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Donald Trump supprime l’indĂ©pendance des agences de rĂ©gulation FTC, FCC et SEC

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Donald Trump supprime l’indĂ©pendance des agences de rĂ©gulation FTC, FCC et SEC

Les agences FTC, FCC et SEC régulent les marchés américains et surveillent notamment les entreprises américaines du numérique. Elles opéraient jusque ici de maniÚre indépendante du pouvoir exécutif fédéral américain. Un décret de Donald Trump publié le 18 février dernier veut leur imposer une supervision présidentielle.

La FTC, la FCC et la SEC sont des agences amĂ©ricaines importantes dans la rĂ©gulation du monde Ă©conomique puisqu’elles ont un pouvoir de contrĂŽle sur les entreprises amĂ©ricaines. C’est au prĂ©sident des États-Unis qu’il revient de nommer le ou la responsable de chacune d’entre elles. Donald Trump a, par exemple, nommĂ© Ă  la FTC Andrew Ferguson, Brendan Carr Ă  la tĂȘte de la FCC et Mark Uyeda Ă  celle de la SEC. Mais ces agences avaient, jusque-lĂ , une certaine indĂ©pendance dans leurs dĂ©cisions et pouvaient ĂȘtre en dĂ©saccord avec le prĂ©sident des États-Unis.

Trois agences importantes dans l’écosystĂšme du numĂ©rique

La FTC (Federal Trade Commission), qui a plus de 110 ans, fait appliquer le droit de la consommation amĂ©ricain et contrĂŽle notamment les pratiques anticoncurrentielles. Encore rĂ©cemment, cette agence ouvrait une enquĂȘte sur les pratiques de Microsoft sur le cloud. Elle est aussi intervenue en dĂ©cembre pour interdire Ă  trois entreprises de vendre des donnĂ©es de localisation sensibles. En 2020, elle accusait Facebook de « maintenir illĂ©galement son monopole Â», sans pour autant aller jusqu’à imposer Ă  Meta la cession d’actifs comme Instagram et WhatsApp, comme on pouvait l’imaginer.

La FCC (Federal Communications Commission) rĂ©gule les tĂ©lĂ©coms amĂ©ricains et a, par exemple, rĂ©tabli la rĂ©glementation sur la neutralitĂ© du net aux États-Unis en avril 2024. Elle travaille sur la sĂ©curitĂ© des rĂ©seaux mobiles. C’est aussi elle qui rĂ©gule le lancement des satellites de communication comme ceux de Starlink.

Enfin, la SEC (Securities and Exchange Commission) est l’autoritĂ© amĂ©ricaine des marchĂ©s financiers. En 2018, celle-ci avait par exemple dĂ©cidĂ© de deux amendes contre Tesla et Elon Musk d’un montant total de 40 millions de dollars aprĂšs avoir accusĂ© le dirigeant de l’entreprise de fraude. Avant de s’accorder avec Elon Musk et l’entreprise sur ces montants, l’autoritĂ© avait demandĂ© qu’il soit interdit de fonctions dirigeantes dans une sociĂ©tĂ© cotĂ©e. Finalement, Elon Musk avait acceptĂ© de quitter la prĂ©sidence de l’entreprise tout en gardant les fonctions de DG.

Supervisé et contrÎlé par le président

Mais comme le rapporte ArsTechnica, Donald Trump a donc publiĂ© un dĂ©cret qui affirme que « les fonctionnaires qui exercent de vastes pouvoirs exĂ©cutifs doivent ĂȘtre supervisĂ©s et contrĂŽlĂ©s par le prĂ©sident Ă©lu par le peuple ». La Maison-Blanche a accompagnĂ© ce dĂ©cret d’un texte d’explication dans lequel elle affirme qu’il s’applique aux « agences dites indĂ©pendantes comme la Federal Trade Commission (FTC), la Federal Communications Commission (FCC) et la Securities and Exchange Commission (SEC) Â».

Elle ajoute que « toutes les agences doivent (1) soumettre leurs projets de rĂ©gulation Ă  l’examen de la Maison-Blanche – sans aucune exception pour les agences dites indĂ©pendantes, Ă  l’exception des fonctions de politique monĂ©taire de la RĂ©serve fĂ©dĂ©rale ; et (2) consulter la Maison-Blanche sur leurs prioritĂ©s et leurs plans stratĂ©giques, et la Maison-Blanche fixera leurs normes de performance ».

Pas d’interprĂ©tation lĂ©gale diffĂ©rente de celles du PrĂ©sident ou du procureur gĂ©nĂ©ral

Le dĂ©cret de Donald Trump interdit aussi Ă  tout employĂ© d’une agence fĂ©dĂ©rale quelle qu’elle soit (l’une des trois citĂ©es plus haut, mais aussi les autres agences fĂ©dĂ©rales) de donner un avis diffĂ©rent de Donald Trump : « aucun employĂ© de la branche exĂ©cutive agissant Ă  titre officiel ne peut avancer une interprĂ©tation de la loi comme Ă©tant la position des États-Unis allant Ă  l’encontre de l’avis du prĂ©sident ou du procureur gĂ©nĂ©ral sur une question de droit, y compris, mais sans s’y limiter, l’émission de rĂšglements, d’orientations et de positions avancĂ©es dans le cadre d’un litige, Ă  moins d’y ĂȘtre autorisĂ© par le prĂ©sident ou par Ă©crit par le procureur gĂ©nĂ©ral Â».

« Dans ce dernier dĂ©cret, le rĂ©gime Trump prĂ©tend s’approprier le pouvoir que le CongrĂšs a dĂ©lĂ©guĂ© aux agences de rĂ©gulation indĂ©pendantes et, tel qu’il est rĂ©digĂ©, dĂ©clare que l’interprĂ©tation de la loi par la Maison-Blanche fait « autoritĂ© Â», sans aucune mention des tribunaux Â», explique Ă  ArsTechnica, John Bergmayer responsable juridique de l’ONG Public Knowledge. Il ajoute que, « bien entendu, le prĂ©sident n’est pas, et n’a jamais Ă©tĂ©, l’arbitre final de ce qui est lĂ©gal. Les avocats qui travaillent pour le gouvernement doivent leur allĂ©geance au peuple amĂ©ricain, et non au prĂ©sident Donald J. Trump ».

Nos confrĂšres pointent que l’entourage de Donald Trump affichait dĂ©jĂ  une vision diffĂ©rente du sujet avant son investiture. Le tout juste nommĂ© responsable du Bureau de la gestion et du budget amĂ©ricain, Russ Vought, affirmait, dans une interview donnĂ©e Ă  Tucker Carlson, « il n’existe pas d’agences indĂ©pendantes. Le CongrĂšs a pu les considĂ©rer comme telles – la SEC ou la FCC, la CFPB, toute la soupe Ă  l’alphabet – mais ce n’est pas quelque chose que la Constitution comprend. Il peut donc y avoir des stratĂ©gies diffĂ©rentes avec chacune d’entre elles sur la maniĂšre de les dĂ©manteler, mais en tant qu’administration, la notion mĂȘme d’agence indĂ©pendante devrait ĂȘtre rejetĂ©e ».

Selon le Wall Street Journal, ce dĂ©cret touche aussi l’agence, jusque-lĂ  indĂ©pendante, chargĂ©e d’administrer et de faire appliquer la loi sur le financement des Ă©lections fĂ©dĂ©rales dans ce pays.

Majorana : comment Microsoft veut rĂ©volutionner l’informatique quantique

À 1 000 qubits, on a un Kilimajorana
Majorana : comment Microsoft veut rĂ©volutionner l’informatique quantique

Microsoft annonce des avancĂ©es dans l’informatique quantique permettant de « passer de la dĂ©couverte physique Ă  la mise en Ɠuvre pratique Â». Comment ? GrĂące Ă  l’« information quantique codĂ©e dans des MZM, protĂ©gĂ©e par la topologie, et traitĂ©e via des mesures Â». Vous n’avez pas tout compris ? VoilĂ  les explications, pleines de rebondissements.

L’informatique quantique est un vaste et complexe sujet. Nous avons rĂ©sumĂ© les enjeux dans un article de vulgarisation. Nous avons Ă©galement publiĂ© de longs dossiers sur les qubits, les portes quantiques (et leur importance), l’algorithme de Shor « casseur Â» de cryptographie vous permettant d’en comprendre les enjeux.

Next a Ă©galement dĂ©cryptĂ© les annonces rĂ©centes, dont celle de Google avec sa puce Willow et celles de Microsoft sur l’augmentation des qubits
 sans oublier la fameuse crĂšme quantique de Guerlain. Le sujet est plus que jamais d’actualitĂ©, en tĂ©moigne la levĂ©e de fonds de 100 millions d’euros d’Alice & Bob par exemple.

Les promesses

Revenons aux annonces de Microsoft, avec les promesses pour commencer (elles sont toujours simples Ă  comprendre, contrairement aux explications techniques) : « Cette avancĂ©e pourrait permettre aux ordinateurs quantiques de rĂ©soudre des problĂšmes Ă  grande Ă©chelle en quelques annĂ©es, au lieu de plusieurs dĂ©cennies Â»â€Š C’est du moins ce qu’explique le communiquĂ© en français.

Mais dans la version anglaise, la formulation est diffĂ©rente et ne veut plus dire la mĂȘme chose : cette puce quantique « permettra de rĂ©aliser des ordinateurs quantiques capables de rĂ©soudre des problĂšmes importants, Ă  l’échelle industrielle en quelques annĂ©es, et non en dĂ©cennies Â». Il est cette fois question de l’arrivĂ©e des ordinateurs quantiques « utiles Â» dans quelques annĂ©es.

Voici Majorana 1 et son « cƓur topologique Â»

Microsoft explique que Majorana 1 est « le premier Quantum Processing Unit (QPU) au monde alimentĂ© par un cƓur topologique, conçu pour accueillir jusqu’à un million de qubits sur une seule puce ». Premier point important : c’est la thĂ©orie dans un futur plus ou moins lointain. En pratique, Microsoft n’a pour le moment placĂ© que huit qubits topologiques sur sa puce.

Passons maintenant au cƓur de l’annonce du jour : « le premier topoconducteur au monde Â», aussi appelĂ© supraconducteur topologique. Selon Microsoft, il s’agit d’utiliser la supraconductivitĂ© topologique, « un nouvel Ă©tat de la matiĂšre qui, jusqu’ici, n’existait qu’en thĂ©orie Â». On vous explique.


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Élections allemandes : TikTok et X poussent les contenus favorables au parti d’extrĂȘme droite AfD

AfDĂ©stabilisation
Élections allemandes : TikTok et X poussent les contenus favorables au parti d’extrĂȘme droite AfD

Une Ă©tude montre que les rĂ©seaux sociaux TikTok et X renforcent la visibilitĂ© des contenus en faveur du parti d’extrĂȘme droite allemand AfD alors que la campagne pour Ă©lections lĂ©gislatives anticipĂ©es bat son plein en Allemagne.

L’Allemagne connait une campagne Ă©lectorale tumultueuse en vue de ses Ă©lections lĂ©gislatives anticipĂ©es dont le vote aura lieu le 23 fĂ©vrier prochain. Et certaines entreprises de rĂ©seaux sociaux s’en mĂȘlent.

DĂšs le 20 dĂ©cembre, Elon Musk a exprimĂ© sur son propre rĂ©seau social, X, sa prĂ©fĂ©rence pour le parti d’extrĂȘme droite allemand AfD.

Mais une Ă©tude menĂ©e par l’ONG Global Witness [PDF], qui se concentrait jusque-lĂ  sur la corruption politique dans des pays en dĂ©veloppement, et repĂ©rĂ©e par TechCrunch, montre que les algorithmes de recommandation de TikTok et de X ont des biais majeurs mettant en avant les contenus en faveur du parti d’extrĂȘme droite AfD.

Global Witness a voulu Ă©tudier les biais des flux « Pour vous Â» proposĂ©s par les trois rĂ©seaux sociaux les plus populaires en Allemagne : Instagram, TikTok et X. Alors que la plateforme de partage d’images de Meta n’a favorisĂ© aucun contenu politique, les deux autres plateformes ont largement mis en avant des messages pro-AfD.

Des comptes crĂ©Ă©s pour l’occasion

Pour son Ă©tude, l’ONG a crĂ©Ă©, sur chacune des trois plateformes, trois comptes en Allemagne (pour X et Instagram sur des ordinateurs avec un historique de cookies et de navigation vierge pour chaque test, pour TikTok sur un smartphone aprĂšs avoir fait une rĂ©initialisation d’usine pour chaque test). Avec chacun de ces comptes, ils ont suivi les 4 partis les plus importants et leurs leaders. Enfin, ils ont cliquĂ© sur 5 posts de chacun de ces comptes en visionnant pendant au moins 30 secondes les vidĂ©os postĂ©es si ces publications en comportaient.

Global Witness explique dans son rapport sa dĂ©marche : « Nous avons cherchĂ© Ă  alimenter les comptes avec un intĂ©rĂȘt Ă©gal pour les quatre grands partis allemands – les chrĂ©tiens-dĂ©mocrates (CDU), l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), les sociaux-dĂ©mocrates (SPD) et les Verts – en cliquant sur « suivre Â» sur l’un des comptes officiels de leur parti et sur le compte de leur leader, et en regardant le contenu ».

3/4 de contenus mis en avant par TikTok pro-AfD, 2/3 sur X et aucun chez Instagram

RĂ©sultat ? Du cĂŽtĂ© d’Instagram, la quasi-totalitĂ© des publications politiques proposĂ©s par la plateforme dans le flux des comptes tests de l’ONG provenaient des comptes suivis par les comptes test. La plateforme de Meta n’a montrĂ© qu’un contenu politique qui ne venait pas des comptes suivis. Celui-ci a Ă©tĂ© publiĂ© par un compte pro-SPD.

TikTok et X proposent, par contre, dans les flux « Pour vous Â», beaucoup plus de contenus politiques qui proviennent de comptes qui n’étaient pas suivis par l’ONG. Sur TikTok, 3/4 d’entre eux Ă©taient des contenus favorables Ă  l’AfD et sur X, 2/3 Ă©taient favorables au parti d’extrĂȘme droite allemand :

L’ONG a aussi recueilli les messages recommandĂ©s qui critiquaient les diffĂ©rents partis allemands et montre que ces critiques concernaient plus le parti d’extrĂȘme droite que les autres :

Pas de surpublication de l’AfD pour l’expliquer

Global Witness affirme qu’on ne peut pas attribuer ces chiffres Ă  une surpublication de l’AfD sur ces rĂ©seaux par rapport aux autres partis : « sur TikTok, l’AfD et son leader ne sont pas ceux qui publient le plus de contenus. La CDU et son leader ont publiĂ© 69 % de contenus en plus que l’AfD et son leader en 2025, et les Verts et leur leader ont publiĂ© 24 % de contenus en plus Â».

Et sur X, « l’AfD et son chef ont publiĂ© plus de contenus que les autres partis jusqu’à prĂ©sent en 2025 » mais l’ONG remarque : « les Verts et leur chef y ont publiĂ© le deuxiĂšme plus grand nombre de messages et, dans nos tests, le contenu favorable aux Verts Ă©tait le moins visible, tandis que le contenu favorable Ă  l’AfD Ă©tait le plus visible. La frĂ©quence des publications ne nous renseigne pas beaucoup sur la hiĂ©rarchisation algorithmique Â».

L’ONG explique qu’on ne sait pas trop ce qui joue dans la mise en avant par ces plateformes. « Ma meilleure infĂ©rence est qu’il s’agit d’une sorte d’effet secondaire involontaire des algorithmes qui sont basĂ©s sur l’engagement Â», explique Ellen Judson de Global Witness Ă  TechCrunch : «  Et c’est ce qui se produit lorsque, essentiellement, les entreprises conçues pour maximiser l’engagement des utilisateurs sur leurs plateformes finissent par devenir des espaces de discussion dĂ©mocratique – il y a lĂ  un conflit entre les impĂ©ratifs commerciaux et l’intĂ©rĂȘt public et les objectifs dĂ©mocratiques Â».

D’autres hypothĂšses peuvent ĂȘtre faites. La semaine derniĂšre, Karine Caunes et Florent Lefebvre, du Think tank Digihumanism, ont mis en ligne [PDF] une analyse d’une « possible prĂ©sence d’une manipulation de l’information concernant les Ă©lections allemande de 2025 Â» sur le rĂ©seau social X. Sur LinkedIn, Florent Lefebvre, la rĂ©sume ainsi : « dans le sillage d’Elon Musk, des milliers de comptes Twitter/X se sont crĂ©Ă©s pour soutenir l’AFD, le parti d’extrĂȘme droite allemande. Et cette fois-ci, ça va beaucoup plus loin que les petites opĂ©rations russes, parce que ça marche et ça fait des DIZAINES DE MILLIONS DE VUES ».

Nos confrĂšres d’Arte ont consacrĂ© une vidĂ©o de 6 minutes au sujet.

Humane rachetée par HP pour 116 millions de dollars

Dis Siri, qu'est-ce qu'un flop ?
Humane rachetée par HP pour 116 millions de dollars

AprÚs avoir essuyé un échec commercial à la sortie de son AI Pin, initialement promu comme un potentiel remplaçant des smartphones, Humane passe dans le giron de HP.

Humane voulait remplacer les smartphones avec l’AI Pin, une broche connectĂ©e. Ses dĂ©buts s’étaient faits en fanfare : crĂ©Ă©e en 2018, Humane avait levĂ© 230 millions de dollars auprĂšs de Qualcomm, de Microsoft, ou encore du fondateur d’OpenAI Sam Altman. En 2023, encore, la sociĂ©tĂ© Ă©tait valorisĂ©e proche du milliard de dollars.

Mais depuis le lancement du fameux AI Pin, l’histoire s’est ternie. Vendu 699 dollars, auxquels s’ajoute un abonnement de 24 dollars par mois, le badge devait rendre les appels tĂ©lĂ©phoniques, l’envoi de texto, la prise de notes, la recherche d’informations ou quantitĂ©s d’autres opĂ©rations rĂ©alisables sur smartphone
 plus simples qu’avec un smartphone.

Peu fiable et peu pratique, l’AI Pin a rapidement collectĂ© les tests et avis nĂ©gatifs, que ce soit pour sa lenteur de rĂ©action, pour ses bugs le poussant Ă  rĂ©citer ses propres instructions ou Ă  rĂ©pondre Ă  cĂŽtĂ©, pour le fait que sa batterie chauffe sans cesse
 ou simplement pour son prix.

HP reprend le logiciel et une partie des Ă©quipes

Au bout de cinq ans d’existence, la sociĂ©tĂ© revend donc Ă  HP sa plateforme logicielle Cosmos, qui a suscitĂ© le dĂ©pĂŽt de plus de 300 brevets et demande brevets, pour 116 millions d’euros. Le constructeur doit aussi embaucher une partie des employĂ©s de Humane – une fin plus positive que la cessation d’activitĂ© pure et simple, mais bien loin du milliard de dollars que visaient ses fondateurs Imran Chaudhri et Bethany Bongiorno Ă  peine une semaine aprĂšs le lancement de leur produit.

Comme nous l’expliquions il y a quelques mois, Sam Altman a investi dans d’autres activitĂ©s visant Ă  crĂ©er du hardware dĂ©diĂ© Ă  l’IA, aux cĂŽtĂ©s de l’ancien directeur du design d’Apple Jony Iver et de la veuve du fondateur d’Apple Laurene Powell Jobs. Le fondateur d’OpenAI a par ailleurs financĂ© une autre tentative malheureuse de crĂ©er du hardware : Magic Leap, qui annonçait crĂ©er un nouveau marchĂ© du cĂŽtĂ© des casques de rĂ©alitĂ© augmentĂ©e mais n’a pas su convaincre.

☕ Aux États-Unis, NVIDIA (re)lance son « Verified Priority Access Â» pour les RTX 5090 et 5080

En 2022, NVIDIA avait lancĂ© un « Verified Priority Access Â» pour permettre un accĂšs aux cartes GeForce RTX 4090 Founders Edition. Les RTX 4080 avaient rapidement suivi, et mĂȘme des cartes personnalisĂ©es par des partenaires.

La sociĂ©tĂ© se disait alors consciente qu’il pouvait ĂȘtre difficile de se procurer ces cartes aprĂšs leur lancement. Avec ce programme, elle disait contacter des joueurs et crĂ©ateurs de contenus pour leur donner la possibilitĂ© d’acheter le plus puissant GPU du moment.

NVIDIA vient de remettre le couvert, mais avec quelques diffĂ©rences. Si le programme consiste toujours Ă  fournir un accĂšs prioritaire Ă  des cartes graphiques aux États-Unis, il concerne d’entrĂ©e de jeu les RTX 5090 et 5080 Founders Edition. Il n’est pour le moment pas question des cartes des partenaires.

En outre, l’entreprise passe cette fois par un formulaire, dans lequel il faut donner certaines informations, dont le compte NVIDIA (qui doit avoir Ă©tĂ© crĂ©Ă© au plus tard le 30 janvier dernier). On ne sait pas comment la sociĂ©tĂ© procĂšdera ensuite, mais les personnes sĂ©lectionnĂ©es recevront une invitation. Les messages commenceront Ă  ĂȘtre envoyĂ©s la semaine prochaine.

NVIDIA ne prĂ©cise pas dans son message combien de cartes seront ainsi disponibles. Une nouvelle fois, elle se dit consciente qu’il peut ĂȘtre complexe de se fournir en cartes graphiques rĂ©cemment lancĂ©es. Et pour cause : les RTX 5080 et 5090 ont Ă©tĂ© officiellement lancĂ©es il y a trois semaines, mais sont trĂšs difficiles Ă  obtenir.

PlutĂŽt qu’amĂ©liorer la gestion des stocks en pĂ©riode de lancement, le fabricant propose donc un « concours Â» maison pour espĂ©rer avoir « la possibilitĂ© d’acheter une carte graphique GeForce RTX 5090 ou RTX 5080 Founders Edition sur le site de NVIDIA Â».

Pour Tom’s Hardware, c’est un bon moyen pour NVIDIA de faire parler de ses cartes, Ă  moindres frais : « Ă‰tant donnĂ© que [les clients sĂ©lectionnĂ©s] sont de fidĂšles utilisateurs de GeForce et inscrits sur les forums de NVIDIA, la sociĂ©tĂ© verte peut s’attendre Ă  ce qu’ils fassent passer le mot Ă  quel point les cartes graphiques GeForce RTX 5080 et GeForce RTX 5090 sont performantes, ce qui fonctionnera comme de la publicitĂ© Â».

Rappelons d’ailleurs que c’est aujourd’hui que seront lancĂ©es les cartes RTX 5070 Ti. Pour les RTX 5070 classiques, il faudra attendre le 5 mars.

Adaptateurs, switchs : QNAP multiplie les annonces autour du 10 Gb/s

Plus vite, plus cher, mais plus vite
Adaptateurs, switchs : QNAP multiplie les annonces autour du 10 Gb/s

En l’espace de quelques jours, le fabricant de NAS a lancĂ© plusieurs nouveaux produits. Plusieurs annonces concernent le rĂ©seau Ă  10 Gb/s, aussi bien en Ethernet (port RJ45) qu’en SFP+ (une cage). Le fabricant a aussi dans ses cartons un adaptateur USB4 vers SFP28 en 2x 25 Gb/s.

Switch QSW-3205-5T : cinq ports Ethernet Ă  10 Gb/s

Commençons par le switch QSW-3205-5T. Il s’agit d’un modĂšle non manageable (sans interface d’administration) avec cinq ports Ethernet Ă  10 Gb/s. Un switch tout ce qu’il y a de plus basique, sans surprise particuliĂšre.

Il est dĂ©jĂ  en vente chez quelques revendeurs pour un peu moins de 300 euros tout de mĂȘme. Sur Amazon, on trouve des modĂšles Ă  moins de 240 euros, comme le GP-S100-0500T de GiGaPlus (nous avions testĂ© une version 2x 2,5 Gb/s + 2x SFP+). Si vous sacrifiez un Ethernet 10 Gb/s pour un port dĂ©diĂ© Ă  la gestion, le MikroTik CRS304-4XG-IN vous tend les bras aux alentours de 200 euros.

QDA-UMP4A : un adaptateur pour SSD M.2 vers U.2

Il y a quelques jours, QNAP lançait son QDA-UMP4A. Il s’agit d’un adaptateur pour SSD M.2 (NVMe) vers un format U.2 (SFF-8639) de 2,5 pouces en PCIe 4.0 x4. Il permet ainsi d’installer un SSD M.2 (2230 Ă  2280) dans un emplacement U.2, par exemple pour les sĂ©ries de NAS TS-h987XU, TS-h973AX et TS-h2490FU

Il est possible de remplacer le SSD Ă  chaud dans l’adaptateur. « Le QDA-UMP4A inclut un tampon thermique et un dissipateur de chaleur pour empĂȘcher la surchauffe des SSD M.2 et la rĂ©duction des performances Â», ajoute le constructeur.

QNAP proposait dĂ©jĂ  un adaptateur quasiment identique – le QDA-UMP4 –, mais celui-ci prenait la forme d’un boĂźtier fermĂ© de 2,5 pouces, alors que la version « A Â» est ouverte.

On trouve le QDA-UMP4A  aux alentours de 60/65 euros chez certains revendeurs, tandis que le QDA-UMP4 est plus cher, aux environs de 80 euros.

QNA-UC10G1T/SF : des adaptateurs USB4 vers du rĂ©seau Ă  10 Gb/s

Nous avons enfin les QNA-UC10G1T et QNA-UC10G1SF. Il s’agit dans les deux cas d’adaptateurs USB4 et Thunderbolt 3/4 (connecteur Type-C) vers respectivement un port 10 Gb/s Ethernet et une cage SFP+. C’est donc d’une Ă©volution des QNA-T310G1T et QNA-T310G1SF qui Ă©taient en Thunderbolt 3 seulement.

Le fabricant revendique des performances identiques dans les deux cas : jusqu’à 1 181 Mo/s, aussi bien en lecture qu’en Ă©criture. Leurs prĂ©dĂ©cesseurs en Thunderbolt 3 Ă©taient dans les mĂȘmes eaux, Ă  1 070 Mo/s.

Le prix n’est pas prĂ©cisĂ©, mais un revendeur propose la version 10 GbE Ă  270 euros. Dans les deux cas, un cĂąble USB4 d’un mĂštre est inclus.

QNAP va doubler la mise avec 2x 10 GbE et 2x SFP+

QNAP annonce l’arrivĂ©e future de deux autres versions : les QNA-UC10G2T et QNA-UC10G2SF. La diffĂ©rence avec les QNA-UC10G1T et QNA-UC10G1SF ? La prĂ©sence d’un « 2 Â» dans la rĂ©fĂ©rence et donc deux ports Ethernet Ă  10 Gb/s et deux SFP+ respectivement.

L’USB4 est pour rappel capable de proposer un dĂ©bit de 40 Gb/s et jusqu’à 80 Gb/s dans sa version 2.0 (qui permet aussi une asymĂ©trie entre le download et l’upload).

QNA-UC25G2SF : un adaptateur USB4 vers
 SFP28 en approche

Le fabricant prĂ©voit aussi de proposer un QNA-UC25G2SF, un adaptateur USB4 Type-C vers
 2x 25 Gb/s en SFP28. Il y aura deux ports USB4 sur ce produit : un pour les donnĂ©es, un autre pour l’alimentation (Power Delivery, 27 watts minimum).

☕ Valve publie le code client/serveur de Team Fortress 2 et invite aux modifications

On ne pourra pas dire que Valve ne prend pas soin de ses jeux, tant l’éditeur revient rĂ©guliĂšrement avec de vastes mises Ă  jour surprises pour ses titres phares. Half-Life 2, qui a fĂȘtĂ© ses 20 ans en novembre dernier, avait reçu Ă  cette occasion d’importantes amĂ©liorations.

C’est au tour de Team Fortress 2. Via une mise Ă  jour du SDK Source, Valve publie le code de son titre, aussi bien cĂŽtĂ© client que serveur. Ce code n’est pas simplement mis Ă  disposition pour Ă©tancher la curiositĂ© des curieux : les dĂ©veloppeurs intĂ©ressĂ©s pourront en faire ce qu’ils voudront. « Cette mise Ă  jour permettra aux crĂ©ateurs de contenu de crĂ©er des jeux entiĂšrement nouveaux basĂ©s sur TF2 Â», indique ainsi Valve dans son billet d’annonce.

L’éditeur ajoute que les possibilitĂ©s vont beaucoup plus loin que l’écriture de mods locaux ou que le Workshop de Steam. La licence du SDK permet une rĂ©Ă©criture de tout ou partie du code, pour proposer des mods aussi poussĂ©s que souhaitĂ©. La mĂȘme licence interdit l’utilisation commerciale (aucun bĂ©nĂ©fice ne peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©), mais les crĂ©ations pourront ĂȘtre publiĂ©es sur Steam, apparaissant comme d’autres jeux dans la liste.

Valve ajoute que la majoritĂ© des objets actuellement prĂ©sents dans Team Fortress 2 proviennent du travail de nombreuses personnes sur le Workshop de Steam. L’éditeur demande donc aux dĂ©veloppeurs intĂ©ressĂ©s par le SDK de respecter ces efforts et de ne pas crĂ©er de mods les reprenant Ă  leur compte.

Des pirates russes ont réussi à espionner des comptes Signal de militaires ukrainiens

Le chiffrement ne fait pas tout
Des pirates russes ont réussi à espionner des comptes Signal de militaires ukrainiens

Google a dĂ©tectĂ© une campagne de phishing menĂ©e par des pirates proches de la Russie contre des troupes militaires ukrainiennes. Celle-ci utilisait des failles du systĂšme de code QR de Signal, qui permet d’envoyer un lien pour rejoindre un groupe ou lier un appareil Ă  son compte. Les Ă©quipes de la messagerie ont, depuis, mis Ă  jour leurs applications.

L’équipe de recherche de Google qui travaille sur les cyberattaques a publiĂ© un rapport ce mercredi 19 fĂ©vrier. Elle y explique avoir repĂ©rĂ© l’utilisation par des groupes de pirates proches de la Russie d’une faille dans la fonctionnalitĂ© de partage de liens via code QR de Signal.

Les chercheurs de Google prĂ©cisent que Signal a collaborĂ© Ă©troitement avec eux dans cette enquĂȘte et l’en remercient. L’équipe ajoute que « les derniĂšres versions de Signal sur Android et iOS contiennent des fonctionnalitĂ©s renforcĂ©es conçues pour aider Ă  protĂ©ger contre des campagnes de phishing similaires Ă  l’avenir ». Logiquement, ils encouragent vivement Ă  mettre Ă  jour l’application vers la derniĂšre version pour activer ces fonctionnalitĂ©s.

Signal principalement ciblée, mais WhatsApp et Telegram aussi

Ils soulignent aussi que la popularitĂ© de Signal chez les cibles d’opĂ©ration de surveillance et d’espionnage que sont les militaires, politiques, journalistes et activistes font de cette application de messagerie sĂ©curisĂ©e un objectif de choix pour les pirates.

Mais Google prĂ©cise avoir repĂ©rĂ© le mĂȘme genre de tentatives d’attaques contre WhatsApp et Telegram. Les chercheurs de Google renvoient d’ailleurs vers le billet de blog de leurs homologues chez Microsoft sur la campagne ciblant WhatsApp, que nous avions dĂ©taillĂ©e le mois dernier.

La cible : la fonction de liaison vers un nouvel appareil

« La technique la plus novatrice et la plus largement utilisĂ©e par les pirates liĂ©s Ă  la Russie pour compromettre les comptes Signal est l’utilisation abusive de la fonction lĂ©gitime « appareils liĂ©s Â» de l’application, qui permet d’utiliser Signal sur plusieurs appareils simultanĂ©ment Â», expliquent-ils. Cette fonction, qui permet d’ajouter l’application Ă  un nouvel appareil, propose de scanner un code QR pour vĂ©rifier l’identitĂ©. Les pirates ont ainsi crĂ©Ă© des codes QR qui renvoient vers une instance de Signal qu’ils contrĂŽlent.

« En cas de succĂšs, les futurs messages seront transmis de maniĂšre synchrone Ă  la fois Ă  la victime et Ă  l’acteur malveillant en temps rĂ©el, ce qui constitue un moyen permanent d’écouter les conversations sĂ©curisĂ©es de la victime sans qu’il soit nĂ©cessaire de compromettre l’ensemble de l’appareil Â», commentent-ils.

Kropyva, une application militaire ukrainienne en cible secondaire

Ils expliquent que le groupe de pirates UNC5792 a rĂ©ussi Ă  modifier des pages lĂ©gitimes d’« invitation de groupe Â» pour les diffuser dans des campagnes d’hameçonnage. Il a remplacĂ© la redirection prĂ©vue vers un groupe Signal par une autre vers une URL malveillante, conçue pour lier un appareil contrĂŽlĂ© par le pirate au compte Signal de la victime.

Selon eux, un autre groupe de pirates russes, UNC4221, utiliserait un kit de phishing conçu spĂ©cialement pour Signal, afin de cibler les troupes ukrainiennes. En effet, ils utiliseraient la mĂȘme mĂ©thode qu’UNC5792, mais pour cibler l’application Kropyva, utilisĂ©e par l’armĂ©e ukrainienne pour guider ses troupes.

☕ Mozilla ajoute de nouveau six mois de support Ă  Firefox sur Windows 7, 8 et 8.1

En juin 2023, Mozilla prĂ©voyait d’arrĂȘter le support des trois vieux Windows pour Firefox en septembre 2024. Une dĂ©cision qui tenait compte, selon la fondation, d’une base utilisateurs encore prĂ©sente.

Le plan Ă©tait alors de laisser Firefox 115 ESR (Extended Support Release) terminer le travail. Les anciens Windows n’étaient d’ailleurs pas seuls : les moutures 10.12, 10.13 et 10.14 de macOS Ă©taient Ă©galement concernĂ©es.

Pourtant, dĂšs juillet dernier, des signes clairs allaient dans le sens d’une nouvelle extension. Nous avions contactĂ© Mozilla, qui nous avait confirmĂ© son intention d’étendre le support de Firefox pour les six systĂšmes. Un peu plus tard, l’éditeur avait prĂ©cisĂ© que cette extension Ă©tait de six mois, courant jusqu’en mars 2025.

Logo de la fondation Mozilla

Maintenant que nous y sommes presque, Mozilla remet le couvert. « Nous avons dĂ©cidĂ© d’étendre le support d’ESR 115 uniquement pour Windows 7 - 8.1 et macOS 10.12 - 10.14 jusqu’en septembre 2025 Â», peut-on lire sur le site rĂ©servĂ© au calendrier des versions de Firefox. Cette fois, Mozilla prend aussi les devants : « Nous rĂ©Ă©valuerons cette dĂ©cision en aoĂ»t 2025 Â». En clair, Firefox 115 ESR va continuer d’ĂȘtre mis Ă  jour sur ces six anciens systĂšmes jusqu’à la rentrĂ©e prochaine, et peut-ĂȘtre encore aprĂšs.

Nous avons demandé à Mozilla quels étaient ses plans pour Windows 10 et mettrons à jour cette actualité en cas de réponse.

DSA : WhatsApp est dĂ©sormais une trĂšs grande plateforme, avec de nouvelles obligations

VLAN, v'la une VLOP
DSA : WhatsApp est dĂ©sormais une trĂšs grande plateforme, avec de nouvelles obligations

Dans un rapport envoyĂ© Ă  la Commission europĂ©enne, WhatsApp informe que son nombre d’utilisateurs actifs mensuels dans les chaĂźnes a atteint 46,8 millions. Le service de messagerie instantanĂ©e est donc dĂ©sormais considĂ©rĂ© comme une trĂšs grande plateforme en ligne, selon les critĂšres du DSA.

« ConformĂ©ment Ă  l’article 24(2) du rĂšglement sur les services numĂ©riques (UE), pour la pĂ©riode de six mois allant du 1er juillet 2024 au 31 dĂ©cembre 2024, il y a eu environ 46,8 millions de destinataires actifs mensuels moyens des chaĂźnes WhatsApp dans l’UE. Nous avons estimĂ© le nombre de destinataires actifs mensuels moyens des chaĂźnes WhatsApp dans l’UE en nous rĂ©fĂ©rant aux utilisateurs actifs mensuels moyens de ce service. Pour les chaĂźnes WhatsApp, nous dĂ©finissons un utilisateur actif mensuel comme un utilisateur actif de l’application mobile WhatsApp qui a ouvert une chaĂźne au cours des 30 derniers jours Ă  la date de la mesure Â»

C’est en quelques lignes, presque laconiques, que WhatsApp a informĂ© la Commission europĂ©enne de ce changement. Il est loin d’ĂȘtre anodin pour WhatsApp, car le service est dĂ©sormais considĂ©rĂ© comme une VLOP (Very Large Online Platform) en vertu du DSA, le cap des 45 millions d’utilisateurs mensuels actifs ayant Ă©tĂ© dĂ©passĂ©. Avec de nouvelles obligations Ă  la clĂ© pour la maison mĂšre, Meta.

Les chaĂźnes et uniquement les chaĂźnes

En tant que messagerie privĂ©e, WhatsApp n’était que partiellement soumis au DSA. Le rĂšglement ne s’applique en effet pas totalement aux services permettant simplement des Ă©changes entre personnes. Il y avait cependant un point Ă  surveiller : les chaĂźnes.

Contrairement aux conversations classiques, celles-ci sont des canaux de diffusion Ă  sens unique, comme l’expliquait l’entreprise au lancement de la fonction en juin 2023. Les utilisateurs de WhatsApp peuvent s’y abonner pour y lire les messages publiĂ©s. Ces chaines sont souvent utilisĂ©es par des entreprises, des mĂ©dias, personnalitĂ©s publiques, etc. WhatsApp propose un annuaire, dans lequel on peut chercher ces sources d’informations. Autre diffĂ©rence majeure avec les conversations, les chaines ne sont pas chiffrĂ©es de bout en bout.

Lorsque WhatsApp parle du franchissement des 45 millions d’utilisateurs actifs, l’entreprise signifie les personnes se servant des chaines. Les utilisateurs de la messagerie ne sont pas comptabilisĂ©s.

Quelles obligations pour WhatsApp ?

Maintenant que l’application est pleinement soumise au DSA, plusieurs obligations s’appliquent, mĂȘme si elles ne concernent que les chaĂźnes.

La principale est que les personnes prĂ©sentes sur les chaĂźnes doivent avoir un moyen de signaler tout contenu leur paraissant illĂ©gal. Non seulement WhatsApp doit permettre l’envoi de ces informations, mais le service doit s’assurer de leur suppression rapide.

En outre, le DSA limite les informations pouvant ĂȘtre utilisĂ©es pour personnaliser les contenus publicitaires. L’orientation sexuelle, la religion, le groupe ethnique ou encore les convictions politiques ne peuvent faire l’objet d’un profilage quelconque. Toujours dans le domaine publicitaire, les enfants ne doivent pas ĂȘtre ciblĂ©s. Quand la rĂšgle s’applique d’ailleurs, les VLOP doivent faire preuve de transparence sur leurs algorithmes, qu’il s’agisse de publicitĂ©, de tout systĂšme de recommandation ou de la modĂ©ration des contenus.

Ce n’est pas tout. Les plateformes concernĂ©es doivent se pencher sur les risques liĂ©s aux contenus illicites, aux droits fondamentaux (libertĂ© d’expression, libertĂ© des mĂ©dias
), Ă  la sĂ©curitĂ© publique, Ă  la violence sexiste, Ă  la santĂ© publique ou encore Ă  la protection des mineurs. Elles doivent « Ă©tablir une fonction de conformitĂ© interne qui s’assure que les risques cernĂ©s sont attĂ©nuĂ©s Â».

Un audit indĂ©pendant a ensuite lieu une fois par an pour contrĂŽler l’ensemble de ces points. Toute demande liĂ©e de la Commission europĂ©enne ou des autoritĂ©s nationales doit faire l’objet d’un partage de donnĂ©es. Ces derniĂšres doivent Ă©galement ĂȘtre mises Ă  disposition des chercheurs agrĂ©Ă©s, quand la « recherche contribue Ă  la dĂ©tection, Ă  l’identification et Ă  la comprĂ©hension des risques systĂ©miques Â».

Meta a l’habitude

La situation ne change pas automatiquement avec le cap des 45 millions d’utilisateurs actifs mensuels. La Commission europĂ©enne doit officialiser l’ajout de WhatsApp sur la liste des plateformes actuellement concernĂ©es par le statut VLOP ou VLOSE (Very Large Online Search Engine), dont elle sera la 21ᔉ entitĂ©. L’entreprise aura ensuite quatre mois pour se mettre en conformitĂ©.

Ce ne devrait pas ĂȘtre un problĂšme pour Meta, la maison mĂšre. Facebook et Instagram sont dĂ©jĂ  soumis au DSA, et leur situation est nettement plus complexe que WhatsApp, car les algorithmes y sont lĂ©gion, pour gĂ©rer la publicitĂ© comme les contenus Ă  pousser auprĂšs des utilisateurs.

Et Meta connait d’autant mieux le sujet que la Commission a ouvert en mai de l’annĂ©e derniĂšre deux procĂ©dures formelles. La premiĂšre concerne des pratiques potentiellement trompeuses et un manque d’efficacitĂ© dans la lutte contre la dĂ©sinformation. La seconde doit dĂ©terminer si l’entreprise « a pu enfreindre la lĂ©gislation sur les services numĂ©riques dans des domaines liĂ©s Ă  la protection des mineurs Â».

OĂč en est Meta de ses messageries ?

Meta possĂšde aujourd’hui les deux messageries les plus utilisĂ©es sur la planĂšte : Messenger et WhatsApp. Vient s’y ajouter Instagram, dont les messages privĂ©s sont largement utilisĂ©s eux aussi. Or, l’entreprise avait de grandes ambitions dans ce domaine, en voulant interconnecter ses trois services, permettant aux personnes de communiquer librement. WhatsApp travaillait Ă©galement sur l’interconnexion entre ses services et les messageries tierces, une obligation imposĂ©e par le DMA.

Concernant ce dernier point, les deux messageries proposent effectivement un moyen. Meta avait expliquĂ© ses plans au printemps de l’annĂ©e derniĂšre. La solution, dans les deux cas, passait par un serveur intermĂ©diaire, contrĂŽlĂ© par Meta, dans lequel les protocoles pouvaient se « serrer la pince Â». Nous en avions expliquĂ© le fonctionnement, qui n’était cependant disponible que pour les services basĂ©s, eux aussi, sur le protocole Signal. D’autres protocoles pouvaient ĂȘtre utilisĂ©s, mais il fallait faire la preuve que l’autre protocole offrait les mĂȘmes garanties de sĂ©curitĂ©.

Pourquoi cette limitation au protocole Signal ? Parce que WhatsApp l’utilise depuis 2016 et Messenger depuis dĂ©cembre 2023. Dans le second cas, il s’agissait initialement d’un mode sĂ©parĂ©, qu’il fallait activer manuellement (les conversations secrĂštes, en tĂȘte-Ă -tĂȘte). Depuis un peu plus d’un an, le chiffrement de bout en bout est utilisĂ© par dĂ©faut pour tous les Ă©changes personnels, discussions comme appels.

Le mystĂšre de la grande fusion

Qu’en est-il alors de la fameuse interopĂ©rabilitĂ© entre les messageries de Meta ? Actuellement, on ne sait pas. Ce grand projet avait Ă©tĂ© annoncĂ© en janvier 2019, mais l’entreprise n’en a pratiquement plus reparlĂ©. Les projets semblent avoir changĂ©, avec un accent mis sur le chiffrement de bout en bout. En outre, les nouvelles rĂ©glementations europĂ©ennes sont passĂ©es par lĂ  et l’entreprise a dĂ» s’y conformer pour chacun de ses services.

Pourtant, on ne peut s’empĂȘcher de penser que l’infrastructure proposĂ©e pour les messageries tierces pourrait tout aussi bien servir pour les propres services de Meta, d’autant que WhatsApp et Messenger se servent du mĂȘme protocole.

☕ Pour la Commissaire europĂ©enne Ă  la Concurrence, Bruxelles doit fournir la stabilitĂ© qu’il manque Ă  Washington

« Nous devons nous en tenir Ă  nos forces et Ă  nos principes Â», a dĂ©clarĂ© la deuxiĂšme fonctionnaire la plus puissante de la Commission europĂ©enne aprĂšs la prĂ©sidente Ursula von der Leyen, la commissaire Ă  la concurrence Teresa Ribera, Ă  Reuters.

Si l’Europe doit nĂ©gocier avec la Maison-Blanche et Ă©couter ses inquiĂ©tudes en matiĂšre commerciale, elle ne doit pas ĂȘtre poussĂ©e Ă  modifier des textes approuvĂ©s par les rĂ©gulateurs. « Nous devons ĂȘtre flexibles, mais nous ne pouvons transiger ni sur les droits humains, ni sur l’unitĂ© de l’Europe, et nous ne transigerons ni sur la dĂ©mocratie, ni sur nos valeurs Â», a-t-elle prĂ©cisĂ©.

Teresa Ribera, Commissaire europĂ©enne Ă  la Concurrence depuis le 1á”‰Êł dĂ©cembre 2024, lors d’un Conseil des Ministres espagnols, le 5 octobre 2018.

Et de critiquer la maniĂšre dont le vice-prĂ©sident des États-Unis J.D. Vance a dĂ©clarĂ© la semaine derniĂšre que l’Union europĂ©enne s’attaquait Ă  la libertĂ© d’expression, via les mesures du Digital Services Act susceptibles de s’appliquer Ă  plusieurs gĂ©ants numĂ©riques Ă©tats-uniens.

« L’intimidation Â» ne permet pas « d’entrer Ă  la table des nĂ©gociations Â», a dĂ©clarĂ© Teresa Ribera. La femme politique a soulignĂ© que la situation aux États-Unis n’était pas de nature Ă  rassurer le monde des affaires sur le long terme. Elle considĂšre que Bruxelles devrait offrir la stabilitĂ© et la prĂ©dictibilitĂ© qu’il manque actuellement de l’autre cĂŽtĂ© de l’Atlantique.

L’Union europĂ©enne doit rendre ses dĂ©cisions relatives au respect du Digital Markets Act par Apple et Meta le mois prochain, a encore confirmĂ© la premiĂšre vice-prĂ©sidente exĂ©cutive de la Commission europĂ©enne Ă  Reuters.

Une autre enquĂȘte de la Commission europĂ©enne est en cours, sur la probabilitĂ© que X ait violĂ© ou non les rĂšgles de l’Union en matiĂšre de gestion des contenus illĂ©gaux.

DOGE : la FAA, la NASA et la FDA visĂ©es pendant qu’une IA Ă  base de Grok est en prĂ©paration

Confit d'intĂ©rĂȘts
DOGE :  la FAA, la NASA et la FDA visĂ©es pendant qu’une IA Ă  base de Grok est en prĂ©paration

Le DOGE et le gouvernement de Donald Trump visent maintenant la FAA, la NASA et la FDA, des agences qui sont directement en lien avec les diffĂ©rentes activitĂ©s des entreprises d’Elon Musk. Un de ses employĂ©s prĂ©pare aussi une IA s’appuyant sur le modĂšle Grok de xAI, dirigĂ©e par le milliardaire.

Elon Musk a investi pleinement le service temporaire de « l’EfficacitĂ© gouvernementale Â» que lui a confiĂ© Donald Trump en s’emparant de l’infrastructure informatique de diffĂ©rentes agences amĂ©ricaines. En parallĂšle, les agences fĂ©dĂ©rales annoncent les unes Ă  la suite des autres des plans de suppressions d’effectifs. Si le DOGE n’a pas le pouvoir d’imposer Ă  ces agences ces plans, ils ont une cohĂ©rence certaine avec les actions de ce service « de l’EfficacitĂ© gouvernementale Â».

SpaceX met les mains dans le contrÎle du trafic aérien

Alors que la Federal Aviation Administration (FAA) Ă©tait en dĂ©but de semaine dans la ligne de mire de Trump et du DOGE de Musk, l’agence a dĂ©jĂ  licenciĂ© environ 400 personnes en pĂ©riode d’essai. Comme l’explique le Washington Post, l’agence a prĂ©vu de s’appuyer sur une Ă©quipe de l’entreprise d’Elon Musk SpaceX pour revoir son systĂšme de contrĂŽle du trafic aĂ©rien.

Elon Musk a dĂ©clarĂ© sur son rĂ©seau social que « la sĂ©curitĂ© du transport aĂ©rien est une question non partisane. Les ingĂ©nieurs de SpaceX contribueront Ă  rendre le transport aĂ©rien plus sĂ»r ». Mais la FAA est aussi responsable des autorisations pour faire dĂ©coller les fusĂ©es sur le sol amĂ©ricain et d’enquĂȘter sur leurs accidents, comme la retombĂ©e de dĂ©bris suite Ă  la rĂ©cente explosion de Starship, par exemple.

SpaceX a obtenu des milliards de dollars de contrats fĂ©dĂ©raux et l’agence a affirmĂ© plusieurs fois que l’entreprise avait violĂ© les rĂšgles de sĂ©curitĂ© par le passĂ©. Encore en septembre 2024, la FAA rĂ©clamait 633 009 dollars Ă  SpaceX pour « ne pas avoir respectĂ© les exigences de sa licence lors de deux lancements en 2023 ». Le milliardaire ne s’est pas gĂȘnĂ© ces derniĂšres annĂ©es pour critiquer les dĂ©cisions de l’agence.

InterrogĂ©s par le Washington Post, les responsables de l’agence n’ont pas rĂ©pondu aux questions concernant l’expertise de SpaceX en matiĂšre de contrĂŽle du trafic aĂ©rien alors que l’entreprise est spĂ©cialisĂ©e dans le vol spatial.

La NASA dans le flou

Du cĂŽtĂ© de la NASA, le flou est total sur d’éventuelles coupes importantes dans les effectifs. Alors qu’ArsTechnica annonçait, hier aprĂšs-midi, une baisse de 10 % des effectifs, nos confrĂšres expliquaient cette nuit que la Maison-Blanche avait finalement dĂ©cidĂ© Ă  la derniĂšre minute de ne pas licencier les employĂ©s de la NASA. Selon le mĂ©dia, la dĂ©marche qui Ă©tait mise en place Ă  l’agence n’était « pas sans rappeler les suppressions d’emplois lors de fusions ou de faillites d’entreprises Â» et Ă©tait vĂ©cue comme un « processus dĂ©sordonnĂ© et douloureux Â».

ArsTechnica remarque tout de mĂȘme que l’agence spatiale a dĂ©pensĂ© plus de 3 milliards de dollars par an au cours de la derniĂšre dĂ©cennie pour dĂ©velopper la fusĂ©e de transport lourd Space Launch System alors que l’industrie du New space, dont SpaceX fait partie, changeait clairement la donne en parallĂšle.

Le service de la FDA qui contrÎle Neuralink aussi touché

La Food and Drug Administration (FDA) est aussi visĂ©e par des coupes d’effectifs, explique le Guardian. Les liens avec des activitĂ©s commerciales d’Elon Musk ne sont pas Ă©vidents Ă  la lecture du nom de l’agence. Mais celle-ci, en tant qu’agence de contrĂŽle du secteur mĂ©dical, a aussi pour mission d’expertiser les divers implants corporels comme les neurostimulateurs. La FDA est donc directement responsable des autorisations donnĂ©es Ă  Neuralink, l’entreprise de neurotechnologie d’Elon Musk.

Le mĂ©dia britannique explique que les suppressions de postes « concernent une vingtaine de personnes du bureau de la FDA chargĂ© des appareils de mĂ©decine neurologique et physique, dont plusieurs ont travaillĂ© sur Neuralink Â».

Le DOGE s’appuie sur Grok pour construire son IA

En parallĂšle de ces diminutions d’effectifs dans les agences concernant directement les intĂ©rĂȘts financiers d’Elon Musk, TechCrunch a repĂ©rĂ© qu’un ingĂ©nieur de SpaceX travaille Ă  la crĂ©ation d’un chatbot dĂ©diĂ© aux missions du DOGE. Celui-ci, appelĂ© « Assistant IA du dĂ©partement de l’efficacitĂ© gouvernementale Â», s’appuierait sur le modĂšle de langage Grok2 dĂ©veloppĂ© par l’entreprise d’Elon Musk xAI tout en Ă©tant spĂ©cialement dĂ©veloppĂ© avec des « principes directeurs Â» libertariens qui ont justifiĂ© la crĂ©ation du DOGE. Ce projet fait suite Ă  la volontĂ© dĂ©jĂ  affichĂ©e par les agents du DOGE d’intĂ©grer de l’IA dans l’informatique de l’État amĂ©ricain.

RĂ©intĂ©gration compliquĂ©e de salariĂ©s de l’agence nuclĂ©aire licenciĂ©s

Le DOGE est aussi intervenu rĂ©cemment pour faire des coupes dans une agence qui n’est pas en lien direct avec les activitĂ©s Ă©conomiques d’Elon Musk : la National Nuclear Security Administration. Mais, comme l’explique le Time, l’usine de Pantex a Ă©tĂ© l’une des plus touchĂ©es par cette dĂ©cision, perdant environ 30 % de ses effectifs. Or, les personnes licenciĂ©es travaillent notamment sur l’assemblage d’ogives, « l’un des postes les plus sensibles de l’entreprise d’armement nuclĂ©aire, avec les niveaux d’habilitation les plus Ă©levĂ©s Â» commente le magazine amĂ©ricain.

« Les centaines de personnes licenciĂ©es Ă  la NNSA faisaient partie d’une purge du DOGE dans l’ensemble du ministĂšre de l’énergie, qui visait environ 2 000 employĂ©s Â», explique le Time, qui ajoute que l’agence a ensuite fait marche arriĂšre mais « les employĂ©s de la NNSA qui ont Ă©tĂ© rĂ©intĂ©grĂ©s n’ont pas tous pu ĂȘtre joints aprĂšs leur licenciement, et certains reconsidĂšrent leur retour au travail, compte tenu de l’incertitude crĂ©Ă©e par le DOGE ».

Des nuisances pour l’État du Nouveau-Mexique pas suffisantes pour instruire

Plusieurs plaintes contre l’accĂšs aux donnĂ©es par le service d’Elon Musk ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es. Gizmodo explique que, concernant celle dĂ©posĂ©e par l’État du Nouveau-Mexique [PDF], la juge Tanya Chutkan, « qui a Ă©tĂ© nommĂ©e par le prĂ©sident Barack Obama Â», a refusĂ© d’« arrĂȘter la destruction du gouvernement amĂ©ricain par Elon Musk ».

Celle-ci a Ă©crit que « le tribunal est conscient que les actions imprĂ©visibles du DOGE ont entraĂźnĂ© une incertitude et une confusion considĂ©rables pour les plaignants et nombre de leurs agences et rĂ©sidents [
] mais que la « possibilitĂ© Â» que les accusĂ©s prennent des mesures qui nuisent irrĂ©mĂ©diablement aux plaignants « n’est pas suffisante Â» ». Cette dĂ©cision concerne une plainte d’un État et ne prĂ©juge pas de l’évaluation des nuisances envers d’autres plaignants.

Alerte GenIA : notre extension dĂ©barque sur Firefox Android et identifie 2 000 sites

Next, Ă  votre service !
Alerte GenIA : notre extension dĂ©barque sur Firefox Android et identifie 2 000 sites

Nous avons mis Ă  jour notre extension pour Chrome et Firefox, avec plusieurs nouveautĂ©s. La premiĂšre, largement demandĂ©e par la communautĂ© : une version pour Firefox sur Android. De plus, la liste des sites identifiĂ©s passe Ă  2 000 et vous pouvez dĂ©sactiver l’alerte sur certains sites.

Il y a deux semaines, Jean-Marc Manach publiait les premiers articles de son enquĂȘte sur les mĂ©dias en français gĂ©nĂ©rĂ©s par IA, qui polluent le web et Google. Dans la foulĂ©e, nous mettions en ligne une extension pour Chrome et Firefox afin d’ĂȘtre alertĂ© lorsque vous naviguez sur l’un des sites que nous avons identifiĂ©s (Ă  la main).

Nous avons fait le choix de rendre cette extension disponible pour tout le monde, mais elle est financĂ©e grĂące Ă  nos abonnĂ©s. Merci Ă  eux. Si ce n’est pas dĂ©jĂ  fait, n’hĂ©sitez pas Ă  sauter le pas du Premium pour accĂ©der en illimitĂ© Ă  tous nos articles, participer aux dĂ©bats, partager nos contenus, etc. Cela nous permet aussi de travailler sur divers outils, comme cette extension et des enquĂȘtes au long cours.

Notre extension est disponible pour Firefox sur Android !

Passons Ă  la liste des nouveautĂ©s. Quelques jours aprĂšs la premiĂšre version de l’extension, nous avons actualisĂ© la base de donnĂ©es en passant Ă  1 500 sites. On est dĂ©sormais Ă  2 000 sites dans la derniĂšre version 1.3.

Ensuite, et comme demandĂ© par plusieurs lecteurs (Zempa, MisterDams, SwAY256, potn, jeff.110, War Machine
) et utilisateurs, l’extension est disponible sur Firefox pour Android ! Elle est « unifiĂ©e Â», sa page officielle sur les add-ons de Mozilla comprend aussi bien la version pour les ordinateurs de bureau que celle pour mobile.

La mise Ă  jour de l’extension est dĂšs Ă  prĂ©sent disponible pour Firefox et Chrome :

Vous pouvez utiliser le lien pour y accĂ©der depuis votre smartphone. Sinon, rendez-vous dans le menu « â‹ź Â» de Firefox (en haut Ă  droite), puis cliquez sur Extensions. Allez en bas de la liste, cliquez sur « Trouver plus d’extensions Â», puis saisissez GenAI dans le champ de recherche. Cliquez sur notre extension pour arriver sur sa page. Il n’y a plus qu’à l’installer (« Ajouter Ă  Firefox Â»).

Le fonctionnement est le mĂȘme que sur desktop : lorsque vous visitez un site de notre base de donnĂ©es, un avertissement s’affiche sur votre Ă©cran.

Une option pour « ne plus m’alerter sur ce site Â»

Sur Chrome et Firefox, nous avons ajoutĂ© une case Ă  cocher pour ne plus ĂȘtre alertĂ© sur un domaine prĂ©cis. Pratique par exemple en cas de faux positif sur un site que vous consultez rĂ©guliĂšrement. Nous continuons bien sĂ»r d’actualiser notre liste blanche en fonction de vos retours.

Cochez la case, cliquez sur Fermer et le tour est jouĂ©. Ce paramĂštre est enregistrĂ© dans le local storage de la machine, et n’est donc utilisĂ© que sur cette derniĂšre.

Il n’est pour le moment pas possible de modifier cette liste (nous tĂącherons de le proposer dans une prochaine mise Ă  jour). Attention, dĂ©sinstaller et rĂ©installer l’extension efface le local storage et donc votre liste personnalisĂ©e.

L’extension permet aussi de nous signaler des sites : cliquez simplement sur son icĂŽne dans la barre d’outils pour afficher un menu. Vous avez dĂ©jĂ  Ă©tĂ© nombreux Ă  utiliser cette fonctionnalitĂ©, merci Ă  vous !

Pour rappel, nous avons dĂ©cidĂ© de ne pas rendre publique cette liste, pour plusieurs raisons dĂ©jĂ  expliquĂ©es dans notre premier article : « Nous ne voulons pas, d’une part, que cette base de donnĂ©es puisse aider ceux qui voudraient amĂ©liorer leurs gĂ©nĂ©rateurs d’articles automatisĂ©s, et qui se targuent de ne pas ĂȘtre reconnus comme GenAI [
] Nous ne voulons pas non plus faire de « name and shame Â» et mettre sur le mĂȘme plan des auto-entrepreneurs SEO ayant crĂ©Ă© quelques sites de façon opportuniste et les entreprises (y compris individuelles) en ayant crĂ©Ă© plusieurs dizaines Â».

Passage au « Shadow DOM Â» pour la notification

Dans les commentaires toujours, M@cGyver proposait d’utiliser le Shadow Dom pour que le style ne soit pas affectĂ© par celui du site visitĂ©. Nous avons lĂ  encore mis Ă  contribution Claude pour modifier le code de l’extension.

La publication du code source arrive

Vous avez Ă©galement Ă©tĂ© plusieurs Ă  nous demander le code source. Comme nous l’avions dĂ©jĂ  annoncĂ©, il sera trĂšs prochainement publiĂ© en intĂ©gralitĂ©, nous vous tiendrons informĂ©s.

Pour rappel, nous avons aussi montĂ© de toutes piĂšces – en 2 heures seulement – un site composĂ© uniquement d’actualitĂ©s rĂ©digĂ©es par des IA, Ă  partir de communiquĂ©s de presse et/ou d’annonces officielles. Les « robots Â» travaillent au quotidien et continuent donc de publier des articles.

Si vous voulez voir Ă  quoi ressemble des actualitĂ©s rĂ©Ă©crites par des IA, n’hĂ©sitez pas Ă  y faire un tour. Vous avez Ă©galement le lien de la source en bas afin de comparer la rĂ©Ă©criture avec l’original.

☕ Google fait le point sur les changements en approche pour Gemini

Google a publiĂ© au cours des derniĂšres 24 heures plusieurs informations en lien avec son assistant dopĂ© Ă  l’IA gĂ©nĂ©rative, Gemini (qui dĂ©signe Ă©galement ses familles de modĂšles de langage).

D’une part, sur iOS, les utilisateurs de l’application principale Google sont actuellement prĂ©venus que l’assistant Gemini va disparaĂźtre. Ils sont invitĂ©s Ă  s’orienter vers l’application Gemini pour continuer Ă  se servir de ses fonctions. L’application mobile Google avait servi de porte d’entrĂ©e, mais l’application dĂ©diĂ©e a pris le relai depuis plusieurs mois maintenant et dispose de capacitĂ©s supplĂ©mentaires.

« Nous apportons quelques changements pour amĂ©liorer encore l’expĂ©rience Gemini sur iOS. Gemini est maintenant disponible sous la forme d’une application propre, et c’est dĂ©sormais le meilleur endroit pour utiliser Gemini. Pour continuer Ă  utiliser Gemini, tĂ©lĂ©chargez la nouvelle application Gemini sur l’App Store Â», explique ainsi Google dans un e-mail, comme l’indique 9to5Mac.

D’autre part, Google fait un petit mĂ©nage dans cette fameuse application. Cette fois, ce sont les versions web, Android et iOS qui sont concernĂ©es, avec le retrait des modĂšles 1.5 Pro et 1.5 Flash, arrivĂ©s respectivement en mai et juillet 2024.

Ces retraits font suite Ă  l’arrivĂ©e de Gemini 2.0 Flash. Ce dernier est le modĂšle par dĂ©faut, aussi bien pour les abonnĂ©s gratuits que payants. Ceux-ci, via l’abonnement Advanced, ont cependant des fonctions supplĂ©mentaires et un contexte Ă©tendu Ă  1 million de jetons (soit environ 1 500 pages de texte).

On peut noter cependant que la suppression du modĂšle 1.5 Pro survient avant que Gemini 2.0 Pro soit disponible en version finale. En revanche, Google a mis Ă  disposition il y a une semaine environ des moutures expĂ©rimentales de ses modĂšles 2.0 Pro et 2.0 Flash Thinking Experimental, ce dernier Ă©tant capable de « raisonner Â», c’est-Ă -dire analyser ses rĂ©sultats pour y dĂ©tecter des erreurs.

Dans un e-mail envoyĂ© actuellement aux personnes abonnĂ©es, Google prĂ©vient que d’autres mises Ă  jour « excitantes Â» vont arriver, dont de nouvelles maniĂšres de crĂ©er des vidĂ©os, images et de l’audio avec de nouveaux outils. Il est Ă©galement fait mention « d’outils agentiques Â» et de « mises Ă  jour de modĂšles Â» en approche.

☕ Aldebaran en redressement judiciaire : les robots Nao et Pepper cherchent un repreneur

Aldebaran est une sociĂ©tĂ© d’origine française (2005) qui a dĂ©veloppĂ© plusieurs robots humanoĂŻdes, notamment Nao puis Romeo, un robot Ă  taille humaine d’accompagnement.

Elle a Ă©tĂ© rachetĂ©e par le Japonais SoftBank en 2012 et a ensuite lancĂ© son robot Pepper. Nous en parlions dans un Ă©dito de 2012 sur la « robotique made in France Â» de l’époque. Plus rĂ©cemment, c’était un nouveau robot Plato qui Ă©tait annoncĂ©.

En juin 2021, SoftBank annonçait l’arrĂȘt de la production de son robot humanoĂŻde Pepper. L’entreprise expliquait alors avoir mis en place un plan de restructuration des Ă©quipĂ©es de Pepper. SoftBank se sĂ©pare de sa branche Robotics Europe en 2022, qui est rachetĂ©e par l’allemand United Robotics Group (URG).

En janvier, Aldebaran Ă©tait « placĂ© sous sauvegarde judiciaire Â» et cherchait un repreneur, expliquait alors l’InformĂ©. Nos confrĂšres ajoutaient qu’Aldebaran avait supprimĂ© 164 postes en 2021, mais enregistrait encore « une perte d’exploitation de 26 millions en 2023
 Le tout aprĂšs avoir dĂ©jĂ  cumulĂ© 156 millions d’euros de dĂ©ficit net entre 2019 et 2022 Â». Bref, une pĂ©riode sombre
 qui se prolonge.

Selon Les Échos, qui se base sur des sources prĂ©sentes au tribunal, « l’entreprise a annoncĂ© lundi, lors de son audience, le licenciement de 72 salariĂ©s dans les prochaines semaines, sur un total de 166 collaborateurs Â».

Toujours selon nos confrĂšres, « subitement, Ă  l’étĂ© 2024, la direction et les syndicats dĂ©noncent avoir Ă©tĂ© « lĂąchĂ©s Â» par l’actionnaire URG, qui aurait refusĂ© d’injecter de nouveaux financements Â». Du cĂŽtĂ© d’United Robotics Group, on indique n’avoir jamais eu (malgrĂ© une demande) de nouveau business plan suite Ă  l’échec du robot Plato, explique Les Échos.

Aldebaran est maintenant dans l’attente d’une offre de reprise « suffisamment solide Â» et qui « soit formulĂ©e dans les prochaines semaines Â».

Une brùve histoire du piratage (1830 – 2000)

BrĂšve, mais intense !
Une brùve histoire du piratage (1830 – 2000)

Dans les locaux du Campus Cyber de Marseille se trouve une grande fresque de l’histoire du piratage (informatique). On s’est dit que c’était une bonne idĂ©e de s’en servir comme base pour vous raconter une brĂšve histoire du piratage, du XIXe siĂšcle aux portes du XXIe pour commencer.

On considĂšre gĂ©nĂ©ralement que le premier cas de piratage remonte aux annĂ©es
 1830. Oui, on se rapproche doucement du bi-centenaire de cet « Ă©vĂ©nement Â». Il n’était bien sĂ»r pas question d’informatique Ă  cette Ă©poque.

Le premier calculateur Ă©lectronique fondĂ© sur le langage binaire – Colossus – a pour rappel Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 1943, il vient donc seulement de fĂȘter ses 80 ans.

Mais de quoi parle-t-on alors ? De tĂ©lĂ©graphes (aĂ©riens). « Les messages sont transmis de maniĂšre codĂ©e selon la position donnĂ©e par les piĂšces de bois pivotantes placĂ©es dans la partie supĂ©rieure. Les stationnaires relayaient les messages observĂ©s Ă  la lunette en actionnant le mĂ©canisme mais n’en connaissaient pas la signification Â», explique le dĂ©partement de la Touraine qui abritait des stations relais.


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☕ Apple fait le mĂ©nage en Europe de toutes les applications n’étant pas en rĂšgle avec le DSA

Depuis hier, une nouvelle obligation s’applique aux Ă©diteurs d’applications. En vertu du DSA, toutes les personnes physiques et morales recevant un bĂ©nĂ©fice financier de la vente d’applications, de services, d’achats in-app ou de publicitĂ©s sont considĂ©rĂ©es comme des commerçants.

En conséquence, les fiches des applications doivent fournir des informations complÚtes sur cette personne, à des fins de contact. Doivent figurer notamment une adresse électronique, une adresse postale et un numéro de téléphone.

Les informations prĂ©sentes sur la fiche de Spotify dans l’App Store

Comme indiquĂ© par TechCrunch, la date butoir Ă©tait connue depuis un moment. On peut lire çà et lĂ  sur Reddit des Ă©changes Ă  ce sujet, les dĂ©veloppeurs s’interrogeant sur la meilleure marche Ă  suivre. Plusieurs mentionnent d’ailleurs des situations plus complexes, leur nationalitĂ© ne cadrant pas avec le pays de rĂ©sidence. Beaucoup Ă©voquent la crĂ©ation d’une petite entreprise ou l’indication d’une boite postale pour se conformer au DSA.

Le sujet n’est pas simple pour une partie d’entre eux. De nombreux dĂ©veloppeurs ne proposent en effet pas une application comme activitĂ© professionnelle principale. Il s’agit souvent d’un complĂ©ment, le DSA Ă©tant parfois perçu comme une complication d’une situation jusqu’ici jugĂ©e simple.

Les dĂ©veloppeurs avaient jusqu’au 17 fĂ©vrier pour se mettre en conformitĂ©. Dans une note, Apple a rappelĂ© hier que le changement s’appliquait dĂ©sormais et que les applications sans les informations demandĂ©es avaient Ă©tĂ© supprimĂ©es de l’App Store. Selon Appfigures, environ 135 000 applications ont ainsi Ă©tĂ© retirĂ©es. Apple fournit sur son site dĂ©diĂ© aux dĂ©veloppeurs la liste des informations Ă  transmettre ainsi que quelques conseils.

De son cĂŽtĂ©, Google n’a pas communiquĂ© officiellement sur cette date butoir. Sur son blog dĂ©diĂ© Ă  sa prĂ©sence en Europe, l’entreprise n’a pas Ă©voquĂ© le DSA depuis aoĂ»t 2023.

☕ Niantic (PokĂ©mon Go) pourrait vendre sa division jeux vidĂ©o pour 3,5 milliards de dollars

Selon Bloomberg, qui s’appuie sur des dĂ©clarations de plusieurs sources proches du dossier souhaitant rester anonymes, Niantic Inc serait « en pourparlers pour vendre son activitĂ© de jeux vidĂ©o Ă  Scopely Inc., propriĂ©tĂ© de l’Arabie saoudite Â». L’accord, qui inclurait PokĂ©mon Go et d’autres jeux mobiles, pourrait ĂȘtre annoncĂ© dans les semaines Ă  venir, pour la bagatelle de 3,5 milliards de dollars. Rien n’est encore fait pour autant, prĂ©cisent les sources.

Scopely a pour rappel Ă©tĂ© rachetĂ© par la sociĂ©tĂ© saoudienne Savvy Games, pour 4,9 milliards de dollars. La finalisation de cette transaction a Ă©tĂ© annoncĂ©e en juillet 2023. À l’époque, il Ă©tait question de laisser Scopely « autonome sous l’égide de Savvy Â». Scopely (et donc Savvy Games) est propriĂ©taire pour rappel de Monopoly Go!

En 2022, nous dressions un rapide tour de Savvy Games, dont les ramifications sont nombreuses : « DĂ©jĂ  acquĂ©reur de l’ESL (ligue E-Sport) et de Faceit (jeux en ligne), Savvy Gaming a pris des participations dans Activision Blizzard, Take Two, Electronic Arts, avant de s’inviter chez Nintendo Ă  hauteur de 5 % et d’investir aussi chez Nexon et Embracer Group. Il s’est ensuite offert SNK, les anciens gĂ©ants de l’arcade Ă  qui l’on doit la lĂ©gendaire Neo Geo. 38 milliards vont encore ĂȘtre distribuĂ©s dans diffĂ©rentes entreprises pour faire du pays un des acteurs majeurs du jeu d’ici Ă  2030 Â».

L’Agence de cybersĂ©curitĂ© amĂ©ricaine CISA met sur pause son travail sur la sĂ©curisation des Ă©lections

CISAille
L’Agence de cybersĂ©curitĂ© amĂ©ricaine CISA met sur pause son travail sur la sĂ©curisation des Ă©lections

Dans les pas de la reprise en main de toutes les agences amĂ©ricaines par le DOGE d’Elon Musk et Donald Trump, la CISA, l’agence de cybersĂ©curitĂ© amĂ©ricaine, met sur pause tout son travail sur la sĂ©curitĂ© Ă©lectorale.

Les agents de la Cybersecurity and Infrastructure Security Agency (CISA) ont reçu un message de leur direction les informant que l’agence « interrompra toutes les activitĂ©s liĂ©es Ă  la sĂ©curitĂ© des Ă©lections jusqu’à la fin » d’une Ă©valuation de tous les postes de l’agence liĂ©s Ă  cette question et Ă  la lutte contre la dĂ©sinformation, explique Wired.

Ce message a Ă©tĂ© envoyĂ© par Bridget Bean, la responsable par intĂ©rim de l’agence nommĂ©e par Donald Trump. En novembre dernier, la directrice de l’agence, Jen Easterly, et son directeur adjoint, Nitin Natarajan, avaient annoncĂ© leur dĂ©part dĂšs le 20 janvier, date d’investiture de Donald Trump.

Leur travail avait Ă©tĂ© saluĂ© pour l’occasion par des personnes de la communautĂ© comme l’expert en cybersĂ©curitĂ© Kevin Beaumont : « Bravo Ă  Jen et Nitin. Ils ont fait un travail incroyable avec la CISA, et c’est vraiment le modĂšle que les autres cybergroupes rĂ©gionaux peuvent copier maintenant. La version actuelle, et non la version qu’elle peut devenir Â».

Confirmation de mise en congĂ© d’une partie des effectifs

Bridget Bean confirme aussi dans son texte que l’agence a mis en congĂ© administratif le 7 fĂ©vrier des employĂ©s « initialement identifiĂ©s comme Ă©tant associĂ©s aux activitĂ©s de sĂ©curitĂ© des Ă©lections et au programme MDM [MĂ©sinformation, dĂ©sinformation et malinformation] Â», comme l’affirmait Politico le 7 fĂ©vrier. Elle y ajoute qu’ « il est nĂ©cessaire de redĂ©finir les activitĂ©s de l’agence en matiĂšre de sĂ©curitĂ© Ă©lectorale afin de garantir que la CISA se concentre exclusivement sur l’exĂ©cution de sa mission de sĂ©curitĂ© physique et cyber ».

Bridget Bean justifie ces diverses dĂ©cisions et notamment la pause sur les sujets de sĂ©curisation des Ă©lections qui doit s’achever le 6 mars par le dĂ©cret pris par Donald Trump le 20 janvier dernier qui prĂ©tend vouloir « mettre fin Ă  la censure fĂ©dĂ©rale ». Sans apporter de preuve, les rĂ©publicains ont affirmĂ© que la CISA et les grandes entreprises du numĂ©rique comme Twitter ou Meta ont conspirĂ©, sous le gouvernement Biden, pour « censurer Â» les voix conservatrices en ligne. La Cour suprĂȘme avait annulĂ© un procĂšs en juin 2024 contre la CISA Ă  ce sujet.

Un rapport pour la Maison-Blanche

La responsable par intĂ©rim de l’agence prĂ©voit de remettre un rapport dĂ©taillĂ© Ă  la Maison Blanche sur les modifications Ă  apporter pour « corriger toutes les activitĂ©s identifiĂ©es comme des fautes commises dans le passĂ© par le gouvernement fĂ©dĂ©ral en matiĂšre de censure de la libertĂ© d’expression ».

Suivant la politique voulue par Donald Trump, elle indique vouloir rationaliser les services de sĂ©curitĂ© des Ă©lections qui sont assurĂ©s par la CISA auprĂšs des États et des collectivitĂ©s locales, mais aussi Ă©carter « tout le personnel, les contrats, les subventions, les programmes, les produits, les services et les activitĂ©s » qui ne seraient pas en adĂ©quation avec le dĂ©cret de Donald Trump ou que la nouvelle direction jugerait qu’ils outrepassent les pouvoirs de l’agence.

La CISA n’est pas une vieille agence amĂ©ricaine. Elle a mĂȘme Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 2018 sous le premier mandat de Donald Trump, rĂ©sultat d’une montĂ©e en puissance d’un programme qui existait au sein du DĂ©partement de la SĂ©curitĂ© intĂ©rieure des États-Unis. Mais l’actuel prĂ©sident amĂ©ricain avait dĂ©cidĂ© de limoger le directeur de l’agence de l’époque, Christopher Krebs, en novembre 2020 car elle avait rejetĂ© ses thĂ©ories du complot Ă  propos des Ă©lections qu’il avait perdues Ă  ce moment-lĂ .

☕ Sur smartphone, le mode Ă©conomie d’énergie rĂ©duit bien sĂ»r les performances

Le constat parait Ă©vident, mais il ne l’est pas pour tout le monde. C’est ce qui a poussĂ© nos confrĂšres de 9to5Mac Ă  revenir sur la question.

Sur iPhone, l’activation du mode Économie d’énergie coupe diffĂ©rents processus. Ce n’est pas un mystĂšre, ils sont listĂ©s par Apple depuis bien longtemps : coupure ou rĂ©duction de la 5G, extinction plus rapide de l’écran, baisse de la luminositĂ©, limite du rafraichissement de l’écran Ă  60 Hz, dĂ©sactivation de certains effets visuels, coupure de nombreux processus automatiques et, l’une des mesures les plus importantes, coupure de l’actualisation en arriĂšre-plan des applications.

Apple prĂ©cise que « la mise Ă  jour ou l’exĂ©cution de certaines fonctionnalitĂ©s peuvent s’en trouver ralenties Â». Le fonctionnement du tĂ©lĂ©phone serait-il plus lent ? Oui. Mais de combien ?

Un petit test rapide menĂ© par 9to5Mac en donne un aperçu. Sur un iPhone 16 Pro, les notes obtenues en fonctionnement normal sur GeekBench 6 sont de 3 341 en single-core et 8 270 en multi-core. Avec le mode Économie d’énergie, ces scores chutent Ă  1 384 et 4 093 respectivement.

Soit moins de la moitiĂ©, ce qui fait dire Ă  nos confrĂšres que le mode divise par deux les performances de l’appareil, expliquant la sensation d’appareil plus lent. Ils rappellent que dans ce mode, les opĂ©rations passent en grande majoritĂ© par les cƓurs basse consommation de la puce, moins rapides (forcĂ©ment) que ceux orientĂ©s performances.

Bien que ces constats puissent amuser, ils reflĂštent une certaine incomprĂ©hension chez nombre de personnes. Il n’y a pourtant pas de secret : les deux grands axes d’amĂ©lioration de l’autonomie sur un appareil sont une limitation des opĂ©rations Ă  traiter et une rĂ©duction des performances matĂ©rielles.

Ce fonctionnement n’est pas propre Ă  Apple : des Ă©conomiseurs d’énergie existent depuis des annĂ©es aussi sur Android. Selon les marques et les modĂšles, le fonctionnement peut varier lĂ©gĂšrement, mais comporte souvent les mĂȘmes Ă©lĂ©ments.

Sur un Android « stock Â» (sans surcouche, cf capture ci-dessous sur un Pixel 9 avec Android 15), on trouve par exemple dans les paramĂštres de l’Économiseur un descriptif trĂšs proche de ce que dit Apple pour iOS. On peut mĂȘme trouver une option, active par dĂ©faut, limitant la vitesse du CPU Ă  70 %, illustrant cette baisse des performances.

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