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Réseaux sociaux avant 15 ans : Macron veut une loi en 2026, Reddit attaque en Australie

Laisse pas trainer ton fils
Réseaux sociaux avant 15 ans : Macron veut une loi en 2026, Reddit attaque en Australie

Emmanuel Macron a réinsisté ce mercredi 10 décembre sur sa volonté que la France adopte une loi pour interdire les réseaux sociaux avant 15 ou 16 ans avant son départ de l’Élysée. En parallèle, Reddit attaque la loi mise en place en Australie qui impose cette limitation, montrant que le milieu est prêt à bloquer toute loi qui ne serait pas suffisamment solide.

Emmanuel Macron veut faire savoir qu’il a vraiment envie que les réseaux sociaux soient interdits aux mineurs de moins de 15 ou 16 ans. Lors d’une nouvelle étape, à Saint-Malo cette fois, de son tour de France organisé en collaboration avec la presse quotidienne régionale, le président français a de nouveau insisté sur sa volonté d’« imposer à tous les réseaux sociaux la vérification de l’âge » et de les interdire en dessous de « 15 ou 16 ans ».

Le mois dernier, Emmanuel Macron avait déjà fait part de sa volonté d’interdire les écrans aux enfants de moins de trois ans, de minimiser l’exposition avant six ans et d’imposer une majorité numérique à 15 ans. Selon lui, « toutes nos études montrent que nos enfants, ados, sont de plus en plus perturbés par ces réseaux sociaux ».

Un projet de loi présenté en janvier 2026

« L’objectif, c’est de déposer un texte de loi du gouvernement en début d’année prochaine » a affirmé Emmanuel Macron, pour que cette loi soit votée « avant la fin de [son] mandat ». De fait, le chef de l’État reprend à son compte le calendrier déjà programmé par le parti Renaissance. Gabriel Attal a indiqué sur RTL la semaine dernière que la proposition de loi sur le sujet émanant de son parti sera débattue le 19 janvier 2026.

La députée Renaissance Laure Miller a déposé le mardi 18 novembre 2025 cette proposition de loi « visant à protéger les mineurs des risques auxquels les expose l’utilisation des réseaux sociaux », suite notamment au rapport de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs.

Le texte de Laure Miller propose notamment que « les fournisseurs de services de réseaux sociaux en ligne exerçant leur activité en France refusent l’inscription à leurs services des mineurs de quinze ans ». Et il ajoute qu’ils devront suspendre « également, dans les meilleurs délais, les comptes déjà créés et détenus par des mineurs de quinze ans ». Comme nous l’évoquions fin novembre, il prévoit aussi d’étendre aux lycées l’interdiction de l’utilisation des téléphones portables.

Retour à une loi française après avoir tenté de passer par l’Europe

C’est un sujet qui n’est pas nouveau. En mai dernier, Clara Chappaz, l’alors ministre déléguée chargée du Numérique, espérait « rallier une coalition, avec l’Espagne, la Grèce et maintenant l’Irlande, pour convaincre la Commission européenne » d’aller plus loin que les obligations déjà imposées par le règlement sur les services numériques. Mais les députés Renaissance et le président de la République semblent abandonner l’idée d’une loi européenne et se replient sur une interdiction à l’échelle française.

Pour Emmanuel Macron, néanmoins, « le consensus est en train de se forger » sur la question. Il a ainsi rappelé que « l’Australie vient de le faire ».

Une loi en vigueur en Australie depuis mercredi

En effet, l’Australie a adopté en novembre 2024 l’une des restrictions les plus strictes du monde en interdisant les réseaux sociaux au moins de 16 ans. Celle-ci est entrée en vigueur ce mercredi 10 décembre. Facebook, Instagram, YouTube, TikTok, Snapchat, Reddit, Kick, Twitch, Thread et X sont tous concernés.

La semaine dernière, YouTube a affirmé que cette loi « ne garantira pas la sécurité des adolescents sur Internet ». L’entreprise argue que « comme la loi sur l’âge minimum pour utiliser les réseaux sociaux oblige les enfants à utiliser YouTube sans compte, elle supprime les contrôles parentaux et les filtres de sécurité mis en place pour les protéger, ce qui ne rendra pas les enfants plus en sécurité sur notre plateforme ». Pourtant, la plateforme bloque déjà l’accès sans compte à certaines vidéos.

Reddit attaque

Mais ce jeudi 12 décembre, c’est Reddit qui a passé la vitesse supérieure face à cette loi australienne en l’attaquant devant la Haute Cour d’Australie. Le réseau social argumente dans sa plainte [PDF] en affirmant qu’il ne peut être considéré comme une plateforme de réseau social réservée à certains âges, catégorie encadrée par une loi australienne votée en 2021.

Mais elle remet aussi directement en cause cette nouvelle loi en affirmant qu’elle enfreint celle sur la liberté de communication politique prévue dans le pays et qui défend la possibilité, pour les électeurs, d’être bien informés. Or, selon la plainte, « les opinions politiques des enfants influencent les choix électoraux de nombreux électeurs actuels, notamment leurs parents et leurs enseignants, ainsi que d’autres personnes intéressées par les opinions de ceux qui atteindront bientôt l’âge de la maturité ». Ainsi, pour Reddit, « empêcher les enfants d’exprimer leurs opinions politiques pèse directement sur la communication politique en Australie ».

Enfin, le réseau social affirme que « dans le cours normal des choses, les citoyens australiens âgés de moins de 16 ans deviendront électeurs d’ici quelques années, voire quelques mois. Les choix que feront ces citoyens seront influencés par la communication politique à laquelle ils seront exposés avant l’âge de 18 ans ».

Il n’est pas sûr que la Haute Cour australienne soit convaincue par ces arguments. Mais cette première attaque contre une loi de ce genre montre que, si les législateurs sont de plus en plus convaincus que les réseaux sociaux doivent être interdits aux moins de 15 ou 16 ans, ceux-ci n’hésiteront pas à utiliser toutes les lois sur la liberté d’expression pour annuler de nouvelles mesures.

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☕️ La CNIL condamne Ledger sans publier la décision : un juge ordonne de la recevoir

« C’est une première : Ledger doit dévoiler sa sanction CNIL non publique », titre l’Informé. Dévoiler à un juge pour le moment, pas publiquement.

L’affaire remonte à 2020 quand des pirates avaient récupéré une partie de la base de données clients de l’entreprise française de portefeuilles de crypto-monnaies Ledger. Elle avait été publiée quelques mois plus tard, comme l’avait annoncé la société sur X. Une seconde fuite avait suivie en 2021.

Il y a un an, nous apprenions que Ledger était condamnée par la CNIL à 750 000 euros d’amende pour ne pas avoir « mis en place des mesures de sécurité adéquates pour protéger ses données privées ». Nous n’avons pas plus de détails puisque la CNIL avait décidé de ne pas publier sa décision.

Dans la liste des sanctions de la CNIL, on ne trouve en effet pas le nom de Ledger associé aux 750 000 euros d’amende administrative. Par contre, en date du 10 octobre, il est question d’une « société commercialisant des portefeuilles de cryptomonnaie », avec deux griefs : « Défaut de sécurité des données » et « Durée de conservation ». 750 000 euros d’amende administrative. Il s’agit donc de Ledger.

Avec les données des clients dans la nature, des campagnes de phishing ont été lancées, avec pertes et fracas pour certaines victimes. « Plusieurs ont décidé d’attaquer l’entreprise dès juin 2021 », explique L’informé. Alors que le jugement devait être rendu début 2025, la sanction de la CNIL est tombée entre temps, relançant la machine judiciaire.

Des plaignants souhaitaient en effet y avoir accès pour connaitre les détails de l’enquête de la CNIL, tandis que Ledger (sans surprise) refusait catégoriquement. Au terme d’une bataille judiciaire racontée par l’Informé, le juge ordonne que Ledger lui transmette – à lui seul – la version confidentielle de la décision et une autre expurgée d’éléments sensibles pour l’entreprise, avec des justifications. À voir ce qu’en fera ensuite le juge.

Courrier papier frauduleux adressé à un client de Ledger

On notera que le phishing des clients de Ledger n’en finit pas des années plus tard. Les attaques se sont déplacées de la boite email à la boite aux lettres physiques, avec de faux courriers à entête plus vrais que nature, doublés de la mise en place d’un vrai faux site pour piéger les (anciens) clients de Ledger.

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☕️ Clair Obscur : Expedition 33 sacré Jeu de l’année aux Game Awards

Lancé au printemps et immédiatement auréolé d’un double succès, commercial et critique, le jeu vidéo Clair Obscur : Expedition 33 du studio montpelliérain Sandfall Interactive s’est illustré jeudi soir à Los Angeles, lors de la soirée des Game Awards 2025.

Non content d’être nommé « Jeu vidéo de l’année », il a raflé un total de neuf statuettes, dont les prix de « meilleur jeu indépendant », « meilleure direction artistique » et « meilleure narration ».

Une consécration pour l’équipe de Sandfall, dont la trentaine de membres avait fait le déplacement en Californie. Et un joli rappel qu’il n’est pas forcément nécessaire d’investir des centaines de millions de dollars dans le développement d’un jeu pour rafler cette récompense honorifique.

Astro Bot, récompensé en 2024, émanait d’une équipe de 65 personnes et avait mobilisé un budget de développement de l’ordre de 100 millions de dollars, marketing compris. Clair Obscur aurait pour sa part nécessité un budget inférieur à 10 millions de dollars, indique Sandfall au New York Times.

« Je tiens à remercier toutes les personnes qui publient sur YouTube des tutoriels pour apprendre à faire un jeu vidéo, car on n’en avait aucune idée avant de se lancer dans ce projet », a déclaré sur scène Guillaume Broche, ancien chef de projet chez Ubisoft et cofondateur du studio, avant de rendre hommage à Hironobu Sakaguchi, créateur de Final Fantasy.

Clair Obscur, qui se présente pour mémoire comme un RPG (jeu de rôle) fantasy mêlant tour par tour et combats en temps réel, dans un univers esthétique inspiré du Paris de la Belle Époque (fin du XIXe siècle), a reçu un score de 92 sur Metacritic, et a franchi la barre des 5 millions d’exemplaires vendus début octobre.

Le jeu est développé sous Unreal Engine 5 – crédit Sandfall Interactive

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Disney, qui vient de signer avec OpenAI, accuse Google d’avoir pillé son catalogue pour ses IA

La bourse ou la vie
Disney, qui vient de signer avec OpenAI, accuse Google d’avoir pillé son catalogue pour ses IA

Disney a fait parvenir mercredi une lettre de cease and desist à Google. Le géant du divertissement y accuse le moteur de recherche d’avoir massivement exploité sa propriété intellectuelle pour entraîner ses modèles d’IA générative, et d’avoir par ce biais contribué à la diffusion d’images ou de vidéos enfreignant ses droits.

Difficile d’y voir une rencontre fortuite de circonstances : quelques heures avant d’annoncer la signature d’un accord à grande échelle avec OpenAI, le groupe Disney a sorti la hache de guerre à l’encontre de Google, autre grand acteur de la scène de l’intelligence artificielle générative.

L’attaque a pris la forme d’une ordonnance de cessation et d’abstention (en anglais, on parle de cease and desist), un courrier formel par lequel Disney demande à Google de cesser d’exploiter sa propriété intellectuelle sous peine de poursuites à venir.

« Un distributeur automatique virtuel »

Consultée et révélée par plusieurs médias, dont Variety ou Deadline, la missive cible explicitement le champ de l’intelligence artificielle générative, qu’il s’agisse de l’entraînement des modèles ou de la diffusion de contenus graphiques exploitant la propriété intellectuelle de Disney, soit précisément les deux champs couverts par l’accord de licence sur trois ans passé avec OpenAI.

« Google fonctionne comme un distributeur automatique virtuel, capable de reproduire, de traiter et de diffuser à grande échelle des copies du précieux catalogue de personnages et autres œuvres protégées par le droit d’auteur de Disney. Pour aggraver encore cette violation flagrante, nombre d’images contrefaites générées par les services d’IA de Google sont estampillées du logo Gemini, laissant faussement croire que l’exploitation de la propriété intellectuelle de Disney par Google est autorisée et approuvée par Disney », attaque notamment le géant du divertissement.

Le courrier serait par ailleurs étayé d’exemples de visuels générés via les modèles de Google et mettant en scène des personnages emblématiques de la sphère Disney, dont Dark Vador, Yoda ou Groot. Disney exige dans ce contexte que Google implémente sans délai des « mesures technologiques » dans ses différents services de façon à garantir qu’aucune production future n’enfreigne les droits associés à son catalogue.

Disney assume une défense « agressive »

« Nous nous sommes montrés agressifs dans la protection de notre propriété intellectuelle, a admis jeudi Bob Iger, CEO de Disney, au micro de CNBC. Nous avons eu des échanges avec Google, essentiellement pour exprimer notre inquiétude à ce sujet, et au final nous n’avons fait aucun progrès, nos échanges n’ont pas porté leurs fruits. Nous nous sommes donc sentis dans l’obligation de leur envoyer un cease and desist. »

Dans une déclaration transmise à Deadline, Google a de son côté défendu l’idée d’un dialogue avec le géant du divertissement, et soutenu l’idée selon laquelle ses différents services et plateformes disposaient de tous les outils nécessaires à la protection des ayant-droits.

« Nous entretenons une relation de longue date et mutuellement fructueuse avec Disney, et nous continuerons à collaborer avec eux. Plus généralement, nous utilisons des données publiques issues du web ouvert pour développer notre IA et avons mis au point des systèmes de contrôle des droits d’auteur innovants, tels que Google-extended [l’user agent que les éditeurs de site peuvent utiliser pour contrôler, d’après Google, le comportement de ses robots d’indexation dédiés à l’IA] et Content ID pour YouTube, qui permettent aux sites et aux titulaires de droits de contrôler leur contenu. »

Disney, qui avait engagé en juin dernier des poursuites formelles à l’encontre de MidJourney, a déjà fait parvenir un courrier similaire à Character.AI fin septembre.



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☕️ OpenAI lance GPT-5.2 pour contrer le succès du nouveau Gemini de Google

OpenAI a annoncé ce jeudi 11 décembre la sortie de son nouveau modèle GPT-5.2. L’entreprise a avancé ce lancement pour faire face à la concurrence du pionnier des modèles de langage qui revient dans la course : Google.

En effet, il y a 10 jours, le Wall Street Journal a obtenu un mémo envoyé par Sam Altman en interne poussant ses salariés en « code rouge » pour augmenter la qualité de ChatGPT quitte à retarder d’autres produits. Selon le journal économique américain, le CEO d’OpenAI s’inquiétait de la pression de la concurrence et notamment de Google qui a lancé son Gemini 3 Pro il y a un peu moins d’un mois. Celui-ci a rencontré un certain succès auprès des utilisateurs d’IA générative, rebattant les cartes sur le marché.

Flock

Dans un point presse, Fidji Simo, la responsable applications et numéro 2 d’OpenAI, a néanmoins nié que ce lancement de GPT-5.2 était le résultat de ce « code rouge », tout en admettant qu’il a pu aider, explique Wired.

Le modèle est dès à présent disponible en trois versions : GPT‑5.2 Instant, Thinking et Pro. Comme on peut s’y attendre, OpenAI les présente comme ses meilleurs modèles, en s’appuyant sur des benchmarks.

Si, sans surprise, l’entreprise affirme que « GPT‑5.2 Thinking hallucine moins que GPT‑5.1 Thinking », le modèle d’OpenAI génère donc toujours des fausses informations.

Elle clame de nouveau que « l’un de nos espoirs concernant l’IA est qu’elle accélère la recherche scientifique au bénéfice du plus grand nombre » et que ses nouveaux modèles sont les « meilleurs au monde pour aider les scientifiques et accélérer leurs travaux ».

Cette fois, l’entreprise veut rassurer les utilisateurs de ses anciens modèles en expliquant n’avoir « actuellement aucun projet de suppression de GPT‑5.1, GPT‑5 ou GPT‑4.1 dans l’API ». Le déploiement est en cours et commence par les formules payantes (Plus, Pro, Business, Enterprise).

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Epic gagne en grande partie son appel contre Apple, qui sauve sa « commission »

Epic gagne en grande partie son appel contre Apple, qui sauve sa « commission »

Deux annonces importantes pour Epic Games ces dernières heures. Tout d’abord, Fortnite est de retour sur le Google Play aux États-Unis. Epic et Google continuent de travailler pour faire valider leur accord. Toujours aux États-Unis, Apple perd en grande partie son appel contre Epic, mais gagne quand même la possibilité de faire payer des commissions « raisonnables ».

Epic et Google toujours main dans la main

Via un message sur X, Fortnite annonce le retour de son jeu dans le Google Play aux États-Unis. Les smartphones Android peuvent donc de nouveau le télécharger via la boutique officielle. Le mois dernier, Google avait proposé au juge des modifications en profondeur du Play Store, avec le soutien d’Epic.

Ce retour fait « suite au respect par Google de l’injonction du tribunal. Nous continuons de collaborer avec Google afin d’obtenir l’approbation du tribunal pour notre accord », explique Epic Games. Tim Sweeney (cofondateur et CEO d’Epic) lance un « grand merci à Google pour son soutien exceptionnel ». Fortnite reste toujours disponible dans l’Epic Games Store partout dans le monde.

Apple vs Epic : la cour d’appel confirme en « grande partie »

Changeons de crémerie pour aller sur les iPhone. Comme l’explique Engadget, « la 9e Cour d’appel des États-Unis a en grande partie confirmé une décision antérieure pour outrage au tribunal concernant les frais qu’Apple prélevait sur les systèmes de paiement tiers ». Ce n’est pas une victoire sur toute la ligne pour autant et Apple sauve une partie de ses revenus.

En effet, la décision va néanmoins dans le sens d’Apple sur un point important pour l’entreprise : « les juges ont décidé d’annuler la décision interdisant à Apple de percevoir des commissions sur ces paiements externes ». TechCrunch (qui publie aussi la décision dans son intégralité) ajoute que cette décision permet à Apple de « demander aux développeurs de ne pas rendre les liens vers leurs systèmes de paiements plus grands ou plus visibles que ceux d’Apple ».

Voici le détail de la décision :

  • « Apple peut interdire aux développeurs de placer des boutons, liens ou autres dans des polices plus visibles, des tailles plus grandes, en plus grande quantité et à des endroits plus visibles que ceux utilisés par Apple,
  • Apple peut interdire aux développeurs d’utiliser un langage qui enfreint ses conditions générales de contenu, si de telles normes existent,
  • Apple n’est pas expressément empêchée d’exclure les développeurs participant aux programmes VPP et NPP,
  • Apple n’est pas empêchée d’imposer une commission ou des frais sur les achats effectués par les consommateurs dans une application iOS en dehors de l’Apple Store. »

La commission doit être « raisonnable », précise Reuters, sans définir ce qui est raisonnable… Tim Sweeney se félicite dans tous les cas, affirmant ainsi que les développeurs vont éviter de payer des « giant junk fees » (frais abusifs exorbitants, en VF).

2020 – 2025 : cinq ans de procédures

Les débuts de cette bataille juridique remontent pour rappel en 2021, quand la juge Yvonne Gonzalez Rogers ordonnait à Apple de supprimer ses règles « interdisant aux développeurs d’informer les utilisateurs des alternatives au système d’achat intégré d’Apple ».

En mai dernier, Apple se prenait de plein fouet les foudres de la juge qui affirmait qu’Apple avait « délibérément choisi de ne pas se conformer à l’injonction de la Cour » et qu’un de ses vice-présidents avait menti sous serment. Quelques semaines plus tard, la justice refusait à Apple un sursis en attendant que l’appel ait lieu.

Fortnite est, pour rappel, de nouveau disponible sur l’App Store iOS depuis mai dernier. Tim Sweeney affirme que, depuis son retour, « Fortnite est devenu le deuxième jeu iOS le plus téléchargé aux États-Unis en 2025 ».

Après cinq ans de bataille judiciaire, le jeu phare d’Epic est donc disponible dans les boutiques officielles sur Android et iOS aux États-Unis.

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Le Cyber Panorama veut recenser les offres françaises souveraines de cybersécurité

Le Cyber Panorama veut recenser les offres françaises souveraines de cybersécurité

Le CESIN et Hexatrust lancent un panorama pour recenser les offres souveraines en matière de cybersécurité pour la France. La liste sera régulièrement mise à jour et devrait s’étendre à toute l’Europe.

Jamais la question de la souveraineté numérique n’a autant été débattue. Largement alimentée par l’attitude peu consensuelle de la Maison-Blanche depuis le retour de Donald Trump à la présidence américaine, elle revient constamment sur le devant de la scène. 

En juillet, nous avions rassemblé les principales pour en offrir une vue de synthèse. Fin octobre, la Cour des comptes fustigeait la mauvaise gestion de cette question, soulignant notamment le manque de cohérence dans les décisions gouvernementales. Mais le sujet est loin d’être nouveau : en octobre 2021, Jean-Paul Smets estimait déjà que la France avait « tout d’un pays colonisé ».

Dans ce contexte, le CESIN (Club des Experts de la Sécurité de l’Information et du Numérique) et Hexatrust, deux associations centrées sur la cybersécurité, ont uni leurs forces. Elles proposent un Cyber Panorama : un « outil opérationnel pour guider les organisations vers des solutions souveraines ».

Sérieux déséquilibre

Cette initiative a été lancée le 9 décembre. Le Cyber Panorama recense ainsi 320 noms environ d’acteurs français proposant des solutions souveraines. Dans le communiqué, on peut lire que le projet est né du constat alarmant que les organisations européennes éprouvent des difficultés majeures à identifier des alternatives crédibles aux solutions extra-européennes, majoritairement américaines. Et pour cause : selon un rapport du Cigref en avril dernier, 83 % des achats de technologies en Europe se font auprès d’acteurs extra-européens.

L’outil sert plusieurs objectifs. D’abord, réduire certains risques, toujours les mêmes sur ce thème : dépendance critique à des technologies étrangères (essentiellement américaines), exposition non maitrisée aux risques liés à l’extraterritorialité juridique (dont le fameux Cloud Act) et vulnérabilité stratégique face aux tensions géopolitiques.

Ensuite, le Cyber Panorama peut être abordé sous l’angle économique : en achetant des produits européens, les capitaux restent en Europe. C’était le cœur du rapport du Cigref, qui abordait aussi les nombreux emplois que la réorientation créerait. Jean-Noël de Galzain, président d’Hexatrust, insiste sur ce point : porter la part des achats purement européens à 30 % représenterait un chiffre d’affaires de 690 milliards d’euros d’ici dix ans, et jusqu’à 500 000 emplois.

Les acteurs sont déjà là

Le communiqué commun du CESIN et d’Hexatrust le clame haut et fort : l’Europe a déjà tout ce qu’il faut. Le problème majeur, pour les deux associations, est surtout que les organisations européennes ne savent pas qui sont ces acteurs. Le Cyber Panorama se propose donc de les recenser.

Le critère de souveraineté n’est pas expliqué dans le communiqué du Cyber Panorama. Selon le MagIT, qui assistait à la présentation, il est requis que le siège de l’entreprise et ses équipes de développement soient situés en France. Les cabinets de conseil, sociétés de services et intégrateurs ont été mis de côté. Sur le sujet du capital en revanche, les deux associations se seraient plus souples, acceptant qu’une part puisse provenir d’une société extra-européenne.

La structure de l’offre est fondée sur le NIST Cybersecurity Framework, référentiel largement utilisé venant des États-Unis. « Nous avons voulu opter pour une nomenclature qui parle à tout le monde », a déclaré Alain Bouillé, délégué général du CESIN. Elle établit six grandes fonctions : Gouverner, Identifier, Protéger, Détecter, Répondre et Récupérer. Chaque fonction est ensuite divisée en catégories plus spécifiques correspondant aux différents domaines de la cybersécurité (surveillance, sécurité des données, sensibilisation, etc.).

Pour l’instant, il s’agit d’une liste statique de noms. Prochainement, tout sera rassemblé au sein d’une interface web dynamique permettant de filtrer les acteurs selon ce que l’on cherche. Le CESIN et Hexatrust précisent que la liste sera régulièrement mise à jour, de sorte que les résultats devraient toujours être « frais ».

Une dimension européenne à venir

La liste des 320 acteurs est d’ailleurs présentée comme « une première étape ». Dans une future version, les deux associations ambitionnent d’ajouter les suites bureautiques et collaboratives, ainsi que les solutions de « Cloud de Confiance », dont les offres labellisées SecNumCloud, et Digital Workplace. Une nouvelle catégorie « Héberger » fera son apparition.

À plus long terme, l’outil devrait référencer les solutions européennes et devenir un outil utilisable par les autres. Les deux associations espèrent en outre que l’outil favorisera l’émergence d’une BITC (Base Industrielle et Technologique de Cybersécurité), équivalente numérique de la BITD (Base Industrielle et Technologique de Défense).

L’outil devrait avoir au moins le mérite d’accroitre la visibilité des acteurs mentionnés. Selon un baromètre publié en septembre (pdf) par Hexatrust et EY, 40 % des entreprises interrogées n’effectuent aucune veille des solutions françaises existantes.

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La surveillance géolocalisée de l’ICE détourne les femmes enceintes des soins médicaux

Smart ?
La surveillance géolocalisée de l’ICE détourne les femmes enceintes des soins médicaux

Aux États-Unis, les femmes enceintes sans-papiers peuvent être obligées de porter des montres connectées spéciales qui les surveillent en permanence. Certains personnels hospitaliers constatent, avec la massification des poursuites, que des patientes ont peur de les enlever lorsqu’une intervention le nécessite.

Dans le Colorado, des femmes enceintes ayant besoin de soins médicaux urgents ont peur quand le personnel médical des urgences veut leur enlever le dispositif de surveillance qui leur est imposé.

Le Guardian raconte qu’en septembre dernier, une femme enceinte de neuf mois est entrée dans les urgences obstétriques d’un hôpital du Colorado munie d’une montre connectée qu’elle ne voulait surtout pas enlever. Les médecins ont diagnostiqué qu’une césarienne était nécessaire pour que l’accouchement se passe le mieux possible. Mais pour faire cette césarienne, ils ont besoin d’utiliser un outil de cautérisation qui nécessite que la patiente enlève tout bijou ou objet métallique.

Une smartwatch très particulière

Le problème était que la montre connectée n’était pas commune. En effet, le Service de l’immigration et des douanes des États-Unis (ICE) avait imposé à cette femme de porter en permanence une montre VeriWatch de l’entreprise Bi Inc.

Celle-ci permet aux autorités de surveiller en permanence la personne qui la porte. Elle a d’autres fonctionnalités comme la vérification que la personne est encore en vie ou la reconnaissance faciale du porteur à des fins de contrôle.

Elle ne peut pas être retirée facilement mais elle n’est pas accompagnée non plus d’information concernant la sécurité de son port lors d’intervention médicale comme celle évoquée plus haut. De plus, l’ICE ne fournit aux hôpitaux états-uniens aucune information pour la contacter pour savoir quoi faire. Lorsque le personnel hospitalier a expliqué à la femme enceinte qu’il allait sans doute falloir couper le bracelet, elle a paniqué.

En arrivant à l’hôpital, elle avait aussi peur car la batterie était faible. Elle avait besoin de la recharger pour ne pas que les services d’immigration croient qu’elle essayait de se cacher. La notice de la montre, sur le site du fabricant [PDF], indique que la batterie a une durée de vie de 16 heures, avec une possibilité d’aller jusqu’à 32 heures si on utilise la batterie externe adaptée.

Finalement, selon le Guardian, la montre a été enlevée et la femme est repartie avec son bébé sans que l’ICE ne vienne à l’hôpital. Mais le personnel signale que c’est la troisième femme enceinte qui arrive avec ce dispositif de surveillance en quelques mois.

La massification de programmes « plus humains » que l’incarcération

De fait, le système carcéral du pays est saturé depuis longtemps et ce dispositif de surveillance n’est pas nouveau aux États-Unis. En effet, depuis 2004, comme l’explique le média Jezebel, un programme d’ « alternatives à la détention » existe, option « plus humaine » pour les personnes menacées d’expulsion considérées comme « à moindre risque ».

Pour la plupart, l’alternative consiste à mettre en place un bracelet électronique, comme cela existe en France. Depuis 2009, l’ICE n’utilise plus ce genre de bracelet pour les femmes enceintes à cause d’un taux de complication élevé et a penché pour ces montres connectées en 2023.

Mais, depuis son retour la tête des États-Unis, Donald Trump a intensifié la politique de traque massive de personnes étrangères qui ne peuvent pas prouver leur droit d’y résider, et se prépare à muscler encore le budget de l’ICE. Cette politique augmente mécaniquement le nombre de personnes concernées par les dispositifs de coercition mis en place par le système judiciaire étasunien.

Et, même si le taux de complication est moins élevé avec les montres qu’avec les bracelets, leur usage massif se double d’une absence d’information en cas de problème et de la peur des personnes concernées, qui amènent les personnels hospitaliers à constater des problèmes.

« Elle était en larmes à ce sujet. Elle avait cette peur profonde que l’ICE vienne à l’hôpital et lui enlève son bébé », explique l’un d’entre eux au Guardian, en parlant de la femme enceinte en question.

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☕️ Windows on ARM : l’émulateur Prism prend en charge les instructions AVX et AVX2

Le 5 décembre, Microsoft a déployé sans grand bruit une mise à jour pour l’ensemble des PC bâtis sur une puce Snapdragon X de Qualcomm, pour rappel au cœur de l’offre des ordinateurs Copilot+ de Microsoft.

Elle a apporté une nouvelle version à l’émulateur Prism, chargé de faire fonctionner les applications x86 sur des machines Arm en convertissant le code en arm64. Si ce composant fait globalement le travail, on retrouve bien sûr les limitations habituelles de ce type de technologie, dont des performances nettement plus faibles que pour des applications natives.

Certaines applications et jeux ne pouvaient en outre pas être installés. Ils réclament en effet des jeux d’instructions spécifiques, dont font partie AVX (Advanced Vector Extensions) et AVX2. Quand ils sont exploités, ils permettent une hausse significative des performances dans certains domaines, comme le traitement d’images, le rendu 3D, le codage vidéo ou encore les calculs scientifiques. Si AVX se concentrait sur les nombres en virgule flottante, les instructions AVX2 ont ajouté le support des entiers, élargissant d’autant plus le périmètre d’utilité.

Les instructions AVX sont arrivées en 2008 et ont donc eu largement le temps d’être supportées dans de nombreuses applications. Les jeux en font aujourd’hui un usage intensif. À tel point que beaucoup de ces programmes ne peuvent pas fonctionner sans.

C’est ce qu’a apporté la mise à jour de Prism, en plus d’extensions associées comme BMI, BFA et F16C. Microsoft cite le cas du séquenceur musical Ableton Live 12, qui affichait une erreur au lancement avec l’ancienne version de Prism. L’éditeur précise toutefois que l’application arrivera sous forme native dans le courant de l’année prochaine.

Microsoft précise que la nouvelle version a été déployée sur toutes les machines concernées, dès lors qu’elles ont au moins la version 24H2 de Windows 11, ce qui est en théorie le cas de tous les Copilot+. La nouvelle émulation est active par défaut pour les applications x86-64. Elle est coupée par défaut pour les applications 32 bits, mais peut être activée dans les paramètres de compatibilité.

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Disney investit dans OpenAI et lui cède les droits sur 200 personnages de ses franchises phares

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Disney investit dans OpenAI et lui cède les droits sur 200 personnages de ses franchises phares

The Walt Disney Company a annoncé jeudi un investissement d’un milliard de dollars dans OpenAI. Il s’accompagne d’un accord de licence sur trois ans autorisant l’éditeur de ChatGPT et surtout de l’IA générative vidéo Sora à exploiter l’image de plus de 200 personnages issus des grandes franchises de l’empire Disney, de Mickey à Marvel en passant par Star Wars, Cendrillon ou le Roi Lion.

Avalanche de vidéos de sabres laser à la physique approximative en vue ? The Walt Disney Company a annoncé jeudi concéder à OpenAI le droit d’utiliser plus de 200 personnages issus de son immense catalogue cinématographique, en vue de nourrir son IA générative dédiée à la vidéo, Sora.

Le meilleur de Disney dispo dans Sora et ChatGPT

Le contrat prend la forme d’un accord de licence portant sur trois ans, selon les termes duquel Sora « pourra générer de courtes vidéos sociales à la demande des utilisateurs (…) en s’appuyant sur un ensemble de plus de 200 personnages animés, masqués et créatures de Disney, Marvel, Pixar et Star Wars, comprenant costumes, accessoires, véhicules et environnements emblématiques. »

Si les modèles Sora sont présentés comme les principaux bénéficiaires du contrat, celui-ci englobe également la création d’images au sein de ChatGPT, qui acceptera donc de traiter les prompts faisant allusion à des personnages de Disney.

Outre l’intégration aux modèles génératifs, Disney concède également à OpenAI l’autorisation de distribuer les contenus IA produits à partir de sa propriété intellectuelle. Une façon de garantir que les internautes utilisateurs de Sora auront bien le droit de diffuser les vidéos en question sur les réseaux sociaux.

L’accord n’intègre en revanche ni l’image, ni la voix des acteurs humains ayant pu incarner ou doubler les personnages en question, prennent bien soin de préciser les deux entreprises, qui affirment par ailleurs leur ambition de défendre aussi bien « la sécurité des utilisateurs » que « les droits des créateurs ».

Un accord à tiroirs ?

Pour quel montant Disney, poids lourd mondial du divertissement, a-t-il accepté de laisser OpenAI exploiter de la sorte ses personnages, et ce alors que Sora 2 n’est pas exempt de défauts quant à des usages détournés ? La dimension financière de cet accord de licence est dissimulée au sein d’un contrat à plus grande échelle, qui conduit Disney à devenir à la fois client et investisseur d’OpenAI.

« Dans le cadre de cet accord, Disney investira 1 milliard de dollars en actions dans OpenAI et recevra des bons de souscription lui permettant d’acquérir des actions supplémentaires », indiquent les deux entreprises.

Disney s’engage dans le même temps à exploiter les outils d’OpenAI, à la fois via API, dans le développement de ses propres services, dont le service de streaming Disney+, mais aussi en interne, avec un déploiement programmé de ChatGPT auprès de ses salariés.

« L’essor rapide de l’intelligence artificielle marque un tournant important pour notre secteur, et grâce à cette collaboration avec OpenAI, nous étendrons de manière réfléchie et responsable la portée de nos récits grâce à l’IA générative, tout en respectant et en protégeant les créateurs et leurs œuvres », résume Bob Iger, CEO de The Walt Disney Company, dans un communiqué.

Après la presse ou la musique, le cinéma

Cet accord d’une ampleur inédite souligne qu’après les grands quotidiens de la presse (en France, le Monde est partenaire d’OpenAI) ou les majors de la musique, les poids lourds du cinéma acceptent eux aussi de s’associer avec les acteurs de l’IA générative, plutôt que de devoir ferrailler en justice contre ces derniers. Jusqu’ici, Disney avait privilégié la voie du contentieux, comme en témoignent les poursuites engagées à l’encontre de MidJourney en juin dernier. En signant avec OpenAI, le groupe montre à l’ensemble du secteur qu’il est possible de trouver un terrain d’entente, ce qui suscitera sans doute d’autres accords entre studios hollywoodiens et acteurs de l’IA, même si tout le monde n’a pas le pouvoir de négociation d’un Disney.

OpenAI n’avait pas attendu de signer un contrat similaire pour utiliser le style des studios Ghibli.

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On a testé 12 chargeurs USB à moins de 20 euros… et on s’est fait peur !

Chaud devant !
On a testé 12 chargeurs USB à moins de 20 euros… et on s’est fait peur !

Sur les marketplaces des plateformes comme AliExpress, Amazon et Cdiscount, on trouve pléthore de chargeurs USB à moins de 20 euros. Que valent-ils vraiment d’un point de vue technique ? Nous en avons testé plus d’une dizaine. Entre fausses promesses et vrais risques, vous ne regarderez plus jamais votre chargeur comme avant !

Charger son smartphone, sa tablette, son ordinateur ou n’importe quel produit avec un port USB est très facile : on branche, ça charge. Le côté « universel » de l’Universal Serial Bus (USB) tient bien sa promesse. Par contre, ça se complique rapidement quand on veut « des watts », c’est-à-dire de la charge rapide.

Nous avons acheté sur les marketplaces d’AliExpress, d’Amazon et de Cdiscount plus d’une vingtaine de chargeurs pour vérifier les promesses. Dans cette première partie, attaquons nos expérimentations avec les modèles les plus chers (entre 10 et 20 euros), dont le prix n’est pas forcément gage de qualité.

Demain, on se retrouvera pour la troisième et dernière partie avec de nouveau 12 chargeurs, mais à moins de 10 euros cette fois-ci.

En attendant, seule une petite poignée de chargeurs de cette première sélection s’en sortent correctement. Et par s’en sortir correctement, on entend éviter que le boîtier ne dépasse les 80 °C, et être capable de tenir la puissance de charge annoncée, rien de plus !

Notre protocole de test (version express)

Nous détaillerons plus longuement le protocole dans un prochain article, mais voici de premières informations sur nos outils et notre méthodologie. Pour vérifier les types de charges rapides supportées, nous utilisons le testeur PowerZ KM003C.

Pour tester la charge comme en condition réelle, on utilise la plateforme DL24P d’Atorch, qui peut absorber jusqu’à 180 watts (W). C’est moins que la puissance maximale du protocole Power Delivery (240 W), mais largement suffisant pour nos tests.

Nous avons toujours utilisé les deux mêmes câbles USB pour l’ensemble de nos tests : un certifié 240 W en Type-C vers Type-C (50 cm) et un autre de bonne facture avec un connecteur Type-A et un autre Type-C (1 m). Nous verrons dans un prochain dossier qu’un câble USB peut avoir des conséquences importantes.

Toutes les mesures sont réalisées au moins deux fois pour vérifier qu’il n’y a pas d’incohérence, sauf la montée en charge de 30 minutes pour le relevé de la température qui n’est fait qu’une seule fois. Nous avons validé le fonctionnement avec un chargeur de 140 W et une ancienne référence de chez Anker que nous avions au labo (qui tiennent leurs promesses, eux).

Commençons avec un chargeur Qoltec qui a obtenu de bons résultats. Ne vous habituez pas, cela va vite changer…

Qoltec 50132 30W : PD à 30 W confirmé et bonne tenue des tensions


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☕️ Guillaume Poupard rejoint Orange pour piloter la « confiance et souveraineté »

Ancien patron de l’ANSSI, Guillaume Poupard s’apprête à quitter la direction générale adjointe de Docaposte au profit d’un poste à la tête d’Orange, en tant que Chief Trust Officer, soit responsable de la « confiance et souveraineté » à compter du 1er février 2026. L’opérateur a annoncé jeudi après-midi ce recrutement d’une personnalité emblématique du secteur français de la cybersécurité, confirmant l’information sortie la veille par l’Informé.

Guillaume Poupard sera rattaché directement à Christel Heydemann, directrice générale du groupe, et aura pour mission « de définir et d’incarner la stratégie d’Orange en matière de souveraineté et de confiance », indique un communiqué. À ce titre, il contribuera « à accélérer le développement d’offres innovantes en cybersécurité (B2C et B2B), cloud et IA de confiance, en étroite collaboration avec Orange Business et Orange Cyberdéfense ».

Cet ingénieur général de l’armement et docteur en cryptologie a précédemment occupé la tête de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), de 2014 à 2022, date à laquelle il a quitté ses fonctions pour rejoindre Docaposte, la branche des activités numériques du groupe La Poste. À l’ANSSI, Guillaume Poupard a été remplacé par Vincent Strubel, qui dirige toujours l’agence aujourd’hui.

Guillaume Poupard en 2022 lors des Assises de la sécurité – crédit SG pour Next
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[Édito] Et si on arrêtait avec cette hypocrisie autour de l’IA ?

IA plus qu’à !
[Édito] Et si on arrêtait avec cette hypocrisie autour de l’IA ?

L’intelligence artificielle est un outil largement utilisé, qui inquiète autant qu’elle fascine. Elle provoque des échanges musclés entre internautes, qui ont parfois bien du mal à se comprendre. Une des causes : la sémantique. L’arrivée des grands modèles de langage et des chatbots a rebattu les cartes et exacerbé les tensions. Ceux qui l’utilisent y réfléchissent certainement à deux fois avant de le dire.

Il y a un peu plus d’un an, nous avions publié un édito sur l’intelligence artificielle, avec une question en trame de fond : est-elle intelligente ou artificielle ? Une chose est sûre, la réponse n’est pas binaire. C’est les deux à la fois et cela varie suivant les points de vue.

De l’algorithme aux intelligences artificielles puis aux IA génératives

La frontière entre algorithmes et IA est de plus en plus poreuse, tandis que la notion même d’intelligence artificielle est mouvante. Un rappel important : l’intelligence artificielle n’est pas nouvelle, loin de là puisqu’elle a plus de 75 ans. Citons, par exemple, l’article « L’ordinateur et l’intelligence » d’Alan Turing en 1950, dans lequel il est question du fameux test de Turing.

Le premier logiciel d’intelligence artificielle remonte à 1956 avec le Logic Theorist : « Il réalise tout seul des démonstrations de théorèmes mathématiques », expliquait le CEA. En 1957, le psychologue Frank Rosenblatt invente le premier logiciel d’apprentissage grâce à un neurone : le Perceptron. Il y a ensuite les « hivers de l’IA » dans les années 70/80 et 80/90. L’explosion de l’intelligence artificielle est arrivée avec la montée en puissance des ordinateurs et surtout des GPU particulièrement à l’aise avec ce genre de calculs.

Il y a déjà plus de quatre ans, soit avant l’arrivée des IA génératives, Alexei Grinbaum (physicien et philosophe) expliquait que le terme IA « désigne un comportement produit par une machine dont on peut raisonnablement estimer que, s’il avait été le fruit d’une action humaine, il aurait exigé de l’intelligence de la part de l’agent concerné […] L’apprentissage machine n’est qu’un outil d’IA parmi d’autres mais, en pratique, ces deux termes sont de plus en plus fréquemment synonymes ». Aujourd’hui tout se mélange sous une seule appellation : IA.

Ceux qui étaient généralement présentés comme des algorithmes ont donc été promus au rang d’intelligence artificielle. Pour distinguer les nouvelles IA – ou systèmes, un terme moins marketing mais plus adapté – « capables de créer des contenus (texte, code informatique, images, musique, audio, vidéos, etc.) », on parle d’intelligences artificielles génératives, rappelle la CNIL. Ces différences ne sont pas toujours comprises.

Cachez ces avantages que je ne saurais voir

Sur les réseaux sociaux et dans de nombreuses discussions, la question de son utilisation cristallise les échanges, peu importe le projet ou presque. Faut-il ou non l’utiliser ? Faut-il clouer au pilori les personnes qui le font ? Y a-t-il une bonne et une mauvaise catégorie d’intelligence artificielle ? Les débats sont nombreux, les peurs et les incompréhensions aussi, tout comme les avantages. Il ne faut pas les oublier. Ce n’est pas une généralité pour autant. Sur LinkedIn par exemple, les discussions autour de l’IA sont souvent différentes, plus apaisées et dans l’(auto)congratulation.

Régulièrement, ceux qui reconnaissent utiliser l’intelligence artificielle se font prendre à partie publiquement. D’autres l’utilisent sans le dire et passent à travers les mailles du filet de la polémique. On arrive dans une situation absurde où ceux qui cachent la vérité ou mentent – volontairement ou par omission – s’en sortent mieux que ceux qui l’indiquent.

L’intelligence artificielle permet des améliorations importantes dans de nombreux domaines, y compris la santé, l’automatisation de tâches fastidieuses ou répétitives afin de « consacrer davantage de temps à des tâches plus créatives ou plus centrées sur l’humain », des opérations de sauvetage (notamment en milieu hostile), la prédiction de défaillances techniques, la lutte contre le changement climatique, etc.

Pour la Commission européenne aussi, cela ne fait pas de doute : « Les technologies de l’IA apportent de nombreux avantages à la société et à l’économie ». Ils sont rarement mis en avant et, quand c’est le cas, ils finissent trop souvent ensevelis sous des montagnes de critiques. Quand ils ressortent dans la bouche de certains professionnels, c’est souvent pour finir lynchés dans les commentaires. Les exemples sont nombreux.


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Dans sa guerre contre l’inclusivité, Trump abandonne la police de caractères Calibri

Police de la police
Dans sa guerre contre l’inclusivité, Trump abandonne la police de caractères Calibri

L’administration Biden avait fait de Calibri la police de caractères officielle du gouvernement étatsunien pour des raisons de lisibilité et d’inclusivité. Opposé à toute mesure en ce sens, l’actuel secrétaire d’État, Marco Rubio, remet en place le Times New Roman.

Marco Rubio, le secrétaire d’État américain, a ordonné aux diplomates de son pays de ne plus utiliser la police de caractère Calibri et de repasser au Times New Roman.

Selon le New York Times, le mémo envoyé par le responsable des Affaires étrangères du pays indique : « Retour à la tradition : police Times New Roman 14 points obligatoire pour tous les documents du département ».

Annulation d’une décision de l’administration Biden pour plus d’inclusivité

Il annule, de fait, une décision prise sous Joe Biden qui avait changé la police de caractère officiellement utilisée par la diplomatie étatsunienne en 2023 pour Calibri, une police sans empattement (serif en anglais).

Créée par Microsoft en 2004, elle avait été jugée plus accessible pour les lecteurs en situation de handicap, notamment les personnes malvoyantes ou dyslexiques, par l’administration fédérale précédente. Comme l’écrivait TechCrunch à l’époque, Microsoft avait pris cette décision de remplacer le Times New Roman par Calibri dès 2007 pour sa police par défaut.

Marco Rubio a affirmé, selon le New York Times, que ce changement « ne figurait pas parmi les cas les plus illégaux, immoraux, radicaux ou inutiles » des politiques de diversité, équité, inclusion et accessibilité de son pays. Mais, selon lui, ce changement de police de caractères était un échec car les « cas de correction de documents pour des raisons d’accessibilité » n’ont pas diminué. Et il estime que « le passage à Calibri n’a rien apporté d’autre que la dégradation de la correspondance officielle du département ».

Dans un article sur l’accessibilité des polices de caractères publié sur Medium en 2020, Gareth Ford Williams, alors responsable de l’expérience utilisateur et de l’accessibilité à la BBC, expliquait : « Pour les enfants ou les adultes qui apprennent à lire ou qui ont des difficultés en lecture, les formes moins complexes des polices sans empattement peuvent faciliter la reconnaissance des caractères. Les polices avec empattement offrent une lisibilité plus fluide aux lecteurs avancés grâce à la forme plus claire des lettres ».

Tradition, formalité et cérémonial

Pour le retour au Times New Roman, le secrétaire d’État met en avant une perception des polices avec empattement « comme évoquant la tradition, la formalité et le cérémonial ».

Cette modification dans les usages officiels de l’administration états-unienne marque symboliquement un nouveau coup contre les politiques de diversité, d’équité et d’inclusion mises en place auparavant aux États-Unis. Dès février dernier, l’administration Trump interdisait à plusieurs agences d’utiliser certains mots comme « racisme », « biais », « genre » ou « sexualité ». Elle a ensuite imposé aux entreprises qui travaillent avec elle, comme SAP, d’abandonner ce genre de politiques. Récemment, la fondation Python a refusé une subvention de 1,5 million de dollars car les conditions assorties mentionnaient l’interdiction de toute politique DEI.

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☕️ Linux : l’environnement Cinnamon 6.6 disponible avec son nouveau menu principal

L’équipe de Linux Mint a publié la version 6.6 finale de l’environnement Cinnamon, qui équipe par défaut la distribution populaire.

Le plus gros changement, qui avait été « teasé » par l’équipe au début du printemps, est un menu principal repensé. Il permet la configuration des emplacements et favoris, la bascule entre des icônes symboliques ou complètes (colorées) et embarque de nombreux changements visuels. Par exemple, le panneau latéral est plus large, les dossiers les plus courants y sont épinglés, les boutons d’alimentation (arrêt, déconnexion, verrouillage) sont placés en bas à gauche, etc.

Cinnamon 6.6 présente d’autres nouveautés. Par exemple, une simplification de la gestion des claviers physiques et virtuels avec un bouton pour changer rapidement de disposition, une meilleure visibilité des suggestions ou encore un effet de fondu quand le clavier virtuel apparait ou disparait.

Signalons aussi du neuf dans les Paramètres, avec notamment le nouveau panneau pour les informations système, l’arrivée du Thunderbolt ou encore la possibilité de définir manuellement les plages horaires pour les thèmes clairs et sombres. L’applet NetworkManager peut afficher plusieurs connexions VPN actives, Workspace Switcher peut ajouter des icônes aux fenêtres, Imprimante n’apparait que lors d’une impression, une jauge apparait quand on change le volume sonore, Alt+Tab n’affiche que les fenêtres présentes sur l’écran utilisé, les animations sont plus fluides, etc.

Cinnamon 6.6 sera l’environnement par défaut de la future version 22.3 de Linux Mint, nommée Zena. Elle doit arriver à la fin du mois ou début janvier. Pour les autres systèmes avec Cinnamon, la mise à jour de l’environnement dépendra de la philosophie de la distribution utilisée. Beaucoup ne changent pas de version majeure ou même intermédiaire avant la révision suivante. À noter que la version 6.6 est prête aussi bien pour l’édition standard de Linux Mint que pour LMDE, l’édition basée sur Debian.

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Vibe coding : avec Devstral 2, Mistral vise la couronne de la rentabilité

« Pas le top, mais pas cher »
Vibe coding : avec Devstral 2, Mistral vise la couronne de la rentabilité

Mistral part plus frontalement à l’assaut de Claude Code et autre ChatGPT Codex. La startup française a lancé ce 9 décembre deux modèles dédiés au développement, dont une version légère fonctionnant sur du matériel grand public.

Mistral a lancé en juin dernier son outil Code, dédié au vibe coding. La semaine dernière, elle présentait ses modèles Mistral 3, déclinés en de nombreuses variantes.

La licorne veut doubler la mise avec sa nouvelle génération Devstral 2 dédiée aux développeurs, plus particulièrement au fonctionnement autonome agentique. Elle lance également un outil en ligne de commande, Vibe CLI, pour faciliter l’automatisation du code par le langage naturel.

Mistral joue la rentabilité

La nouvelle famille Devstral 2 se compose de deux modèles, un grand et un petit, ouverts et sous licence libre (une version modifiée de la licence MIT pour le grand, Apache 2.0 pour le petit). Le grand, avec ses 123 milliards de paramètres, est mis en avant. Mistral annonce un score de 72,2 % sur le test SWE-bench Verified, ce qui le classe parmi les meilleurs modèles, devant Claude 4.5 Sonnet (70,60 %) et derrière Claude 4.5 Opus (74,40 %) et Gemini 3 Pro (74,20 %). Sur le site du test, les scores des modèles Devstral 2 ne sont pas encore présents.

Mistral braque surtout les projecteurs sur la rentabilité de son modèle. Elle le présente comme « jusqu’à 7 fois plus rentable que Claude Sonnet pour des tâches réelles ». En outre, le modèle est actuellement gratuit via l’API Mistral. Après cette période de grâce, la tarification sera de 0,40 dollar par million de jetons en entrée et de 2 dollars en sortie. C’est d’ailleurs de là que vient la comparaison avec Sonnet, puisque la tarification de ce dernier est respectivement de 3 et 15 dollars.

Devstral 2 peut fonctionner localement, mais Mistral recommande quand même la présence d’au moins quatre puces H100 pour son déploiement. Sa fenêtre de contexte est de 256 000 jetons. « Devstral 2 permet d’explorer les bases de code et d’orchestrer les modifications sur plusieurs fichiers tout en maintenant un contexte au niveau de l’architecture. Il suit les dépendances du framework, détecte les défaillances et réessaie avec des corrections – résolvant des défis comme la correction de bugs et la modernisation des systèmes hérités. Le modèle peut être affiné pour prioriser des langages spécifiques ou optimiser pour de grandes bases de code d’entreprise », indique Mistral dans son communiqué.

Crédits : Mistral

Petit pimousse

Cependant, c’est bien Devstral 2 Small qui a attiré le plus l’attention. Il dispose de 24 milliards de paramètres et affiche, selon Mistral, un score de 68 % sur SWE-bench Verified. Lui aussi est pour l’instant disponible gratuitement via l’API. Après quoi, la tarification sera de 0,10 dollar par million de jetons en entrée et 0,30 dollar en sortie. Là aussi, la fenêtre de contexte est de 256 000 jetons. La communication de Mistral sur ce petit modèle est claire : il n’égale pas les gros modèles, mais il est 28 fois plus petit que DeepSeek 3.2.

Devstral 2 Small a attiré rapidement les commentaires, et pour cause : son installation locale peut se faire sur du matériel accessible au grand public. Une recherche « devstral » sur X montre rapidement un grand nombre de publications louant les résultats obtenus pour un modèle local. Dogac, par exemple, a testé les modèles dans un benchmark personnalisé et retrouve globalement les résultats donnés par Mistral. D’autres, comme N8Programs et Thadée Tyl, louent ses performances. Ce dernier affirme que Devstral 2 devient le meilleur modèle pour le développement sous la barre des 150 milliards de paramètres, et que Devstral 2 Small fait presque jeu égal avec Magistral 1.2 sans posséder de capacités de raisonnement.

Dans l’ensemble, les résultats obtenus par les deux modèles vont dans le sens de ce que nous déclarait récemment Horacio Gonzalez (Clever Cloud). Pour le responsable, on pouvait être optimiste sur les modèles locaux et open source, car leur progression est tout aussi rapide – même avec un décalage – que les modèles fermés en ligne. Une progression suffisante pour ne pas avoir à craindre une trop grande dépendance limitée à quelques gros acteurs du domaine.

Mistral Vibe CLI

Mistral a profité de son annonce pour lancer un nouvel outil, nommé Vibe CLI, également sous licence Apache. Il s’utilise en ligne de commande, similaire à des produits concurrents comme Claude Code et OpenAI Codex. Vibe CLI sert à interagir avec les modèles Mistral dans un terminal, avec des capacités d’analyse de structure de fichiers, de modifications sur plusieurs fichiers, de commandes shell, de recherche de code ou encore de contrôle de version.

Mistral insiste en particulier sur la prise en charge d’un « contexte conscient » du projet. La structure des fichiers et le statut Git sont ainsi analysés automatiquement. L’entreprise assure que le raisonnement se fait sur l’ensemble des fichiers et pas uniquement celui en cours d’édition. L’historique est décrit comme persistant, avec autocomplétion et thèmes personnalisables.

Crédits : @cedric_chee

« Vous pouvez exécuter Vibe CLI de manière programmatique pour le scripting, désactiver l’auto-approbation pour l’exécution de l’outil, configurer des modèles locaux et des fournisseurs via un simple config.toml, et contrôler les permissions des outils pour correspondre à votre flux de travail », indique Mistral, confirmant que son outil fonctionne avec des installations locales de ses modèles.

Sur le fonctionnement en ligne, certains notent des latences, conséquence probablement du lancement frais. D’autres ont testé Mistral Vibe en local avec le modèle Devstral 2 Small, comme N8Programs sur un Mac équipé d’une puce M3 Max. Le nombre de cœurs n’est pas précisé, mais la puce en contient au moins 14 sur la partie CPU et 30 sur la partie GPU. On trouve également des avis plus nuancés, notamment sur les performances de Devstral 2, avec des bons et mauvais points.

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☕️ Deloitte de nouveau accusé d’avoir rendu un rapport en partie généré par IA

Fin novembre, au Canada, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a dû demander à Deloitte de reprendre son travail après y avoir trouvé des citations erronées.

Pour 1,6 million de dollars canadiens (près d’1 million d’euros), d’après le média The Independent, la société de consultants avait rendu un rapport de 526 pages proposant un plan de dotation pour le secteur de la santé de la province canadienne.

Dans au moins deux cas, les noms de chercheurs réels ont été mentionnés alors que ces derniers n’étaient pas les auteurs des articles fictifs cités. 
Parmi eux, Martha McLeod, professeure émérite à l’Université du nord de la Colombie-Britannique, a déclaré ses citations « fausses » et « potentiellement générées par IA ».

Le but du rapport incluant lesdites citations est de proposer une série de mesures relatives aux soins à distance, aux incitations financières, de rétention et au recrutement de personnel de santé, ou encore aux répercussions de la pandémie de Covid-19 sur le personnel de santé.

Deloitte a reconnu la présence de citations erronées, tout en indiquant que l’intelligence artificielle n’avait « pas été utilisée pour la rédaction du rapport », mais simplement utilisée « de manière sélective pour étayer certaines citations de recherche ». 


Moins de deux mois avant cette affaire, Deloitte reconnaissait avoir rendu un rapport partiellement généré par IA au gouvernement australien et s’engageait à rembourser une partie des 439 000 dollars australiens (245 500 euros) déboursés pour obtenir cet audit du système informatique dédié à automatiser les sanctions dans le système social local.

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☕️ En France, 80 % des abonnements sur le fixe passent par la fibre

Chaque trimestre, le régulateur des télécoms publie son observatoire du marché des services fixes à haut et très haut débit : « Fin septembre 2025, la France compte 26,3 millions d’abonnements à la fibre optique, soit 80 % du nombre total d’abonnements internet à usage fixe », soit 610 000 de plus en trois mois.

Le déploiement de la fibre aussi va bon train puisqu’elle couvre désormais 93,5 % des locaux. 430 000 locaux supplémentaires ont été rendus raccordables à la fibre, un chiffre en baisse trimestre après trimestre (le pic était fin 2020). Une chute logique : seules les lignes difficiles/coûteuses restent à raccorder, soit environ 3 millions.

Voici le détail :

  • 220 000 dans les RIP (Réseaux d’Initiative Publique), reste 1 410 000,
  • 30 000 dans les AMEL (appels à manifestation d’engagements locaux), reste 75 000,
  • 20 000 dans les zones très denses, reste 470 000.

Comme toujours, tous les détails se trouvent sur le site de l’Arcep. Vous pouvez également consulter une carte des déploiements fibre sur Ma connexion Internet.

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Le dossier médical partagé obligatoire pour les soignants sous peine de sanctions

Errance et traçabilité
Le dossier médical partagé obligatoire pour les soignants sous peine de sanctions

L’Assemblée nationale a validé le 9 décembre le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026. Parmi les nombreuses mesures qu’il contient, une très forte incitation à l’utilisation du dossier médical partagé (Mon Espace Santé) par les professionnels, sous peine d’amende.

Tard dans la soirée du 9 décembre, les députés ont validé le PLFSS 2026. Il s’en est fallu de peu. Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a salué une « majorité de compromis et de responsabilité ». La version votée est très différente de la copie initiale du 14 octobre, comme l’a résumé Caducée.net.

La partie du texte consacrée à Mon Espace Santé n’a cependant que peu changé. Le texte met l’accent sur une intensification de l’usage, mais pas par les usagers. Devant des chiffres en croissance constante, ce sont cette fois les professionnels qui sont pointés du doigt.

Un dossier médical partagé, pour quoi faire ?

L’idée centrale derrière un dossier médical en ligne est son partage entre les différents professionnels de santé, dans l’objectif de réduire drastiquement « l’errance médicale » (ou nomadisme médical). Cette dernière se manifeste quand le manque de communication entre médecins et autres praticiens entraîne la multiplication d’examens déjà réalisés, avec à la clé une hausse importante de la facture pour l’Assurance maladie (et les mutuelles).


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