#Nextpresso : une carte réseau 2,5 Gb/s en PCIe à 17 euros
Le Gb/s c’est so 2000
Nous terminons notre tour des solutions pour dépasser cette satanée limite du Gb/s sur nos ordinateurs avec une carte PCI Express dotée d’un port RJ45 à 2,5 Gb/s. Pour 17 euros et le sacrifice d’un emplacement PCIe sur votre machine, elle « fait le job ».
Début septembre, l’un de nos premiers Nextpresso (des tests express de produits informatiques) était consacré à un adaptateur USB vers RJ45 (Ethernet) à 2,5 Gb/s. Il coutait 17 euros seulement et faisait le job, sans trop chauffer.
Tour du propriétaire, Realtek aux commandes
On teste aujourd’hui un très proche cousin avec la version PCIe, elle aussi vendue 17 euros, mais on en trouve d’autres à partir de 15 euros. Il existe également des cartes avec deux ports RJ45 à 2,5 Gb/s pour moins de 40 euros.
On ne se refait pas : première opération avant même d’installer la carte : on enlève le radiateur pour découvrir, sans surprise, une puce Realtek RTL8125BG.
Le fabricant annonce une prise en charge du PCI Express 2.1 et la carte est au format x1. Cela signifie qu’elle peut prendre place dans un emplacement PCIe x1 sur une carte mère, mais aussi sur des emplacements x4, x8 et x16. Nous l’avons d’ailleurs installé sur l’unique port PCIe x16 de notre AB350 Gaming-ITX/ac de chez ASRock.
Avec une seule ligne (d’où le x1), le PCIe 2.1 propose un débit de 500 Mo/s, largement suffisant pour du 2,5 Gb/s en Ethernet qui plafonne aux alentours de 300 Mo/s en théorie, souvent un peu moins en pratique. Pour le reste, rien à signaler.
L’installation de la carte ne demande aucune attention particulière : on éteint son ordinateur, on la positionne dans un emplacement PCIe, on redémarre et le tour est joué. Elle est automatiquement reconnue sous Windows et Linux.
Dans les options, on retrouve des Jumbo Frame de 4k, 9k et 16k (4088, 9014 et 16128 bytes respectivement). On peut changer le VLANID et de quoi régler la fonction Wake on Lan pour démarrer une machine à distance en lui envoyant un « magic packet ».
2,5 Gb/s : promesse tenue ?
Reste donc la question des débits : on ne va pas tourner autour du pot : on s’approche des 2,5 Gb/s d’après le gestionnaire des taches de Windows (Windows 11 à jour, sur un Athlon 220G d’AMD avec 16 Go de mémoire vive.
Nous avons utilisé le générateur de fichiers intégré à la Freebox (via la commande http://adresseIpFreebox/gen/5G pour récupérer un fichier de 5 Go. Plusieurs mesures nous donnent un résultat moyen de 244 Mo/s, soit 2 Gb/s avec une conversion bête et méchante. Le résultat était le même avec plusieurs navigateurs : Brave, Edge et Firefox.
- Temps moyen pour télécharger 5 Go : 21 secondes, soit 244 Mo/s
Attention à la charge CPU sur notre Athlon 220G
Par contre, notre processeur était à plus de 90 % d’utilisation pendant la quinzaine de secondes de téléchargement du fichier. Afin de vérifier si cela ne venait pas de notre système d’exploitation, nous avons réinstallé intégralement Windows sur un autre SSD (M.2 NVMe qui tient 1,4 Go/s en lecture et écriture), avec le même résultat.
Notre processeur (Athlon 220G avec 2C/4T) est clairement un CPU d’ancienne génération et daté, mais on voit qu’il est quand même capable de tenir les 2 Gb/s. Nous avons également installé une carte PCIe ASUS XG-C100F (PCIe 2.0 x4 et cage SFP+, pour 90 euros) afin de voir quel débit nous pouvions atteindre. On dépassait parfois les 500 Mo/s, mais on était plus souvent entre 300 et 400 Mo/s. Dans tous les cas, on ne saturait pas le lien à 10 Gb/s, contrairement au processeur qui était bien chargé.
Qu’importe, même sur un CPU poussif comme l’Athlon 220G la différence de débits entre une connexion à 1 Gb/s et une autre à 2,5 Gb/s se fait bien ressentir, sur une machine plus puissante cela ne pourra qu’aller mieux.
Maintenant qu’on a fait le tour des cartes, adaptateurs et switchs, on se retrouve la semaine prochaine pour un bilan et un tuto sur comment passer son réseau local en 2,5 Gb/s pour moins de 100 euros !