb sur les données générées par Recall pour éviter tout usage abusif.

Ce qui amène à la question logique qui suit cette étape. Quid d’un usage législatif de Recall ? Imaginons un pays où si on refuse de donner son mot de passe de smartphone on peut avoir une amende ou, pire, une peine de prison. Que se passera t-il sur le PC Copilot+ d’une personne suspectée d’une activité jugée illégale ? Si on lui demande ses accès Recall par exemple. L’utilisateur offrira alors une voie royale vers l’ensemble de ses activités avec son PC. Si vous avez déjà pris l’avion ces dernières années vers les US vous aurez remarqué que certains douaniers n’hésitent pas a vous demander l’accès à votre machine. Et votre employeur qui vous fournit  votre PC ? Qui se pose la question de son droit de regard sur votre activité ? Demandera t-il la justification de cette discussion avec un ami en milieu de journée ? De cette session de surf pour trouver une location de vacances en pleine après midi ?

Recall est un outil à double tranchant, tenir compte de votre activité est peut être un outil puissant mais il a également des conséquences assez lourdes sur votre vie privée… Même dans un usage purement local.

Avec Copilot, Microsoft s’offre une touche de publicité

Microsoft annonce Copilot+, une IA intimement mêlée à Windows © MiniMachines.net. 2024.

Intel définit en détail ce qu’est un « AI PC » (pour eux)

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La première phase du plan d’Intel pour les AI PC a été lancée en octobre auprès des développeurs puis présentée au grand public en décembre avec le lancement des puces Meteor Lake d’un côté et les  ambitions du fondeur de l’autre. De son côté Microsoft a dès le mois de janvier établi les éléments de son développement de l’Intelligence Artificielle au sein de Windows avec Copilot.

Mais tout cela reste assez flou, assez vague dans son approche comme de ses définitions. Savoir que son processeur est capable de piloter une IA c’est une chose, mais connaitre quel usage aura cette IA et donc quel curseur on aura besoin de surveiller pour savoir le niveau de performances correspondant à ses besoins en est une autre. Aujourd’hui, on sait à peu prêt de combien de mémoire vive ou de stockage on a besoin selon que l’ont veuille faire du traitement de texte ou de la conception 3D. Mais de combien de TOPS – l’unité de capacité de calcul en IA – aura t-on véritablement besoin dans quelques années pour faire tourner des IA sur son PC ? Qui le sait vraiment ? Qui sait même à quoi tout cela pourra t-il lui servir ?

Intel a donc annoncé le lancement d’un nouveau programme de développement pour attirer de nouveaux acteurs dans la course à l’IA. Des petites structures comme des indépendants tentés par l’exploitation de ces nouveautés pour élaborer de nouveaux logiciels. Le fondeur annonce en parallèle un programme pensé pour les fabricants de matériel souhaitant tirer, eux aussi, parti de ces fonctionnalités avec leurs produits.

Pour définir une base de travail afin d’estimer les compétences réelles des machines, un élément sur lequel bâtir une IA locale, il faut un étalon. Les AI PC sont là pour proposer cette unité de mesure chez Intel. Si un développeur veut se pencher sur une IA spécifique il peut prendre comme échelle les machines estampillées AI PC afin de déterminer la capacité de calcul qui lui sera nécessaire pour faire fonctionner ces algorithmes. Il ne sert à rien de proposer un outil local inexploitable, qui exigerait un matériel hors de prix, cela ne génèrerait aucune vente1

De la même manière si vous voulez proposer des outils matériels s’appuyant sur des IA, il faut pouvoir contrôler la demande en ressources disponibles. Une webcam qui rajoute des effets en temps réel ou fait de la reconnaissance d’objets. Un micro qui profite du NPU pour assourdir votre environnement sonore. Un dispositif USB capable de reconnaitre des odeurs ou autres. Tout cela a besoin d’une échelle pour se lancer sur un marché large non réservé à des machines spécialisées. Il  ne sert à rien de lancer un outil génial qui vous place automatiquement dans les meilleures conditions possibles pour télétravailler en vidéo si la machine nécessaire pour son usage n’existe pas sur le marché.

Le hard examinant le soft ou… l’inverse.

Ce que propose Intel avec ces AI PC c’est donc de définir cette mesure en se basant sur… ses propres puces. Il s’agit bien entendu d’une proposition commerciale qui, en tant que poule, tente d’inventer l’œuf dont elle à besoin. Les produits sont là, sur les étagères d’Intel avec les puces Meteor Lake et leur NPU intégré. Ce qu’il manque ce sont les outils logiciels et matériels capables d’en tirer parti. Cela ne veut pas dire qu’un engin sous processeur AMD ne pourra pas faire aussi bien pour autant. Ce que tente de faire Intel c’est de proposer une norme comme avec Centrino, Thunderbolt ou Ultrabook. Quelque chose d’assez puissant pour que les industriels et développeurs réagissent en sortant des produits dépendants des processeurs Core.

Intel prévoit de livrer environ 100 millions de PC avec un NPU d’ici la fin de 2025. Rien d’extraordinaire devant ce chiffre, cela correspond à peu près aux expéditions globales de machines avec des puces de dernières générations chez Intel sur 2 ans. Pour cela, le fondeur peut compter sur ses nombreux partenaires et sur un panel d’environ 300 applications prenant en charge les IA anticipé d’ici la fin de l’année 2024. Un bouillon de culture sur lequel il compte donc beaucoup.

La marque qui s’identifiera comme celle la plus capable de répondre à la problématique IA sera la grande gagnante de des années a venir.

Peu importe que vous ayez besoin ou non d’un NPU, que vous comptiez utiliser l’IA ou non, l’étau marketing pour mettre en avant le principe de son usage se resserre de jour en jour. Les particuliers sont confrontés à l’apparition de nouveaux termes. Les PME sont interrogées sur leur rapport à ces nouvelles technologies et l’ensemble du marché n’a plus que ce mot clé à la bouche. Il est urgent pour chaque constructeur de créer un signe fort autour d’un concept d’Intelligence Artificielle pour attirer les regards. Pour Intel, qui dispose d’une force médiatique conséquente, cela passe par la définition de ces « AI PC ».

Il n’ y a aucune raison qu’une machine Intel soit plus dédiée à l’IA qu’une machine exploitant un processeur AMD, Apple, ou même une puce Qualcomm. Toutes ces entreprises ont ou préparent une solution en ce sens. Mais là où Intel mène la danse c’est en inventant un terme générique et en le présentant au monde. Pour cela, le fondeur s’appuie sur son partenaire de toujours qu’est Microsoft. Le fameux couple « Wintel » qui a déjà remporté tant de batailles aussi bien marketing que technologiques.

Avec Copilot, Microsoft s’offre une touche de publicité

Dans sa logique, Intel indique qu’un AI PC est une machine sous Windows, qu’elle doit proposer un processeur, un circuit graphique et bien entendu un NPU dédié aux calculs d’IA. Cet ensemble doit prendre en charge Copilot, l’IA connectée de Microsoft. Ce tapis rouge déployé sous les pieds de l’éditeur de Windows oblige ce dernier à un retour diplomatique. Pour obtenir l’agrément Copilot de Microsoft et la touche dédiée sur les claviers des machines certifiées, on pourra évidemment employer toute la gamme de puces Meteor Lake d’Intel. 

Cette alliance a du bon pour les marques. Le grand jeu de toutes ces normes « AI PC » et Copilot » étant de flécher un parcours lisible pour le grand public. L’idée est de voir des logiciels estampillés « AI PC » ou des applications « Copilot compatibles » et de pouvoir retrouver ces logos sur des machines en rayon de supermarché ou sur des listings en ligne. L’acheteur lambda verra que la mise à jour de son logiciel de montage vidéo ou de son jeu préféré héritera d’une compatibilité de ce type et cherchera le jour de son nouvel achat un engin avec ces références. Ce fléchage assurera à Intel et Microsoft des ventes de machines plus aisées.

Imaginez un logiciel de retouche photo capable de répondre à vos questions comme « Comment améliorer les contrastes ? » avec une interface Copilot intégrée qui pourrait non seulement vous expliquer la procédure à suivre mais également vous proposer des exemples ou modifier votre image à votre place. C’est en quelque sorte le pari d’un support des IA en local que de fournir de plus en plus d’applications entrainées et adaptées à leur usage.  Si le Copilot de Windows est un système de Chat toujours dépendant d’une connexion au réseau internet, rien n’empêche un éditeur de logiciel de proposer une IA locale déjà entrainée pour répondre à ses sujets via son interface. Mâcher consciencieusement et précisément le travail que représente la fameuse lecture du manuel en le traduisant dans une interface plus digeste.

Cette définition d’un AI PC se fait donc de manière assez simple. Ces machines disposent de trois solutions de calcul (processeur, circuit graphique et NPU) proposant chacune une accélération des IA  sur un champ spécifique. Pour Intel, la capacité de jongler entre ces diverses unités pour maximiser la performance est un point important. Le NPU excellera dans son approche basse consommation pour des usages très courants comme les travaux de gestion d’image, de son ou de vidéo. Sans besoin d’être connectée en permanence au réseau, une puce de ce type pourra reconnaitre, par exemple, toutes les photos contenant tel ou tel  type d’objet et vous les présenter. Cela évitera de décharger la batterie en se connectant à un serveur dans le cloud pour effectuer la même opération après y avoir chargé vos précieux clichés…

Cette fonction de base assurée par le NPU permettra également au processeur et au circuit graphique de ne pas prendre en charge ce type de calcul sur lequel il sont moins pertinents. Les tâches les plus gourmandes en IA pourront s’appuyer sur ces derniers éléments à plein régime. Et, au besoin, le NPU et le GPU pourront travailler de concert pour accélérer certains calculs.

Autre point clé pour l’attribution d’un petit label « AI PC », la disponibilité minimum de 16 Go de mémoire vive. Une porte déjà largement ouverte par le marché mais, on l’a vu récemment, celle des engins en 8 Go par défaut n’est pas encore tout à fait refermée. Dernier coupable en date ? Bizarrement il s’agit de Microsoft qui a présenté des produits Surface qui débutaient avec 8 Go de RAM seulement. Il faut dire que de son côté Microsoft n’a pas encore défini ce poste précis. Le risque étant d’impacter le prix des machines de manière trop importante. Imposer un minimum de 16 Go pour être Copilot compatible aurait un impact probablement trop important. Notamment pour le monde des entreprises, premiers acteurs visés par ces campagnes. Mais, si le manque de mémoire se révèle être un véritable handicap pour l’exploitation de son IA sous Windows, il est possible que Microsoft se décide de véritablement tirer enfin un trait sur les engins avec 8 Go de mémoire vive seulement.

Cette dissension d’avis entre Intel et Microsoft sur les minimums requis pour être une vrai PC compatible Intelligence Artificielle n’est pas la seule étrangeté de cette annonce. Copilot est déjà distribué sur les dernières mises à jour  de Windows 11 et cela même sur des machines n’ayant aucun NPU à bord. Des engins équipés de puces Intel ou AMD, de « vieilles » machines qui ont téléchargé le fameux Chatbot de Microsoft sont donc des PC Copilot mais pas forcément des AI PC selon les critères d’Intel. Et on comprend bien qu’il s’agit avant tout d’un souci de calendrier et que le discours devrait rejoindre les faits… dans le futur.

Il reste énormément à faire pour que la sauce à l’IA prenne.

Si les AI PC sont une évidence pour Microsoft et Intel, ainsi que pour d’autres acteurs de ce marché, le chemin sera encore très long pour que ces usages entrent dans les mœurs. Le problème vient bien des usages puisque pour le moment, mis à part tailler le bout de gras avec Copilot via un serveur dans les nuages, l’usage sous Windows n’est pas  évident. Tout le monde n’a pas les capacités techniques nécessaires pour installer une IA générative d’images. Les outils restent encore mystérieux et flous dans leur intérêt et surtout le marché n’a pas développé des programmes aussi pratiques que ce que proposent les services en ligne. Autant donc passer par un ChatGPT ou un Midjourney pour ce type d’exploitation.

Si les premières réponses seront probablement des solutions textuelles pour aider l’utilisateur à rédiger des documents ou à mâcher le travail de réponse à un email. Le grand public comme les professionnels balbutient encore beaucoup quand on leur demande leur avis sur leurs éventuels usages. On sait que le monde du jeu va s’emparer des IA pour générer des dialogues plus touffus et des personnalités plus consistantes. Nvidia a présenté des solutions dans ce sens et on peut imaginer des jeux s’appuyant sur des modèles de langages pilotés par NPU avec de la synthèse vocale assez facilement. D’autres éléments comme de l’aide à la programmation, de la correction syntaxique en plus des habituelles surveillances orthographiques et grammaticales sont également évidents.

Mais d’autres fonctions pourront débarquer avec des conséquences plus directes sur les performances des machines : une gestion de la spatialisation du son, une amélioration des rendus de vidéo conférence, la  gestion plus fine des relevés biométriques pour des raisons de sécurité. La détection de la lecture de vos documents par un tiers au dessus de votre épaule ou une demande d’identification supplémentaire si le système ne reconnait pas vos comportements habituels. Des éléments encore plus techniques comme l’adaptation de l’affichage en gérant très finement les rafraichissements d’écran en temps réel pour améliorer l’autonomie. En équilibrant ces types de calculs et surtout en les déportant vers le NPU – comme la gestion de la vidéo conférence par exemple – la consommation pourrait largement baisser nous dit Intel. La prise de notes avec reconnaissance vocale comme la transcription automatique d’enregistrements,  la reconnaissance d’écriture ou l’OCR vont bénéficier de ces évolutions tout en ne consommant plus que quelques watts en sourdine, sous les radars, via une exploitation des fonctions du NPU. Mais pour que le public s’intéresse vraiment à ces nouveaux usages il faut qu’il soit possible de les essayer, de les tester et de les… trouver.

C’est là que le rapprochement « Wintel » prend tout son sens. Microsoft va servir de passerelle diplomatique entre l’utilisateur, les outils et le matériel. Les éditeurs vont s’appuyer sur ce que propose l’éditeur avec Windows pour dialoguer avec les différents éléments technioques. Cela va faciliter leur travail et, peut être, apporter rapidement des outils aux utilisateurs.

C’est la dernière facette de ce rapprochement hard et soft. Intel va proposer aux éditeurs de logiciels intéressés par son programme des Kits de développement matériel et logiciel. Il s’agit au passage d’une suite logique dans l’approche du fondeur puisque les machines proposées avec ce kits ne seront rien d’autres que des MiniPC NUC. Cet AI PC Development Kit sera constitué d’un ASUS NUC 14 Pro sous Core Ultra sous Windows et blindé des applications nécessaires à la programmation des différents éléments de l’équation Intel : CPU, GPU et NPU. Avec ces engins qui délivreront au total jusqu’à 65 TOPs de puissance de calcul, dont 11 rien que pour le NPU, les éditeurs pourront développer leurs outils et tester des scénarios d’usages cohérents avec ce qui sera présent dans les futures machines de 2024 et 2025.

Une norme AI PC en évolution

Comme pour la norme Ultrabook par le passé, poussée par Intel, celle-ci n’est pas figée. Et si pour le moment le fondeur estime que son NPU intégré dans les puces Meteor Lake est suffisant pour satisfaire la norme, celui-ci devra évoluer dans le futur. La « Next-Gen » de ces machines devra ainsi être capable de développer 40 TOPS uniquement grâce au NPU. Vous aurez immédiatement compris l’astuce présentée ici. Ce chiffre doit correspondre exactement à ce que proposeront les futurs processeurs d’Intel. La marque s’assurant ainsi de faire correspondre les « besoins » du marché à son offre en définissant aussi bien l’un que l’autre.

 

AiPC : le futur du monde PC passera par l’Intelligence Artificielle

Intel définit en détail ce qu’est un « AI PC » (pour eux) © MiniMachines.net. 2024.

Microsoft n’est pas fan de ce que propose Windows sur ConsolePC

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Si l’homme est attiré par le format des consoles PC, il est assez honnête pour savoir que l’interface Windows n’est pas sa tasse de thé sur ces machines. Et toute personne ayant fait l’expérience d’une Console de jeu aux entrailles de PC pilotée par un Windows saura très exactement ce qu’il veut dire.

Pensée pour être exploitée avant tout avec un clavier et une souris, à la rigueur en tactile mais pas à la manette, l’interface de Windows n’est pas l’outil idéal pour une console PC de type Asus ROG Ally ou Lenovo Legion Go. Valve a pu modeler SteamOS en pensant son interface de A à Z en se basant sur son expérience accumulée de Big Picture. Le résultat est un outil efficace complété par des pavés tactiles secondaires qui permettent un pilotage fin de l’interface. Tout a été échafaudé de concert, pour que la jouabilité soit simple et immédiate, que l’utilisateur n’ai pas a gérer un bureau, des icônes et des raccourcis. Les jeux s’affichent dans une vue simple, très lisible et efficace. 

Un inconfortable Windows

Phil Spencer l’évoque sans ambages, un démarrage d’une interface plein écran qui ressemblerait à celui d’une XBox de salon serait bien plus séduisant. L’idée serait évidemment  de pouvoir naviguer avec un joystick et deux boutons et non pas de jongler entre l’écran tactile et les joysticks. Résister à l’envie de coller une souris par dessus l’ensemble. Outre le côté peu pratique de Windows dans ce type d’usage, il y a son rôle de système en tant que tel qui est en jeu. Avec des marques qui naviguent à vue et qui proposent chacune leur propre interface de gestion, il n’y a aucun moyen de les diriger vers une solution commune stable sans passer par Microsoft. L’éditeur pourrait jouer ici son rôle de diplomate entre matériel et logiciel et proposer une interface adaptée directement dans son système. Les constructeurs pourraient s’appuyer dessus et les développeurs faire en sorte que leurs jeux s’y déploient facilement avec une bonne qualité d’affichage et de jouabilité. Cela d’autant plus facilement qu’il ne suffirait pas de grand chose pour Microsoft pour adapter son GamePass sur le format et de définir ensuite des préréglages techniques suivant le matériel embarqué. Ce que proposent déjà des marques comme Nvidia, Intel ou AMD.

Vite remplacé par Steam

Au passage, Spencer indique que les designers de XBox se seraient penchés sur des développements matériels de type console mobile. Ce qui ne signifie évidemment pas que Microsoft serait forcément sur les rangs pour sortir un produit de ce type. Mais peut être développer un ensemble de postes, voir un prototype, sur lequel pourraient s’appuyer les autres constructeurs pour créer leurs produits. MSI, Lenovo et Asus pourraient ainsi suivre des directives précises pour assurer une compatibilité avec la partie logicielle proposée. Tout comme un travail fructueux entre les équipes de Microsoft et celles des constructeurs pourraient aboutir à des mises à jour techniques pour les modèles déjà sortis. En espérant également un élagage technique des éléments les plus lourds du système qui ne sont pas forcément indispensables sur ce type d’appareil.

Source Polygon

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