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Cybercriminalité en hausse de 40% sur 5 ans : l’Intérieur dévoile sa stratégie nationale

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Cybercriminalité en hausse de 40% sur 5 ans : l’Intérieur dévoile sa stratégie nationale

Le ministère de l’Intérieur vient de présenter sa stratégie nationale pour lutter contre la cybercriminalité, « structurée en 4 piliers, déclinés en 12 axes stratégiques, eux-mêmes détaillés en 84 actions structurantes ». Au menu : coopérations, partage d’informations, retours d’expériences, travail sur les compétences ou l’attractivité de la filière… le tout sans objectif chiffré, ni budget à ce stade.

« Depuis mon arrivée Place Beauvau, je me suis fixé une seule mission : rétablir l’ordre », écrit Bruno Retailleau en introduction de la stratégie nationale pour lutter contre la cybercriminalité pour les trois années à venir, que le ministère de l’Intérieur vient de rendre publique :

« Pour cela, j’ai assumé d’ouvrir de nombreux chantiers. Contre l’immigration non maitrisée, contre la criminalité organisée et le narcotrafic, contre la délinquance du quotidien. Aussi différents soient-ils, ces fléaux ont un point commun : ils se prolongent tous dans l’espace numérique. De la pédopornographie aux trafics de drogues et d’armes en passant par les arnaques multiples et diverses, le cyberespace est devenu le nouveau terrain de chasse des délinquants et des criminels. C’est donc là que, nous aussi, nous devons aller, pour ouvrir un nouveau front dans la bataille contre l’insécurité que nous livrons. »

« Cette bataille, nous nous donnons les moyens de l’emporter », poursuit-il, mais sans pour autant annoncer quelque chiffre que ce soit. Tout juste apprend-on que « dans les mois et années à venir, nous continuerons à investir les opportunités qu’ouvrent les nouvelles technologies ».

Une absence de chiffres d’autant plus intrigante que le premier rapport annuel sur la cybercriminalité, publié fin juillet 2024 et émanant lui aussi du nouveau commandement du ministère de l’Intérieur dans le cyberespace (COMCYBER-MI), en comportait beaucoup.

Le bilan des atteintes et infractions liées aux cyber présente des chiffres concrets

Combien de policiers et gendarmes le ministère compte-t-il former et recruter, quels nouveaux moyens budgétaires seront alloués afin d’attirer des profils spécialisés et particulièrement recherchés (tant dans le privé qu’au sein des services de renseignement), ainsi que pour financer l’acquisition ou le développement de nouveaux outils et logiciels ?

À ce stade, le rapport du ministère de l’Intérieur ne répond pas à ces questions. La mise en œuvre est en effet renvoyée aux différents services, « notamment la direction générale de la Gendarmerie nationale, la direction générale de la Police nationale et la préfecture de Police de Paris », chargés de suivre cette stratégie élaborée « pour les trois années à venir ». Au programme : une feuille de route « structurée en 4 piliers, déclinés en 12 axes stratégiques, eux-mêmes détaillés en 84 actions structurantes ».

Hasard du calendrier, la mise en ligne de cette stratégie intervient alors que le ministère de la défense britannique vient, de son côté, de profiter de la publication de sa Strategic Defence Review 2025 pour annoncer qu’il allait investir plus d’un milliard d’euros dans son nouveau système de localisation et d’élimination des cibles ennemies sur le champ de bataille. Mais également que les salaires de départ s’élèveraient désormais à environ 47 000 euros, avec la possibilité de gagner jusqu’à près de 30 000 euros supplémentaires en fonction des compétences des experts cyber.

La cybercriminalité est aussi devenue une arme d’emploi entre États


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☕️ Meta investit de nouveau dans le nucléaire, cette fois dans l’Illinois

Si toutes les grandes entreprises américaines de la tech avaient un programme carbone censé atteindre la neutralité vers 2030, presque aucune aujourd’hui ne communique sur ce thème. La faute à l’intelligence artificielle générative, qui a fait s’envoler la consommation.

Oracle, Amazon, Microsoft puis Meta ont tous annoncé des investissements dans le nucléaire. Les géants n’ont rien dit sur la neutralité carbone, l’explosion de l’IA ayant chamboulé les projets dans ce domaine. On peut imaginer néanmoins que l’énergie nucléaire est un bon moyen d’obtenir une grande quantité d’électricité sans faire exploser le compteur des gaz à effet de serre.

Crédits : Daniel Schwen, Wikipedia

Et voilà que Meta investit de nouveau dans le nucléaire. Dans un communiqué publié hier soir, la société Constellation Energy a annoncé un partenariat de 20 ans sur la centrale du Clinton Clean Energy Center, située à Clinton dans l’Illinois. L’accord porte sur les 1 121 MW de la centrale, bien que ce chiffre doive augmenter de 30 MW grâce à une modernisation des installations, « préserver 1 100 emplois locaux bien rémunérés, générer 13,5 millions de dollars de recettes fiscales annuelles et ajouter 1 million de dollars de dons à des organisations caritatives locales sur une période de cinq ans », explique Constellation.

Comme l’indique également l’entreprise, la centrale devait initialement fermer en 2017 « après des années de pertes financières ». Ce n’est que grâce à l’arrivée du Future Energy Jobs Act que la centrale a perduré, perfusée à l’argent public jusqu’en 2027. L’accord signé avec Meta permet d’étendre l’exploitation de la centrale jusqu’en 2047. Constellation envisage également la construction d’un autre réacteur sur le site.

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Disques durs : Seagate passe à 40 To et prépare l’avenir avec 100 To et plus

Pour une poignée de To
Disques durs : Seagate passe à 40 To et prépare l’avenir avec 100 To et plus

Chez Seagate, les disques durs de 40 To sont une réalité. Le fabricant se prépare déjà à la suite avec 50 To à partir de 2028… et même plus de 100 To à l’avenir. Oui, on parle toujours d’un disque dur avec un format classique de 3,5 pouces.

Lors d’une présentation aux investisseurs et analystes, Seagate a donné quelques informations sur ses avancées en termes de capacité des disques durs, et le fabricant voit loin et gros. Il était évidemment question de la nouvelle génération de HDD exploitant la technologie maison HAMR (Heat-assisted magnetic recording).

Mozaic et HAMR, vous avez les bases ?

Elle utilise pour rappel un faisceau laser afin d’atteindre localement plusieurs centaines de degrés Celsius pour polariser de manière stable un grain magnétique sur la surface du plateau. Western Digital mise sur une autre approche : le MAMR (Microwave-Assisted Magnetic Recording ou enregistrement magnétique assisté par micro-ondes).

Dans les deux cas, les disques durs peuvent être utilisés comme n’importe quel autre HDD, il n’y a pas besoin d’un contrôleur spécial.

4 To par plateau, 10 plateaux par HDD


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☕️ ChatGPT étend sa « mémoire » à tous les utilisateurs gratuits

OpenAI a lancé en avril sa fonction Memory pour ChatGPT. Réservée aux personnes détentrices d’un abonnement payant, elle permet de retenir des informations entre plusieurs sessions d’utilisation. Par exemple, si l’on évoque dans ChatGPT une allergie alimentaire, le service s’en souviendra et n’évoquera pas cet aliment dans des idées de recettes. Du moins en théorie.

Depuis hier soir, cette fonction est disponible pour tous, a annoncé Sam Altman. Sous une certaine forme en tout cas, car la capacité à retenir des informations sera moindre que pour les comptes payants. Memory garde cependant son potentiel de transformer la manière d’interagir avec ChatGPT, en rendant l’expérience plus personnelle.

Boite de conserve avec du faux cerveau en cube pixelisé par Flock

Ce point ne plaira pas à tout le monde. En Europe et dans plusieurs autres pays comme le Royaume-Uni et le Lichtenstein, la fonction n’est d’ailleurs pas activée par défaut. Il faudra se rendre dans Paramètres > Personnalisation > Mémoire > Référence à l’historique de chat pour l’activer. Dans le reste du monde, dont les États-Unis, elle est activée par défaut mais peut être coupée dans les paramètres.

Pour les personnes qui ne connaitraient pas le fonctionnement de cette mémoire, il faut la distinguer du fonctionnement habituel de ChatGPT. On peut demander au service en effet de retenir spécifiquement une information. Avec Memory, c’est ChatGPT lui-même qui retient ce qui lui parait important.

Dans les paramètres, on peut d’ailleurs voir une jauge indiquant le remplissage de cette mémoire. Il n’y a pas de contrôle direct sur les informations stockées par ChatGPT, OpenAI ne fournissant pas de liste, qui aurait pu servir à supprimer sélectivement les données. On peut interroger ChatGPT sur ce qu’il « sait » et demander à supprimer des informations spécifiques.

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GitHub fait marche arrière sur la création de tickets assistée par IA

GitHub fait marche arrière sur la création de tickets assistée par IA

GitHub a inauguré le 19 mai dernier, en preview publique, une fonctionnalité visant à faciliter la création de tickets à l’aide de l’intelligence artificielle de Microsoft, Copilot. Face à la bronca des utilisateurs, la plateforme a discrètement fait marche arrière… pour mieux revenir ultérieurement ?

Point d’orgue de l’année chez Microsoft en matière d’annonces dédiées au monde des développeurs, la conférence Build a, cette année encore, accordé une place prépondérante à l’intelligence artificielle générative. Au gré de ses différentes présentations, l’éditeur a réaffirmé son ambition d’installer un « agent IA » partout où l’utilisation d’un modèle de langage serait susceptible d’avoir un intérêt.

Événement pour développeur oblige, GitHub (racheté pour mémoire 7,5 milliards de dollars en 2018) figurait logiquement au centre des attentions avec, entre autres annonces, une mise à niveau significative de l’assistant GitHub Copilot, censée faire de ce dernier un véritable agent capable de coder de façon autonome au sein d’un environnement spécifié par l’utilisateur.

Des tickets assistés par IA

Outre cet agent, à qui il suffit d’assigner un ticket pour l’activer, GitHub a profité de la Build pour déployer, plus discrètement cette fois, une autre fonctionnalité destinée aux utilisateurs finaux de la plateforme. « Pour vous aider à créer plus facilement des tickets de meilleure qualité, vous pouvez désormais créer des tickets en discutant avec Copilot », a introduit un porte-parole de l’entreprise.

Dans son billet d’annonce, il décrit comment le prompt « crée-moi un ticket pour un problème de rendu du markdown dans les commentaires », associé à une capture d’écran illustrant le défaut, entraîne la création d’un ticket complet, dûment documenté, avec description, et comparaison entre les comportements constaté et attendu. Bref, un rêve de développeur ? « Nous espérons que ces changements changeront la corvée de la création de tickets en jeu d’enfant, vous libérant ainsi un temps précieux pour vous concentrer sur la résolution des problèmes, et pas seulement sur leur documentation », se réjouit l’éditeur.

Las, l’accueil ne s’est pas révélé aussi favorable qu’escompté, comme en témoigne une discussion, initiée quelques jours après l’annonce, au titre en forme de pétition : « Allow us to block Copilot-generated issues (and PRs) from our own repositories ». Autrement dit, autorisez-nous à bloquer les problèmes générés par Copilot ainsi que les pull requests associées, directement depuis l’interface de gestion d’un dépôt.

Perte de temps et atteinte aux valeurs personnelles

Mcclure, qui signe cet appel, explique voir dans cette génération automatisée une perte de temps doublée d’une atteinte ses valeurs quant à la pratique du code. « Filtrer ces problèmes/PR générés par IA représentera un fardeau supplémentaire pour moi en tant que mainteneuse, gaspillant non seulement mon temps, mais aussi celui des personnes ayant soumis les problèmes (qui ont généré du contenu IA auquel je ne répondrai pas), ainsi que du temps de votre serveur (qui a dû préparer une réponse à laquelle je ne donnerai pas suite) ».

Le message a été « upvoté » (approuvé et soutenu afin de lui donner de la visibilité) près de 1 300 fois. La conversation qui suit confirme que l’idée d’une assistance IA pour la création de tickets est loin de faire consensus. « Les propriétaires de dépôts doivent avoir le contrôle sur le moment et l’endroit où l’IA est utilisée dans le dépôt », résume l’un des participants.

Dix jours plus tard, un commentateur constate que la fonctionnalité décriée a disparu de l’interface sans crier gare. « Il se peut qu’elle ait disparu, temporairement. Elle reviendra d’une façon ou d’une autre, c’est garanti », lui répond un autre participant.

GitHub n’a pour l’instant ni réagi, ni commenté. Après tout, cette intégration était présentée comme une préversion publique, sujette à modification. En revanche, l’entreprise a annoncé le 29 mai le lancement, en early preview, d’une fonctionnalité baptisée Copilot Spaces, qui doit permettre aux gestionnaires de projets de centraliser tous les éléments de contexte susceptibles de servir à améliorer la qualité des réponses fournies par Copilot.

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☕️ Pegasus : NSO Group fait appel de sa condamnation

NSO Group a déposé une demande de procès pour contester sa condamnation à 167 millions de dollars de dommages et intérêts. 


En décembre, à l’issue de 5 ans de procédure judiciaire, la société israélienne avait été condamnée par un tribunal états-unien pour avoir exploité un bug de l’application de messagerie WhatsApp et infecté 1 400 smartphones de journalistes, de militants des droits humains et de dissidents entre 2018 et 2020.

En mai, elle était condamnée par un jury populaire à accorder 167 millions de dollars de dommages et intérêts à Meta et à dévoiler les coulisses de son logiciel Pegasus.

Ce 3 juin, l’entreprise a déposé une demande (.pdf) de « remittitur », une procédure qui permet de réclamer la réduction du montant d’une peine.

L’entreprise qualifie les dommages et intérêts qui lui sont demandés de « scandaleux », « ouvertement illégaux » et « inconstitutionnellement excessifs ».

Ses avocats estiment que le jury présentait une « hostilité générale à l’égard [des] activités commerciales » de NSO, et que sa décision reflétait le « désir inapproprié » de mettre l’entreprise en faillite. 


Auprès de TechCrunch, une porte-parole de WhatsApp déclare que la filiale de Meta continuera de s’opposer à NSO Group face à la justice.

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Meta veut maitriser toute la chaine publicitaire en remplaçant les créateurs par de l’IA

99 cents
Meta veut maitriser toute la chaine publicitaire en remplaçant les créateurs par de l’IA

Non contente d’être, derrière Google, une des plus grosses régies publicitaires sur internet avec Meta Ads, l’entreprise de Mark Zuckerberg ambitionne de s’attaquer à un autre maillon de la chaine publicitaire : la création. Meta projette de proposer des outils, utilisant l’IA générative, qui permettent aux marques de créer leurs publicités du début à la fin.

Meta devrait proposer, d’ici la fin de l’année, des outils permettant aux entreprises de créer des publicités et de cibler les personnes auxquelles elles s’adressent, grâce à ses outils d’intelligence artificielle.

Si Meta Ads, la plateforme publicitaire de Meta, commence déjà à proposer de l’A/B testing en générant des variantes de publicités existantes, l’entreprise pense pouvoir proposer aux marques la possibilité de monter des concepts publicitaires de A à Z, expliquent plusieurs sources du Wall Street Journal.

Mark Zuckerberg l’évoquait déjà le mois dernier dans le podcast de Ben Thompson Stratechery. Pour lui, l’une des opportunités qu’apporte l’IA est d ‘ « optimiser le secteur de la publicité ». Le CEO de Meta affirmait que son entreprise maitrisait désormais complètement le profilage des potentiels clients.

L’objectif de Mark Zuckerberg : maitriser la chaine publicitaire

« Mais il reste toujours la partie créative », avait-il ajouté. « C’est-à-dire que les entreprises viennent nous voir et ont une idée de leur message, de leur vidéo ou de leur image, et c’est assez difficile à produire, mais je pense que nous en sommes assez proches », en référence à ses outils d’IA générative.

Dans ce podcast, Mark Zuckerberg exprimait clairement sa volonté de maitriser toute la chaine publicitaire : « Nous allons arriver à un point où vous êtes une entreprise, vous venez nous voir, vous nous dites votre objectif, vous vous connectez à votre compte bancaire, vous n’avez besoin d’aucune création, vous n’avez besoin d’aucun ciblage démographique, vous n’avez besoin d’aucune mesure, vous avez juste besoin de lire les résultats que nous produisons ». Et d’ajouter : « Je pense que cela va être énorme, je pense qu’il s’agit d’une redéfinition de la catégorie de la publicité ».

Ciblage et adaptation de la publicité à la cible

Selon le Wall Street Journal, le projet de Mark Zuckerberg est bien en route. Les outils boostés à l’IA que Meta développe doivent permettre à une marque d’obtenir une pub finalisée comprenant image, vidéo et texte. Tout ça en ne donnant au système qu’une image du produit et son objectif budgétaire. L’outil de Meta déciderait quelles personnes viser, en proposant bien sûr de cibler des utilisateurs de ses réseaux sociaux Facebook et Instagram.

L’entreprise prévoit même de pouvoir modifier les rendus des publicités en fonction des données qu’elle possède sur les utilisateurs cibles. « Une personne qui voit une publicité pour une voiture dans un endroit enneigé, par exemple, peut voir la voiture en train de gravir une montagne, alors qu’une personne qui voit une publicité pour la même voiture dans une zone urbaine la verra rouler dans une rue », explique le Wall Street Journal.

Quelles entreprises visées ?

Il est pour l’instant difficile de juger de l’efficacité de ces outils tant qu’ils ne sont pas disponibles. Meta, comme toutes les autres entreprises d’IA générative, n’a pas résolu le problème des « hallucinations » des modèles. Et, si un utilisateur lambda peut passer outre lorsqu’il fait de petites vidéos personnelles pour les réseaux sociaux, ce peut être plus gênant pour la publicité d’une entreprise.

« La sécurité des marques est encore une question importante, c’est pourquoi les laisser faire et optimiser la création est un concept effrayant », affirmait le CEO d’une agence de publicité, interrogé par The Verge suite aux déclarations de Mark Zuckerberg.

Le Wall Street Journal, de son côté, évoque plutôt « une aubaine pour les petites et moyennes entreprises, qui représentent la plupart des annonceurs sur les plateformes de Meta et n’ont souvent pas de gros budgets pour la création de publicités ». Mais les sources du journal précisent que les outils développés par Meta demandent énormément de puissance, voire des modèles spécifiques à chaque marque.

Une autre question reste en suspens : en se donnant la possibilité de maitriser toute la chaine publicitaire, Meta ne risque-t-elle pas d’attirer l’œil des autorités de régulation ?

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Les crawlers des IA menacent les sites scientifiques

Oups
Les crawlers des IA menacent les sites scientifiques

Les bots des entreprises d’IA qui parcourent le web en permanence augmentent la fréquentation des sites de manière vertigineuse. Si tout type de sites est touché, les bases de données ouvertes et les revues scientifiques le sont particulièrement. Le blocage de ces bots n’est pas simple, mais CloudFlare a esquissé récemment une solution.

Les bots des entreprises d’IA continuent, plus que jamais, à parcourir le web en permanence à la recherche d’information à récolter pour entrainer de nouveaux modèles mais aussi pour répondre en direct aux questions de leurs utilisateurs. En avril, Wikimédia alertait sur le sujet.

D’autres sites, moins connus mais avec des contenus tout aussi prisés, en font les frais : ceux qui hébergent des données et des articles scientifiques. Alors que les données de la recherche sont déjà menacées par l’administration Trump, les sites qui les hébergent doivent supporter un nombre important de connexions venant de ces bots.

Des contenus de haute qualité facilement accessibles

En effet, ces sites de revues sont réputés pour la qualité de leurs contenus qui sont, par définition, à la pointe de la connaissance scientifique. De même, les bases de données scientifiques sont des mines d’or de contenus. Elles rassemblent des informations agrégées par des experts d’un sujet, et souvent un tri et des métadonnées précises. Les chercheurs ont, de plus, récemment fait d’énormes efforts en ce qui concerne l’open access. Plus besoin de passer par un paywall ou même un compte pour accéder aux contenus ou aux données scientifiques. Bref, le rêve pour quelqu’un qui veut entrainer un modèle d’IA.

La revue Nature explique, par exemple, que DiscoverLife reçoit actuellement des millions de visites par jour. Jusqu’à récemment, cette base de données qui contient près de 3 millions de photos d’espèces d’animaux et de végétaux n’avaient aucun problème de trafic. Mais depuis le début de cette année, ça devient de plus en plus compliqué. « En février, environ dix millions de visites quotidiennes de robots sur DiscoverLife ont ralenti le site, interrompant de fait l’accès des humains », expliquaient récemment les responsables du site.

De même, en mars, Ian Mulvany, le CTO du British Medical Journal (BMJ, une des revues les plus connues dans le domaine) écrivait que « le problème est réel » et citait une des personnes de son équipe : « malheureusement, le trafic de robots sur les sites web de nos journaux a maintenant dépassé le trafic des utilisateurs réels. Ces robots agressifs tentent de parcourir des sites web entiers en peu de temps, ce qui surcharge nos serveurs web et a un impact négatif sur l’expérience des utilisateurs légitimes. (…) Plus de 100 millions de requêtes de robots proviennent de centres de données de Hong Kong et de Singapour au cours des trois dernières semaines ».

Auprès de Nature, le responsable de l’hébergeur de revues scientifique Highwire Press, Jes Kainth, témoigne aussi d’ « une augmentation considérable de ce qu’ [ils appellent] le trafic des « mauvais robots » ». Le géant de l’édition scientifique Wiley a aussi jugé bon de prendre position sur « le scraping illégal » mis en place par les développeurs d’IA. Ici, l’éditeur met plutôt en avant les problèmes de Copyright.

Un blocage par IP peu efficace

« Nous bloquons désormais plus de 190 millions d’adresses IP signalées par mois, mais les tentatives d’autres robots pour visiter le site restent une menace existentielle pour la plateforme », expliquaient le 20 mai dernier les responsables de DiscoverLife. Et effectivement, la course folle au blocage des blocs d’IP semble être la solution la plus simple et rapide à mettre en place.

Dans son billet de mars, Ian Mulvany expliquait que l’hébergeur de BMJ utilisait les services de blocage de bots de Cloudflare. Il remarquait cependant un problème : « lorsque le blocage du trafic de robots a été activé, il semblait que Cloudflare adoptait une approche large et bloquait presque tout ce qui ressemble à une communication de machine à machine ». Notamment, étaient bloquées l’utilisation des API mis en place ainsi que les méthodes d’authentification par lots d’IP. Plutôt problématique quand une bonne partie des utilisateurs sont des chercheurs dont l’autorisation d’accès est donnée par ce genre de méthodes et qui ont besoin d’accéder aux données sans forcément passer par le web.

Cloudflare propose une authentification des bots

Cloudflare et d’autres ont, depuis, mis en place des systèmes de labyrinthe pour bloquer les bots d’IA. Nous en parlions en avril. Mais, mi-mai, l’entreprise confirmait dans un billet de blog que « les mécanismes actuels de vérification des robots sont cassés ». Cloudflare pousse pour une autre approche : la signature de message HTTP. Stéphane Bortzmeyer détaille dans un billet de blog le fonctionnement de cette signature.

Cloudflare ajoute travailler « en étroite collaboration avec l’ensemble de l’industrie pour soutenir ces approches fondées sur des normes » et donne l’exemple d’OpenAI qui a commencé à signer ses demandes avec des signatures de message HTTP. L’entreprise creuse aussi d’autres pistes : « le protocole HTTP n’est pas le seul moyen de transmettre des signatures. Par exemple, un mécanisme qui a été utilisé dans le passé pour authentifier le trafic automatisé contre des points finaux sécurisés est mTLS, la présentation « mutuelle » des certificats TLS ».

L’entreprise pense que ces deux voies sont « des mécanismes prometteurs permettant aux propriétaires de robots et aux développeurs d’agents d’intelligence artificielle de s’authentifier de manière infalsifiable ». L’un de ces systèmes devrait, selon Cloudflare, permettre de remplacer les listes interminables de plages d’adresses IP et la vérification par User-Agent qui sont facilement falsifiables. Reste à voir si l’industrie de l’IA générative, qui jusque-là s’accommode bien de pouvoir moissonner le web sans demander d’autorisation, adoptera massivement ce genre de solutions.

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Vincent Strubel (ANSSI) : « C’est une réalité, nous avons une large dépendance »

« C'est comme ça… »
Vincent Strubel (ANSSI) : « C’est une réalité, nous avons une large dépendance »

Lors de son audition au Sénat, Vincent Strubel (directeur général de l’ANSSI) est longuement revenu sur les « clouds de confiance » Bleu et S3ns (lire notre compte rendu), mais il a aussi soulevé une question importante : notre forte dépendance à des solutions étrangères et notamment américaines. « Il y a un large recours à des solutions Microsoft au sein de l’État. C’est une réalité ».

Lors de son audition, le directeur général de l’ANSSI a longuement abordé le cas de Bleu et S3ns sur la question de la cybersécurité, mais il en a également profité pour revenir sur un autre point : ce genre de projet « pose d’autres questions de dépendance technologique, mais ce n’est pas le champ de SecNumCloud, et la question pourrait se poser vis-à-vis d’autres technologies ». Vincent Strubel cite le cas des licences VMware suite au rachat par Broadcom.

Le patron de l’ANSSI se pose des questions et apporte des réponses. « Est-ce qu’il faut se poser la question de notre dépendance quasi-exclusive à un certain nombre de technologies ? Évidemment que oui, mais c’est un champ qui dépasse largement la cybersécurité ».

L’offre européenne forcément moins bonne ? « Faux » !


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Ukraine : à Kherson, la Russie commet des « crimes contre l’humanité » assistés par drones

Bombardement systématique
Ukraine : à Kherson, la Russie commet des « crimes contre l’humanité » assistés par drones

Alors que les attaques par drones se multiplient sur la ville de Kherson, en Ukraine, au moins 45 ont visé directement des civils, selon l’ONG Human Rights Watch. Fin mai, l’ONU estimait que ce mode opératoire systématisé constituait un crime contre l’humanité.

« À Kherson, l’armée russe fait la chasse aux civils. » Dans sa newsletter personnelle, le journaliste Pierre Alonso raconte son récent passage dans cette ville proche de la ligne de front russo-ukrainienne. « J’en suis reparti choqué, je dois bien le dire. »

Depuis juin 2024, selon un rapport publié ce 3 juin par l’organisation non gouvernementale (ONG) Human Rights Watch, les forces russes recourent à des petits drones quadcoptères équipées d’armes explosives pour combattre.

Dans le lot, Human Rights Watch a recensé au moins 45 occurrences d’attaque ciblant des civils. Les vidéos enregistrées par les engins démontrent que leurs opérateurs avaient conscience d’attaquer des cibles (personnes ou objets) civiles, donc que ces opérations étaient délibérées.

Des drones disponibles dans le commerce

Le 29 septembre 2024, Anastasia Pavlenko, 23 ans, se rendait à un rendez-vous dans la ville de Kherson, en Ukraine, lorsqu’elle a vu l’un de ces drones accessibles dans le commerce surgir du toit d’une maison. L’engin l’a suivie sur 300 mètres, alors qu’elle pédalait sur son vélo, avant de lâcher une munition.

Dans l’explosion, la mère de deux enfants a été blessée au cou, aux côtes et à la jambe. Pleine de sang, elle a continué de pédaler jusqu’à trouver du secours.

Dans des boucles Telegram de soldats russes, Human Rights Watch a récupéré deux vidéos du moment, enregistrées par le drone. On y voit la cycliste, puis la bombe qui détone à quelques mètres à sa gauche. Anastasia Pavlenko continue de pédaler, puis la vidéo se coupe.

D’après l’ONG, toutes les attaques contre des civils ont été menées à l’aide de petits drones mesurant moins de 40 centimètres de diagonale. Ils sont généralement manœuvrables depuis un smartphone ou une console portable, sur une portée de 5 à 25 kilomètres.

Beaucoup plus petits que ceux utilisés jusqu’ici sur les champs de bataille, les engins utilisés à Kherson sont majoritairement construits par deux sociétés chinoises, DJI et Autel, et une société russe, Sudoplatov.

Drones utilisés par les forces Russes à Kherson © Human Rights Watch

Plus de 500 personnes blessées ou tuées

Entre le 1er mai et le 16 décembre 2024, au moins 30 civils ont été tués et 483 blessés par l’usage de ce type de dispositifs. Ces drones légers sont généralement équipés par l’armée russe de grenades et de mines antipersonnel.

Human Rights Watch recense aussi des attaques contre des infrastructures de gaz, d’eau et d’électricité, ainsi que sur les employés municipaux cherchant à réparer les dommages. Comme Anastasia Pavlenko, à l’exception des personnes les plus âgées ou les plus en difficultés pour évacuer, les trois quarts de la population ont fui Kherson.

L’ONG souligne que le droit humanitaire international interdit les attaques délibérées contre les personnes et les objets civils. Si des chaînes Telegram ont éclos depuis la mi-2024, où des vidéos des attaques et des cartes des zones prioritaires pour l’armée russe étaient diffusées, l’ONG souligne que ces éléments ne peuvent être considérés comme des alertes suffisantes pour la population civile.

Et ce d’autant moins que, selon les 59 personnes interrogées pour ce rapport, les attaques contre les commerces ont forcé beaucoup de professionnels à fuir les quartier d’Antonivka et Dniprovskyi, les plus visés de la ville de Kherson. Leurs habitants se retrouvent donc forcés à parcourir de plus longues distance dans ces zones dangereuses pour trouver de quoi s’approvisionner en nourriture, produits médicaux, ou simplement pour trouver secours.

Les attaques ont par ailleurs tellement visé les réseaux de bus que ceux-ci ne traversent plus le quartier d’Antonivka depuis octobre.

Difficile protection

Les drones ont pris une réelle importance dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine. Fin mai, Mediapart relatait comment des volontaires issus de groupes anarchistes, écoféministes ou punks (a priori pacifistes) participaient à l’effort national de défense en construisant notamment des drones pour l’armée ukrainienne. Le matériel nécessaire avait été commandé en ligne.

Ce 1er juin, l’Ukraine a frappé le territoire russe très en profondeur grâce à une flotte de petits drones. Le pays a revendiqué une attaque réussie sur 41 bombardiers lourds russes, ce qui représenterait le tiers de la flotte de ce type de bombardiers si les chiffres se confirmaient, selon Libération.

Mais la situation de Kherson, occupée pendant huit mois lorsque la Russie a envahi l’Ukraine, est spécifique : l’ONU évoque des attaques au caractère « généralisé et systématique », des « crimes contre l’humanité » commis pour « semer la terreur au sein de la population civile ».

Pour tenter de faire face, la ville s’est dotée de blocs grillagés remplis de sable, et l’administration militaire voudrait déployer des filets sur une centaine de kilomètres de rues. Un projet complexe à mettre en œuvre, sous la menace incessante de nouvelles attaques.

Les sous-sols aussi sont investis, raconte Le Temps. La maternité de Kherson a ainsi transformé 1 000 mètres carré d’abri soviétique en service souterrain doté de bloc opératoire et de couveuse. Quant à la population qui reste dans la ville, elle s’équipe quelquefois de détecteurs l’informant de la présence de drones et de leur distance.

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☕️ Climat : les satellites, outils de vérification des émissions du secteur privé ?

Les gouvernements devraient recourir aux données collectées par les satellites pour vérifier l’exactitude des données fournies par les sociétés privées en matière d’émission de gaz à effet de serre, estime une équipe de chercheuses et chercheurs du King’s College de Londres.

Si les entreprises – y compris celles de l’industrie technologique – ont pris l’habitude ces dernières années de diffuser des données relatives à leurs émissions, les scientifiques constatent que la majorité a diffusé des chiffres plus faibles que dans la réalité. En septembre 2024, the Guardian relevait par exemple que les émissions des data centers étaient probablement 662 % plus élevées que ce qu’affirmaient leurs opérateurs.

La planète Terre vue d'un satellite
Photo de Louis Reed sur Unsplash

L’équipe du King’s College a comparé les informations publiées par 279 sociétés privées et celles effectivement constatées en recourant à Climate Trace, un projet en accès libre qui utilise les données de plus de 300 satellites et de milliers de capteurs pour estimer les émissions de dioxyde de carbone et de méthane de sites individuels. 


75 entreprises, en particulier des entités états-uniennes actives dans les domaines du gaz et du pétrole, rapportent des chiffres équivalents au tiers de leurs émissions relevées grâce à Climate Trace – sachant que l’initiative elle-même pourrait ne pas rendre compte de l’intégralité des émissions produites.

Des résultats proches de ceux constatés par une équipe de Stanford, qui relevait des émissions de méthane trois fois supérieures sur les sites pétroliers et gaziers à ceux estimés par le gouvernement des États-Unis.

Le méthane est particulièrement suivi dans la mesure où, sur une période de vingt ans, son effet de réchauffement est 80 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone, souligne le Financial Times.

Et si les technologies actuelles permettent de détecter les niveaux de méthane dans l’atmosphère, elles manquent de précision pour le dioxyde de carbone.


C’est la raison pour laquelle l’équipe de scientifiques, menée par Marc Lepere, enjoint les régulateurs à s’inspirer d’initiatives comme Climate Trace, qui utilisent d’autres indicateurs, dont la chaleur émise par une usine, pour estimer les émissions de dioxyde de carbone. 
En la matière, les données collectées par les satellites seraient à même de fournir des estimations plus précises que celles actuellement proposées par les entreprises elles-mêmes.

Si le gouvernement des États-Unis est en train de réduire toute obligation de diffusion des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur privé, la Commission européenne étudie de son côté des manières d’améliorer les processus de reporting environnementaux des entreprises.

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Face au DMA, Microsoft joue les bons élèves sur Edge et Windows

Un bon point
Face au DMA, Microsoft joue les bons élèves sur Edge et Windows

Microsoft avait déjà proposé une série d’améliorations pour son système d’exploitation afin de répondre aux exigences du DMA en Europe. Mais là où Apple freine des quatre fers, Microsoft joue la carte de l’élève modèle. L’entreprise vient même d’annoncer une nouvelle série de modifications, notamment pour son navigateur Edge.

En mars 2024, Microsoft avait présenté des changements dans Windows pour se mettre en conformité avec le DMA. Windows ayant été nommé contrôleur d’accès, il fallait en effet respecter les règles permettant une libre concurrence. Ce qui revenait à modifier certains comportements pour se montrer plus souple sur divers points.

Ces mesures comprenaient par exemple la possibilité de désinstaller le navigateur Edge et OneDrive, la capacité d’intégrer d’autres services de recherche au sein du système, l’ouverture à d’autres sources d’actualité pour les widgets, l’absence de connexion automatique aux autres services Microsoft lorsqu’on lie le compte à la session Windows, des demandes de consentement plus claires sur l’utilisation des données ou encore des modifications pour LinkedIn.

Hier soir, l’éditeur a cependant publié une nouvelle liste de modifications que l’on n’attendait pas. Certaines sont particulièrement bienvenues.

Navigateur par défaut : des changements plus simples

Windows 10 et 11 ont fait pester les éditeurs tiers de navigateurs. Le système mis en place pour modifier l’application par défaut est moins évident que dans les versions précédentes du système. Les étapes sont plus nombreuses et le changement doit être fait plusieurs fois selon les types de fichiers souhaités. La manipulation n’est donc pas simple pour les personnes ayant peu de connaissances informatiques.

Dans son billet, Microsoft indique que le bouton « Définir par défaut » associe actuellement http, https, .htm et .html avec le navigateur. Dans une future mise à jour de Windows, les liens ftp et read seront ajoutés, de même que les fichiers .mht, .mhtml, .shtml, .svg, .xht, .xhtml et .xml par défaut.

En outre, le même bouton provoquera l’épinglage du navigateur dans la barre des tâches et dans le menu Démarrer, à moins que l’utilisateur refuse ce comportement par une case à cocher. Enfin, un bouton séparé permettra de déclarer le navigateur par défaut comme visionneuse PDF, si l’application possède cette capacité.

Ces changements sont déjà présents dans la dernière bêta de Windows 11. Ils seront déployés dans les versions finales de Windows 10 et 11 le mois prochain.

Edge se fait plus discret

Autre changement, l’utilisation de Bing dans Windows Search ouvre désormais les liens des résultats dans le navigateur par défaut, et non dans Edge. Cette modification, assez attendue, est en cours de déploiement. Et comme on s’en doute, ce même changement s’applique aux widgets et aux éléments affichés sur l’écran verrouillé. Il s’agissait de l’un des plus gros reproches faits à Microsoft après les premiers changements annoncés pour le DMA.

Autre comportement pénible corrigé : Edge ne demandera plus sans arrêt à redevenir le navigateur par défaut. Ce changement est en fait déjà effectif. Il a été déployé le 29 mai dans la version 137.0.3296.52. Seule l’ouverture directe d’Edge affichera la question, comme pour les autres navigateurs.

Conséquence, les autres applications Microsoft ne demanderont plus qu’Edge soit réinstallé ou à nouveau utilisé comme navigateur par défaut. Selon l’éditeur, la plupart des applications ont déjà été modifiées en ce sens, les dernières devant être mises à jour avant la fin du mois. Seule exception, les applications web (PWA) présentes sur le Microsoft Store et bâties pour utiliser Edge.

Le Microsoft Store peut être supprimé

Enfin, le Microsoft Store pourra lui aussi être désinstallé. Cette modification sera répercutée « dans le courant de l’année », sans plus de précisions pour l’instant.

Rappelons que la quasi-totalité des applications intégrées de Windows 11 peuvent être désinstallées. Même si on aimerait que l’installation du système ait un mode minimal, la suppression des applications est simple. On peut le faire depuis les Paramètres, mais un clic droit sur une application dans le menu Démarrer suffit.

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☕️ Spotify révise à la hausse le prix de ses abonnements

À l’instar de ses homologues et concurrents dans le domaine de la musique ou de la vidéo en ligne, Spotify révise régulièrement ses tarifs à la hausse. Après des augmentations survenues en 2023 et en 2024, le service a une nouvelle fois mis à jour sa politique tarifaire.

Le forfait Personnel, limité à un utilisateur, est désormais facturé 12,14 euros par mois (contre 11,12 euros précédemment, soit + 9,17 %). La formule Étudiants passe quant à elle de 6,06 à 7,07 euros par mois.

Le forfait Duo (deux comptes Premium logés à la même adresse) voit son prix passer de 15,17 à 17,20 euros. Enfin, la formule Famille (jusqu’à 6 comptes Premium ou Spotify Kids) enregistre une hausse significative (+ 16,64 %). Celle-ci amène son tarif au-delà de la barre symbolique des 20 euros, à 21,24 euros par mois.

« Alors que nous continuons à développer notre plateforme, nous mettons à jour nos prix, afin de pouvoir continuer à innover dans des conditions de marché changeantes. Grâce à ces mises à jour, nous apporterons toujours de la valeur aux fans », justifie de façon générique le service.

La nouvelle grille tarifaire de Spotify est entrée en vigueur début juin 2025

S’il n’a pas communiqué spécifiquement sur cette hausse de prix appliquée aux clients français, Spotify a récemment livré quelques chiffres censés illustrer sa contribution à l’économie de la création musicale en Europe.

Le service, qui annonce avoir franchi la barre des 100 millions d’abonnés payants sur le Vieux continent, affirme que les artistes européens référencés sur sa plateforme ont enregistré, par son intermédiaire, quelque 352 milliards d’écoutes de la part d’internautes européens en 2024. Plus de 17 000 de ces artistes européens auraient ainsi généré des revenus supérieurs à 10 000 euros sur l’année, et ils seraient plus de 27 000 à avoir dégagé au moins 5 000 euros grâce à ces écoutes.

« Près de 44 % de toutes les redevances générées dans l’UE proviennent d’artistes européens, soit le pourcentage le plus élevé depuis que nous avons commencé le suivi en 2017. Et, étape majeure pour la diversité linguistique, 57 % des redevances ont été versées à des artistes se produisant dans des langues autres que l’anglais », revendique Spotify, dont la politique de redistribution fait néanmoins l’objet de critiques accentuées par l’essor de l’IA générative.

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SecNumCloud : pour l’ANSSI, « rien ne s’oppose » à la qualification de Bleu et S3ns

« Quand les poules auront des dents »
SecNumCloud : pour l’ANSSI, « rien ne s’oppose » à la qualification de Bleu et S3ns

Vincent Strubel, directeur général de l’ANSSI, était auditionné la semaine dernière par une Commission d’enquête du Sénat sur « les coûts et les modalités effectifs de la commande publique et la mesure de leur effet d’entraînement sur l’économie française ».

C’était surtout l’occasion de parler cybersécurité, qualification SecNumCloud et souveraineté. Voici ce qu’il faut retenir de cette audition d’un peu plus d’une heure, riche en enseignements.

SecNumCloud est « un ensemble cohérent et indissociable »


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Microsoft tente de fédérer autour de sa taxonomie des menaces cyber

Ta peur tu dois nommer
Microsoft tente de fédérer autour de sa taxonomie des menaces cyber

Microsoft et CrowdStrike utiliseront désormais une taxonomie commune pour désigner les groupes organisés auteurs de menaces ou d’attaques cyber, en fonction de leur origine géographique ou de leur motivation principale. S’il se défend de vouloir créer un standard, l’éditeur ne cache pas son ambition de fédérer les acteurs de la cybersécurité autour de ses conventions de nommage.

L’entreprise de cybersécurité CrowdStrike identifiera désormais, elle aussi, les menaces émergentes avec des termes inspirés des sciences du climat, à l’image de « tempête de moutarde » ou « typhon de mûres blanches ». Elle vient en effet d’adopter la taxonomie dédiée aux menaces cyber élaborée et utilisée par Microsoft depuis 2023. L’éditeur de Windows indique dans le même temps que Mandiant (Google) et Unit 42 (Palo Alto Networks) contribueront bientôt à cet effort de classification.

Un standard ? Non, un guide de référence

« Les noms nous permettent de comprendre le paysage des menaces et d’organiser les informations sur les comportements connus ou probables des cyberattaquants », explique Microsoft dans un billet d’annonce. Problème : une taxonomie ne vaut que si elle est partagée. Or les acteurs de la cybersécurité ont souvent leurs propres nomenclatures internes, ce qui conduit à ce qu’un même groupe, ou une même menace, soit identifiée sous des appellations différentes, en fonction de l’éditeur dont émane l’alerte.

« L’acteur que Microsoft appelle Midnight Blizzard peut être référencé comme Cozy Bear, APT29, ou UNC2452 par un autre éditeur. Nos clients communs recherchent toujours plus de clarté », argue encore la firme de Redmond, qui se défend de vouloir imposer sa propre taxonomie au marché et préfère parler de « guide de référence » plutôt que de standard. « Cet effort ne vise pas à créer une norme de nommage unique. Il vise plutôt à aider nos clients et la communauté de la sécurité au sens large à harmoniser leurs renseignements plus facilement, à réagir plus rapidement et à garder une longueur d’avance sur les acteurs malveillants ».

Une taxonomie inspirée du climat

Microsoft profite de l’occasion pour mettre à jour sa taxonomie et en expliquer les grands principes. Les émetteurs de menaces cyber sont ainsi rangés selon cinq grandes familles, en fonction de leur origine géographique, de leur mode opératoire, ou d’éventuels objectifs spécifiques.

L’éditeur distingue ainsi en premier lieu les acteurs « nationaux », dont la finalité serait de répondre à des enjeux d’État, notamment en matière d’espionnage ou de surveillance. Dix-sept pays ou autorités étatiques sont distinguées à l’aide d’un nom en rapport avec un phénomène météorologique. Typhoon désigne la Chine, Sandstorm l’Iran, Blizzard la Russie, etc. La France ne fait l’objet d’aucune dénomination particulière, mais les États-Unis sont référencés comme Tornado.

La taxonomie de Microsoft distingue les acteurs de la menace en fonction de leur origine géographique ou de la finalité de leurs actions

Les acteurs ou organisations motivés uniquement par l’appât du gain sont quant à eux rangés dans une catégorie spécifique, associée au nom Tempest. « Cette catégorie comprend les opérateurs de ransomware, les compromissions de mails professionnels, le phishing et d’autres groupes ayant des motivations purement financières ou d’extorsion », décrit l’éditeur.

Microsoft isole les fournisseurs de solutions, ceux qui éditent les outils d’espionnage, de surveillance ou d’offensive cyber, dans une autre catégorie spécifique, baptisée Tsunami. Les groupes chargés de mener des campagnes d’influence ou de manipulation en ligne sont quant à eux rangés à la rubrique Flood (inondation).

« Les acteurs au sein d’une même famille météorologique reçoivent un adjectif pour distinguer les groupes avec des tactiques, techniques et procédures (TTP), une infrastructure, des objectifs ou d’autres modèles identifiés distincts », explique Microsoft. Dans sa taxonomie, un même nom peut donc désigner plusieurs groupes d’attaquants distincts, si ces derniers partagent des objectifs et des méthodes communs. Ainsi, l’éditeur référence sous l’étiquette Diamond Sleet le groupe nord-coréen Lazarus, dont le nom revient régulièrement dans l’actualité cyber, mais aussi toutes ses émanations ou structures voisines.

Enfin, les groupes émergents, dont les objectifs ou la finalité n’ont pas encore été établis, reçoivent une étiquette générique, Storm (orage), associée à un identifiant à quatre chiffres.

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☕️ L’assistant d’écriture Grammarly lève 1 milliard de dollars

Fondé en 2009 par les Ukrainiens Alex Shevchenko, Max Lytvyn et Dmytro Lide, l’outil d’aide à la rédaction en anglais Grammarly lève un milliard de dollars auprès du fonds General Catalyst, au capital de la société depuis 2017.

Initialement pensé pour aider des salariés à écrire sans fautes d’orthographe, Grammarly a fait muter son outil en assistant d’écriture à part entière, avec suggestion de formulations ou de coupes pour produire des textes plus fluides.

Un ordinateur, un téléphone, un bloc-note et une tasse pleine de café sont posés sur une table.

Installée en Californie, la société revendique 50 000 clients et 40 millions d’utilisateurs. Avec un chiffre d’affaires annuel de plus de 700 millions de dollars, elle est rentable, souligne Les Échos, mais désormais concurrencée par les outils génératifs comme ChatGPT, Claude ou Gemini.

Avec les fonds obtenus, Grammarly prévoit de diversifier ses produits appuyés sur des technologies d’IA, donc ses revenus. L’entreprise a notamment racheté la plateforme de productivité Coda en décembre.

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DMA : Apple ne veut rien savoir et fait appel de sa condamnation

iCassandre
DMA : Apple ne veut rien savoir et fait appel de sa condamnation

Les rapports entre Apple et la Commission européenne ne sont pas près de se détendre. Apple refuse les demandes d’ouverture exigées par l’Europe dans le cadre du DMA et refuse de payer son amende de 500 millions d’euros. Pour l’entreprise, ces changements seraient une catastrophe pour la sécurité.

Apple a fait appel de sa condamnation pour ses multiples infractions au DMA, rapporte Axios. En avril, l’entreprise a en effet été condamnée à 500 millions d’euros d’amende, notamment pour ses pratiques anti-steering. Les mêmes qui ont entrainé la victoire d’Epic outre-Atlantique.

Des demandes répétées d’ouverture

Dans le cadre du DMA, l’Europe a demandé à Apple de se conformer à d’autres exigences, dont l’ouverture de certaines technologies. Ces points avaient été détaillés par la Commission européenne, qui souhaitait qu’Apple ouvre ses notifications aux montres connectées, l’exécution en tâche de fond de certaines tâches, la bascule audio automatique ou encore les transmissions sans fil à courte distance, laissant la possibilité de créer des alternatives à Airdrop.

L’accès aux notifications et aux réseaux Wi-Fi permettrait notamment aux autres montres connectées que l’Apple Watch d’interagir avec l’iPhone sans nécessiter d’actions particulières et de transférer rapidement des lots importants de données. La concurrence réclame, en somme, que ses montres puissent fonctionner avec le même niveau d’intégration que celle d’Apple.

Une question de sécurité, selon Apple

Mais Apple ne veut rien savoir. Selon un porte-parole, ce serait une question de sécurité et de vie privée. « Ces exigences permettront également aux entreprises avides de données d’obtenir des informations sensibles, ce qui pose des risques considérables en matière de confidentialité et de sécurité pour nos utilisateurs de l’UE », affirme Apple.

L’accès aux notifications et aux réseaux Wi-Fi donnerait aux entreprises « la possibilité d’accéder à des informations personnelles que même Apple ne voit pas », a assuré le porte-parole. Les exigences de l’Union en matière d’interopérabilité créeraient « un processus déraisonnable, coûteux et qui étouffe l’innovation ».

« En fin de compte, ces règles profondément erronées qui ne visent qu’Apple – et aucune autre entreprise – limiteront considérablement notre capacité à fournir des produits et des fonctionnalités innovants en Europe, ce qui se traduira par une expérience utilisateur de qualité inférieure pour nos clients européens », a enfin déclaré Apple.

Le DMA et le DSA au cœur des tensions

Son point de vue sur le DMA n’est pas nouveau. Depuis plus d’un an, l’entreprise a plusieurs fois communiqué sur le nouveau cadre européen et ses obligations en tant que gatekeeper (ou contrôleur d’accès). En mars 2024, Apple a notamment publié un argumentaire détaillé sur la baisse générale de sécurité qu’entrainerait le DMA pour les iPhone, qui resteraient néanmoins les smartphones les plus sécurisés du marché.

Si les tensions entre Apple et la Commission européenne sont connues, le débat a pris un tour plus politique depuis les élections américaines. Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche a créé des étincelles avec l’Europe, les grandes entreprises de la tech s’étant largement plaintes de ses régulations au président des États-Unis. Donald Trump avait fait valoir que le DMA et le DSA seraient examinés et que seules des lois américaines devaient régir les entreprises américaines.

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☕️ Google corrige en urgence une faille critique déjà exploitée dans Chrome

Google a publié une nouvelle version de Chrome dans le canal stable pour corriger trois failles de sécurité, dont une déjà exploitée. Une situation urgente qui a justifié la diffusion de cette version, en dehors du cycle habituel des mises à jour.

La faille CVE-2025-5419 a été signalée par deux chercheurs du Threat Analysis Group de Google, Clément Lecigne et Benoît Sevens. Son score de sévérité est de 8,8 et elle est donc considérée comme critique. On ne connait pas exactement son mécanisme d’action, mais on sait qu’il s’agit d’une vulnérabilité de lecture et d’écriture hors limites dans le moteur JavaScript et WebAssembly V8. Une corruption du tas qui peut être exploitée par une page web HTML.

L’entreprise indique être « consciente qu’un exploit pour CVE-2025-5419 existe dans la nature ». Il est donc recommandé d’installer la nouvelle mouture aussi rapidement que possible, la brèche pouvant être exploitée à distance. Tous les navigateurs basés sur Chromium sont concernés, Microsoft ayant par exemple déjà répercuté la correction dans Edge.

Vitrée brisée
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Vie privée, effets sur les jeunes, violences : Meta va remplacer l’évaluation humaine par l’IA

IA moins de gène
Vie privée, effets sur les jeunes, violences : Meta va remplacer l’évaluation humaine par l’IA

Meta prévoit de confier jusqu’à 90 % des évaluations des risques de ses nouveaux produits à des IA. L’entreprise avait, progressivement, été poussée à mettre en place des équipes d’évaluation de ses nouveaux produits pour atténuer leurs conséquences négatives avant leur mise en place sur le marché.

Les produits de Meta ne sont pas exempts de risques pour leurs utilisateurs, loin s’en faut, que ce soit de problèmes liés à la désinformation, à l’utilisation de données privées ou l’exposition des jeunes à des contenus problématiques. Mais l’entreprise a été poussée par certaines instances de régulation comme la Federal Trade Commission à mettre en place quelques garde-fous.

Le scandale Cambridge Analytica a aussi eu un petit effet. À l’époque, l’entreprise avait étendu son programme de recherche de bugs (bug bounty) aux utilisations frauduleuses de données par des applications tierces, par exemple.

De même, dès 2019, l’entreprise a mis en place une « red team » spécialisée sur l’IA, racontait Forbes. En 2023, pour la sortie de Llama 2, les chercheurs de Meta expliquaient avoir travaillé avec 350 personnes pour atténuer les risques, « y compris des experts en cybersécurité, fraude électorale, désinformation dans les médias sociaux, droit, politique, droits civils, éthique, génie logiciel, apprentissage automatique, IA responsable et création littéraire », précisaient-ils.

Automatisation de 90 % des évaluations de risques

L’entreprise prévoirait désormais d’automatiser jusqu’à 90 % des évaluations de risques, selon des documents internes obtenus par le média public américain NPR.

Selon nos confrères, les modifications des algorithmes des différents réseaux sociaux de Meta, les nouveaux dispositifs de sécurité ou les éventuels changements de règles de partages des contenus sur les plateformes de l’entreprise seront approuvés par des systèmes automatisés utilisant de l’intelligence artificielle et ne seront plus débattus en interne par une équipe dédiée.

Dans l’entreprise, ce changement serait vu comme une victoire des responsables produits qui pourront lancer des nouveautés plus rapidement. « Dans la mesure où ce processus signifie fonctionnellement que davantage de produits sont lancés plus rapidement, avec un examen et une opposition moins rigoureux, cela signifie que vous créez des risques plus élevés », explique cependant un ancien responsable de Meta de manière anonyme.

De son côté, l’entreprise assure à la NPR que « l’expertise humaine » sera toujours utilisée pour les « questions nouvelles et complexes » et que seules les « décisions à faible risque » seraient automatisées. Le média étasunien assure que les documents internes qu’il a consultés évoquent l’automatisation de domaines sensibles comme la sécurité des IA, les risques pour les jeunes, et ce que l’entreprise appelle « intégrité » qui englobe les contenus violents et les fausses informations.

Obligée par le DSA, Meta maintient une équipe en Europe

Selon les documents consultés par la NPR, le processus de validation que Meta met en place passerait dans la plupart des cas par un simple questionnaire sur le projet. Les équipes produits recevront une « décision instantanée » automatisée identifiant les risques et les moyens d’y remédier.

Interrogé par NPR, l’ancien directeur du service « Innovation responsable » de Facebook, Zvika Krieger explique que « la plupart des chefs de produit et des ingénieurs ne sont pas des experts en matière de protection de la vie privée et ce n’est pas l’objet de leur travail. Ce n’est pas ce sur quoi ils sont principalement évalués et ce n’est pas ce qui les incite à donner la priorité à la protection de la vie privée ».

En avril, le prestataire de modération Telus a licencié plus de 2000 personnes à Barcelone après avoir perdu le contrat qui le liait à Meta. Cela dit, selon ses documents internes, l’entreprise de Mark Zuckerberg devrait garder une équipe en Europe (en Irlande, où se situe son siège social pour l’UE) pour prendre des décisions sur le lancement de produits et l’utilisation des données utilisateurs au sein de la zone européenne. Le DSA oblige, en effet, les plateformes à porter une plus grande attention à ces sujets.

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☕️ Donald Trump va remplacer le chef de la Nasa Jared Isaacman, choisi par Elon Musk

Donald Trump a finalement écarté son candidat à la tête de la Nasa, Jared Isaacman, un proche d’Elon Musk. 
Le Président des États-Unis a déclaré vouloir proposer une nouvelle candidature rapidement.

« Après un examen approfondi des associations antérieures, je retire par la présente la nomination de Jared Isaacman à la tête de la Nasa », a-t-il indiqué.

L’astronaute privé et milliardaire Jared Isaacman avait été choisie par Elon Musk, qui a quitté le DOGE (ministère de l’efficacité gouvernementale) et la position stratégique que celui-ci lui offrait au sein de l’administration des États-Unis il y a une semaine à peine. Sur X, ce dernier s’est dit déçu de cette évolution.

Satellite NASA

La Maison-Blanche n’a pas donné d’explications précises sur sa décision. Jared Isaacman avait le soutien de l’industrie, mais sa proximité avec Musk soulevait les inquiétudes des régulateurs, relève the Guardian. Fondateur du système de paiement Shift4, Jared Isaacman avait par ailleurs réalisé des donations au parti démocrate lors de précédentes élections.

Fin mai, l’agence spatiale a publié les détails de la proposition de budget 2026 de l’administration Trump, qui prévoit la suppression de dizaines de programmes scientifiques spatiaux et le licenciement de plusieurs milliers de personnes.

Certains scientifiques estiment que le changement de direction pourrait déstabiliser davantage encore le fonctionnement de la Nasa.

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