Vue lecture

Le report du roi

Rarement un jeu nous aura tous autant fait trépigner d'impatience que Kingmakers, tant son concept est glorieusement stupide : on y incarnera un soldat de notre époque qui débarque dans différentes guerres médiévales, où il pourra tout défoncer sur son passage avec un char d'assaut, un AK47 ou encore des grenades (et si vous n'avez pas encore eu l'occasion de voir des chevaliers se faire renverser par centaines par une Jeep, regardez le trailer d'annonce, qui me fait toujours autant hurler de rire). En plus d'être un immense défouloir, le jeu aura aussi une dimension stratégique, qui nous permettra de construire des bases et de donner des ordres à nos troupes. Initialement prévu en 2024, avant d'être repoussé au second trimestre 2025, Kingmakers vient enfin d'avoir une date de sortie pour son accès anticipé : ce sera le 8 octobre prochain, et j'espère de tout cœur que cette fois-ci, c'est la bonne. En attendant, je vais remater un épisode de L'Ultime Guerrier qui met en scène un combat entre un spartiate et un ninja, c'est peut-être l'expérience la plus proche dont je dispose pour l'heure. ER.
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Elden Ring : Nightreign

L’océan se fait dense, dangereux. Alors que le gigantisme d’un monstre marin le traverse de part en part, éparpillant des dizaines de méduses explosives et d’algues fracassantes, les flèches se décochent entre deux salves de vagues. Nous sommes immergés dans un monde où le moindre faux-pas nous guette. Depuis combien de temps dure cet affrontement ? Nul ne sait. La fatigue se fait sentir, mais la bête souffre. Bientôt, elle sera morte. Sa vie ne réside plus qu’en un minuscule fragment rouge qui capte l’attention.
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De chair et de fer : comment peindre en bichromie

Si nous avons déjà eu l'occasion d'aborder pas mal d’outils, de techniques et de méthodes de peinture dans cette rubrique, il est temps de les mettre en application sur un cas aussi concret qu'extrêmement spécifique. Aujourd'hui, nous allons parler bichromie et problèmes de peau.
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Hantise

En plein mois de février, après le travail, j’ai convié mes amis à une soirée jeux de plateau, en leur expliquant qu’on allait être plongé dans le noir quasi total pendant des heures. Figurez-vous qu’ils sont tous venus.
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Full Throttle souffle sa trentième bougie (d’allumage)

Au moment de fêter le trentième anniversaire de Full Throttle, les développeurs de Double Fine se sont trouvés bien enquiquinés : s'ils disposaient d'une date « officielle », qui figure sur des sites comme IMDB ou la page Fandom de LucasArts, il y avait tout de même un truc qui clochait. Comment le jeu aurait pu sortir le 30 avril 1995, comme tout le monde semblait le reconnaître, si ce jour était tombé un dimanche et que des fichiers du jeu révélaient des modifications apportées au cours du mois suivant ? Peter Silk, employé au service client du studio, s'est lancé dans une quête pour trouver la date exacte de la sortie de Full Throttle : une quête pleine de rebondissements documentée sur le site officiel de Double Fine, qui l'a notamment poussé à exhumer de vieux journaux et à arpenter des groupes de discussion Usenet, avant de trouver la solution ultime. Le meilleur moyen de connaître la date de sortie d'un point & click, c'est de trouver le tout premier message d'un joueur bloqué sur une énigme : ici en l'occurrence, un utilisateur nommé Falcon qui a demandé « Comment est-ce qu'on fait pour récupérer l'essence ? », le 19 mai 1995. Vous avez donc une vraie réponse : Full Throttle est sorti le 19 mai 1995. À peu près. ER.
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Télex

Le magnifique puzzle game Blue Prince, qui m'obsède depuis plus d'une centaine d'heures, vient de recevoir un patch 1.04.5 qui corrige une poignée de bugs et ajoute quelques fonctionnalités qui devraient rendre l'exploration du manoir moins frustrante. Le développeur Tonda Ros en a aussi profité pour annoncer que la version 1.10 serait la dernière, et qu'il n'y aura pas de DLC prévu – je lui en suis plutôt reconnaissante, parce que je vais enfin pouvoir sortir du bunker cognitif dans lequel je suis enfermée depuis le 10 avril dernier. ER.
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Overture facile

Après le succès de Lies of P, un Souls-like pour masochistes qui nous faisait incarner Timothée Chalamet avec une grosse épée dans une version fantasmée du Paris de la Belle Époque, le studio coréen Neowiz a décidé de rempiler avec un DLC nommé Overture, qui devrait sortir cet été et faire office de préquelle. Le DLC devrait durer environ 20 heures, et une heure de gameplay vient d'être dévoilée par VGC. Ce n'est pas tout : il y aura également un mode Boss Rush et deux nouveaux modes de difficulté qui s'ajouteront aussi au jeu de base – un vraiment très difficile, pour les gens qui aiment crier dans un coussin, et un plus facile, pour les gens qui préfèrent utiliser leur coussin pour se le caler tranquillement derrière le dos pendant qu'ils annihilent des monstres mécaniques qui font la taille d'un immeuble. C'est une décision plutôt maline de la part des développeurs (même si lorsqu'un Sous-like se voit doter de paramètres de difficulté ajustables, quelque part dans le monde, un tru3 g4m3r lâche un râle d'agonie), qui cherchent désormais à ameuter le plus de nouveaux joueurs possible après avoir déjà satisfait leur cœur de marché. ER.
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Comment rendre les jeux d’horreur moins flippants

Quelle que soit votre manière d’appréhender un jeu d’horreur, il y aura toujours un puriste pour vous dire : « Il n’existe qu’une seule bonne manière de jouer à Silent Hill 2 : en mode difficile, lumières éteintes, avec un type déguisé en Pyramid Head qui tient vos parties intimes fermement serrées dans un étau. » Je m'inclus dans cette critique : je me suis déjà sentie jugée parce que je tiens à garder une lampe allumée dans un coin quand je joue seule à un survival horror, mais j’ai aussi déjà prononcé la phrase « La meilleure version de Resident Evil 7 est en VR » au premier degré. Cet article n’a qu’une seule vocation : vous donner une liste de mods qui permettent de rendre des monuments du survival horror moins terrifiants, pourvu que vous soyez toujours plus nombreux à les découvrir.
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Danger

Cette année, les jeux de plis c’est comme les trous du cul : tout le monde en a un et la plupart ne sentent pas la rose. Découvert en février à Cannes et disponible un peu partout, je vous conseille toutefois de jeter un œil à Danger pour taper le carton, car celui-là a un petit je-ne-sais-quoi d’attachant. Ah si en fait, je sais : il est hyper méchant.
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Télex

Selon le directeur de jeu Mike Kayatta, FBC : Firebreak (le prochain FPS coopératif de Remedy, qui se déroule dans l'univers de Control) « respectera le temps de jeu des joueurs » – c'est-à-dire qu'il ne rallongera pas ses parties de manière artificielle, et qu'il prendra en compte le fait que nous sommes des personnes occupées avec un backlog de 6 728 kilomètres et seulement 24 heures dans une journée. ER.
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Histoire d’appâter le Garland

Dans la catégorie des adaptations cinématographiques ni faites ni à faire, nous avons été plutôt servis ces dernières semaines (avec l'annonce, notamment, de films en live action pour Riders Republic ou encore OutRun par Michael Bay, qui est aussi affairé à préparer son adaptation de Skibidi Toilet – par pitié, sortez-moi immédiatement de cette timeline). Pour poursuivre sur cette tendance, Bandai Namco vient d'annoncer une adaptation d'Elden Ring au cinéma, produite par A24 et réalisée par Alex Garland. Et là, je lève un sourcil étonné. Comment ça, une adaptation d'un jeu vidéo acclamé par la critique, réalisé par un cinéaste compétent, qui a aussi le luxe de s'y connaître un peu en jeu vidéo (il n'a jamais caché l'influence de Resident Evil sur 28 jours plus tard, et a également supervisé le scénario de DmC : Devil May Cry) ? J'ai bien envie de dire que ce n'était ni fait, ni à faire (et qu'avec une narration aussi fragmentée que celle d'Elden Ring, je me demande franchement comment ils vont bien pouvoir s'en sortir), mais je dois vous faire une confession honteuse : je suis sincèrement intriguée. ER.
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100 jours plus tard

La nouvelle est tombée le 21 mai dernier, mais elle est trop parfaite pour que je m'abstienne de la commenter ici : Yves Guillemot, PDG d'Ubisoft, a créé un comité de transformation pour réfléchir à une nouvelle direction pour l'entreprise, suivant un programme qui s'étalera sur cent jours. Parmi les personnes de ce comité, on retrouve notamment Charlie Guillemot – son propre fils, donc, qu'on connaît notamment pour s'être retiré de la direction du studio Owlient après un trailer absolument aberrant de Tom Clancy's Elite Squad qui mettait en scène des manifestants (au logo proche de celui de Black Lives Matter) présentés comme une entité terroriste à abattre, puis pour avoir fondé le studio Unagi, spécialisé dans le Web3 – comprendre les NFT, la blockchain, l'IA générative, bref, que des choses absolument fantastiques et pas du tout problématiques dont le jeu vidéo a absolument besoin pour prospérer. Il est important de se rappeler de ses propres privilèges avant de critiquer les autres (je me souviens m'être dit que j'avais un côté nepo baby quand ma mère m'a prise dans son cabinet d'esthéticienne pour mon stage d'observation de troisième) mais là, quand même, je pense qu'on a franchi un sacré cap. ER.
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The King is Watching

Lancer un « petit jeu », du genre qui n’a pour ambition que de vous divertir quelques heures, est toujours un saut dans l’inconnu. Les attentes sont basses, voire inexistantes, l’horizon des possibles s’étend sans fin. Avec The King is Watching, je me doutais qu’on allait marauder du côté roguelite. Dans mon bingo par contre, je n’avais pas coché « simulateur d’Ivan Le Fou ». Maintenant, je le plains un peu.
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Zenith

Voilà deux ans que j’ai découvert Zenith chez Playpunk. Deux ans que j’en parle régulièrement dans les pages du magazine, en me demandant « Mais pourquoi ils le sortent pas, c’est prêt depuis longtemps, bordel ! ». J’y jouais aussi sur Boardgamearena.com et, depuis que j’ai ma boîte, j’y joue avec tout le monde, même avec Madame Lemerlu ma concierge, à qui je ne demande même pas son avis.
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Leaders

Lorsqu’un auteur affirme que sa source d’inspiration pour un jeu de plateau est League of Legends, ma première réaction est généralement assez claire : prendre de l’élan pour lui mettre un chassé dans les dents et insulter sa famille sur treize générations. Heureusement, parfois, cet auteur se trompe.
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Finalement, un chic type

Après le succès de The Witcher 3, Andrzej Sapkowski, l'auteur polonais des romans The Witcher, avait traîné CD Projekt en justice pour leur demander 16 millions d'euros de royalties. Pensant que les jeux vidéo feraient un four, il avait à l'origine vendu sa licence pour une somme fixe. Le contentieux s'est réglé à l'amiable, mais le romancier y a gagné une réputation de vieux monsieur jaloux, méprisant notre hobby. Interrogé par PC Gamer, le patron de CD Projekt Adam Badowski a voulu rétablir la vérité : « C'est un homme très intelligent et un ami. Nous dînons régulièrement ensemble et avons d'excellentes conversations. » Il précise que, si l'écrivain ne joue toujours pas aux jeux The Witcher, il s'y intéresse de près et connaît parfaitement leur contenu. Soyons donc rassurés : The Witcher 4, prévu (au plus tôt) pour 2027, n'est pas développé dans l'hostilité et l'amertume. A. (Crédit photo : Niccolò Caranti - CC BY-SA 4.0)
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Télex

D'après le site MP1ST, 2K prépare une annonce concernant la franchise BioShock d'ici à la fin de l'été. Deux candidats possibles : BioShock 4 (qui a plus ou moins fuité en juillet dernier) ou le remake d'un des précédents épisodes. A.
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Fateforge : Les Chroniques de Kaan

On était un peu passé à côté du test de Fateforge, un joli bébé de quatre kilos financé sur Kickstarter et sorti chez nous l’été dernier. La boîte française est désormais entre nos mains et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle est imposante. Il fallait voir ma tête quand Perco s’est ramené avec son cabas plein à craquer, qui faisait des bruits de pions et de cartes quand il se baladait.
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Skin Deep

Au cours d'une carrière, il y a assez peu de moments où l'on a l'occasion d’écrire que le meilleur Prey depuis le Prey de 2017, c’est un jeu burlesque qui nous fait incarner l’employée d’une compagnie d’assurance ayant pour mission de secourir des chats dans l’espace. Eh bien pour moi, figurez-vous que ce moment est enfin arrivé.
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Conservas

Vous le savez si ce n’est pas la première fois que vous lisez Canard PC : parfois, ça nous arrive d’aimer des trucs un peu bizarres. On a consacré deux pages dans le dernier hors-série à un jeu de gestion du parc d’éoliennes du Venezuela et là, vous tenez devant votre visage une page consacrée à un jeu où l'on gère une PME qui fait des conserves de poisson en Espagne. Eh oh, c’est vous qui avez payé pour ce magazine hein, c’est pas moi.
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