La vie reprend son cours, au pied des éoliennes offshore de Saint-Nazaire
Quel est l’impact d’un parc éolien offshore sur la biodiversité sous-marine ? C’est la question à laquelle des scientifiques tentent de répondre, en observant régulièrement les fonds marins aux abords du parc de Saint-Nazaire. Ces observations ont une importance stratégique pour la conception et la construction des prochains parcs éoliens au large des côtes françaises.
Voilà maintenant 3 ans que les éoliennes tournent au large de Saint-Nazaire. Premier parc éolien offshore français, le site de Saint-Nazaire joue les avant-postes dans une filière qui tend à se développer partout en France. De par cette avance, le parc a un rôle important en matière de retour d’expérience.
Parmi les enseignements à tirer, il y a la question de l’impact de ces éoliennes sur la biodiversité marine. Le banc de Guérande, où sont implantées les 80 éoliennes du parc, est l’exemple type d’une zone très riche en la matière. Avant la construction du parc, des relevés et études avaient mis en évidence 6 types d’habitats sous-marins distincts, et presque une centaine d’espèces de poissons vivant sur site.
Après l’impact non négligeable de la phase construction, qui a notamment conduit à un éloignement des espèces mammifères de la zone, des plongées sous-marine régulières permettent de constater la recolonisation du site. Si un premier rapport à permis de faire un état de la situation un an après la mise en service du parc, un bilan complet devrait être dévoilé sur le sujet en 2027.
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Ces nombreuses données scientifiques vont permettre de caractériser les effets des parcs sur les écosystèmes en place, et de mieux limiter les effets négatifs. Déjà, pendant les phases de travaux, plusieurs solutions sont utilisées pour minimiser les nuisances sonores liées à l’installation des pieds. l’une d’entre elles consiste à créer un rideau de bulle autour de la fondation, qui fait office de protection acoustique.
Une fois la construction terminée, les éoliennes pourraient même s’avérer bénéfiques pour l’écosystème en jouant notamment le rôle de récif. À l’instar des fondations du parc de Saint Nazaire, les infrastructures sous-marine des parcs éoliens peuvent servir de refuge à de nombreuses espèces. Dans la même idée, les équipes du parc EFGL, dont les éoliennes devraient bientôt être tractées en mer, ont installé des biohuts : une sorte de récif artificiel qui sert de refuge à de nombreuses espèces marines.
En parallèle, la présence d’éoliennes en mer pourrait avoir un « effet réserve » en étant moins accessible aux activités de pêche.
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