Une petite sélection de bons plans que je vais répéter de manière plus régulière pour répondre à vos demandes. N’hésitez pas à me contacter si vous cherchez un produit particulier.
Proposé en mode Beta et Preview de la console, le mode basse consommation va permettre de basculer le Steam Deck dans un état dans lequel il limitera radicalement l’usage de sa batterie, mais sans s’éteindre complètement. Un mode limité, mais suffisant pour, par exemple, télécharger des données.
C’est un des défauts des consoles de jeux de ce type. Elles n’ont pas forcément une connexion au réseau très rapide et doivent télécharger des jeux pesant de gros paquets de gigaoctets. On les laisse donc trainer sur un dock ou au bout d’un câble le temps qu’elles finissent cette corvée. Mais il arrive également qu’on se retrouve à devoir télécharger des données de manière impromptue, loin de toute prise d’alimentation. Pour des mises à jour par exemple. Et là, la console reste allumée au maximum de ses capacités pour une tâche n’en nécessitant pas autant.
Un mode basse consommation très logique
Pour éviter cela, Valve a donc décidé d’initier une mise à jour qui permettra de basculer la console en mode basse consommation. Un protocole tout simple qui éteindra l’écran et limitera les dépenses énergétiques non nécessaires. En activant cette option dans les paramètres de l’alimentation, on pourra basculer la console dans une semi léthargie technique. En appuyant sur le bouton de démarrage, la console demandera si vous voulez passer en basse consommation ou éteindre. Si vous faites le premier choix, le Stem Deck éteindra son écran et continuera d’effectuer les tâches demandées. Par exemple, le téléchargement de données en Wi-Fi. LEs 22 Go de mise à jour de votre SuperJeu pourra donc se faire sans dépenser l’énergie nécessaire au rétro éclairage de l’écran. Aucune information sur la mise en veille d’autres postes. On se doute que le stockage et la mémoire resteront actifs, mais le système pourrait également éteindre des cœurs du processeur, couper au maximum le circuit graphique et limiter la fréquence de la puce.
Valve a bien peaufiné sa solution et proposera de réveiller la machine à moitié pour vérifier l’état des opérations. En appuyant sur un bouton, l’écran s’allumera à nouveau pour vous indiquer la progression de vos téléchargements. Vous pourrez alors choisir de la réveiller ou de la replonger dans sa cryostase. Si, avant la fin de son téléchargement, vous la laissez tranquille, alors elle finira par s’éteindre complètement. À noter que pour être certain de ne pas pousser la batterie dans un mode de décharge complet, le système s’arrêtera de lui-même lorsque vous atteindrez 20% de capacité. Et cela même si vos téléchargements ne sont pas terminés.
La solution est à la fois simple et élégante. Elle permettra par exemple de mettre en charge votre Steam Deck pour la nuit sur son dock. Tout en lui demandant de lancer ses mises à jour puis de la basculer dans ce mode basse consommation pour qu’elle télécharge vos données avant de s’éteindre toute seule.
Valve joue ici avec les possibilités des machines modernes de réguler leur consommation. Compétences que l’on connait bien dans le monde des portables, mais souvent encore peu ou mal employées. On a croisé, par exemple, des MiniPC AMD qui permettent de basculer entre plusieurs modes d’usage pour limiter leur consommation et leur ventilation. On imagine qu’il serait possible de jouer avec beaucoup plus de paramètres et de créer des profils techniques assez vastes. Les constructeurs de portables jouent ainsi sur la baisse de la luminosité des écrans, la limitation en fréquence des puces sur batterie et autres techniques visant à augmenter l’autonomie. L’option de mettre à jour avant d’arrêter sa machine est également présente sur des systèmes d’exploitation depuis longtemps. Mais les utilisateurs ont très rarement la main sur ces options qui restent souvent à la discrétion seule des constructeurs.
Avec un design hérité d’une gamme précédente et un processeur particulier, le GMK M8 est pour le moment uniquement annoncé en Chine. Ce MiniPC est équipé d’une puce assez particulière. De génération Rembrandt, le Ryzen 5 Pro 6650H développe six cœurs Zen3+ pour 12 threads cadencés de 3.3 à 4.5 GHz. Il propose un circuit graphique AMD Radeon 660M à 1.9 Hz sur 6 Compute Units.
Le GMK M8 mets en avant le « tout nouveau » Ryzen 5 Pro 6650H de 2022…
Pour comprendre cette puce et le GMK K8, il faut revenir un peu en arrière. Ce Ryzen 5 Pro 6650H est une version créée sur mesures pour des machines à vocation entreprise. AMD a pris un Ryzen 5 6600H classique et l’a modifié en partie pour coller à ce besoin précis. En baissant le nombre de Compute Units de son moteur graphique de 12 à 6 et en ajoutant des fonctions de sécurité Microsoft Pluton sur la puce, AMD obtenait une solution parfaite pour équiper des postes classiques pour des travaux de bureau.
Le circuit graphique du Ryzen 5 6600H est beaucoup plus performant pour le grand public avec des fonctions de calculs largement plus évoluées. Ce qui n’a pas rendu le 6650H très séduisant pour les fabricants. A vrai dire, si vous faites une recherche de ce 6650h sur minimachines, vous risquez de ne rien trouver.
Alors pourquoi GMKtec s’en est emparé pour ce GMK M8 ? Il y a bien sûr la possibilité de mettre la main sur un lot de puces disponibles à un bon prix. Je crois que c’est souvent le point de départ de beaucoup de productions rapides de ce type. L’occasion faisant le larron, la disponibilité de ces processeurs permet de lancer une production sur une carte mère précédente en utilisant des châssis existants. C’est, j’imagine, exactement le scénario qui explique la naissance de ce MiniPC aujourd’hui. Cela ne résout pas le souci d’un processeur fort peu attirant pour les particuliers. Et pour compenser ce détail, le constructeur emploie un argument un peu bancal. La possibilité d’adjoindre une carte graphique externe via une connexion OCuLink.
Pourquoi bancal ? Parce que énormément d’indices montrent aujourd’hui que cette connexion qui permet de monter une solution graphique en externe soit en train d’être abandonnés au profit de solutions Thunderbolt 4/5 et USB4V2. Les défauts de l’OCuLink étant assez nombreux avec un coût d’implantation élevé, une limitation d’usage et, apparemment, pas mal de problèmes de SAV. Les utilisateurs de ce type de ports, biberonnés aux usages de l’USB, n’arrivant pas à enregistrer le fait qu’il est impossible de le brancher et de le débrancher à chaud. Cela crée beaucoup de problèmes pour les marques qui l’emploient.
En additionnant un Ryzen 5 6650H et une carte graphique PCIe sur un dock externe, on aura sans doute une bonne solution. Encore qu’il faille faire ses comptes et souvent posséder déjà une carte graphique de ce type à recycler pour que le jeu en vaille la chandelle. Petit bémol secondaire sur cette minimachine qui ne propose pas une évolutivité parfaite, la mémoire vive est soudée en LPDDR5-6400 et restera donc limitée au 16 Go d’origine. Le stockage pourra évoluer de son côté avec deux emplacements M.2 2280 NVMe PCIe 3.0.
Le tout est enfermé dans un boitier dont GMK est assez fier puisqu’il lui a permis de récolter un prix de design Red Dot Award. Je ne vais pas juger de la pertinence du goût de ce boitier, mais il s’agissait de la présentation d’une autre machine. Ici le GMK M8 est un clone du boitier primé qui était le GMK EVO-X1 sous processeur Strix Point.
Pour le reste, on retrouve un MiniPC classique chez le constructeur. Au niveau de sa connectique, on découvre sur la face avant le fameux port OCuLink, un USB4, deux USB 3.2 Gen2 Type-A et un jack audio combo 3.5 mm.
Sur la partie arrière, un USB 3.2 Type-A et un USB 2.0 Type-A, une sortie HDMI et un DisplayPort, deux ports Ethernet 2.5 Gigabit, un Jack d’alimentation et un Antivol type Kensington Lock. Un module réseau interne proposera du Wi-Fi6E et du Bluetooth 5.2.
Quel bilan pour ce GMK M8 ? Difficile de savoir comment le prendre en compte puisque, pour le moment, aucun détail de communication n’a émergé. En Chine, l’engin est annoncé à partir de 1999 Yuans avec un SSD de 512 Go. Cela représente environ 245€ Hors Taxes. Un modèle 16Go/1To est indiqué à 2299 Yuans soit 280€ HT. Ce n’est évidemment pas très cher, mais plein de compromis. Si on ajoute simplement 20% de TVA, on passe à 300 et 340€.
Il est possible de trouver facilement un MiniPC sous Ryzen 5 6600H en 16/512 Go pour 210€ aujourd’hui comme le Chuwi UBox que je remontais en bon plan le 14 octobre dernier. Il n’offrira pas la connectique OCuLink mais proposera de l’USB4, un niveau de performances supérieur à ce que cet engin propose, de l’évolutivité de mémoire, et un prix très abordable. Il n’aura pas accès aux fonctions Microsoft Pluton qui sont des éléments de sécurité propres à l’écosystème Windows. Mais pour un usage en tant que particulier, cela n’a aucun intérêt.
Le Minisforum MS-R1 reprend le format et le boitier des MS-A1 de la marque tout en basculant les puces AMD Ryzen vers des SoC ARM signées par CIX Technologies. L’engin fait partie de cette nouvelle galaxie de machines que la Chine développe pour retrouver sa souveraineté technique.
Avec le MS-R1, on ne luttera pas d’un point de vue vitesse de traitement. La puce CP8180 de CXI Technologies n’est pas mauvaise, bien au contraire, elle ne sera simplement pas au niveau de ce que propose une station sous Intel ou AMD sous Windows dans tous les domaines. L’objectif de ce type de solution est clairement ailleurs. Pilotée par une distribution Linux Debian 12 OS légèrement customisée, compatible avec Debian 12 et 13 classiques, la minimachine vise des secteurs spécifiques.
Son CXI CP8180 est un processeur 12 cœurs construit de manière assez particulière. Il propose deux cœurs Cortex-A720 à 2.6 GHz, deux cœurs Cortex-A720 à 2.4 GHz, quatre cœurs cortex-A-720 à 2.3 GHz et enfin quatre cœurs Cortex-A520 à 1.8 GHz. Le tout est secondé par un circuit graphique Immortalis-G720 MC10 et prend en charge de la mémoire vive LPDDR5-5500 de 16 à 64 Go. Un stockage SSD non détaillé est présent avec jusqu’à 512 Go de capacité en sortie d’usine.
Une ventilation impressionnante
Le tout entre dans un châssis très classique chez le constructeur qui mesure 19.6 cm de large pour 18.9 cm de profondeur et 4.8 cm d’épaisseur. Le boitier pèse 1.35 Kg et s’alimente en externe pas un bloc de 180 watts ou via un PowerDelivery de 100 watts.
On retrouve en interne un port PCIe 4.0 x16, un support de 40 broches GPIO, un port eDP, une connexion I2C pour la gestion d’écrans tactiles et de quoi brancher un TPM. Un module sans fil offre du Wi-Fi 6E et du Bluetooth 5.3. La connectique avant liste un jack audio combo 3.5 mm, un USB 3.2 Type-A et deux USB 2.0 Type-A. Des sorties arrière en Ethernet 10 Gigabit, du HDMI 2.0 et deux ports USB 3.2 Gen 2 Type-C avec Power Delivery et DisplayPort sont également listées.
Pas d’informations de prix ni de distribution plus exactes. Mais au fur et à mesure que le temps passe, le gouvernement chinois presse de plus en plus les constructeurs du pays de proposer des alternatives aux processeurs AMD et Intel ainsi qu’un système externe à Microsoft Windows. La performance et l’efficacité de cette solution ne seront sans doute pas au niveau d’un Ryzen ou d’un Core très haut de gamme. Cependant, cela sera plus que suffisant pour alimenter les dizaines de millions de postes administratifs dont le pays a besoin. L’absence de ces commandes massives que le gouvernement Chinois passe chaque année pour alimenter les services d’état étant un autre coup dur pour les marques internationales et surtout américaines.
Le prix de la mémoire n’en finit pas de monter et les constructeurs tirent la sonnette d’alarme. On l’a vu à plusieurs reprises déjà, le tarif des composants des modules DDR4 et DDR5 avait enflé de manière importante. Contraignant plusieurs constructeurs à réagir. D’abord Raspberry Pi puis GMKtec et plus récemment Minisforum.
Sur le marché global, le prix de la mémoire qui grimpe fait tirer la langue à tout le monde. Si les grandes marques ont plus de marges de manœuvres et de meilleurs contrats pour lutter contre cette hausse, elle reste problématique. Une marque internationale comme Dell, Lenovo ou HP, négocie ses tarifs mémoire à l’année, cela l’empêche de profiter au mieux de certaines baisses, mais évite également de subir des flambées tarifaires. Ce type de contrat n’est ouvert qu’aux acteurs majeurs de l’industrie et les petites marques ne peuvent pas en profiter.
Pour que ce type de contrat existe, il faut que les fabricants de mémoire vive, les fameuses barrettes de DDR5 par exemple, aient eux-mêmes des contrats avec les fabricants de modules mémoire. Et c’est là que la situation se complique. Samsung aurait d’ores et déjà arrêté tout contrat de ce type avec ses clients. Impossible pour le moment de négocier un tarif avec la marque qui est un très grand fabricant mondial de ces composants. Impossible donc de planifier une production stable à un prix moyen, impossible de répercuter cette moyenne pour signer un contrat avec une marque de portables par exemple.
Le problème de cette situation est qu’elle amène à un certain chaos. Si les marques ne savent plus prévoir leurs prix au plus juste, si elles doivent compter avec une mémoire hyper volatile, alors elles ont tendance à amplifier la hausse pour définir leur prix public. Rajouter de la marge sur le tarif pour permettre d’anticiper une éventuelle montée des prix. Quitte à faire de promotions temporaires si cela baisse.
Et la situation pourrait devenir encore plus chaotique encore. Si Samsung poursuit dans cette logique de fin de contrat du prix de la mémoire, c’est qu’il s’apprête à vendre ses composants au plus offrant. C’est ce que souhaitent les entreprises de la tech qui font flamber les prix. En ce moment, la pression vient d’entreprises qui cherchent à monter des super serveurs dédiés à l’IA. Serveurs qui ont des besoins colossaux en termes de stockage, de mémoire, de composants variés et même d’énergie. Ce sont eux qui font grimper les prix. Jusqu’à présent, ces fameux contrats entre les marques de DDR et les fournisseurs de composants avaient permis de limiter la hausse à « seulement » 172%.
Ces fameux contrats étant pour toute la chaîne alimentaire du marché une certaine assurance de volume et donc de stabilité. Leur disparition va pousser les enchères toujours plus loin et Samsung, comme tous les autres, va chercher à vendre chaque module à la hausse. Comme les armes financières des acheteurs des entreprises liées à l’IA ont le double avantage d’être d’une puissance quasi sans limites d’une part. Et surtout sans aucun besoin de rentabilité à court terme d’autre part. Ils pourront proposer le double ou le triple de ce que des fabricants d’ordinateurs pourront avancer de leur côté. Car si une hausse du prix de la mémoire sera invisible dans un serveur d’IA. Elle sera évidemment sanctionnée par l’acheteur d’un smartphone, d’un portable ou d’un MiniPC. Personne ne va comprendre pourquoi le produit de 2026 coutera 10, 15 ou 20% plus cher à performances et composants identiques que celui de 2025.
Évidemment, je ne parle pas de l’impact de cette situation sur le prix des composants directs. Dernière roue du carrosse et marché le moins protégé de l’équation. Une marque qui distribue des composants mémoire en magasin pour que les clients finaux puissent mettre à jour ou composer leurs PC aura deux choix. Soit, il s’agit d’une marque comme Samsung qui distribue sa propre mémoire en l’intégrant dans ses barrettes. Et là, il sera directement plus rentable de cesser ou diminuer cette activité pour vendre les composants aux plus offrant en amont de la chaîne au lieu de les distribuer à des revendeurs. Soit c’est une marque d’assemblage de composants tiers qui va prendre de plein fouet la crise. Le tarif des barrettes de DDR4 et DDR5 en magasin a déjà fait un énorme bond depuis le début de l’année, et cela ne devrait pas tarder. Des marques comme Corsair ou Adata ont largement augmenté leurs tarifs ces derniers mois. Depuis la rentrée scolaire, certains composants mémoire ont pris 20, 30 ou 40% de hausse de tarif.
Tout cela ne devrait pas se calmer, l’ogre IA est là et semble-t-il encore pour longtemps. Il y a peu, Satya Nadella le PDG de Microsoft, expliquait que la société n’avait pas assez d’énergie pour pouvoir brancher tous les composants qu’ils avaient achetés. Que ce manque d’infrastructure énergétique empêchait la société de croitre au rythme qu’ils espéraient. La croissance des Datas Center liés à l’IA a déjà fait augmenter le prix de l’énergie aux US. Des bâtiments entiers sont encore à équiper de composants et les plans des divers acteurs de ce marché prévoient une augmentation encore plus grande de leurs possibilités de traitement d’IA pour les années à venir. De là à planifier qu’ils vont absorber à coup de milliards la majorité des capacités de productions du marché PC, il n’y a pas franchement besoin d’être un génie. Tant que le maitre mot de leur stratégie sera une augmentation de leur puissance de calcul, le marché PC souffrira de ces hausses. Et la mémoire vive pourrait rapidement ne plus être la seule à en souffrir : processeurs et stockage pourraient à leur tour être affectés. Ainsi que tous les appareils embarquant une forme ou une autre de mémoire vive : de la carte graphique à la carte de développement.
Extension intéressante ajoutée au catalogue de la marque, le Mate MINI S de Beelink est construit pour suivre la ligne esthétique de ses MiniPC S12, S12 Pro et S13. S’il pourra également fonctionner avec d’autres modèles, il est avant tout pensé pour une intégration plus esthétique avec ces produits.
Le produit est simple d’emploi. On le branche avec le câble USB Type-A vers USB Type-C livré, câble qui propose un débit 10 Gbit/s, et on pourra alors piloter quatre ports Ethernet 2.5 Gigabit supplémentaires.
Beelink Mate MINI S
Le Beelink Mate MINI S permet ainsi de transformer un MiniPC classique en solution réseau très complète. Le petit boitier est pensé pour dissiper la chaleur des composants réseau. Une plaque métallique de dissipation vient couvrir les composants en interne sans nécessiter de ventilation active. Le boitier mesure 1.48 cm d’épaisseur et peut ainsi se positionner au-dessus ou en dessous des machines.
En façade, une petite LED témoin indiquera si la solution est bien alimentée. La qualité devrait être au rendez-vous puisque la marque garantit l’objet 3 années.
Découvert par José, le dernier modèle de boitier de la marque XiKii propose un format compact et original. Son tout dernier modèle vient d’être annoncé par voie de vidéos et présente une solution de mise en avant de la carte graphique.
XiKii INDUSTRY FF10
Ce boitier reflète assez bien les bouleversements du marché actuel. La carte graphique est devenue l’élément principal d’un PC moderne, c’est souvent le composant le plus cher et le plus imposant désormais. C’est également celui qui réclame le plus d’attentions techniques. À cause de son encombrement, de son poids, ses besoins en énergie et sa chauffe, il requiert à lui seul de multiples précautions.
Et que fait l’homme depuis toujours avec les éléments qu’il juge à la fois les plus précieux et les plus compliqués à gérer ? Il les expose fièrement comme une preuve de richesse et de savoir faire. C’est la recette appliquée ici par le XiKii INDUSTRY FF10. Le boitier embarque ses composants classiques dans une partie inférieure fermée tout en exposant la carte graphique dans sa partie supérieure. Quasiment à l’air libre.
Un système de tranches de métal est construit pour venir entourer la carte qui vient se positionner sur la partie haute. Elle est ainsi protégée des chocs en étant derrière les barreaux du boitier. La connexion PCIe étant assurée par un riser assez classique jusqu’à la carte mère. Reste que la filtration des poussières souvent proposée par le boitier est ici inexistante. La carte va donc rapidement s’encrasser. Si l’objet est sympathique, il faut bien avoir conscience qu’il nécessitera un dépoussiérage fréquent des ventilateurs de la carte graphique.
Le XiKii INDUSTRY FF10 laisse passer les câbles de la carte graphique vers l’arrière
L’autre point qui me chiffonne un peu, c’est… la connectique. L’objet final est très joli, mais il est à chaque fois présenté sans aucun câble. Pas d’alimentation visible, pas de câbles HDMI ou DisplayPort à l’arrière du boitier. J’ai peur que cela gâche un peu le design global de l’ensemble.
Ce n’est pas la première fois que la marque joue avec cette idée d’une carte graphique exposée à l’air libre. En 2024 déjà, la marque proposait leboitier ITX Xikii FF04 avec un concept similaire.
Rien de vraiment original et pour cause, le MiniPC Boombox de GTBox n’est pas l’œuvre de la marque, mais bien un clone pur et simple du modèle dont nous parlions ici le 23 octobre dernier. Vous avez été plusieurs à le signaler.
Toujours aussi original dans l’idée, toujours aussi peu recommandable dans la réalisation. Ce modèle de MiniPC Boombox signé GTBox sort de la même usine que le modèle précédent. La marque se sert d’ailleurs exactement du même matériel graphique fourni probablement par le véritable concepteur de l’engin. Ces usines ont leur propre département marketing qui va fournir des rendus 3D avec le logo de son choix comme ils fournissent également des étiquettes, des documentations et des emballages avec n’importe quel logo.
Un MiniPC Boombox en forme d’enceinte de la marque « Brand » :D
Mon avis ne change pas d’un poil, si c’est amusant sur le papier et si l’idée est à creuser, il ne faut pas céder à cette idée d’un PC jetable. Les composants sont toujours scellés dans la boite et la moindre intervention technique empêchera de remonter le boitier.
Le prix est en « baisse« . Les premiers tarifs autour de ce MiniPC Boombox étaient délirants avec des options entre 700 et 1000€ pour des engins sous Ryzen 7 8745HS en 16/512 Go. La version « GTBox » en 32Go / 1 To est à 549.99$ HT soit 477€ et 572€ avec 20% de TVA. Cela reste très cher face à un bon MiniPC classique équipé de la même manière et démontable.
Dans tous les cas, il s’agit d’une précommande et je doute que GTBox n’ait encore vu la couleur réelle du produit. Le vrai fabricant propose depuis plusieurs semaines son produit sur catalogue et pour le moment, il s’agit surtout d’appâter le client. Lors de sa disponibilité réelle, les prix devraient rapidement s’écrouler.
Une règle d’or sur le marché du MiniPC : ne jamais précommander un engin noname. Dès que les stocks sont réellement disponibles, les engins arrivent en masse chez des dizaines de revendeurs. Et inévitablement, les prix fondent plus vite qu’un camembert sur la plage arrière d’une voiture laissée sur un parking en plein mois d’août sur la Côte d’Azur.
Mise à jour : Le MiniPC GMKtec K10 est en promo sur amazon et sur le site du fabricant. J’ai mis à jour la page en ce sens en bas du billet. Vous trouverez également son mini score établi pour l’occasion.
Billet d’origine : Le GMKtec K10 mesure 18.86 cm de large pour 17.8 cm de profondeur et 3.89 cm d’épaisseur. Il est présenté à la fois comme un MiniPC classique et un Mini serveur personnel.
L’engin propose plusieurs fonctionnalités intéressantes, à commencer par la présence d’un processeur Raptor Lake Core i9 13900HK, soit une des puces les plus puissantes de cette génération. Il s’agit d’un 14 cœurs combinant 6 cœurs Performance et 8 cœurs Efficient pour 20 threads au total. Avec des fréquences allant de 4.1 à 5.4 GHZ et 24 Mo de mémoire cache, il embarque un processeur Intel Iris Xe à 1.5 GHz déployant 96 EU. C’est également un processeur qui acceptera jusqu’à 96 Go de mémoire vive ce que le GMKtec K10 acceptera avec deux slots SODIMM DDR5-5200 disponibles. Cette quantité de mémoire vive est assez rarement proposée dans des formats MiniPC et c’est surement un des arguments du constructeur pour qualifier son engin comme un serveur potentiel.
Ajoutez à cela un ensemble de trois ports M.2 2280 NVMe PCIe Gen4 x4 pouvant chacun accueillir des SSD de 4 To avec un excellent débit et on a une minimachine aux possibilités assez impressionnantes.
La partie refroidissement est confiée à une solution assez classique composée d’un dissipateur passif coiffé d’un double caloduc pour distribuer la chaleur vers des ailettes métalliques positionnées vers l’arrière du boitier. Une ventilation de type portable aspire de l’air frais et la repousse au travers de ces ailettes pour refroidir l’ensemble. Le boitier entièrement métallique permet également de dissiper quelques watts passivement.
La connectique est assez particulière avec, en face avant, un nombre inhabituel de ports. Un jack audio combo 3.5 mm est visible à côté de deux ports USB 3.2 Type-A, un USB 3.2 Type-C proposant par ailleurs une sortie DisplayPort et deux USB 2.0 Type-A. Le bouton de démarrage et un bouton de reset sont disposés tout à droite. On remarque qu’une prise d’air frais a lieu en façade en plus de la partie supérieure du châssis.
Sur la partie arrière, on note la présence des ailettes tout à gauche, par-dessus deux USB 3.2 Type-A et deux USB 2.0 Type-A supplémentaires. Une double sortie vidéo HDMI 2.0, un DisplayPort 1.4, un Ethernet 2.5 Gigabit, un port COM, une alimentation Jack 19B 6.32A et un Antivol type Kensington Lock. Le boitier métallique faisant obstacle au signal Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2 embarqué via un module Intel AX201, des antennes externes sont proposées.
L’autonomie reste un des principaux critères d’achat de machines portables et Intel le sait. Le fondeur explore donc toutes les pistes pour améliorer la durée de vie de leurs batteries. Baisser le rafraichissement de l’affichage en est une. Et aussi saugrenu que cela puisse paraitre, basculer les écrans en 1 Hz pourrait avoir des effets importants sur ce poste.
Depuis quelques générations de machines, les efforts menés dans le monde des smartphones transpirent dans le monde des PC. Notamment en termes de recherche d’efficacité et de lutte contre le gaspillage énergétique. La solution big.LITTLE en est un bon exemple. Elle a permis de mixer des cœurs rapides avec d’autres moins gourmands en énergie au sein des processeurs pour éviter de réveiller l’ensemble des processeurs et ainsi limiter la dépense en énergie.
Un autre protocole pourrait faire son apparition avec l’idée de réduire la fréquence d’affichage des écrans à 1 Hz. Un tout petit hertz. Totalement à rebrousse-poil des solutions actuelles qui mettent plutôt en avant des affichages aux rafraichissements de plus en plus élevés.
Pourquoi ? Parce que rafraichir à 60, 100 ou même 200 Hz demande énormément plus de ressources. Cela permet d’afficher des données sans saccades ni problèmes de vitesse, surtout pour les joueurs, mais au prix d’une consommation importante de réserve d’énergie. L’idée d’Intel et du fabricant d’écran BOE est donc de baisser cet affichage.
Évidemment, cela ne veut pas dire qu’il sera impossible de lancer un film, un programme ou un jeu avec un énorme rafraichissement et de condamner l’utilisateur à ne voir son écran rafraichi qu’une fois par seconde. Cela rendrait la machine absolument inutilisable ne serait-ce qu’en déplaçant son curseur. Mais au lieu de ne baisser la dalle qu’à 30 ou 60 Hz au minimum, elle pourrait tomber à 1 Hz. Il suffirait par exemple de détecter que l’utilisateur s’est éloigné de sa machine pour baisser de régime. Ou que le logiciel employé ne nécessite pas un gros rafraichissement. Par exemple, en combinant un usage d’un seul cœur de processeur et d’un affichage à 1 Hz on pourrait faire tourner un logiciel de lecture audio par exemple sans gros souci. On pourrait forcer le changement de couverture de la chanson en augmentant le rafraîchissement au moment T ou se dire qu’un délai de mise à jour décalé d’au maximum une seconde ne serait pas un gros problème.
Idem pour des logiciels spécifiques en tous genres : vous affichez une partition sur votre portable ? Pas de soucis pour un rafraichissement très bas. Un contenu statique comme une présentation, des PDFs ou autres. Il suffira de basculer la vitesse lorsque l’utilisateur manipulera la machine.
Intel compte utiliser la technologie MFD pour Multi-Fréquence Display. Celle-ci permettra au circuit graphique et à l’écran de communiquer suivant les besoins de l’utilisateur via les pilotes. Évidemment, il sera possible de brider son usage quand ce sera utile, par exemple lorsque la souris sera employée ou qu’un jeu sera lancé. Intel parle d’IA permettant de mieux déterminer l’usage le plus propice de cette technologie 1 Hz. IA semble être un bien grand mot. On imagine plutôt un bête algorithme capable de suivre vos usages et de piocher dans une liste quels programmes seraient spécifiquement exploitables avec ce type de technologie.
On devrait en savoir plus en 2026, date à laquelle Intel remettra cette possibilité d’exploiter un affichage 1 Hz aux fabricants. Libre à eux ensuite d’implémenter cette technologie dans leurs machines.
C’est la seconde version du boitier mobile de Makerunit. Un objet de 16.2 cm de large pour 32 cm de profondeur et 21.5 cm de hauteur construit pour transporter une machine de jeu complète au format Mini-ITX. Un volume de 11.2 litres avec une poignée permettant de le balader et qui lui donne son nom. Il s’agit du Backpack friendly ITX PC Case v2.0.
L’ensemble est entièrement imprimé en filament très solide. Du PTEG pour une bonne partie et du filament enrichi en fibre de carbone. 2 Kilos de matière sont nécessaires pour l’imprimer en totalité. Makerunit indique que malgré sa longueur, le boitier n’a pas besoin d’une imprimante de grande taille. Il emploie de nombreux inserts M3 pour assembler la totalité de la machine en deux parties réunies. Au total, la surface imprimable absolument nécessaire est de 21.5 x 18 cm. Il emploie une imprimante très abordable, la Elegoo Centauri Carbon qui ne coute que 299€.
Makerunit propose une version alternative sans poignée
A l’intérieur, il sera possible de monter une carte mère Mini-ITX, une carte graphique de 2 ou 2.5 slots d’épaisseur et 29.5 cm de long, un ventirad de 5.5 cm d’épaisseur et une alimentation SFX. Le stockage se fera obligatoirement via des SSD sur la carte mère. Deux emplacements sont disponibles pour ajouter des ventilateurs de 12×1.5 cm.
Tout le détail de la machine et de sa construction est disponible sur la page Printables du projet. Makerunit propose l’ensemble des fichiers nécessaires à la réalisation pour 8.40$ HT. Un montant qui couvre les fichiers d’impression mais également des fichiers .step qui permettront de modifier les fichiers. Si vous voulez ajouter un logo, déplacer des éléments comme le bouton de démarrage ou autre, ce sera possible.
Une documentation très complète permettra de réaliser le montage facilement. On retrouve, en plus de la vidéo, un guide pas à pas qui détaille tout. De l’installation des inserts aux réglages d’impression des différentes parties. Chacune d’entre elles ayant besoin d’un niveau de solidité spécifique.
Si je suis plutôt critique avec le bruit généré par les « IA » aujourd’hui, cette caméra HUSKYLENS 2 a le mérite de proposer des usages concrets. Equipée d’une puce Kendryte K230 double cœur RISC-V avec une capacité de calcul de 6 TOPS, elle est pensée pour intégrer facilement des montages variés autour de l’image et de son analyse.
Avec un prix abordable, en dessous de 64€ HT, la petite caméra embarque un petit gigaoctet de mémoire vive LPDDR4 et 8 Go de stockage eMMC. Un lecteur de cartes MicroSD permettra d’ajouter plus de données pour les enregistrements de la caméra pendant que le stockage interne pilotera son système. Le capteur n’est pas glorieux, il s’agit d’un module 2 mégapixels qui n’offrira pas de grandes définitions.
Une extension à 10€ permettra de modifier son optique pour transformer l’ensemble en pseudo microscope.
Un connecteur 4 broches permettra d’ajouter des extensions et l’alimentation comme le dialogue avec le système se feront avec un port USB Type-C très classique. Au dos de la caméra, on retrouvera un écran IPS de 2.4″ tactile offrant du 640 x 480 pixels. Enfin, la caméra enregistrera avec un micro basique et pourra restituer le son de ses vidéos avec un unique haut-parleur 1 watt. Le tout entre dans un boitier de 7 cm de large pour 6.8 cm de haut et 1.9 cm d’épaisseur.
La HUSKYLENS 2 n’est pas une GoPro
Tout l’intérêt de ce dispositif vient de son SoC embarqué. Si la puce ne paye pas de mine, elle bénéficie d’un entrainement avancé totalement orienté vers des usages d’IA. La camera est parfaitement compatible avec de nombreux systèmes et matériels de développement. Sont listés les solutions Arduino, BBC Micro, Bit, ESP32 et Raspberry Pi.
Plus de 20 modèles de solutions de développement sont prêts à l’emploi. On pourra les lier à d’autres services tiers. Reconnaissance de visages, d’objets, de mouvements et même de pose. Des éléments pourront être liés pour piloter des usages variés.
De la reconnaissance de visages pour une ouverture de porte par exemple, la reconnaissance et l’analyse de mouvements, la reconnaissance d’objet et leur qualification. Il sera possible de faire reconnaitre des objets spécifiques, de les compter et même de les entrainer plus spécifiquement.
Par défaut, on pourra par exemple faire reconnaitre des documents, détecter des chutes, reconnaitre des signes spécifiques, suivre des chemins, des couleurs ou des objets. L’ensemble de ces fonctions pourra s’interfacer dans des ensembles plus complexes avec des outils classiques comme les cartes de développement précitées.
Un projet détaillé chez DFRobot
L’ensemble ouvre des perspectives très intéressantes pour des utilisateurs à la recherche d’un outil de programmation efficace pour découvrir ces sujets. Mais la caméra HUSKYLENS 2 peut déjà s’imaginer dans des montages fonctionnels et répondre à énormément de scénarios d’usages.
Estimer les calories d’un repas avec la HUSKYLENS 2, c’est possible.
Trois modèles de MiniPC Sapphire Edge AI sont annoncés par la marque. Identiques à tous les niveaux, les trois minimachines ont droit à la même emphase sur leurs capacités IA même si toutes ne sont pas équipées de la même manière.
Sapphire Edge AI
Le modèle de Sapphire Edge AI le plus haut de gamme propose un Ryzen AI 9 HX 370. Une puce 12 cœurs composée de 4 cœurs en Zen 5 et 8 cœurs Zen 5C pour un total de 24 Threads. Modèle le plus puissant de la gamme, il propose un circuit graphique AMD Radeon 890M avec 16 Compute Unit cadencées à 2.9 GHz sur une architecture RDNA 3.5. Si Sapphire insiste sur le côté IA c’est que cette gamme de processeurs Strix Point propose un NPU 50 TOPS.
Le second modèle embarquera un Ryzen AI 7 350 et le troisième un Ryzen AI 5 340, des puces moins musclées, mais également moins chères et tout aussi « IA ». C’est là toute la magie de ce marketing. On met l’accent sur le NPU pour mettre en avant des usages d’Intelligence Artificielle aux usages locaux encore très flous. Et on vend finalement des machines dans une gamme de compétences, ma foi, très différentes.
Les trois MiniPC proposeront deux emplacements de mémoire vive en DDR5 non détaillée pour un maximum de 96 Go. Le stockage sera confié à deux slots M.2. Le premier en NVMe PCIE Gen 4 x4 2280, le second à un 2242 de même qualité. Un port M.2 2230 PCIe permettra d’accueillir une carte Wi-Fi6E et Bluetooth 5.2. L’accès aux composants se fera par la coque supérieure qui sera simplement magnétisée à la surface du boitier.
Pas la solution la plus appréciée en général par les entreprises mais qui plait en général aux clients particuliers. Avec des modèles qui seront proposés en format barebone et qu’il faudra équiper en mémoire et en stockage, on comprend l’intérêt du dispositif.
Le boitier est compact avec 11.7 cm de large, 11.1 cm de profondeur et 3 cm d’épaisseur. Compatible VESA, il pourra disparaitre derrière un écran.
La connectique de façade liste un jack audio combo 3.5 mm, un bouton de démarrage illuminé d’une LED et deux USB 3.2 Gen 2 Type-A.
À l’arrière, on retrouvera une paire de sorties vidéos HDMI 2.1, deux ports USB4 avec PowerDelivery 3.0, un USB 3.2 Gen 2 Type-A supplémentaire, un USB 2.0 Type-A et un Ethernet 2.5 Gigabit. Sapphire ne précise pas les composants employés pour ses ports réseau et sans fil, mais assure une compatibilité Linux à ses minimachines. À noter, enfin, que le côté gauche de la machine proposera un port Antivol type Kensington Lock.
Je me demande tout de même qui est vraiment séduit par la perspective des capacités d’IA intégrées dans ce type de machine chez les particuliers. Si le logo « Copilot+ » provoque un réel émoi chez les acheteurs ? Si le fait de coller un « AI » dans le nom d’un produit à un réel impact sur les ventes. Autour de moi, j’ai l’impression que c’est plutôt l’inverse, mais c’est probablement un biais personnel. Il faudrait que je me renseigne auprès de vendeurs pour connaitre l’impact réel de tout ce vacarme à ce sujet.
Le GMKtec M7 Ultra embarque donc un processeur AMD Rembrandt que nous n’avons jamais croisé sur Minimachines. Le Ryzen 7 Pro 6850U est une puce pourtant très intéressante mais elle n’a pas trouvé son chemin vers le marché des MiniPC jusqu’à aujourd’hui. La probable raison est probablement liée à un beau succès sur des portables pro. Lenovo l’a par exemple employé sur des Thinkpad T14 et T16 destinés à des flottes d’entreprises.
Avec ce processeur, le GMKtec M7 Ultra hérite de nombreux avantages. D’abord, c’est une puce de génération Rembrandt en Zen 3+, gravée en 6 nanos, qui propose un fonctionnement dans un TDP de base de 15 petits watts débrayable en 28 watts. Ensuite, il s’agit d’un 8 cœurs pour 16 threads dans des fréquences de 2.7 à 4.7 GHz qui offrira de très bonnes performances de calcul. La puce propose 16 Mo de cache L3 et s’associe à un circuit AMD Radeon 680M composé de 12 cœurs et à une fréquence de 2.2 GHz.
Cet ensemble fournira un niveau de performances tout à fait convaincant pour énormément d’usages : jeu, création 2D et 3D, programmation, vidéo, multimédia et évidemment surf et bureautique. Le constructeur met en avant des chiffres importants en jeu avec des titres récents et gourmands. Malheureusement, il oublie de préciser dans quelles conditions ces vitesses d’affichage sont obtenues. Sans ces détails techniques, ces chiffres sont donc à prendre pour ce qu’ils sont, c’est à dire de la publicité.
Cette vidéo d’un Ryzen 7 6800U, très proche du 6850U intégré ici, nous voyons un peu mieux de quoi ces puces sont capables. Sans être une machine de jeu parfaite, cela reste un engin capable de lancer des titres assez gourmands en jouant sur les différents détails graphiques et les définitions. Pour le reste, que ce soit en graphisme, en vidéo ou dans des usages assez complexes, ce type de processeur s’avère fort efficace. Assez en tout cas pour tout usage personnel.
S’il est en dessous d’un Ryzen 7 6800H en termes de performances, ce Ryzen 7 6850U consommera beaucoup moins et aura sans doute besoin d’un dispositif de dissipation moins bruyant. Cela en fait une alternative intéressante, avec des performances qui resteront souvent au-delà d’un Core i7 de 12e gen mobile classique comme le 1260P en multicœur et équivalent sur un seul. Attention cependant, si la puce est censée fonctionner en 15 watts avec un débrayage vers 28 watts, la fiche technique du constructeur laisse entrevoir la possibilité de le pousser beaucoup plus haut à 54 watts. Je ne suis pas certain que cette option soit la meilleure en termes de chauffe, de consommation et de bruit.
La ventilation proposée est classique : un ventilateur placé sous l’appareil aspire de l’air frais par la partie inférieure ainsi que les côtés de l’engin et recrache le tout au travers des ailettes métalliques à l’arrière. Ces dernières servent d’échangeur thermique à la chaleur du processeur grâce à une circulation portée par des caloducs. En fonctionnement classique, elle ne devrait pas être bruyante, mais je ne suis pas certain qu’en repoussant le processeur dans ses retranchements, cela soit la même chose.
Le MiniPC propose deux emplacements de mémoire vive en SODIMM DDR5-4800 sur deux canaux. Distribué en barebone sans mémoire ni stockage ou en versions 16Go/512Go ou 32Go/1To, le GMKtec M7 Ultra proposera deux emplacements M.2 2280 NVMe PCIe 4.0 x4. Attention, les versions préinstallées en stockage seront montées avec un SSD M.2 2280 au format NVMe PCIe 3.0. On retrouvera également un chipset sans fil Wi-Fi6E et Bluetooth 5.2 AMD RZ616 ainsi qu’un double port Ethernet 2.5 Gigabit Intel I226-V.
La connectique du GMKtec M7 Ultra est assez complète. En façade on retrouve d’abord un port OCuLink. Une extension qui reste assez rare sur un MiniPC à ce niveau de prix et qui permettra donc de piloter un circuit graphique externe. Un port USB4 est également présente avec transport d’un signal vidéo DisplayPort et d’un PowerDelivery 3.0 100w, deux ports USB 3.2 Gen2 Type-A, un jack audio combo 3.5 mm et le bouton de démarrage de l’engin.
Sur la partie arrière, on retrouve deux USB 2.0 Type-A, une sortie DisplayPort 2.0 et une autre en HDMI 2.1, les deux ports Ethernet 2.5 Gigabit, un second port USB4 identique au premier et un port d’alimentation. Un Antivol type Kensington Lock est par ailleurs présent. On regrettera la disposition de l’évacuation de chaleur sur la partie inférieure du MiniPC mais la densité des ports au-dessus reste assez faible et il sera donc possible de gérer l’ensemble pour ne pas que cela gène. En tout la minimachine pourra donc piloter quatre affichages distincts et la faiblesse du nombre de ports USB Type-A sera facilement compensée par l’ajout d’un hub USB en USB4.
Livré avec un support VESA pour une fixation derrière un écran et un petit câble HDMI pour s’y connecter à l’horizontale. Dans cette disposition, l’ensemble des principaux câbles tombera vers le bas de l’engin pendant que les ports USB les plus courants resteront accessibles au-dessus de la machine. Il sera également possible de poser le MiniPC à plat sur un bureau ou de la fixer en dessous en aménageant à chaque fois les câbles au mieux.
Vendu à partir de 309.99€ en version barebone, sans mémoire, sans stockage ni système, le MiniPC est par ailleurs proposé à 369.99€ en version 16/512 Go et 429.99€ en 32Go/1To. Les versions avec stockage étant livrées sous Windows 11 pro. Vous pouvez réduire ce montant de 10€ en vous abonnant à la mailing list de la marque. A noter que l’engin devrait apparaitre bientôt sur Amazon France, ce qui augmentera son mini score.
+ distribution certifiée
+ évolutions techniques possibles
+ accès simple aux composants
+ connectique avancée
+ larges scénarios d’usages
+ prix très intéressant en barebone
+ compatibilité Linux
– garantie une année
– SAV Chine
– coque plastique
– ventilation mal positionnée
Oswald souhaite que sa ville et sa vie ne soient pas aussi ennuyeuses. Tout change lorsqu’il explore la fosse à balles d’une pizzeria délabrée et se retrouve dans le passé. Cependant, le désir le plus profond d’Oswald aura un coût inattendu…
Bendy and the Ink Machine est un jeu d’horreur à la première personne qui commence dans le passé et se termine dans un sombre avenir. Incarnez Henry et affrontez les démons de son passé en explorant l’atelier d’animation abandonné de Joey Drew Studios. Bourré de rebondissements, Bendy and the Ink Machine® ne manquera pas de vous offrir des frissons tout en détruisant votre enfance.
J’utilise la suite graphique Affinity depuis des années et je vous en parle depuis 2020 au travers des bons plans et de billets réguliers. Ainsi, je vous avais annoncé la sortie de la Version 2.0. Puis, il y a un an et demi, du rachat de la maison mère de cette suite par Canva. Aujourd’hui, nouvelle étape, la fusion des trois logiciels de dessin vectoriel, de retouche d’image et de mise en page en un seul. Ah, et au passage, une promesse de gratuité de l’ensemble « pour toujours ».
Je n’ai pas encore essayé cette nouvelle mouture, j’ai des licences payantes de la V1 et de la V2 et je préfère avoir des logiciels « séparés » plutôt qu’un seul. Dans l’absolu, je suis tenté de croire que la solution sera parfaitement exploitable et capable de remplacer efficacement les logiciels Adobe que sont Photoshop, Illustrator et inDesign pour de nombreux utilisateurs. Que vous soyez sur Mac ou sur PC, voir sur iPad, je vous encourage donc à tester le logiciel… en échange de votre inscription au service Canva.
Une légère inquiétude tout de même.
La grande promesse de Canva avec ce rachat était de « ne rien changer » dans la logique de ces applications. En pratique, il y a déjà des changements puisque la triple application est désormais intégrée dans une seule. Un autre changement majeur est dans la « gratuité » du produit. En face d’une suite Adobe qui est proposée avec des abonnements aux prix élevés, l’arrivée d’un produit gratuit est, à priori, une bonne nouvelle. Si changement il y a, il ne semble donc ne pas être en défaveur du public.
Pourquoi une inquiétude alors ? Parce que les années passant, on s’est habitués à se rendre compte que la majorité des mouvements logiciels « positifs » étaient la première étape d’une plus large stratégie globale. En général, on n’est pas confrontés à des génies non plus. C’est souvent une réflexion en trois coups. Première étape, on rachète en promettant que « Rien ne va changer », seconde étape « on change des trucs » et troisième étape « on cherche à en tirer un max de profit ».
Canva exige désormais que vous vous inscriviez à leur service pour pouvoir utiliser la suite Affinity. Pas un énorme sacrifice puisqu’il suffit d’un email pour créer un compte. La seule nuance entre un Affinity avec un compte Canva gratuit et un Affinity avec un compte Canva « Premium » – et donc payant – c’est la possibilité d’utiliser des outils IA dans ce second abonnement. Cela a d’ailleurs du sens parce que le recours à l’IA suppose des serveurs à faire tourner et donc des frais de gestion.
Ce qu’il y a d’inquiétant, c’est le futur. Le futur classique de ce genre d’opération, c’est un produit dont les compétences jouent aux vases communicants. Les fonctions de base qui étaient précédemment intégrées dans une version gratuite « pour toujours » pouvant, d’un moment à l’autre, basculer vers la version « Premium » payante. Et du reste, c’est parfaitement logique aujourd’hui. Il vaut mieux avoir 100 000 abonnés à une version payante que 10 000 000 à une version gratuite. La tentation de pousser à l’abonnement étranglera donc toujours les comptables de Canva. Et même si on reste le plus optimiste des utilisateurs, le futur semble déjà tout tracé. Le « Free Forever » n’est souvent qu’un slogan.
Mis en avant pour quelques euros, souvent comme produits d’appels, les chargeurs USB sont des produits star des plateformes de eCommerce Shein et Temu. Pour autant, l’analyse de Que Choisir est sans appel. La très grande majorité des produits sont non conformes aux exigences de sécurité et certains sont même dangereux.
Que Choisir a commandé 54 chargeurs USB sur les plateformes Shein et Temu à des prix variables allant de 2 à presque 19€. Sur cet ensemble, 21 ne proposaient pas le marquage réglementaire minimal : absence de voltage ou de logo de certification CE. Pire, 51 de ces chargeurs n’ont pas réussi à passer les tests de résistance mécanique proposés. Broches électriques qui se tordent bien trop facilement, boitier qui casse lors d’un test de chute… Des problèmes qui indiquent une faible durée de vie et des risques déjà problématiques.
Pas moins de quatre chargeurs ont présenté des défauts électriques majeurs à cause d’un design inapproprié pouvant provoquer des arcs électriques. 14 sur les 54 ont atteint des températures supérieures au maximum demandé par la norme. Un des chargeurs aurait même pu faire bouillir de l’eau en dépassant les 100°C.
Que Choisir révèle que la pèche a été bien maigre, finalement seuls deux modèles ont proposé une normalisation et une résistance conforme aux normes européennes. Les autres pouvant provoquer des accidents graves : incendie, brûlure et décharges électriques.
Un effet rebond prévisible
Le marché mobile et tablette s’est drapé d’une nouvelle conscience écologique depuis 20201. Conscience qui leur a soufflé qu’il serait bien meilleur pour la planète de ne plus livrer de chargeurs USB avec leurs produits. Smartphones et tablettes ont ainsi vu leurs boites allégées de ces petits blocs taillés sur mesures pour recharger les appareils. Problème, cette disparition ne s’est pas accompagnée d’une baisse de tarif des matériels.
Le gros avantage qu’avaient ces chargeurs USB de marque était justement dans leur certification. Quand Apple, Samsung, OnePlus ou un autre fabricant proposait un smartphone avec un chargeur, il s’assurait de deux éléments importants.
D’abord que ce chargeur serait aux normes, les marques ne veulent pas que leurs cargaisons de précieux smartphones se fassent intercepter en douane à cause d’une réglementation tatillonne. Cela forçait donc à passer par un vrai bureau de contrôle et assurait au client final la qualité des produits livrés.
Ensuite, et surtout, aucun grand fabricant de smartphone ne va intégrer un chargeur bas de gamme présentant un risque pour l’utilisateur final avec son matériel. Le risque de voir son client accidenté et, surtout, son matériel abîmé, étant bien trop grand. On imagine mal Apple ou Samsung livrer un chargeur à 2€ pour un smartphone à 800.
Des chargeurs USB classés par ventes et quelques inquiétudes…
Le résultat de ce choix a donc eu des conséquences assez simples. Les clients ayant perdu l’avantage du chargeur normé et pris en compte dans le prix global de l’engin se sont mis à les chercher ailleurs. Au moins cher, évidemment. Comme le prix du chargeur n’a pas été retiré du prix du produit et qu’un géant de la tech qui commandait des millions de chargeurs chaque année avait de bien meilleurs tarifs qu’un particulier. Il est impossible de retrouver un produit au même rapport qualité prix. Quand un Xiaomi ou un OnePlus obtenait un excellent chargeur pour quelques euros, Monsieur et Madame tout le monde se doivent de débourser quelques dizaines d’euros de leur côté pour un produit équivalent.
La conséquence logique est ce que l’on connait aujourd’hui. Les gens ne voient pas forcément de différence entre un chargeur USB et un autre chargeur USB. Le fait que l’électronique de l’un soit l’œuvre d’un ingénieur sous la supervision d’un bureau de contrôle n’est pas évident au premier abord. Et, pire que tout, c’est quasiment impossible à expliquer. Face à cela, il est logique qu’un internaute lambda, assailli de publicité pour des plateformes comme Shein et Temu, craque pour la solution dont il estimera le prix le plus juste pour son budget.
Des prix à la hausse à cause de la flambée des prix de la mémoire. Après Raspberry Pi et GMKtec, le scénario se répète chez Minisforum qui prévient que tout son catalogue va être bousculé dès ce 4 novembre.
C’est la DDR5 qui est touchée ici et la marque de préciser que la hausse ne concernera que les engins équipés de ce type de composants. Les modèles en DDR4 qui persistent ainsi que les machines au format barebone – c’est-à-dire celles vendues sans mémoire vive – ne seront pas affectées.
Ce sont trois arbres qui cachent la forêt désormais. Les prix des MiniPC, portables, PC et autres composants vont logiquement continuer à augmenter encore et encore ces prochains mois. Certains analystes tirent même la sonnette d’alarme en prédisant une hausse sur des années puisque la demande des serveurs des grandes fermes d’IA ne fait qu’augmenter. Les projections d’investissements dans ces projets sont tellement colossales que de nombreux fabricants de mémoire y voient une assurance de bénéfices à long terme. Ils orientent donc leur production dans le sens des priorités de ces bons clients. Délaissant la production plus commune.
Les produits très « entrée de gamme » devraient paradoxalement être moins affectés. Ils utilisent souvent des composants mémoire de grade inférieur (Grade C avec une latence supérieure) qui sont des « rebuts » des productions destinées au marché haut de gamme qu’est celui des serveurs. Marché qui préfère évidemment les « grades A » à latence plus faible. Si la production de mémoire s’oriente vers les serveurs et que le taux de produits n’atteignant pas les prérequis pour intégrer ce marché reste le même, alors on devrait être inondé de ces mémoires de « seconde zone ».
Il est rare qu’un composant de mémoire passe de Grade A à Grade B, le choix le plus souvent employé sur le marché grand public. Il est plus généralement dégradé directement vers du Grade C. Aussi, ne vous étonnez pas si certaines marques qui emploient des composants de qualité augmentent leurs prix (Minisforum, Beelink, Geekom…) et que d’autres, moins haut de gamme, ne le font pas. L’explication est justement dans la qualité des produits employés.
Il est également fort possible que tout le monde augmente ses tarifs, par simple effet d’aubaine. Si les marques plus connues augmentent leur prix, les marques moins conçues peuvent très bien suivre le mouvement. Leur positionnement étant savamment calculé par rapport aux autres, toute hausse pourrait être compensée… et la différence empochée.
Le communiqué de presse de la marque :
Notice of Upcoming Price Adjustment
Dear Valued Customers,
Due to rising global raw material costs—especially for memory and storage—which have led to a significant increase in our overall costs, MINISFORUM will implement a modest price adjustment across its product lineup effective November 4, 2025 (PST). Please note that barebone (bare system) models and products without DDR5 memory and/or SSD will not be affected by this adjustment currently.
This adjustment will help us maintain the same high standards of quality, innovation, and service that you have come to expect from MINISFORUM.
If you are planning to purchase or upgrade your device, we recommend completing your order before the price adjustment takes effect.
We sincerely appreciate your understanding and continued support. Our commitment remains steadfast—to deliver high-performance AI Mini workstation, AI Mini PC, Mini Gaming PC, and AI NAS that offer exceptional value for our customers worldwide.
Thank you for being a part of the MINISFORUM community.
Alors que tout être humain avec un cerveau fonctionnel ne toucherait même pas son premier gadget avec un bâton, Jesse Lyu tease ce qui serait le retour du lagomorphe avec un Rabbit 2.0.
Je ne reviendrai pas sur les errements technologiques du premier gadget couleur carotte de la marque mais juste faire le point sur son détail le plus croustillant : son économie. Le Rabbit premier du nom fonctionnait comme une pyramide de Ponzi. Les nouveaux acheteurs finançant les serveurs des anciens acheteurs. Schéma fonctionnel tant qu’il y a des acheteurs mais qui s’épuise rapidement quand il n’y a plus d’entrées. Avec un accès illimité à une IA d’un côté et un prix de vente sans abonnement de l’autre, c’est un peu comme si vous pouviez acheter une carte de cinéma illimitée une bonne fois pour toutes. Au bout d’un moment, les entrées d’argent des derniers abonnés ne suffisent plus à faire tourner la machine.
D’un point de vue technique, tout ce qu’a promis le Rabbit a été un échec : IA malhabile, services inopérants, fonctionnalités basiques mal maitrisées. L’interface proposée, un Android mal maquillé, limitait les usages. La machine faisait des choses qu’elle n’était pas censée faire, comme vous géolocaliser et vous mentait par la suite. Et son PDG lui-même, dans un drôle moment d’honnêteté, précisait que l’objet n’avait pas d’autre raison d’être que le fait d’être plus facile à vendre qu’une application classique.
Les prédictions émises lors de la sortie du produit ont été suivies à la lettre : le projet d’une LLM capable de surfer à votre place pour réserver vos billets d’avions ou envoyer des fleurs à votre place n’ont jamais fonctionné. Le schéma d’un serveur qui pourrait surfer sur l’intégralité du web pour apprendre à utiliser toutes les plateformes de services existantes via une petite startup dont l’unique expérience passée était un pot-pourri entre jeu vidéo et NFT, n’a bizarrement pas tenu.
Jesse Lyu
Rabbit 2.0, une nouvelle expérience ?
Aujourd’hui, on apprend que Jesse Lyu veut remettre le couvert. Une interview du PDG chez Tomsguide nous confirme qu’une nouvelle version de son lapin serait en préparation. Un projet « trois-en-un » comme les tablettes de lave vaisselle, serait dans les cartons. Certes il faut nettoyer l’image de marque désastreuse du lièvre qui a voulu aller trop vite et que les tortues Apple et Google ont depuis dépassé. Mais on voit mal comment la marque pourrait y parvenir.
Dans un éclair de génie pourtant, Jesse Lyu a compris que l’idée de proposer un second appareil médiocre en plus d’un smartphone n’était pas une bonne idée. « Personne n’en a envie » confie-t-il à l’interviewer. No Shit, Sherlock, a-t-on entendu résonner à l’unisson. Le roi a fini par voir qu’il était nu. Le premier Rabbit était une application enfermée dans du plastique orange. Un ersatz de mauvais smartphone Android premier prix maquillé dans un joli boitier dessiné par Teenage Engineering. Le plus drôle étant tout de même de pouvoir dire « En fait, nous ne nous attendions pas à ce que vous transportiez le [Rabbit] R1 avec vous » sans trembler du menton. C’est un peu comme si vous étiez le vendeur d’une jolie montre qui ne donne pas l’heure exacte et que vous vous étonniez que les gens les portent tout de même au poignet.
Difficile de voir où cela mène. Une application ? Du Tech-a-porter ? Ou même un smartphone Rabbit ? Dans tous les cas, on se rend compte que le problème reste le même. Rabbit 2.0 n’aura pas plus de viabilité économique. La boite ne sera qu’un intermédiaire entre des serveurs d’IA qui ne lui appartiennent pas et une clientèle non limitée en usages. Un mode de fonctionnement qui commence également à se fissurer comme nous avons pu le voir récemment.
Le plus drôle dans tout cela est peut-être la naïveté du PDG puisqu’il condamne tout seul sa boite en fin d’interview. Il déclare simplement qu’il lui semble qu’il faudra encore un an ou un an et demi à Apple pour transformer ses iPhones en smartphone « Agentiques », c’est-à-dire capable de laisser une IA y exécuter des actions. Ce qui ne laisse que 12 à 18 mois de vie à ce Rabbit 2.0 pour finir son développement, être commercialisé et dépasser Apple en termes d’image et d’usages. Bon courage petit lapin.