Vue lecture

Avec Haul, Amazon concurrence Shein et Temu sur leur propre terrain

« Chez Prixbas les prix sont bas ! C'est clair ? »
Avec Haul, Amazon concurrence Shein et Temu sur leur propre terrain

Amazon lance aux États-Unis une nouvelle offre e-commerce basée sur des produits affichés à moins de 20 dollars. Nourrie aux codes promo et aux mécaniques ludiques de fidélisation, Amazon Haul assume des délais de livraison de l’ordre d’une à deux semaines, pour des produits expédiés depuis la Chine. Le modèle et l’interface, rappellent sans conteste les très populaires places de marché chinoises telles que Shein ou Temu.

Une coque pour iPhone 16 à 1,79 dollar. une parure de bijoux pour 2,99 dollars, une paire de gants de cuisine pour 4,99 dollars… et 5% de remises dès 50 dollars d’achat, avec une bonne dose d’émoticônes en prime ? Tous les codes des plateformes chinoises telles que Shein ou Temu sont réunis, mais c’est pourtant l’application Amazon, traditionnellement plus sobre, qui affiche ce discours.

Le géant américain vient en effet d’inaugurer une nouvelle section de son site, « Amazon Haul », dédiée aux produits à bas prix. Celle-ci ne se décline pour l’instant que sur mobile (Web ou application Amazon). On peut y accéder depuis la France, mais l’ajout des produits au panier est pour l’instant réservé aux internautes américains.


Il reste 85% de l'article à découvrir.
Vous devez être abonné•e pour lire la suite de cet article.
Déjà abonné•e ? Générez une clé RSS dans votre profil.

Droits voisins : une partie de la presse française attaque X et Microsoft en justice

Un voisin qui vous veut du bien
Droits voisins : une partie de la presse française attaque X et Microsoft en justice

Deux actions judiciaires viennent d’être lancées par plusieurs éditeurs de presse français contre le réseau social X et Microsoft concernant les droits voisins.

Alors que la loi sur les droits voisins de la presse a maintenant plus de cinq ans, certaines négociations entre les plateformes et les éditeurs de presse ne sont pas encore conclues. C’est même un euphémisme, notamment pour le réseau social X qui, même lorsqu’il n’était pas encore dans l’escarcelle d’Elon Musk et s’appelait encore Twitter, refusait de considérer que cette loi s’appliquait à lui.

Plainte contre le réseau social X

Le Figaro, Le Parisien, Les Echos, Le Nouvel Obs, le groupe Le Monde et le groupe Malesherbes Publications (propriétaire du magazine La Vie) ont décidé de poursuivre en justice le réseau social X.

Cette volonté d’aller au tribunal est notamment due au peu de considération pour ces négociations montrée par le réseau social d’Elon Musk. En mai dernier, le tribunal judiciaire de Paris lui avait ordonné en référé de leur fournir, « dans un délai de deux mois », une série de données commerciales permettant d’évaluer les revenus que le réseau social tire de leurs contenus : le nombre de vues et le taux de clics sur leurs publications, le nombre moyen d’engagements (retweets, citations, réponses, j’aime, partages…), ainsi que « les revenus publicitaires générés en France sur X » en lien avec ces publications. Le réseau social devait aussi fournir la description de ses algorithmes d’affichage de publications. Et ce, afin de permettre de donner une base aux négociations.

Cinq mois après, ces groupes de presse expliquent n’avoir eu aucune nouvelle de ces informations. Marc Feuillée, le directeur général du Groupe Le Figaro, explique que « c’est la raison pour laquelle nous déclenchons le paiement de l’astreinte. Celle-ci s’élève à 1 000 euros par jour et par titre, ce qui n’est guère dissuasif pour une plateforme de cette envergure. En parallèle, nous assignons X sur le fond ».

Pour Pierre Louette, PDG du groupe Les Échos-Le Parisien, cité par Le Figaro, « l’utilisation des contenus produits par nos 700 journalistes doit être soumise à une rémunération au titre de la directive sur les droits voisins. X comme les autres plateformes qui génèrent du trafic et des revenus grâce à nos contenus doivent s’y soumettre. Il y va de la sauvegarde de l’information de qualité, véritable socle de notre démocratie ».

De son côté, le réseau social semble considérer que la loi sur les droits voisins ne la concerne pas, car elle ne partage pas de liens vers des articles de presse, mais que ce sont ses utilisateurs qui le font.

L’AFP, elle, avait déjà entamé une démarche judiciaire seule en aout 2023 contre X pour les mêmes raisons, le réseau social refusant d’entrer en discussion avec l’agence de presse sur le sujet.

Microsoft et LinkedIn aussi dans le viseur

Mais X, n’est pas le seul dans le viseur, Microsoft et son réseau social ont aussi été visés par la presse française ces derniers jours. Une cinquantaine de médias ont saisi la justice, expliquait Le Figaro, vendredi 8 novembre contre Microsoft pour l’obliger à transmettre, comme l’oblige la loi sur les droits voisins, les différentes informations qui permettront d’appuyer les négociations.

L’Alliance de la presse d’information générale, qui représente ces médias, explique que, « malgré des demandes réitérées depuis des années, Microsoft continue à se dérober à cette obligation ». Ici, cette cinquantaine de médias vise le moteur de recherche de Microsoft, Bing, ainsi que son portail Microsoft Start. Mais Le Figaro a aussi déposé une autre assignation contre le réseau social de Microsoft, LinkedIn dont la section « Actualités » met aussi en avant les contenus de la presse.

Pour l’instant, parmi les plateformes, seuls Google et Meta ont signé des accords-cadres, même si le géant de Mountain View a quand même récemment écopé d’une prune de 250 millions d’euros pour avoir fait trainer sans coopérer dans un premier temps. Ces accords viennent d’entrer dans une phase de renégociations fin octobre, expliquait La Lettre.

dessin satirique de Flock

Dans un billet publié aujourd’hui annonçant une étude sur l’impact des contenus d’actualités dans les résultats de recherche en Europe, Google affirme : « en France, nous versons plusieurs dizaines de millions d’euros par an à plus de 280 éditeurs de presse – couvrant ainsi plus de 450 publications ». Dans l’Union européenne, l’entreprise revendique des accords avec « plus de 4 000 publications de presse dans 20 pays ».

C’est aussi l’occasion de rappeler l’autre partie des négociations sur ces accords. En 2022, les syndicats voulaient plus que des « miettes » pour les journalistes. Si ces discussions se font aussi en interne, groupe par groupe, au Figaro comme au Monde, les syndicats ont obtenu récemment le versement aux journalistes de 25 % des droits voisins perçus pour l’utilisation de leurs contenus par Meta et Google. De même pour l’utilisation des contenus du Monde par OpenAI.

Clément Marquet : « l’IA vient profondément transformer l’architecture des data centers »

Les data centers, ça chauffe, ça boit...
Clément Marquet : « l’IA vient profondément transformer l’architecture des data centers »

Une semaine sur deux, entre chaque épisode du podcast Algorithmique, les abonnés de Next peuvent écouter en intégralité l’un des entretiens qui a servi à sa fabrication ou lire sa retranscription.

Chargé de recherche au centre de sociologie de l’innovation de l’école des Mines de Paris – PSL, Clément Marquet est sociologue des sciences et des techniques et l’auteur de la thèse Binaire béton : quand le numérique aménage la ville (2019). Il coordonne le groupe de travail « Politiques environnementales du numérique » au sein du groupement de recherche « Internet, IA et Société » du CNRS.

Dans cet entretien enregistré pour l’épisode 4 d’Algorithmique, il détaille les enjeux que posent le numérique en général et l’IA en particulier en matière de consommation électrique, de consommation d’eau. Il explique certains des enjeux sociaux posés par la prolifération de centres de données. Et se penche sur la question de la soutenabilité environnementale de la transition numérique.


Il reste 98% de l'article à découvrir.
Vous devez être abonné•e pour lire la suite de cet article.
Déjà abonné•e ? Générez une clé RSS dans votre profil.

☕️ Les fuites de données continuent avec Picard et Molotov

Les fuites de données continuent avec Picard et Molotov

10,8 millions pour Molotov, 45 000 pour Picard

Molotov vient de confirmer à Frandroid une fuite de données massive puisque pas moins de « 10,8 millions d’adresses mails » sont concernées. « Adresses mail, les noms et les prénoms ainsi que les dates de naissance (si indiquées par le client) sont entre les mains des hackers », expliquent nos confrères. Mots de passe, adresses et informations bancaires ne sont pas concernées.

Hier, BFM Tech & Co expliquait que 45 000 clients Picard étaient concernés par une autre fuite de données. « Nous avons détecté, par l’intermédiaire de mesures techniques mises en place par Picard, un accès non autorisé par des tiers à certains comptes clients Picard », explique l’entreprise à nos confrères.

Les 45 000 clients sur les 11 millions de membres du programme de fidélité ont été informés que « leurs données, soit leur nom, prénom, date de naissance, coordonnées et informations des cartes de fidélité sont désormais dans la nature », toujours selon nos confrères.

La longue liste des enseignes piratées

Picard et Molotov viennent donc grossir la longue liste des enseignes piratées avec une fuite de données : Boulanger, Cultura, DiviaMobilités, Truffaut, Cybertek et Grosbill (qui font partie du même groupe), l’Assurance retraite, RED by SFR, Meilleurtaux, Ornikar et Free (fixe et mobile).

Pendant un temps, Intermarché annonçait une fuite, avant de faire machine arrière, affirmant qu’aucune « fuite de données n’a été constatée suite à cette tentative » de piratage.

Les risques sont toujours les mêmes, principalement liés à du phishing de la part de personnes malintentionnées. Elles peuvent tenter de se faire passer pour les enseignes piratées en exploitant vos données personnelles afin de récupérer davantage d’informations personnelles et/ou bancaires.

Fibre à 24 euros par mois : la molle réponse de Free et SFR à B&You, notre comparatif

Un nouveau trublion ?
Fibre à 24 euros par mois : la molle réponse de Free et SFR à B&You, notre comparatif

Une semaine après l’annonce de B&You Pure fibre, la concurrence se met (un peu) en ordre de bataille. Free dégaine des promotions sur sa Freebox Révolution Light, tandis que RED by SFR baisse le prix de sa RED Box, mais sans parvenir à vraiment faire de l’ombre à Bouygues Telecom dans les deux cas. Sosh ne bouge pour l’instant pas une oreille.

La semaine dernière, Bouygues Telecom frappait fort dans le monde des télécommunications avec son abonnement Pure Fibre, qui porte bien son nom puisqu’il n’y a ni télévision, ni téléphone fixe ni aucune autre fonctionnalité, à part du Wi-Fi 6E.

B&You : 23,99 euros par mois pour 8 Gb/s, et rien d’autre

L’opérateur propose un débit jusqu’à 8 Gb/s en téléchargement et 1 Gb/s en upload. Comme nous l’avions alors expliqué, Bouygues Telecom marquait le pas sur les trois autres opérateurs nationaux dont les forfaits d’entrée de gamme étaient tous plus chers (sans promotion la première année).

Le FAI propose en effet son forfait à 23,99 euros par mois, sans engagement ni promotion particulière, et donc sans aucune augmentation au bout d’un an. Un tarif attractif, un débit élevé et… rien d’autre, voilà de quoi séduire bon nombre de clients potentiels.

Chez Bouygues Telecom, les frais de mise en service sont de 48 euros, et ceux de résiliation de 59 euros pour Pure Fibre.

Double ration de Freebox Révolution Light chez Free

Free a été le plus rapide à réagir en dégainant dès le lendemain – mercredi 6 novembre – avec une offre Veepee à 19,99 euros par mois pendant un an, avec un engagement de 12 mois. Le tarif repasse ensuite à 29,99 euros par mois.

Pas de quoi venir jouer sur les plates-bandes de B&You, que ce soit au niveau du tarif sur le long terme ou des débits avec « seulement » 1 Gb/s et 600 Mb/s pour la Freebox Révolution Light. Free inclut par contre par défaut son offre Freebox TV (plus de 230 chaînes & service Freebox Replay), OQEE Ciné, un lecteur Blu-ray ainsi que des appels illimités vers les fixes de plus de 110 destinations.

Free vient de doubler la mise avec Freebox Révolution Light en série spéciale sur son site pour… 23,99 euros par mois pendant un an (depuis hier), puis 29,99 euros par mois. La principale différence avec l’offre Veepee ? Cette fois-ci, l’abonnement est sans engagement.

Attention, cette offre est « réservée aux personnes n’ayant pas été abonnées à une offre Freebox dans les 30 jours qui précédent cette souscription ».

SFR aligne sa RED Box et « offre » la mise en service

Alors qu’on s’attendait à une réponse rapide de SFR via sa marque « low cost » RED, il a fallu attendre une semaine. Le FAI vient en effet seulement de baisser le prix de sa RED Box Fibre. Il passe ainsi de 24,99 euros à 23,99 euros par mois, toujours sans engagement. Une égalité parfaite sur le prix, mais la marque au carré rouge (ou vert dans le cas présent) ajoute la « mise en service offerte » au lieu de facturer 39 euros auparavant. Pour rappel, Sosh non plus ne facture pas de frais de mise en service.

Sur les fonctionnalités toutefois, RED by SFR est bien en dessous de Bouygues Telecom. Au niveau des débits d’abord, la RED Box est à 500 Mb/s symétrique avec du Wi-Fi 5. Il y a bien une option pour se rapprocher de Pure Fibre avec 2 Gb/s partagés en download, 700 Mb/s en upload et du Wi-Fi 6, mais elle est facturée 7 euros par mois. Le prix de l’abonnement grimpe alors à 30,99 euros au total, loin des 23,99 euros de Bouygues Telecom.

RED Box conserve les appels illimités vers les fixes de plus de 100 pays, ainsi que vers les mobiles en France. Cette option est normalement facturée 5 euros par mois, mais elle est très souvent offerte.

Sosh reste stoïque

Pendant ce temps, chez Sosh, rien ne bouge. La Boîte est toujours à 25,99 euros par mois, sans engagement. Les débits sont de 400 Mb/s (symétrique), avec du « Super Wi-Fi », une terminologie inventée par le marketing d’Orange il y a plusieurs années pour le Wi-Fi 5.

Un tableau comparatif pour la route

Afin de vous simplifier (un peu) la vie, voici un tableau récapitulatif des offres d’entrée de gamme sans engagement chez les quatre FAI nationaux. Le coût total sur un ou deux ans prend en compte les éventuels frais de mises en service, mais pas les frais de résiliation. Généralement, les FAI proposent de vous rembourser ces derniers, dans une certaine limite.

Trump va nommer Musk à la tête d’un ministère de « l’efficacité gouvernementale »

DOGEcon
Trump va nommer Musk à la tête d’un ministère de « l’efficacité gouvernementale »

Donald Trump a annoncé mardi qu’Elon Musk prendrait bientôt la direction d’un « ministère de l’Efficacité gouvernementale », en binôme avec Vivek Ramaswamy. Le président élu confie à ces deux « merveilleux Américains » la mission de restructurer l’ensemble des administrations publiques américaines en moins de deux ans.

Désormais élu comme 47e président des États-Unis, Donald Trump n’avait pas fait mystère de son intention de placer ses proches et ses plus fidèles soutiens à des postes clés de sa future administration. Pour Elon Musk, largement mobilisé pendant les dernières phases de la campagne électorale, la promesse est tenue.

Démanteler la bureaucratie et tailler dans le budget…

Donald Trump vient en effet d’annoncer qu’il allait lui confier les clés d’une nouvelle administration, le Department of Government Efficiency, que l’on pourrait traduire par « ministère de l’Efficacité gouvernementale ». L’acronyme associé, DOGE, évoque quant à lui le Dogecoin, une cryptomonnaie à laquelle Elon Musk manifeste son soutien depuis dix ans.

Associé à un autre entrepreneur américain « patriote », Vivek Ramaswamy, Elon Musk aura ainsi pour mission de « démanteler la bureaucratie gouvernementale, réduire les réglementations excessives et les dépenses inutiles et restructurer les agences fédérales », annonce Donald Trump. Le président élu estime même que cette mission pourrait devenir « le « Projet Manhattan » de notre époque », faisant ainsi référence au projet de recherche qui a conduit à la fabrication des premières bombes atomiques durant la Seconde guerre mondiale.

… en seulement 21 mois

Il précise par ailleurs que ce ministère opèrera « en dehors » du gouvernement, avec comme mission d’alimenter la Maison blanche et le service du budget (Office of Management and Budget, rattaché directement à l’exécutif) en conseils et orientations stratégiques, pour « conduire une réforme structurelle à grande échelle et créer une approche entrepreneuriale jamais vue au sein du gouvernement ».

Plus directement, il s’agira donc pour Musk et Ramaswamy de tailler dans le budget fédéral américain, estimé dans ce communiqué à 6 500 milliards de dollars par an.

Donald Trump fixe enfin une échéance aux deux hommes. « Leur travail prendra fin au plus tard le 4 juillet 2026. Un Gouvernement resserré, avec plus d’efficacité et moins de bureaucratie, constituera un parfait cadeau pour l’Amérique à l’occasion du 250e anniversaire de la Déclaration d’indépendance ».

Quid des conflits d’intérêt ?

Confier des mandats politiques à des entrepreneurs soulève immanquablement la question d’éventuels conflits d’intérêt, en France comme aux États-Unis. Elon Musk, qui compte parmi les hommes les plus riches au monde, dirige notamment SpaceX et Tesla, deux entreprises américaines qui dépendent très directement des agences fédérales.

Le carnet de commandes de SpaceX compte par exemple pour plusieurs milliards de dollars de projets portés par la NASA, de la mission Artemis à la future capsule de fret chargée de désorbiter l’ISS. L’entreprise collabore par ailleurs avec le ministère de la Défense et ses différentes entités : en début d’année, la presse révélait ainsi que SpaceX avait remporté un contrat à 1,8 milliard de dollars auprès du National Reconnaissance Office (NRO) pour le déploiement d’un réseau de satellites espion.

Tesla fait de son côté l’objet d’une enquête formelle lancée par l’agence fédérale chargée de la sécurité routière, la NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration), après qu’une de ses voitures équipées du système conduite autonome FSD a renversé un piéton. Cette agence jouera par ailleurs un rôle prépondérant dans les décisions liées au « robotaxi » récemment présenté par Tesla.

X, The Boring Company ou Neuralink, entreprises également dirigées par Elon Musk, pourraient également soulever leur lot de questions. Le New York Times relevait récemment que ses entreprises bénéficiaient de contrats de plus de 15 milliards de dollars de la part d’agences fédérales, mais également que ces dernières avaient initié une quinzaine d’enquêtes à leur sujet.

Why Musk will sacrifice democracy and maybe even jail, in one convenient chart @nytimes pic.twitter.com/ozs8Mb9JkL

— Gary Marcus (@GaryMarcus) October 21, 2024

Les félicitations de Guillaume Kasbarian

En attendant, Elon Musk a reçu mercredi les félicitations du ministre français de la fonction publique. « Félicitations pour avoir accepté ce super défi @elonmusk ! J’ai hâte de partager avec vous les meilleures pratiques pour lutter contre l’excès de bureaucratie, réduire la paperasse, et repenser les organisations publiques pour améliorer l’efficacité des agents publics », écrit sur X Guillaume Kasbarian, dans un message déjà vu plus d’un million de fois.

Le message est-il sincère, ou à prendre au second degré ? La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a rapidement pris ses distances mercredi midi en sortie de conseil des ministres : « Elon Musk et l’administration Trump ne sont pas des inspirations pour le gouvernement français. Il ne faut y voir aucune convergence », a-t-elle déclaré.

Qui est Vivek Ramaswamy ?

Elon Musk prend beaucoup la lumière, mais Donald Trump a nommé un binôme. Vivek Ramaswamy, moins connu du grand public, est lui aussi entrepreneur. Après avoir fait fortune grâce à des cessions-acquisitions dans le domaine de la pharmacie, il est entré en politique en 2023, d’abord comme candidat à la primaire républicaine, avant de rallier Donald Trump en début d’année.

Lors de sa campagne, Vivek Ramaswamy a dégainé un arsenal de propositions allant dans le sens d’une réduction des dépenses publiques avec, en vrac, la suppression du ministère de l’Éducation, du FBI, de la commission de régulation de l’énergie nucléaire, le tout devant contribuer à une réduction de 75% des effectifs fédéraux, soit 1,6 million d’emplois supprimés sur un total d’environ 2,25 millions de personnes.

Vivek Ramaswamy proposait également que les États-Unis suspendent leur aide militaire à l’Ukraine ainsi qu’à Israël. Il avait aussi défendu l’idée d’un accord avec Vladimir Poutine, concédant la possibilité à ce dernier d’annexer les territoires ukrainiens envahis, une idée qui lui avait valu la désapprobation de la plupart de ses alliés Républicains.

« We will not go gently, @elonmusk », s’est réjoui l’intéressé mercredi matin.

☕️ Gartner prévoit des pénuries d’énergie dans 40 % des datacenters pour l’IA d’ici à 2027

La demande en matière d’IA, et notamment d’IA générative (GenAI), est telle que Gartner prévoit une augmentation rapide de la consommation électrique des centres de données, de l’ordre de 160 % au cours des deux prochaines années.

L’énergie nécessaire pour faire fonctionner des serveurs optimisés pour l’IA pourrait atteindre 500 térawattheures (TWh) par an en 2027, soit 2,6 fois plus qu’en 2023. Cette croissance rapide de la consommation d’énergie pour la GenAI « dépassera la capacité des services publics d’électricité », souligne Gartner, et entraînera des pénuries dans 40 % des datacenters.

La croissance explosive de nouveaux méga centres de données « crée une demande insatiable d’électricité qui dépassera la capacité des fournisseurs de services publics à augmenter leur capacité suffisamment rapidement », explique Bob Johnson, vice-président analyste chez Gartner.

« Toutefois, les pénuries d’électricité à court terme risquent de perdurer pendant des années, car les nouvelles capacités de transmission, de distribution et de production d’électricité pourraient mettre des années à se mettre en place et ne résoudront pas les problèmes actuels », a-t-il ajouté.

Certains se préparent déjà à l’arrivée d’un Internet dégradé, avec des disponibilités limitées justement à cause de la disponibilité des ressources. Pas plus tard qu’hier, nous nous faisions l’écho de propositions « d’exploration » dans un monde où le tout illimité ne serait plus une réalité.

Le coût de l’électricité pour faire fonctionner les centres de données « va augmenter de manière significative », conséquence inévitable de ces pénuries, ce qui augmentera également les coûts d’exploitation des LLM.

Gartner recommande aux organisations d’anticiper l’augmentation des coûts de l’énergie et de négocier des contrats à long terme pour les services des centres de données. Elles devraient également rechercher des approches alternatives nécessitant moins d’énergie.

« La réalité est que l’utilisation accrue des centres de données entraînera une augmentation des émissions de CO2 pour produire l’énergie nécessaire à court terme », a rajouté M. Johnson. « Il sera dès lors plus difficile pour les opérateurs de centres de données et leurs clients d’atteindre des objectifs de développement durable ambitieux en matière d’émissions de CO2 ».

De plus, une alimentation fiable 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 ne peut être produite que par des centrales hydroélectriques, des centrales à combustibles fossiles ou des centrales nucléaires, et pas par les énergies renouvelables telles que l’énergie éolienne ou solaire, relève Gartner.

Gartner recommande ainsi aux organisations de réévaluer leurs objectifs de durabilité relatifs aux émissions de CO₂, mais également de se concentrer sur l’utilisation d’une quantité minimale de puissance de calcul lors du développement d’applications GenAI, et d’examiner la viabilité d’autres options telles que l’edge computing et des modèles de langage plus petits.

Déploiement de la fibre : comment l’Arcep veut éviter des laissés-pour-compte

SttF
Déploiement de la fibre : comment l’Arcep veut éviter des laissés-pour-compte

Après un déploiement tambour battant, la fibre optique se confronte à certaines réalités du terrain. L’Arcep entend préciser les contours de la complétude, qui permet de s’assurer que l’ensemble des locaux sont bien raccordables… à quelques exceptions près. C’est quoi un logement et un local ? Ça veut dire quoi raccordable ? Que faire en cas de gel ou de refus ? L’Arcep publie ses recommandations.

La France métropolitaine comprend, à la fin du deuxième trimestre 2024, 39,3 millions de locaux raccordables aux réseaux en fibre optique jusqu’à l’abonné (FttH), dont 23 millions ont souscrit à un abonnement en fibre optique.

Sur les 39,3 millions, 7,3 millions sont en zones denses, 32 millions en zone moins dense. Cette dernière est assortie d’une obligation de « complétude » des déploiements des réseaux FttH. Cette obligation signifie que, « depuis [un] point de mutualisation, [l’opérateur d’infrastructure] déploie vers les logements et locaux à usage professionnel […] un réseau horizontal permettant de raccorder l’ensemble des logements ou locaux à usage professionnel ».

Subtilité légale, le cadre de régulation des réseaux en fibre optique (aussi appelé cadre symétrique) prévoit qu’il puisse « être complet bien que tous les logements et locaux à usage professionnel ne soient pas raccordables au réseau FttH ». Il existe, en effet, des exceptions qui permettent d’atteindre malgré tout la complétude.

L’Arcep souhaite apporter des précisions et soumet à consultation publique un projet (.pdf) « de recommandation qui vise à apporter des précisions sur la mise en œuvre de l’obligation de complétude des déploiements des réseaux en fibre optique ». Ce projet « vise en particulier à apporter des précisions sur divers cas de figure empêchant ou retardant le déploiement des réseaux FttH ».

Les retours sont possibles jusqu’au 20 décembre 2024 à 18 h. L’Arcep, comme toujours, « dans un souci de transparence, publiera l’intégralité des réponses qui lui auront été transmises, à l’exclusion des parties couvertes par le secret des affaires ».

Atteindre la complétude : pourquoi c’est important

C’est important pour ne pas avoir des laissés-pour-compte de la fibre, d’autant plus dans un contexte de fermeture du réseau cuivre qui a déjà commencé, et devrait se terminer en 2030.

« Le caractère complet du déploiement […] et le raccordement effectif de l’ensemble des utilisateurs à ces nouveaux réseaux en fibre optique jusqu’à l’abonné constitue un enjeu majeur », rappelle l’Arcep. C’est d’ailleurs une obligation dans la zone moins dense : la fermeture du réseau cuivre par Orange n’est possible que si le réseau FttH est complet sur la zone concernée.

Dans les zones très denses, l’Arcep a déjà indiqué qu’il fallait s’assurer « avant toute fermeture de la boucle locale de cuivre sur une zone donnée […] que la totalité des logements et locaux à usage professionnel de la zone considérée soient raccordables à la fibre […] ».

La fermeture du cuivre a déjà commencé dans certaines zones, rappelle le régulateur des télécoms. Cela sert d’expérimentation grandeur nature, et les échanges qui ont suivi ont « fait émerger des questions pratiques sur les modalités de vérification de la complétude d’un réseau FttH ».

Deux cas sont mis en avant : les gels commerciaux d’un côté, les refus et blocages ne relevant pas de la responsabilité de l’opérateur d’infrastructure (par exemple si un syndic s’oppose) de l’autre. Le projet de l’Arcep vise donc à établir « une analyse plus standardisée de la situation des locaux non raccordables ».


Il reste 56% de l'article à découvrir.
Vous devez être abonné•e pour lire la suite de cet article.
Déjà abonné•e ? Générez une clé RSS dans votre profil.

☕️ L’administration Biden prévoit de soutenir le controversé traité sur la cybercriminalité promu par la Russie

L’administration Biden prévoit de soutenir le controversé traité sur la cybercriminalité promu par la Russie

L’administration Biden prévoit de soutenir le très controversé projet de traité sur la cybercriminalité aux Nations unies cette semaine, « malgré les craintes qu’il puisse être utilisé à mauvais escient par des régimes autoritaires », révèle Bloomberg.

Cet accord serait « le premier accord juridiquement contraignant » des Nations unies sur la cybersécurité, et pourrait même « devenir un cadre juridique mondial » permettant aux pays de coopérer en matière de prévention et d’enquête sur les cybercriminels.

Accusé par plus de 80 ONG d’attenter gravement à la liberté d’expression, la vie privée et les activités légitimes des journalistes, lanceurs d’alerte, et militants, le traité, promu par la Russie, la Chine, la Syrie et la Corée du Nord et une quinzaine d’autres régimes autoritaires, avait été adopté par l’ONU en août dernier.

Ses détracteurs craignent qu’il ne soit utilisé par des États autoritaires pour poursuivre des dissidents à l’étranger ou forcer des démocraties à collecter à leurs profits des données sur des opposants politiques.

Les sources diplomatiques de Bloomberg estiment cela dit qu’il existait des « raisons convaincantes de soutenir le traité ». Il permettrait « par exemple » d’améliorer la criminalisation de la pédocriminalité en ligne et de la diffusion non consensuelle d’images intimes.

Si tous les membres signent l’accord, celui-ci actualisera les traités d’extradition et offrira davantage de possibilités d’appréhender les cybercriminels et de les extrader, explique un fonctionnaire.

Il précise que les États-Unis prévoient d’appliquer strictement les droits de l’homme, que le ministère de la Justice examinerait attentivement les demandes d’extraditions et refuserait de fournir toute assistance qui ne serait pas conforme à l’accord.

Le mois dernier, six sénateurs démocrates avaient écrit que le traité pourrait « légitimer les efforts de pays autoritaires comme la Russie et la Chine pour censurer et surveiller les utilisateurs d’Internet, renforçant ainsi la répression et les violations des droits de l’homme dans le monde entier ».

Si le traité devrait passer le cap du vote à l’ONU, il est « très peu probable qu’il soit ratifié par le gouvernement américain, à moins que des contrôles des droits de l’homme ne soient mis en œuvre », a déclaré le fonctionnaire.

☕️ Windows 11 : Courrier et Calendrier tireront leur révérence le 31 décembre

La fin de la prise en charge des applications Courrier et Calendrier au sein de Windows 11 est désormais programmée au 31 décembre 2024, annonce Microsoft. Cette décision, annoncée de longue date, vise à réunir l’ensemble des usages associés aux courriers électroniques, à la gestion des contacts ou aux agendas, au sein d’un client unique, la « nouvelle » application Outlook, celle par laquelle l’éditeur de Windows ambitionne d’adresser aussi bien les besoins du grand public que ceux des professionnels.

« Après le 31 décembre 2024, les utilisateurs ne pourront plus envoyer et recevoir des e-mails à l’aide de Windows Mail et du Calendrier », affirme l’éditeur. Les fichiers locaux resteront toutefois disponibles et susceptibles d’être exportés, que ce soit vers Outlook ou vers un client de messagerie alternatif.

« Les utilisateurs continueront à avoir la possibilité de revenir à Courrier et Calendrier Windows via un bouton bascule dans Paramètres > Général > À propos d’Outlook, dans l’application Outlook pour Windows », précise encore Microsoft.

☕️ Google condamné pour avoir tardé à déréférencer des vidéos de viols

Google condamné pour avoir tardé à déréférencer des vidéos de viols

Google a été condamné à verser 2 000 euros à une plaignante qui avait demandé au moteur de recherche de déréférencer plusieurs vidéos de viols dans lesquelles elle apparaissait, rapporte Le Monde.

Celle-ci avait dû formuler plusieurs demandes avant que Google n’obtempère et déréférence plusieurs dizaines de liens neuf mois plus tard, en avril 2024.

D’après l’AFP, le tribunal de Paris a considéré que cette réaction manquait de rapidité et que l’entreprise n’avait donc pas agi en accord avec la réglementation européenne.

La plaignante s’était portée partie civile dans l’affaire du site pornographique French Bukkake, fermé à la suite de nombreuses accusations contre ses administrateurs. Plusieurs d’entre eux ont été mis en examen, pour viols en réunion, traite d’êtres humains en bande organisée et proxénétisme aggravé.

Clés d’accès (passkeys) : après la théorie, place à la pratique !

Simplicité quantique
Clés d’accès (passkeys) : après la théorie, place à la pratique !

Dans un précédent article, nous avons expliqué le fonctionnement des clés d’accès, ou passkeys. Nous allons maintenant nous pencher sur leur utilisation, avec plusieurs cas pratiques. Nous verrons également les problématiques qui peuvent se poser dans leur gestion et les améliorations que les éditeurs ont encore à leur apporter.

Avant de commencer, faisons un bref rappel de ce que sont les clés d’accès. Elles sont fondées sur le protocole WebAuthentication et ont été créées pour remplacer les mots de passe. Leur fonctionnement est basé sur le chiffrement à clé publique. Quand le système ou une application génère une clé d’accès, il crée en fait deux clés : l’une publique, stockée sur le serveur, l’autre privée, stockée dans une zone sécurisée sur l’appareil de l’utilisateur.

Les clés d’accès sont faites pour simplifier la connexion aux services : elles ne nécessitent plus de retenir une information. Les mots de passe comportent en effet depuis longtemps des faiblesses inhérentes : ils doivent être complexes, uniques et contenir si possible tous les types de caractères, même spéciaux. On peut utiliser des phrases de passe, mais elles doivent également être uniques, toujours dans l’optique de ne pas pouvoir réutiliser l’information sur plusieurs applications et services.

Puisque les clés d’accès ont été créées au sein de l’alliance FIDO, tous les systèmes des grandes entreprises de la tech les prennent en charge, qu’il s’agisse d’Apple, de Google ou de Microsoft. Nous examinerons également la situation sous Linux. En revanche, les clés d’accès ne sont pas disponibles dans tous les services, y compris de grands groupes tels que Meta. Ainsi, ni Instagram ni Facebook n’y ont droit. En revanche, WhatsApp peut les utiliser.

Un premier cas : WhatsApp

Nous allons commencer par un cas simple, car WhatsApp est essentiellement présent sur un smartphone, qui sert de point de repère. Pour nos manipulations, nous utilisons un iPhone, mais un smartphone Android ne présente aucune différence majeure ici.


Il reste 93% de l'article à découvrir.
Vous devez être abonné•e pour lire la suite de cet article.
Déjà abonné•e ? Générez une clé RSS dans votre profil.

☕️ Stéphane Séjourné passe son grand oral au Parlement européen

Depuis le 4 novembre, des auditions (de 3 h à chaque fois) des « commissaires désignés » sont menées tambour battant au Parlement européen. Elles se sont terminées hier, avec notamment le passage de Stéphane Séjourné (voir le replay de son audition).

Suite à la démission surprise de Thierry Breton, il avait été proposé par l’Élysée pour représenter la France. Il était nommé dans la foulée commissaire européen à la « stratégie industrielle et à la prospérité », avec un titre de vice-président en prime. Il est passé comme les autres par la case audition.

Comme le rapporte le Parlement européen, il a annoncé dans son discours liminaire un « futur Pacte pour une industrie propre (« Clean Industrial Deal ») afin de poser les bases « d’une politique industrielle adaptée à notre époque » ». Il a également ajouté que l’Union européenne devrait se décarboner et se réindustrialiser simultanément.

Selon le communiqué du Parlement, il a aussi proposé de « faire baisser les prix de l’énergie et de développer des marchés florissants pour des produits comme les véhicules électriques et les pompes à chaleur ». Le cas des voitures électriques est déjà bien avancé puisque la Commission a mis en place ses taxes à l’importation (jusqu’à 35,3 %), au grand dam de la Chine.

Dans un registre différent, le commissaire désigné « a promis de réduire la charge administrative des entreprises et a proposé l’introduction d’un passeport PME pour leur éviter de devoir justifier en permanence leur statut juridique ». Il a évidemment discuté des « investissements considérables », mais nécessaires, pour « que les entreprises les plus innovantes ne quittent pas l’UE ». Un sujet complexe qui est sur le tapis depuis des années et qui va au-delà des entreprises puisque cela concerne aussi la recherche.

Enfin, « le commissaire désigné a également plaidé pour que des critères comme la qualité, la durabilité et la résilience soient davantage pris en compte dans les marchés publics européens à l’avenir ». Une belle promesse dans l’air du temps dont on attend de voir comment cela se traduira dans la pratique.

Après chaque audition, les présidents et les coordinateurs des groupes politiques des commissions parlementaires se réunissent pour « évaluer les performances et les qualifications du commissaire désigné ». Ensuite, la Conférence des présidents (avec la présidente du Parlement Roberta Metsola et des présidents des groupes politiques) « procèdera à l’évaluation finale et déclarera les auditions closes le 21 novembre ». Les lettres d’évaluation seront alors publiées.

Enfin, « l’approbation par les députés de l’ensemble du collège des commissaires (à la majorité des suffrages exprimés, par appel nominal) est actuellement prévue lors de la session plénière du 25 au 28 novembre à Strasbourg ».

☕️ En pleine restructuration, 23andMe licencie 40 % de ses effectifs

En pleine restructuration, 23andMe licencie 40 % de ses effectifs

Suite des difficultés de la société de biotechnologie 23andMe : après avoir dû payer 30 millions de dollars suite à la fuite des tests ADN de 6,9 millions de clients, et le départ de sept de ses administrateurs mi-septembre, l’entreprise licencie désormais 40 % de ses effectifs de 200 personnes dans le cadre d’un projet de restructuration.

23andMe interrompt par ailleurs ses programmes thérapeutiques et réduit ses essais cliniques, espérant économiser 35 millions de dollars par an.

« Nous prenons ces mesures difficiles, mais nécessaires pour restructurer 23andMe et nous concentrer sur le succès à long terme de notre activité principale auprès des consommateurs et de nos partenariats de recherche », a déclaré la directrice et cofondatrice de 23andMe Anne Wojcicki. 


Comme le relève TechCrunch, cette dernière traverse une année particulièrement complexe : outre les difficultés de son entreprise, Anne Wojcincki a perdu sa sœur Susan Wojcincki, directrice générale de YouTube de 2014 à 2023, décédée en août 2024.

☕️ Fuite de données chez Free : contrôle de la CNIL, un pirate remet une pièce dans le jukebox

Fuite de données chez Free : contrôle de la CNIL, un pirate remet une pièce dans le jukebox

Fin octobre, Free annonçait à ses clients une fuite de données personnelles, mais aussi d’informations bancaires avec le RIB de certains abonnés Freebox. Et, pour les victimes, les risques sont bien réels en pareille situation ; pensez donc à vérifier vos comptes. Dans le même temps, un pirate mettait aux enchères les données sur un forum, puis annonçait la vente pour 175 000 dollars.

La semaine dernière, DataBreaches racontait une histoire assez folle : les données n’auraient finalement pas été vendues et il se serait en fait agi de mettre la pression à Free pour essayer de lui extorquer de l’argent. C’est du moins ce qu’affirme le pirate YuroSh qui se présente comme étant à l’origine de la récupération des données.

Dans une mise à jour datée du 7 novembre, nos confrères expliquent avoir été contactés par une autre personne qui « prétend que YuroSh mentait et que les données avaient été vendues à un acheteur, mais pas pour 175 000 dollars ».

DataBreaches ajoute avoir obtenu des échantillons de données, mais « elles doivent faire l’objet d’une enquête ». Nos confrères en concluent que « cette histoire n’est peut-être pas encore terminée », mais sans nouvelle mise à jour depuis maintenant presque une semaine.

Difficile d’y voir clair dans cette affaire floue, entourée de brouillard… Mais la CNIL enquête sur le sujet et le fait savoir. Sur X, elle annonce avoir « effectué un contrôle chez l’opérateur la semaine dernière », suite à la « fuite de données ayant touché de nombreux abonnés Free ». Elle ajoute que « le dossier est désormais en cours d’instruction », sans plus de détails.

Pour rappel, la CNIL avait annoncé la mise en place à venir d’un formulaire en ligne pour porter plainte sans vous déplacer en commissariat, avant de faire machine arrière quelques jours plus tard.

Enfin, en 2022, la Commission a sanctionné Free pour des manquements aux RGPD (notamment sur la gestion des mots de passe).

☕️ Signal peut créer des liens pour rejoindre des appels en cours ou des réunions

L’application de conversation, du même nom que le protocole de communication chiffré de bout en bout (utilisé notamment par WhatsApp), modernise largement ses capacités et veut séduire les entreprises. Elle vient ainsi chasser sur les terres de Google Meet, Zoom et autres, notamment avec la création de liens d’appels.

Il ne s’agit pas seulement de liens pour des appels existants. Depuis le nouvel onglet Appels, un raccourci « Créer un lien » est désormais présent. Une interface classique apparait alors, dans laquelle on peut configurer le nom, l’approbation d’un administrateur (activée par défaut), la copie et le partage. Il suffit ensuite d’envoyer le lien aux contacts.

Ce fonctionnement, qui a fait le succès de services comme Meet chez Google, s’accompagne de quelques autres fonctions tout aussi classiques. Par exemple, la possibilité de lever la main pour demander à parler. De même, on peut envoyer des émojis pour réagir à l’intervention d’une personne. Les réactions apparaissent sur la gauche de la vidéo, accompagnées du nom des personnes. L’activation/désactivation du micro et de la caméra est également plus simple.

Enfin, la version de l’application pour ordinateurs intègre plus de choix pour l’affichage des participants. « Vous pouvez désormais choisir de les afficher en mode grille, en mode barre latérale ou en mode haut-parleur », indique Signal sur son blog.

Pour profiter des nouveautés, il faut posséder la dernière version (7.32.0) de l’application, qui a été mise à jour sur toutes les plateformes.

IA générative : la course au plus gros modèle commence à montrer ses limites

IA pas que la taille qui compte
IA générative : la course au plus gros modèle commence à montrer ses limites

Les leaders de l’IA générative ont, depuis l’arrivée de ChatGPT, mené une course au plus gros modèle. Mais OpenAI et ses concurrents ont de plus en plus de mal à créer des modèles qui dépassent les performances de leurs précédents. La course à l’entrainement de modèles de plus en plus gros ne suffit plus.

Les entreprises de l’IA génératives qui se sont concentrées sur la création de modèles toujours plus gros pour toujours plus de capacités commencent à voir les limites de cette stratégie arriver.

Le média américain The Information raconte que le nouveau modèle d’OpenAI, Orion, dont la sortie a été annoncée pour décembre prochain par The Verge et immédiatement démenti par Sam Altman, devrait apporter à lui seul une augmentation de performance beaucoup moins importante que le saut qu’avait pu avoir lieu entre GPT-3 et GPT-4. Orion n’est pourtant pas une nouvelle version de GPT-4 comme GPT-4o mais vraiment un nouveau modèle de l’entreprise et pourrait donc être considéré comme GPT-5 (même si OpenAI ne le publiera peut-être pas sous cette nomenclature).

Un Orion moins géant que prévu

Nous savons depuis quelque temps que les benchmarks des modèles de langage nous désinforment et ont tendance à nous faire croire à une évolution difficile à mesurer. Mais certains chercheurs d’OpenAI, selon The Information, pensent que les performances d’Orion ne seront pas meilleures dans ces comparaisons de modèles pour certaines tâches comme la génération de code.

Comme le disent nos confrères, cela remet en cause l’application aux modèles de langage de ce que certains appellent les « lois d’échelle » (scaling laws). Celles-ci voudraient qu’en entrainant les modèles avec des données toujours plus importantes sur des machines de plus en plus puissantes, on obtiendrait forcément des modèles plus puissants. Tadao Nagasaki, responsable d’OpenAI au Japon, s’appuyait pourtant encore très récemment sur ces « lois d’échelle » pour vanter la progression inexorable des modèles de son entreprise.

Des ressources presque épuisées ?

Une des hypothèses évoquées pour expliquer ce ralentissement serait que les entreprises d’IA génératives ont déjà puisé dans les plus grosses sources de textes de qualité et finalement presque épuisé les ressources sur lesquelles elles comptaient pour améliorer indéfiniment leurs modèles.

Le problème pour OpenAI, dans ces circonstances, est qu’utiliser un modèle plus gros demande plus d’énergie et coûte inévitablement plus cher.

La destruction du mythe du « plus c’est gros, mieux c’est » était déjà bien entamée, mais l’élaboration d’Orion chez OpenAI semble bien la confirmer.

Interrogé par Reuters, Ilya Sutskever, co-fondateur d’OpenAI ensuite parti créer la Safe Superintelligence, confirme que, pour lui, l’intensification du pré-entrainement a maintenant atteint un plateau. Lui-même a pourtant plaidé longtemps pour s’appuyer sur toujours plus de données et de puissance de calcul pour faire progresser les IA génératives.

À notre niveau, nous avons également exploré la question de l’importance des données d’entrainement sur les IA et les dangers du surapprentissage. En faire toujours plus n’est effectivement pas synonyme d’être toujours meilleur, loin de là même.

Des besoins d’optimisation

Ces entreprises prennent de plus en plus en compte d’autres techniques pour améliorer les réponses de leurs IA. Des chercheurs de Google et de l’université de Berkeley ont exploré cet été les moyens d’améliorer les performances des modèles pendant la phase d’inférence, c’est-à-dire après la phase d’entrainement, quand le modèle doit répondre à des questions des utilisateurs. Selon Reuters, la technique aurait été utilisée par OpenAI pour GPT-4o.

Ces entreprises essayaient déjà d’optimiser leurs modèles. Chez OpenAI, les sparse autoencoders, « méthode qui permet d’identifier une poignée de « caractéristiques » dans le réseau neuronal qui sont importantes pour produire un résultat donné », ont été utilisés pour optimiser les résultats de GPT-4, par exemple. Mais il semble que ces entreprises vont devoir redoubler d’effort et s’appuyer d’autant plus sur la recherche en cours pour améliorer les performances de leurs modèles.

Ce plafond de verre de la course aux modèles toujours plus gros pose aussi des questions sur la place de NVIDIA dans cette industrie. Cette course au « toujours plus » plaçait le producteur de GPU dans une situation idéale de pourvoyeur de puissance inévitable pour créer des modèles toujours plus puissants. Mais il est donc possible que les besoins en calcul ne suivent pas l’évolution prévue et que les espoirs de certains investisseurs soient quelque peu douchés.

☕️ Bluesky fait le plein aux États-Unis et atteint 14,5 millions d’utilisateurs

The Verge, s’appuyant sur des déclarations de Rose Wang (directrice de l’exploitation de Bluesky) annonce que le réseau social Bluesky « a gagné plus de 700 000 nouveaux utilisateurs au cours de la semaine dernière et compte désormais plus de 14,5 millions d’utilisateurs au total ».

Bluesky est désormais l’application sociale n°2 aux États-Unis, au Canada et n°3 au Royaume-Uni. Outre-Atlantique, elle se place « juste derrière Threads de Meta », ajoutent nos confrères.

Fin octobre, la plateforme revendiquait plus de 13 millions d’utilisateurs. La barre des 10 millions avait été dépassée mi-septembre de cette année. Fin août/début septembre, le réseau social avait déjà gagné plus d’un million d’utilisateurs en quelques jours, suite à la mise en place de la « suspension immédiate, complète et intégrale du fonctionnement de “ X Brasil internet LTDA ” sur le territoire national ».

Checking in a little bit later now and we're still on a roll, up to just about 13.5M users from ~6.2M users 2 months ago. Good thing there's nothing exciting happening next week and things will be nice and normal and stable for a while…

[image or embed]

— Jaz (@jaz.bsky.social) 30 octobre 2024 à 00:45

Cette fois-ci, la « majorité » des nouveaux utilisateurs vient des États-Unis, suite notamment à la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine de la semaine dernière, avec le soutien marqué et appuyé d’Elon Musk, patron de X.

« Les gens cherchent peut-être à utiliser une plateforme qui n’appartient pas à Musk ou, comme certains fans de Taylor Swift, peuvent être à la recherche d’une nouvelle plateforme à la suite d’une augmentation des discours de haine sur X », expliquent nos confrères. Ce n’est pas la seule polémique autour de X et de son patron.

De son côté, Bluesky a levé 15 millions de dollars et continue de se développer.

☕️ L’Europe demande à Apple de mettre fin au géoblocage dans ses services

Nouvelles frictions entre l’Europe et Apple. Dans un communiqué paru aujourd’hui, la Commission et le réseau des CPC (organismes de défense des consommateurs, dont l’UFC-Que Choisir fait partie) demandent à Apple de bien vouloir arrêter ses pratiques de géoblocage sur plusieurs de ses services : App Store, Apple Arcade, Music, iTunes Store, Books et Podcasts.

De quoi s’agit-il ? Du choix de ne proposer certains services ou contenus que dans des pays spécifiques. Conséquence, les différents consommateurs au sein de l’Union n’ont pas accès à la même chose, ni même ne voient parfois la même interface.

L’enquête, menée sous la coordination de la Commission par les autorités nationales compétentes de Belgique, d’Allemagne et d’Irlande, pointe plusieurs problèmes, répartis dans trois catégories. L’accès en ligne d’abord. « Les services multimédias d’Apple ont une interface différente selon les pays de l’UE/EEE », accuse la Commission. Les consommateurs ne peuvent voir que l’interface conçue pour leur pays. Il est très difficile d’en changer.

Même chose pour les méthodes de paiement : on ne peut payer un service dans un pays qu’avec les moyens de paiement émis dans ce dernier. Quant à l’App Store, les consommateurs européens ne peuvent télécharger que les applications présentes dans leur pays. Il n’est pas possible d’aller récupérer des applications, jeux et autres sur les boutiques des voisins.

Or, toujours dans une optique liée au marché unique, le Règlement sur le géoblocage et la Directive sur les services sont clairs : ces pratiques sont illégales.

« Le règlement sur le géoblocage interdit toute discrimination injustifiée entre les clients de l’UE sur la base de leur nationalité, de leur résidence ou de leur lieu d’établissement lorsqu’ils souhaitent acheter des biens et des services à des commerçants situés dans un autre État membre. La directive sur les services exige que les conditions générales d’accès à un service ne contiennent pas de dispositions discriminatoires relatives à la nationalité ou au lieu de résidence du destinataire du service, à moins qu’elles ne soient directement justifiées par des critères objectifs », explique ainsi la Commission.

Comme l’indique le communiqué, Apple a maintenant un mois pour répondre. La société n’aura que deux solutions : soit apporter des justifications crédibles à la Commission et au réseau des CPC, soit harmoniser ses pratiques dans l’Union européenne.

AMD annonce ses « SoC adaptatifs » Versal Premium Gen 2

AMD annonce ses « SoC adaptatifs » Versal Premium Gen 2

AMD annonce ses FPGA Versal Premium de seconde génération, avec le passage au PCIe 6.0, au CXL 3.1 et à la LPDDR5X. Quatre références sont annoncées, mais il faudra être patient pour la disponibilité.

Les Versal d’AMD (lancés par Xilinx, une société rachetée par AMD en 2020) sont des SoC adaptatifs (ou FPGA) « pour toutes les applications, du cloud à la périphérie ». La première génération comprend cinq gammes de produits : AI Edge, AI Core, HBM, Prime et Premium.

Les deux premières ciblent évidemment l’intelligence artificielle. AI Edge propose des « performances IA/watt exceptionnelles », tandis que la seconde cible des « performances de calcul exceptionnelles ». HBM porte bien son nom puisque cette gamme intègre de la mémoire HBM2e (High Bandwidth Memory) avec une large bande passante. AMD annonce ainsi « jusqu’à 6 fois plus de bande passante pour une consommation par bit réduite de 65 % par rapport à la série Versal Premium ».

Enfin, Prime est la « série fondamentale […] offrant une large applicabilité sur plusieurs marchés », tandis que Premium se place un cran au-dessus et vise les « applications de calcul et de mise en réseau les plus exigeantes ». AMD cite différents cas d’usage sur cette page.

Versal Premium Gen 2 : PCIe 6.0 et CXL 3.1

Les gammes séries AI Edge et Prime ont déjà eu droit à une seconde génération, c’est maintenant au tour de Premium de passer la seconde, avec des améliorations sur plusieurs points. Série haut de gamme oblige, on y retrouve logiquement du PCIe 6.0 avec 2 x 8 lignes, du CXL 3.1 (Compute Express Link) basé sur PCIe 6.0, ainsi que de la (LP)DDR5(X) jusqu’à 8 533 MHz avec 4 ou 8 canaux suivant les références.

Le PCIe 6.0 propose pour rappel une bande passante de 64 GT/s (en PAM4, ou Pulse Amplitude Modulation avec 4 niveaux). Si les versions 1.x et 2.0 de CXL utilisaient la norme PCIe 5.0 (32 GT/s), CXL 3.0 et 3.1 exploitent le PCIe 6.0 avec une bande passante doublée de 64 GT/s.

Quatre références, avec 0,6 à 1,5 million de LTU

Alors que la première génération de SoC Versal Premium comprenait douze références (du VP1002 au VP1902), AMD n’en annonce que quatre nouvelles pour l’instant : les 2VP3102. 2VP3202, 2VP3402 et 2VP3602. Le 2 devant VP pour seconde génération. Le V pour Versal et P pour Premium pour rappel.

Le nouveau FPGA Versal 2VP3102 vient donc se placer en face du VP1102, avec un peu moins de cellules logiques du système (1,408 million contre 1,575 million) et donc des tables de correspondance (LookUp Table ou LUT) moins nombreuses également (643 456 contre 719 872). Par contre, le nombre de moteurs DSP est en hausse : 3 332 au lieu de 1 904.

Aucun des quatre Versal Premium Gen 2 n’a pour le moment de moteurs d’IA, comme c’est le cas des VP2502 et VP2802 (peut-être aurons-nous droit à des 2VP4x02 à l’avenir ?).

Les caractéristiques techniques complètes des nouveaux SoC adaptatifs sont regroupées sur ce tableau :

Avec « seulement » 3,273 millions de cellules logiques système, le Versal 2VP3602 est juste en dessous des Versal VP1802 et VP2802 (un VP1802 avec des moteurs d’IA) et reste très loin du record système du VP1902. Ce dernier comprend pour rappel 18,5 millions de cellules logiques et 8,46 millions de LUT, mais « seulement » 6 864 moteurs DSP, contre plus de 14 000 pour les VPx802.

Longue attente avant la disponibilité

Il faudra encore être patient, puisque la disponibilité n’est pas prévue avant le premier semestre 2026 pour les échantillons et les kits de développement. Les expéditions des puces en production devraient débuter durant la seconde moitié de 2026.

❌