Vue lecture

Finalement, un chic type

Après le succès de The Witcher 3, Andrzej Sapkowski, l'auteur polonais des romans The Witcher, avait traîné CD Projekt en justice pour leur demander 16 millions d'euros de royalties. Pensant que les jeux vidéo feraient un four, il avait à l'origine vendu sa licence pour une somme fixe. Le contentieux s'est réglé à l'amiable, mais le romancier y a gagné une réputation de vieux monsieur jaloux, méprisant notre hobby. Interrogé par PC Gamer, le patron de CD Projekt Adam Badowski a voulu rétablir la vérité : « C'est un homme très intelligent et un ami. Nous dinons régulièrement ensemble et avons d'excellentes conversations. » Il précise que, si l'écrivain ne joue toujours pas aux jeux The Witcher, il s'y intéresse de près et connait parfaitement leur contenu. Soyons donc rassurés : The Witcher 4, prévu (au plus tôt) pour 2027, n'est pas développé dans l'hostilité et l'amertume. A. (Crédit photo : Niccolò Caranti - CC BY-SA 4.0)
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Télex

D'après le site MP1ST, 2K prépare une annonce concernant la franchise BioShock d'ici à la fin de l'été. Deux candidats possibles : BioShock 4 (qui a plus ou moins fuité en juillet dernier) ou le remake d'un des précédents épisodes. A.
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Fateforge : Les Chroniques de Kaan

On était un peu passé à côté du test de Fateforge, un joli bébé de quatre kilos financé sur Kickstarter et sorti chez nous l’été dernier. La boîte française est désormais entre nos mains et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle est imposante. Il fallait voir ma tête quand Perco s’est ramené avec son cabas plein à craquer, qui faisait des bruits de pions et de cartes quand il se baladait.
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Skin Deep

Au cours d'une carrière, il y a assez peu de moments où l'on a l'occasion d’écrire que le meilleur Prey depuis le Prey de 2017, c’est un jeu burlesque qui nous fait incarner l’employée d’une compagnie d’assurance ayant pour mission de secourir des chats dans l’espace. Eh bien pour moi, figurez-vous que ce moment est enfin arrivé.
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Conservas

Vous le savez si ce n’est pas la première fois que vous lisez Canard PC : parfois, ça nous arrive d’aimer des trucs un peu bizarres. On a consacré deux pages dans le dernier hors-série à un jeu de gestion du parc d’éoliennes du Venezuela et là, vous tenez devant votre visage une page consacrée à un jeu où l'on gère une PME qui fait des conserves de poisson en Espagne. Eh oh, c’est vous qui avez payé pour ce magazine hein, c’est pas moi.
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Si tu es un vrai fan

Maintenant que Nintendo a pulvérisé les barrières de la décence en annonçant que le 1392ᵉ recyclage de Super Mario Kart coûtera 80 dollars, tout le monde craint que d'autres éditeurs suivent la tendance. Interrogé à ce propos au PAX East début mai, Randy Pitchford, patron de Gearbox, s'est montré évasif sur le prix de Borderlands 4. Quelques jours plus tard, à un fan lui implorant sur Twitter de ne pas mettre le jeu à 80 €, il a répondu cette perle : « Si tu es un vrai fan, tu trouveras le moyen de payer 80 dollars. Starflight sur Sega Genesis était à 80 dollars en 1991, et j'ai réussi à me l'acheter alors que j'étais payé au salaire minimum comme vendeur de glace ». Pour mémoire, Randy Pitchford est tellement riche que lorsque son assistant personnel lui a volé trois millions de dollars, il a mis plusieurs années à s'en rendre compte. A.
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Drop Duchy

Il y a des idées qui, aussitôt formulées, paraissent évidentes. De celles qu’on se maudit de ne pas avoir eues avant, pour embrasser la richesse. Alors on gratte son Super Banco, et sa mélancolie, devant le Rendez-vous des Amis.
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Duck Detective : The Ghost of Glamping

Il y a un an, Izual testait le premier épisode de Duck Detective en concluant par ces mots : « Duck Detective : The Secret Salami a mis au point une formule quasi parfaite, dont on voudrait plusieurs suites [...] avec des solutions mieux amenées. » Duck Detective a aujourd’hui une suite, avec des solutions mieux amenées en prime – ce qui m’amène à deux déductions : soit Izual est devenu consultant pour le studio Happy Broccoli, soit les développeurs se sont dit que Canard PC ne pouvait être qu'un média d'autorité dans le marché très fermé des jeux d’enquête qui mettent en scène des palmipèdes.
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Parents : planquez vos cartes bancaires

Une clameur de joie s'est élevée des cours de récré américaine mercredi 21 mai, puisque Fortnite et ses microtransactions sont de retour sur l'App Store aux États-Unis. Après une longue bataille judiciaire qui leur a probablement coûté trois fois le PIB du Nicaragua, Epic et son président Tim Sweeney peuvent se déclarer victorieux et vont enfin vendre leurs 2000 skins Fortnite aux bambins texans sans reverser une dîme de 30% à Apple. Le jeu était déjà réapparu chez nous l'année dernière, grâce à une loi de l'Union européenne, mais restait banni de la boutique Apple aux US depuis 2020. La fin des royalties sur les microtransactions devrait encourager les autres éditeurs d'apps sur iPhone et iPad à nous en proposer toujours plus, ce qui est évidemment une merveilleuse nouvelle. A.
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Télex

D'après le créateur original de l'univers de Cyberpunk, Mike Pondsmith, qui est allé visiter les locaux de CD Projekt, la suite de Cyberpunk 2077 se déroulera dans deux villes distinctes : Night City, bien sûr, mais aussi une nouvelle cité ressemblant à « un Chicago qui aurait mal tourné ». A.
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C’est un beau roman, c’est une belle histoire

Dans l'industrie impitoyable du jeu vidéo, où l'on parle plus souvent de licenciement et de procès que d'amour et de câlinous, saluons l'initiative de Bethesda vis-à-vis des modders de Skyblivion, un portage du vieil Oblivion sur le moteur de Skyrim. En temps normal, on s'attendrait à ce que Bethesda les traîne devant les tribunaux pour violation de copyright, terrorisme, crime de guerre et j'en passe – surtout depuis la sortie du remaster officiel d'Oblivion. Mais c'est tout l'inverse qui s'est produit. PC Gamer rapporte que l'équipe de Skyblivion a été invitée à visiter le studio américain pour échanger des amabilités, faire des photos et recevoir des compliments. Pendant ce temps-là, j'imagine que Nintendo doit entraîner une équipe de tueurs à gages colombiens pour abattre les écoliers qui gribouillent des Super Mario sur leur cahier sans autorisation écrite. A.
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Deliver At All Costs

Oui, on va parler du « jeu en vue de dessus sorti récemment où l'on conduit des voitures et que tout le monde prend pour un GTA-like ». Non, ce n’est pas The Precinct, celui où l'on joue un flic. C’est l’autre, celui où l'on casse des trucs en roulant trop vite. C’est Deliver At All Costs, avec son nom imprononçable pour nous autres mangeurs de raclette.
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RoadCraft

Je voudrais être un homme, un vrai. J’ai conscience de ne dégager au mieux que la virilité d’un caniche mâle, et j’en souffre. Oui je sais, l’époque est à la déconstruction, à l’effacement de ce qui fait traditionnellement le mâle, le vrai, le tatoué. Heureusement, le jeu vidéo offre encore ces niches de testostérone pure, qui, loin du wokisme dont les merdias de gauche payés par les reptiliens vous abreuvent, reviennent à l’important : le goudron.
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Elle va être longue, cette course

Ça ne va pas fort chez Bungie. D'abord parce que les premiers retours sur le playtest privé de Marathon, leur nouveau shoot multijoueur, ne sont pas encourageants. Mais aussi parce qu'un ex-employé a copié-collé le boulot d'une artiste nommée ANTIREAL, qui a tout balancé sur Twitter et obligé le studio à refaire en catastrophe une partie des textures du jeu. Ça fait tache. Le moral du studio est donc en berne, comme le rapporte Forbes. Les développeurs regrettent notamment de ne pas avoir été écoutés par le management lorsqu'ils ont expliqué qu'il fallait rajouter du PvE. La campagne marketing du jeu, qui prévoyait une bêta publique courant août, serait passée à la trappe, mais les pontes du studio espèrent toujours sortir Marathon en septembre. Écoutez, voilà une affaire qui me semble bien engagée. A.
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Anno 117 : Pax Romana

Dans l'histoire chaotique d'Ubisoft, il y a toujours eu un phare dans la nuit. Un roc dans la tempête. Un petit îlot de stabilité et de confort sur lequel se reposer entre deux bourrasques : la série Anno. Depuis que l'éditeur français a racheté le studio Related Designs, ses développeurs allemands (désormais regroupés sous la bannière Ubisoft Mainz) n'ont jamais failli dans leur mission.
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Fatal Fury : City of the Wolves

Que Ken Bogard me pardonne de lui emprunter le nom de l’une de ses émissions pour ce titre, il y a des évidences inratables. D’abord, car le streameur français est l’une des principales raisons du sursaut d’amour des Français pour le jeu de baston depuis Street Fighter IV, ensuite car ce mot « PIF » prend aujourd’hui un tout autre sens, bien malgré lui.
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Color Words

Je ne vais pas vous mentir, ce printemps est pauvre pour le jeu de plateau. Après un début d’année riche en petites merveilles (Zenith, Présages, Ironwood, etc.), on passe un moment creux. Mais c’est toujours l’occasion de trouver un jeu classique, mais sympa.
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Entretien avec Jean-Baptiste Mazoyer

À moins de traîner dans les sphères rôlistes obscures et bien informées, il y a fort à parier que le nom de Jean-Baptiste Mazoyer (JBM par la suite, je suis ric-rac sur les signes) ne vous dise rien. Et c’est très bien comme ça en fait. Si je m’écoutais, je vous garderais dans l’ignorance la plus crasse, histoire d’être sûr de continuer à trouver des places pour ses spectacles. Qui partent déjà bien vite. Et ce papier risque de ne rien arranger. Que voulez-vous, je suis un abruti qui aime ses lecteurs.
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À Don’t Nod, le cafard de ceux qui n’ont pas réussi à partir

Alors que la plupart des observateurs s’émeuvent, à juste titre, de la destruction d’emplois provoquée par le plan social au sein du studio parisien Don’t Nod (Life is Strange, Lost Records : Bloom & Rage), la crainte d’un nombre important de salariés ne réside pas dans la menace d’un licenciement, mais, à l'inverse, dans la perspective de se retrouver coincé au sein d'une entreprise dans laquelle ils ne croient plus.
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Cthulhu : Death May Die – La Peur de l’Inconnu

Adeptes de l’horreur indicible et du masochisme, soyez les bienvenus ! H. P. Lovecraft et ses compères nous auront enseigné la terreur, la vraie, celle qui retourne les boyaux et conduit insidieusement à la folie. Car oui, la série des Cthulhu : Death May Die fait clairement appel aux plus masos d’entre nous, ceux qui salivent d’être débordés par des hordes de monstres immondes, ceux qui adulent l’angoisse glaçante d’explorer des lieux effrayants avec leur esprit prêt à basculer, ceux qui jouissent de subir plusieurs défaites de suite sur le même scénario… Venez, mes sœurs et frères, nous parlons le même langage.
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