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Krackan Point 2 se profile pour les machines milieu de gamme

KRK2 ou Krackan Point 2, c’est une partie du nom de code de la carte mère employée par Acer pour tester un nouveau portable sous Geekbench. Le nom complet de cette carte mère est KRK2 Venue_SKF et elle embarque une puce assez intéressante à analyser.

Krackan Point 2 est une nouvelle version de la recette précédente d’AMD. Recette qui consiste à mêler des cœurs Zen 5 et Zen 5c dans une architecture dégradée des solutions Strix Point. On se doute qu’une partie de l’intérêt pour AMD est justement de pouvoir utiliser des puces Strix Point qui ne sont pas sorties indemnes de problèmes de gravure. La marque déclasse probablement une partie de sa production de Strix Point défectueuse vers ces produits milieu de gamme. La puce a été relevée par @HXL sur Twitter.

L’AMD Ryzen AI 5 330 a donc été flashé sur un portable Acer et devrait donc se positionner dans cette gamme Krackan Point 2. Il intègre un cœur Zen 5 et trois cœurs Zen 5c associés à un Radeon 820M. Un nouveau circuit graphique assez léger qui n’embarque que deux Compute Units. Avec 8 Mo de cache L3, cette nouvelle puce fonctionnera à une fréquence de base de 2 GHz et à 3.7 GHz de mode Turbo. La puce serait logiquement également gravée en 4 nanomètres toujours par TSMC. 

Dans les tests Geekbench effectués le 2 juillet par Acer, les scores obtenus pour cette puce sont au mieux de 2357 points en simple cœur et 7387 en multicœur. Ce qui permet une comparaison avec d’autres puces AMD de la gamme précédente.

  Coeurs
Threads
Fréquences GPU cTDP Geekbench Single Geekbench Multi
Ryzen AI 5 330 1 Zen 5 & 3 Zen 5c
8 Threads
2 / 3.7 GHz Radeon 820M
2 CU RDNA 3.5
??? 2357 7387
Ryzen AI 7 340 3 Zen 5 & 3 Zen 5c
12 Threads
2 / 4.8 GHz Radeon 840M
4 CU RDNA 3.5
15-54W 2724 10296
Ryzen AI 7 350

4 Zen 5 / 4 Zen 5c
16 Threads

2 / 5 GHz Radeon 860M
8 CU RDNA 3.5
15-54W 2559 11596

Sans être formidables, ces scores se présentent comme une alternative milieu de gamme très intéressante pour construire des portables et des MiniPC aux prix contraints tout en dévoilant des performances correctes. Pour prendre un peu de perspective, un Intel N150 – qui ne joue pas dans les mêmes eaux tarifaires – se situe en général sur un score Geekbench de 1250 en single et 3000 en multi. Ces nouveaux Ryzen Krackan Point 2 pourraient donc proposer une marche supplémentaire dans l’offre actuelle.

Krackan Point 2 se profile pour les machines milieu de gamme © MiniMachines.net. 2025

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Le MiniPC Geekom A8 Ryzen 7 8745HS 32Go / 1 To à 599€

Le Geekom A8 existe en plusieurs versions. Les modèles sous processeur AMD Ryzen 7 8745HS et sous AMD Ryzen 9 8945HS sont proposées en promotion. Deux versions aux puces très performantes et surtout très bien entourées.

Le Geekom A8 est un MiniPC haut de gamme construit dans un châssis en aluminium. Il utilise la série de processeurs AMD Hawk Point basée sur une architecture Zen 4  pour la partie calcul et RDNA 3 pour le circuit graphique. Un duo d’une efficacité redoutable qui propose des performances permettant la quasi-totalité des usages d’un PC aujourd’hui. Seuls les programmes les plus extrêmes demanderont un peu d’aménagement pour être pilotés.

Le Ryzen 7 8745HS est un processeur 8 cœurs Zen 4 développant 16 Threads dans des fréquences allant de 3.8 à 5.1 GHz et qui dispose de 24 Mo de mémoire cache. Il embarque un excellent circuit graphique Radeon 780M composé de 12 cœurs RDNA 3 cadencés à 2.7 GHz. Ce processeur fonctionne dans un TDP oscillant de 35 à 54 Watts avec une base de 45 watts. La seule différence qui le sépare du 8845HS est l’absence de NPU à bord.

Le Ryzen 9 8945HS est une version un peu plus puissante de la même puce avec le même scénario technique, mais dans des fréquences plus élevées. La fréquence de base est de 4 GHz, le mode Boost grimpe à 5.2 GHz et le circuit graphique Radeon 780M atteint 2.8 GHz. Il sera donc un peu plus rapide sans apporter de possibilités fondamentalement plus importantes à l’usage. 

Ces deux puces peuvent adresser tous les usages d’un PC moderne : création de contenu graphique, 2D et 3D, montage vidéo, développement logiciel, composition et arrangement musical, conception assistée par ordinateur, bureautique avancée et évidemment, usages web comme multimédia. Cette machine saura tout faire et même des jeux 3D récents à partir du moment où l’on ne dépasse pas le FullHD avec des détails trop élevés. La puce Radeon 780M est excellente pour sa taille et sa faible consommation sans bien sûr parvenir à égaler les performances d’une carte graphique classique qui sera toujours beaucoup plus encombrante et qui consommera beaucoup plus d’énergie. Ce compromis sur le prix, l’encombrement et la consommation n’empêcheront pas ce Geekom A8 d’assurer tous les services que l’on demande à un ordinateur familial classique.

D’un point de vue nuisance sonore, le Geekom A8 bénéficie d’un soin tout aussi important que pour son design. Outre le châssis en aluminium qui va permettre de dissiper naturellement une partie de la chaleur, l’engin est percé d’une multitude de petits trous sur les côtés qui vont aspirer de l’air frais vers le cœur du châssis. Avant qu’il ne soit repoussé vers l’arrière, au-dessus des connecteurs et des câbles, en passant à travers des ailettes. Le dissipateur souffle un volume d’air adapté à la chaleur à encaisser. Il sera donc plus audible lorsque vous solliciterez fortement la minimachine avec un jeu ou un travail de rendu vidéo par exemple.

Et l’engin restera quasiment inaudible lorsque vous surferez en ligne, ferez des travaux bureautiques ou que vous lirez une vidéo. Cette partie est importante pour le confort d’usage de ce genre d’engin. Avec le système IceBlast mis en place ici, que j’ai pu tester sur un processeur ayant les mêmes consommations en watts, le MiniPC sait se faire oublier au quotidien et ne se réveiller que pour des besoins qui sollicitent vraiment la machine. En jeu, le volume de la ventilation peut être important, en plaçant le MiniPC un peu à l’écart, il peut largement être étouffé. Il est parfois utile de positionner son MiniPC de manière stratégique pour cela. Et quand ce n’est pas le cas, le recours à un casque pour jouer par exemple permet de le rendre inaudible. Pour ma part, j’ai choisi de déporter la machine sous mon bureau et d’employer un dock USB pour connecter mes périphériques. Même lors de fortes sollicitations comme le rendu vidéo, ma machine est quasi inaudible.

Sur ce Geekom A8, les deux processeurs sont proposés dans des configurations légèrement différentes. Le Ryzen 7 8745HS est livré avec 32 Go de mémoire vive DDR5-5600 sur deux barrettes de 16 Go SODIMM et un stockage SSD NVMe PCIe Gen4 x4 au format M.2 2280 de 1 To évolutif. Le modèle Ryzen 9 propose la même mémoire, mais il est fourni avec un SSD de 2 To. Le tout entre dans un boitier de 11.24 cm de large comme de profondeur pour 3.7 cm d’épaisseur à poser sur votre bureau ou à accrocher en mode VESA derrière un écran ou à un meuble par exemple pour gagner de la place et ne plus voir du tout la machine.

Autour de ces composants de base, on retrouve un ensemble bien pensé et homogène avec une très bonne connectique. En façade on note un double port USB 3.2 Type-A pour connecter clé USB ou autres stockages par exemple, un jack audio combo 3.5 mm pour un casque-micro et le bouton d’alimentation décoré d’une LED pour signaler la mise en marche du MiniPC.

Sur la partie arrière, le Geekom A8 trouve la place de glisser un port USB 3.2 Type-A, un port USB 3.2 Type-C, un USB 2.0 Type-A, deux sorties vidéo HDMI 2.0, un Ethernet 2.5 Gigabit, un port USB4 et un port d’alimentation de type Jack pour le bloc secteur fourni. Invisible sur cette image et présent sur le flanc de l’engin, un lecteur de cartes SDXC est également présent. Au total, l’engin peut piloter quatre écrans UltraHD avec les deux sorties HDMI et les fonctions DisplayPort des ports USB Type-C. Le port USB4 permet par ailleurs une charge PowerDelivery d’un appareil externe en 15 watts et assure la possibilité de branchements externes type dock graphique ou stockage rapide.

En interne enfin, un module Wi-Fi6E et Bluetooth 5.2 est monté sur un port M.2 2230. Les antennes sont placées sur la tranche arrière en ABS pour éviter la barrière du châssis métallique. Le tout fonctionne sous Windows 11 Pro. Le MiniPC est préinstallé en usine et il est livré avec un adaptateur secteur, une plaque de support VESA et la visserie nécessaire pour le fixer derrière un écran sont également présents. Une licence de Windows 11 est préinstallée sur chaque machine qui est garantie 3 années complètes par la marque.

La version Ryzen 7 8745HS 32Go/1To est désormais vendue à 599€ sur Geekom.fr. Le stock est situé en Europe et la livraison devrait normalement prendre entre une petite semaine et 10 jours. C’est une excellente solution à mon sens, pratique, fiable, performante et compacte, elle remplira tous les cahiers des charges d’un PC familial. Si on prend en compte la qualité des matériaux employés, les finitions globales et la garantie, c’est une excellente affaire à mon avis.

Voir l’offre sur Geekom

Le modèle sous Ryzen 9 8945HS en 32Go/2To est sorti à 1079€, il est également en promo à 799€, Je ne suis pas certain que ce modèle soit particulièrement plus intéressant. En pratique, il ne devrait pas fondamentalement changer la donne en termes d’usages. Le passage à 2 To de stockage est sympathique, mais il pourra être fait ultérieurement. J’aurais tendance à conseiller ce modèle en second plan par rapport au Ryzen 7 qui semble mieux placé niveau prix. 

Voir l’offre sur Geekom

Le MiniPC Geekom A8 Ryzen 7 8745HS 32Go / 1 To à 599€ © MiniMachines.net. 2025

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Une petite histoire du dessin sur ordinateur en vidéos (1959-1991)

Le dessin sur ordinateur a été un élément de recherche et développement important dès lors que sont apparus les interfaces écran. Si pendant très longtemps les machines se contentaient d’allumer des ampoules, d’imprimer des résultats ou de faire défiler des nombres, les premiers ordinateurs permettant un affichage ont vite cherché à proposer des fonctions de dessin.

Kristen Roos propose une page web qui rassemble des vidéos montrant différentes étapes de cette évolution. Des premières machines universitaires et militaires de 1959 jusqu’à l’arrivée du fabuleux Deluxe Paint IV en 1991 sur Amiga, c’est un tour d’horizon assez complet du sujet. On découvre au passage l’évolution du concept de tablette graphique et on est confronté à certains tarifs qui font assez froid dans le dos.

Ainsi, en 1981, on retrouve le Quantel Paintbox, une solution dédiée au dessin sur ordinateur qui servait à réaliser des effets vidéo pour la télévision et notamment des éléments que l’on pouvait proposer en surimpression pour des émissions en direct. La machine était alors commercialisée à 250 000 dollars US de l’époque. Ce qui remet en perspective ce que peut faire n’importe quel PC aujourd’hui avec une bête tablette graphique et des logiciels de dessins disponibles gratuitement. On peut faire aussi bien, voire beaucoup mieux, pour une enveloppe de quelques centaines d’euros.

Bref un tour d’horizon sympathique si le sujet vous intéresse.

 

Une petite histoire du dessin sur ordinateur en vidéos (1959-1991) © MiniMachines.net. 2025

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Bientôt de l’encre numérique dopée à l’IA sur vos pavés tactiles

Ajouter un petit écran supplémentaire sur le pavé tactile n’est pas tout à fait une idée neuve. De nombreux constructeurs proposent des fonctions de ce type. Asus, en particulier, qui a depuis longtemps décidé d’ajouter un pavé numérique activable dans cette zone stratégique.

L’idée d’Intel et de E Ink est de proposer une intégration d’encre numérique sur les pavés tactiles. Une proposition pas si inintéressante pour certains usages. Intel ne fabrique pas vraiment de machines mais elle est reconnue pour ses propositions techniques au travers de prototypes. Elle est à l’initiative de beaucoup d’évolutions techniques majeures ou mineures sur le marché PC.

L’idée est donc de proposer un pavé tactile classique mais de lui adjoindre une surface d’encre électronique couleur. Cela permettra ainsi de transformer cette zone en un espace secondaire permettant de nouvelles fonctions. On pourra par exemple afficher des informations techniques, des éléments classiques comme une liste de choses à faire ou n’importe quel contenu à la manière d’un écran secondaire. En activant la fonction tactile, la zone pourra se transformer en regroupement de raccourcis. On pourra également y afficher des notifications, un bulletin météo et même de jolies images pour égayer la triste vie d’un employé de bureau enfermé entre quatre murs en ce début de mois de juillet.

Je vois bien l’intérêt pour E Ink qui pourrait trouver là une source de croissance importante avec l’implantation de sa technologie dans des millions de nouveaux appareils. Pour Intel, c’est plus compliqué à déterminer jusqu’à ce que l’on comprenne l’idée que la marque à en tête. Les contenus proposés pourraient être générés par une IA locale. IA qu’on imagine pilotée par un NPU avec un protocole propre à… Intel. E-Ink s’appuierait en effet sur l’Intel Smart Base qui est une plateforme d’innovation technique pour faire dialoguer différents outils avec les puces de la marque.

Cette IA pourrait générer automatiquement les principaux points d’un document pour l’avoir sous les yeux pendant une vidéo conférence. Elle pourrait par ailleurs trouver des solutions pour le jeu que vous lancez, initier des tactiques au fur et à mesure de votre progression en fouillant en ligne. Afficher les paroles des chansons que vous écoutez etc. Le tout en exploitant un NPU qui n’aurait pas trop d’impact sur la batterie. 

Évidemment, cela permettrait aux grandes marques de faire peser un argument sympathique pour valoriser leurs machines premium. J’ai un peu peur de l’impact d’une telle technologie d’un point de vue tarif. Les écrans E Ink couleur n’étant pas donnés et les pavés tactiles étant de plus en plus grands, cela pourrait lourdement augmenter la facture. Bien sûr, il n’y a là qu’une proposition et aucune obligation de la part d’Intel.

Source : E-Ink via Liliputing

Bientôt de l’encre numérique dopée à l’IA sur vos pavés tactiles © MiniMachines.net. 2025

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ONEXPLAYER X1 Air : une tablette console sous Intel Lunar Lake

Le ONEXPLAYER X1 Air reprend le concept lancé en 2024 par la marque, un engin assez hybride qui se comportera différemment suivant les situations. De tablette, elle pourra devenir une console de jeu grâce à des poignées latérales. En lui ajoutant un clavier magnétique, l’écran deviendra un ultraportable.

Le modèle 2023 sous Meteor Lake

Piloté par un processeur Lunar Lake, la nouvelle version ONEXPLAYER X1 Air proposera un écran de 10.95 pouces en 2560 x 1600 pixels et sera piloté par un processeur Intel Core Ultra 7 258V. Une solution huit cœurs qui se développe en quatre cœurs Performances cadencés à 4.8 GHz maximum et quatre cœurs Efficaces qui ne monteront pas au-delà des 3.7 GHz.  Un mélange qui permet de proposer à la fois de la performance et une bonne autonomie suivant les cas.

La partie graphique de la puce est confiée à un circuit Intel ARC 140V qui développe 8 cœurs Xe à 1.95 GHz ainsi que 64 TOPS de performances en calcul d’IA. Un NPU dédié rajoutera 47 TOPS de performances supplémentaires. La puce fait partie de cette génération de processeurs Intel qui embarquent leur mémoire intégrée et elle profitera ainsi de 32 Go de LPDDR5-8533. L’ensemble fonctionnera dans une enveloppe thermique de 17 watts avec un mode Turbo grimpant à 37 watts.

On retrouvera un SSD M.2 NVMe PCIE 4.0 pour la partie stockage, une nouvelle batterie de 71 Wh contre 65 Wh pour la première version et une paire de ports USB4. Si le design est identique aux modèles précédents, on devrait également avoir droit à un USB 3.2 Type-A, un jack audio combo 3.5 mm et un lecteur de cartes microSDXC. Une webcam avec infrarouge devrait par ailleurs être présente. Rien n’a été dit sur la possibilité de revoir, comme sur le modèle de juin 2024, un port OCuLink. Celui-ci permettrait de piloter des docks graphiques externes pour de meilleures performances globales.

Le reste ressemble beaucoup aux modèles précédents avec un châssis en aluminium proposant une béquille ajustable pour le positionner facilement sur un bureau. Je suis toujours assez dubitatif avec ce genre de design. Non pas qu’il ne soit pas inintéressant, mais parce que son utilisation en mode tablette me parait toujours assez gauche. La taille de l’écran, l’encombrement de sa diagonale, le poids global de l’engin en font une solution de Console PC assez maladroite. L’usage en mode tablette semble satisfaisant et l’ajout du clavier ajoutera du confort.

Le modèle 2023 sous Meteor Lake

Reste le souci de cette gamme en général chez le constructeur. On ne connait pas le prix du ONEXPLAYER X1 Air mais les modèles précédents me paraissent toujours assez détachés de la réalité. Malgré ses grandes qualités, les produits de cette gamme ont bien du mal à justifier leurs tarifs. Ces engins sont à chaque fois positionnés sur une fourchette basse aux alentours de 1000€ HT. Ce qui m’apparait beaucoup pour ce type de solution, non pas que le produit ne vaille forcément pas ce tarif, c’est juste qu’il ne m’apparait pas forcément indispensable voire légèrement gadget. Surtout pour des machines qui ne restent garanties que 12 mois par le constructeur.

J’aimerais tellement voir ce genre d’engin décliné en des solutions plus simples et plus accessibles. Perdre un peu l’objectif « gaming » de vue.

 

OneXplayer X1 : une tablette de jeu avec controleurs détachables

La OneXplayer X1 abandonne Intel pour un Ryzen 7 8840U

Source : NotebookCheck

ONEXPLAYER X1 Air : une tablette console sous Intel Lunar Lake © MiniMachines.net. 2025

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Synology commercialise des SSD totalement hors de prix

En avril dernier, Synology annonçait limiter le choix de ses stockages pour ses NAS. Avec la volonté de privilégier ses « propres » produits pour s’assurer de leur fiabilité. Les guillemets autour de propre ne sont pas de trop puisque ces stockages sont en réalité des disques et des SSD fabriqués par d’autres suivant leur cahier des charges.

Aujourd’hui,  nous découvrons que non seulement l’ouverture promise à d’autres marques pour proposer des unités de stockage compatibles n’a pas augmenté mais que les prix des composants de la marque ont littéralement explosé.

Les nouveaux SSD « Entreprise » de la marque, les SNV5400, sont de sortie. Et avec eux on découvre des tarifs absolument hors sol. Un SSD M.2 2280 NVMe de 1.6 To en PCIe Gen3 s’achètera à… plus de 630€ en France. Les prix de la concurrence pour ce type de SSD se situent aux alentours de 100$. Et pour le moment ce SSD est le seul à être compatible avec les nouveaux NAS de la marque.

Si Synology avait gardé la porte ouverte pour que d’autres constructeurs puissent accéder à cette compatibilité, pour le moment aucun autre produit n’est annoncé comme étant validé par la marque. De telle sorte qu’il sera impossible pour un acheteur de NAS Synology de ne pas casser sa tirelire en ajoutant ces SSD hors de prix.

Pire encore, ces SSD ont beau être très chers, ils ne sont pas bons en termes de débits. Le SNV5420 de 1.6 To offre des débits séquentiels de 3000 MB/s en lecture et 1000 MB/s en écriture. Cela est dû principalement au choix d’une interface PCIe 3.0 avec 4 lignes PCIe seulement. C’est peu et n’est pas justifié par le prix même si le SSD indique une endurance de 2900 TBW.

Avec des concurrents largement positionnés sur le PCIe 4.0 depuis un moment sur ce marché pro, le SSD de Synology est clairement daté. Surtout que sur ce segment de pointe, les constructeurs n’hésitent pas à jouer leur avantage en misant sur les dernières technologies. Beaucoup de gammes pro sont déjà proposées en PCIe 5.0. Certains proposent donc mieux pour moins cher, d’autres beaucoup mieux et plus endurant. Chez Western Digital les SSD Red SN700 en PCIe 3.0 indiquent une endurance de 5100 TBW… Presque deux fois mieux pour un modèle d’une capacité de 4 To vendu 353€ soit 283€ de moins que le nouveau modèle Synology de 1.6 Go. Le modèle 1 To est à 96.29€

Cette décision signe donc probablement la fin des longues fiançailles entre Synology et le grand public. Voir avec les entreprises ayant le plus de compétences en matière de stockage. L’offre concurrente est en train d’exploser et je vois mal un particulier investir dans un produit de cette marque désormais. Même si les NAS concernés sont pour le moment des versions clairement orientées pour les professionnels, le risque est de plus en plus grand de continuer à faire confiance en Synology.

Le risque de voir ces limitations s’étendre à toujours plus de matériel existe, jusqu’à déborder vers des appareils moins haut de gamme. En créant ainsi deux catégories de NAS réellement distinctes, la marque va forcément vouloir prioriser la partie la plus rentable de son offre. Et cela veut dire que l’énergie et les ressources de développement disponibles iront d’abord vers les produits à destination des « vaches à lait » que seront les pros. Et certains développements pourraient disparaitre pour les produits grand public.

Synology veut limiter les disques de ses nouveaux NAS

Synology commercialise des SSD totalement hors de prix © MiniMachines.net. 2025

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Valve met la vapeur pour Steam OS sur les consoles tierces

Toujours via les annonces de développement du Steam Deck, on retrouve de nombreuses corrections concernant les consoles tierces exploitant – ou pouvant exploiter – Steam OS. 

Les consoles tierces ont donc droit à un travail soigné de Valve qui veut probablement s’en servir d’ambassadeur pour mettre en avant son système.  Si les possesseurs de la console de la marque sont également pris en compte, de nombreux correctifs et améliorations sont listés. Et dans le lot, on peut lire un premier appel du pied à des consoles des marques MSI, AYANEO, AYN, GPD, ONEXPLAYER et OrangePI.

Il ne s’agit pour le moment que de la prise en charge du bouton de mise en marche et d’arrêt. C’est néanmoins un signe fort à mon sens de l’intérêt de Valve pour ces marques souvent pionnières sur ce marché.

Si demain Valve s’associe à elles pour proposer des consoles PC sous Steam OS, cela pourrait bouleverser tout le marché. Ces marques ont en effet le mauvais réflexe de monter en gamme avec des modèles de plus en plus onéreux. Il s’agit de suivre ce que propose le marché PC sans trop réfléchir aux conséquences financières sur le prix final de la machine. Avec des consoles dont les prix dépassent largement celui d’un Steam Deck ou d’une Switch, voir celui d’un ordinateur portable plus puissant, ce marché est en train de s’écrouler sur lui-même. En basculant sous Steam OS, ces marques pourraient changer de fusil d’épaule et arrêter de ne compter que sur un petit nombre d’acheteurs à des prix élevés pour proposer des modèles moins chers en plus grand nombre.

Détail de la mise à jour SteamOS 3.7.13

Général

  • Correction du problème suivant : il arrivait que l’indicateur de batterie reste figé.
  • Correction d’un problème avec l’affichage de la fréquence d’images en VRR dans l’overlay des performances.
  • Correction du problème suivant : l’utilisation des boutons de volume sonore provoquait des saccades en jeu.
  • Correction du problème suivant : les voyants des joysticks du Legion Go S s’éteignaient lors du passage en mode bureau.
  • Correction du problème suivant : parfois, la saisie avec le contrôleur disparaissait sur la ROG Ally d’Asus.
  • Correction du problème suivant : les poignées de la ROG Ally d’Asus n’étaient pas reconnues.
  • Correction d’un blocage au démarrage qui survenait avec les appareils équipés de processeurs Strix Point.
  • Correction d’une régression concernant le wifi sur Steam Deck OLED.
  • La fonctionnalité expérimentale de sortie de veille de Steam Deck LCD via périphérique Bluetooth a été désactivée le temps de corriger les problèmes de sortie de veille intempestifs.
  • Correction du problème suivant : interagir avec l’overlay dans les applications HDR ou 10 bits pouvait entrainer une corruption visuelle si le filtre de mise à l’échelle net était activé.
  • Correction du problème suivant : le curseur n’était pas visible dans le quart inférieur droit de l’écran lors de l’utilisation de la loupe
  • Correction du problème suivant : le curseur pouvait avoir une ligne de corruption visuelle si le filtre de mise à l’échelle net était activé.
  • Correction de certaines associations de touches de l’overlay qui ne pouvaient pas être déclenchées (Maj, la touche de logo, Alt droit, Retour Arrière et Entrée).
  • Correction du problème suivant : l’entrée était transmise aux applications quand les associations de touches de l’overlay étaient utilisées.
  • Correction du problème suivant : OBS Studio ne fonctionnait pas avec la sortie de streaming fournie par gamescope.
  • Correction du problème suivant : cliquer sur les liens « mailto: » renvoyait parfois la mauvaise erreur.

Audio

  • Correction du problème suivant : les boutons de volume n’ajustaient pas toujours correctement le volume avec les connecteurs 3,5 mm.
  • Correction d’une régression de SteamOS 3.6 qui provoquait des anomalies audios dans God of War: Ragnarök.

Accessibilité

  • Ajout de la prise en charge de filtres de couleur optionnels.
  • Ajout du lecteur d’écran Orca et des outils de synthèse vocale « espeak-ng ».
  • Correction du problème suivant : la dimension et l’alignement de la loupe lors de l’utilisation du filtre de mise à l’échelle net n’étaient pas les bons.

Appareils autres que Steam Deck

  • Correction du problème suivant : le pavé tactile du Legion Go S avec SteamOS pouvait cesser de fonctionner après la mise en veille.
  • Ajout de la prise en charge des boutons Marche/arrêt pour certains appareils des fabricants suivants : AYANEO, AYN, GPD, MSI, ONEXPLAYER et OrangePi.

Développement

  • Des modules btrfs et lvm2 ont été rajoutés à udisks.

Powered by SteamOS : Valve à l’assaut du marché Gaming

Valve met la vapeur pour Steam OS sur les consoles tierces © MiniMachines.net. 2025

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Sauvez le Palais de la Découverte !

Le Palais de la Découverte c’est ce lieu magique ou la science rencontre l’enfance. Un endroit qui transforme la magie du monde en faits, en états et en lois physiques. À une époque où les enfants sont en manque de repères, où plus personne ne semble distinguer le vrai du faux, cet endroit de partage du savoir emblématique est menacé.

Alors que de nombreuses études montrent un désintérêt pour les sciences, que les filles sont moins représentées que les garçons dans ces filières et que les défis scientifiques à venir sont monstrueux à cause du changement climatique. Le Palais de la Découverte est en grave danger. Ce lieu de transmission important, de prise de conscience de notre monde et visité en grande majorité par des non-parisiens pourrait être expulsé du Grand Palais. Ce qui signifierait probablement sa mise à mort juste après des années de fermeture et de reconstruction pour la mise à jour de son espace.

Vous pouvez agir simplement en signant la pétition ouverte sur Change.org. Montrer que la science et le partage de celle-ci ne sont pas des sous produits culturels, mais une part importante de notre passé comme de notre futur. Que ce lieu prestigieux qu’est le Grand Palais n’a pas pour unique vocation qu’à être privatisé pour des évènements commerciaux, mais se doit d’accueillir la science. Que le partage de la connaissance scientifique est tout aussi important que la couteuse célébration des Jeux Olympiques.

Pour signer la pétition, vous pouvez aller sur Change.org. Cela ne prend que quelques minutes de signer et de valider ensuite votre signature par email.

Sauvez le Palais de la Découverte ! © MiniMachines.net. 2025

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Ploopy Knob : la molette open source qui manque à votre PC

Envie de régler la transparence d’un calque, de faire descendre le volume du son ou de piloter le défilement d’images clés dans votre logiciel de montage ? La molette USB Ploopy Knob est faite pour cela. 

Totalement Open Source, basée sur le firmware QMK bien connu des créateurs de claviers, elle peut être adaptée à n’importe quel usage en imprimant simplement dans votre système des ordres équivalents à des touches ou des combinaisons de touches.

Proposée à 50 dollars canadiens en précommande, la Ploopy Knob est également disponible sou forme de documentations Open Hardware et Open Source. L’ensemble de toutes les informations nécessaires est documenté de telle sorte que vous puissiez vous servir de cette base pour fabriquer un clone de cette molette ou imaginer vos propres designs. La marque Ploopy joue sur ce tableau de l’Open hardware depuis des années. Elle a développé au fil des ans de nombreux projets et je vous parlais en 2023 du Ploopy Headphone qui reprenait le même concept de Do It Yourself pour vous fabriquer un casque audio. Ils ont par ailleurs lancé des projets de trackball, de pavé tactile et autres.

Pour en revenir à la molette, la Ploopy Knonb ne fait pas les choses à moitié. Ce n’est pas une demie molette. Elle mesure 5.6 cm de diamètre pour 1.7 cm d’épaisseur et pèse une trentaine de grammes. À son bord, on retrouve une puce RP2040 de Raspberry Pi qui sert d’interface de dialogue entre le matériel embarqué et la machine sur laquelle on la branchera en USB au travers du fameux pilote QMK. Un capteur magnétique permettra de mesurer des déplacements de la molette à une fréquence de mille Hertz pour une grande finesse et précision de ses déplacements.

La molette peut ainsi détecter des rotations de 0.043 millimètre soit un dixième de degré pour une grande finesse de résultat. Cette définition peut d’ailleurs assez facilement se combiner avec d’autres touches pour augmenter ou baisser le pas de l’impact de son usage. Par exemple, on pourra avoir un effet de mouvement moyen dans la navigation d’une Timeline en édition vidéo : un mouvement d’une seconde à chaque détection. Mais en appuyant sur une touche secondaire comme un « plus » ou un « moins », on pourra combiner cette action et augmenter à 10 secondes ou baisser à une demie seconde.

A noter que si le Ploopy Knob fonctionne parfaitement sous Linux et Windows, il est compatible avec MacOS mais ne permettra pas une mesure aussi précise. L’implantation des normes USB étant différente chez Apple. L’ensemble des éléments est documenté, les fichiers à imprimer disponibles et l’électronique parfaitement détaillée. Le tout est sous licence GPLv3. Un des gros attraits du projet vient du fait que vous pouvez adapter le design de base à tout type de formats en reprenant juste l’électronique du capteur et du RP2040.

Pour en savoir plus  : rendez vous sur la page Github du projet ainsi que la page dédiée au DIY chez Ploopy.

La page du blog de Ploopy via Hackaday

Ploopy Headphone : un casque audio OpenSource sous RP2040

Ploopy Knob : la molette open source qui manque à votre PC © MiniMachines.net. 2025

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The Misinput : un clavier bien débile par Blytical ❤️

Le vidéaste Blytical présente The Misinput, un clavier qu’il a patiemment conçu pour être le moins pratique possible. Véritable cauchemar des plus orthodoxes à la religion ortho linéaire, il propose une frappe désordonnée et un non-alignement de l’ensemble des touches. Ah, il est également RGB.

The Misinput

Il y a encore 20 ans, un clavier de ce type n’aurait pas pu voir le jour. Enfin, un ingénieur aurait pu concevoir le Misinput après une soirée largement arrosée, mais le contrôle qualité n’aurait jamais poussé l’objet au-delà de l’étape de conception. Aujourd’hui, avec le développement d’outils logiciels disponibles au grand public pour la conception de circuits imprimés, de services de réalisation de ceux-ci et des composants accessibles, ce type de gadget peut exister.

The Misinput

Evidemment, je ne vais pas vous encourager à fabriquer le Misinput, à moins d’être masochiste, cela n’a aucun intérêt. Mais la construction d’un clavier est le genre de projet qui peut être intéressant à mener. Concevoir son propre outil autour des différents composants qui existent aujourd’hui et qui permettent ce genre de montage : Arduino, ESP32, RPi Pico, Teensy… Cela peut être la réalisation d’une solution classique comme la conception de claviers véritablement sur mesures pour des usages particuliers : jeu, pilotage d’outils, arrangement particuliers des touches…

Le Web regorge de guides et d’informations à ce sujet avec des tutoriels particulièrement complets, des librairies logicielles adaptées pour chaque langue et l’ensemble des composants n’est franchement pas hors de prix. Il ne faut que peu de matériel pour parvenir à ses fins et le résultat peut vraiment valoir de s’y investir un petit peu. Je suis pour ma part en train de fabriquer des Mini claviers dédiés au jeu d’arcade et de tenter de convertir de vieux claviers PS/2 et AT en versions USB. C’est une vraie gageure et donc source de beaucoup d’autant d’amusement.

Merci à Hellgy pour l’info :)

The Misinput : un clavier bien débile par Blytical ❤️ © MiniMachines.net. 2025

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Abee AI Station : une solution Mini-ITX Strix Halo à l’approche ?

Je ne connaissais pas Abee il y a encore quelques jours mais il ne faut pas beaucoup d’investigation pour comprendre que la marque n’est pas réellement un fabricant de PC. 

Lancée au Japon en 2004, Abee concoit et vend des boitiers en aluminium assez haut de gamme. Son catalogue se compose de trois produits différents : des boitiers, des systèmes de refroidissement et des PC « barebones » construit à partir de ces boitiers. C’est cette troisième catégorie qui nous intéresse ici puisque la marque a annoncé au détour d’un salon la sortie prochaine d’une Abee AI Station.

Il s’agit d’un PC au format Mini-ITX assez classique qui embarque un processeur mobile AMD Ryzen AI Max+ 395 de génération « Strix Halo » et qui proposera donc un circuit graphique AMD Radeon 8060S ainsi qu’un NPU déployant 50 TOPS. La mémoire vive sera de 128 Go de LPDDR5-8000 et le stockage n’est pas indiqué. C’est probablement lié au fait qu’il ne s’agit pas d’un produit complet mais bien d’un barebone même si la mémoire est soudée à la carte mère. 

L’alimentation est une solution 400W et le processeur est refroidi par un dispositif de la marque. Abee développe des systèmes de watercooling qui mettront ici à profit l’épaisseur du châssis pour proposer un fonctionnement silencieux et efficace. On peut supposer que la marque a concu un de ces dispositif pour s’adapter parfaitement au processeur Strix Halo.

Point intéressant et détail non anecdotique de l’ensemble, la partie réseau est double avec un Ethernet 2.5 Gigabit et un Ethernet 10 Gigabit. C’est une information pertinente car aujourd’hui la quasi totalité des minimachines que nous avons croisées avec ce type de puce Strix Halo est en réalité basée sur la même et unique carte mère noname. Une carte emballée dans des châssis légèrement différents. Ici, le format est différent et la connectique de la carte habituelle ne propose pas les mêmes options. On n’y découvre qu’un unique port Ethernet contre deux pour la Abee AI Sattion et surtout un port OCuLink que ce nouveau modèle n’aurait pas manqué de mentionner s’il avait existé.

J’ai depuis plusieurs semaines des annonces de la sortie prochaine d’une carte mère Mini-ITX embarquant des puces AMD Strix Halo. Abee n’étant pas un fabricant de carte mère, il est fort possible qu’il s’agisse ici d’un premier PC à ce format qui proposera les fameuses puces AMD Ryzen AI Max+ 395. Si cela permet à la marque de vendre un châssis, une alimentation et un watercooling de son cru tout en se faisant de la publicité, cela semble être une bonne idée.

Source : HXL via TweakTown.

Abee AI Station : une solution Mini-ITX Strix Halo à l’approche ? © MiniMachines.net. 2025

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IA et DropShipping : le nouvel eldorado de l’arnaque en ligne

Le DropShipping est une pratique légale, c’est même devenu un grand classique de la vente en ligne. On repère un produit commercial intéressant et on le présente du mieux possible pour le rendre appétissant. Si on reste dans les clous d’une présentation honnête, la pratique n’a rien de problématique.

Il faut ainsi présenter le produit tel qu’il est, sans inventer de caractéristiques fantaisistes. Indiquer sa provenance, par exemple qu’il est manufacturé en Chine et qu’il partira de là-bas. Il faut également indiquer la garantie réelle, le délai de livraison et éviter autant que possible de proposer des témoignages bidons. Si vous respectez toutes les règles, le DropShipping ne pose aucun problème. L’acheteur sait où il met les pieds.

Évidemment, beaucoup de gens malhonnêtes ont vite compris l’intérêt du processus dans une optique de rentabilité à court terme. Des outils simples et accessibles permettent aujourd’hui d’interfacer des boutiques en ligne avec des stocks disponibles sur AliExpress. Pour le « vendeur », chaque commande générée sur un site de DropShipping génère à leur place le produit qui sera livré ensuite au client. Du coup ils peuvent se concentrer sur la fabrication de ce genre de site et les multiplier à l’infini.

DropShipping

Un exemple ? La barre de son Qinux Soudvol réunit tous les éléments d’un Dropshipping. On arrive sur un site qui vous met directement face à un achat pressé : -50% pour obtenir un bon prix à -50% du tarif catalogue. Un drapeau français est visible, l’engin est « testé aux USA » (ce qui ne veut rien dire mais bon…)  et la livraison est gratuite.

Suit une page web à dérouler avec des arguments techniques classiques. Puissance, qualité du son, gestion de l’appareil. Quelques détails clochent comme un tutoiement de rigueur qui vient du fait que le logiciel qui a servi à traduire le site ne sait pas faire la différence avec le vouvoiement. Des fautes simples comme des accords de genre et de nombre dans les textes… Un total d’avis indécent qui classe le produit 4.5 étoiles sur 5. Des logos de sécurité, des images et surtout des témoignages plus ou moins habiles.

DropShipping

On retrouve ici un charabia issu d’une génération d’avis par IA. Cela fait un bon moment que cela existe et jusque-là, on ne dépassait pas ce stade en matière de DropShipping. Le site explique d’ailleurs qu’il pratique le DropShipping et indique à la fois que les délais de livraison seront longs et qu’il est possible d’avoir à payer des droits de douane.

DropShipping

Le produit vendu est une barre de son noname affichée à un prix catalogue de 239.99€ en promotion à 119.95€. On trouve exactement la même barre de son sur AliExpress à 62€ sans trop fouiller. Le vendeur gagnera donc plusieurs dizaines d’euros à chaque vente réalisée en DropShipping sans n’avoir rien d’autre à faire que de maintenir le site et répondre plus ou moins automatiquement aux questions qui lui parviendront.

On note au passage que sur le site, on ne voit que des profils « seniors ». Des retraités grisonnants, mais en forme et souriants. Et cela n’est pas un hasard, les sites de Dropshipping adorent ces profils d’acheteurs qui font plus facilement confiance dans ce type de communication. Ils les visent en particulier dans leurs publicités en demandant aux réseaux sociaux qu’ils payent pour faire de la publicité à leurs pages de les sélectionner en priorité.

Le DropShpping boosté à l’IA va faire des ravages

Là où le paysage est largement en train de changer, c’est sur l’exploitation beaucoup plus large de l’IA pour toucher plus efficacement le public visé. Une copine a envoyé un lien vers le site Colette-dubois.fr qui est l’exemple parfait de cette exploitation nouvelle de l’Intelligence Artificielle pour vendre des babioles à des prix délirants en DropShipping.

Le site présente donc une certaine Colette Dubois, femme mûre au regard tourné vers le lointain, qui pose dans son atelier. Le site explique qu’il sera bientôt fermé car Colette part à la retraite. Elle a consacré toute sa vie à la joaillerie, a commencé à travailler à 19 ans dans l’atelier familial et désormais, elle se fait vieille et a donc décider de se reposer. Chacun de ses bijoux est unique, chaque pièce est travaillée à la main, avec des matériaux nobles… Le site indique que le stock est en France, que la livraison est gratuite et qu’il accepte les retours comme le stipule la loi Française.

DropShipping

Mais en creusant un peu on découvre de petites incohérences. D’abord que le paiement comme un éventuel remboursement sera fait en dollars US. Ce qui est franchement étrange pour une boutique française pilotée par une française qui stocke en France.

DropShipping

DropShipping

Autre détail étrange, la livraison en France métropolitaine parle d’éventuels retards liés au dédouanement des produits. Ce qui suppose une traversée de frontière extraeuropéenne. D’un côté la boutique est située en France, de l’autre on nous indique que les produits viennent du Royaume uni. Le fait que Colette prenne sa retraite mais ne livre que la France « pour le moment » est également énigmatique… Pourquoi une future retraitée planifierait une expansion à l’international ?

Evidemment, on retrouve les alertes classiques qui doivent nous mettre la puce à l’oreille. Comme l’absence de tout numéro d’identification de la boutique. Pas de SIRET ni de coordonnées physiques et encore moins de contact précis : juste un formulaire et un email. C’est bien un site de Dropshipping, toute l’histoire de Colette est une invention, elle n’existe tout simplement pas. 

DropShipping

Ce qu’il y a de terrible c’est que le site a été découvert au travers d’une publicité taillée de A à Z pour séduire les séniors à grands coups d’Intelligence Artificielle. Et je suis certain que c’est très efficace. Cela commence par un contenu sponsorisé sur un réseau social. L’accroche est simple : je ferme ma boutique, je prends ma retraite, faites y des affaires… En dessous des images des bijoux proposés.

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En cliquant sur la pub, on arrive sur le site qui met en scène des femmes portant des bijoux et « témoignent » de la qualité des produits vendus. Evidemment, pour toute personne un peu habituée, la supercherie de portraits générés par une IA est évidente. Aucune de ces femmes n’existe réellement, elles ont été générées par une machine.  On se demande d’ailleurs assez vite qui enverrait un portrait de cette qualité mettant en scène son propre visage vers un site de vente en ligne. Les témoignages proposés sont également risibles. Il suffit de lire les véritables témoignages laissés en général sur un vrai site pour comprendre le grand écart effectué par l’algorithme qui les a générés par rapport au réel.

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Mais cela ne s’arrête pas là, suivant le parcours que vous avez pour tomber sur le site, vous ne verrez pas la même chose. En provenant d’un réseau social type Facebook qui vous aura identifié d’une manière précise (âge, sexe, situation), le site affichera des pages différentes. Ainsi, vous pouvez tomber sur l’histoire larmoyante de Colette Dubois et de sa passion pour la joaillerie. Colette, littéralement enfermée dans son atelier, y passe toute sa jeunesse pour acquérir son savoir faire. On parle de patience, de racines, de valeurs. On parle d’un temps où l’ouverture de la porte faisait tinter une clochette, où on pouvait avoir des relations humaines… Des éléments rassurants même si au final, on navigue sur un site internet sans âme. L’important, c’est de créer un sentiment de confiance.

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Vient ensuite le côté dramatique de l’histoire. Celle de Colette Dubois qui a « tout perdu » lors de l’incendie de sa boutique lorsqu’elle avait 22 ans. On glorifie ici les notions de courage, de ténacité et on flatte l’égo de personnes du même âge. L’idée est que le visiteur se dise qu’il fait partie de cette génération de gens courageux qui savaient lutter contre l’adversité. Qu’il s’identifie à la boutique pour créer un sentiment de confiance.

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Et la courageuse petite Colette Dubois qui avait vu partir son avenir en flammes a réussi à remonter la pente. Trois ans plus tard, elle a ouvert une boutique tout en prenant le temps de se marier et d’avoir une fille. Là encore, un œil exercé verra sans trop de difficulté que Colette a été générée par un ordinateur. Mais une personne un peu plus crédule pourra sans problème y croire.

Le fait de voir une personne « vieillir » en image permet encore plus d’ancrer l’idée de la qualité du personnage. De la véracité du propos, de son authenticité. On a moins de peine à croire en son expérience artisanale en voyant ses traits changer. Cela signe le passage du temps bien plus efficacement qu’un discours de grande marque. Et du reste le site parle sans arrêt d’une grande histoire d’artisanat.

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Vient ensuite le moment de ferrer le poisson avec un accès au catalogue de Colette Dubois. On découvre alors des bijoux aux prix sabrés par rapport à leur prix d’origine. Passant de 150 à 30€… Une affaire cette fermeture pour cause de départ en retraite ! On va pouvoir se faire plaisir ou offrir un cadeau de qualité à sa moitié sans investir de fortes sommes. Une bague par ci, un collier par là, facile d’arriver a une coquette somme en ayant l’impression de faire une très bonne affaire.

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Sauf que, évidemment, il ne s’agit que de grosse camelote. Une fois bien endormi par le boniment précédent, la garde bien baissée devant ces visages affables, la personne qui dépenserait 30€ pour une bague en provenance probable de Chine serait largement perdante. Ce collier « fait à la main » de « qualité authentique » et « fabriqué avec amour par Colette » cache assez mal son jeu.

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Il ne faut que quelques minutes pour retrouver le même collier à 4€ sur Amazon… avec une note de 1 étoile sur 5 … Il s’agit d’un bijou de pacotille fariqué dans un atelier en Chine.

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Les photos du vrai bijou ne laissent pas trop de doutes, c’est quelque chose que personne n’irait acheter s’il le croisait sur un marché ou dans une boutique. 

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Et si vous doutez encore de la sincérité de Colette Dubois, je pourrais vous parler de Theresa Klein… La version Allemande de Colette Dubois. Le site theresa-klein.de reprend mot pour mot la même histoire, mais de Française notre joaillière passe à Allemande, elle se rebaptise Theresa et vit pourtant exactement la même histoire d’incendie. 

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Cette fois-ci la boutique à un nom et elle est située Outre Rhin. Colette Theresa y travaille en famille, prête a passer le flambeau à sa fille qui a bien grandi. Bref, vous l’aurez comprix Colette Dubois et Theresa Klein n’existent pas. Les produits sont minables et si vous les commandez, jamais vous ne reverrez votre argent. Renvoyer les « bijoux » à une adresse exotique en Asie vous coutera beaucoup trop cher.

Le véritable propriétaire de ces sites a domicilié leur enregistrement dans une entreprise de domiciliation à Londres. En cas de pépins ou de trop de plaintes, il lui suffira de quelques heures pour transformer le site Colette-Dubois.fr en Josiane-Gradoux.fr. Il ne lui restera qu’a changer sa publicité sur Facebook, Instagram et autres pour lui livrer des profils séniors qu’il pourra plumer de la même manière, en leur racontant la même histoire.

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La différence entre notre barre de son du début et le site de bijoux ? L’arrivée de l’IA exploitée de manière très efficace dans le second cas. Le point commun entre les deux ? Il s’agit du même groupe de vente en ligne. Le premier est le E Com Group enregistré en Espagne, les sites de Colette et de Theresa est piloté par E-COM BUY-UP COMPANY LIMITED enregistrée à Londres. Et cette entité spécialisée dans le Dropshiping propose tout un catalogue de produits noname achetés une misère en Chine et vendus en Dropshipping à différents profils contre une fortune.

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Ce qu’il faut retenir de tout cela ?

Sans surprise, les escrocs s’adaptent et embrassent les nouvelles technologies aussi efficacement que rapidement. N’hésitez pas à vous servir du site de Colette Dubois pour éduquer autour de vous vos proches à ces nouveaux dangers liés à l’usage de l’IA. Dans l’absolu, un excellent conseil est de ne pas cliquer sur les liens sponsorisés en provenance des réseaux sociaux, c’est une des nouvelles plaies de l’humanité.

En cas de doute sur un site, même un très léger doute, n’hésitez pas a demander conseil à un proche. Si ces « boutiques » mettent en avant le fait qu’il faut se presser pour en profiter avec des offres a durée limitée et des compteurs de temps avant la fin de la promotion, c’est justement pour vous éviter de prendre conseil. Quand tout est trop beau pour être vrai, il faut se poser quelques questions.

Et si vous avez peur d’embêter vos proches parce que vous ne savez pas si le super « drone 4K » à 99€ vanté sur le super site que vous avez découvert dans votre journal local est un vrai, sachez que vous les embêterez encore plus si ils découvrent qu’on vous a envoyé un jouet à 15€ en se moquant de vous.

Tout savoir sur la VPC

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Sugar 1 : une console mobile double écran vraiment étrange

Mise à jour du 30/06/2025 : One Netbook donne plus de détails sur la ONEXSUGAR Sugar 1 alors que sa campagne de financement participatif se profile pour ce mois de juillet. On ne connait toujours pas le prix de cette étrange console, mais on découvre plus de détails internes.

Billet original du 18/03/2025 : Petite surprise pendant la nuit, One Netbook a lancé une nouvelle console mobile baptisée Sugar 1. Elle propose deux écrans qui peuvent être adaptés et un SoC Snapdragon G3 Gen 3. Elle sera présentée en financement participatif sur Indiegogo.

La console Sugar 1 est une drôle de machine, ses deux écrans proposent une foule de possibilités grâce à l’ajout de charnières permettant de modifier la forme du dispositif. Chaque écran est attaché au corps de la console centrale par un bord. Ce qui permet de les faire pivoter l’un par rapport à l’autre. Mais les manettes situées sur les côtés sont également attachée par des charnières et peuvent donc être déployées.

On pourra donc aussi bien déployer la console avec un écran carré par-dessus un écran rectangulaire ou faire l’inverse. On pourra se servir d’un écran ou de l’autre comme une béquille, déployer la console tout à plat ou la combiner pour qu’elle prenne moins d’espace.

La Sugar 1 affiche en 6.01 pouces de diagonale sur son écran rectangulaire et un écran de 3.92″ sur la partie carrée. Les commandes sont adaptées avec deux joysticks et deux groupes de quatre boutons. De quoi jouer avec la géographie de la console sans avoir à jongler entre une croix directionnelle et des boutons ABXY. La croix a  donc disparu au profit d’un second groupe de boutons. Des gâchettes sont par ailleurs proposées pour piloter d’autres usages.

Tout cela est très amusant, mais je ne sais pas vraiment quels jeux proposeront d’utiliser ces doubles écrans ? Compatible Android et émulateurs, la console propose un profil peu commun mis à part chez Nintendo. La vidéo ci-dessus montre bien des géométries différentes sans qu’aucune ne me rappelle un usage existant. Cela pourra, dans tous les cas, servir d’écran de contrôle aux émulateurs et autres outils de jeu, mais j’ai des doutes quant à l’utilité réelle de ce dispositif dans des titres existants. 

Le Snapdragon G3 Gen 3 de Qualcomm proposera des muscles assez puissants pour faire tourner de nombreuses choses. Avec 8 cœurs Kryo dans une composition comprenant un cœur très performant, cinq cœurs à plus bas régime et deux à basse consommation d’énergie, annonce une augmentation de performances de 30% par rapport au précédent SoC de la marque. La partie graphique est un Adreno A32 affichant 28% de performances en plus et la prise en charge matérielle du RayTracing. Cette série serait également largement optimisée pour être moins gourmande en énergie. On ne sait pas encore si toutes les compétences de la nouvelle puce de Qualcomm seront exploitées ici, ce Snapdragon G3 Gen 3 sera par exemple compatible Wi-Fi7 et Bluetooth 5.3 et prendra en charge des affichages pouvant atteindre un rafraichissement de 144 Hz. Mais rien n’indique pour le moment que la console sera compatible avec ces fonctions.

Toujours pas de date précise ni de prix pour la One Netbook Sugar 1, le financement participatif devait débuter au mois de mai à des prix non dévoilés. Il a finalement été reporté pour ce mois de juillet. Je doute que l’engin ne propose un tarif très abordable. Il est également plus que probable que l’autonomie soit problématique avec la gestion de ce double écran.

Sugar 1 : une console mobile double écran vraiment étrange © MiniMachines.net. 2025

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Anker rappelle cinq batteries potentiellement dangereuses

Anker, qui fabrique de nombreux produits, a une division batteries et propose diverses solutions assez intéressantes depuis des années dans ce domaine. Dans sa gamme, la série A1x qui propose divers modèles. Celle-ci présente un danger potentiel sur cinq déclinaisons spécifiques.

 

La chimie interne d’une batterie peut être dangereuse et, comme la très grande majorité des fabricants de ce type de produits, Anker achète les cellules internes de ses produits à un fabricant spécialisé. Elle conçoit la partie électronique de l’appareil qui va gérer la charge et la décharge de ces cellules et propose un emballage avec des fonctions plus ou moins originales.

Le fabricant de ces cellules a signalé à Anker un danger potentiel au niveau de sa production concernant un lot qui, une fois suivi jusqu’à la mise en production, concerne donc cinq batteries différentes de la marque. Ces cellules peuvent, à cause d’une chimie pouvant être instable, déclencher des incendies.

Les modèles concernés sont :

A1257 : Batterie Anker Power Bank en 10 000 mAh et 22.5W
A1647 : Batterie Anker Power Bank en 20 000 mAh et 22.5W avec un câble USB Type-C plat intégré
A1652 : Batterie Anker MagGo Power Bank en 10 000 mAh et 7.5W
A1681 : Batterie Anker Zolo Power Bank en 20 000 mAh et 30W avec double câble USB Type-C et Lightning plats intégrés
A1689 : Batterie Anker Zolo Power Bank en 20 000 mAh et 30W avec câble  USB Type-C intégré

Le numéro d’identification apparait sérigraphié sur la batterie, il est positionné sur les emplacements en rouge ci-dessus. Si vous possédez un de ces modèles, mettez-les de côté dans un sac en plastique par exemple, lui-même enfermé dans une boite en métal et, si vous le pouvez, dans du sable. Contactez le vendeur et signalez-lui le problème s’il ne vous a pas contacté avant pour vous informer lui-même. Anker reprenant les produits, ceux-ci présentant un défaut majeur empêchant leur usage, vous devriez recevoir une compensation. Le vendeur vous proposera soit un remboursement, soit un change contre un produit similaire. Vous n’êtes pas tenu d’accepter un avoir. Si vous rencontrez le moindre problème de remboursement ou de prise en charge de ce SAV, n’hésitez pas à le faire savoir ici même ou par email.

Dernier détail : le fait qu’Anker rappelle ces batteries ne signifie pas qu’Anker est une mauvaise marque, c’est exactement le contraire. Une mauvaise marque aurait passé sous silence le problème et n’organiserait pas de rappel. C’est parce que Anker est une bonne marque qu’elle préfère prendre les devants et signaler le souci avant qu’il ne se produise un drame.

 

Attention aux batteries solaires

J’ai croisé ces derniers jours des batteries « solaires ». C’est-à-dire des batteries disposant d’un petit panneau photovoltaïque sur leur coque. L’idée est bonne en théorie, on dispose potentiellement d’une batterie qui va accumuler toute seule de l’énergie en s’autorechargeant. Malheureusement, l’usage de ces appareils est « compliqué ». Arrivée à une certaine température, une batterie Lithium-Ion peut devenir dangereuse. Après une surchauffe initiale, la chimie interne des cellules peut s’emballer, ce qui provoque une déformation de la batterie, un gonflement et l’émission de chaleur et de gaz. Une première cellule qui surchauffe va entrainer les autres et l’ensemble peut finir par littéralement exploser. Outre la déflagration et la combustion impressionnante de ce type de batterie, diverses émanations toxiques suivent et le feu se propage ensuite très rapidement.

Exposer sa batterie aux rayons du soleil pour la recharger peut donc finalement s’avérer très dangereux. Et pour tout vous dire, j’ai croisé ces derniers jours une batterie de ce type posée sous le parebrise d’une voiture exposée en plein soleil. Je doute que l’ensemble de l’habitacle ne soit très frais et ce genre de tentative de récupération d’énergie peut vite se transformer en cauchemar complet. Si la batterie explose dans l’habitacle du véhicule, que vous soyez à proximité ou non, vous pouvez lui dire adieu.

Une batterie solaire, pourquoi pas, mais pas sans surveillance et jamais lorsque la température est caniculaire. Préférez les petits panneaux solaires autonomes que vous relierez avec un câble à votre batterie. Cela permet de placer au mieux le panneau pour glaner les précieux rayons et de laisser la batterie à l’ombre et au frais. Dans la très grande majorité des cas, évitez de laisser une batterie, autonome ou d’ordinateur, solaire ou non, dans un véhicule en plein soleil en été. L’habitacle peut rapidement atteindre jusqu’à 70°C et cela endommagera facilement sa chimie interne.

Anker rappelle cinq batteries potentiellement dangereuses © MiniMachines.net. 2025

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Le prix de la DDR4 flambe à cause d’une offre en berne

La DDR4 n’est plus au gout du jour. La plupart des machines modernes, portables et PC sédentaires, sont désormais livrés en DDR5. Les lignes de production des fabricants ont donc logiquement changé leur fusil d’épaule et ont diminué la cadence sur la DDR4 pour basculer vers de la DDR5.

Trendforce signale qu’une conséquence de cette baisse de production a poussé divers acteurs à se positionner en masse sur les stocks de DDR4 existant. Sécurisant ainsi des barrettes de mémoires en nombre pour coller à leur catalogue d’équipements. Quand vous avez par exemple quelques milliers de cartes mère en stock ou en production avec des slots de mémoire vive d’un format précis, leur disparition serait dramatique. Il est alors plus sage de les proposer, par exemple, en bundle.

Cet effet a poussé certains kits à augmenter de près de 40% sur la semaine dernière. Un chiffre phénoménal qui s’explique également par la ruée provoquée par les menaces d’augmentation de frais douanier de l’administration Trump. Certains constructeurs et distributeur ayant anticipé en réalisant des achats en masse avant toute surtaxation.

Le paradoxe de la situation surprend tout le monde. Trendforce avait estimé que les problèmes d’importation liés à la politique US allaient pousser la DDR4 à augmenter de 18 à 23% pour le troisième trimestre. Ce chiffre a déjà doublé. À un point paradoxal où désormais la DDR4 est vendue plus cher que la DDR5 sur le marché de gros. L’impact n’est pas encore sensible dans les catalogues de détail, mais pourrait impacter celui-ci à très court terme. D’autres secteurs pourraient également devoir réfléchir à évoluer à moyen terme. Les Raspberry Pi par exemple utilisent toujours de la DDR4, beaucoup de MiniPC sont basés sur des designs de carte mère à ce format. Pire, des formats importants, comme le socket AM4 d’AMD, dépendent de la disponibilité de ce type de module. Leur disparition à ders prix compétitifs pourrait donc les rendre obsolètes.

Le prix de la DDR4 flambe à cause d’une offre en berne © MiniMachines.net. 2025

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Fin du BSOD : la nostalgie de ce que l’on adore détester

Ces fameux écrans bleus de Windows, les BSOD, vont disparaitre. Cela fait 40 ans qu’ils sont une source d’agacement et de crispation chez les utilisateurs. Une longévité qui a fini par en faire une sorte de compagnon de route que certains regrettent presque de voir partir.

Je n’ai jamais compris pourquoi Microsoft n’avait pas fait disparaitre les BSOD de Windows bien avant. Ces écrans bleus sont devenus si célèbres et si décriés que la marque aurait pu trouver des solutions pour s’en débarrasser bien plus tôt. Ces captures d’écrans sont quasiment devenues des symboles, des memes avant l’heure. J’en ai vu sur des T-Shirts, des pins, des stickers, des mugs… Les libristes les adoraient et j’ai même souvent vu des utilisateurs de Mac les employer comme économiseurs ou fonds d’écran. Même les utilisateurs de Windows semblent les apprecier. C’est en lisant les commentaires autour de l’annonce de la fin de ces écrans d’erreurs de Windows que je comprends que depuis toutes ces années, cela a fini par être un doudou pour certains utilisateurs. Et un excellent moteur publicitaire pour Microsoft.

Quand on parlait de nos erreurs rencontrées, de notre agacement face à ces écrans bleus, quand on commentait dessus dans des forums… On parlait encore et toujours de l’hégémonique Windows. Mais sans jamais changer de système pour autant. Tout au plus, on réinstallait son système par-dessus l’ancien. Passant de Windows à… Windows quand le nombre d’erreurs devenait trop important. Une sorte de syndrome de Stockholm informatique.

Ce qui a tout bouleversé semble être l’évènement « CrowdStrike » de l’année dernière. La panne informatique qui a paralysé l’informatique mondiale l’année dernière suite à une mise à jour défectueuse a fait voir la vie en bleu à des millions d’entreprises sur tous types de secteurs. Cette panne qui a touché des secteurs névralgiques comme la santé, les transports, l’aviation et même l’armée a probablement été la goutte d’eau qui a tout fait déborder. Avoir des dizaines de millions de clients qui démarrent tous leur PC sous Windows et commencent leur matinée par un de ces fameux BSOD a sans doute fait craquer les plus irréductibles fans de la formule chez Microsoft.

Évidemment ces BSOD ne sont pas autre chose qu’un symptôme. La source qui les provoque ne va pas changer. Microsoft indique que du bleu, ces écrans d’erreurs vont passer au noir. Un changement de couleur qui s’accompagnera d’une nouvelle méthode d’information et de suivi. Le nouvel écran indiquera directement quelle erreur est rencontrée au travers d’un code et l’éventuel pilote qui a rencontré le problème. Une information plus simple à partager avec les services d’aide de Microsoft en cas d’appel à une hotline.

Ce nouvel « écran noir de la mort » sera déployé sous Windows 11 dès cet été via une mise à jour. Il accompagnera un nouveau dispositif de restauration rapide permettant de récupérer un système fonctionnel après un crash.

Fin du BSOD : la nostalgie de ce que l’on adore détester © MiniMachines.net. 2025

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Radxa NX150 : une carte au format Nvidia Jetson NX

On ne sait pas encore grand-chose de cette carte, juste présentée sur Twitter par la marque. La Radxa NX150 propose une puce Intel Twin Lake N150, peut accueillir jusqu’à 16 Go de mémoire LPDDR5 et qui fonctionnera avec une carte mère pour accepter son format particulier.

La Radxa NX150 se présente ainsi comme un SoM, un format qui rappelle les Compute Module de Raspberry Pi. On l’enfiche dans un support de carte mère pour pouvoir être facilement remplacée. Ici, le constructeur a choisi de se baser sur les travaux de Nvidia pour sa gamme Jetson NX afin de se simplifier la tâche de conception. Ce choix permet également de profiter de l’écosystème déjà e place et devrait donc assurer une compatibilité avec divers produits sur le marché.

La carte censée accueillir le module est fort peu détaillée, mais à l’image, on peut distinguer de nombreux éléments intéressants. Premier d’entre eux, sa taille qui semble reprendre un format Mini-ITX classique et fournir une connectique qui viendra se positionner logiquement derrière un backpanel dans un boitier compatible avec le format. On pourra donc très simplement employer un boitier commercial pour embarquer l’ensemble.

Deuxième élément qui saute aux yeux, pas moins de six emplacements au format M.2 2230/2280 sont visibles. On imagine ainsi une solution permettant l’intégration de nombreux stockages. La carte propose également des ports réseau en Ethernet 2.5 et 5 Gigabits, deux ports USB 3.2 Type-A, deux USB 2.0 Type-A et des sorties vidéo en DisplayPoirt et HDMI. Deux port jack audio 3.5 mm pour casque et micro sont visibles ainsi qu’un port jack d’alimentation.

Sur la carte on distingue des ports SATA, les broches d’un frontpanel, des boutons, un support de pile de BIOS et plusieurs connecteurs qui ressemblent à des formats USB, audio, batterie et de quoi alimenter des ventilateurs. Un ensemble de broches ressemble furieusement à une série de GPIO classiques au format Raspberry Pi.

Pas d’information sur le prix ou la date de sortie de ces deux éléments. Pas non plus d’infos concernant des variantes de processeur Twin Lake ni de détail sur la ventilation de ce dernier. Sur le module, on distingue des trous aux quatre coins du PCB, probablement pour accrocher un dissipateur qui sera ventilé par la suite. 

Nvidia Jetson Orin NX : 100 TOPS pour booster les IA

Radxa NX150 : une carte au format Nvidia Jetson NX © MiniMachines.net. 2025

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Nvidia RTX 5050 : une puce graphique très pragmatique

J’aime les séries 50 de Nvidia et cette RTX 5050 devrait rejoindre cette série de carte qui colle parfaitement bien à mon sujet. Peu gourmande en énergie, abordable, que l’on peut développer dans des formats compacts, la nouvelle gamme GeForce pourrait coller à de nombreux usages.

Une RTX 3050 Low Profile de MSI

Les séries 50 sont souvent boudées par beaucoup de monde. Pas assez puissante pour les créatifs, pas assez nerveuses pour les vrais gamers, elles sont considérées avec pas mal de mépris. Pourtant, ces cartes sont généralement intéressantes pour de nombreux utilisateurs. 

Tout le monde ne cherche pas à lancer des jeux en 1440P ni à réaliser le montage de longs métrages. Tout le monde n’est pas assez riche non plus pour dépenser plus de 1000€ dans le seul poste graphique de son PC. Par contre, une armée d’utilisateurs est absolument ravie de pouvoir profiter des architectures graphiques récentes pour améliorer les performances de sa machine livrée avec le simple circuit du processeur.

Les GTX 1050 puis les RTX 2050, 3050 ont ainsi accompagné pas mal de mises à jour sur des PC que j’ai remis à flot. Achetées neuves ou en occasion, elles permettent de transformer totalement l’expérience proposée par la machine d’origine sans avoir à changer d’autres composants. Pas besoin non plus de remplacer l’alimentation par un modèle consommant autant qu’un convecteur électrique.

Les spécifications de cette nouvelle RTX 5050 sont désormais un peu plus claires. De génération Blackwell, ces cartes et les solutions mobiles intégrées dans divers portables, seront proposées à la mi juillet pour une probable arrivée en masse dans des machines pour la rentrée de septembre. Avec un prix officiel de 249$ HT, elles permettront de toucher du doigt les dernières évolutions graphiques de Nvidia.

On retrouvera donc 2560 cœurs CUDA Blackwell, 8 Go de mémoire GDDR6 dédiée sur une interface 128-bit. Le TGP reste sagement à 130W ce qui permettra une intégration assez facile et peut-être des formats compacts. La carte s’alimentera suivant les modèles et les fabricants avec un brochage 6 ou 8 ports.

La fréquence de base sera de 2.31 GHz et le Boost atteindra officiellement 2.57 GHz, un total qui devrait être légèrement décliné par différents partenaires au prix d’une plus grande consommation et probablement de formats plus imposants. Les Nvidia RTX 5050 devraient également proposer des Tensor Core de 5e Gen pour un total de 421 TOPS en calcul d’IA. Les cœurs dédiés au Ray Tracing de la partie graphique ajouteront, par ailleurs, 40 TFLOPs de performance.

 

RTX 5050 : Le DLSS 4 en action

D’un point de vue performances, en comptant sur le DLSS 4 de Nvidia, les RTX 5050 surpasseront évidemment les RTX 30501. Dans des configurations de jeux en 1080P avec un DLSS réglé sur le mode qualité, un PC piloté par un processeur AMD Ryzen 7 9800X3D et une RTX 5050 « stock » donnent d’excellents résultats.

Les RTX 5060 et autres cartes supérieures seront évidemment toujours loin devant, au vu de la différence d’équipement entre les gammes. Avec moitié moins de cœurs CUDA entre une RTX 5050 et une RTX 5060 ainsi qu’une bande passante bien inférieure, les nouvelles venues ne cherchent pas à rivaliser avec le reste de la gamme. Le passage à de la GDDR7 sur les RTX 5060 est également à leur avantage. Les versions mobiles des RTX 5050 auront par contre droit à de la GDDR7 pour compenser leur TDP de 115 watts.

Comme d’habitude avec Nvidia, il s’agit de proposer une solution abordable tant au niveau du prix que des aménagements nécessaires pour son implantation. Cela veut dire qu’un marchandage technique complet a été opéré pour trouver une formule efficace et abordable, qui ne fasse pas d’ombre pour les modèles plus chers mais qui ne déçoive pas pour autant les acheteurs.

La RTX 5050 se retrouve ainsi à quelques dizaines de dollars d’une RTX 5060 ou d’une RX 9060 d’AMD. Deux cartes vendues officiellement à 299$. Elle n’est pas loin non plus d’une Intel Arc B570 à 279$. L’idée derrière la tête de Nvidia est, je suppose, de permettre à plus de monde de profiter d’un GPU pour le jeu et la création. 

Si le prix des cartes est proche, il ne faut pas oublier deux éléments à mon avis très important. Le besoin de « toujours plus » de performances n’est pas évident pour tout le monde. Certains PC ne servent qu’à des tâches limitées comme de la retouche légère ou des montages simples. Dans les deux cas, la carte saura tirer son épingle du jeu. D’autres ne lancent que des jeux qui seront très confortablement pilotés par une RTX 5050.

L’autre est qu’il ne faut pas regarder que la différence de prix entre les gammes. 50$ HT entre les cartes cela ne parait pas beaucoup, mais est-ce la seule chose à prendre en compte ? Est-ce qu’on ne doit pas changer d’alimentation pour passer à une RTX 5060 ou plus puissante ? Est-ce que l’affichage correspond vraiment à ce besoin ? Si l’utilisateur a un écran FullHD et ne compte pas en changer, a quoi bon passer vers une RTX plus haut de gamme pensée pour les définitions supérieures ? Est-ce que le processeur choisi pourra pleinement tirer parti d’une RTX 5070 par exemple.

Les cartes de séries 50 sont clairement des solutions spécifiques, pas forcément orientées vers un usage spécialisé. Les regarder avec un profil de joueur ou de créateur n’a pas vraiment de sens même si le prix entre les gammes semble au premier abord très proche. Pour moi ces séries GTX et RTX 50 ont toujours été de bons investissements en neuf comme en occasion.

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X-Plus Piccolo Series71 : le netbook 7 pouces passe (enfin) au N100

Ce n’est pas la première fois que je vous parle de la marque, le X-Plus Piccolo Series71 est en réalité un engin noname qui existe depuis pas mal d’années et qui a été proposé sous Celeron N4000 auparavant.

Aujourd’hui, il revient avec un Intel N100, un choix étrange qui s’explique par la politique de la marque. Le N150 est sorti depuis un moment désormais mais ce n’est pas vraiment X-Plus aux commandes de cette minimachine. Il s’agit juste d’un modèle avec une autre étiquette dessus.

Difficile de faire plus « noname » que ce packaging

Normalement à l’annonce d’un netbook, je devrais être ravi. Le Piccolo Series71 propose un niveau de performances suffisant avec un Intel N100, 16 Go de mémoire vive en LPDDR4 et 512 Go de stockage sur un port M.2 2242 évolutif via une trappe. L’écran est un 1280x 800 pixels IPS en 60 Hz ce qui est peut être la meilleure solution pour une diagonale 16:10 e ce type. La machine propose en plus une dalle tactile compatible avec les stylets actifs en 2048 niveaux de pression.

Le tout entre das un boitier de 18.5 cm de large, 14.1 cm de profondeur et 2 cm d’épaisseur. Une minimachine ultraportable avec un poids 670 grammes. Si on ajoute à cela un Wi-Fi5 et du Bluetooth 4.2 et une Webcam 2MP sur le côté de l’écran.

Des enceintes stéréo sont disponibles, une paire de ports USB 3.0 Type-A, une sortie MicroHDMI, un jack audio 3.5 mm et un lecteur de cartes MicroSD. On a en théorie un engin parfait pour un baroudeur.

Le petit clavier QWERTY est classique et ajoute un petit trackpoint à la mode des Thinkpad pour piloter le curseur. 

Le prix est également très abordable, 215.95€ HT en importation depuis Hong-Kong avec une livraison gratuite via DHL. Il faudra donc ajouter des taxes et les frais de dédouanement de DHL pour recevoir le produit. Pas la fin du monde si on considère la faiblesse de l’offre netbook actuelle.

Non, ce qui me fait reculer face à cette offre, c’est la réputation de ces modèles sur le marché noname : batteries rapidement hors service, finitions exécrables, charnière qui casse, clavier aux touches qui se coincent et à la souplesse extrême. Coque trop mince qui pose des problèmes de fiabilité avec le rétroéclairage de l’écran et les classiques soucis de chauffe des composants et de pilotes exotiques. La batterie par exemple est censée offrir 3 heures d’usage d’après la marque. Elle est en réalité souvent  relevée à moins d’une heure trente en usage moyen sans réseau sans fil. Bref, sous son aspect de mignon petit netbook à tout faire promu par la société, on a affaire à un modèle existant depuis des années. Un modèle acheté au rabais parce que les versions N150 arrivent. Un netbook qui n’a pas de tenue dans le temps et qui n’aura aucune garantie. A moins d’accepter de renvoyer le colis vers Hong Kong à vos frais pendant les 30 premiers jours…

Bref, Passez votre chemin.

X-Plus Piccolo : un netbook 8 pouces sous Intel N150

X-Plus Piccolo Series71 : le netbook 7 pouces passe (enfin) au N100 © MiniMachines.net. 2025

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