Si les résultats de Jordan Bardella aux élections européennes consacrent le succès de la stratégie de normalisation de Marine Le Pen, l’électorat du Rassemblement national se diversifie socialement, et la droitisation de la société française reste relative, explique la politiste Nonna Mayer dans une tribune au « Monde ».
Alors que le chef de l’Etat prend le risque d’ouvrir les portes du pouvoir à l’extrême droite, plus de 350 personnalités, parmi lesquelles Julia Cagé, Esther Duflo, Didier Fassin, Hervé Le Tellier, Lydie Salvayre, Cyril Dion et Ariane Ascaride, appellent, dans une tribune au « Monde », au rassemblement pour proposer une issue enthousiasmante aux désastres de notre époque.
La liste menée par Jordan Bardella a obtenu 7,7 millions de suffrages dimanche 9 juin, et la hausse du RN n’épargne aucune zone géographique ou catégorie de commune.
L’ancien ministre de l’agriculture prendra le 2 septembre à Monaco ses fonctions de ministre d’Etat, poste dévolu traditionnellement à un haut fonctionnaire français.
Ce mot-valise, né avec la crise de 2008, désigne de manière hasardeuse les demandeurs d’emploi qui profiteraient au maximum de cette période de transition.
Les résultats des européennes expriment une puissante dynamique de vote sanction et témoignent de l’échec de la stratégie d’affrontement prioritaire avec le Rassemblement national, analyse le politiste Florent Gougou dans une tribune au « Monde ».
La Coalition civique de centre droit menée par l’ancien président du Conseil européen arrive en tête du scrutin, suivie par les souverainistes du parti de Jaroslaw Kaczynski, tandis que l’extrême droite de Konfederacja réalise son plus haut score historique, avec 12 %.
Après la victoire du RN aux européennes, Emmanuel Macron a annoncé dimanche des législatives anticipées. « Tout le monde est prêt à faire des concessions quand on est dans une situation vitale pour le pays », a déclaré le coordinateur national de La France insoumise, Manuel Bompard, lundi.
En Suède, en Finlande et au Danemark, les formations souverainistes anti-immigration n’ont pas obtenu des résultats à la hauteur de leurs espérances, alors que, dans les trois pays, la gauche a connu une forte progression.
Moustafa Nayyem, un haut responsable ukrainien chargé de la reconstruction du pays, a annoncé sa démission lundi en raison de tensions avec l’exécutif. Ancien journaliste et militant politique bien connu, M. Nayyem avait été nommé en janvier 2023 à la tête de l’agence chargée de reconstruire les infrastructures endommagées par la guerre avec la Russie.
Au lendemain de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par le chef de l’Etat, l’ensemble de la presse nationale met en avant une décision « périlleuse » qui « plonge la France dans une incertitude inédite ».
Traditionnellement moins intéressés par la politique étrangère, les partisans du PVV, la formation du dirigeant populiste Geert Wilders, se sont moins mobilisés que les électeurs proeuropéens.
Le SPD, la formation du chancelier social-démocrate, n’a recueilli que 14 % des voix, le pire score de son histoire. En tête avec plus de 30 % des suffrages, les conservateurs de la CDU/CSU exigent que la coalition au pouvoir se soumette à un vote de confiance, ce qui pourrait conduire à une dissolution du Bundestag.
Le visage le plus médiatique de la liberté de la presse en France est mort des suites d’un cancer fulgurant, samedi 8 juin, à l’âge de 53 ans, à Paris.
L’athlète de 25 ans a terminé à la cinquième place de l’heptathlon des Mondiaux en salle de Glasgow, en mars. Le Français, au parcours atypique, espère valider son billet pour les JO grâce au classement de la fédération internationale.
Le Français Makenson Gletty, lors de l’épreuve de lancer du poids de l’heptathlon des championnats du monde d’athlétisme en salle de Glasgow, en Ecosse, le 2 mars 2024.
En annonçant une dissolution de l’Assemblée nationale, après la victoire écrasante du Rassemblement national, le chef de l’Etat cherche à faire diversion et s’évite les règlements de comptes postélectoraux dans son propre camp. Une opération follement risquée, explique, dans sa chronique au « Monde », Solenn de Royer.
La retransmission de l’allocution d’Emmanuel Macron après l’annonce des résultats des élections européennes, lors de la soirée électorale de la majorité présidentielle à la Maison de la Mutualité, à Paris, le 9 juin 2024.
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