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[Édito] Smartphone : l’enfer, c’est les autres ?

« Grâce au téléphone, on a de moins en moins besoin de se parler »
[Édito] Smartphone : l’enfer, c’est les autres ?

Le smartphone est un objet incontournable dans notre vie, mais c’est aussi une source de conflit plus ou moins ouvert dans les interactions sociales, que ce soit en famille ou à l’extérieur. Le smartphone divise la population, notamment au cinéma et dans les spectacles. Je vous livre mon sentiment, en étant bien conscient que ce n’est pas une parole d’Évangile. En effet, chacun voit midi à sa porte.

Le smartphone est un objet du quotidien qui s’est imposé dans toutes les poches en moins de 20 ans. Il est devenu incontournable. Au point même de devenir un garant de votre sécurité numérique, notamment avec les banques qui imposent l’utilisation d’un smartphone pour valider des opérations. Pour certaines démarches administratives, disposer d’un smartphone permet parfois de simplifier les choses (accès à Mon Compte Formation, via FranceConnect+ par exemple).

En France, comme dans bon nombre de pays, le taux de pénétration du smartphone est très élevé. Selon des chiffres INSSE sur l’année 2021 (ils ont certainement augmenté depuis), 94,1 % des jeunes entre 15 et 29 disposent d’un smartphone. On passe à 91,8 % sur la tranche des 30 à 44 ans et 82,8 % pour les 45 à 59 ans. C’est ensuite une chute rapide : 59,9 % pour les 60 à 74 ans et enfin 36,2 % pour les 75 ans et plus. Toutes générations confondues, 76,8 % des Français disposaient d’un smartphone il y à trois ans, et certainement plus aujourd’hui.

Cachez ce smartphone que je ne saurais voir

Mais les chiffres ne sont pas l’objet de mon édito. Ils permettent simplement de poser le paysage et d’indiquer qu’une très grande majorité de la population française dispose d’un smartphone, à partir de 15 ans et certainement bien avant. On le trimbale partout, jusque dans les endroits les plus intimes. Dans cet édito, je n’embarque pas toute la rédaction et j’assume la jouer perso, tant chacun a un rapport différent à son smartphone.

Si le smartphone est un objet personnel par excellence, il rayonne aussi dans notre vie sociale et nos interactions, volontaires ou non, avec les autres. Il provoque parfois des incompréhensions entre des personnes avec des visions radicalement différentes, sans pour autant que l’une ou l’autre ait raison. Un peu comme en cette mi-saison où celui avec un t-shirt regarde celui qui a un pull et se demande lequel a raison.

Il y a d’un côté ceux qui ne conçoivent pas utiliser leur smartphone lorsqu’ils sont en bonne compagnie et d’autres qui n’y voient aucun souci ; sans pour autant être des ayatollahs dans les deux cas. Puis, il y a la majorité des gens entre les deux et dont le comportement peut changer suivant la situation. Vous remarquerez que je ne parle pas de génération, car j’ai remarqué que notre âge ne détermine pas notre manière d’agir avec son smartphone.

Le smartphone au cinéma

Un parfait exemple est le cinéma. On y retrouve de tout ou presque dans les usages. S’il est communément admis que répondre au téléphone dépasse allègrement les bornes de la bienséance, qu’en est-il de regarder l’heure à quelques reprises pendant la séance ? Ce n’est généralement pas un problème.


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☕️ Raspberry Pi lance son Touch Display 2 (7″, 720p) pour 60 dollars

Il y a neuf ans maintenant, la fondation lançait son premier écran tactile spécialement pensé pour le Raspberry Pi : le Touch Displays de 7 pouces. Ses caractéristiques techniques sont aujourd’hui totalement dépassées, notamment le 480p (480 x 800 pixels).

La seconde génération est arrivée, toujours avec une diagonale de 7″, mais une définition de 720 x 1280 pixels. Il est compatible avec tous les Raspberry Pi à partir du 1B+, à l’exception du Zero qui ne dispose pas du port DSI nécessaire. L’écran mesure 189,32 x 120,24 mm pour une surface active de 155 x 88 mm, ce qui laisse une bonne épaisseur au niveau des bordures.

L’écran est livré avec un support pour y installer un Rasbperry Pi à l’arrière et avec les « câbles d’alimentation et de données compatibles avec les connecteurs FPC standard et mini ». L’alimentation se fait d’ailleurs directement via le connecteur GPIO (pour récupérer la masse et le 5 volts).

La fondation met en avant un écran « entièrement pris en charge par Raspberry Pi OS », notamment la fonction tactile à cinq doigts. La documentation technique se trouve par ici. Le tarif est de 60 dollars.

Il existe bien sûr des multitudes d’autres écrans (non officiels) pour le micro-ordinateur, des plus petits de quelques pouces à de grands modèles. Amazon et Kubii, entre autres, regorgent de références.

VertVolt : comment choisir son offre d’électricité verte, les pièges à éviter

Attention à ne pas vous prendre une châtaigne sur la facture
VertVolt : comment choisir son offre d’électricité verte, les pièges à éviter

Vous avez envie de passer à un forfait avec de l’« électricité verte » labellisée VertVolt par l’ADEME ? Vous êtes au bon endroit. Mais avant de sauter le pas, on vous explique les points à vérifier et les pièges à éviter… qui sont nombreux et peuvent prendre différentes formes !

Nous avons expliqué récemment ce qu’était de l’électricité verte en France et à quoi cela correspondait réellement pour les clients. Spoiler : cela ne change rien à l’électricité que vous consommez, mais les fournisseurs d’électricité s’engagent à acheter de l’électricité « verte » ou des garanties d’origine à des producteurs d’énergies renouvelables.

Nous continuons notre exploration avec une analyse des différents types d’offres proposées par les fournisseurs. Dans cette seconde partie, nous allons vous donner les clés pour bien décrypter les offres des fournisseurs, avec des exemples concrets.

Il faut souvent bien lire les petites lignes des conditions générales et des grilles tarifaires pour identifier les subtilités qui peuvent s’y cacher. Dans la troisième partie de notre dossier, on vous proposera un tableau comparatif des offres et des principales conditions associées.


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☕️ Intel va revenir aux barrettes de mémoires sur ses prochains CPU pour portables

Au début du mois, Intel lançait ses nouvelles puces Lunar Lake, avec la mémoire LPDDR5X directement intégrée (comme chez Apple), expliquant notamment les différentes références pour avoir 16 ou 32 Go. En marge de la présentation de son bilan financier, Pat Gelsinger a fait quelques annonces sur le sujet, indique The Verge.

Le patron d’Intel reconnait que c’était une erreur : « Ce n’est pas une bonne manière de faire donc, pour nous, c’est vraiment un cas unique avec Lunar Lake […] Nous allons le construire de manière plus traditionnelle avec de la mémoire hors package », comme le rapporte VideoCardz.

Pat Gelsinger explique que Lunar Lake devait être « un produit de niche » avec comme cible les meilleures performances avec une grande autonomie, mais les PC AI sont arrivés… « Et avec les PC AI, il est passé d’un produit de niche à un produit à volume assez élevé ».

Le patron de l’entreprise laisse aussi entendre qu’il pourrait se retirer du marché des cartes graphiques dédiées pour se recentrer sur celui des parties graphiques intégrées au CPU. Et Intel n’est pas non plus au meilleur de sa forme sur les GPU pour l’intelligence artificielle, comme l’indique The Verge.

« Nous n’atteindrons pas notre objectif de 500 millions de dollars de revenus pour Gaudí en 2024 […] car l’adoption globale de Gaudí a été plus lente que prévu », reconnait Pat Gelsinger. Intel ne se désengage pas pour autant sur ce marché.

Intel est pour rappel dans une position financière délicate, avec l’annonce du licenciement de pas moins de 15 000 personnes et une réorientation stratégique.

[Dossier Next] C’est quoi de l’électricité verte et comment en « profiter »

Les électrons n’ont pas de couleur !
[Dossier Next] C’est quoi de l’électricité verte et comment en « profiter »

De nombreux fournisseurs proposent des abonnements avec de l’« électricité verte ». Sachez déjà que cela ne change absolument rien à l’électricité que vous consommez au quotidien. Mais alors, à quoi correspond cette promesse marketing ? Dans la première partie de notre dossier, on décrypte cet étrange marché des énergies renouvelables.

Nous avons abordé les offres d’électricité, il y a peu, avec un outil vous permettant de comparer les propositions de plusieurs fournisseurs en fonction de votre consommation. Ce dernier point est très important, car avec la multitude de formules qui existe, les résultats peuvent grandement varier par rapport à vos usages. Il y a un point sur lequel nous avions promis de revenir : l’électricité ou l’énergie verte.

C’est quoi de l’électricité verte ?

Déjà, entendons-nous sur le terme « verte » et ce qu’il représente. L’ADEME (Agence de la transition écologique) explique que « l’électricité verte est produite à partir de sources renouvelables [on parle d’énergies renouvelables ou EnR, ndlr], comme l’énergie solaire, éolienne, hydraulique ou géothermique ». Elle ne classe pas l’énergie nucléaire dans cette catégorie. C’est une énergie décarbonée – elle est produite sans émettre directement de CO₂ – mais l’ensemble de la filière n’est pas vert, rappelle l’ADEME.

Notre dossier sur l’électricité verte :

  • [Dossier Next] C’est quoi de l’électricité verte et comment en « profiter »
  • VertVolt : comment choisir son offre d’électricité verte labellisée, les pièges à éviter (à venir)
  • Électricité verte : notre comparatif d’une trentaine d’abonnements (à venir)

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Déploiement de la fibre : le Conseil d’État valide la sanction de 26 millions d’euros contre Orange

Carton plein pour l’Arcep !
Déploiement de la fibre : le Conseil d’État valide la sanction de 26 millions d’euros contre Orange

Dans le dossier du déploiement de la fibre en zone AMII, Orange a été condamné à une amende de 26 millions d’euros par l’Arcep. Le Conseil d’État valide l’analyse et la conclusion du régulateur. C’est la seconde fois dans ce dossier qu’Orange en appel à l’institution, et la seconde fois qu’il est débouté.

En novembre dernier, Orange annonçait fièrement le lancement d’« une nouvelle dynamique dans la généralisation de la fibre optique à horizon 2025 ». Le régulateur lui répondait du tac au tac le lendemain avec une prune de 26 millions d’euros pour des engagements non tenus sur le déploiement de la fibre.

Des manquements d’une « particulière gravité »

En cause, « le non-respect de la première échéance de ses engagements de déploiement en fibre optique en zone AMII ». Pour l’Arcep, ce manquement « revêt une particulière gravité, en ce qu’il porte notamment atteinte à l’intérêt et à l’aménagement numérique des territoires, et l’intérêt des utilisateurs finals dans leur accès aux réseaux ».

Nous avons déjà longuement détaillé les griefs, rappelons seulement qu’Orange n’avait alors toujours pas atteint ses objectifs de 2020. Et la situation n’avait rien de nouveau, c’était presque devenu un running gag durant les conférences/présentations de l’Arcep auxquelles nous assistons. L’ambiance avant la sanction était du genre : « Oui, Orange est en retard, mais non il ne se passe rien ». Début novembre 2023, le couperet était enfin tombé.

Orange a en effet été condamné et, dans la foulée, l’opérateur annonçait saisir le Conseil d’État. Il estimait que l’amende « pourrait réduire d’autant le montant des investissements opérés dans le déploiement de la fibre, au détriment des foyers en attente de raccordement ». Mais il trouvait surtout que cette sanction était « totalement disproportionnée ».

Orange demande au Conseil d’État l’annulation

Orange demandait l’annulation de la décision de l’Arcep et, « à titre subsidiaire, de réformer le montant de cette sanction et le ramener à un montant d’au plus 15 millions d’euros », à la place des 26 millions prononcés. Orange souhaite aussi « mettre à la charge de l’État une somme de 5 000 euros au titre de l’article L. 761 - 1 du code de justice administrative ».

Passons directement à la décision finale, avant de revenir sur les motivations du Conseil d’État : « La requête de la société Orange est rejetée », sur l’ensemble des recours de l’opérateur. Dans sa décision, le Conseil d’État s’explique en détail.

Il rappelle tout d’abord que, « contrairement à ce qui est soutenu » par l’opérateur, ses engagements ne portaient pas « sur un nombre de logements et locaux professionnels estimé sur la base d’évaluations ou de prévisions mais sur la couverture de l’ensemble des logements et locaux professionnels existants dans des communes déterminées, dont elle a donné la liste ».

Pour le Conseil d’État, les informations étaient suffisamment claires, « de sorte qu’il apparaisse, de façon raisonnablement prévisible, que leur méconnaissance était susceptible d’être sanctionnée ». Il rappelle aussi que 543 000 logements et locaux professionnels – partie des 12,868 millions sur lesquels Orange s’était engagé – « n’étaient pas, à l’échéance fixée par la mise en demeure, répertoriés comme raccordables ou raccordables à la demande ». En conséquence, cela faisait donc « obstacle à ce qu’ils puissent être identifiés comme tels et commercialisés par un opérateur ».

Le Conseil d’État valide la sanction, qui « n’apparait pas disproportionnée »

Enfin, concernant le montant de la sanction de 26 millions d’euros, il « n’apparait pas disproportionné ». Notamment « eu égard à la gravité du manquement commis alors que […] les engagements souscrits étaient suffisamment clairs ».

Dans sa décision, le Conseil d’État ajoute que « des opérateurs fournissant des services de communication électronique ne pouvaient commercialiser leurs services via ces raccordements » pour justifier la sanction. Et tient aussi compte « du ralentissement du rythme de réalisation des engagements avant et pendant le délai accordé par la mise en demeure ».

Le Conseil d’État estime enfin « sans incidence » l’argument selon lequel « la sanction serait plus sévère que celles qui ont été infligées par le passé par l’ARCEP en matière de communications électroniques ». Bref, la décision de l’Arcep est validée.

De possibles « actions indemnitaires » pour les opérateurs commerciaux

Sur LinkedIn, l’avocat Alexandre Archambault (spécialiste du numérique) résume la situation : « Au terme d’un arrêt solidement motivé, le Conseil d’État valide l’analyse souveraine effectuée par l’Arcep, rappelant en particulier que les engagements, qui ne sont pas de nature contractuelle, ont été souscrits en connaissance de cause, qu’il n’existe aucune disposition législative ou réglementaire imposant à l’Arcep de détailler sa méthode de calcul du montant de la sanction, et, ce qui intéressera les opérateurs tiers dans le cadre d’éventuelles actions indemnitaires, que ce manquement a porté préjudice à la situation des opérateurs commerciaux qui « ne pouvaient commercialiser leurs services via ces raccordements » ».

Orange et le Conseil d’État, une « histoire d’amour » ?

Rappelons enfin que, dans cette histoire, c’est la seconde fois qu’Orange en appelle au Conseil d’État et se fait débouter. En effet, le 17 mars 2022, le régulateur avait déjà mis en demeure Orange de respecter ses engagements, au plus tard le 30 septembre 2022.

Orange avait alors contesté cette décision devant le Conseil d’État en mai 2022. Mais, là aussi, la société avait été déboutée :

« Par sa décision du 21 avril 2023, le Conseil d’État décide de ne pas transmettre la question prioritaire de constitutionnalité au Conseil constitutionnel. Il rejette également le recours de la société Orange contre la décision de l’Arcep, mettant en demeure Orange de respecter ses engagements de déploiement de la fibre dans des zones moyennement denses ».

Et ce n’était déjà pas la première fois qu’Orange déposait une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) devant le Conseil d’État, concernant le pouvoir de sanction de l’Arcep. Patrick Chaize, sénateur de l’Ain et vice-président de la commission de l’aménagement du territoire, comparait alors cette action d’Orange à une déclaration de guerre : « Ce dépôt de QPC aura de toute façon un effet, même si Orange la retire aujourd’hui. Ça donne à Orange le poids de dire : j’ai l’arme nucléaire »

☕️ AMD annonce son Ryzen 7 9800X3D, avec un 3D V-Cache de 2ᵉ génération

AMD vient d’annoncer un nouveau processeur exploitant son architecture Zen 5 : le Ryzen 7 9800X3D, avec un 3D V-Cache de 2ᵉ génération. Principal changement par rapport aux précédents X3D : les 64 Mo de mémoire cache ont été déplacés « sous le processeur ».

Conséquence, cette nouvelle organisation « rapproche le complexe de cœurs (Core Complex Die ou CCD) de la solution de refroidissement pour aider à maintenir les cœurs « Zen 5 » plus frais, à fournir des fréquences d’horloge élevées et à améliorer les performances en jeu de 8 % en moyenne par rapport à la dernière génération ».

Le cache total est de 104 Mo. Le processeur dispose en effet de 8 Mo de cache L2 et de 96 Mo de cache L3, dont 64 Mo via la technologie 3D V-Cache. Le TDP est de 120 watts.

Le Ryzen 7 9800X3D « delidded » montre son 3D V-Cache

La mèche avait déjà été vendue sur les réseaux sociaux, avec un Ryzen 7 9800X3D « delidded », c’est-à-dire avec le capot enlevé, comme le rapportait il y a peu WCCFTech.

Ce changement permet aussi un overclocking poussé du processeur. Il s’agit d’ailleurs du « premier processeur X3D à être entièrement débloqué », précise AMD. Mais le fabricant rappelle dans ses notes de bas de page que tout overclocking « en dehors des caractéristiques publiées par AMD annulera toute garantie de produit, même lorsqu’il est activé via le matériel et/ou le logiciel AMD ».

Jusqu’à 5,2 GHz en mode boost

Le processeur dispose de 8 cœurs et 16 threads, avec une fréquence de base de 4,7 GHz et jusqu’à 5,2 GHz en mode boost (sur un seul cœur). Le 7800X3D (Zen 4) grimpait pour rappel jusqu’à 5 GHz « seulement », avec une fréquence de base de 4,2 GHz. Le 9800X3D est donc au-dessus.

La fiche technique est disponible par ici, tandis qu’une vidéo de présentation a été mise en ligne sur YouTube. Le processeur sera disponible à partir du 7 novembre, pour 479 dollars. C’est quasiment le tarif affiché par un revendeur américain il y a une dizaine de jours.

☕️ Produits illégaux, addiction : l’Europe ouvre une procédure formelle contre Temu

Produits illégaux, addiction : l’Europe ouvre une procédure formelle contre Temu

Nous en parlions pas plus tard que ce matin, c’est désormais officiel. La Commission européenne vient d’annoncer l’ouverture d’une « procédure formelle à l’encontre de Temu au titre de la législation sur les services numériques » (DSA). Pour rappel, Temu a été désignée comme une très grande plateforme en ligne (VLOP) le 31 mai 2024 et une demande d’information formelle (RFI) avait été envoyée par la Commission mi-octobre.

Dans son communiqué, la Commission explique que suite à des analyses préliminaires, elle lance une enquête sur des domaines « liés à la vente de produits illicites, à la conception potentiellement addictive du service, aux systèmes utilisés pour recommander des achats aux utilisateurs, ainsi qu’à l’accès aux données pour les chercheurs ».

L’enquête de la Commission se concentre sur « les systèmes mis en place par Temu pour limiter la vente de produits non conformes dans l’Union européenne », et notamment empêcher le retour de commerçants malhonnêtes sur sa plateforme.

Il est aussi question des risques liés à une addiction, notamment via des programmes de récompenses. En avril, la plateforme proposait, par exemple, d’acheter des données personnelles de ses clients pour 100 euros. La Commission veut ainsi vérifier « les systèmes mis en place par Temu pour atténuer les risques », car ces pratiques « pourraient avoir des conséquences négatives sur le bien-être physique et mental d’une personne ».

L’enquête veut aussi vérifier le respect des obligations sur la manière dont Temu a mis en place des recommandations de contenus et de produits aux utilisateurs. « Cela inclut l’obligation de divulguer les principaux paramètres utilisés dans les systèmes de recommandation de Temu et de fournir aux utilisateurs au moins une option facilement accessible qui ne repose pas sur le profilage ».

Enfin, dernier point, le respect de l’obligation de « donner aux chercheurs l’accès aux données accessibles au public de Temu ».

La Commission procède maintenant « en priorité à une enquête approfondie », sans présager de la conclusion qui sera donnée. Cette nouvelle étape permet à la Commission de prendre de nouvelles mesures, notamment l’adoption d’une décision de non-conformité si besoin. Elle rappelle qu’il n’existe aucun délai pour mettre fin à cette procédure formelle.

« Nous voulons nous assurer que Temu respecte la législation sur les services numériques. En particulier en veillant à ce que les produits vendus sur leur plateforme respectent les normes de l’UE et ne nuisent pas aux consommateurs », résume Margrethe Vestager (vice-présidente exécutive de la Commission).

Les « liaisons dangereuses » de la Poste : Amazon, Temu et Shein

La Poste pivote : après les avis de passage, des colis ?
Les « liaisons dangereuses » de la Poste : Amazon, Temu et Shein

Confrontée à la baisse inexorable du courrier papier, la Poste mise sur son activité colis, sur laquelle elle constate une « reprise très lente du e-commerce ». Un volet d’autant plus critique que le groupe public dépend fortement de l’activité des plateformes, et notamment des deux acteurs chinois que sont Temu et Shein. Interrogé par le Sénat, Philippe Wahl (PDG de la Poste) donne des chiffres et en profite pour réclamer des compensations à l’État.

Philippe Wahl, PDG de la Poste depuis 2013, était hier auditionné par la Commission des affaires économiques, présidée par la sénatrice Dominique Estrosi Sassone.

Amazon, Temu et Shein : 43 % des colis de La Poste en Europe

Dans son introduction, elle questionne le PDG sur « les perspectives de développement des activités d’ecommerce de La Poste dans un contexte où la concurrence ne cesse d’accélérer vis-à-vis de plateformes étrangères américaine et surtout chinoises comme Temu et Shein de plus en plus présentes au sein de l’Union européenne »

Dans son discours liminaire, Philippe Wahl lui répond et rappelle les grandes lignes du marché : « le courrier continue à décliner […] Sur le colis, c’est plus compliqué parce qu’il y a une reprise très lente du ecommerce, donc pas une très forte croissance ». À cause de la baisse du courrier d’ailleurs, le PDG annonce que, depuis son arrivée à la présidence de la Poste (sans lien de causalité), la société « aura perdu 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires ».

Philippe Wahl profite de son audition pour faire (re)passer un message : celui de « la sous compensation » qui « prend une acuité considérable parce que la somme des sous compensations des missions de service public que l’État a laissé à nos charges depuis six ans, c’est quatre milliards. l’État aurait dû nous verser quatre milliards […] Nous recevons un milliard […] Simplement, d’après les calculs de l’ARCEP, les missions qui sont mises à notre charge en coûtent 2,2 milliards. Et donc chaque année, il manque plus d’un milliard à la Poste ».

Il entre ensuite dans le détail avec quelques chiffres, notamment la « montée des plateformes chinoises Temu et Shein, qui représentent 22 % de nos colis en Europe. C’était moins de 5 % il y a cinq ans, 1 % de plus qu’Amazon qui est […] le premier client mais aussi le premier concurrent de la Poste ».

Amazon est donc à 21 %, ce qui veut donc dire que les trois géants que sont Amazon, Temu et Shein représentent 43 % des colis acheminés par la Poste en Europe. Ces trois enseignes représentent donc une part très importante des colis et par conséquent du chiffre d’affaires associé du groupe.

Le PDG revendique le « leadership de [La Poste], avec DHL et Amazon, mais avec une très forte pression sur les marges ». Il affirme que le colis est toujours « un secteur d’avenir »… mais La Poste n’a pas trop le choix puisque ce marché pèse pour 52 % dans son chiffre d’affaires, reconnait le patron. Dans ses derniers résultats financiers, le groupe public indiquait avoir acheminé 1,3 milliard de colis via ses différentes filiales européennes sur les six premiers mois de l’année 2024 (+ 1,3% sur un an).

Temu et Shein sous pression des régulateurs

Mais le marché pourrait changer. En mai, le BEUC (bureau européen des unions de consommateurs) affirmait que la plateforme Temu « ne protège pas les consommateurs en enfreignant le Digital Services Act ». Temu (comme Shein) est pour rappel une Very Large Online Platform (VLOP) selon les critères du Digital Services Act (DSA).

Temu est aussi ausculté de près par la Commission européenne, qui a envoyé il y a deux semaines une demande d’information formelle (RFI). Elle demande des précisions sur les mesures mises en place pour limiter la présence, ou la réapparition, de vendeurs distribuant des produits illégaux. Selon Bloomberg, la Commission s’apprêterait à ouvrir une enquête contre la plateforme chinoise. Shein aussi est surveillé. En juillet 2023, Bruno Le Maire annonçait saisir la DGCCRF sur les risques de la fast fashion, avec Shein dans le viseur.

En Europe (et donc aussi en France), La Poste s’est aussi fortement rapprochée de Vinted. « Depuis janvier, en complément des relations entre Geopost et Vinted en France et dans onze pays européens, franchissement d’une nouvelle étape dans le partenariat entre La Poste et Vinted, avec un nouveau service de livraison Colissimo permettant de faciliter et d’accélérer les envois et réceptions d’achats de seconde main », explique le groupe dans son bilan financier.

Une « compétition terrible »

À la fin de son audition, dans les dernières séries de questions/réponses, Philippe Wahl revient sur le sujet des colis, précisant que la « confiance » affichée au début de son discours « a pu être pris pour une arrogance, ce n’est pas ça du tout ».

Il décrit ce marché comme « une compétition terrible, mais on a l’habitude […] Le marché est partagé. Évidemment, parce que c’est un marché immense, avec des gens extrêmement puissants en France tout de même. Pour les colis aux personnes (aux particuliers), nous représentons plus de 60 % de parts de marché. C’est considérable. Alors en face de ça, il y a évidemment Amazon et les plateformes chinoises. Mais nous sommes sans doute la poste domestique qui, en Europe, résiste le mieux. Mais sinon, évidemment, la compétition est terrible, mais on en a l’habitude ».

Quid des avis de passage (sans sonner) ?

Philippe Wahl revient enfin sur une problématique à laquelle tout le monde peut être un jour confronté : « c’est le facteur qui ne sonne pas vraiment et qui laisse une preuve de son passage sans avoir sonné. Pour vous donner le colis ou la lettre, ça peut arriver. On essaye de lutter contre ça ». Il ne rentre pas plus dans les détails.

Le timbre augmente de 127 % en 10 ans : « Je l’assume »

Sur le courrier, le patron de La Poste affirme que la France « est exactement dans la moyenne européenne de la baisse des volumes. Nous avons perdu à peu près 68 % du volume du courrier depuis 2013. Catastrophe! Mais le Danemark fait mieux, c’est 97 % et la Suisse (qui n’est pas dans l’Union européenne) est un peu en retard sur la baisse : ils sont à 55 %, mais partout ça baisse ».

Il en profite pour revenir sur la hausse du prix du timbre. Selon lui, elle « est généralisée dans tous les pays. On est pile au milieu. Donc, j’ai tendance à vous dire qu’on ne fait pas mieux que les autres, mais qu’on ne fait pas pire non plus ; on est dans la moyenne ».

La sénatrice Marianne Margaté interroge le PDG sur l’augmentation du prix du timbre, avec une pique au passage : « il a pris 127 % en dix ans. Comme ce n’est plus écrit dessus, le prix du timbre, on a tendance à l’oublier ». Philippe Wahl répond du tac-o-tac : « Alors vous avez raison, c’est plus 127 %. Je l’assume et je l’explique : c’est la seule façon de tenir l’équilibre économique du groupe ».

Fermeture des boites aux lettres

Il en profite pour tordre le cou à une rumeur qui revient régulièrement sur le tapis : « il n’y a pas de plan général de fermeture des boîtes aux lettres », mais des suppressions ponctuelles sont bien au programme : « Comme il y a de moins en moins de lettres, il y a des boîtes aux lettres dans lesquelles il n’y a plus jamais de lettres. Alors comment on fait pour les supprimer ? On sonne chez le maire ou la maire et on commence un dialogue constructif avec le maire ».

Comparatif des SoC Apple : des M1 aux M4, M4 Pro et M4 Max

Attention, M6 est déjà pris !
Comparatif des SoC Apple : des M1 aux M4, M4 Pro et M4 Max

Comment se positionne la nouvelle puce M4 Pro d’Apple face à la M4 ? Et qu’en est-il de la M4 Max face à la M4 Pro et la M4 ? Nous avons regroupé les principales caractéristiques techniques dans un tableau pour vous aider à y voir plus clair.

Cette semaine, Apple a présenté deux nouvelles puces : la M4 Pro inaugurée avec les Mac mini hier, et la M4 Max lancée aujourd’hui avec les nouveaux MacBook Pro. Voilà de quoi compléter la famille des M4 présentée pour la première fois en mai de cette année dans l’iPad Pro.

Notre comparatif de 12 SoC « M »

Nous avons regroupé l’ensemble des caractéristiques techniques des nouveaux SoC dans un tableau comparatif, avec les différentes déclinaisons des M1, M2 et M3 à titre de comparaison :

Nombre de cœurs (CPU et GPU) et mémoire unifiée variables

Comme toujours chez Apple, une même puce peut avoir plusieurs variantes. En M4 par exemple, la partie CPU intègre 8 à 10 cœurs, contre 12 ou 14 pour la version Pro et 14 ou 16 pour le M4 Max. Attention donc au moment de choisir le SoC de votre machine.

La puce M4 reste assez proche de la M3 avec trois ou quatre cœurs performances. Par contre la version Pro s’approche davantage du M4 Max avec 8 à 10 cœurs performances, là où le M3 Pro en avait cinq ou six.

Même chose sur la partie GPU, avec là encore des écarts sur les performances. Le nombre de cœurs du NPU pour les calculs liés à l’intelligence artificielle ainsi que les performances semblent être les mêmes sur l’ensemble des SoC M4, comme c’était le cas avec les générations précédentes.

« Intégrant un Neural Engine jusqu’à deux fois plus rapide que celui de la génération précédente et des accélérateurs d’apprentissage automatique améliorés dans les CPU, les puces de la famille M4 livrent des performances incroyables pour l’exécution de projets professionnels exigeants et de tâches exploitant l’IA », affirme Apple… sans s’étendre davantage sur les chiffres, comme lors du lancement du M4.

Si Apple est passé à 16 Go de mémoire minimum sur ses nouveaux produits (enfin…), la quantité maximale dépend aussi du SoC : 32 Go en M4, 64 Go en M4 Pro et enfin 128 Go en M4 Pro Max. La mémoire n’est pour rappel pas évolutive une fois la machine achetée.

Et encore, c’est la théorie. En pratique, c’est plus compliqué. Sur la fiche produit des nouveaux MacBook Pro, Apple annonce les limitations suivantes : 36 Go de mémoire unifiée sur les M4 Max avec CPU 14 cœurs, 24 ou 48 Go sur les M4 Pro avec CPU 16 cœurs, et enfin jusqu’à 128 Go uniquement avec les M4 Max à 16 cœurs. Une limite qui dépend donc à la fois de la variante du SoC, mais également de son nombre de cœurs. Un découpage beaucoup plus commercial que technique.

Thunderbolt 5, nombre de moteurs de codage et décodage

Toutes les puces M4 disposent d’une accélération matérielle pour H.264, HEVC, ProRes et ProRes RAW, ainsi que d’un moteur de décodage vidéo. La puce M4 Max juxtaposant deux GPU M4 Pro, elle hérite du double de ces moteurs : deux pour le codage, deux pour le codage/décodage ProRes. Le décodage AV1 est aussi supportée par l’ensemble des puces M4.

Signalons aussi que les puces M4 Pro et Max proposent du Thunderbolt 5 jusqu’à 120 Gb/s, là où la M4 classique se contente de Thunderbolt 4.

On vous épargne le discours sur les performances par rapport aux puces des générations précédentes. Il se trouve dans ce billet de blog.

L’Europe entérine ses taxes sur les voitures électriques, la Chine « n’accepte pas »

Mais on peut toujours discuter
L’Europe entérine ses taxes sur les voitures électriques, la Chine « n’accepte pas »

Dans un communiqué, la Commission européenne indique que « l’UE impose des droits de douane sur les véhicules électriques injustement subventionnés en provenance de Chine »… mais laisse la porte ouverte à des discussions. Pékin voit rouge et lance une action dans le cadre du mécanisme de règlement des différends de l’Organisation mondiale du commerce.

On rembobine la bande jusqu’en septembre 2023, quand Ursula von der Leyen annonçait l’ouverture d’une enquête sur les voitures électriques chinoises. Elle affirmait que « notre industrie solaire avait pâti des pratiques commerciales déloyales de la Chine », et ne voulait donc pas que l’histoire se répète.

Les griefs de la Commission, des ajustements sur les taxes

En juin 2024, la Commission européenne était arrivée à la conclusion provisoire que « les chaînes de valeur des véhicules électriques en Chine bénéficient de subventions déloyales ». Les griefs étaient nombreux, aussi bien sur la fourniture de matières premières à des tarifs « plus que préférentiels ». Elle dévoilait au passage les taux des droits d’importation, allant de 17,4 à 38,1 %.

En août, la Commission présentait ses « conclusions définitives » et ajustait légèrement les taux des droits d’importation, après une première mise à jour au mois de juillet. La différence est assez faible avec quelques points de plus ou de moins au maximum.

Tesla avait demandé à bénéficier d’un taux personnalisé comme l’y autorise la Commission européenne. Il était alors fixé à 9 %. La Commission ajoutait qu’elle avait pris « la décision de ne pas percevoir rétroactivement des droits compensateurs », alors que le doute planait encore.

L’Europe valide « des droits compensateurs définitifs » pour cinq ans

Ce 29 octobre, Bruxelles annonce avoir bouclé son « enquête antisubventions en imposant des droits compensateurs définitifs sur les importations de véhicules électriques à batterie en provenance de Chine pour une période de cinq ans ».

Voici les taux définitivement validés pour les producteurs-exportateurs chinois :

  • BYD : 17,0 %
  • Geely : 18,8 %
  • SAIC : 35,3 %
  • Tesla : 7,8 %
  • Autres fabricants ayant coopéré : 20,7 %
  • Les autres fabricants : 35,3 %

Comme nous l’avions déjà expliqué, ces « droits compensateurs » viennent s’ajouter « aux droits d’importation ordinaires de 10 % prélevés sur les importations de véhicules électriques à batterie » qui sont déjà en place. Ils entreront en vigueur le jour suivant la publication au Journal officiel, qui devrait être faite dès aujourd’hui.

En octobre 2023, Thierry Breton rappelait que les droits de douane étaient de 27,5 % aux États-Unis pour ces mêmes voitures. Cet été, plusieurs fabricants avaient déjà annoncé qu’ils absorberaient la taxe, notamment BYD, Geely et NIO.

C’est aussi le cas de MG (SAIC Motor) qui « dispose d’un stock important en Europe, en particulier de la MG4, et s’attend à maintenir les prix actuels jusqu’en novembre ». De plus, « les principaux marchés européens de MG, le Royaume-Uni et la Norvège, ne sont pas membres de l’Union européenne ».

La Chine en appelle à l’Organisation mondiale du commerce

De son côté, Pékin avait déjà fait part de son mécontentement il y a un an. Elle se disait « très insatisfaite » et affirmait que l’enquête de l’Union européenne ne se conformait pas aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). La bonne ambiance continue, comme l’affirme un porte-parole du ministère chinois du Commerce dans un communiqué repris par Lapresse :

« La Chine n’approuve pas et n’accepte pas cette décision. Elle a intenté une action dans le cadre du mécanisme de règlement des différends de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) […] La Chine continuera à prendre toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder avec fermeté les droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises »

Selon l’exécutif européen, la part de marché des voitures électriques chinoises est passée de moins de 2 % en 2020 à plus de 14 % au deuxième trimestre 2024.

« Nous restons ouverts à une solution alternative »

La Commission ne ferme pas la porte aux négociations : « L’Union européenne et la Chine continuent de s’efforcer de trouver d’autres solutions, compatibles avec les règles de l’OMC, qui permettraient de résoudre efficacement les problèmes recensés par l’enquête », ajoute-t-elle. Elle précise également être « disposée à négocier des engagements de prix avec les exportateurs individuels », comme c’est le cas avec Tesla, à la demande du fabricant.

Valdis Dombrovskis (vice-président exécutif et commissaire au commerce) confirme : « nous restons ouverts à une solution alternative qui serait efficace pour résoudre les problèmes identifiés et compatible avec les règles de l’OMC ». Selon l’AFP, Valdis Dombrovskis aurait dialogué avec le ministre chinois du Commerce Wang Wentao jusqu’au dernier moment afin de trouver un accord.

« Les deux parties sont toutefois convenues de continuer les consultations : les surtaxes pourraient être supprimées si un accord était trouvé sur d’autres moyens pour compenser le préjudice identifié par l’enquête européenne », ajoutent nos confrères.

Un projet qui ne fait pas l’unanimité en France, et en Europe

Au sein de l’Union européenne, ce projet ne faisait pas l’unanimité, loin de là. L’Allemagne, la Hongrie, la Slovaquie, la Slovénie et Malte) « avaient voté contre le projet de taxes de la Commission, échouant à rassembler la majorité nécessaire pour le rejeter », précise l’AFP (via France24). Dix États membres étaient pour ces droits d’importation (dont la France, l’Italie et la Pologne) et douze se sont abstenus, notamment l’Espagne et la Suède.

En France, le ministre français de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, Antoine Armand, s’est félicité pour cette adoption : « L’Union européenne prend une décision cruciale pour la protection et la défense de nos intérêts commerciaux, à l’heure où notre industrie automobile a plus que jamais besoin de notre soutien ».

La Chine n’a pas attendu cette ultime étape de l’Europe pour contre-attaquer. De vastes enquêtes antidumping ont été lancées sur des industries bien ciblées : le porc, les produits laitiers, les eaux-de-vie à base de vin importés d’Europe.

C’est notamment le cas du Cognac, dont l’interprofession « s’est plainte d’être « abandonnée », estimant que sa filière était « sacrifiée » dans un conflit commercial qui ne la concerne pas », rappellent nos confrères de l’AFP.

☕️ Chez Google, plus d’un quart du nouveau code est généré par de l’IA

Chez Google, plus d’un quart du nouveau code est généré par de l’IA

Google vient de mettre en ligne son bilan pour son troisième trimestre fiscal 2024, avec des revenus de 88,268 milliards de dollars, en hausse de 15 % sur un an. Le bénéfice net grimpe à 26,3 milliards de dollars, contre 19,7 milliards un an auparavant.

Dans le détail, la publicité est toujours la principale source de revenus avec 65,8 milliards de dollars, suivie par le cloud à 11,3 milliards de dollars (8,4 milliards il y a un an). Le nombre d’employés est toutefois en baisse avec 181 268 personnes au 30 septembre 2024, contre 182 381 un an auparavant. En 2023 et 2024, l’entreprise a pour rappel annoncé plusieurs plans de licenciements.

Sundar Pichai, CEO de Google et Alphabet, en a profité pour donner des précisions lors d’une conférence téléphonique.

L’intelligence artificielle était sans aucune surprise présente dans toutes les annonces ou presque. Google utilise notamment l’IA en interne afin d’améliorer le développement de ses produits : « Aujourd’hui, plus d’un quart de tout le nouveau code de Google est généré par l’IA, puis examiné et validé par des ingénieurs. Cela permet à nos ingénieurs d’en faire plus et d’avancer plus vite ».

Le patron de Google en profite aussi pour revenir sur Waymo, la filiale qui développe des voitures autonomes : « Chaque semaine, Waymo parcourt plus d’un million de miles [soit environ 1,6 million de km, ndlr] de manière entièrement autonome et propose plus de 150 000 trajets payants ».

Apple annonce sa puce M4 Pro et de nouveaux Mac mini (12,7 cm de côté)

Apple annonce sa puce M4 Pro et de nouveaux Mac mini (12,7 cm de côté)

La marque à la pomme lance son nouveau Mac mini avec plusieurs déclinaisons de puces M4. Au modèle déjà connu, s’ajoute le SoC M4 Pro qui peut monter jusqu’à 14 cœurs CPU et 20 cœurs GPU.

Après les nouveaux iMac avec une puce M4, Apple continue de faire évoluer ses gammes de produits et lance son nouveau Mac mini. Ses mensurations sont de 12,7 x 12,7 x 5 cm (soit 7 cm de moins en largeur et en longueur, mais 1,42 cm de plus en hauteur), pour un poids de 670 à 730 grammes suivant les versions. Apple annonce « une surface réduite de plus de 50 % par rapport au modèle précédent ».

Voici la nouvelle puce M4 Pro

La machine peut être équipée d’un SoC M4 ou d’une nouvelle déclinaison baptisée M4 Pro. Le SoC M4 Pro monte jusqu’à 14 cœurs CPU (10P + 4E) là où le M4 se limite à 10 cœurs (4P + 6E), la différence devrait donc être notable sur les performances, avec 2,5x fois plus de cœurs « Performance ». Les cœurs E sont pour rappel ceux avec une plus grande efficacité énergétique.

Le GPU fait un bond en avant avec un maximum de 20 cœurs, contre 10 pour son grand frère. Sans surprise, le fabricant annonce que « le GPU de la puce M4 Pro est jusqu’à deux fois plus puissant que le GPU de la puce M4 », normale avec deux fois plus de cœurs.

Jusqu’à 64 Go de mémoire unifiée, 273 Go/s de bande passante

Apple annonce que sa puce « M4 Pro prend en charge jusqu’à 64 Go de mémoire unifiée et 273 Go/s de bande passante mémoire […] et prend également en charge le Thunderbolt 5 ». La M4 se limite pour rappel respectivement à 32 Go, 120 Go/s et Thunderbolt 4. Dans tous les cas, le Neural Engine dispose de 16 cœurs, il ne devrait donc pas y avoir de changement entre les M4 et M4 Pro.

Attention, ce sont les caractéristiques techniques maximales, le Mac mini en M4 Pro n’en profite pas toujours. Apple met en avant deux configurations sur sa boutique en ligne : avec 12 ou 14 cœurs CPU et 16 ou 20 cœurs GPU. La mémoire unifiée varie entre 24 et 64 Go sur les versions M4 Pro.

Apple Intelligence, « premier Mac neutre en carbone »

Bien évidemment, on n’y coupe pas : « Le nouveau Mac mini est également conçu pour Apple Intelligence, le système d’intelligence personnelle ». Apple annonce aussi qu’il « s’agit du premier Mac neutre en carbone, avec une réduction de plus de 80 % des émissions de gaz à effet de serre induites par ses matériaux, sa fabrication, son transport et son utilisation ».

La connectique est la même : deux USB Type-C en façade avec une prise jack de 3,5″, un port Ethernet (1 Gb/s par défaut, 10 Gb/s en option), une sortie vidéo HDMI et trois Thunderbolt 4 ou 5 suivant le SoC. On retrouve toujours du Wi‑Fi 6E et du Bluetooth 5.3.

Dès 699 euros en M4 ou 1 649 euros en M4 Pro

Le nouveau Mac mini est en précommande dès maintenant et sera disponible à partir du 8 novembre. Comptez au minimum 699 euros pour la version de base (M4 avec 10 cœurs CPU et 10 cœurs GPU, 16 Go de mémoire et 256 Go de SSD), contre 1 649 euros minimum pour profiter de la nouvelle puce M4 Pro. L’addition grimpe à 1 879 euros pour la puce M4 Pro au maximum de ses capacités (14 cœurs CPU et 20 cœurs GPU).

☕️ Fedora 41 est disponible en version finale

Fedora 41 est disponible en version finale

Fidèle au calendrier annoncé lors de la mise en ligne de la bêta, l’équipe vient de mettre en ligne la version finale de Fedora 41. Comme nous l’avions expliqué le mois dernier, c’est une mouture importante par le nombre de changements technologiques mis en place.

On y retrouve notamment la version 5 du gestionnaire de paquets DNF, GNOME 47 pour la version Workstation, le noyau en version 6.11, etc. On vous laisse (re)découvrir toutes les nouveautés dans notre prise en main.

☕️ Raspberry Pi OS passe à Wayland pour l’ensemble des Raspberry Pi

Dans un billet de blog, la fondation rappelle que, depuis 2023, « Wayland est utilisé par défaut pour Raspberry Pi 4 et 5, tout en continuant à utiliser X sur les modèles moins puissants ». Elle utilise le compositeur Wayland (un serveur d’affichage utilisant le protocole Wayland) wayfire.

Malgré des tentatives d’optimisation, le résultat n’était pas convaincant sur les plus anciennes machines. « En continuant de travailler avec wayfire, nous nous sommes rendu compte qu’il allait dans une direction qui le rendrait moins compatible avec notre matériel ». La recherche d’une alternative a alors commencé et un nouveau compositeur identifié : labwc.

Les résultats étaient encourageants. « Une enquête plus approfondie a révélé que labwc était bien mieux adapté au matériel graphique des Raspberry Pi que wayfire ». Résultat des courses, pendant une bonne partie de 2024, l’équipe a travaillé sur le portage de labwc pour l’ensemble des Raspberry Pi.

Selon la fondation, les résultats sont maintenant à la hauteur. Sur les anciens modèles de Raspberry Pi, labwc fonctionne aussi vite que X. Cela entraine une bascule : « Raspberry Pi Desktop exécute désormais Wayland par défaut sur tous les modèles ».

« Les installations existantes de Pi 4 ou 5 Bookworm exécutant wayfire ne devraient pas changer de manière notable, à part la perte de quelques animations que nous n’avons pas encore implémentées dans labwc. Étant donné que nous ne supporterons plus wayfire avec des mises à jour sur Raspberry Pi OS, il est préférable d’adopter labwc dès que possible », ajoute la fondation.

D’autres nouveautés sont de la partie, dont une meilleure prise en charge des écrans tactiles et une meilleure intégration de Raspberry Pi Connect. De plus amples détails sont disponibles dans ce billet de blog.

Fuite d’IBAN : quels sont les risques, comment se protéger

SEPA drôle
Fuite d’IBAN : quels sont les risques, comment se protéger

Après RED by SFR en septembre, c’est au tour de Free de laisser fuiter sur le Net des IBAN de ses clients. Le risque d’un prélèvement frauduleux est réel et doit donc être pris au sérieux. Il faut vérifier ses comptes attentivement, mais vous pouvez aussi agir de manière proactive avec la mise en place de listes.

Première question, c’est quoi un IBAN ? C’est l’International Bank Account Number, c’est-à-dire « l’identifiant international de votre compte bancaire auprès d’une institution financière dans un pays donné », rappelle la Banque de France.

C’est quoi un IBAN ?

L’IBAN commence par le code pays (FR pour France, DE pour Allemagne…) et il comprend au maximum 34 caractères alphanumériques. On y retrouve aussi le numéro de compte national (BBAN pour « Basic Bank Account Number ») et une clé de contrôle..

En France, un IBAN dispose de 27 caractères et commence donc par FR. « Il est suivi d’une clé de contrôle, puis du BBAN qui est composé du code banque, du code guichet, du numéro de compte et de la clé RIB du compte français, tels qu’inscrits sur le relevé d’identité bancaire (RIB) ». Un RIB est donc rattaché à votre compte, et on ne peut pas le changer sans changer de compte.

La Banque rappelle que l’IBAN est nécessaire pour un prélèvement ou un virement SEPA, mais aussi pour des transactions internationales. En cas de fuite, quels sont les risques ?

Risque de phishing

Le premier concerne la réutilisation des données personnelles de votre IBAN pour se faire passer pour votre banque et/ou un service auquel vous êtes abonné. Les pirates peuvent alors tenter de vous soutirer davantage d’informations ou un paiement par carte bancaire, prétextant par exemple un problème avec un prélèvement.

Prudence donc si une personne se présente comme un conseiller Free ou SFR dans le cas présent, mais cette prudence doit s’étendre à toutes les personnes qui vous contactent en affirmant appartenir à telle ou telle société. N’oubliez pas non plus le risque de spoofing, qui consiste à afficher un autre numéro que celui de l’appelant.

Risque de prélèvements frauduleux

Le second risque est évidemment un prélèvement frauduleux sur votre compte. La Banque de France affirme que « communiquer son RIB n’est pas risqué en soi », mais elle ajoute bien rapidement que, « comme pour tout document contenant des informations personnelles, il convient de bien identifier la personne à laquelle vous communiquez un RIB. Un escroc pourrait utiliser ces informations de manière malveillante (ex : usurpation d’identité) ».

En théorie, « pour qu’un bénéficiaire prélève votre compte, vous devez l’en autoriser en signant un mandat de prélèvement ». En pratique, la vérification de la signature est plus ou moins stricte… Néanmoins, « si vous constatez un prélèvement non autorisé, il est possible de le contester auprès de votre banque, qui devra remettre votre compte dans l’état où il se serait trouvé avant cette opération », nous y reviendrons.

Les signatures des prélèvements se font généralement de manière électronique. Des pirates peuvent donc utiliser des IBAN récoltés suite à des fuites. Par exemple, lors de la souscription à un forfait Sosh (mais c’est aussi le cas pour bon nombre d’autres services), la signature consiste à recevoir par SMS ou email un code à saisir, puis à cliquer sur autoriser.

Si des personnes malintentionnées pourraient utiliser un IBAN récupéré sur Internet pour s’abonner à des services en ligne, ce n‘est qu’un exemple parmi d’autres. Le risque d’avoir des prélèvements frauduleux est réel et doit être pris au sérieux.

Entre 70 jours et 13 mois pour contester

Pour éviter le drame, il est important de surveiller son compte régulièrement afin de détecter au plus vite des opérations frauduleuses. « Pour contester un prélèvement non autorisé, le délai est de 13 mois après la date du débit », explique Service Public. Mais attention, c’est uniquement le cas en Europe.

« Lorsque l’établissement du bénéficiaire du paiement se situe en dehors de l’Union européenne ou de l’Espace économique européen (EEE) ce délai est ramené à 70 jours. Il peut éventuellement être prolongé par contrat, sans toutefois dépasser 120 jours ». Si le pirate est en dehors de l’Europe, le délai varie entre deux et quatre mois, d’où l’intérêt d’être attentif.

« La banque doit vous rembourser la somme débitée au plus tard à la fin du premier jour ouvrable suivant la réception de votre demande. Si des frais bancaires vous ont été prélevés, ils devront vous être remboursés », ajoute le Service Public. Ce dernier propose aussi un modèle de lettre pour contester une opération.

Petite précision : ce que nous venons d’expliquer est valable en cas de prélèvement non autorisé. Si vous l’avez autorisé, les risques ne sont pas les mêmes : « Vous devez faire votre demande de contestation dans un délai de 8 semaines après la date du débit. Dans ce cas, la banque vous rembourse dans les 10 jours ouvrables suivant la réception de votre demande. Si des frais bancaires vous ont été prélevés, ils devront vous être remboursés ».

Mettre en place des listes noires ou blanches

Suivant les banques, il est possible de mettre en place des protections pour encadrer les créanciers autorisés à prélever ou non sur votre compte. La Banque Postale dresse une liste :

  • La liste noire permet de bloquer tout prélèvement SEPA provenant d’un (ou plusieurs) créancier(s) sur votre compte.
  • La liste blanche permet de n’autoriser que les prélèvements SEPA initiés par un ou plusieurs créanciers préalablement identifiés par le client.
  • Le filtre permet de limiter les prélèvements selon les critères suivants (critères cumulables) :
    • montant maximum par prélèvement,
    • nombre maximum de prélèvements sur une période définie.
  • Le blocage permet de bloquer tout prélèvement sur votre compte (quel que soit le créancier).

Dans le cadre d’un dossier sur le prélèvement SEPA, l’UFC-Que Choisir donne une lettre type à envoyer à votre banque pour « empêcher le passage de prélèvements non-désirés ». Nos confrères ajoutent que « votre banquier a l’obligation d’accepter vos demandes de blocage de tout prélèvement, à l’exception d’entreprises identifiées par vous (liste blanche) ».

Les banques permettent de voir la liste des autorisations de prélèvement accordées dans votre espace client, pensez à faire un tour sur votre compte pour vérifier que tout est en ordre.

La diffusion du signal horaire face à la sobriété énergétique

Le temps c’est de l’argent et de l’énergie, donc de l’argent²
La diffusion du signal horaire face à la sobriété énergétique

Depuis plus de cinq ans, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) est chargée de la diffusion du temps légal via les ondes hertziennes terrestres. Elle a déjà fait évoluer ce service en passant la puissance d’émission de 1 110 à 800 kW et envisage maintenant de passer à 675 kW. Le but : réduire la consommation énergétique tout en maintenant le service accessible aux 200 000 appareils qui l’utilisent.

La gestion du temps en France est assez complexe pour les néophytes : « le temps légal (ou heure légale) sur le territoire de la République française est fixé par référence au temps universel coordonné (UTC) établi par le Bureau international des poids et mesures (BIPM) dans le cadre de la conférence générale des poids et mesures ».


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Free confirme la fuite des « IBAN de certains abonnés »

Il a Free, tout est parti
Free confirme la fuite des « IBAN de certains abonnés »

Ce week-end a été assez agité chez Free. L’opérateur a prévenu ses clients d’une fuite de données personnelles. Le pirate publiait de son côté 100 000 lignes de données, avec des IBAN, comme un pied de nez à Free qui ne parlait pas des données bancaires. L’opérateur nous confirme aujourd’hui que certains IBAN des clients Freebox sont bien dans la nature.

À partir de vendredi soir et durant le week-end, Free a envoyé des emails à ses clients (fixe et mobile) pour les informer d’une fuite de données personnelles suite à une « cyberattaque ciblant un outil de gestion ».

Le pirate publie un fichier avec 100 000 lignes

« Nom, prénom, adresses email et postale, date et lieu de naissance, numéro de téléphone, identifiant abonné et données contractuelles (type d’offre souscrite, date de souscription, abonnement actif ou non) » ont été récupérés par le ou les pirates. « Aucun de vos mots de passe n’est concerné », encore heureux…

L’opérateur ne parlait alors pas d’une fuite de données bancaires, alors que le pirate revendiquait avoir en sa possession cinq millions d’IBAN. Ce week-end, après les premiers emails de Free, le pirate a mis en ligne à qui veut le télécharger un fichier texte avec « plus de 100 000 lignes d’IBAN français de clients Free ».

Mises aux enchères des données, à 70 000 dollars

« Une copie des données est sur le point d’être vendue plus de 70 000 dollars. Si l’entreprise ne participe pas à cette unique vente aux enchères dans les prochains jours, cette copie sera vendue, ce qui entraînera de graves conséquences pour les clients, et sera probablement divulguée publiquement sur les forums dans un avenir proche », ajoute le pirate.

Free confirme la fuite d’IBAN et prévient ses clients

On y retrouve bien les données listées par Free, mais aussi des IBAN. Contacté, Free nous confirme que « les IBAN de certains abonnés ont été concernés et ces derniers ont été informés par mail ». Cela ne concerne que des clients Freebox (sur le fixe donc). L’opérateur ne donne pas de chiffres sur l’étendue des dégâts, impossible donc de confirmer les 19 millions de clients concernés et les 5 millions d’emails annoncés par le pirate.

Effectivement, dans un email reçu ce matin pour une de nos lignes (avec une Freebox), le message n’est plus tout à fait le même :

« Nous vous écrivons afin de vous informer que Free a été victime d’une cyberattaque ciblant un outil de gestion.
Cette attaque a entrainé un accès non autorisé à une partie des données personnelles associées à votre compte abonné : nom, prénom, adresses email et postale, numéro de téléphone, identifiant abonné, IBAN et données contractuelles (type d’offre souscrite, date de souscription, abonnement actif ou non)
 ».

☕️ Internet : nouvelle panne sur le câble sous-marin Africa Coast to Europe (ACE)

ACE est un câble sous marin reliant la France (depuis Penmarch en Bretagne) à l’Afrique du Sud (Duynefontein), en passant par de nombreux pays de la côte ouest africaine (Gabon, Niger, Côté d’Ivoire, Sénégal, Mauritanie) et le Portugal.

Sur LinkedIn, Roderick Beck (via Stéphane Lelux, président de la commission internationale au sein du Comité Stratégique de Filière Infrastructure Numérique) explique que le câble subit une panne, à partir d’Abidjan (Côte d’Ivoire) et jusqu’en Afrique du Sud. « Le câble ACE a été en proie de pannes en raison de sa position dans de grands canyons sous-marins où des glissements de débris sont fréquents », explique Roderick Beck.

Il ajoute que pour certains petits pays d’Afrique de l’Ouest, « c’est la seule connectivité sous-marine au reste de l’Internet : la Mauritanie, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée, la Sierra Leone, le Libéria et, je crois, le Bénin, le Gabon et Sao Tomé-et-Principe ». D’autres ont par contre plusieurs câbles qui arrivent : Sénégal, Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Benin et Afrique du Sud pour ne citer qu’eux. Le cablier Sophie Germain d’Orange serait en route, avec une arrivée prévue le 1er novembre, toujours selon Roderick Beck.

En mars de cette année, plusieurs câbles au large des côtes africaines subissaient déjà des problèmes : Quatre des cinq câbles qui arrivent en Côte d’Ivoire étaient touchés affirmait une source officielle ivoirienne. L’hypothèse privilégiée, à l’époque, « un glissement de terrain sous-marin, possiblement lié à des mouvements sismiques ».

☕️ Free confirme une fuite de données personnelles de ses clients

Free confirme une fuite de données personnelles de ses clients

Cela faisait plusieurs jours qu’une rumeur de fuite de données chez Free tournait sur les réseaux sociaux, sans confirmation officielle. Nous avions évidemment contacté l’opérateur, mais il n’avait pas souhaité répondre.

Quoi qu’il en soit, c’est désormais confirmé par un email envoyé à ses clients à partir de ce vendredi en fin de soirée. Vous avez été plusieurs à nous le faire suivre, merci à vous  :

« Nous vous écrivons afin de vous informer que Free a été victime d’une cyberattaque ciblant un outil de gestion.
Cette attaque a entrainé un accès non autorisé à une partie des données personnelles associées à votre compte abonné : nom, prénom, adresses email et postale, date et lieu de naissance, numéro de téléphone, identifiant abonné et données contractuelles (type d’offre souscrite, date de souscription, abonnement actif ou non). Aucun de vos mots de passe n’est concerné
».

L’opérateur affirme bien sûr avoir pris toutes les mesures nécessaires « pour mettre fin à cette attaque et renforcer la protection de nos systèmes d’information ». La CNIL et l’ANSSI ont été notifiées, une plainte pénale a été déposée auprès du procureur de la République : « L’auteur de ce délit s’expose à une peine de cinq ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende », rappelle l’opérateur.

Il y a quelques jours, SaxX annonçait qu’un pirate avait mis en vente une base de données contenant 19 millions de comptes et cinq millions d’IBAN provenant de l’opérateur Free. Un nombre qui n’est pas confirmé – l’opérateur ne précise d’ailleurs pas l’ampleur des dégâts – et il n’est pas question des données bancaires dans la communication de Free.

Free est donc la dernière victime d’une longue liste depuis le mois de septembre : Boulanger, Cultura, DiviaMobilités, Truffaut, Cybertek et Grosbill (qui font partie du même groupe), l’Assurance retraite, RED by SFR, Meilleurtaux et Ornikar.

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