Vue lecture

Frais de gestion : l’Europe envisage de taxer les milliards de petits colis venus de Chine

Carnaval de confettis
Frais de gestion : l’Europe envisage de taxer les milliards de petits colis venus de Chine

Soutenue par la France, l’idée d’une taxation spécifique aux milliards de petits colis qui arrivent chaque année sur le Vieux continent fait son chemin à Bruxelles. La Commission européenne prépare la mise en place d’un droit de douane spécifique, qui se monterait à 2 euros pour les colis envoyés directement au client final, et 0,5 euro pour les paquets acheminés vers des plateformes de stockage intermédiaires.

Officiellement, il ne s’agirait pas de droits de douane tels que les envisage Donald Trump dans sa guerre commerciale avec le reste du monde, mais de « frais de gestion » (handling fees). La Commission européenne se prépare tout de même à étudier la mise en œuvre d’une taxation spécifique à tous les petits colis venus d’Asie, qui échappent aujourd’hui aux droits de douane traditionnels.

C’est ce qu’a confirmé mardi le commissaire européen au Commerce, Maroš Šefčovič, lors d’une audition au Parlement européen. Il a dans le même temps révélé les montants envisagés, qui seraient donc de 2 euros pour un colis en circulation libre (adressé à un client final) et de 0,5 euro pour un paquet acheminé en direction d’un lieu de distribution intermédiaire (entrepôt ou plateforme logistique) afin d’y être stocké avant sa mise en vente.

4,6 milliards de colis par an

Dans une communication dédiée, datée du 5 février dernier, la Commission européenne évaluait à 4,6 milliards le nombre de colis d’une valeur déclarée inférieure à 150 euros entrés sur le sol européen, majoritairement depuis la Chine.

« C’est deux fois plus qu’en 2023 et trois fois plus qu’en 2022, et nombre de ces produits se sont révélés non conformes à la législation européenne. Cette croissance exponentielle suscite de nombreuses inquiétudes », soulignait alors la Commission, expliquant qu’il était impossible, sur de tels volumes, de contrôler la conformité des produits importés.

D’où cette idée d’une taxation spécifique, dont le produit serait utilisé pour outiller et renforcer les services de douane des différents états-membres afin, notamment, de lutter plus efficacement contre les produits dangereux ou contrefaits.

Qu’elle soit collectée par les douanes ou acquittée par les plateformes, la taxe serait probablement répercutée sur le consommateur européen et c’est pour répondre à cette inquiétude que Maroš Šefčovič a précisé mardi les modalités de mise en œuvre envisagées.

« Je ne regarderais pas ces frais de gestion comme une taxe, c’est simplement fait pour compenser les coûts et ça devrait être payé par les plateformes, a-t-il déclaré. Nous parlons de deux euros par colis, payés par les plateformes et pour les services offerts par les entrepôts, ce serait plus modeste, à 50 cents, donc c’est vraiment juste pour compenser le travail des officiels des douanes ».

Une idée soutenue par la France

Le ministre de l’Économie, Eric Lombard, et la ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin, avaient déjà annoncé, fin avril, leur intention de porter au niveau européen cette idée de frais de gestion appliqués aux colis chinois échappant aux droits de douane.

Ils évoquaient alors un volume de l’ordre de « 800 millions de petits articles » arrivant chaque année en France en provenance de plateformes comme Shein, Temu ou Aliexpress, et arguaient de la nécessité de mieux contrôler ces produits. « Quand les douaniers ouvrent aujourd’hui les colis, 94% des produits sont non conformes, dont 66% pour dangerosité », avait notamment déclaré Eric Lombard.

Les ministres français exprimaient alors la volonté de créer une coalition européenne pour arriver à la mise en œuvre, dès 2026, de frais de gestion forfaitaire, sans attendre le projet de réforme de l’Union douanière (qui prévoit la suppression de la franchise de 150 euros pour les droits de douane).

Maroš Šefčovič n’a pour l’instant précisé aucun calendrier.

  •  

Prospection commerciale : Solocal Marketing écope de 900 000 euros d’amende par la CNIL

C’est mieux qu’une tape sur les doigts
Prospection commerciale : Solocal Marketing écope de 900 000 euros d’amende par la CNIL

Une filiale de Solocal (anciennement Pages Jaunes) écope de 900 000 euros d’amende administrative de la CNIL pour « avoir démarché des prospects sans leur consentement et transmis leurs données à des partenaires sans base légale valable ».

La CNIL explique que la société Solocal Marketing Services « acquiert des données de prospects principalement auprès de courtiers en données, éditeurs de sites de jeux-concours et de tests de produits ». Elle démarche ensuite par SMS ou email des personnes pour le compte de ses clients annonceurs, mais peut aussi leur transmettre des données clients pour qu’ils réalisent eux-mêmes les prospections.

« Plusieurs millions » de personnes concernées

Problème, lors de son enquête, la Commission a relevé que la société avait manqué à ses obligations « en matière de recueil et de preuve du consentement ». La formation restreinte de l’Autorité condamne donc Solocal Marketing Services à une amende publique de 900 000 euros.

La CNIL justifie notamment ce montant par le nombre de personnes concernées, qui se chiffre à « plusieurs millions ». Solocal Marketing Services est une filiale dédiée à l’activité de marketing direct de Solocal, qui est pour rappel anciennement Pages Jaunes.

Concernant la publication de la décision, Solocal était contre « compte tenu notamment de la faible gravité des manquements relevés », alors que la CNIL, au contraire, a considéré que cela s’imposait au regard de la « gravité des manquements en cause ».

L’amende est assortie d’une « injonction de cesser de procéder à des opérations de prospection commerciale par voie électronique en l’absence d’un consentement valable, assortie d’une astreinte de 10 000 euros par jour de retard à l’issue d’un délai de neuf mois ».

« Apparence trompeuse des formulaires »

La CNIL détaille ses griefs et revient sur « l’apparence trompeuse » de certains formulaires qui ne permettent pas de recueillir un consentement libre et univoque, comme l’exige pourtant le RGPD depuis plusieurs années.

« La mise en valeur des boutons entraînant l’utilisation de ses données à des fins de prospection commerciale (par leur taille, leur couleur, leur intitulé et leur emplacement), comparée aux liens hypertextes permettant de participer au jeu sans accepter cette utilisation (d’une taille nettement inférieure et se confondant avec le corps du texte) pousse fortement l’utilisateur à accepter », explique la CNIL.

L’Autorité rappelle que Solocal Marketing Services « est utilisatrice des données recueillies par les courtiers. En conséquence, elle doit s’assurer que les personnes ont exprimé un consentement valide avant de mener ses campagnes de prospection ». Problème, ses exigences contractuelles avec ses partenaires « étaient manifestement insuffisantes ».

Selon l’entreprise, il n’y a « aucun caractère de gravité »

La société « estime en effet qu’à considérer les manquements établis, ces derniers ne présentent aucun caractère de gravité », explique la CNIL dans sa délibération. Solocal considère que « le rapporteur n’a pas pris en considération l’ensemble des critères […] et relève notamment que les traitements visés ne revêtent aucune sensibilité particulière, qu’ils sont mis en œuvre uniquement à l’échelle nationale et que les personnes concernées n’ont subi aucun dommage ».

Solocal déclare « n’avoir commis aucune négligence et s’être montrée suffisamment diligente, mettant en lumière les mesures prises avant et après le contrôle ainsi que sa pleine coopération avec les services de la CNIL. Elle souligne n’avoir jamais été condamnée pour manquement à ses obligations relatives au consentement ou à la transmission des données et indique avoir collaboré pleinement avec la CNIL ».

La CNIL affirme au contraire que les manquements constatés « sont susceptibles d’être sanctionnés par l’amende la plus élevée prévue par le législateur européen, soit 20 millions d’euros ou, dans le cas d’une entreprise, jusqu’à 4 % de son chiffre d’affaires ». Enfin, la Commission ajoute que « la société a tiré des violations commises un avantage financier certain ».

  •  

SFR bientôt placé en procédure de sauvegarde, la vente s’accélère ?

Drahi va-t-il se laisser faire ?
SFR bientôt placé en procédure de sauvegarde, la vente s’accélère ?

Depuis des mois, des discussions se déroulent en coulisse autour d’une vente de tout ou partie de SFR, déjà bien divisée par Altice. La situation serait amenée à évoluer si l’opérateur était placé en procédure de sauvegarde accélérée, ce qui pourrait arriver dès le mois prochain.

Les rumeurs autour d’une vente de SFR ne sont pas nouvelles, mais l’étau se resserre autour de Patrick Drahi, de la marque au carré rouge et de sa maison mère Altice. Dernier élément en date, selon BFM Business : « l’opérateur sera placé en procédure de sauvegarde accélérée début juin ».

Sa durée est de quatre mois maximum, précise le site officiel d’information administrative pour les entreprises. Mais de quoi parle-t-on exactement ? Que reste-t-il de SFR avec la vente à découpe des derniers mois ? Qu’en pense l’autorité de la concurrence ? On vous explique.

Des clients par millions, une dette par milliards

Au 31 décembre 2024, SFR revendiquait 19,403 millions de clients sur le mobile et 6,133 millions de clients sur le fixe (dont 5,082 millions en fibre optique). De quoi intéresser ses trois concurrents que sont Bouygues Telecom, iliad et Orange, mais ce dont personne ne veut, c’est l’immense dette de SFR.

Dans le dernier bilan comptable, le « total des obligations et des prêts des institutions financières » est de plus de 25 milliards d’euros, pour une dette nette consolidée de 21,2 milliards d’euros. Au début de l’année, SFR trouvait un accord avec ses créanciers pour la réduire à 15,5 milliards d’euros.

Selon des sources de Bloomberg, cette possible vente de SFR pourrait valoriser l’entreprise à 30 milliards d’euros, dette comprise. Nos confrères ajoutent que dans la liste des potentiels repreneurs, on retrouve évidemment les opérateurs français qui pourraient se partager des morceaux de la carcasse de SFR (principalement sa base client et ses licences pour les fréquences), mais selon d’autres sources des opérateurs du Moyen-Orient comme Emirates Telecommunications et des fonds d’investissement pourraient aussi être de la partie.

« Il n’y a rien de nouveau, cette valorisation n’est qu’une extrapolation avec un premium plutôt faible par rapport à la valorisation connue en début de l’année », affirme un « protagoniste des discussions » aux Échos. Rien n’est fait pour le moment, les discussions sont encore à un stade précoce. Néanmoins, si SFR était bel et bien placée en procédure de sauvegarde accélérée début juin, les choses pourraient bouger rapidement.

Altice de son côté se contente de préciser via un porte-parole que l’entreprise « se concentre sur la mise en œuvre de l’accord de dette, envisageant la vente d’actifs non stratégiques et poursuivant la relance commerciale de SFR et l’amélioration de la qualité de service ».

La vente à la découpe d’Altice

Altice s’est déjà séparé d’une bonne partie de ses actifs, notamment ses pylônes pour les télécoms, sa branche médias, ses datacenters, sa participation dans l’opérateur La Poste Mobile à Bouygues Telecom (avec quelques bisbilles sur la vente avec son ex-partenaire La Poste).

XpFibre, la branche dédiée au déploiement de la fibre optique est aussi mise en vente, mais rien n’est acté pour l’instant. Altice ne détient pour rappel que 50,01 % de XpFibre, « le solde étant entre les mains d’Allianz, d’Axa Investment Managers et d’Omers, le fonds de retraite des employés municipaux de l’Ontario », rappelait l’Informé en février.

Concernant la vente de SFR, Bouygues Telecom et Free seraient intéressés, mais les conditions d’un tel rachat seraient forcément scrutés de près par les différentes autorités, notamment celle de la concurrence. Aucun des trois concurrents ne pourrait racheter l’intégralité de l’opérateur au risque de devenir trop gros, mais une répartition est possible. Cela pourrait aussi relancer un peu la concurrence dans le monde de l’entreprise, où Orange et SFR dans une moindre mesure occupent une place très importante.

Qu’en dit l’Autorité de la concurrence ? « Ça dépend du projet »

Benoît Cœuré, président de l’AdlC, n’était pas fermé à l’idée, mais n’avait aucun élément sur les modalités d’une telle opération. Faute de projet concret, il lui est actuellement impossible de se prononcer : « Pour le moment, je n’ai aucune idée de la réponse », expliquait-il à BFM Business fin avril.

« S’il y avait un tel projet, on regarderait marché par marché, ce n’est pas très compliqué. Ce qui est compliqué, c’est de mesurer. Conceptuellement, ce n’est pas très compliqué ». Ça paraît jouable, demande notre confrère ? « Ça dépend du projet […] il y a une discussion à avoir. Je ne viens pas vous dire il n’en est pas question, ce n’est pas possible […] Ça dépendra des mérites des projets, mais je n’ai vu aucun de ces projets ».

Putain… 10 ans !

Remontons le temps en 2014, quand Numéricable rachetait SFR à Vivendi. Une opération à 13 milliards d’euros financée avec une très importante levée de dette (qui est aujourd’hui au cœur du problème), au nez et à la barbe de Bouygues Telecom qui s’était aussi positionné.

Le ministre de l’Économie de l’époque – un certain Emmanuel Macron – était peu favorable à cette opération : « Je dis et répète que la consolidation n’est pas aujourd’hui souhaitable pour le secteur […] Le temps n’est pas à des rapprochements opportunistes auxquels plusieurs peuvent trouver un intérêt qui ne retrouve pas ici l’intérêt général ».

L’année suivante, Altice se proposait même de racheter Bouygues Telecom… avec l’aide d’iliad. Cela fait donc déjà 10 ans que l’on parle d’un possible retour à trois opérateurs, et seulement trois ans après le lancement de Free Mobile. Aujourd’hui, c’est donc Bouygues Telecom et iliad qui seraient partenaires pour croquer SFR.

Dernier problème et pas des moindres, ce n’est pas vraiment l’entente cordiale entre les trois milliardaires à la tête de ces trois opérateurs. Les passes d’armes durant les conférences et devant la justice sont monnaie courante.

  •  

☕️ Google Docs peut utiliser le chiffrement côté client pour les documents Word

Lundi soir, Google a annoncé l’arrivée en bêta d’une fonction attendue : la possibilité de manipuler les documents Word quand le chiffrement côté client est activé sur les comptes en entreprise. Une compatibilité qui devrait aider à gérer les situations hybrides, les documents Word étant monnaie courante.

La bêta suppose que les administrateurs intéressés s’inscrivent sur un formulaire pour demander l’accès. La fonction devra ensuite être activée, elle ne l’est pas automatiquement.

Il y a quelques limitations à prendre en compte. Le support ne se fait que sur les fichiers .docx, donc enregistrés au format OOXML (contre lequel la Document Foundation pestait encore récemment). La taille d’un fichier ne peut pas dépasser 20 Mo. Des incompatibilités peuvent également survenir, si les documents contiennent des éléments non pris en charge. Auquel cas, ils seront préservés. Enfin, l’édition au sein de Google Docs pourrait altérer certaines fonctions du document, mais le service préviendra avant toute modification.

La fonction ne sera proposée que pour les comptes Enterprise Plus, Education Standard et Plus, ainsi que Frontline Plus.

  •  

☕️ Fortnite de retour sur iOS, dans l’App Store et l’AltStore

Nous n’allons pas refaire toute l’histoire, qui a débuté en 2020, mais Fortnite est bien de retour dans la boutique officielle d’Apple aux États-Unis, ainsi que dans la boutique alternative AltStore en Europe.

Les derniers épisodes étaient intenses. Epic Games relançait le processus de validation de Fortnite le 9 mai, puis l’avait retiré faute de réponse d’Apple, avant de le relancer le 14 mai. Fortnite nécessite, selon Tim Sweeny (fondateur et CEO d’Epic Games), des mises à jour toutes les semaines, avec une synchronisation sur toutes les plateformes.

Le 16 mai, Fortnite annonce qu’« Apple a bloqué notre soumission, nous ne pouvons donc pas la publier sur l’App Store américain ni sur l’Epic Games Store pour iOS dans l’Union européenne. Malheureusement, Fortnite sur iOS est désormais hors ligne dans le monde entier jusqu’à ce qu’Apple le débloque ». C’est visiblement chose faite depuis cette nuit.

Le patron d’Epic Games avait partagé lundi une nouvelle injonction de la juge Yvonne Gonzalez Rogers affirmant qu’« Apple est tout à fait capable de résoudre ce problème sans autre procès ou audience ». Néanmoins, dans le cas contraire, Apple avait jusqu’au 21 mai pour déposer son mémoire en opposition, Epic Games jusqu’au 23 mai pour répondre et une audience devait avoir lieu le 27 mai.

Tim Sweeny ne cache pas sa joie sur X et en profite pour distribuer des remerciements à ceux qui ont soutenu son combat depuis le début et… « ceux qui ont initialement soutenu Apple, puis se sont rangés du côté des gagnants, en défendant les droits des développeurs d’applications et des consommateurs ».

« Le retour dans l’App Store est une victoire symbolique. La véritable victoire se trouve dans les décisions de justice rendues dans l’affaire Epic vs Apple », explique Engadget. Quoi qu’il en soit, la saga judiciaire n’est toujours pas terminée.

  •  

AMD au Computex : CPU Threadripper 9000, Radeon RX 9060 XT et Radeon AI Pro 9700

Il y en a pour tous les gouts
AMD au Computex : CPU Threadripper 9000, Radeon RX 9060 XT et Radeon AI Pro 9700

Au tour d’AMD de présenter ses nouveautés à Taipei à l’occasion du Computex. Le fabricant décline son architecture RDNA 4 sur une carte graphique plus accessible et une autre pour l’IA et les professionnels avec 32 Go de mémoire. Pour les stations de travail, voici les Threadripper 9000 en Zen 5.

En mars, AMD présentait ses nouvelles cartes graphiques Radeon RX 9070 et 9070 XT, les premières avec l’architecture RDNA 4. À l’occasion du Computex, une nouvelle référence débarque : la Radeon RX 9060 XT (ce qui laisse de la place à une Radeon RX 9060 par la suite).

Un lancement en même temps que l’arrivée dans les boutiques de la GeForce RTX 5060 de NVIDIA, mais cette dernière souffre d’un lancement pour le moins surprenant avec NVIDIA qui a décidé de fortement restreindre les tests indépendants.

Radeon RX 9060 XT : un demi-GPU de RX 9070 XT

La Radeon RX 9060 XT dispose de 32 unités de calcul, contre 64 pour la Radeon RX 9070 XT. AMD annonce une fréquence Boost de 3,13 GHz, au-dessus des 2,97 GHz de sa grande sœur. La carte dispose de 8 ou 16 Go de GDDR6 suivant les cas. Prudence, donc, au moment de choisir votre modèle.

Pour simplifier la comparaison, nous avons regroupé les principales caractéristiques techniques des trois Radeon RX en RDNA 4 dans le tableau ci-dessous (les caractéristiques de la RX 9060 XT se trouvent par là) :

La carte sera disponible à partir du 5 juin, pour 299 dollars pour la version 8 Go et 349 dollars pour celle de 16 Go. Ce sont comme toujours les prix sans les taxes. La Radeon RX 9070 était à 549 dollars à son lancement, contre 599 dollars pour la RX 9070 XT.

La Radeon RX 9060 XT venue vient donc se placer en face de la RTX 5060 de NVIDIA lancée à 299 dollars, et de la RTX 5060 Ti avec 8 Go qui était annoncée à 379 dollars par NVIDIA.

Radeon AI Pro R9700 : RDNA 4 avec 32 Go de mémoire

Toujours sur les cartes graphiques, mais du côté des professionnels maintenant, AMD annonce sa Radeon AI Pro R9700, avec RDNA 4 aux commandes. La carte dispose de 64 unités de calculs et de 128 « Ai Accelerators », comme la Radeon RX 9070 XT, mais avec 32 Go de mémoire. La fréquence du GPU oscille entre 2,35 et 2,92 GHz.

Son nom devrait rappeler des souvenirs aux moins jeunes d’entre nous, puisque c’était aussi le nom d’une carte de chez ATI (rachetée par AMD) : la Radeon 9700… de 2002. Il n’était à l’époque pas question d’intelligence artificielle.

Intel fait de même avec sa gamme Arc Pro Bx0 – GPU Battlemage avec plus de mémoire que les cartes pour les joueurs –, mais avec jusqu’à 24 Go de mémoire « seulement ». Selon AMD, grâce aux 32 Go, il est possible de faire tourner des modèles comme DeepSeek R1 (32 milliards de paramètres) et Mistral Small 3.1 (24 milliards de paramètres).

Et pour les modèles plus gourmand, comme Mistral Large à 123 milliards de paramètres et Llama à 70 milliards de paramètres en FP8, il est possible de combiner plusieurs cartes. Le constructeur cite un exemple avec quatre cartes pour un maximum de 128 Go de mémoire.

La Radeon AI Pro R9700 sera disponible à partir du mois de juillet.

Des CPU Threadripper 9000 sur un socket sTR5

Terminons par les nouveaux processeurs Threadripper. Un rappel pour commencer : les Ryzen sont des processeurs pour les ordinateurs de bureau grand public, les Threadripper sont pour les stations de travail et enfin les EPYC pour les serveurs.

Dans les dernières générations, les premiers sont généralement sur un socket AM5, les seconds en sTR5 et les derniers en SP5 (avec 1P ou 2P, c’est-à-dire des cartes mères avec un ou deux sockets). Mais il existe aussi des exceptions, comme des EPYC en AM5.

Revenons à nos moutons, des Threadripper 9000 (alias Shimada Peak) en l’occurrence, avec une architecture Zen 5. Ils proposent entre 12 et 96 cœurs, soit de 24 à 192 threads. Ils exploitent donc un socket sTR5, comme les Threadripper Storm Peak de la génération précédente. AMD annonce une rétrocompatibilité.

AMD annonce six références en Threadripper Pro 9000 WX (avec les fonctionnalités AMD Pro, notamment le chiffrement de la mémoire) avec 12 à 96 cœurs, ainsi que trois Threadripper 9000 séries de 24 à 64 cœurs. Les processeurs proposent jusqu’à 128 lignes PCIe 5.0 et prennent en charge jusqu’à 8 canaux de DDR5 ECC jusqu’à 6400 MHz.

Les processeurs Threadripper de la série 9000 seront disponibles à partir du mois de juillet.

  •  

Choose France : des promesses de milliards d’investissements dont des confirmations

VRP
Choose France : des promesses de milliards d’investissements dont des confirmations

Comme chaque année maintenant, Emmanuel Macron invite les grands patrons des multinationales pour une opération de communication dans le but d’engranger les promesses d’investissements. L’Elysée parle de 20 milliards d’euros pour cette année. Mais les annonces sur le numérique sont, pour la plupart, des redites du Sommet pour l’IA.

L’exercice est bien huilé maintenant. Comme depuis huit ans, Emmanuel Macron met ces jours-ci en avant les investissements de multinationales sur le sol européen. Le sommet « Choose France » réunit autour de lui 200 responsables de grandes entreprises françaises au Château de Versailles. À nos collègues du Figaro, une source de l’Élysée résume l’opération : « le président de la République est le VRP de la France ».

Des confirmations du Sommet de l’IA

L’Elysée a annoncé dimanche soir 37 milliards d’euros d’investissements, tout en ajoutant que 20 d’entre eux étaient « entièrement nouveaux ». Les 17 autres milliards concernent de fait pour la plupart des projets du numérique qui avaient été annoncés dans le cadre du Sommet de l’intelligence artificielle. Cette partie « numérique » de l’opération correspond donc à la portion des 109 milliards d’investissements annoncés pendant ce sommet qui doit être débloquée cette année.

Dans cette enveloppe « confirmée » par l’Élysée, donc, 10 milliards viennent du fonds canadien Brookfield. Celui-ci solidifie, comme l’explique le journal Les Échos, la moitié de son annonce d’investissements dans l’Hexagone faite en février. Ce financement doit permettre de monter un méga projet de data center à Cambrai mené en collaboration avec la société Data4, rachetée par le fonds en 2023. Il faudra voir si Brookfield confirme ensuite les 10 autres milliards d’euros d’investissements promis il y a quatre mois.

Du côté de Digital Realty, l’entreprise américaine de data center a annoncé ce lundi 2,3 milliards d’euros d’investissements. De la même manière, l’entreprise confirme environ la moitié des promesses faites lors du sommet de l’IA puisqu’à l’époque, elle annonçait une somme de 5 milliards d’euros pour étendre ses data centers à Marseille et en région parisienne avec 13 nouveaux sites, comme l’écrivait le Parisien.

Enfin, le fonds d’investissement émirati MGX devrait confirmer son investissement dans un « campus IA » en Île-de-France en collaboration avec Bpifrance, NVIDIA et Mistral AI. Selon l’Usine Digitale, la première tranche du projet devrait atteindre 8,5 milliards d’euros et les travaux doivent débuter au second semestre 2026. Des discussions seraient en cours au sujet d’un terrain de 70 à 80 hectares près de Melun (Seine-et-Marne), selon la Tribune.

6,4 milliards de Prologis pour des infrastructures

Du côté des nouveaux projets, L’Élysée a annoncé à l’AFP un investissement de 6,4 milliards d’euros de la part de Prologis, « en entrepôts et data centers ». Peu d’informations supplémentaires sont données à part que l’entreprise cherche à implanter quatre projets de data centers dans la région parisienne et investirait 1 milliards d’euros pour 750 000 m² d’entrepôts d’ici 2028 dans les villes de Marseille, Lyon, Paris ou du Havre.

Enfin, Kyndryl (spin-off d’IBM) a annoncé un investissement de 100 millions d’euros en France « en matière de données, d’intelligence artificielle (IA) et de cyber-résilience ».

  •  

Messagerie : comment l’École Polytechnique justifie de son choix de Microsoft 365

You've got mail
Messagerie : comment l’École Polytechnique justifie de son choix de Microsoft 365

Auditionnée par une commission d’enquête du Sénat, la directrice générale de l’École Polytechnique a expliqué pourquoi l’établissement prévoyait de migrer sa messagerie vers l’offre hébergée Microsoft 365. Entre autres arguments, elle invoque l’absence d’alternative souveraine offrant un niveau de performance et d’intégration équivalent, et déplace le curseur en matière de confidentialité des données face à la portée des lois extraterritoriales américaines.

Comment l’X, prestigieuse école d’ingénieurs française placée sous tutelle du ministère des Armées, peut-elle ignorer de façon aussi patente les débats liés à la souveraineté des données, alors que la Direction interministérielle du numérique et les services de Bercy multiplient les rappels ?

La question se pose de façon très ouverte depuis le 19 mars dernier, date à laquelle La Lettre a révélé que l’École Polytechnique prévoyait de migrer sa messagerie vers l’offre hébergée Microsoft 365.

La divulgation de ce projet de migration est par ailleurs intervenue au lendemain d’une autre révélation, signée Next cette fois : la passation, par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, d’un important marché public, portant sur au moins 74 millions d’euros de licences et de services en ligne Microsoft.

Hasard du calendrier, ces deux informations sont sorties peu de temps après la mise en place, par le Sénat, d’une commission d’enquête dédiée à la question de la commande publique. Installée le 6 mars dernier, cette dernière doit enquêter sur la façon dont les institutions publiques appréhendent leurs achats, notamment dans l’univers numérique.

L’occasion était donc toute trouvée, pour la commission nouvellement installée, de convoquer la directrice générale de l’École Polytechnique, Laura Chambard. L’audition, organisée le 13 mai dernier, a donné lieu à une dénégation de l’information selon laquelle les laboratoires de recherche étaient concernés. Ainsi qu’à un exercice de justification du choix de Microsoft 365 qui illustre la problématique des messageries souveraines.


Il reste 74% de l'article à découvrir.
Vous devez être abonné•e pour lire la suite de cet article.
Déjà abonné•e ? Générez une clé RSS dans votre profil.

  •  

Build 2025 : Microsoft se renforce sur les IA locales et veut un agent sur chaque site

Smith ? Perturbateur ? Orange ?
Build 2025 : Microsoft se renforce sur les IA locales et veut un agent sur chaque site

Sans surprise, les annonces de Microsoft au sujet de l’IA ont été très nombreuses durant la conférence d’ouverture de la Build. Voici ce qu’il ne fallait pas manquer.

Microsoft étant devenu l’un des acteurs majeurs de l’intelligence artificielle, les conférences Build sont largement centrées sur ce sujet. À l’instar de ce que l’on a pu voir plus tôt dans l’année chez Google, une certaine maturité commence à s’imposer, notamment à travers le grand sujet du moment : les agents, et désormais la manière dont ils peuvent communiquer entre eux.

Windows AI Foundry

On commence avec Windows AI Foundry, qui est en fait le nouveau nom (Microsoft aime en changer) du service Windows Copilot Runtime. Le terme Foundry étant utilisé dans d’autres domaines, il s’agit d’une nouvelle appellation parapluie pour mieux représenter de quoi il s’agit. En l’occurrence, d’une « plateforme unifiée pour le développement local de l’IA », avec pour mission de concentrer toutes les ressources liées à l’utilisation de l’IA directement sur les appareils. Windows AI Foundry est donc placé en opposition à Azure AI Foundry qui, de son côté, s’attèle à tout ce qui s’exécute dans le cloud.

Windows AI Foundry peut ainsi détecter le matériel d’un ordinateur, installer automatiquement tous les composants nécessaires à l’exécution d’un modèle spécifique et s’occuper de leurs mises à jour. Il contient un vaste catalogue de modèles open source, indique Microsoft.

On y trouve également Foundry Local, disponible pour Windows et macOS. Ce kit de développement (SDK) comprend un ensemble d’outils et de modules destinés à faciliter l’exécution des modèles en local, le tout en s’appuyant sur le runtime open source ONNX. Foundry Local intègre en outre une interface en ligne de commande, pour des commandes du type « foundry model list » ou « foundry model run ». Là encore, la détection du matériel pourra indiquer quels modèles peuvent être essayés.

On trouve également Windows ML, qui prend la relève de DirectML en tant que runtime d’inférence, en exploitant les capacités des CPU, GPU et bien sûr NPU. Microsoft promet que son runtime suivra les évolutions du matériel et pourra maintenir les dépendances des modèles avec les évolutions des machines. Windows ML n’est pour l’instant disponible qu’en préversion.

Une nouvelle trousse à outils, AI Toolkit for VS Code, est chargé de s’occuper de tout ce qui touche à la préparation des modèles et des applications. La quantification, l’optimisation, la compilation et le profilage font partie de ses attributions. Disponible lui aussi en préversion, il veut simplifier le processus de préparation et de livraison des modèles via Windows ML.

Notez que dans le cadre de Windows ML, NVIDIA a de son côté annoncé une révision de son kit TensorRT, qui vient d’être révisé pour les GeForce RTX. Dans sa présentation, la société parle d’un support natif par Windows ML.

NLWeb, le gros morceau de la Build

L’une des annonces qui a le plus retenu l’attention est NLWeb. Microsoft a clairement la volonté d’aplanir le terrain devant les agents, en particulier les chatbots. La volonté de l’éditeur avec ce nouveau projet est simple : aider à la création de chatbots pour tous les sites.

NLWeb doit permettre cette diffusion en quelques lignes de code, permettant de choisir le modèle et de connecter les sources de données. Microsoft donne des exemples : un chatbot pour aider les clients à choisir des vêtements pour des voyages spécifiques, un autre sur un site de cuisine pour suggérer des plats à associer à une recette, etc.

NLWeb pouvant créer des pages web, les utilisateurs auront le choix de mettre à disposition leurs contenus aux plateformes d’IA compatibles MCP (Model Context Protocol), créé par Anthropic pour simplifier justement la connexion des modèles aux sources de données. Plus précisément, « chaque point de terminaison NLWeb est également un serveur Model Context Protocol », explique Microsoft, permettant « aux sites web de rendre leur contenu découvrable et accessible aux agents et autres participants de l’écosystème MCP s’ils le souhaitent ».

Microsoft n’hésite pas à comparer NLWeb à « un HTML pour le web agentique » et rêve déjà d’agents sur tous les sites. La promesse aux internautes est qu’ils pourront interagir avec le contenu de ces sites de manière riche et sémantique. NLWeb exploite pour cela des formats semi-structurés comme Schema.org, RSS ou autres, combinées avec des LLM. NLWeb incorpore dans ces données des connaissances externes venant des LLM sous-jacents, comme des informations géographiques sur une requête concernant un restaurant.

NLWeb est open source (licence MIT) et a déjà son dépôt GitHub, qui contient tout ce qu’il faut pour se lancer. Le projet se veut totalement « agnostique », tant sur la plateforme utilisée (Windows, macOS, Linux…) que sur les réserves de vecteurs (Qdrant, Snowflake, Milvus, Azure AI Search…) et les LLM (OpenAI, Deepseek, Gemini, Anthropic, Inception…). Le dépôt contient le cœur du service, les connecteurs pour les principaux modèles et réserves de vecteurs, des outils pour les données, un serveur web et une interface simple. Microsoft dit s’attendre à ce que les déploiements se fassent avec des interfaces personnalisées.

Deux améliorations pour MCP

Puisque l’on parle du protocole d’Anthropic, Microsoft et GitHub ont annoncé leur entrée dans le comité de pilotage MCP. Deux apports ont été présentés dans ce contexte.

D’abord, une nouvelle spécification d’identité et d’autorisation. Elle doit permettre aux applications connectées à MCP d’améliorer la sécurité des connexions aux serveurs. Plusieurs méthodes de connexion fiables sont prises en charge, et Microsoft y va bien sûr de son Entra ID. Résultat, les agents et applications utilisant des LLM peuvent obtenir l’accès à ces informations, y compris les disques de stockage personnels et les services d’abonnement. En clair, il s’agit de mettre en phase les agents avec des informations verrouillées par des droits, que l’on pourra fournir après demande d’autorisation. Cet ajout devrait être utile en entreprise, pour gérer les contextes de sécurité.

L’autre apport est un registre public et communautaire des serveurs MCP. Il permet « quiconque de mettre en œuvre des référentiels publics ou privés, actualisés et centralisés pour les entrées de serveurs MCP et de permettre la découverte et la gestion de diverses implémentations MCP avec leurs métadonnées, configurations et capacités associées », explique Microsoft.

Recherche scientifique et Grok

Parmi les autres annonces, on note aussi l’arrivée de Discovery. Cette plateforme veut exploiter l’IA agentique pour « transformer le processus de découverte scientifique ». Comment ? En laissant l’IA faire ce qu’elle fait de mieux : lui confier toutes les opérations rébarbatives, Discovery pouvant gérer certaines charges de travail scientifique « de bout en bout ».

« Microsoft Discovery est une plateforme agentique d’entreprise qui permet d’accélérer la recherche et la découverte en transformant l’ensemble du processus de découverte grâce à l’IA agentique – du raisonnement des connaissances scientifiques à la formulation d’hypothèses, à la génération de candidats, à la simulation et à l’analyse », claironne ainsi Microsoft.

TechCrunch rappelle cependant que l’IA n’est pas nécessairement bien vue par tout le monde dans le domaine de la recherche scientifique. Cause principale : son manque de fiabilité. Nos confrères évoquent « un nombre incalculable de confusions » potentielles à surveiller. Mais l’IA pourrait quand même servir à explorer certaines voies, dans le sens d’un défrichage. Pour ce qui est de mener à des percées avérées, tout reste encore à faire.

Enfin, Microsoft annonce que Grok 3 et sa déclinaison mini sont disponibles dans sa plateforme Azure AI Foundry. Ils seront traités comme tous les autres modèles, avec toutes les fonctions liées et une facturation émise directement par Microsoft. L’annonce est d’autant plus visible que le modèle, développé par xAI et au cœur désormais du fonctionnement du réseau social X, a beaucoup fait parler de lui récemment, faisant référence au pseudo « génocide blanc » en Afrique du Sud et se montrant « sceptique » sur le nombre de juifs tués par la Shoah.

  •  

Fibre sans fioriture : des baisses chez Red by SFR et Free, une nouvelle guerre des prix ?

On est encore loin des offres à 1,99 euro par mois
Fibre sans fioriture : des baisses chez Red by SFR et Free, une nouvelle guerre des prix ?

Une nouvelle guerre des prix se profile chez les fournisseurs d’accès à Internet… à coup de 1 ou 2 euros de remise par mois. Nous sommes loin de l’époque des forfaits à moins de 2 euros, mais la baisse est généralisée.

Depuis quelques mois, les prix repartent à la baisse chez les opérateurs. Un élément déclencheur était le lancement par B&You de son offre Pure Fibre. C’était en novembre, avec 23,99 euros pour un débit pouvant atteindre 8 Gb/s en téléchargement. Elle a de quoi séduire un public qui ne souhaite qu’un accès à Internet, sans superflu, et donc sans payer des fonctionnalités dont il n’a que faire. D’autant plus avec le passage au Wi-Fi 7 pour le même prix fin avril.

La lente chute de RED by SFR

Suite à cela, la résistance s’est rapidement organisée. RED by SFR était à 24,99 euros par mois, avec 500 Mb/s symétrique. L’opérateur est ensuite passé à 1 Gb/s symétrique (comme c’est le cas aujourd’hui) avec une baisse à 23,99 euros par mois, puis 22,99 euros et depuis peu 20,99 euros.

Les frais de mise en service de 39 euros sont offerts depuis des mois (si ce n’est des années). Problème, la box reste en Wi-Fi 5 seulement, loin derrière ses deux principaux concurrents que sont Bouygues Telecom et Free.

Free baisse d’un euro et s’engage sur cinq ans

Chez Free, la réponse est arrivée début avril avec la Freebox Pop S à 24,99 euros par mois, avec 5 Gb/s partagés en téléchargement et du Wi-Fi 7. Il s’agit en fait d’une Freebox Pop, mais sans aucun service de télévision. Dans un mouvement assez rare, le fournisseur d’accès annonce aujourd’hui une petite baisse sur sa Freebox Pop S : « Dès aujourd’hui, le prix de la Série Spéciale Pop S accessible en ligne, baisse de 1 euro à 23,99 euros par mois sans engagement ». Elle s’aligne ainsi sur Pure Fibre de B&You.

Il n’est pas question d’une offre avec une durée limitée, comme on en a déjà vu plusieurs fois par le passé. C’est bien le tarif de la Freebox Pop S qui baisse et Free ajoute même qu’il « garantit ce prix pendant 5 ans ». Ce n’est pas la première fois qu’iliad fait une telle promesse. En 2022, Xavier Niel s’engageait à maintenir les prix sur le mobile pendant cinq ans. Engagement repris dans le bilan financier de 2024 : « Le Groupe s’est engagé en 2022 à ne pas augmenter les prix de ses forfaits mobiles (2 euros et 19,99 euros) pour les 5 prochaines années, soit jusqu’à 2027 ».

La Freebox Pop S n’a pour rappel que deux mois, un changement de tarif aussi rapide montre certainement que le marché est dynamique. Selon le dernier décompte de l’Arcep, la France comptait 32,564 millions d’abonnements haut débit en France, dont 24,391 millions en fibre optique (+ 744 000 en trois mois).

Sosh de son côté reste à 25,99 euros par mois, mais propose depuis plusieurs semaines une remise de 6 euros par mois pendant un an.

Il est loin le temps des forfaits à moins de deux euros

On reste dans tous les cas loin de la guerre commerciale que s’étaient livrés les opérateurs il y a une dizaine d’années avec des abonnements Internet à moins de 10 euros par mois… voire moins de 2 euros, et même à 0,99 euro sur le mobile. Free, qui multipliait les offres sur Vente privée (désormais Veepee) en avait fait les frais et avait décidé de prolonger certaines promotions en 2018 face à l’hémorragie.

Notre tableau comparatif

Cette fois encore, voici un tableau récapitulatif des quatre forfaits « low cost » pour un accès à Internet sans fioriture. Et si vous souhaitez voir ce qu’il en est avec des forfaits plus haut de gamme incluant des accès à des plateformes de streaming, nous avions mis à jour notre comparateur interactif début avril.

  •  

Build 2025 : WinGet devient plus puissant et Edit modifie les fichiers depuis le Terminal

Tremble Vim !
Build 2025 : WinGet devient plus puissant et Edit modifie les fichiers depuis le Terminal

On continue dans les nouveautés présentées par Microsoft durant sa conférence Build. Cette fois, on s’attarde sur les outils proposés aux développeurs, mais pas uniquement. Des produits comme WinGet, le terminal et WSL étaient ainsi à l’honneur.

WinGet pourra enregistrer l’état d’une machine

Commençons par WinGet, qui va recevoir une nouvelle commande. Nommée simplement Configuration, elle permettra d’enregistrer l’état d’un système dans un fichier de configuration, afin de le restaurer sur d’autres machines. L’état en question comprend les applications installées, ainsi que les différents paquets et outils.

Le point le plus intéressant est sans doute que cette commande prendra en charge le manifeste Microsoft Desired State Configuration V3. En clair, les applications compatibles pourront préserver leurs paramètres et configurations dans le même fichier. Lors de la restauration, elles retrouveront ainsi un état très proche que sur la machine d’origine.

La fonction sera disponible cet été.

L’édition de fichiers depuis le Terminal

L’une des annonces qui a le plus retenu l’attention des développeurs est Edit. Cet outil, dont la préversion doit arriver cet été, permettra de modifier directement des fichiers depuis le Terminal, pour éviter l’ouverture d’un outil dédié et une sortie des opérations en cours, avec l’objectif de minimiser les changements de contexte.

L’application, écrite en Rust, est également open source (sous licence MIT) et accessible actuellement sur son dépôt GitHub. Microsoft fournit des informations pour sa compilation.

L’éditeur se veut très simple. De l’aveu même de Microsoft, c’est une forme d’hommage à MS-DOS Editor. Léger (moins de 250 ko), il propose quand même son lot de fonctions, dont l’ouverture de plusieurs fichiers en parallèle (la rotation se fait via Ctrl + P), la possibilité de chercher et remplacer du texte, le support des majuscules et minuscules ou encore des expressions régulières. Bien que l’on puisse utiliser Edit avec la souris, toutes les fonctions ont des raccourcis clavier.

« Ce qui nous a motivés à créer Edit, c’est le besoin d’un éditeur de texte CLI par défaut dans les versions 64 bits de Windows. Les versions 32 bits de Windows sont livrées avec l’éditeur MS-DOS, mais les versions 64 bits n’ont pas d’éditeur CLI installé d’origine », explique dans un billet Christopher Nguyen, chef de produit chez Microsoft.

WSL et Copilot for GitHub passent en open source

Puisque l’on parle d’open source, Windows Subsystem for Linux vient également de recevoir ce traitement. Ce composant permet pour rappel depuis bientôt dix ans (lancé en 2016) de faire fonctionner des distributions Linux sur Windows grâce à la virtualisation. En dépit de certains ricanements initiaux, ce sous-système a été développé et entretenu dans le temps et plusieurs distributions peuvent être installées depuis le Store.

Si le code du noyau de WSL 2 était déjà disponible en open source, le reste était sous licence propriétaire. C’est désormais l’intégralité du sous-système que l’on trouve sous licence MIT sur un dépôt GitHub. Ce n’est d’ailleurs pas une simple visibilité sur le code, puisque Microsoft annonce recevoir volontiers des contributions. L’éditeur recommande d’ailleurs de lire le guide dédié avant de se lancer. Microsoft indique également que l’outil comporte certains éléments « basiques » de télémétrie, qui peuvent être désactivés.

Toujours dans l’open source, on trouve désormais Copilot for GitHub, l’extension pour Visual Studio Code permettant de recevoir une aide au développement par l’IA. Cette transition se fera sur plusieurs mois avec un passage progressif de toutes les fonctions sous licence MIT. Il ne semble pas y avoir encore de dépôt dédié.

  •  

Bluesky veut s’imposer comme leader des réseaux sociaux

Vers l'infini et au-delà
Bluesky veut s’imposer comme leader des réseaux sociaux

Revendiquant maintenant près de 35 millions d’utilisateurs, Bluesky est encore un challenger dans le secteur des réseaux sociaux. Mais sa CEO Jay Graber espère que les évolutions de son application et l’écosystème du protocole AT sur lequel elle repose changent la donne.

En novembre dernier, Bluesky revendiquait 16 millions d’utilisateurs. Mais le réseau social voyait déjà son nombre d’utilisateurs grimper en flèche avec un million de nouveaux utilisateurs en une seule journée. Le réseau social est passé maintenant à 34,6 millions de personnes qui l’utilisent, selon sa CEO Jay Graber dans une interview menée par Wired.

Pour 2025, la trentenaire, qui a pris les rênes du réseau social il y a maintenant quatre ans, met l’accent sur la mise en place de deux aspects : la vérification et les communautés. Alors que ces deux faces des réseaux sociaux étaient en passe de devenir des évidences, elles ont été remises en cause. Par exemple, X (anciennement Twitter) a abandonné l’idée de signaler les comptes vérifiés. Récemment, Bluesky a, au contraire, inauguré son badge bleu et crée un statut de vérificateur.

Un accent sur les communautés

Côté communautés, Jay Graber affirme que « beaucoup de gens ne réalisent pas que Bluesky est un peu comme Reddit et Twitter à la fois, parce qu’on peut créer des flux qui sont principalement des communautés ». Et de prendre l’exemple du flux « science » de son application. Celui-ci est « est dirigé par des scientifiques, est modéré par des scientifiques et a ses propres règles ». Mais pour l’instant, les outils pour gérer tout ça sont des services tiers comme SkyFeed ou Graze. Bluesky prévoit de proposer des outils internes pour simplifier la création et la gestion des flux spécialisés avant la fin de l’année.

Et l’ancienne ingénieure logiciels compte aussi sur l’univers du protocole AT sur lequel s’appuie Bluesky pour fonder le futur standard des réseaux sociaux. Jay Graber présente le protocole comme l’ouverture de deux possibilités.

Le protocole AT pour construire un écosystème

D’une part, celle de créer des applications de réseaux sociaux différentes mais interopérables. Comme le Fediverse fédère des logiciels comme Mastodon, PixelFed ou PeerTube, le protocole AT doit permettre de proposer des applications de réseau social basées sur des médias différents (écrits, images, vidéos…). Jay Graber présente par exemple Skylight comme une alternative plus directe à TikTok que Bluesky : « elle vous permet de publier des vidéos de courte durée et vous pouvez les éditer dans l’application. Bluesky propose des vidéos, mais il s’agit d’un service plus secondaire ». Skylight est pourtant une application développée en totale indépendance de son entreprise.

« L’avantage d’un protocole ouvert est que vous pouvez passer de Bluesky à Skylight et conserver vos followers. Ils vous accompagnent donc d’une application à l’autre », ajoute-t-elle. Jay Graber mentionne aussi Flashes comme une alternative à Instagram, mais celle-ci n’existe encore que sur iOS.

Et pour la liberté d’expression

D’autre part, la CEO présente ce protocole comme un outil pour régler la question de la liberté d’expression et la modération. À la question « accueilleriez-vous Donald Trump », Jay Graber répond « Oui, Bluesky s’adresse à tout le monde, et nous pensons qu’avec le temps, la conversation publique au sens large doit s’appuyer sur un protocole ouvert ». Elle ajoute : « très tôt, nous avons intégré la liberté d’expression dans le protocole. N’importe qui peut faire l’équivalent d’un nouveau blog », affirme-t-elle, « ensuite, les sites comme Bluesky décident de la manière dont ils vont décider qu’elle sera sa portée [reach, en anglais] ».

Elle ajoute que « si vous voulez changer les règles, vous pouvez construire votre propre outil ou trouver un autre espace qui vous convient. Dans le cadre de Bluesky, c’est nous qui fixons les règles ». Comme nous l’expliquions en novembre dernier, ce protocole a été pensé pour être décentralisé mais, dans la pratique, Bluesky ne l’est pas. Si la responsable de Bluesky compare ça à l’ouverture du web, ici, la mise en œuvre est complexe et très onéreuse.

Dans l’interview menée par Wired, Jay Graber semble vouloir s’éloigner du monde des cryptomonnaies. Si elle assume encore le terme de web3, elle ne l’utilise plus que pour qualifier une évolution du web social surnommé web 2.0 à une époque maintenant lointaine : « Nous faisons évoluer les médias sociaux qui étaient basés sur des entreprises centralisées vers quelque chose d’ouvert et de distribué. C’était un objectif sous-jacent au mouvement Web3 – nous ne nous sommes pas appuyés sur la base technique d’une blockchain. Il est possible d’atteindre un grand nombre de ces objectifs en utilisant les principes du web ouvert et des technologies plus proches du web 1.0 ».

Les publicités arrivent sur Bluesky

Concernant le business model de son entreprise, Jay Graber compte toujours sur l’ouverture d’un système d’abonnement déjà annoncé en octobre dernier. « Les abonnements arrivent bientôt », assure-t-elle. Elle ajoute que « d’autres applications de l’écosystème expérimentent les posts sponsorisés et d’autres choses de ce genre » et précise que les publicités arriveront sur Bluesky. Mais l’entreprise travaille pour mettre en place un système différents de ce qui a déjà été fait sur les réseaux sociaux jusqu’à présent.

  •  

☕️ Le département des Hauts-de-Seine victime d’une cyberattaque « de grande ampleur »

C’est via un message sur plusieurs réseaux sociaux (sur X et Facebook par exemple) que le compte officiel du département annonce avoir « été victime d’une cyber attaque de grande ampleur ». La conséquence est importante : « l’ensemble des systèmes d’information et des moyens de communication habituels ont été désactivés pour une période indéterminée ».

L’ampleur des dégâts n’est pas connue, nous pouvons simplement dire que le site officiel du département est pour le moment en ligne. Le site de l’environnement numérique des collèges des Hauts-de-Seine répond, mais pas le portail des subventions e-partenaires.

Sur LinkedIn, Muriel Hoyaux Mallat (directeur du pôle communication au département) affirme que « toutes les mesures sont mises en œuvre pour évaluer l’impact, protéger les données des agents et des usagers et rétablir les accès au réseau et aux applications ». Bien évidemment, toutes les équipes et prestataires « sont pleinement mobilisés en ce sens ».

Sophie Guilbaud (directrice adjointe des solidarités territoriales) ajoute que ses services restent « joignables sur [leurs] téléphones professionnels ». Elle ajoute que « les services des solidarités territoriales maintiennent l’accueil du public ». Ce qui est confirmé par la directrice des solidarités, Anne Rouville-Drouche, qui précise que les solidarités territoriales comprennent « les PMI et centres de santé sexuelle ».

Guillaume Ors (directeur de l’Innovation Numérique et des Systèmes d’Information au Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis) en profite pour tirer la sonnette d’alarme : « On a longtemps cru que ces scénarios restaient l’apanage des hôpitaux, des labos ou d’OVH. Mais non : les collectivités locales sont en première ligne. Et parfois sans bouclier ».

  •  

Build 2025 : Windows et son Store reçoivent enfin un peu d’attention

Même quand on n'a pas de NPU
Build 2025 : Windows et son Store reçoivent enfin un peu d’attention

Grand-messe annuelle de Microsoft pour les développeurs, la conférence Build était cette année encore riche en annonces. Si Windows était un peu oublié lors des éditions précédentes, bon nombre de nouveautés ont été présentées. Le Microsoft Store reçoit de son côté d’importantes améliorations, que l’on aurait aimé voir bien plus tôt.

Windows 11 : actions IA et paramètres avancés

On entre tout de suite dans le vif du sujet avec Windows 11. Pour les testeurs, les branches Dev et Beta ont reçu hier soir de nouvelles préversions, avec à peu près les mêmes nouveautés. D’abord, une série d’actions de type IA directement accessibles par le clic droit dans l’Explorateur, notamment de la retouche pour les images et la création de résumés ou de FAQ depuis des fichiers texte. Pour ces derniers, il faut disposer d’un abonnement Microsoft 365 accompagné d’une formule Copilot.

Ces préversions introduisent également une nouvelle section Paramètres avancés. Ils viennent en fait remplacer la section « Espace développeurs » et récupèrent au passage quelques fonctions de l’ancienne application Dev Home. On y trouve des réglages sur la fin de tâche depuis la barre, la suppression de la limite de taille sur les chemins d’accès, le choix du terminal par défaut, l’activation/désactivation des scripts PowerShell et ainsi de suite.

Widgets révisés et gestion de l’énergie

Parmi les autres changements, on trouve aussi une révision assez complète des widgets, avec une nouvelle apparence et des capacités supplémentaires, dont un fil d’actualité personnalisé par Copilot. En outre, le panneau de partage inclut le choix du niveau de compressions pour l’envoi des images.

Plus important, l’introduction d’un « User Interaction-Aware CPU Power Management », qui doit gérer de manière beaucoup plus granulaire le niveau de consommation de l’ordinateur en fonction de l’activité. Dans les grandes lignes, le système serait beaucoup plus proactif dans l’application des règles d’économie d’énergie et dans le déblocage de toute la puissance disponible (selon le contexte et les réglages) dès que l’utilisateur interagit à nouveau.

Ces apports étant notamment présents dans la branche Beta de Windows 11, ils seront probablement présents dans la future mise à jour 25H2. Comme d’habitude, elle devrait arriver durant l’automne, en espérant qu’elle sera moins problématique que la 24H2.

D’importantes améliorations pour le Microsoft Store

Sur les deux dernières années écoulées, le Store de Windows 10 et 11 a reçu de nombreuses améliorations, dont une hausse importante de ses performances et des informations que l’on aurait souhaité voir beaucoup plus tôt, comme les notes de version présentes directement dans le panneau des mises à jour. Sur ce point, trop peu d’éditeurs tiers jouent encore le jeu.

Microsoft poursuit dans cette voie et annonce plusieurs nouveautés qui auraient dû être là depuis longtemps. D’abord, le Store va afficher – enfin ! – la date de dernière mise à jour installée. Ensuite, pour les développeurs, les Health Reports vont être plus détaillés.

De nouveaux indicateurs seront fournis, comme le taux de plantage, de blocage ou encore le nombre de configurations sur lesquelles ces problèmes se produisent. Le Partner Center préviendra en outre par notification de pics inhabituels dans le nombre d’erreurs et facilitera la comparaison des données entre les versions, architectures et appareils.

Autre gros changement, la possibilité pour les applications Win32 d’être mises à jour directement via la boutique. Jusqu’à présent, il fallait que ces applications aient leur propre mécanisme, brisant au passage la promesse du Store de s’occuper de tout et permettant à des outils comme UniGetUI de prospérer.

Cependant, ces mises à jour ne sont pas automatiques. Elles apparaissent simplement dans la section Téléchargements et on peut cliquer sur Télécharger pour récupérer les dernières versions. Pas sûr en l’état que ce fonctionnement soit plus utile que la situation existante, la plupart des applications prévenant quand une nouvelle version est disponible.

Campagnes promotionnelles et comptes gratuits

On trouve encore deux apports pour les développeurs. D’abord, l’arrivée de deux programmes. Le premier permettra de lancer des campagnes promotionnelles pour les applications présentes sur le Store, ou dans d’autres produits via la Microsoft Advertising Platform. Le second, Microsoft Store FastTrack, permettra aux entreprises « qualifiées » un mécanisme accéléré de soumission des applications Win32 sur la boutique.

Enfin, les développeurs individuels n’auront plus rien à payer à partir du mois prochain pour enregistrer un compte chez Microsoft, pour permettre notamment la publication d’applications sur le Store. L’économie ne sera pas titanesque, car le tarif était jusqu’à présent de 19 dollars, mais le passage à la gratuité vient souligner les efforts d’attractivité. Pour comparaison, Apple réclame toujours 99 dollars par an, tandis que Google réclame un paiement unique de 25 dollars.

Notez que pour les entreprises, la création d’un compte développeur coûte toujours 99 dollars chez Microsoft, via un paiement unique.

Microsoft ne s’est d’ailleurs pas privée de lancer une pique à peine voilée à ses concurrents au passage, particulièrement Apple. La firme de Redmond a ainsi rappelé que la commission est de 12 % sur les jeux et 15 % sur les applications quand la plateforme commerciale du Store est utilisée. Pour les éditeurs ayant leur propre plateforme (ou passant par une plateforme tierce), il n’y a plus de commissions.

Nous reviendrons dans la journée sur les autres annonces faites dans le cadre de la Build 2025, notamment sur un élargissement de l’open à plusieurs outils de développement et sur l’intelligence artificielle.

  •  

Intel au Computex : GPU Arc Pro B50 et B60, CPU Panther Lake, Gaudi 3 passe au PCIe

On a connu des Computex Intel plus animés…
Intel au Computex : GPU Arc Pro B50 et B60, CPU Panther Lake, Gaudi 3 passe au PCIe

Au Computex, Intel assure un service minimum avec assez peu d’annonces. Nous avons droit à deux nouvelles cartes graphiques Battlemage pour les professionnels, une version PCIe de l’accélérateur Gaudi 3 et des démonstrations de la prochaine génération de CPU mobile Panther Lake.

En décembre dernier, Intel présentait les deux premières cartes graphiques de sa série B (Battlemage) : les Arc B570 et Arc B580, avec des cœurs GPU Xe2 (deuxième génération). Elles prennent logiquement la suite de la série A (Alchemist). Au Computex 2025, c’est au tour des Arc Pro B50 et Arc Pro B60, elles aussi basées sur l’architecture Xe2.

Arc Pro B50 et B60 avec 16 à 24 Go de mémoire

Contrairement aux Arc B5x0, cette gamme vise les professionnels, d’où la mention Pro dans la référence, et dispose de bien plus de mémoire.

L’Arc Pro B50 dispose de 16 cœurs GPU et 16 Go de mémoire (interface 128 bits et 14 Gb/s pour 224 Go/s de bande passante), tandis que la seconde grimpe à 20 cœurs et 24 Go de mémoire (interface 192 bits et 19 Gb/s pour 456 Go/s de bande passante). L’Arc Pro B50 est, pour le moment, la seule carte Battlemage avec une vitesse de la mémoire à 14 Gb/s, contre 19 Gb/s pour les trois autres.

Intel annonce respectivement jusqu’à 197 et 170 TOPS pour ses deux cartes, ce qui les place en dessous des Arc B580 et B570 qui sont à 233 et 203 TOPS. Les deux nouvelles passent par contre au PCIe 5.0 x8 (au lieu du PCIe 4.0 x8). Les puces sont gravées en 5 nm par TSMC. Un comparatif des caractéristiques des quatre cartes Battlemage (deux Pro, deux grand public) est disponible par ici.

Sur la partie logicielle, Intel annonce que « sous Linux, les GPU prennent en charge une pile logicielle conteneurisée pour simplifier les déploiements d’IA, et seront progressivement mis à jour avec des fonctionnalités et des optimisations ».

Le fabricant précise qu’il est possible d’assembler « jusqu’à huit GPU Intel Arc Pro B60 de 24 Go pour permettre des modèles d’IA de taille moyenne (jusqu’à 150 milliards de paramètres) et précis avec jusqu’à 192 Go de mémoire vive vidéo ». Les 192 Go vient simplement de l’addition de la mémoire des huit GPU (8x 24 Go = 192 Go).

Les premiers exemplaires des cartes graphiques seront distribués aux partenaires d’Intel durant le mois de juin pour l’Arc Pro B60 et juillet pour l’Arc Pro B50.

Gaudi 3 passe au PCIe, l’AI Assistant Builder sur GitHub

Intel en profite aussi pour parler intelligence artificielle et revenir sur son accélérateur maison : Gaudi 3. Il avait été annoncé en avril 2024, puis présenté et comparé à la concurrence en juin dernier, lors du Computex 2024.

Pas de révolution cette année. Le fabricant indique seulement que ses accélérateurs Gaudi 3 « sont désormais disponibles en format PCIe et [sous forme de] systèmes à l’échelle du rack offrant des solutions évolutives et ouvertes pour l’inférence AI en entreprise et dans le cloud ». Les cartes PCIe Intel Gaudi 3 seront disponibles durant la seconde moitié de l’année.

Enfin, Intel revient sur son AI Assistant Builder, présenté au CES en début d’année : « un dispositif logiciel léger et ouvert pour construire et faire fonctionner localement des agents d’IA personnalisés sur des PC d’IA basés sur Intel ». Il est désormais disponible en version bêta publique sur GitHub.

Panther Lake se dévoile : un mélange de Lunar Lake et Arrow Lake-H ?

Le Computex est aussi l’occasion pour Intel, et ses partenaires, d’exposer des machines avec des puces Panther Lake, la prochaine génération de CPU mobile qui devrait donc succéder à Lunar Lake. Nos confrères de Hardware & Co ont publié quelques photos, de même que Wccftech.

La production de Panther Lake est attendue pour la seconde moitié de l’année, avec les premières machines probablement début 2026. La puce sera gravée avec un procédé maison 18A. Le modèle exposé disposait de 16 cœurs et d’autant de threads.

Panther Lake
Crédits : Wccftech

La composition interne des cœurs n’est pas précisée, mais selon Tom’s Hardware.com, « Intel affirme que les puces Panther Lake combinent l’efficacité énergétique de Lunar Lake avec les performances d’Arrow Lake-H », que l’on retrouve dans les Core Ultra 200H et 200HX.

Voici pour rappel une présentation des familles de CPU Intel (Panther Lake devrait donc être quelque chose du genre Core Ultra 300) :

  • Core Ultra 200V (mobile) : Lunar Lake
  • Core Ultra 200S (desktop) : Arrow Lake-S
  • Core Ultra 200H et 200HX (mobile) : Arrow Lake-H
  • Core Ultra 200U (mobile) : Arrow Lake U
  • Core 200S (desktop) : Bartlett Lake-S
  • Core 200H (mobile) : Raptor Lake H Refresh
  • Core 100U (mobile)  : Raptor Lake U Refresh
  • Core 3 et Intel Processor (mobile) : Twin Lake
  •  

Point de Contact a enregistré en 2024 +133 % de contenus pédocriminels dont 46 % non-réels

et un doublement des contenus terroristes
Point de Contact a enregistré en 2024 +133 % de contenus pédocriminels dont 46 % non-réels

En 2024, Point de Contact relève une surreprésentation des éléments à caractère intimes ou sexuels parmi les contenus illégaux qu’elle a eu à transmettre aux autorités où dont elle a demandé la suppression aux hébergeurs. Elle relève par ailleurs un doublement des contenus terroristes.

En mauvaise posture financière au début de l’année 2024, Point de Contact s’est restructurée. Spécialisée depuis 26 ans dans la fourniture d’outils de signalement des contenus illicites en ligne, l’association est présidée depuis mai 2024 par Mark Pohlmann, PDG d’Aeteos, une entreprise spécialisée dans l’informatique cognitive.

Nommée signaleur de confiance par l’Arcom en mars 2025, l’association revient dans son rapport annuel sur ses activités de 2024 et sur les tendances qu’elle observe dans la masse des contenus problématiques qui lui sont remontés.

En 2024, Point de Contact a traité 42 713 signalements, un nombre en hausse de 64 % par rapport à l’année précédente. Dans le lot de ces alertes générées par des internautes, particuliers ou professionnels, des partenaires du réseau INHOPE de notification des contenus pédocriminels, ou directement générés par ses membres, 57 % (24 454) constituaient des contenus illégaux. La majorité de ces éléments ont fait l’objet d’une alerte aux autorités, et 3 365 d’une notification à des hébergeurs de contenus.

Les filles et les femmes surreprésentées dans les images à caractère intime ou sexuel

Au sein de ces signalements – dont un seul pouvait contenir plusieurs images ou contenus –, Point de Contact a identifié plus de 28 000 images et vidéos à caractère pédocriminel. 90 % de ces images mettaient en scène des filles, 10 % des garçons. Par ailleurs, 46 % étaient constituées de contenus « non-réels », c’est-à-dire de dessins ou d’images générées par IA.

Parmi les contenus traités, l’association souligne par ailleurs que 8 contenus illégaux sur 10 impliquaient en 2024 la publication de contenus intimes ou sexuels sans le consentement des personnes représentées. Dans l’immense majorité des cas, ces dernières étaient des femmes.

Point de contact salue par ailleurs la fermeture du site coco.gg, opérée en juin 2024 à la suite d’une enquête européenne (des autorités de France, de Bulgarie, d’Allemagne, de Lituanie, des Pays-Bas et de Hongrie étaient impliquées). « En 3 ans, rappelle le document, plus de 23 000 procédures judiciaires ont été ouvertes contre le site, aboutissant finalement à sa fermeture ». Le site avait notamment été utilisé par Dominique Pélicot, condamné à 20 ans de réclusion criminelle en décembre 2024, pour recruter les agresseurs de son épouse.

Point de Contact souligne un renversement de la tendance dans les cas de sextorsion, qui représentent 12 % des contenus à caractère intimes ou sexuels qu’elle a eu à traiter : les hommes sont surreprésentés parmi les victimes de ce type de publications. « On a l’impression que diffuser l’image des femmes, c’est déjà une victoire parce que ça les humilie, soulignait l’avocate et cofondatrice de l’association #StopFisha Rachel-Flore Pardo en 2022. Alors que pour les hommes, c’est souvent pour obtenir des fonds », des faveurs, voire un retrait politique, comme l’ont suggéré les affaires Griveaux ou Artigues.

Le racisme, en tête des discours haineux

Outre ce type de problématique, Point de Contact constate que 1 signalement sur 10 relevait de propos haineux illégaux. La loi française encadrant strictement ce type de propos – c’est-à-dire que ceux ne remplissant pas les critères d’incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination relèvent de la liberté d’expression –, ils représentent moins de 10 % des discours signalés comme potentiellement haineux (126 cas sur les 1 648 signalements reçus en la matière).

En 2024, Point de Contact constate que l’origine est le principal motif de discrimination, suivi par la religion et l’orientation sexuelle. Elle relève que la part de contenus haineux en fonction de l’identité de genre ont le plus augmenté (8 % de ces contenus contre 1% en 2023 et 3% en 2022).

Doublement des contenus terroristes

Avec 163 contenus identifiés, l’association constate par ailleurs un doublement de la proportion de discours terroristes qu’elle a eu à traiter en 2024 par rapport à 2023. Intervenant dans le rapport de l’association, le spécialiste du terrorisme Alexandre Rodde souligne le « rajeunissement des mis en cause pour des faits de terrorisme », qui « communiquent plus que leurs ainés sur les réseaux sociaux » pour y déclarer « leur engagement idéologique violent ». Si la tendance, constatée par d’autres organismes, est inquiétante, elle permet aussi « une détection et des poursuites judiciaires plus fréquentes », signale l’expert.

Parmi les idéologies violentes, Alexandre Rodde souligne une répartition d’ « environ 60 % » des contenus « liés à l’ultra-droite, 30 % à des contenus jihadistes et 10 % liés à l’ultra-gauche ». Ces proportions ne sont pas transposables hors ligne, indique-t-il, où le terrorisme jihadiste reste « la première menace sur le territoire national » et « l’activité opérationnelle » des militants d’ultra-droite « reste réduite ». L’ultra-gauche est décrite comme « discrète », recourant à « des messageries cryptées » et interagissant « plus souvent hors des réseaux sociaux « classiques » ». Pour comparaison, entre 2017 et 2023, 41 attentats islamistes, neuf d’ultradroite et un d’ultragauche avaient été déjoués par les autorités, selon France Info.

Alexandre Rodde souligne par ailleurs de nouvelles tendances dans l’extrémisme violent : la mouvance incel, dont « une minorité d’individus ont planifié ou tenté de commettre des attaques en France au cours des derniers mois, notamment à Eysines (Gironde) en mai 2024 », et les groupes gores, « qui
mélangent pédopornographie, satanisme, ésotérisme et néo-nazisme »
. Certains de leurs membres ont « plusieurs attaques à l’arme blanche en Europe en 2024, notamment en Suède. Les arrestations ont également été nombreuses aux États-Unis, au Brésil et au Royaume-Uni. »

  •  

☕️ Ubuntu 25.10 a une feuille de route chargée

Vendredi dernier, Canonical a publié sa feuille de route pour Ubuntu 25.10, alias Questing Quokka. Phoronix a rappelé à cette occasion que cette version est une « LTS-1 », c’est-à-dire la dernière avant une nouvelle LTS (Long Term Support). Ces versions sont souvent riches en nouveautés, Canonical se dépêchant d’en ajouter autant que possible, afin de s’assurer qu’elles seront au niveau de la LTS suivante.

La feuille de route reflète cette ambition. On trouvera ainsi le nouveau GNOME 49 et ses applications de base, dont la visionneuse Loupe, l’émulateur de terminal Ptyxis, et peut-être Showtime en remplaçant de Totem, comme nous l’indiquions la semaine dernière. Pour l’instant, c’est la version 6.17 du noyau Linux qui est prévue.

Mais ce n’est que le sommet de l’iceberg. Ubuntu 25.10 doit également embarquer le support de Variable Refresh Rate (VRR), lisser le support des GPU NVIDIA dans Wayland, proposer pour la première fois une session desktop compatible avec l’architecture RISC-V, prendre en charge la puce TPM pour la fonction Full Disk Encryption, ou revoir le nombre de demandes d’autorisation dans l’interface.

Canonical prévoit en outre certaines tâches en parallèles, comme améliorer la documentation du système, une meilleure intégration de Microsoft Entra ID, ainsi qu’une préparation à l’European Accessibility Act.

Les principales dates du développement d’Ubuntu 25.10 sont connues : Feature Freeze le 16 aout, User Interface Freeze le 4 septembre, bêta publique le 18 septembre et version finale le 9 octobre.

  •  

Stack Overflow se cherche un nouveau look pour une nouvelle vie

Magnifaïk
Stack Overflow se cherche un nouveau look pour une nouvelle vie

Longtemps considéré comme le site de questions réponses de référence dans le monde des développeurs, Stack Overflow consulte actuellement sa communauté pour redéfinir son positionnement et élaborer sa future image de marque.

Avec 15 000 nouvelles questions en avril 2025, l’activité de Stack Overflow est équivalente à celle qu’enregistrait le site en janvier 2009, moins d’un an après sa création. Elle est surtout près de quatorze fois inférieure à celle du mois de mars 2017, record historique de la plateforme avec près de 208 000 fils de discussion ouverts. De quoi motiver l’ouverture d’une phase d’introspection, puis de consultation, pour Stack Exchange, la maison-mère du célèbre site dédié aux développeurs, propriété du fonds d’investissement Prosus depuis 2021 et un rachat à 1,8 milliard de dollars.

Redéfinir la marque Stack Overflow

« Lorsque Stack Overflow (et plus tard, Stack Exchange) a démarré, sa mission était claire et précise. Mais le monde a changé. Rapidement. L’intelligence artificielle transforme notre façon de construire, d’apprendre et de résoudre les problèmes. Le développement logiciel est radicalement différent de ce qu’il était il y a quelques années, et le rythme du changement ne fait que s’accélérer », constate Prashanth Chandrasekar, CEO de Stack Overflow. Dans un billet daté du 8 mai dernier, il annonce l’ouverture d’un chantier visant à redéfinir l’identité de marque de son vaisseau amiral.

Un graphique rappelle à quel point le forum originel, Stack Overflow, s’est transformé en un véritable écheveau de sites, de sous-sites et de marques, sous la houlette de la nouvelle entité légale, Stack Exchange. Pour l’équipe dirigeante, la marque de départ aurait ainsi été étirée jusqu’à atteindre son point de rupture, comme un élastique bandé trop fort.

La « stack » des différentes marques et services de l’entreprise illustre la façon dont son image de marque s’est « étirée », selon ses dirigeants

« En clair, notre identité de marque n’a pas suivi le rythme. Elle ne répond plus aux besoins des cas d’usage ni aux publics visés. Résultat : confusion, incohérences et inefficacité quotidiennes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise. C’est ce que nous appelons la « dette de marque », un peu comme la dette technique d’une base de code », précisent Philippe Beaudette et Eric Martin, responsables respectivement de la communauté et du marketing, dans un billet connexe.

« La démarche irait plus loin qu’un simple coup de peinture. Il s’agit d’un réalignement avec notre mission : accompagner les bâtisseurs du futur dans un monde d’IA, avec clarté, rapidité et humanité. Il s’agit de nous présenter d’une manière qui reflète qui nous sommes aujourd’hui et où nous allons demain », promet Prashanth Chandrasekar, sans rappeler précisément ce qu’il estime être la mission, ou la raison d’être, de Stack Overflow.

Une omission rapidement soulignée par un commentateur se présentant comme un ancien employé. « Que cherche à devenir Stack aujourd’hui ? Un site de questions-réponses ? La principale source de données gérées par des experts pour un LLM ? Son propre LLM et son propre système de réponse ? Un outil de connaissance pour les entreprises ? Autre chose ? », interroge-t-il.

Des pistes d’évolution

Le sujet a cependant déjà été abordé par Prashanth Chandrasekar. En février dernier, il avait ainsi exposé, lors d’une séance de questions réponses en direct, sa vision optimiste de l’avenir de Stack Overflow, censée devenir le point de jonction entre communauté, connaissance et développement personnel.

Prashanth Chandrasekar, CEO de Stack Overflow, présente sa vision du futur de la plateforme – capture d’écran

De façon plus concrète, l’entreprise a initié début mars un fil de discussion dans lequel elle soumet l’une de ses pistes de réflexion quant à la plateforme. Elle y décrit la possibilité de déployer des outils d’échanges et d’interactions différents selon la nature et la complexité des questions posées, avec une file lente, dédiée aux questions réponses, une file intermédiaire pour la discussion et le débat d’idées, et une file rapide, centrée sur les échanges instantanés.

Stack Overflow face à l’IA générative

Même si corrélation n’est pas causalité, beaucoup considèrent que l’avènement de l’IA générative a placé Stack Overflow face à une forme de croisée des chemins. Le volume de création de nouveaux sujets décroit en effet de façon significative à partir de fin 2022 et de l’arrivée sur le marché des ChatGPT et consorts. L’étude des chiffres communiqués par l’entreprise montre toutefois une décrue antérieure, amorcée peu de temps après le pic d’activité engendré par le Covid-19.

Mises en forme par Next, les données de Stack Exchange montrent un ralentissement de l’activité à partir de fin 2020

Les volte-face de Stack Overflow quant à l’IA n’ont sans doute rien fait pour corriger cette perception. On se souvient en effet que l’entreprise a commencé par interdire les contenus émanant de grands modèles de langage, avant de prendre la vague à son tour, de développer des outils dédiés et surtout de valoriser l’accès à son immense bibliothèque de contenus, pour entraîner les modèles d’OpenAI ou de Google.

D’après les derniers résultats financiers de Prosus, publiés (PDF) en décembre dernier et portant sur les six mois échus au 30 septembre 2024, Stack Overflow aurait enregistré 57 millions de dollars de chiffre d’affaires sur le semestre, en hausse de 21 % sur un an, principalement grâce au succès des API permettant de se connecter à la plateforme et à ses contenus, note l’actionnaire.

  •  

☕️ Thales, Radiall et Foxconn en discussion pour produire des semi-conducteurs en France

C’est via un communiqué des plus succincts que les trois entreprises annoncent leur partenariat : « Thales, Radiall et FoxConn annoncent avoir engagé des discussions préliminaires pour explorer la possibilité de créer, en France, une capacité industrielle d’assemblage et de test externalisée de semi-conducteurs ».

Ils visent à produire « plus de 100 millions de composants de type System In Package (SIP) par an d’ici 2031 ». Les secteurs ciblés sont l’aérospatial, l’automobile, les télécommunications et la défense. Pour les détails (emplacement du site, délais…), on repassera.

« Cette initiative ambitionne d’accueillir d’autres acteurs industriels afin de soutenir un investissement qui
pourrait dépasser 250 millions d’euros et assurer un solide leadership européen à ce projet
 », indique le communiqué.

Foxconn (alias Hon Hai Precision Industry Company) est une société taïwanaise (très bien implantée en Chine) souvent présentée comme le plus important fabricant d’informatique. Au dernier trimestre, son chiffre d’affaires était de 47 milliards d’euros pour un bénéfice net de 1,24 milliard d’euros.

Radiall de son côté est une entreprise française qui conçoit des « composants d’interconnexion ». Ses domaines d’activité sont l’aéronautique, la défense, le spatial, les télécoms… Ce n’est pas sans rappeler les domaines d’expertise de Thales.


  •  

☕️ Redémarrages en boucle : Windows 10 et 11 pris dans un feu croisé

En fin de semaine dernière, nos confrères de Neowin relataient l’apparition de nombreux témoignages de redémarrages en boucle depuis l’arrivée des derniers correctifs de sécurité de Microsoft. Le problème venait plus précisément de la mise à jour KB5058379, qui entrainait notamment des demandes répétées de récupération de la part de BitLocker, responsable du chiffrement intégral du disque. Le bug affectait aussi bien Windows 11 que Windows 10.

Microsoft avait rapidement publié un article sur le sujet, évoquant une possible incompatibilité avec Intel TXT (Trusted Execution Technology). Cette technologie, disponible sur tous les processeurs compatibles vPro du fondeur, permet d’exploiter la sécurité matérielle (dont la puce TPM) pour sécuriser les données et les applications. La solution donnée était alors efficace, mais frustrante : se rendre dans les paramètres du BIOS et désactiver TXT.

La fiche a depuis été mise à jour. On peut y lire que l’incompatibilité entraine un plantage du processus lsass.exe (Local Security Authority Server Service), utilisé pour authentifier les utilisateurs en appliquant les politiques locales de sécurité. Le plantage entraine automatiquement le lancement d’Automatic Repair pour tenter de restaurer le fonctionnement nominal de la machine, ce qui réclame la clé BitLocker… pour laquelle lsass.exe et Intel TXT se battent, sans se mettre d’accord.

Comme l’indique Microsoft, la mise à jour peut tenter plusieurs fois de s’installer, avant que Startup Repair prenne le relai et revienne à la mise à jour précédente. En cas d’échec de l’opération, une boucle de redémarrage se met en place, revenant systématiquement à l’écran de récupération BitLocker.

Microsoft dit travailler en urgence à un correctif logiciel. Le problème ne devrait concerner que les entreprises, auxquelles sont destinés les processeurs compatibles vPro d’Intel.

  •