Maintenant que nous avons vu ce qu’était un serveur, attaquons-nous à la baie informatique. En version courte, une baie est une « armoire technique » dans laquelle on vient installer – dans le jargon, on parle aussi de « racker » – des serveurs.
Vous avez déjà certainement entendu parler de racks ou de baies quand il est question de datacenter ? Dans la deuxième partie de notre dossier sur les datacenters, on vous explique leur fonctionnement. Les baies sont importantes, car c’est un peu l’unité de base des datacenters.
La baie (ou rack) sert à fournir le gite et le couvert aux machines, avec des arrivées électriques et des fibres optiques. Elle peut accueillir jusqu’à plusieurs dizaines de serveurs selon les configurations.
Le « U » règne en maitre dans les baies
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Meta a supprimé la page d’un groupe Facebook rassemblant des personnes signalant la présence de la police de l’immigration. L’entreprise de Mark Zuckerberg a pris cette décision sous la pression de l’administration de Donald Trump.
Meta a supprimé la page d’un groupe Facebook qui rassemblait des personnes de Chicago signalant la présence de la police de l’immigration (ICE) dans les quartiers de la ville. Cette décision intervient après le retrait par Google et Apple d’applications de signalement du même style dans leurs magasins d’applications.
Pression de l’administration Trump et liens d’intérêt
La procureure générale des États-Unis, Pamela Bondi, a annoncé sur X cette suppression en précisant qu’elle faisait « suite à une intervention du département de la Justice » » étatsunien. Elle affirme qu’une « vague de violence contre l’ICE a été alimentée par des applications en ligne et des campagnes sur les réseaux sociaux visant à mettre en danger les agents de l’ICE simplement parce qu’ils font leur travail ».
L’entreprise de Mark Zuckerberg a confirmé à nos confrères d’ArsTechnica cette suppression. Le responsable de la communication de l’entreprise, Francis Brennan, leur a répondu que le groupe « a été supprimé pour avoir enfreint [leurs] politiques contre les attaques coordonnées » et en renvoyant vers la page correspondante sans plus de précision. ArsTechnica rappelle que Francis Brennan a été le responsable de la campagne de Donald Trump en 2020 et a été embauché par Meta en janvier dernier (dès le début de son second mandat).
Pas d’appel à la violence recensé
L’intervention du département de la Justice étatsunienne suit, de fait, la demande de la militante d’extrême droite Laura Loomer. Celle-ci a publié un message sur X, il y a quelques jours, concernant la page Facebook « ICE Sighting-Chicagoland ». Elle y affirmait que le groupe « fournit des informations actualisées sur les lieux des raids de l’ICE et la localisation des agents de l’ICE dans la région de Chicago » sans pour autant citer aucun message appelant à la violence. Elle s’est d’ailleurs félicitée un peu plus tard que le département de la Justice ait contacté Facebook.
C’est pourtant bien la violence contre les agents de l’ICE qui est invoquée par l’administration Trump comme par Meta pour justifier la fermeture de ce groupe. Récemment, la Maison-Blanche a affirmé qu’il y avait eu une « augmentation de plus de 1 000 % des agressions contre les agents de l’ICE (Immigration and Customs Enforcement) depuis le 21 janvier 2025, par rapport à la même période l’année dernière ». Mais le média public étatsunien NPR relativise cette affirmation : « bien que le nombre d’agressions contre des agents de l’ICE ait augmenté, aucune information publique ne montre qu’il ait connu une hausse aussi spectaculaire que le prétend le gouvernement fédéral ».
Selon l’agence de presse AP, si cette page concernant Chicago a été supprimée, des dizaines d’autres groupes rassemblant des milliers d’utilisateurs sont encore visibles sur Facebook.
Rappelons que Donald Trump a publié dès le 20 janvier dernier, soit quelques jours après son investiture, un décret affirmant « restaurer la liberté d’expression et mettre fin à la censure fédérale ».
Il y a près d’un an, Jeff Bezos empêchait le Washington Post, dont il est propriétaire, de diffuser son traditionnel article de soutien à l’un des candidats à l’élection présidentielle – l’article, en l’occurrence, visait à soutenir Kamala Harris. Dans les jours qui suivaient, le média perdait 250 000 abonnés.
Un an plus tard, la pente descendante n’a fait que s’accentuer, observe le Washington CityPaper. Pour la première fois en 55 ans, le lectorat du Washington Post est tombé sous la barre des 100 000 abonnés pour atteindre 97 000 lectrices et lecteurs payants de l’édition papier, et 160 000 les dimanches.
À titre de comparaison, le média vendait 250 000 éditions par jour en 2020, époque à laquelle il faisait partie des médias papier les plus lus des États-Unis. Le New York Times, lui, déclarait 600 000 abonnés papier en août 2025 (en baisse par rapport aux 620 000 affichés en 2023).
Si le nombre d’abonnés purement numériques du Washington Post n’est pas public (le New-York Times affiche un total de 11,9 millions d’abonnés), les activités du média ont été directement touchées par l’entrisme de son propriétaire dans sa ligne éditoriale.
En janvier 2025, la dessinatrice et prix Pulitzer Ann Telnaes avait notamment démissionné après s’être vue refuser la publication d’un dessin représentant Jeff Bezos ployant le genou devant Donald Trump.
En février, le responsable de la rubrique opinions David Shipley l’avait suivie, après que le patron d’Amazon avait donné pour consigne de ne plus y publier que des points de vue soutenant et défendant « deux piliers : les libertés personnelles et les marchés libres ».
Début 2025, des méga-feux se sont abattus sur Los Angeles, favorisés par la sécheresse des mois précédents et par un épisode de vents particulièrement violents.
Alors que la région est affligée par des « méga-sécheresses » (des épisodes d’aridité de plus de trente ans), l’État de Californie vient de passer une série de lois visant à encadrer l’usage de l’eau. Seul domaine épargné, relève le Los Angeles Times : celui des centres de données.
Parmi les textes adoptés par le gouverneur Newsom, l’obligation d’accentuer l’usage d’eau recyclée, pour faire face aux sécheresses, celle de déployer des objectifs de long terme (15 ans) dans la gestion des ressources en eau pour le département dédié de l’État, ou encore de nouvelles protections pour les petits exploitants.
Un veto qu’il explique (.pdf) par l’explosion de l’intelligence artificielle, dont le fonctionnement entraîne une « demande sans précédent de capacités de centres de données dans tout le pays ».
Gavin Newsom se déclare « réticent à imposer des exigences rigides en termes de rapports sur les détails opérationnels » du secteur des centres de données, alors que la Californie est un « centre mondial du secteur technologique », bien placée pour « soutenir le développement de l’infrastructure » nécessaire à l’IA.
À l’hiver 2025, le rôle de l’industrie des centres de données dans la consommation de l’eau dans plusieurs États arides des États-Unis avait suscité des débats.
Quelques mois plus tard, Bloomberg démontrait que les deux tiers des bâtiments en construction depuis 2022 l’étaient dans des lieux en situation de stress hydrique. Une tendance similaire à ce qui est observé à l’échelle de la planète.
L’éditeur, racheté à grands frais par Broadcom (avec de nombreuses conséquences et frictions), continue de proposer de nouvelles versions pour les clients de virtualisation que sont Workstation (pour Windows et Linux) et Fusion (pour macOS). Consécutivement au rachat, les deux logiciels sont d’ailleurs devenus gratuits.
De nouvelles versions sont apparues hier soir. Elles laissent tomber les anciennes nomenclatures pour adopter une autre approche. Les moutures fraichement sorties sont ainsi nommées 25H2, reprenant la même convention que les versions de Windows : la première moitié indique l’année, la seconde le semestre.
Pour les deux clients, nombre de nouveautés sont communes. L’une des plus importantes est la disponibilité de profil matériel v22, qui fait notamment du NVME 1.3c (qui date de 2018) le contrôleur par défaut dans les machines virtuelles. On note aussi l’arrivée du PCI passthrough, du support de l’USB 3.2 ainsi qu’une meilleure compatibilité avec Direct3D 11 et OpenGL 4.0.
Workstation 25H2 sur Windows 11
On note aussi l’apparition de l’outil dictTool. S’utilisant en ligne de commande, il permet d’examiner et modifier les fichiers de configuration VMware, notamment les vmx et les fichiers stockant les préférences des utilisateurs. Le nouvel outil a sa propre documentation.
Comme toujours, Workstation élargit le support matériel, avec la prise en charge des processeurs Lunar Lake, Arrow Lake et Meteor Lake d’Intel. La nouvelle mouture introduit également la détection Hyper-V/WHP sur Windows, afin d’adapter le fonctionnement des machines virtuelles si ces technologies sont activées.
Les moutures 25H2 en profitent pour augmenter la liste des systèmes invités pris en charge officiellement, en ajoutant Red Hat Enterprise Linux 10, Fedora Linux 42, openSUSE Leap 16.0, Debian 13, Oracle Linux 10 et VMware ESX 9.0. Cela ne signifie pas que les autres ne fonctionneront pas, simplement que leur support sera peut-être moins bon.
VMware Workstation et Fusion 25H2 peuvent être téléchargés depuis le site de Broadcom. Un compte est nécessaire et la navigation dans ce site est particulièrement complexe et peu intuitive.
Instagram va limiter l’accès des mineurs à différents type de contenus, notamment ceux liés à de la consommation d’alcool, de stupéfiants, ou renvoyant vers des sites pornographiques.
Propriété de Meta, l’entreprise indique s’inspirer des classifications mises en place par l’industrie cinématographique pour choisir quels types de contenus peuvent être limités dans leur diffusion à des publics adolescents.
Dans les années 1960, risquant une régulation gouvernementale, l’industrie du film avait en effet volontairement mis au point son système dit « PG-13 » (pour parental guidance, accompagnement des parents recommandé), plus ou moins équivalent aux indications - 12,- 16 et - 18 ans appliquées en France par la commission de classification des œuvres cinématographiques.
En pratique, Instagram prévoit d’imposer une limite d’âge : si des comptes publient régulièrement des contenus jugés inappropriés pour les mineurs, alors leur audience auprès des adolescents se verra restreinte.
Flock
Ne partager un contenu de ce type qu’une seule fois ne suffira pas à se voir coupé de l’audience adolescente, indique encore l’entreprise, sans donner plus de détails. Instagram bloquera par ailleurs la recherche d’une série de termes liés à des contenus pour adultes aux utilisateurs mineurs.
Pour ce faire, elle s’appuiera sur les données qu’elle a sur les comptes des internautes – depuis septembre 2024, les moins de 18 ans ont été basculés sur des comptes spécifiques, permettant à l’entreprise de mieux maîtriser sa diffusion de contenus.
Mais ce système a ses propres défauts, dans la mesure où les adolescents trichent régulièrement au moment de donner leur âge à l’entreprise. Au Royaume-Uni, un sondage de l’Ofcom montrait par exemple en 2024 que 22 % des jeunes de 17 ans avaient indiqué avoir 18 ans ou plus sur leurs plateformes sociales.
Auprès de NBC News, Meta indique avoir des dispositifs en place pour repérer les comptes d’adultes dont il est probable que les pratiques soient plutôt celles de mineurs, mais ne donne pas de détails précis.
L’annonce d’Instagram se fait dans un contexte de redoublement des critiques sur les risques auxquels les plus jeunes sont exposés en recourant aux plateformes de Meta, que ce soit dans ses outils de réalité virtuelle, dans leurs interactions avec les systèmes d’IA de l’entreprise, ou ailleurs.
Toshiba va passer à 40 To dans un disque dur de 3,5 pouces, d’ici 2027. Le fabricant utilise des plateaux MAMR pour augmenter la densité, mais comme ce n’est visiblement pas suffisant, il joue à Tetris en ajoutant encore une ligne. Le HDD disposera de 12 plateaux, un de plus que Western Digital et deux de plus que le standard actuel. Mais… il y a un « mais ».
Western Digital pousse les murs pour arriver à 11 plateaux
Il y a un an quasiment jour pour jour, Western Digital annonçait l’expédition de ses premiers disques durs avec 11 plateaux, une première mondiale alors que le standard de l’époque – et encore aujourd’hui – est de 10 plateaux. De quoi augmenter la capacité de 10 % avec les plateaux actuellement disponibles.
Pour réussir ce tour de force, le fabricant a réduit l’espace entre les plateaux, modifié les bras, têtes de lecture et d’écriture, diminué l’épaisseur de la partie basse du châssis (sans sacrifier la rigidité) et modifié le PCB (circuit imprimé). Pour Western Digital, « il s’agissait littéralement d’économiser quelques microns d’espace dans des zones ciblées » pour libérer assez de place pour rentrer au chausse-pied un plateau supplémentaire.
En 2019, un technicien de Seagate nous expliquait que, « en hélium, on arrive à 9 plateaux, mais à mon avis 10 plateaux, je ne suis pas sûr que ça se fasse ». Non seulement 10, c’est désormais fait, mais aussi 11 et maintenant 12 plateaux ? C’est en tout cas ce qu’annonce Toshiba. Il y a un an, Seagate nous expliquait qu’il n’allait pas rentrer dans la course aux plateaux et restait à 10. Cela n’empêche pas le fabricant d’expédier ses premiers HDD de 40 To au début de l’été.
Toshiba « valide la technologie d’empilement de 12 disques »
Revenons à Toshiba, qui revendique être « la première entreprise du secteur du stockage à valider la technologie d’empilement de 12 disques pour disques durs haute capacité (HDD) ». Notez un point important : la technologie est validée, mais il n’est pas question de disque dur et encore moins d’échantillons aux partenaires.
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L’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) se prépare à donner le coup d’envoi d’une expérimentation en conditions réelles visant à vérifier grâce à l’IA les données personnelles et biométriques recueillies dans le cadre de la mise en œuvre du dispositif EES aux frontières extérieures de l’Europe. C’est le port de Civitavecchia, en Italie, qui accueillera le projet pilote en 2026.
Les voyageurs qui débarqueront à Civitavecchia à partir de l’été 2026 risquent de faire la connaissance d’un poste frontière d’un nouveau genre : outre le recueil de leurs données personnelles et biométriques, ils confieront leurs documents d’identité à une IA spécialisée. Plutôt qu’un agent humain, c’est un logiciel qui vérifiera l’authenticité des documents d’identité présentés par les voyageurs, et s’assurera de la correspondance entre les données biométriques du porteur et celles contenues dans son passeport.
Le port de Civitavecchia, ville du littoral italien située à environ 70 km à l’ouest de Rome, a en effet été retenu pour accueillir « en production » un projet pilote dédié à l’IA et lancé par Frontex, l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes.
Dédié à « l’évaluation préalable au déploiement et à la mise en œuvre opérationnelle » des solutions techniques associées, ce projet préfigure peut-être les futurs parcours de « passage rapide aux frontières extérieures », pour reprendre l’expression consacrée aux sas PARAFE (pour « passage automatisé rapide aux frontières extérieures », le système de contrôle biométrique utilisé dans certains aéroports français).
Comme souvent en matière d’automatisation, Frontex avance l’argument selon lequel cette future brique de contrôle IA libèrera ses agents de tâches répétitives.
« Dans le contexte en constante évolution de la stratégie européenne de gestion intégrée des frontières (EIBM), l’intelligence artificielle (IA) s’est imposée comme un outil transformateur, offrant des capacités susceptibles de transformer radicalement le fonctionnement des services de police et d’apporter des avantages opérationnels. L’IA introduit également de nouveaux défis et vulnérabilités potentielles, notamment dans des domaines tels que la confidentialité des données et l’intégrité des décisions prises grâce à l’IA », résume l’agence européenne.
L’acronyme qui sert d’intitulé au projet en résume la promesse : AI4SB, pour « AI for Seamless Border » (« IA pour une frontière transparente » ou « sans couture », en VF). Reste à voir comment cette dernière s’incarnera, et dans quelle mesure la solution mise en œuvre fera la preuve de son efficacité et de sa capacité à valider les exigences réglementaires associées.
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La nouvelle mouture du navigateur propose plusieurs nouveautés intéressantes. Comme nous l’indiquions il y a quelques jours, Firefox 144 ouvre les vannes à tous les utilisateurs pour la disponibilité des profils. Ces derniers permettent des sessions de navigation adaptées à un contexte, par exemple une séparation pro/perso.
On note plusieurs améliorations pour les groupes d’onglets. L’une des demandes les plus fréquemment formulées par la communauté (selon Mozilla) est ainsi exaucée : on peut refermer un groupe (« Travel » dans la vidéo), y faire glisser un onglet sans que celui-ci s’ouvre pendant la manipulation, et tout en gardant l’onglet actif ouvert. Au sein d’un groupe, l’onglet actif est également plus visible, même quand on ferme le groupe. Pour Mozilla, ces deux ajouts permettent de garder un environnement mieux rangé.
Crédits : Mozilla
Avec Firefox 144, on peut également fermer une fenêtre PiP (picture in picture) sans que la vidéo se mette en pause. Deux solutions : cliquer sur la croix de fermeture en maintenant Maj ou avec le raccourci clavier Maj + Esc.
Signalons aussi un renforcement de la sécurité pour le stockage des mots de passe avec l’utilisation de l’algorithme AES-256-CBC pour le chiffrement sur le disque, plutôt que l’ancien 3DES-CBC. La synchronisation des données, elle, est toujours chiffrée de bout en bout et basée sur AES-256-GCM.
Parallèlement, la nouvelle version introduit la recherche avec Google Lens. La fonction n’est disponible que sur les ordinateurs et réclame que Google soit configuré comme moteur de recherche par défaut (ce qu’il est sur les installations neuves). On reste dans la recherche avec la possibilité d’interroger Perplexity pour lancer des requêtes depuis le bouton de recherche unifiée.
Altice France a rejeté mercredi l’offre de rachat des actifs SFR formulée la veille par Bouygues Telecom, Free (groupe iliad) et Orange, pour 17 milliards d’euros.
Mise à jour, mercredi 15 octobre, 11h30 : la première approche restera lettre morte. L’offre d’achat non engageante formulée par Bouygues Telecom, Free et Orange a été rejetée par Altice France. Le groupe de Patrick Drahi n’a pas encore communiqué officiellement sur ce refus, mais son PDG, Arthur Dreyfuss, l’a indiqué de façon explicite dans un courrier adressé aux salariés, rapporté par l’AFP. « Nous vous confirmons avoir reçu hier soir une offre indicative pour une partie des actifs d’Altice France. Cette offre a été immédiatement rejetée ».
Publication initiale, mardi 14 octobre, 21h30 :
Les trois partenaires d’un jour sont sortis du bois, mardi soir, après des mois de tractations dans l’ombre : Bouygues, Free et Orange ont annoncé dans une déclaration commune le dépôt d’une offre d’achat non engageante portant sur les actifs du groupe Altice en France, principalement sous la marque SFR.
L’offre porte sur un montant total de 17 milliards d’euros, et fait ressortir, selon les acquéreurs potentiels, une valorisation globale de 21 milliards d’euros pour l’ensemble des actifs d’Altice France. L’opération serait donc favorable aux créanciers qui ont accepté d’échanger une partie de la colossale dette du groupe présidé par Patrick Drahi en échange d’une partie du capital d’Altice France.
Elle exclut « les participations dans les sociétés Intelcia, UltraEdge, XP Fibre et Altice Technical Services ainsi que les activités du groupe Altice dans les départements et régions d’outre-mer », précise le communiqué.
Vente à la découpe
Dans le détail, Bouygues Telecom porterait 43 % de l’opération, contre 30 % pour Free et 27 % pour Orange. Les trois opérateurs envisagent le découpage suivant :
l’activité « B2B » (marchés entreprises) serait reprise par Bouygues Telecom principalement, et iliad ;
l’activité « B2C » serait partagée entre les trois (sans précision quant à la répartition, ou aux boutiques) ;
les autres actifs et ressources (notamment les infrastructures et les fréquences) seraient partagés entre les trois, à l’exception du réseau mobile de SFR en zone non dense qui serait repris par Bouygues Telecom.
Ce découpage présenterait trois vertus principales selon les acquéreurs, outre la continuité de service pour les clients SFR. D’abord, il contribuerait à préserver un écosystème concurrentiel pour les consommateurs (un argument que l’on pourrait trouver ironique venant d’iliad, qui a en son temps dû ferrailler pour se faire accepter comme quatrième opérateur sur le marché).
Ensuite, il permettrait de consolider des infrastructures stratégiques. Enfin, il dynamiserait les capacités d’investissement dans les réseaux, mais aussi les technologies connexes comme l’IA ou la cybersécurité.
Une offre non engageante
À ce stade, l’offre formulée par les trois opérateurs est dite non engageante : ils informent les marchés et leur cible de leur intérêt, et ça n’est qu’en cas de réponse positive d’Altice France que le processus entrera dans une phase plus concrète de négociations. Laquelle passera logiquement par une phase approfondie de due diligences (vérifications de la santé financière, de la valeur réelle des actifs, du passif, etc.).
Si les parties prenantes devaient trouver un accord, il resterait enfin à passer devant les instances du personnel et devant le régulateur…
En cas de succès, l’opération donnerait lieu à la création d’une structure transitoire. « À l’issue de ces étapes, les actifs qui ne pourraient pas être transférés immédiatement à chacun des trois opérateurs concernés seraient transférés à une société commune chargée de la gestion opérationnelle pendant une période de transition permettant notamment la migration progressive des clients. Cette société s’appuiera sur les collaborateurs du groupe Altice ».
Le sort de la marque SFR, qui constitue elle aussi un actif, n’a pas été précisé. Altice avait bouclé le rachat de SFR en 2014 pour 13,5 milliards d’euros.
Le support technique de Windows 10 s’arrête aujourd’hui. Nous avons commencé à explorer le libre comme solution de remplacement et nous nous sommes rapprochés d’associations. À Bordeaux, plusieurs d’entre elles étaient réunies pour faire découvrir Linux et les logiciels libres.
Comme prévu, Windows 10 n’a désormais plus de support technique. En Europe, les utilisateurs peuvent s’inscrire avec leur compte Microsoft pour obtenir un an de support supplémentaire, mais le problème ne fait que se décaler. Comme nous l’avons vu, les ESU (Extended Security Updates) ne s’appliquent que sur les failles critiques et importantes. Les vulnérabilités modérées et faibles ne sont pas corrigées, pas plus que les bugs non liés à la sécurité.
Cette fin de support entraine la question : que faire ? Microsoft aimerait que les systèmes soient mis à jour vers Windows 11 ou remplacés par de nouvelles machines si le matériel d’origine est trop ancien. Si l’on ne sait pas combien d’ordinateurs sont concernés par cette impossibilité, la fourchette donnée est le plus souvent chiffrée en centaines de millions d’appareils. Magali Garnero, présidente de l’April, n’hésitait ainsi pas à évoquer un « écocide total ».
Le libre est souvent présenté comme la solution idéale, grâce à deux arguments majeurs : les logiciels sont gratuits dans l’immense majorité des cas et Linux peut redonner vie à des configurations fatiguées par de longues années de Windows sans entretien. De nombreuses questions se posaient cependant : dans quelle mesure les néophytes adopteraient-ils cette solution, par exemple ? Et surtout, comment les personnes concernées allaient être mises au courant ?
Le 11 octobre, quatre associations étaient réunies à la Maison des Associations à Mérignac, dans la banlieue de Bordeaux, pour faire découvrir le libre. Si l’évènement était le théâtre de plusieurs présentations et discours sur de nombreux sujets (dont une initiation à OpenStreetMap), le principal sujet était bien la fin du support de Windows 10. Sur place, nous avons pu observer que l’information circulait. Et les personnes présentes n’étaient pas nécessairement celles auxquelles on aurait pu s’attendre.
« Merci Microsoft ! »
Dans la salle, plusieurs dizaines de personnes étaient présentes, dont la plupart assises à des tables, face à des ordinateurs. Dans certains cas, il s’agissait de leurs propres appareils, mais d’autres assistaient à des présentations réalisées sur les ordinateurs des membres des associations. Linux Mint y tenait d’ailleurs une bonne place.
Nous avons été surpris par la moyenne d’âge des personnes présentes : la plupart étaient retraitées. Autre surprise, une quasi-parité hommes/femmes dans l’assistance.
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Après une série noire d’échecs, SpaceX a réussi une deuxième fois à maitriser le lancement de sa fusée Starship dans la nuit du lundi 13 octobre au mardi 14. Comme l’expliquent nos confrères de Ciel & Espace, cet essai était assez similaire au précédent. Ainsi, après le décollage réussi du lanceur à 18h23, les deux étages de la fusée se sont bien séparés.
Le premier étage (Super Heavy) a entamé une descente vers le golfe du Mexique et a réussi à allumer ses moteurs. Enfin, il a fait un vol stationnaire au-dessus de la mer avant d’éteindre ses moteurs et de chuter au large de Starbase, comme prévu, explique Space News.
Le deuxième étage a continué sur sa trajectoire pour déployer huit masses simulant des satellites de Starlink. SpaceX a aussi rallumé brièvement un de ses moteurs. Le vaisseau a ensuite entamé sa rentrée atmosphérique correctement, ce qui a permis à l’entreprise de tester l’effet de l’absence de certaines tuiles à certains endroits stratégiques et une « manœuvre d’inclinaison dynamique ».
Cette manœuvre doit pouvoir être utilisée lors de futurs vols pendant lesquels le vaisseau devra revenir à la base de lancement de SpaceX. Cette fois-ci, il a amerri dans l’océan Indien un peu plus de 66 minutes après le lancement.
OpenAI et Sur Energy ont signé une lettre d’intention pour un nouveau projet de centre de données à 25 milliards de dollars.
« Aujourd’hui, nous sommes heureux d’annoncer le lancement de Stargate Argentina », déclare Sam Altman dans une vidéo visiblement lue depuis son écran. À moins, suggère la chercheuse Milagros Miceli, qu’il ne s’agisse d’un deepfake.
Derrière le nom de Stargate Argentina se cache pour le moment un projet de centre de données à 25 milliards de dollars, qui devrait être construit en Patagonie. Évoquant une « opportunité historique » de faire de l’Argentine un « acteur clé dans le nouveau paysage numérique et énergétique mondial », le gouvernement argentin précisait le 10 octobre qu’une lettre d’intention avait été signée entre OpenAI et l’entreprise argentino-états-unienne Sur Energy, pour alimenter le futur bâtiment.
Celui-ci pourrait atteindre une capacité de 500 mégawatts, indiquent les diverses annonces officielles, quand bien même ce type d’élément relève plus du marketing que de la réelle indication.
Inspiré du film éponyme, le nom Stargate fait ici référence au premier projet de grande ampleur lancé par OpenAI aux États-Unis. Au lendemain de la seconde investiture de Donald Trump, Sam Altman se retrouvait aux côtés du patron d’Oracle Larry Ellison dans le bureau ovale pour annoncer un plan à 500 milliards de dollars, selon lequel OpenAI, Oracle, Arm, Microsoft et NVIDIA s’associeraient pour construire de nouvelles infrastructures dédiées à l’intelligence artificielle.
Six mois plus tard, cette première annonce retentissante – au point de créer de très publiques frictions entre Sam Altman et Elon Musk – s’annonçait relativement complexe. En juillet, toujours aucun contrat n’avait été signé par la coentreprise créée pour l’occasion.
Régime fiscal controversé
En Argentine, la porte des étoiles voulue par OpenAI sera donc 20 fois plus modeste en termes financiers. Sa localisation précise n’est pas indiquée. Le projet est, en revanche, tout aussi soutenu par Javier Milei que sa version américaine l’a été par Donald Trump.
L’alliance entre OpenAI et Sur Energy est, par ailleurs, construite dans le cadre du Régime d’incitation pour les grands investissements (RIGI), un système pensé par le gouvernement Milei pour favoriser les investissements de plus de 200 millions de dollars en Argentine, en échange d’avantages fiscaux. Adopté en 2024, ce régime est controversé pour les facilités qu’il crée aux industries fossiles, minières (l’Argentine est aussi l’un des principaux producteurs de lithium), sidérurgiques ou encore touristiques, et pour les conséquences que le développement de ces diverses activités peuvent avoir sur les droits humains et l’environnement.
En l’espèce, grâce au RIGI, OpenAI sera « exempté de payer des impôts, d’embaucher de la main-d’œuvre locale et d’acheter du matériel argentin », liste Milagros Miceli sur LinkedIn. Et de comparer ce projet à d’autres investissements de géants numériques états-uniens dans d’autres pays du globe, que ce soit au Chili, où la population a finalement fait bloquer un projet de centre de données de Google pour protéger ses ressources en eau, ou au Mexique, où les infrastructures électriques sont soumises à une importante pression par le déploiement des infrastructures liées à l’IA.
Si ce projet de centre de données se confirme, il viendra grossir les rangs des multiples partenariats signés ces derniers mois par OpenAI, au point de placer la société d’intelligence artificielle au sein d’un réseau de mille milliards de dollars de contrats variés.
L’IA est déjà utilisée quotidiennement dans les machines utilisées par les médecins. Mais certains tirent le signal d’alarme sur le manque d’évaluation de cette intégration, aussi bien sur l’efficacité que la responsabilité légale qui incombe aux professionnels de santé.
Les chercheurs en médecine s’interrogent sur l’introduction rapide de l’IA dans leur pratique, notamment dans les machines qu’ils utilisent au quotidien, sans vraie évaluation par des régulateurs comme la Food & Drugs Administration états-unienne ou l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) en France.
Dans une « communication spéciale » publiée dans la revue scientifique médicale JAMA (une des plus vieilles de la discipline), 52 chercheurs et chercheuses en médecine font le tour des enjeux autour de l’introduction de l’intelligence artificielle dans leurs disciplines.
« L’intelligence artificielle (IA) transforme la santé et les soins de santé à une échelle sans précédent. Si les avantages potentiels sont considérables », reconnaissent-ils, ils ajoutent que « les risques le sont tout autant ».
L’IA massivement déployée dans les dispositifs médicaux
« De nombreux outils d’IA sont déjà largement utilisés, en particulier dans les domaines de l’imagerie médicale, de la santé mobile, des opérations commerciales dans le secteur de la santé et des fonctions hybrides telles que la transcription des consultations externes », détaillent-ils. Nous avons déjà abordé son utilisation pour améliorer le triage des patients aux urgences ou pour booster les outils d’imagerie médicale.
« Tous ces outils peuvent avoir des effets importants sur la santé (positifs ou négatifs) », commentent les chercheurs, « mais ces effets ne sont souvent pas quantifiés car les évaluations sont extrêmement difficiles à réaliser ou ne sont pas requises, en partie parce que beaucoup d’entre eux échappent à la surveillance réglementaire de la Food and Drug Administration américaine ». Ils ajoutent que cette évaluation est complexe car « les effets d’un outil dépendent fortement de l’interface homme-machine, de la formation des utilisateurs et du contexte dans lequel l’outil est utilisé ».
Sans évaluation sérieuse, la peur d’être responsable juridiquement
Sans évaluation sérieuse par une instance de régulation, les médecins se posent la question de la responsabilité juridique en cas de problème. « Il y aura certainement des cas où l’on aura l’impression que quelque chose a mal tourné et où les gens chercheront quelqu’un à blâmer », explique au Guardian le chercheur de l’Université de Pittsburgh, Derek Angus, l’un des principaux auteurs du texte publié par JAMA.
L’article explique que dans le cas où un outil n’a pas à être évalué par une instance comme la FDA, le développeur d’un outil « procéderait probablement à des évaluations proportionnées à ses allégations » mais, « il n’évaluerait nécessairement pas les conséquences de son outil sur la santé. Les organismes de prestation de soins de santé peuvent être motivés à mener leurs propres évaluations, mais beaucoup d’entre eux ne disposent pas des fonds ou de l’expertise nécessaires pour mener des évaluations approfondies ». Les chercheurs ajoutent : « Les gouvernements peuvent accorder des subventions pour financer certaines évaluations, mais ce financement est loin d’être exhaustif. Les patients et les communautés sont des parties prenantes qui ne sont pas responsables de l’évaluation, mais dont les points de vue sont essentiels. Cependant, leurs points de vue ne sont pas systématiquement pris en compte ».
Ils ajoutent que « pour les autres interventions en matière de soins de santé, la surveillance réglementaire est un élément important de cette gouvernance, car elle garantit à la société et aux marchés la crédibilité d’une intervention. Cependant, les États-Unis ne disposent pas d’un cadre réglementaire complet et adapté à l’IA dans le domaine de la santé et des soins de santé ». Ajoutons que la FDA est une agence américaine, mais elle donne aussi le la en matière de régulation de santé dans le monde.
Appel à une vraie régulation
Dans leur article, les chercheurs lui reprochent d’appliquer « une approche fondée sur les risques et spécifique à chaque fonction afin de fournir l’assurance la moins contraignante possible en matière de sécurité et d’efficacité ». Ils ajoutent que les lois états-uniennes excluent les logiciels (dont les logiciels avec de l’IA) de la définition des « dispositifs médicaux » si leur fonction est d’apporter un soutien administratif, un soutien général au bien-être, certains types d’aide à la décision clinique ou certaines fonctions de gestion de dossiers médicaux. Ainsi, l’aide au diagnostic via l’IA passe entre les trous du filet de la régulation.
« Pour les cliniciens, l’efficacité signifie généralement une amélioration des résultats en matière de santé, mais rien ne garantit que l’autorité réglementaire exigera des preuves [à cet égard] », explique encore Derek Angus au Guardian. « Une fois commercialisés, les outils d’IA peuvent être déployés de manière imprévisible dans différents contextes cliniques, auprès de différents types de patients, par des utilisateurs ayant des niveaux de compétences variés. Il n’y a pratiquement aucune garantie que ce qui semble être une bonne idée dans le dossier de pré-autorisation corresponde réellement à ce que l’on obtient dans la pratique ».
Ces chercheurs appellent à une vraie régulation : « les outils d’IA utilisés dans le domaine de la santé et des soins de santé devraient être soumis à une structure de gouvernance qui protège les individus et garantit que ces outils réalisent bien les bénéfices potentiels » affichés.
Un satellite ne fait pas dans la dentelle : quand il envoie un signal, il inonde généralement une large zone. Plus son altitude est importante, plus la diffusion est large. Des chercheurs ont écouté une quarantaine de satellites géostationnaire avec une simple parabole. Ils sont tombés sur des communications non chiffrées, y compris d’agences gouvernementales.
Des chercheurs des universités UC San Diego et du Maryland ont publié une étude édifiante sur la sécurité des communications avec les satellites. Elle est baptisée Don’t Look Up: There Are Sensitive Internal Links in the Clear on GEOSatellites (pdf), en référence au film Don’t Look Up : Déni cosmique d’Adam McKay.
650 dollars de matériel et de l’huile de coude
Il n’y a aucune recherche sur de la cryptographie avancée et d’exploitation de vulnérabilités dans le cas présent, c’est quasiment une « faille by design ». Les chercheurs ont en effet acheté une antenne parabolique et du matériel pour quelques centaines de dollars, puis ils l’ont installé sur un bâtiment de l’université à San Diego (Californie) et pointé vers le ciel pour écouter des satellites.
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Windows 10 s’apprête à recevoir ses dernières mises à jour. Microsoft propose toutefois les ESU, des correctifs de sécurité supplémentaires. Un accès normalement payant, mais que l’entreprise fournit gratuitement en Europe pendant un an pour le grand public. Comment en profiter ?
Nous sommes le 14 octobre 2025, dernier jour du support technique de Windows 10. Après la mise à jour finale qui sera diffusée ce soir, le système sera laissé sans correctifs de sécurité, laissant les failles s’accumuler, ouvertes aux quatre vents.
Toutes les versions de Windows arrivant en fin de support peuvent activer les Extended Security Updates (ESU, ou mises à jour de sécurité étendues), pour continuer à recevoir des correctifs de sécurité (failles critiques et importantes). Sur les anciens systèmes, ces ESU étaient réservées au monde professionnel, jusqu’à trois ans avec une facturation lourde (proportionnelle au nombre de machines, chaque année coûtant plus cher que la précédente). Avec Windows 10, Microsoft permet au grand public d’obtenir la première année.
Il y a principalement deux modes d’obtention. Premier scénario, vous voulez/pouvez utiliser le compte Microsoft. L’inscription permet d’obtenir gratuitement les ESU en Europe. On peut déconnecter ensuite ce compte pour revenir sur une session locale, mais il faudra le reconnecter au minimum tous les 60 jours pour que les ESU continuent d’affluer. Sinon, la procédure sera rompue et il faudra recommencer. Second scénario, vous voulez rester avec le compte local. La seule option est alors un paiement de 31,49 euros pour débloquer les ESU.
Dans les deux cas, les ESU ne portent que jusqu’au 13 octobre 2026. Que vous vous inscriviez maintenant ou dans trois mois, la date butoir ne change pas.
Premier scénario : l’inscription gratuite avec le compte Microsoft
Si vous utilisez un compte Microsoft, vous êtes dans le scénario le plus simple. Commencez par ouvrir les paramètres de Windows et rendez-vous dans Windows Update. Sous le bouton « Rechercher des mises à jour », vous devriez voir un gros message « La prise en charge de Windows 10 se termine en octobre 2025 ». En-dessous, un lien bleu « S’inscrire maintenant » permet de lancer le processus. Signalons que cette fonction semble toujours en cours de déploiement et que tout le monde ne voit pas encore ce lien bleu.
Un panneau dédié s’ouvre alors. Il rappelle brièvement la situation et ce que l’inscription s’apprête à faire. La nécessité du compte Microsoft est précisée.
Le panneau suivant vous demande de choisir entre les deux scénarios : utiliser le compte Microsoft pour débloquer gratuitement les mises à jour étendues, ou un achat définitif de 31,49 euros pour rester sur un compte local. Cliquez simplement sur Suivant pour rester sur l’option du compte Microsoft. Un dernier panneau résumera les choix effectués, le bouton bleu permettant de lancer l’inscription. Une fenêtre vous indiquera alors que l’opération a réussi : « Vous êtes inscrit aux mises à jour de sécurité étendues jusqu’au 13 octobre 2026 ».
Après quoi, vous pouvez vérifier dans Windows Update que le PC a bien effectué l’opération. Vous devriez trouver une ligne « Votre PC est inscrit pour recevoir les mises à jour étendues », dont l’emplacement dépend de la taille de la fenêtre : à droite s’il y a la place, sinon en bas.
Second scénario : vous utilisez un compte local
Si vous utilisez un compte local, l’assistant va proposer les mêmes options. Vous pouvez d’ailleurs choisir quand même d’utiliser le compte Microsoft pour recevoir les ESU. Auquel cas il vous sera demandé de vous connecter, ou de créer un compte si ce n’est pas encore fait. La procédure réclamera que ce compte soit ensuite lié à la session Windows, ce qui suppose un nombre beaucoup plus élevé de données personnelles transitant par les serveurs de Microsoft.
Si vous voulez garder le compte local, Microsoft n’essaye pas de vous en dissuader. Mais il faut dans ce cas payer 31,49 euros pour un « achat définitif ». Si l’on choisit cette option, le panneau suivant listera les moyens de paiement rattachés au compte Microsoft s’il existe. Dans le cas contraire, il faudra en ajouter un (carte bancaire, compte PayPal…).
Une fois le paiement effectué, vous recevez le même message que dans le premier scénario : vous voilà inscrit aux mises à jour étendues jusqu’au 13 octobre 2026. Contrairement au premier scénario où on peut perdre le bénéfice des ESU si l’on se déconnecte du compte Microsoft, l’achat définitif débloque les correctifs supplémentaires dans tous les cas, quel que soit le type de compte.
Il peut arriver que vous ne sachiez pas si vous utilisez un compte local ou Microsoft. Ouvrez simplement Paramètres : si vous voyez une adresse e-mail en haut à gauche sous le nom du compte, c’est qu’un compte Microsoft est présent) et que le compte n’est pas local. Dans ce contexte, local signifie « non synchronisé », par opposition au compte Microsoft qui retient de nombreuses informations et paramètres (sur les serveurs de l’entreprise).
Une fois par machine, Windows 11 en « embuscade »
Précisons à ce sujet que la procédure est à effectuer sur chaque PC concerné. Il en va de même pour les 31,49 euros à régler pour le compte local : la somme devra être déboursée sur chaque PC.
Enfin, il n’est pas impossible que vous voyiez surgir Windows 11 dans Windows Update. La proposition de migration n’a pas été envoyée à toutes les machines pendant longtemps, mais certains verrous ont été levés ces derniers mois, en réponse à des blocages levés sur la compatibilité de certains logiciels et matériels.
Puisque nous sommes à la date fatidique, il est donc possible que des PC auparavant laissés sur le carreau voient la proposition, à condition bien sûr que les conditions matérielles soient réunies. Sur ces machines, on pouvait bien sûr forcer la mise à jour, mais la manipulation n’était pas recommandée, pour éviter justement les incompatibilités.
Microsoft propose toujours son outil pour vérifier la compatibilité de la configuration avec Windows 11. Si vous en avez la possibilité, nous vous recommandons d’effectuer cette migration, car elle règle les problèmes de support technique. Du moins tant que vous souhaitez rester sur la plateforme de Microsoft. Si vous envisagez un passage au libre, les ESU permettront de patienter quelques mois, le temps par exemple de planifier une migration vers Linux.
Google se prépare à augmenter la visibilité des publicités au sein de ses résultats de recherche, mais avec une contrepartie : l’ajout d’un bouton permettant de masquer l’encart consacré aux réclames. Le moteur de recherche, qui a annoncé ce changement mardi 13 octobre dans un billet de blog, indique que ces évolutions d’interface seront sensibles sur mobile comme sur desktop, avec comme toujours un déploiement progressif dans le monde.
En pratique, quels seront les changements ? La page de résultats de Google identifie aujourd’hui de façon individuelle les « liens sponsorisés » qui sont donc les publicités, payantes, par lesquelles des annonceurs achètent le droit d’apparaître au-dessus des adresses référencées de façon naturelle.
Demain, ces publicités seront regroupées au sein d’un bloc unique de « résultats sponsorisés », identifié par une étiquette de taille plus importante. Sur mobile, elle restera accrochée en haut de l’écran le temps que l’internaute ait fait défiler la zone de publicités, avant de disparaître quand il arrive aux résultats naturels.
À gauche, la nouvelle version présentée par Google avec encart dédié aux pubs et bouton de fermeture. À droite, une capture d’écran réalisée sur la version française du moteur le 14 octobre
Selon les requêtes, cette zone de publicités pourra s’afficher soit au-dessus, soit après, les « aperçus générés par IA » liés à la fonction AI Overviews.
Google annonce par ailleurs l’introduction d’une option « Masquer les résultats sponsorisés ». Elle prend la forme d’un bouton dédié, qui devrait donc permettre de réduire la zone dédiée à ces publicités.
« Lors de nos tests, nous avons constaté que le nouveau design facilite la navigation en haut de la page. La taille des annonces reste inchangée et vous ne verrez jamais plus de quatre annonces textuelles par groupe », promet Google.
Le gouverneur de Californie vient de signer plusieurs lois visant à protéger les mineurs dans leurs interactions avec les équipements numériques, les réseaux sociaux et les chatbots conversationnels.
Le gouverneur de Californie Gavin Newsom a signé ce 13 octobre plusieurs textes visant à encadrer le recours aux nouvelles technologies par les mineurs.
Outre instituer l’obligation, pour les réseaux sociaux, de diffuser des messages de santé publique à destination des moins de 18 ans et d’obliger les fabricants d’appareils comme Apple ou Google à collecter l’âge des internautes lorsque les parents paramètrent des équipements pour leurs enfants, l’État adopte ainsi le premier texte des États-Unis qui oblige les opérateurs de robots conversationnels à déployer des protocoles de sécurité dans leurs compagnons d’IA.
Vérifications d’âge et messages d’alertes
Pour commencer, le gouverneur place la Californie dans les débats sur les vérifications d’âge des internautes, après que des textes très débattus ont été passés au Texas, dans l’Utah et en Louisiane.
En l’occurrence, le texte oblige désormais des fabricants d’équipements comme Apple ou Google à vérifier l’âge des internautes californiens lorsque leurs parents paramètrent les ordinateurs, smartphones ou tablettes. Les mineurs doivent ensuite être classés dans une des quatre catégories d’âge créées, puis rendre ces catégories accessibles pour les créateurs d’applications.
Le projet avait été soutenu par Google, Meta, OpenAI ou encore Snap, rapporte Politico, tandis que la Motion Picture Association, qui représente des studios cinématographiques dont Amazon et Netflix, s’y opposait.
Autre tactique, à destination des réseaux sociaux, cette fois : la Californie oblige désormais ces acteurs à diffuser des messages d’alerte sur les risques de santé mentale posés par ces outils. L’État du Minnesota a passé un texte similaire en juillet, inspiré – comme pour la Californie – des messages d’alertes imposés sur les paquets de cigarettes pour sensibiliser aux risques du tabagisme.
En pratique, les plateformes devront diffuser un message de 10 secondes chaque fois que l’enfant s’y connectera pour la première fois de la journée, puis un message de 30 seconde impossible à passer si l’enfant y reste connecté plus de trois heures. Au-delà de ces trois heures, le message de trente secondes devra à nouveau être diffusé, de manière inévitable, toutes les heures supplémentaires.
Le premier texte encadrant les relations aux chatbots conversationnels
Proposé en janvier, un autre projet de loi vise à encadrer l’usage de chatbots alimentés par IA générative. Il a gagné en importance dans le débat public local après la mort d’Adam Raine, qui s’est suicidé à l’âge de 16 ans, après de longues conversations sur le sujet avec ChatGPT. Le texte législatif a par ailleurs fait suite aux révélations sur les propos déclarés acceptables par Meta lorsque des enfants échangent avec ses outils génératifs. Dans le lot : des contenus jugés « sensuels » par les équipes de l’entreprise, de la désinformation médicale ou encore des propos racistes.
À partir du 1ᵉʳ janvier 2026, des sociétés comme Meta, Open AI, Character AI ou Replika devront donc intégrer diverses fonctionnalités parmi lesquelles des outils vérifications d’âges, des messages d’alertes relatifs à leurs robots, et des dispositifs rendant évident que toute interaction avec leurs machines sont générées de manière artificielle (plutôt que de laisser, par exemple, un robot produire du texte laissant croire qu’un professionnel de santé est en train de répondre).
Un nouveau texte prévoit par ailleurs des peines susceptibles de grimper jusqu’à 250 000 dollars pour toute personne qui tirerait profit de deepfakes, et oblige les sociétés concernées à mettre en place des protocoles de gestion du suicide et des auto-mutilations.
Plusieurs sociétés, dont OpenAI et Replika, ont déjà commencé à déployer des fonctionnalités allant du contrôle parental à divers outils de filtrage, précise TechCrunch.
À l’heure actuelle, plusieurs familles poursuivent des constructeurs de robots conversationnels pour les effets qu’ils ont eus sur leurs proches. C’est le cas de la famille Raine, mais aussi d’une famille du Colorado, qui attaque la start-up Character AI en justice après que sa fille s’est suicidée à l’âge de 13 ans. Là encore, l’enfant avait entretenu une série de conversations sexualisées et problématiques avec le robot compagnon.
Le texte californien vient s’ajouter à une autre loi, signée le 2 octobre par Gavin Newsom, et imposant diverses mesures de transparence aux constructeurs de modèles d’IA dits « de frontière ». Avec ces différentes mesures, l’État du sud se place en fer de lance de l’encadrement de l’intelligence artificielle aux États-Unis.
Ce lundi 13 octobre, les lycées des Hauts-de-France ont eu pour consigne de ne pas utiliser les ordinateurs et de les maintenir éteints.
Cela fait suite à la détection d’une cyberattaque survenue ce vendredi 10 octobre qui touchait « 80% des lycées publics de la région Hauts-de-France » selon nos confrères d’Ici Hauts-de-France. À ce moment-là, la région Hauts-de-France ne parlait que d’ « un accès aux réseaux et à Internet […] temporairement suspendu ». Elle affirmait que « les premières analyses indiquent que l’attaque a essentiellement ciblé des données techniques. Les environnements numériques de travail (ENT) ne sont pas affectés » et ajoutait avoir déposé plainte.
Ce n’est que dans le courant de la journée de lundi que la Région a demandé aux établissements de maintenir tous les ordinateurs éteints « afin d’éviter toute propagation et de ne pas retarder le retour à la normale », suivant « les recommandations des experts (ANSSI, prestataires, experts internes et gendarmerie) », explique un communiqué de la Région.
Celle-ci ajoute que « les chefs d’établissement des lycées sont informés régulièrement de l’évolution de la situation ».
Selon Ici Hauts-de-France, la cyberattaque serait liée à un rançongiciel du groupe de pirates Qilin. En janvier dernier, les chercheurs de l’entreprise de sécurité BlackPoint signalaient que Qilin utilisait une méthode appelée BYOVD (Bring Your Own Vulnerable Driver). « Cette technique consiste à utiliser un pilote signé, mais qui contient des failles, pour passer à travers les systèmes de sécurité, comme les solutions de détection et de réponse aux menaces (EDR) », explique l’Agence du numérique en santé française.
« Un service d’assistance technique téléphonique est mis en place à l’attention des lycées par les autorités académiques », affirme la Région qui assure travailler « en lien étroit » avec « les autorités académiques […] pour assurer la continuité du service public et accompagner les établissements ».
Mais pour l’instant, les enseignants semblent devoir se débrouiller par leurs propres moyens, explique à Next l’un d’entre eux, qui s’est vu demander d’apporter son ordinateur personnel pour travailler.