La Commission européenne annonce avoir infligé à Meta une amende de 798 millions d’euros pour avoir intrinsèquement lié Facebook et sa Marketplace dédiée aux petites annonces. L’exposition systématique du service aux yeux des utilisateurs d’un réseau social en position dominante constitue selon l’Europe un avantage déloyal, auquel Meta doit mettre un terme.
« Meta a lié son service d’annonces publicitaires en ligne, Facebook Marketplace, à son réseau social personnel, Facebook, et a imposé des conditions commerciales déloyales à d’autres fournisseurs de services d’annonces publicitaires en ligne. Elle a cherché par là à conférer à son propre service Facebook Marketplace des avantages que d’autres fournisseurs de services d’annonces publicitaires en ligne ne pouvaient égaler », affirme Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive chargée de la politique de concurrence au sein de la Commission européenne, dans un communiqué.
Dans sa communication, la Commission européenne indique en premier lieu avoir constaté que tous les utilisateurs de Facebook ont automatiquement accès aux annonces de la Marketplace, et qu’ils y sont régulièrement exposés, « qu’ils le souhaitent ou non ». Elle estime de ce fait que les concurrents risquent d’être évincés du réseau social, « étant donné que le lien confère à Facebook Marketplace un avantage substantiel en matière de distribution que les concurrents ne peuvent égaler ».
Elle argue par ailleurs que Meta utilise les données relatives aux publicités générées par d’autres annonceurs, sur Facebook ou sur Instagram, au profit de Facebook Marketplace, ce qui constituerait là encore un avantage déloyal.
Meta a rapidement réagi jeudi, par l’intermédiaire d’un communiqué qui entreprend de démonter l’argumentaire de la Commission européenne. Le groupe affirme que la création de Marketplace répond à un besoin exprimé par les utilisateurs de Facebook, et souligne que ces derniers avaient créé plus de 400 000 groupes en Europe précisément dédiés à l’achat/vente de produits d’occasion, avant la mise en ligne de l’espace dédié en 2016.
Elle dénonce par ailleurs tout lien déloyal : « cet argument ignore le fait que les utilisateurs de Facebook peuvent choisir d’interagir, ou non, avec Marketplace, et beaucoup ne le font pas ». Meta récuse par ailleurs l’accusation selon laquelle ses outils bénéficieraient des données publicitaires de concurrents : « Nous n’utilisons pas les données des annonceurs à cette fin et nous avons déjà mis en place des systèmes et des contrôles pour le garantir ». L’entreprise de Mark Zuckerberg reproche par ailleurs à la Commission de ne pas démontrer le préjudice éventuel subi par ses concurrents et souligne que des plateformes comme eBay ou Leboncoin ont continué à croître sur le marché européen depuis 2016.
« Il est décevant que la Commission ait choisi de prendre des mesures réglementaires à l’encontre d’un service gratuit et innovant conçu pour répondre à la demande des consommateurs, en particulier lorsque des personnalités politiques européennes de premier plan appellent l’UE à être plus compétitive, innovante et tournée vers l’avenir », tacle en conclusion Meta. La maison mère de Facebook précise sans surprise qu’elle interjettera appel de cette décision.
L’association britannique de défense des consommateurs Which? annonce le lancement d’une action collective à l’encontre d’Apple. Elle invoque un abus de position dominante relatif à l’intégration d’iCloud dans l’ensemble des produits équipés d’iOS, et réclame 3 milliards de livres sterling au nom de 40 millions de clients supposément lésés.
Les utilisateurs d’iPhone, d’iPad ou de feu l’iPod Touch sont-ils contraints par Apple au moment de choisir un service de stockage en ligne sur leur appareil ? C’est la thèse défendue par l’association de consommateurs britannique Which?, qui annonce jeudi le lancement d’une action collective en justice contre la société américaine.
« Which? pense que les utilisateurs d’iOS sur iPhone ou iPad n’ont eu d’autre choix que d’utiliser le service iCloud D’Apple, et par conséquent Apple peut facturer les utilisateurs plus cher que si elle avait à concurrencer des services de stockage en ligne rivaux », indique l’association.
Partant du principe que le nombre des consommateurs lésés est connu, et qu’ils ont subi un préjudice équivalent, l’association s’appuie sur le Consumer Rights Act de 2015 pour lancer une action au nom de tous les utilisateurs de produits mobiles Apple résidant ou ayant résidé au Royaume-Uni depuis 2015, soit environ 40 millions de personnes, selon Which?.
Un préjudice moyen estimé à 70 livres sterling par utilisateur
« En collaboration avec une équipe d’experts externes, Which? a estimé qu’Apple pourrait devoir aux consommateurs britanniques qui ont eu accès aux services iCloud à partir du 1er octobre 2015 un paiement moyen de 70 £ », affirme encore l’association. L’enveloppe totale nécessaire aux réparations se monterait ainsi à près de 3 milliards de livres sterling, soit 3,6 milliards d’euros.
Dans son argumentation, l’association fait valoir qu’Apple propose une formule gratuite d’accès à iCloud, avec une limite à 5 Go, au-delà de laquelle l’utilisateur est invité à basculer vers un abonnement payant. « Mais il est peu probable que les clients aient pris en compte la nécessité de payer pour les mises à niveau lorsqu’ils ont commencé à utiliser le stockage », estime Which?. L’association ajoute qu’à cet instant du parcours, Apple ne propose aucune offre alternative à iCloud. Elle y voit une pratique anticoncurrentielle visant à « enfermer » le consommateur.
« Nos utilisateurs ne sont pas obligés d’utiliser iCloud et bon nombre d’entre eux s’appuient sur un large éventail de solutions alternatives tierces pour le stockage de données », a immédiatement répondu Apple, qui soutient « travailler dur pour rendre le transfert de données aussi simple que possible ». « Nous rejetons toute suggestion selon laquelle nos pratiques sur iCloud sont anticoncurrentielles et nous nous défendrons vigoureusement contre toute procédure en justice affirmant le contraire », ajoute l’entreprise.
Opt-out, Opt-in
Sur le site dédié à sa procédure, l’association précise la façon dont les consommateurs peuvent rejoindre ou au contraire quitter la procédure. Par défaut, Which? indique représenter l’ensemble des consommateurs éligibles, qui seront automatiquement intégrés à la plainte, à moins qu’ils ne choisissent d’en sortir (procédure d’opt-out). Dans le même temps, l’association propose un formulaire de déclaration d’intérêt (opt-in), pour les utilisateurs d’iOS qui auraient vécu au Royaume-Uni après le 1er janvier 2015 mais n’y résident plus.
Les consommateurs intéressés sont invités à vérifier leur éligibilité et à renseigner leurs coordonnées pour suivre de plus près la suite de la procédure. Which? s’appuie pour ce faire sur les services d’un éditeur spécialisé dans les outils juridiques, le géant Epiq Systems.
L’affaire devrait quant à elle être traitée par une juridiction spécialisée, le Competition Appeal Tribunal.
Une nouvelle épée de Damoclès pour Apple ?
Elle constitue une nouvelle charge contre Apple qui, comme la plupart des géants américains de la tech, fait actuellement l’objet de nombreuses procédures soutenues par des accusations de concurrence déloyale ou d’abus de position dominante. La firme fait d’ailleurs l’objet d’une action collective similaire à celle lancée par Which? aux Etats-Unis. Déposée en mars dernier devant le tribunal de San José (Californie), la plainte, signalée par Reuters, estime qu’Apple a des pratiques coercitives avec iCloud, et cherche à obtenir réparation pour « des dizaines de millions de consommateurs ».
Apple fait également l’objet d’attaques régulières relatives à l’App Store. La firme a par exemple été condamnée en mars dernier à une amende de 1,8 milliard d’euros, infligée par la Commission européenne pour la façon dont son App Store est supposé entraver la concurrence, notamment en matière de streaming musical.
La plateforme s’engage « pour que les titres classiques restent jouables, maintenant et à l’avenir », avec une centaine de titres pour commencer. D’autres seront ajoutés dans les prochains mois.
Si un jeu fait partie de ce programme, GOG mettra à disposition toutes les ressources nécessaires pour maintenir sa compatibilité avec les systèmes futurs. Si vous achetez un jeu éligible, cela signifie donc qu’il « fonctionnera sur les configurations PC populaires actuelles et futures ». Cela concerne le jeu, mais aussi les manuels, les bonus et DLC.
« En conservant ces titres emblématiques, GOG vous aide à protéger et à revivre les souvenirs qui vous ont façonné, sans DRM et avec une assistance technique dédiée », ajoute la plateforme. On retrouve dans la liste des jeux comme The Witcher, Worms, Fallout, Wing Commander, Populous, Caesar 3, etc. Une page dédiée a été mise en ligne.
La boutique en ligne termine avec une pique bien placée contre Steam : « GOG est la seule plateforme à engager ses propres ressources pour s’assurer que les jeux que vous achetez restent jouables ».
Valve expliquait il y a quelques semaines qu’on n’achète pas vraiment un jeu et que le paiement ne donne droit qu’à une licence d’utilisation : « L’achat d’un produit numérique accorde une licence pour le produit sur Steam ».
Note de service : comme avec l’ancien nouveau président Trump ou Lina Khan récemment, Flock s’autorise désormais quelques incartades en réaction à l’actualité du moment, mais il vous donne toujours – et même plus que jamais ! – rendez-vous le samedi à 13h37 pour sa chronique hebdomadaire, à retrouver dans la rubrique dédiée.
Dans un communiqué, l’Agence nationale des fréquences revient sur l’avenir de la « bande 6 GHz haute », un dossier qu’elle qualifie de « brûlant ». Deux prétendants sont en lice : le Wi-Fi et la téléphonie mobile. Un partage des ressources est envisagé, mais il faudra résoudre certains problèmes. Explications.
Cela fait maintenant quatre ans que la bande supérieure des 6 GHz – des fréquences comprises entre 6 425 et 7 125 MHz – fait l’objet « d’une lutte acharnée entre la communauté réseaux mobiles et Wi-Fi ». Les deux camps veulent profiter de cette manne de 700 MHz, chacun avec ses propres arguments… qui sont finalement assez proches.
En Europe et en France, le Wi-Fi 6E a été uniformisé par la Commission européenne en 2021, avec une bande de fréquence allant de 5 945 à 6 425 MHz. Cela donne donc 480 MHz de large, soit 24 canaux. On est loin des États-Unis avec 1 200 MHz accordé par la FCC (de 5,925 à 7,125 GHz).
Lors de la conférence mondiale des radiocommunications de 2023 (alias la CMR-23), « cette bande a finalement été identifiée pour les mobiles (IMT), tout en reconnaissant l’usage du Wi-Fi dans certains pays, laissant ainsi ouverte la question de l’harmonisation de cette bande en Europe », explique l’ANFR.
À défaut de trancher entre les deux, la décision prise permet de déterminer « les conditions de partage avec les autres usages internationaux du spectre, en définissant notamment les caractéristiques permettant d’assurer la protection des satellites qui reçoivent dans cette bande ».
En effet, « en France, mais également dans de très nombreux pays européens, des faisceaux hertziens sont largement déployés dans cette bande pour des liaisons longue distance et à forte capacité ». Il faut en tenir compte.
Mobile vs Wi-Fi : fight !
D’un côté, nous avons donc le Wi-Fi en quête de spectre pour augmenter sa bande passante et proposer toujours plus de canaux (permettant aussi au passage d’en désengorger certains dans les grandes villes). Ce doublement des fréquences dans les 6 GHz permettrait aussi de profiter pleinement du Wi-Fi 7, capable de prendre en charge des blocs de 320 MHz.
« La communauté Wi-Fi plaide pour un accroissement de ses ressources en fréquences afin que la transmission Wi-Fi ne soit pas entravée par un goulot d’étranglement », résume l’Agence nationale des fréquences.
De l’autre, les arguments de la partie mobile sont… les mêmes : « pouvoir répondre à l’accroissement continuel du trafic sur les réseaux mobiles ». Cette bande dans les 6 GHz est dite « intermédiaire » et elle offre un bon compromis entre débits et couverture.
La guerre des fréquences, une ressource limitée
Pour rappel, plus les fréquences sont basses (dans les 700 et 800 MHz, on parle même de fréquences en or), plus le signal porte loin. Néanmoins, il est difficile, pour ne pas dire impossible, de trouver de nouvelles bandes disponibles. Pour laisser de la place à la téléphonie mobile, la télévision numérique terrestre (TNT) a dû se réorganiser.
À contrario, de larges bandes de spectres sont disponibles dans les fréquences élevées (il est plus facile de trouver 500 MHz libre quand on est dans les dizaines de GHz), mais elles portent bien moins loin. Dans le cas des 26 GHz (des expérimentations sont en cours en France), le signal ne passe même pas des obstacles. Il faut donc avoir l’émetteur en visuel.
Acceptabilité sociétale, environnement, 6G
Sans identifier de nouvelles fréquences pour la téléphonie mobile, « accroître la capacité des réseaux mobiles ne pourrait passer que par l’ajout de stations de base supplémentaires, mais ce maillage resserré se heurte à la difficulté à trouver de nouveaux sites dans les zones denses, ainsi que par son acceptabilité sociétale, environnementale et économique », explique l’ANFR.
Depuis que les générations de téléphonie mobile s’enchainent (3G, 4G, 5G), chaque nouvelle technologie s’accompagne de nouvelles fréquences. C’étaient les 3,5 GHz pour la 5G. Qu’en sera-t-il pour la 6G en 2030 ? L’ANFR n’a pas la réponse.
Programme de travail et rapport en approche
L’Agence rappelle que le « RSPG (groupe européen pour la politique du spectre regroupant les États membres) s’est mis en ordre de bataille en adoptant en février un programme de travail prévoyant un avis sur la bande 6 GHz haute en juin 2025 ».
De son côté, la Commission européenne devrait demander dans les prochaines semaines à la CEPT (Conférence européenne des administrations des postes et télécommunications) d’étudier « les possibilités de partage de cette bande entre le Wi-Fi et les réseaux mobiles », et de proposer un calendrier d’harmonisation.
Wi-Fi en intérieur, téléphonie mobile en extérieur ?
La CEPT n’a pas attendu et s’intéresse à la question depuis l’année dernière. Elle se penche sur une approche permettant une cohabitation : « du Wi-Fi à faible puissance et limité à l’intérieur, en présence de réseaux mobiles dans la même bande, à forte puissance et en extérieur ».
Même si les 6 GHz passeront moins à travers les habitations et les obstacles, le partage du spectre « nécessiterait des restrictions sur les conditions d’utilisation des stations de base 5G ou 6G, et notamment une forte réduction de puissance ». Si cette approche fait consensus, des divergences existent sur les conséquences d’une telle séparation.
« Pour certains, l’impact essentiel serait d’empêcher la couverture mobile à l’intérieur des bâtiments, qui pourrait être ainsi dévolue à d’autres moyens (Wi-Fi) ou à d’autres bandes, par exemple à la 5G dans la bande 3,5 GHz. Pour d’autres, l’usage des terminaux mobiles à l’intérieur des bâtiments, qui représente d’ores et déjà une part importante du trafic, continuera à croître et devrait être accompagné directement par les réseaux mobiles. En outre, les restrictions diminueraient substantiellement la capacité des stations de base pour la communication avec des terminaux en extérieur comme en intérieur ».
En cas de partage, le Wi-Fi aussi devra mettre de l’eau dans son vin en améliorant « le seuil de détection des émissions des stations de base » et, si besoin, changer de fréquences « afin de limiter le risque de brouillage sur les réseaux mobiles ». Autant de questions qui soulèvent des inquiétudes sur la faisabilité d’une « compatibilité à long terme avec l’évolution des technologies Wi-Fi et mobiles ».
Pour l’ANFR, « les prochains mois seront critiques pour progresser au niveau européen sur une compréhension commune des possibilités concrètes de partage et des besoins réalistes des deux applications ».
Google voulait supprimer l’affichage des articles de presse des résultats de recherche pour 1 % de ses utilisateurs dans le cadre d’un test, mais le Tribunal de commerce de Paris lui ordonne d’y renoncer sous peine d’une astreinte pouvant attendre 900 000 euros par jour.
« Afin d’évaluer l’impact des articles de presse dans ses services, Google va lancer un test A/B en Europe sur un échantillon de 1 % des utilisateurs. Il va supprimer la TOTALITE des contenus de news (oui) sur le search, discover et GG news », expliquait hier Emmanuel Parody, le secrétaire général du Groupement des éditeurs de services en ligne (GESTE).
1 % des utilisateurs de neuf pays, dont la France
Dans un billet de blog publié hier, Google France confirme et explique que, « des autorités administratives indépendantes et des éditeurs de presse nous ont demandé plus d’informations quant à l’impact de l’affichage des contenus d’actualité dans notre moteur de recherche sur l’utilisation des produits de Google ».
Cette « expérimentation, limitée dans le temps », concerne 1 % des utilisateurs dans plusieurs pays européens : Belgique, Croatie, Danemark, France, Grèce, Italie, Pays-Bas, Pologne et Espagne. « Nous continuerons d’afficher les résultats d’autres sites web, y compris des éditeurs de presse basés en dehors de l’Union européenne. Ce test nous permettra d’évaluer l’influence de l’affichage du contenu des éditeurs de presse européens sur l’expérience de recherche de nos utilisateurs et sur le trafic que Google renvoie vers les éditeurs ».
Google, « un ami qui vous veut du bien » ?
Le moteur de recherche en profite pour rappeler qu’il « renvoie les internautes vers les sites web des éditeurs. Chaque mois, dans le monde entier, les internautes cliquent plus de 24 milliards de fois sur les résultats de recherche Google et de Google Actualités pour accéder aux sites Web des éditeurs de presse ».
Il se fait aussi l’écho d’une étude PWC qui indique que la « valeur moyenne d’un clic » envoyé vers un éditeur de presse en Europe se situe entre 7 et 9 centimes. Et le géant du Net ajoute qu’il « ne gagne pas d’argent avec Google Actualité ni dans l’onglet des résultats d’actualité sur Google Search ». Au contraire, il affirme « aider les éditeurs à gagner de l’argent grâce à leur contenu ».
La Justice remet Google dans le droit chemvoisin
Mais l’expérimentation est tuée dans l’œuf par la justice française : « Le tribunal de commerce de Paris a ordonné, mercredi 13 novembre, au moteur de recherche Google de renoncer à son projet de rendre invisibles certains articles de médias avec lesquels il a un différend concernant les droits voisins », comme le rapportent le Monde et l’AFP.
Le Syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM) avait saisi la justice hier avec une procédure d’urgence. Le tribunal accède donc à la demande et ordonne à trois entités de Google (Google LLC, Google Ireland et Google France) « de ne pas procéder au test ». Dans le cas contraire, chacune des entités sera soumise à une astreinte de 300 000 euros par jour, « soit 900 000 euros au total, selon une décision consultée par l’Agence France-Presse ».
SPEM satisfait, Google « surpris »
Le Syndicat des éditeurs de la presse magazine explique dans son communiqué qu’il a « fait valoir que le projet de Google est frontalement contraire aux engagements que l’entreprise a souscrit en 2022 auprès de l’Autorité de la concurrence qui prévoient notamment : « Google s’engage à ce que l’existence et l’issue des négociations […] n’affectent ni l’indexation, ni le classement, ni la présentation des Contenus protégés repris par Google sur ses produits et services » ».
Du côté de chez Google, on affiche un sentiment de « surprise », selon un communiqué transmis à nos confrères : « Nous sommes très surpris par la position du SEPM, alors qu’il nous a lui-même demandé ces données par écrit ».
Bien évidemment, « le SEPM se réjouit de ce résultat qui préserve les intérêts de l’ensemble de la presse française et sera très attentif aux développements de ce dossier devant le juge des référés et devant l’Autorité de la concurrence ». Reste maintenant à juger l’affaire sur le fond et donc à attendre la décision du juge des référés sur le projet de la firme.
Google, X, Microsoft… les droits voisins, c’est compliqué
Sur la question des droits voisins, Google avait écopé d’une amende de 250 millions d’euros en mars pour manquements à ses propres engagements. La société n’avait pas contesté les faits… non sans se plaindre à l’époque : « Nous avons transigé car il est temps de tourner la page et, ainsi que le prouvent nos nombreux accords avec les éditeurs, nous souhaitons nous concentrer sur des approches pérennes afin de connecter les internautes avec des contenus de qualité et travailler de manière constructive avec les éditeurs français ».
Microsoft vient de l’annoncer dans un billet de blog. L’entreprise explique que « l’utilisation principale des fichiers ISO Windows 11 Arm64 est de créer des machines virtuelles sur des appareils locaux pour le développement », mais vous pouvez aussi vous en servir pour l’installer sur des machines.
La version Arm de Windows 11 est installée sur les ordinateurs Copilot+ avec une puce Snapdragon X. Nous vous avons d’ailleurs proposé un retour d’expérience après un mois d’utilisation. Ce n’est pas la première version de Windows pour des puces Arm, loin de là.
Bien évidemment, Microsoft précise que « les machines virtuelles Arm64 ne sont pas prises en charge dans Hyper-V sur le matériel x64 », ou x86-64 qui est la version 64 bits du x86.
Par contre, « les machines virtuelles Arm64 peuvent être créées à l’aide d’ordinateurs Mac avec des puces Apple Silicon basées sur Arm ».
L’histoire est pour le moins surprenante : des étiquettes RFID (passives) arrivaient à perturber des antennes relais 3G et 4G. Elles recevaient en fait suffisamment de champ électromagnétique pour être activées en permanence et émettre de manière anarchique.
Régulièrement, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) publie des comptes rendus (non sans une pointe d’humour) de ses enquêtes sur le terrain suite à des brouillages sur les ondes. Comme gardienne du spectre, la résolution des brouillages est une de ses prérogatives, en plus de ses campagnes de contrôle et de sensibilisation.
Perturbations dans la bande des 900 MHz
Les enquêtes commencent généralement de la même manière : l’ANFR « reçoit une demande d’instruction de brouillage ». Dans le cas présent (et comme souvent), elle est transmise par un opérateur de téléphonie mobile. En cause, une perturbation sur des « services de téléphonie et d’internet mobile 3G en bande 900 MHz, et plus précisément entre 899,9 et 904,9 MHz », dans la commune de Vendargues, près de Montpellier.
Sur les bandes dédiées à la téléphonie mobile, les opérateurs (qui ont déboursé des milliards d’euros pour les obtenir) ont un droit d’usage exclusif. Des émissions provenant d’autres sources sont ainsi « à coup sûr illégales ». Entre 899,9 et 904,9 MHz c’est la bande dite des 900 MHz attribuée à Free Mobile, selon ce tableau de l’Arcep (.pdf), avec Bouygues en bleu, Orange en orange, Free en gris et SFR en rouge (FDD pour Frequency-division duplexing, une méthode de duplexage dans le domaine des télécommunications sans fil et sur certains réseaux câblés).
Avant de se lancer à la poursuite des ondes perdues, les agents de l’ANFR vérifient s’il n’y a pas d’autres plaintes. Bingo. Un autre opérateur s’est plaint d’un brouillage sur deux bandes mobiles cette fois-ci : 800 MHz et 900 MHz, donc pour la 3G et la 4G.
Trois brouillages, une seule source
Premiers résultats de l’enquête sur le terrain : « les antennes relais perturbées sont assez proches l’une de l’autre […] Les caractéristiques du brouillage confirment ce qu’ils anticipaient : effectivement, une seule source perturbe les deux opérateurs ! ».
Leur enquête à bord d’un camion spécialement équipé pointe très vite l’origine des émissions illégales : une « société de vente en ligne d’équipements sportifs presque équidistante des deux antennes relais ». Les coupables sont tranquillement posés à l’extérieur sur un parking : une centaine de palettes plastiques. « En examinant l’un des conteneurs sous toutes les coutures, ils finissent par discerner ce qui pourrait être une étiquette RFID collée sous une plaque de plastique ».
Des étiquettes RFID… Mais comment ?
Des mesures sont réalisées en isolant l’objet et confirment les suppositions : la source des perturbations est bien identifiée. Un des responsables de l’entreprise d’e-commerce vient donner le coup de grâce : « la date de mise en service de ces palettes high-tech […] correspond effectivement avec le début de la dégradation des réseaux des opérateurs de téléphonie mobile ».
Fin de l’histoire ? Non, normalement, un détail devrait vous chagriner : les étiquettes RFID sont passives et fonctionnent sans batterie. Comment peuvent-elles alors perturber des signaux en 3G et 4G ?
L’ANFR rappelle leur principe de fonctionnement : « Pour les utiliser, un appareil spécial (souvent un portique à la sortie des commerces) émet localement une fréquence permanente, qui transmet suffisamment d’énergie à l’étiquette pour activer son électronique. Sur une autre fréquence, le portique envoie une question, à laquelle l’étiquette peut alors répondre en envoyant son identifiant numérique ».
Bandes de fréquences pour la RFID, vous avez les bases ?
Plusieurs bandes de fréquences sont disponibles pour les applications de radio-identification (RFID) :
119 à 148.5 kHz : couplage inductif, courte portée et débit faible ;
400 à 600 kHz : couplage inductif, courte portée et débit faible/moyen ;
13,553 à 13,567 MHz : couplage inductif, courte portée et débit faible/moyen ;
433,05 à 434,79 MHz : couplage électrique, longue portée et débit moyen/rapide ;
865 à 868 MHz : couplage électrique, moyenne portée, débit rapide, 2 W p.a.r. de puissance max ;
916,1 à 918,9 MHz : couplage électrique, moyenne portée, débit rapide, 4 W p.a.r. de puissance max ;
2 446 à 2 454 MHz : couplage électrique, courte/moyenne portée, débit très rapide et 500 mW p.i.r.e. de puissance max.
Dans le cas de la bande 800 et 900 MHz, « l’utilisation pour les interrogateurs RFID » est limitée à des canaux bien précis, indique l’ANFR : 865,6 - 865,8 MHz, 866,2 - 866,4 MHz, 866,8 - 867,0 MHz, 867,4 - 867,6 MHz, 916,1 - 916,5 MHz, 917,3 - 917,7 MHz et 918,5 - 918,9 MHz.
Précisions que la bande des 915 à 920 MHz est disponible depuis longtemps aux États-Unis, mais ouverte seulement depuis 2021 en France, « avec des contraintes complémentaires, plus strictes, afin d’éviter de perturber les autres usagers de la bande de fréquences ».
Des « étiquettes globales » pour toutes les régions du monde
Afin de réduire les coûts des étiquettes RFID, elles « sont depuis peu construites avec une large bande passante entre 860 et 960 MHz, qui permet une utilisation dans toutes les régions. C’est ce qu’on appelle des « étiquettes globales » ».
Revenons à nos étiquettes perturbatrices du jour. Elles étaient « situées à quelques dizaines de mètres de deux antennes relais [et] recevaient assez de champ électromagnétique pour que leur électronique soit activée en permanence ».
Activées, elles étaient dans l’attente de recevoir des instructions pour retourner leur identifiant numérique, mais, faute d’un paramétrage adapté et surtout limité aux bandes autorisées en France, les étiquettes écoutaient des fréquences attribuées aux opérateurs mobiles.
Un précédent avec un lecteur de forfaits de ski
Ce n’est pas la première fois que les différentes bandes RFID autorisées dans le monde causent des perturbations. En février, un lecteur de forfait de ski émettait entre 902 et 928 MHz et empiétait donc allègrement sur les fréquences des opérateurs mobiles. Le coupable avait été identifié : « le module radio installé dans le lecteur RFID n’était pas le bon ! En effet, c’était un module radio destiné au territoire américain ».
Des « stimuli répétés » et les étiquettes RFID se mettent à « chanter »
Écouter est une chose, mais pour perturber il faut émettre des ondes. On y vient : « le fonctionnement des antennes relais créait un trafic soutenu sur cette fréquence. Bien sûr, il est probable qu’aucune des deux antennes relais n’ait envoyé des séquences de chiffres qui aient correspondu à une interrogation valide par le portique. Mais, probablement déformés par un produit d’intermodulation passive (PIM) interne aux étiquettes, ces stimuli répétés ont sans doute suffi à déclencher au fil des heures de nombreuses réponses de ces petits dispositifs ».
Résultat des courses, « ce babillage continu des étiquettes RFID était suffisant pour être capté par les antennes relais : ces signaux inattendus et répétés, qui n’avaient rien de commun avec ceux d’un téléphone portable, ont fortement perturbé les services des opérateurs de téléphonie mobile ».
Une bonne cage de Faraday et le tour est joué
La résolution du problème a été simple : déplacer les palettes dans un bâtiment métallique, créant ainsi un phénomène de cage de Faraday. Ainsi, « les étiquettes RFID ne reçoivent plus assez d’énergie pour émettre de manière anarchique ».
L’ANFR rappelle enfin les responsabilités : « Dans tous les cas, le détenteur d’un équipement RFID, interrogateur ou étiquette, même une étiquette passive, est garant de l’utilisation conforme des fréquences et est responsable si son équipement est à l’origine d’un brouillage ».
Les conséquences peuvent être lourdes. L’utilisation illicite de fréquences et le brouillage d’ondes réservées sont deux délits passibles d’une « sanction pénale qui peut aller jusqu’à six mois d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende ».
Treize ans après la sortie de Final Cut Pro X, Apple a publié dans la nuit de mercredi à jeudi une nouvelle mouture de son logiciel de montage vidéo vedette. Baptisée Final Cut Pro 11 et disponible via le Mac App Store soit à l’achat pour 350 euros, soit sous forme de mise à jour pour les détenteurs d’une licence, cette nouvelle mouture fait la part belle aux « outils améliorés par l’IA ».
Final Cut Pro 11 inaugure notamment une nouvelle fonctionnalité de « masque magnétique ». Réservée aux Mac équipés d’une puce Apple et fonctionnant sous Sequoia, elle permet d’isoler un sujet de son environnement, sans qu’il soit nécessaire de tourner sur fond vert ou de passer par une étape de rotoscopie, pour traiter séparément le sujet et les arrière-plans au sein d’une même séquence.
Final Cut Pro 11 s’enrichit également d’un nouvel outil de transcription automatique de la piste audio en sous-titre, qui « fait appel à un modèle linguistique basé sur l’IA », lequel requiert un téléchargement préalable précise Apple.
Ces deux fonctions s’inscrivent, selon Apple, dans le prolongement des fonctionnalités qui capitalisent déjà sur l’IA au sein de Final Cut Pro, comme la balance automatique des couleurs, du contraste ou de la luminosité, ou l’isolation de la voix sur les pistes audio.
Le logiciel s’ouvre par ailleurs à l’édition de vidéos spatiales, tirant parti des possibilités de capture offertes par les iPhone 15 Pro, 16 ou 16 Pro, ainsi que par le casque Apple Vision Pro.
Entre autres nouveautés, Apple évoque également une fonction « Zoom vertical pour adapter à la fenêtre », qui permet d’adapter la hauteur de son plan à la timeline, de nouveaux effets « Mise en valeur » et « Image dans l’image », et la capacité à traiter davantage de formats vidéo grâce à de nouvelles extensions dédiées.
Final Cut Pro pour iPad passe en version 2.1
Lancée au printemps 2023, la version iPad de Final Cut Pro passe quant à elle en version 2.1. Rappelons que sur tablette, le logiciel de montage est disponible sous forme d’abonnement, facturé 4,99 euros par mois ou 49 euros par an. Les nouveautés concernent notamment l’introduction de nouveaux outils d’amélioration de la couleur, de la luminosité ou du contraste, là aussi soutenus par un algorithme d’apprentissage automatique.
Apple signale également l’introduction de nouvelles encres de type aquarelle, crayon, stylo plume pour dessiner au sein d’une vidéo, la capacité à gérer des projets jusqu’à 120 images par seconde, ainsi qu’une nouvelle offre de niveaux et de réticules pour la composition des images.
Cette mise à jour s’accompagne d’une nouvelle version du client logiciel dédié à la capture vidéo, Final Cut Camera. Ce dernier gagne notamment un enregistrement Log HEVC, la capacité à gérer la 4k à 120 images par seconde sur iPhone 16 pro.
« Don’t you have a kingdom to run ? » À l’occasion d’un événement célébrant les trente ans de la série Warcraft, Blizzard a lancé les versions remastérisées de ses deux premiers opus, Warcraft : Orcs and Humans, sorti donc en 1994, mais aussi et surtout Warcraft II : Tides of Darkness, publié en 1995.
Les deux jeux, rebaptisés Warcraft Remastered et Warcraft II Remastered, viennent dans leur version complète, extension Beyond the Dark Portal comprise pour le second. Ils profitent pour l’essentiel d’une mise à jour graphique et technique, qui permet d’exploiter les définitions des écrans modernes, jusqu’à la 4K, avec la possibilité de choisir entre le rendu « classique » et de nouvelles « illustrations soigneusement actualisées et réalisées à la main ».
Blizzard promet par ailleurs une bande son fidèle à celle des jeux originaux, mais avec des thèmes musicaux « désormais non compressés et mieux équilibrés », ainsi qu’une interface revue et corrigée. Les deux premiers Warcraft, que d’aucuns ont pratiqués en ligne, conservent enfin leur dimension multijoueurs, mais au travers de l’actuel client Battle.net cette fois.
Alors que les versions originales étaient disponibles sur Mac, les deux Warcraft remastérisés ne sont pour l’instant distribués que sur Windows, avec processeur x86.
Une version 2.0 pour Warcraft III Reforged
Blizzard a également profité de l’occasion pour annoncer la sortie d’une mise à jour d’envergure pour Warcraft III Reforged, la version remastérisée de Warcraft III sortie en 2020 dont le goût d’inachevé et les nombreux défauts techniques avaient provoqué la grogne des joueurs.
Ce remake du remake est présenté comme le fruit d’un travail de repasse global sur l’interface et les éléments graphiques du jeu, avec l’introduction d’un classement (ladder) optimisé, la possibilité de paramétrer ses propres raccourcis et d’autres options de personnalisation. Warcraft III Reforged 2.0 est disponible sous forme de mise à jour pour les détenteurs du jeu.
Pour le reste, Activision Blizzard affiche les tarifs suivants :
En prévision des Jeux olympiques de Paris 2024, le ministère de l’Intérieur avait lancé un appel d’offres dont les caractéristiques correspondaient en tout point à un produit commercialisé par Idemia, pionnier et leader français de la biométrie. Sans surprise, ce dernier avait remporté le marché. Nous avions alors saisi la Commission d’accès aux documents administratifs pour accéder aux documents relatifs au marché.
La CADA a émis un avis favorable à notre demande d’accès aux documents relatifs à un marché public de 56 millions d’euros de fourniture de capteurs d’empreintes digitales. Un épisode qui vient se rajouter à la saga de ce contrat dont Next a déjà, plusieurs fois, chroniqué la mise en œuvre.
En mars 2021, nous révélions en effet que le ministère de l’Intérieur venait de lancer une demande d’informations (DI, ou RFI en anglais) visant à doter ses agents de nouvelles « solutions de capteurs biométriques » mobiles, « de préférence via un smartphone/tablette, voire à partir de l’appareil photo d’un smartphone/tablette », afin de « permettre la consultation et l’alimentation en données biométriques de plusieurs bases de données à partir d’une seule capture biométrique ».
Le ministère relevait en effet que « de nouveaux règlements européens visant à renforcer le contrôle de l’immigration, la sécurité intérieure et la coopération policière et judiciaire appellent à une évolution des systèmes d’information (SI) de biométrie actuels ».
Il voulait en profiter pour améliorer la mutualisation des matériels et logiciels, ainsi que « leur interopérabilité entre les systèmes nationaux (VISABIO, SBNA, AEM, EURODAC, FAED) et les nouveaux systèmes européens (EES, ETIAS, ECRIS-TCN) », à savoir les principaux fichiers biométriques français et européens, que nous avions alors pris soin de détailler.
En avril 2023, nous révélions que le ministère de l’Intérieur avait lancé un appel d’offres estimé à 27 millions d’euros (hors taxes) de « capteurs, lecteurs et prise d’images faciales », dont 21 millions pour des « capteurs nomades d’empreintes digitales doigts et palmaires », et 1,6 million de « fourniture de solutions de prises d’images faciales », pour un « montant maximum » fixé à 56,35 millions d’euros.
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Le vol inaugural était un succès, l’APU faisait des siennes
Le 9 juillet était une journée de fête pour l’Europe spatiale : Ariane 6 décollait sans encombre et larguait ses charges utiles avec la séparation des trois conteneurs. Tout ne s’est pour autant pas déroulé comme prévu. Rien à signaler sur la première heure de la mission, mais elle s’est terminée prématurément à cause d’un problème avec l’unité auxiliaire de propulsion (Auxiliary Power Unit, APU).
En conséquence, les deux derniers passagers n’ont pas été libérés pour ne pas faire de débris supplémentaires en orbite. Il s’agissait de la capsule Nyx Bikini de The Exploration Company et de la SpaceCase SC-X01 d’Arianegroup.
Les causes du problème sont connus : « L’analyse montre qu’une mesure de température a dépassé une limite prédéfinie et que le logiciel de vol a correctement déclenché un arrêt, entrant dans la longue phase de cabrage sans la poussée de l’APU et dégradant ainsi le déroulement de la phase de démonstration ». Un correctif a été trouvé et testé.
Le premier vol commercial d’Ariane début 2025…
Le CNES affirmait alors que, « après le succès du premier vol, il n’existe pas de point bloquant la préparation de la deuxième mission Ariane 6 ». Malgré tout, Arianespace vient d’annoncer du retard pour le second lancement, qui est désormais programmé pour début 2025. On n’est plus à cela près, Ariane 6 a déjà quatre ans de retard.
« L’analyse de millions de données recueillies à l’occasion du premier vol est désormais terminée. Ces données confirment l’excellent comportement et les performances d’Ariane 6, ainsi qu’un nombre limité d’écarts par rapport aux prévisions. Ces écarts sont parfaitement compris et sont en cours de traitement. La correction du logiciel de vol nécessaire pour le ré-allumage de l’APU et la désorbitation de l’étage supérieur a été effectuée », explique Arianespace.
La société continue d’annoncer des bonnes nouvelles : « l’étage principal et l’étage supérieur de ce vol sont maintenant intégrés dans les usines d’ArianeGroup, aux Mureaux en France et à Brême en Allemagne. Ils seront prochainement transportés vers la Guyane française à bord de Canopée ».
Enfin, pour ce qui est du complexe de lancement d’Ariane 6 (ELA 4), « le passage de relai de son exploitation vers Arianespace et ArianeGroup est désormais effectif et des activités sont en cours pour en finaliser la préparation en vue du deuxième vol et des suivants ».
…« à partir de la mi-février »
Malgré tout, la date du prochain vol d’Ariane 6 glisse de fin 2024 « au premier trimestre 2025, à partir de la mi-février ». Dans le même temps, « Arianespace prépare avec ses clients les lancements suivants de l’année 2025, dont les dates prévues sont inchangées ».
En juillet, suite au succès du premier lancement d’Ariane 6. Stéphane Israël (CEO d’Arianespace) précisait que le second vol (le premier commercial) aurait lieu pour le compte du ministère de la Défense français. Une douzaine de vols sont prévus pour l’année prochaine et le carnet de commandes comprenait alors 29 réservations.
Avoir des qubits, c’est bien, mais cela ne sert à rien sans les portes quantiques qui vont avec. Il en faudra des millions ou des milliards pour effectuer des calculs impossibles à réaliser avec des supercalculateurs, mais on en est encore loin. IBM vient, par exemple, d’annoncer la possibilité de passer 5 000 portes quantiques avec sa puce Heron.
Depuis maintenant plusieurs années, IBM a mis le cap sur le quantique et développe ses propres puces. Dans les années 2016 à 2019, la société est passée par la série « Early » avec une montée en puissance progressive du nombre de qubits : 5, 16, 20 et enfin 53 qubits en 2019. À cette époque d’ailleurs, IBM était monté au créneau contre l’annonce de Google sur la suprématie quantique avec sa puce Sycamore à 53 qubits.
IBM a continué à dérouler sa feuille de route avec la puce Falcon en 2020, puis Eagle fin 2021 avec 127 qubits. Pas de très grosse hausse sur le nombre de qubits par la suite avec 133 pour Heron, une puce présentée par IBM l’année dernière. Elle revient cette année avec une version « R2 » de 156 qubits.
Mais le fabricant annonce aujourd’hui qu’elle « peut désormais exploiter Qiskit pour exécuter avec précision certaines classes de circuits quantiques avec jusqu’à 5 000 opérations sur des portes à deux qubits ». IBM précise que c’est « près du double du nombre de portes passées avec précision dans sa démonstration » de 2023. Il était question de 2 880 portes quantiques à deux qubits avec sa puce Eagle.
Qiskit ? Il s’agit d’un « framework édité sous licence Apache, conçu par IBM Research et dédié à l’informatique quantique. Il permet de coder en langage Python », rappelle Wikipédia. C’est la partie logicielle permettant d’exploiter les puces quantiques d’IBM.
Qubits, portes quantiques et durée de vie : le trio infernal
Comme nous l’avons expliqué dans notre antisèche sur l’informatique quantique et dans nos différents dossiers sur le sujet, deux paramètres sont aussi importants l’un que l’autre sur les machines quantiques : les qubits et les portes quantiques. Il en faut suffisamment de chaque pour mener à bien des calculs complexes.
Il y a en fait une troisième variable : le temps pendant lequel le calcul peut se faire. En informatique classique, aucun problème à laisser tourner des heures, des jours, des semaines, des mois, voire des années un ordinateur. En quantique, le temps de calcul dépend directement de la capacité des qubits à rester dans leur état quantique. Et on est actuellement très (très) loin de tenir ne serait-ce que des heures avant d’avoir un effondrement, mais c’est une autre histoire.
La question que vous vous posez certainement, c’est : 5 000 portes quantiques, c’est beaucoup ? Réponse courte : non pour une utilisation pratique de l’informatique quantique. Un exemple avec l’algorithme de Shor pour factoriser un nombre sur 2048 bits (RSA-2048 avec 617 chiffres par exemple). Selon certaines estimations, il faudrait plus de 6 000 qubits et… 2,7 milliards de portes logiques. Et on ne parle même pas du temps de calcul nécessaire.
Éric Brier (vice-président et CTO Cyber Defence Solutions chez Thales) expliquait l’année dernière que pour « coder un simple algorithme AES avec un ordinateur quantique, c’est traverser des dizaines de milliers de portes logiques quantiques ».
IBM vise le milliard de portes quantiques dans 10 ans
IBM prévoit ensuite de grimper à 15 000 portes quantiques avec Flamingo, toujours avec 156 qubits. La progression se fera en douceur : lancement de la puce en 2025 (avec 5 000 portes, comme Heron), puis 7 500 portes en 2026, 10 000 portes en 2027 et enfin 15 000 en 2028.
IBM ambitionne ensuite de pulvériser les compteurs avec… 10 millions de portes en 2029 avec sa puce Starling et ses 200 qubits. Enfin, le milliard de portes logiques devrait arriver à partir de 2033 avec Blue Jay. Cette puce devrait proposer 2 000 qubits.
On se rapprocherait alors doucement du nécessaire théorique pour « casser » RSA 2048, mais on a le temps de voir venir ! Il s’agit ici des prévisions d’IBM sur sa technologie, d’autres sociétés planchent sur d’autres approches et pourraient aller plus ou moins vite. Il n’y a pour rappel pas qu’une seule informatique quantique, mais une bonne dizaine en fonction de la technologie utilisée pour les qubits. Aucune ne s’est pour le moment détachée.
La tendance s’accélère : après le rachat de Twitter par Elon Musk, puis sa transformation en X, un nombre croissant d’utilisateurs ont quitté la plateforme – scientifiques, politiques, etc.
Depuis l’élection de Donald Trump pour un deuxième mandat, les concurrents du réseau social ont vécu un nouveau bond dans son nombre d’abonnés, Bluesky enregistrant 700 000 nouvelles créations de comptes en moins d’une semaine. À leur suite, le média britannique the Guardian, reconnu internationalement, a à son tour annoncé renoncer à utiliser la plateforme, au profit des multiples autres qu’il utilise déjà.
Dans un communiqué, le média indique réfléchir depuis longtemps à cette évolution, à cause du « contenu souvent dérangeant promu ou trouvé sur la plateforme, notamment les théories conspirationnistes d’extrême droite et le racisme ».
Aujourd’hui, « Nous pensons que les avantages d’être sur X sont maintenant dépassés par les inconvénients et que les ressources pourraient être mieux utilisées pour promouvoir notre journalisme ailleurs ».
AMD a confirmé mercredi la mise en œuvre d’un plan de restructuration qui entraîne le licenciement de 4 % de ses effectifs, soit environ 1 000 personnes sur un contingent d’environ 26 000 salariés dans le monde.
« Dans le cadre de l’alignement de nos ressources sur nos opportunités de croissance les plus importantes, nous prenons un certain nombre de mesures ciblées qui entraîneront malheureusement une réduction de nos effectifs mondiaux d’environ 4 % », a précisé un porte-parole d’AMD, cité notamment par CRN.
L’entreprise n’a en revanche pas précisé quels étaient les pays, ou les branches de son activité, visés par cette restructuration. La publication de ses derniers résultats financiers, survenue le 29 octobre dernier, donne toutefois quelques indications plausibles.
Pour le troisième trimestre de son exercice fiscal, AMD indique en effet que sa division dédiée aux centres de données enregistre un chiffre d’affaires en hausse de 122 % sur un an, à 3,5 milliards de dollars, porté par l’accueil réservé aux GPU Instinct et aux CPU Epyc, utilisés notamment dans le domaine de l’IA. La division data centers représente ainsi près de 50 % des 6,8 milliards de dollars de chiffre d’affaires trimestriel du groupe.
La firme affiche par ailleurs une croissance de 29 % sur un an sur son cœur de métier, le segment qui réunit les processeurs et chipsets dédiés aux PC, fixes ou mobiles, qui pèse 1,9 milliards de dollars sur le trimestre. AMD accuse en revanche un recul marqué sur le segment Gaming, avec 462 millions de dollars, soit - 69 %, pour la branche qui réunit ses GPU Radeon, mais aussi et surtout ses activités de développement semi-personnalisé pour les fabricants de consoles.
Enfin, AMD affiche un recul de 25 %, avec 927 millions de dollars de chiffre d’affaires, au sein de la division dédiée à l’embarqué.
« Chez Prixbas les prix sont bas ! C'est clair ? »
Amazon lance aux États-Unis une nouvelle offre e-commerce basée sur des produits affichés à moins de 20 dollars. Nourrie aux codes promo et aux mécaniques ludiques de fidélisation, Amazon Haul assume des délais de livraison de l’ordre d’une à deux semaines, pour des produits expédiés depuis la Chine. Le modèle et l’interface, rappellent sans conteste les très populaires places de marché chinoises telles que Shein ou Temu.
Une coque pour iPhone 16 à 1,79 dollar. une parure de bijoux pour 2,99 dollars, une paire de gants de cuisine pour 4,99 dollars… et 5% de remises dès 50 dollars d’achat, avec une bonne dose d’émoticônes en prime ? Tous les codes des plateformes chinoises telles que Shein ou Temu sont réunis, mais c’est pourtant l’application Amazon, traditionnellement plus sobre, qui affiche ce discours.
Le géant américain vient en effet d’inaugurer une nouvelle section de son site, « Amazon Haul », dédiée aux produits à bas prix. Celle-ci ne se décline pour l’instant que sur mobile (Web ou application Amazon). On peut y accéder depuis la France, mais l’ajout des produits au panier est pour l’instant réservé aux internautes américains.
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Deux actions judiciaires viennent d’être lancées par plusieurs éditeurs de presse français contre le réseau social X et Microsoft concernant les droits voisins.
Alors que la loi sur les droits voisins de la presse a maintenant plus de cinq ans, certaines négociations entre les plateformes et les éditeurs de presse ne sont pas encore conclues. C’est même un euphémisme, notamment pour le réseau social X qui, même lorsqu’il n’était pas encore dans l’escarcelle d’Elon Musk et s’appelait encore Twitter, refusait de considérer que cette loi s’appliquait à lui.
Le Figaro, Le Parisien, Les Echos, Le Nouvel Obs, le groupe Le Monde et le groupe Malesherbes Publications (propriétaire du magazine La Vie) ont décidé de poursuivre en justice le réseau social X.
Cette volonté d’aller au tribunal est notamment due au peu de considération pour ces négociations montrée par le réseau social d’Elon Musk. En mai dernier, le tribunal judiciaire de Paris lui avait ordonné en référé de leur fournir, « dans un délai de deux mois », une série de données commerciales permettant d’évaluer les revenus que le réseau social tire de leurs contenus : le nombre de vues et le taux de clics sur leurs publications, le nombre moyen d’engagements (retweets, citations, réponses, j’aime, partages…), ainsi que « les revenus publicitaires générés en France sur X » en lien avec ces publications. Le réseau social devait aussi fournir la description de ses algorithmes d’affichage de publications. Et ce, afin de permettre de donner une base aux négociations.
Cinq mois après, ces groupes de presse expliquent n’avoir eu aucune nouvelle de ces informations. Marc Feuillée, le directeur général du Groupe Le Figaro, explique que « c’est la raison pour laquelle nous déclenchons le paiement de l’astreinte. Celle-ci s’élève à 1 000 euros par jour et par titre, ce qui n’est guère dissuasif pour une plateforme de cette envergure. En parallèle, nous assignons X sur le fond ».
Pour Pierre Louette, PDG du groupe Les Échos-Le Parisien, cité par Le Figaro, « l’utilisation des contenus produits par nos700 journalistes doit être soumise à une rémunération au titre de la directive sur les droits voisins. X comme les autres plateformes qui génèrent du trafic et des revenus grâce à nos contenus doivent s’y soumettre. Il y va de la sauvegarde de l’information de qualité, véritable socle de notre démocratie».
De son côté, le réseau social semble considérer que la loi sur les droits voisins ne la concerne pas, car elle ne partage pas de liens vers des articles de presse, mais que ce sont ses utilisateurs qui le font.
L’AFP, elle, avait déjà entamé une démarche judiciaire seule en aout 2023 contre X pour les mêmes raisons, le réseau social refusant d’entrer en discussion avec l’agence de presse sur le sujet.
Microsoft et LinkedIn aussi dans le viseur
Mais X, n’est pas le seul dans le viseur, Microsoft et son réseau social ont aussi été visés par la presse française ces derniers jours. Une cinquantaine de médias ont saisi la justice, expliquait Le Figaro, vendredi 8 novembre contre Microsoft pour l’obliger à transmettre, comme l’oblige la loi sur les droits voisins, les différentes informations qui permettront d’appuyer les négociations.
L’Alliance de la presse d’information générale, qui représente ces médias, explique que, « malgré des demandes réitérées depuis des années, Microsoft continue à se dérober à cette obligation ». Ici, cette cinquantaine de médias vise le moteur de recherche de Microsoft, Bing, ainsi que son portail Microsoft Start. Mais Le Figaro a aussi déposé une autre assignation contre le réseau social de Microsoft, LinkedIn dont la section « Actualités » met aussi en avant les contenus de la presse.
Pour l’instant, parmi les plateformes, seuls Google et Meta ont signé des accords-cadres, même si le géant de Mountain View a quand même récemment écopé d’une prune de 250 millions d’euros pour avoir fait trainer sans coopérer dans un premier temps. Ces accords viennent d’entrer dans une phase de renégociations fin octobre, expliquait La Lettre.
Dans un billet publié aujourd’hui annonçant une étude sur l’impact des contenus d’actualités dans les résultats de recherche en Europe, Google affirme : « en France, nous versons plusieurs dizaines de millions d’euros par an à plus de 280 éditeurs de presse – couvrant ainsi plus de 450 publications ». Dans l’Union européenne, l’entreprise revendique des accords avec « plus de 4 000 publications de presse dans 20 pays ».
C’est aussi l’occasion de rappeler l’autre partie des négociations sur ces accords. En 2022, les syndicats voulaient plus que des « miettes » pour les journalistes. Si ces discussions se font aussi en interne, groupe par groupe, au Figaro comme au Monde, les syndicats ont obtenu récemment le versement aux journalistes de 25 % des droits voisins perçus pour l’utilisation de leurs contenus par Meta et Google. De même pour l’utilisation des contenus du Monde par OpenAI.
Une semaine sur deux, entre chaque épisode du podcast Algorithmique, les abonnés de Next peuvent écouter en intégralité l’un des entretiens qui a servi à sa fabrication ou lire sa retranscription.
Dans cet entretien enregistré pour l’épisode 4 d’Algorithmique, il détaille les enjeux que posent le numérique en général et l’IA en particulier en matière de consommation électrique, de consommation d’eau. Il explique certains des enjeux sociaux posés par la prolifération de centres de données. Et se penche sur la question de la soutenabilité environnementale de la transition numérique.
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Molotov vient de confirmer à Frandroid une fuite de données massive puisque pas moins de « 10,8 millions d’adresses mails » sont concernées. « Adresses mail, les noms et les prénoms ainsi que les dates de naissance (si indiquées par le client) sont entre les mains des hackers », expliquent nos confrères. Mots de passe, adresses et informations bancaires ne sont pas concernées.
Hier, BFM Tech & Co expliquait que 45 000 clients Picard étaient concernés par une autre fuite de données. « Nous avons détecté, par l’intermédiaire de mesures techniques mises en place par Picard, un accès non autorisé par des tiers à certains comptes clients Picard », explique l’entreprise à nos confrères.
Les 45 000 clients sur les 11 millions de membres du programme de fidélité ont été informés que « leurs données, soit leur nom, prénom, date de naissance, coordonnées et informations des cartes de fidélité sont désormais dans la nature », toujours selon nos confrères.
Pendant un temps, Intermarché annonçait une fuite, avant de faire machine arrière, affirmant qu’aucune « fuite de données n’a été constatée suite à cette tentative » de piratage.
Les risques sont toujours les mêmes, principalement liés à du phishing de la part de personnes malintentionnées. Elles peuvent tenter de se faire passer pour les enseignes piratées en exploitant vos données personnelles afin de récupérer davantage d’informations personnelles et/ou bancaires.
Une semaine après l’annonce de B&You Pure fibre, la concurrence se met (un peu) en ordre de bataille. Free dégaine des promotions sur sa Freebox Révolution Light, tandis que RED by SFR baisse le prix de sa RED Box, mais sans parvenir à vraiment faire de l’ombre à Bouygues Telecom dans les deux cas. Sosh ne bouge pour l’instant pas une oreille.
La semaine dernière, Bouygues Telecom frappait fort dans le monde des télécommunications avec son abonnement Pure Fibre, qui porte bien son nom puisqu’il n’y a ni télévision, ni téléphone fixe ni aucune autre fonctionnalité, à part du Wi-Fi 6E.
B&You : 23,99 euros par mois pour 8 Gb/s, et rien d’autre
L’opérateur propose un débit jusqu’à 8 Gb/s en téléchargement et 1 Gb/s en upload. Comme nous l’avions alors expliqué, Bouygues Telecom marquait le pas sur les trois autres opérateurs nationaux dont les forfaits d’entrée de gamme étaient tous plus chers (sans promotion la première année).
Le FAI propose en effet son forfait à 23,99 euros par mois, sans engagement ni promotion particulière, et donc sans aucune augmentation au bout d’un an. Un tarif attractif, un débit élevé et… rien d’autre, voilà de quoi séduire bon nombre de clients potentiels.
Chez Bouygues Telecom, les frais de mise en service sont de 48 euros, et ceux de résiliation de 59 euros pour Pure Fibre.
Double ration de Freebox Révolution Light chez Free
Free a été le plus rapide à réagir en dégainant dès le lendemain – mercredi 6 novembre – avec une offre Veepee à 19,99 euros par mois pendant un an, avec un engagement de 12 mois. Le tarif repasse ensuite à 29,99 euros par mois.
Pas de quoi venir jouer sur les plates-bandes de B&You, que ce soit au niveau du tarif sur le long terme ou des débits avec « seulement » 1 Gb/s et 600 Mb/s pour la Freebox Révolution Light. Free inclut par contre par défaut son offre Freebox TV (plus de 230 chaînes & service Freebox Replay), OQEE Ciné, un lecteur Blu-ray ainsi que des appels illimités vers les fixes de plus de 110 destinations.
Free vient de doubler la mise avec Freebox Révolution Light en série spéciale sur son site pour… 23,99 euros par mois pendant un an (depuis hier), puis 29,99 euros par mois. La principale différence avec l’offre Veepee ? Cette fois-ci, l’abonnement est sans engagement.
Attention, cette offre est « réservée aux personnes n’ayant pas été abonnées à une offre Freebox dans les 30 jours qui précédent cette souscription ».
SFR aligne sa RED Box et « offre » la mise en service
Alors qu’on s’attendait à une réponse rapide de SFR via sa marque « low cost » RED, il a fallu attendre une semaine. Le FAI vient en effet seulement de baisser le prix de sa RED Box Fibre. Il passe ainsi de 24,99 euros à 23,99 euros par mois, toujours sans engagement. Une égalité parfaite sur le prix, mais la marque au carré rouge (ou vert dans le cas présent) ajoute la « mise en service offerte » au lieu de facturer 39 euros auparavant. Pour rappel, Sosh non plus ne facture pas de frais de mise en service.
Sur les fonctionnalités toutefois, RED by SFR est bien en dessous de Bouygues Telecom. Au niveau des débits d’abord, la RED Box est à 500 Mb/s symétrique avec du Wi-Fi 5. Il y a bien une option pour se rapprocher de Pure Fibre avec 2 Gb/s partagés en download, 700 Mb/s en upload et du Wi-Fi 6, mais elle est facturée 7 euros par mois. Le prix de l’abonnement grimpe alors à 30,99 euros au total, loin des 23,99 euros de Bouygues Telecom.
RED Box conserve les appels illimités vers les fixes de plus de 100 pays, ainsi que vers les mobiles en France. Cette option est normalement facturée 5 euros par mois, mais elle est très souvent offerte.
Sosh reste stoïque
Pendant ce temps, chez Sosh, rien ne bouge. La Boîte est toujours à 25,99 euros par mois, sans engagement. Les débits sont de 400 Mb/s (symétrique), avec du « Super Wi-Fi », une terminologie inventée par le marketing d’Orange il y a plusieurs années pour le Wi-Fi 5.
Un tableau comparatif pour la route
Afin de vous simplifier (un peu) la vie, voici un tableau récapitulatif des offres d’entrée de gamme sans engagement chez les quatre FAI nationaux. Le coût total sur un ou deux ans prend en compte les éventuels frais de mises en service, mais pas les frais de résiliation. Généralement, les FAI proposent de vous rembourser ces derniers, dans une certaine limite.