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Législatives 2024 : le décret est en ligne, avec les modalités et détails de l’élection

Dimanche, allez voter !

Hier, la soirée était chargée avec le résultat des élections européennes – dominées par le Rassemblement national (RN) avec 31,37 % des voix (les résultats au niveau européen se trouvent par ici) – et l’annonce dans la foulée de la dissolution de l’Assemblée nationale. Un pouvoir dont dispose le président de la République.

Il n’avait pas été utilisé depuis 1997, lorsque Jacques Chirac avait dissous l’Assemblée nationale. Cela avait abouti à une cohabitation, avec Lionel Jospin comme Premier ministre. C’est maintenant l’enjeu de ces élections législatives : élire les députés, puis par ricochet désigner le Premier ministre. Il est nommé par le président, mais doit appartenir au groupe majoritaire.

Tout d’abord, un rappel sur les délais. L’article 12 de la Constitution stipule que, après une dissolution, « les élections générales ont lieu vingt jours au moins et quarante jours au plus après la dissolution ». On est donc dans la fourchette basse, mais dans la fourchette quand même.

Code électoral vs Constitution

Sur X, Jean-Jacques Urvoas (ex-garde des Sceaux et professeur de droit public) expliquait dimanche soir que les dates choisies étaient « curieuses ». Il citait le Code électoral qui explique que les déclarations de candidatures doivent être déposées « à la préfecture au plus tard à 18 heures le quatrième vendredi précédant le jour du scrutin ».

Un délai qui repousserait le premier tour au 7 juillet, alors qu’il est programmé pour le 30 juin. Très tôt lundi matin, il ajoutait que, « après recherche l’art. 12 de la Constitution écrase l’art L157 comme l’a jugé le Conseil Constitutionnel décision no 88-5 ELEC du 4 juin 1988 ».

« C’est donc le décret de convocation des électeurs qui règlera la question du délai de dépôt des candidatures pour les prochaines législatives », décret qui est désormais en ligne (n° 2024-527 du 9 juin) et apporte quelques précisions sur le déroulement des faits.

Le décret fixe les détails

On commence par un rappel du calendrier : « Les électeurs sont convoqués le dimanche 30 juin 2024 » et, « par dérogation aux dispositions de l’alinéa précédent, les électeurs sont convoqués le samedi 29 juin 2024 à Saint-Pierre-et-Miquelon, à Saint-Barthélemy, à Saint-Martin, en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane, en Polynésie française et dans les bureaux de vote ouverts par les ambassades et postes consulaires situés sur le continent américain ». Le second tour se déroulera le 7 juillet, ou le 6 juillet pour les dérogations.

Il est précisé que « les déclarations de candidatures seront reçues par le représentant de l’État à partir du mercredi 12 et jusqu’au dimanche 16 juin 2024 à 18 heures (heure légale locale) ». Pour le second tour, les déclarations seront à déposer à partir de la publication des résultats et jusqu’au mardi 2 juillet 2024 à 18h. La campagne électorale débutera dans la foulée, soit à partir du « lundi 17 juin 2024 à zéro heure ».

Pas d’inscription sur les listes, vote électronique

Le décret ne permet par contre pas de s’inscrire sur les listes électorales : « L’élection aura lieu à partir des listes électorales et des listes électorales consulaires extraites du répertoire électoral unique et à jour des tableaux prévus aux articles R. 13 et R.14 du Code électoral telles qu’arrêtées à la date du présent décret ». Une exception : « Toutefois, en Nouvelle-Calédonie, l’élection aura lieu à partir des listes électorales arrêtées le 29 février 2024 ».

Vous pouvez vérifier votre situation électorale sur cette page. Pour une procuration, c’est par là que ça se passe.

L’Article 10 précise que « le vote par voie électronique pour l’élection des députés des Français établis hors de France est ouvert le mardi précédant la date du scrutin, à 12 heures, et clos le jeudi précédant le scrutin, à 12 heures ».

L’Arcom commence son décompte demain matin

De son côté, l’Arcom explique que, « compte tenu de la brièveté de cette campagne, [l’autorité] appelle les éditeurs à une particulière vigilance quant au respect des règles en vigueur ». Elle leur demande de commencer les décomptes liés à l’élection à compter de ce mardi 11 juin 2024, dès 6h.

« Le principe de l’équité s’applique pendant toute la période précédant le scrutin. Afin de corriger d’éventuels déséquilibres des temps de parole dans les délais impartis, les médias audiovisuels devront transmettre les relevés à l’Arcom deux fois par semaine à compter du 17 juin 2024 pour ce qui concerne le premier tour », précise enfin l’Autorité.

☕️ IA, iOS 18, macOS 15 : la WWDC 2024 d’Apple débute à 19h

Apple WWDC 2024

C’est donc ce soir qu’Apple présentera ses nouveautés sur la partie logicielle. Il sera question des nouvelles versions des systèmes d’exploitation pour les smartphones (iOS), les tablettes (iPadOS) et les ordinateurs (macOS). Sauf surprise de dernière minute, ce seront respectivement les versions iOS et iPadOS 18, ainsi que MacOS 15.

Apple devrait aussi se lancer pleinement dans l’intelligence artificielle, avec du retard sur ses camarades et concurrents. L’entreprise livre généralement des produits finis et bien intégrés (parfois, c’est loupé, le lancement de Plans peut en témoigner), les annonces du jour seront donc à surveiller de près.

Des rumeurs insistantes font état d’un nouveau gestionnaire de mot de passe, d’une nouvelle version « 2.0 » de Siri, etc. Dernières suppositions en date, un mode sombre pour les icônes des applications et la possibilité de passer par Face ID pour valider le lancement d’une application.

Il arrive aussi parfois que des annonces sur le matériel soient faites, notamment avec la puce M2 et un nouveau MacBook Air en 2022, ainsi que le casque de réalité mixte Vision Pro en 2023. Réponses dans quelques heures à peine.

La conférence est à suivre sur Apple TV, sur le site d’Apple ou sur YouTube.

Copilot+ PC : Qualcomm maitre à bord pour le moment, AMD et Intel sur le banc de touche

Y’a-t-il un Copilot dans l’avion ?
Copilot+ PC

Les PC Copilot+ vont arriver dès le 18 juin avec un SoC Qualcomm. Des machines avec des processeurs AMD Strix et Intel Lunar Lake sont également au programme. Microsoft garde toutefois le silence sur la période de lancement. AMD espère fin 2024, Intel ne se prononce pas.

Il y a trois semaines, Microsoft officialisait une nouvelle gamme de produits : les PC Copilot+. Il s’agit de machines orientées intelligence artificielle (comme c’est original) et des fonctions intégrées dans Windows 11.

L’une d’entre elles – Recall – fait couler beaucoup d’encre, et on découvre de nouveaux dangers régulièrement. Microsoft vient d’ailleurs de faire machine arrière.

Mais que faut-il pour appartenir à la gamme Copilot+ et quand pourrons-nous en profiter ? Le sujet n’est pas simple puisque Microsoft n’y répond pas directement.

Microsoft ❤ Qualcomm et vice-versa

L’entreprise s’est entichée de Qualcomm pour ce lancement : « Microsoft associe la série Snapdragon X à la puissance de Copilot+ ». Il en est de même pour les trois variantes de la puce X Elite de chez Qualcomm toujours.

Alex Katouzian, (responsable mobile, compute & XR chez Qualcomm) nous promet au passage monts et merveilles : « capacités d’IA révolutionnaires qui redéfinissent l’expérience informatique personnelle, le tout avec des performances de pointe et une autonomie de plusieurs jours ». À confirmer lors de tests, d’autant que Qualcomm a déjà fait part le passé des promesses dans le monde du portable, sans grand succès jusqu’à présent.

NVIDIA veut sa part du gâteau

Dès l’annonce de Copilot+, on se demandait si des machines avec un autre CPU pourraient être « certifiées » et profiter des nouvelles fonctionnalités. La réponse est arrivée par NVIDIA lors de sa keynote du Computex. On pourrait la résumer par « oui, mais… ».

En parlant des nouveaux ordinateurs portables RTX AI, le fabricant de carte graphique l’affirme sans détours : « Ces PC Windows 11 AI recevront une mise à jour gratuite des expériences Copilot+ PC lorsqu’elle sera disponible ».

Microsoft veut du NPU, mais est-il obligatoire ?

Dans son communiqué, Microsoft explique que les « nouveaux Copilot+ PC reposent sur une architecture repensée qui tire pleinement parti de la puissance conjuguée du CPU, du GPU et désormais du NPU (Neural Processing Unit ou unité de traitement neuronal) ». Cela tombe bien, les machines dont parle NVIDIA seront équipées d’un processeur AMD Strix, avec NPU.

Rappelons que les cartes graphiques font largement mieux que les NPU, et depuis longtemps. Microsoft semble néanmoins bien plus attachée à la présence d’un NPU pour le traitement des données liées à l’intelligence artificielle, qu’à celle d’une carte graphique.

Des PC Copilot+ avec AMD « d’ici fin 2024 » ?

AMD emboite le pas à NVIDIA avec l’annonce de ses Ryzen AI 300 avec NPU intégré. Le Texan affirme que ces nouveaux processeurs « sont prêts pour Copilot+ », et même qu’ils « dépassent les exigences de Copilot+ AI PC ». À The Verge, AMD apporte une précision temporelle, du bout des lèvres : « Nous prévoyons d’avoir des expériences Copilot+ d’ici fin 2024 ».

Au détour d’un graphique, on apprend que, selon AMD, le minimum requis pour les « expériences Copilot+ » est de 40 TOPS. En mai, lors de son annonce, Microsoft expliquait que les machines Copilot+ seraient « capables d’effectuer plus de 40 TOPS », sans préciser que c’était un minimum requis.

Copilot+ PC avec Lunar Lake d’Intel : oui, mais quand ?

Toujours au Computex, c’était ensuite au tour d’Intel de présenter ses processeurs Lunar Lake, avec eux aussi un NPU pour l’IA : « Lunar Lake bénéficiera des expériences Copilot+, comme Recall, via une mise à jour lorsqu’elle sera disponible ». Aucune date n’a été précisée.

Bref, AMD, Intel et NVIDIA se positionnent sur la « marque » Copilot+, mais sans donner aucune indication précise, si ce n’est qu’il faut patienter et que « cela va arriver… ». Il ne faut pas attendre d’éclaircissement de la part de Microsoft, qui n’a pas souhaité répondre à nos questions, pas plus qu’à celles de plusieurs de nos confrères américains.

Microsoft l’affirme : des mises à jour gratuites arrivent

« Les ordinateurs Intel Lunar Lake et AMD Strix sont des PC Windows 11 AI qui répondent à nos exigences matérielles Copilot+ PC. Nous travaillons en étroite collaboration avec Intel et AMD pour offrir des expériences PC Copilot+ via des mises à jour gratuites, lorsqu’elles sont disponibles », se contente d’expliquer James Howell, directeur marketing de Microsoft.

Pourquoi un tel décalage temporel entre les Copilot+ PC avec un SoC Qualcomm et ceux avec un CPU AMD ou Intel ? À défaut d’information fiable, on peut seulement faire des suppositions : contrat d’exclusivité avec Qualcomm, adaptations nécessaires pour l’architecture x86, etc.

Il pourrait s’agir simplement de la mise à jour 24H2 pour Windows 11, qui doit arriver l’automne. Elle est présente sur les PC Copilot+, mais demande plus de préparation pour le parc x86. Elle était d’ailleurs disponible dans le canal de test Release Preview (le plus stable), mais en a été retirée. Microsoft n’a pas expliqué pourquoi, précisant uniquement qu’elle serait de retour dans quelques semaines.

Quoi qu’il en soit, les premiers Copilot+ PC sont attendus pour le 18 juin, avec un SoC Qualcomm. Il y aura évidemment les nouvelles Surface de Microsoft, mais aussi des machines chez Acer, Asus, Dell, HP, Lenovo et Samsung. D’autres suivront très certainement durant l’été, puis à la rentrée, etc.

☕️ Trois nouvelles Xbox, dont une Series X sans lecteur Blu-ray

Xbox

Microsoft organisait ce week-end son Xbox Games Showcase 2024, avec une ribambelle de nouveaux jeux annoncés. On y retrouve des licences phares comme Call of Duty, Diablo, Doom, Indiana Jones, etc. Nous n’allons pas nous attarder sur la partie logicielle, détaillée dans ce billet de blog.

La société a du nouveau aussi sur la partie matérielle, avec trois consoles. La nouveauté la plus marquante est sans aucun doute une première Xbox Series X en version all-digital, c’est-à-dire sans lecteur optique, avec 1 To de SSD. Elle sera vendue « dans certains marchés » pour 499,99 euros.

Microsoft propose également une autre Xbox Series X, avec 2 To de stockage cette fois et un lecteur Blu-ray, pour 649,99 euros. Terminons avec une Xbox Series S de 1 To et un châssis blanc. Elle est vendue 349,99 euros, le même tarif que sa grande sœur (Series S, 1 To) en noir lancée l’année dernière.

Carburants solaires, photoscience, santé : 40 millions d’euros pour exploiter la lumière

Lumos Maxima !
Lumière

Dans le cadre du plan d’investissement France 2030, le gouvernement, le CEA et le CNRS viennent de donner le coup d’envoi officiel d’un « ambitieux programme de recherche pour explorer la lumière de manière inédite ». Un des axes concerne les carburants solaires.

Il s’agit d’un nouveau PEPR (Programmes et équipements prioritaires de recherche) baptisé LUMA (Lumière-Matière) dont le but est d’« exploiter les propriétés de la lumière pour explorer et contrôler de nombreux systèmes physicochimiques et biologiques ».

Le projet vient d’être officiellement lancé (même s’il existe depuis longtemps) avec un financement de 40,38 millions d’euros sur sept ans, dans le cadre de France 2030. Il est co-piloté par le CEA et le CNRS. 1 000 chercheurs sont mobilisés et 28 universités impliquées.

De vastes débouchés

Les débouchés potentiels sont nombreux, comme l’explique le CNRS : traitement et stockage de l’information, matériaux durables (chimie verte, recyclage, écoconception), exploitation énergétique (solaire) et photomédicaments (méthodes non-invasives, thérapie photodynamique, traitement du cancer).

Attention à ne pas mettre la charrue avant les bœufs : on parle de recherche fondamentale, pas de remède miracle à court terme. Catalin Miron (directeur de recherche CEA et co-dirigeant de ce projet), précise d’ailleurs qu’il s’agit d’un « PEPR exploratoire, qui anime donc de la recherche amont », on n’est pas dans une phase d’industrialisation, mais de recherche pure.

Le centre de recherche en profite pour affirmer que la France est le leader international dans la valorisation des interactions lumière-matière avec pas moins de cinq prix Nobel depuis 2016 : Jean-Pierre Sauvage (2016), Gérard Mourou (2018), Alain Aspect (2022), Pierre Agostini et Anne L’Huillier (2023 tous les deux). Pour le ministère de la Recherche, la France doit « maintenir et consolider son positionnement, à la fois académique et industriel ».

Photoscience intelligente, technologies vertes et protection

Trois axes de développement sont mis en avant avec LUMA :

  • Photons for Green, « qui vise à l’émergence de nouvelles technologies « vertes » haute performance pour l’énergie et l’industrie de demain ». Il est notamment question de « la conversion efficiente de l’énergie solaire en énergie chimique, en produisant des carburants solaires ».
  • Light for Protection vise de son côté à « utiliser la lumière pour une meilleure préservation de la santé, de l’environnement ou des objets de notre patrimoine ». L’enjeu n’est rien de moins que de diagnostiquer et soigner grâce à la lumière.
  • Enfin, Smart Photoscience ambitionne de « décrypter des systèmes et des dynamiques complexes en chimie, physique, biologie, pour les faire fonctionner par des processus de photo-activation sophistiqués ».

Le programme propose aussi des actions ciblées de recherche, sélectionnées via un appel à manifestations d’intérêt. Quatre axes de développement sont mis en avant : la chiralité, la photochimie et les matériaux, l’énergie et l’environnement, la santé. Des appels à projets collaboratifs sont également dans les cartons.

Deux révolutions scientifiques et techniques

L’année dernière, Rémi Métivier justifiait ce projet par deux « révolutions scientifiques et techniques majeures, survenues ces dernières années », offrant de « nouvelles perspectives quant à l’utilisation de la lumière ».

La première vient du contrôle de la lumière : « Nous avons accès à des sources lumineuses très performantes, notamment avec des lasers à impulsions ultra-courtes (femtoseconde ou attoseconde) ». LUMA s’intéressera à la structuration de la matière « aux échelles ultimes de temps et d’espace (attoseconde et nanomètre) ».

On parlait récemment de l’attoseconde : c’est un milliardième de milliardième de seconde (10⁻¹⁸ seconde). À titre d’exemple : « il y a autant d’attosecondes dans une seconde que de secondes depuis le Big Bang ».

La seconde « révolution » concerne la maitrise par les scientifiques de la conception et de l’assemblage « complexe de molécules aux propriétés complémentaires ». Cela ouvre la voie à « des matériaux organiques et hybrides de nouvelle génération, capables de capturer et d’utiliser la lumière de façon intelligente et performante ».

Concernant le solaire, Rémi Métivier (directeur de recherche CNRS et co-dirigeant du PEPR), explique que nous « avons besoin de résoudre des questions fondamentales telles que l’augmentation de l’efficacité, de la conversion lumineuse ou encore la durabilité des dispositifs que nous concevons ».

Minute papillon, c’est quoi des « carburants solaires » ?

Revenons quelques instants sur les carburants solaires. Engie rappelle qu’il s’agit de « combustibles fabriqués à partir de substances courantes comme l’eau et le dioxyde de carbone grâce à l’énergie de la lumière solaire, utilisée soit par récupération de chaleur soit par génération de charge électrique ».

On peut ainsi produire de l’hydrogène à partir de l’eau (H₂O), mais aussi du gaz de synthèse, du méthane/méthanol et d’autres « carburants » à partir de CO₂ ou de CO₂ + H₂O.

Dans une interview à Newstank, Catalin Miron détaille les attentes sur ce point : « L’idée est de capturer le CO₂ de l’atmosphère pour produire des carburants chimiques pouvant être stockés. Nous pensons avec LUMA pouvoir passer de l’échelle du centimètre au mètre carré pour les cellules de ces dispositifs. Ces recherches pourront aussi apporter des réponses concrètes aux besoins de la société ».

☕️ Starliner s’est bien arrimée à l’ISS… malgré de nouveaux problèmes

Boeing Starliner

Bon an, mal an, la capsule habitable de Boeing est arrivée à la Station spatiale internationale et s’est arrimée. Après des années de retard, des reports de dernières minutes, des fuites d’hélium dans l’espace et des pannes de propulseurs, les deux astronautes sont arrivés sains et saufs dans l’ISS.

Comme le rapporte Spacenews, le rendez-vous s’est fait avec plus d’une heure de retard car « jusqu’à cinq propulseurs du système de pilotage par jets de gaz (RCS) se sont mis hors service pendant les différentes phases de l’approche du vaisseau spatial ».

Hugs all around! The Expedition 71 crew greets Butch Wilmore and @Astro_Suni aboard @Space_Station after #Starliner docked at 1:34 p.m. ET on June 6. pic.twitter.com/wQZAYy2LGH

— Boeing Space (@BoeingSpace) June 6, 2024

Le temps de procéder aux vérifications et de remettre une partie des propulseurs en service, la capsule est restée en dehors de la zone d’exclusion de la Station, à plus de 200 mètres. « Les responsables de la NASA et de Boeing ont déclaré qu’ils avaient pu remettre quatre des cinq propulseurs en marche », et ainsi reprendre la phase d’approche, expliquent nos confrères.

Plus surprenant, ce problème, avait déjà été rencontré lors du vol d’essai sans équipage Orbital Flight Test 2 (OFT-2) en mai 2022. Cela concernait les propulseurs au même endroit du module de service. « Nous ne comprenons pas vraiment pourquoi cela se produit », reconnait Steve Stich, responsable du programme d’équipage commercial de la NASA.

Il ajoute que le problème vient moins des propulseurs eux-mêmes que du logiciel qui les contrôle et des données reçues. Mark Nappi, vice-président de Boeing et responsable du programme d’équipage commercial, confirme que les propulseurs fonctionnent bien – la preuve, ils ont pu être rallumés, explique-t-il. « Ce sont les conditions que nous avons mises dans le logiciel qui indiquent d’une manière ou d’une autre que le propulseur doit être désactivé ».

Steve Stich ajoute enfin qu’une quatrième fuite d’hélium a été trouvée après que la capsule est arrivée à l’ISS. Elle est plus petite que les trois autres. Mark Nappi n’exclut pas que les fuites aient une cause profonde commune, qui reste donc à déterminer.

Quoi qu’il en soit, pour le responsable de Boeing, les deux problèmes sur le véhicule « sont des problèmes assez mineurs à régler, vraiment ». L’entreprise met en avant la liste des tests validés par cette mission.

Malgré les fuites, la capsule aurait largement assez d’hélium pour revenir sur Terre dans une semaine.

☕️ Starship : le 4ᵉ vol d’essai était le bon, avec deux « splashdowns »

Le premier vol de Starship a déjà plus d’un an et s’était soldé par une explosion après trois minutes de vol. Lors du second vol en novembre dernier, la séparation a bien eu lieu, mais le test a ensuite été brutalement interrompu par une explosion. Lors du troisième essai, Starship a réussi à se mettre en orbite, mais ce n’était pas encore ça sur le retour de la fusée.

Avec son quatrième vol, SpaceX réalise un carton plein, ou presque. En tout cas, les deux principaux objectifs sont remplis : le retour du premier étage après un peu plus de sept minutes, puis du second étage au bout d’une heure, sans exploser et avec la bonne position dans les deux cas.

On peut voir sur la vidéo de lancement qu’un des 33 moteurs Raptor n’a pas fonctionné, ce qui n’a pas empêché la fusée de décoller.

La séparation entre les deux étages s’est correctement faite. Super Heavy (premier étage) est ensuite venu se « poser » à la surface de l’eau, avec l’aide de trois moteurs pour ralentir la chute. Pas de barge cette fois-ci, mais c’était prévu ainsi.

SpaceX explique avoir profité de ce lancement pour réaliser quelques tests de résistance sur l’étage supérieur Starship. Deux tuiles du bouclier ont par exemple été enlevées pour mesurer la température à ces endroits.

« Malgré la perte de nombreuses tuiles et un volet endommagé, Starship a réussi à atterrir en douceur dans l’océan ! », se réjouit Elon Musk. Il ajoute qu’une tentative de récupération du booster aura lieu lors du prochain lancement. Bill Nelson, administrateur de la NASA, félicite aussi SpaceX pour cet essai.

Watch Starship's fourth flight test https://t.co/SjpjscHoUB

— SpaceX (@SpaceX) June 4, 2024

☕️ Starliner a (enfin) décollé… mais déjà trois fuites détectées sur la capsule

Après un mois avec plusieurs reports du décollage de la capsule Starliner de Boeing avec deux astronautes américains à bord : Butch Wilmore et Sunita Williams. Elle a finalement pris son envol hier et fait route vers la Station spatiale internationale. Mais, ce n’est pas un long fleuve tranquille, loin de là.

L’allumage et la séparation des boosters se sont réalisés avec succès, comme la libération de la capsule et l’insertion sur une orbite stable. Les deux astronautes ont ensuite pu retirer leur combinaison. Ils ont également procédé à quelques tests de navigation manuels pour vérifier que la capsule se comporte normalement. Là encore, rien à signaler.

Trois fuites, dont une déjà connue

Cette nuit, à 2h54, Boeing annonce « que Butch Wilmore et Sunita Williams sont entrés dans la période de sommeil de l’équipage », et que cela devrait durer jusqu’à 10h30 heure française.

Hélas, à 5h10, la NASA indique que ses équipes « ont identifié trois fuites d’hélium sur le vaisseau spatial », dont l’une avait déjà été identifiée avant le décollage. Elle n’a pas été réparée, un plan d’action avait simplement été mis en place : « Nous pouvons gérer cette fuite, même si le taux devait être 100 fois plus important », avait expliqué Steve Stich, haut responsable de la NASA.

« Les deux autres sont nouvelles depuis le passage en orbite. Deux des valves à hélium concernées ont été fermées et le vaisseau spatial reste stable », ajoute l’Agence spatiale américaine. Elle ne précise cependant pas les conséquences. Boeing ne dit rien de son côté, si ce n’est que l’équipage vient de sortir de sa période de sommeil et se prépare à l’arrimage.

Arrivée toujours prévue cet après-midi à l’ISS

Quoi qu’il en soit, la NASA ajoute que Starliner « reste en bonne voie pour un amarrage à 18h15 », heure française à la Station spatiale internationale. L’Agence rencontrera néanmoins les équipes de Boeing avant cela pour « examiner les données ». Boeing aussi vise toujours un arrimage à l’heure prévue.

On espère que les astronautes vont pouvoir rejoindre l’ISS sans encombre. Il faudra ensuite voir comment ils vont en repartir : à bord de la capsule Starliner ou bien d’un autre engin ? Après des années de retard, c’est dans tous les cas un coup dur pour l’image de Boeing.

Starliner doit pour rappel être une alternative au Crew Dragon de SpaceX, qui enchaine les allers-retours sans problème depuis maintenant plusieurs années.

☕️ GDDR7 : les premiers échantillons de Micron sont disponibles

Micron GDDR7

En mars, le JEDEC officialisait la nouvelle génération de mémoire pour les cartes graphiques : la GDDR7. Les changements sont nombreux : PAM-3, quatre canaux, ODECC, etc. Nous avons déjà détaillé les nouveautés dans une précédente actualité.

Les fabricants n’avaient pas attendu bien sûr la finalisation de la norme par le JEDEC pour parler de GDDR7. Dès juillet 2023, Samsung annonçait par exemple avoir « terminé le développement de la première DRAM GDDR7 de l’industrie », avec une puce de 16 Gb.

Micron profite du Computex pour annoncer que les premiers échantillons de sa GDDR7, là encore avec des puces de 16 Gb (2 Go) sont disponibles pour ses partenaires. Le fabricant ajoute que cette nouvelle génération sera disponible « lors du second semestre de l’année civile 2024 ».

Cette GDDR7 propose un débit de 32 Gb/s par broche. C’est moins que la limite haute de la norme (48 Gb/s), mais davantage que la GDDR6(X) à 24 Gb/s. La bande passante totale est ainsi de plus de 1,5 To/s sur un bus de 384 bits. La fiche technique est disponible par ici.

Micron annonce aussi que sa « GDDR7 propose une amélioration de l’efficacité énergétique de plus de 50 % par rapport à la GDDR6 ». En outre, « le nouveau mode veille réduit la consommation en veille jusqu’à 70 % », toujours comparé à la GDDR6.

Pour rappel, Micron prévoit d’augmenter la densité cette année et en 2025 avec des puces de 24 Gb. En 2026, il est question de passer à 36 Gb/s par broche et de rehausser encore la capacité.

La GDDR7 pourrait être la mémoire utilisée par la prochaine génération de cartes graphiques, mais il faudra attendre les annonces des constructeurs pour en avoir le cœur net.

☕️ Ariane 6 : vol inaugural le 9 juillet

C’est donc dans un tout petit peu plus d’un mois que la nouvelle fusée européenne prendra son envol : le 9 juillet, sauf report de dernière minute.

C’est peu dire que ce lancement est attendu et que le lanceur n’a pas réellement le droit à l’erreur, au risque de priver pendant encore un bon moment le vieux continent de souveraineté sur l’accès à l’espace.

L’Agence spatiale européenne rappelle qu’Ariane 6 « est le nouveau lanceur lourd européen, qui prend la relève de son prédécesseur, Ariane 5. Modulaire et polyvalent, Ariane 6 dispose d’un étage supérieur réallumable lui permettant de lancer plusieurs missions sur différentes orbites en un seul vol ».

Stéphane Israël, président exécutif d’Arianespace, rappelle qu’Ariane 6 à déjà un carnet de commande bien rempli avec pas moins de 30 missions.

C’est donc presque un an après le dernier vol d’Ariane 5 que la 6e version de la fusée prendra son envol du port spatial de l’Europe, en Guyane française.

☕️ Réseau Radio du Futur : ACMOSS et ANFR collaborent

Hier, l’ANFR et l’ACMOSS (Agence des communications mobiles opérationnelles de sécurité et de secours) ont signé « une convention de partenariat relative à l’exploitation de données techniques collectées par l’application mobile OpenBarres ».

Via cette dernière, l’ACMOSS va pouvoir accéder aux données anonymisées des smartphones connectés au Réseau Radio du Futur (RRF). Cela comprend les coordonnées géographiques des points de mesures, les niveaux de réception des champs mesurés, l’opérateur du réseau, etc.

But de l’opération : « optimiser sa connaissance des réseaux de téléphonie mobile déployés dans les départements français pour le bénéfice des différents services de sécurité et de secours […] L’analyse de ces informations participera à un renforcement du service haut débit du RFF avec la carte SIM ACMOSS qui va couvrir les quatre réseaux mobiles ouverts au public ».

Le Réseau Radio du Futur (RRF) est un « réseau très haut-débit [4G puis 5G, ndlr] souverain des services de sécurité et de secours », rappelait le ministère de l’Intérieur en 2022. Il permet en effet à l’ensemble des acteurs de la sécurité et du secours « de communiquer instantanément les uns avec les autres en bénéficiant de nouvelles fonctionnalités : appels vidéo, partage de position en direct, envoi d’électrocardiogrammes, etc ».

Il s’agit de moderniser les équipements « radio conçus au début des années 1990, propres à chaque force, et qui ne permettent pas la transmission d’importantes quantités de données ou d’images en temps réel depuis le terrain ».

Cette année, le RRF devient « l’épine dorsale des communications opérationnelles des services de sécurité, de secours et des acteurs de la gestion de crise », selon le ministère.

Même le Raspberry Pi 5 succombe à l’IA…

Magie, le PCIe 2.0 devient du PCIe 3.0

Le Computex est le théâtre d’une multitude d’annonces autour de l’IA, aussi bien chez AMD, Intel, Microsoft que NVIDIA. Mais ce ne sont pas les seuls et la Fondation Raspberry Pi ne compte pas rester sur le bord de la route. Elle présente un NPU externe à ajouter à son Raspberry Pi 5 pour 70 dollars.

13 TOPS pour le Raspberry Pi 5

C’est via un communiqué sur son site que la fondation annonce l’arrivée d’un module AI pour le Raspberry Pi 5. Ce « NPU externe » propose, selon le fabricant, des performances jusqu’à 13 TOPS pour de l’intelligence artificielle. Il est construit à partir de la puce Hailo-8L, dont la fiche technique se trouve par ici.

On est loin des 48 et 50 TOPS des derniers processeurs Intel et AMD. Mais la puce est au niveau des 11,5 TOPS du NPU de Meteor Lake d’Intel, des 16 TOPS des Ryzen 8040 et des 11 TOPS de la puce M1 d’Apple (15,8 TOPS pour M2).

78,60 euros pour le M.2 HAT+ avec la puce Hailo-8L

Le kit comprend donc une carte M.2 HAT+ (avec un connecteur M.2 key M) à installer sur le Raspberry Pi 5, ainsi que la carte M.2 (format 2242) équipée de la puce Hailo-8L.

Le prix annoncé est de 70 dollars et on trouve le kit à 78,60 euros chez Kubii. Chez le même revendeur, le M.2 HAT+ seul est vendu 13,5 euros. Cela donne environ 65 euros pour la carte M.2 avec le NPU si l’on tente de séparer les deux.

Passer son Raspberry Pi 5 en PCIe 3.0… à vos risques et périls ?

Le Raspberry Pi 5 propose pour rappel une ligne PCIe 2.0, tandis que la puce de Hailo utilise jusqu’à deux lignes PCIe 3.0. Soit un rapport de 1 à 4 ? En théorie, oui. En pratique, c’est plus compliqué…

Dans son communiqué, Raspberry Pi indique que son kit AI fonctionne avec une « connexion PCIe 3.0 x1 à 8 Gb/s ». Mais comment donc, alors que les caractéristiques techniques du mini-PC indiquent une seule ligne PCIe 2.0 ?

Comme l’explique Jeff Geerling sur son blog, on peut passer du PCIe 2.0 au 3.0 sur le Raspberry Pi 5 avec une petite modification dans un fichier de configuration. D’ailleurs, cette étape est décrite dans le guide de démarrage du kit AI : « Suivez les instructions pour activer le PCIe Gen 3.0. Cette étape est facultative, mais fortement recommandée pour obtenir les meilleures performances ».

Mais alors pourquoi ne pas livrer directement le Raspberry Pi 5 en PCIe 3.0 ? Sur cette autre page, il est indiqué que « le Raspberry Pi 5 n’est pas certifié » pour les débits du PCIe 3.0 et que les connexions « peuvent être instables ».

Dans tous les cas, le puce Hailo exploitant deux lignes, elle peut se retrouver bridée par l’interface avec le Raspberry Pi, limitée à une seule ligne. De plus, le kit AI utilisant la seule ligne PCIe externe disponible, il ne sera plus possible d’utiliser un SSD M.2 par exemple.

Une intégration logicielle déjà prête

Quoi qu’il en soit, ce kit « vous permet de créer rapidement des applications complexes de vision par IA, fonctionnant en temps réel, avec de faibles latences et besoins en énergie », explique le fabricant. Un atout de taille est d’ailleurs « l’intégration complète avec le sous-système de gestion des images du Raspberry Pi ».

« Les étapes d’installation du logiciel sont très simples : installez quelques paquets via apt, redémarrez », et c’est tout. Vous pouvez alors « essayer certaines démos d’IA en quelques minutes ». Hailo propose aussi de la documentation et des exemples d’applications sur GitHub.

La fondation ajoute que ce kit est compatible avec les caméras officielles, mais aussi avec celles de ces partenaires. Il est également possible d’utiliser le NPU sur des vidéos déjà enregistrées.

Plusieurs vidéos de présentation ont été mises en ligne :

☕️ Microsoft va investir 3 milliards d’euros dans le cloud et l’IA en Suède

Dans le cadre de cet investissement, la société va déployer pas moins de 20 000 GPU dans trois datacenters où elle est déjà présente : Sandviken, Gävle et Staffanstorp, comme le rapporte Reuters. Des puces NVIDIA sont évidemment au programme, mais également d’AMD et des modèles maison, ajoutent nos confrères.

Ils rappellent que Microsoft a récemment annoncé des investissements au Royaume-Uni, en Allemagne, en Espagne et en France. Dans l’Hexagone, il est question de 4 milliards d’euros d’investissement « au service de l’intelligence artificielle ».

« L’entreprise prévoit de former 250 000 Suédois dans l’IA » dans tous les secteurs (privés, écoles…). Elle prévoit aussi d’investir « dans les énergies renouvelables et a acheté près de 1 000 MW d’énergie renouvelable en Suède ».

« Vous verrez d’autres annonces, probablement plus à l’automne », a ajouté le président de Microsoft, Brad Smith.

☕️ Stockage, IA : le Français Kalray et l’Israélien Pliops veulent fusionner

Via un communiqué commun, les deux entreprises annoncent « être entrées en négociation exclusive en vue d’un rapprochement […] par voie d’apport des actions de Pliops à Kalray ».

Le partage donnerait aux actionnaires de Kalray 65 % du capital du nouvel ensemble et 35 % pour ceux de Pliops. Le contrat prévoit « une possibilité de monter à 40 % pour Pliops, contre 60 % pour Kalray, en cas de réalisation d’objectifs stratégiques prédéfinis ».

Pliops se définit comme une société « spécialisée dans le développement de technologies avancées et de solutions d’accélération pour les serveurs de stockage et l’IA dans les data centers ». Chez Kalray, il est question de « technologies matérielles et logicielles dédiées à la gestion et au traitement intensif des données du Cloud au Edge ».

But de l’opération : « devenir le leader mondial des solutions d’accélération de données pour le stockage et les GPU d’IA », selon Eric Baissus, président du directoire de Kalray. Ido Bukspan, CEO de Pliops, parle aussi de devenir « un leader mondial » et ajoute que cette fusion permettrait d’accélérer la mise sur le marché de sa solution, « avec un nouveau paradigme de stockage pour les solutions d’accélération de données d’IA ».

Cette fusion apporterait de nouvelles opportunités commerciales, avec une présence renforcée en Europe et en Chine, mais aussi aux États-Unis avec l’intégration des « hyperscalers » pour renforcer « la portée et l’influence du groupe ».

Rien n’est encore fait pour autant, il faut attendre les approbations des autorités compétentes, la consultation du comité social et économique de Kalray et l’approbation des assemblées générales des actionnaires des deux entreprises.

Les discussions sont dans une phase « avancée avec une période d’exclusivité conclue jusqu’à mi-juillet 2024 ».

Kalray a pour rappel récemment lancé sa carte Turbocard4 avec quatre DPU (Data Processing Unit) maison Coolidge 2. Elle est « conçue pour assurer aux clients la possibilité de fusionner des technologies de traitement classiques et de traitement basés sur l’IA, un enjeu majeur pour bâtir les applications IA les plus exigeantes ». La société mettait en avant son côté « made in France ».

☕️ Capsule Starliner de Boeing : décollage encore annulé, nouvelle tentative le 5 juin

On pourrait presque croire à un sketch tellement l’histoire se répète pour Boeing… Après des années de retard, la capsule s’arrime enfin à la Station spatiale internationale en mai 2022, non sans rencontrer quelques soucis sans gravité. La mission était quand même considérée comme un succès.

Après des retards pour des raisons diverses et variées, la capsule devait décoller avec deux humains à bord début mai. Cela n’a pas été le cas en « raison d’un problème de soupape sur l’étage supérieur du lanceur ».

Starliner de Boeing devrait (enfin) décoller ce soir, avec deux astronautes – Next

Mi-mai, une fuite d’hélium repoussait de nouveau la mission. Le lancement était ensuite prévu pour fin mai. Là encore, il n’a pas eu lieu. La cause ? « L’ordinateur au sol chargé de la séquence de lancement ne s’est pas chargé dans la bonne configuration opérationnelle après avoir procédé au décompte final ».

Dimanche, la machine responsable était retirée et démontée, puis « inspectée visuellement et remplacée par un châssis de rechange ». « Aucun signe de dommages physiques n’a été observé. Une analyse complète de la défaillance de l’unité de puissance sera effectuée pour mieux comprendre la cause profonde », ajoute Boeing.

Une nouvelle date est programmée : le 5 juin, avec une fenêtre également le 6 juin si besoin. La capsule Starliner doit pour rappel concurrencer Crew Dragon de SpaceX, qui est pour le moment la seule alternative au Soyouz russe.

Arm renouvelle ses cœurs CPU et GPU, la concurrence est féroce

Arm fatale
Arm

C’est la période de l’année où Arm présente ses nouveaux cœurs CPU et GPU, avec un changement de numérotation à la clé. Pas de Cortex-X5 mais un Cortex-X925 par exemple. Côté GPU, Arm aligne ses références sur celles des CPU et améliore les performances du Ray Tracing. Suffisant pour contrer la concurrence ? Réponse dans plusieurs mois.

Arm présente donc un nouveau cœur CPU : le Cortex-X925, nom de code Blackhawk, paré pour une gravure en 3 nm. Il vient se placer au-dessus du Cortex-X4 annoncé il y a tout juste un an. Il utilise évidemment l’architecture maison Armv9.2. Toute la documentation technique se trouve par là.

Après le Cortex-X4, voici le Cortex-X925

Le fabricant procède à des ajustements internes (voir tableau ci-dessous) et annonce évidemment une hausse des performances : jusqu’à 36 % en mono-thread sur Geekbench 6.2 « par rapport à un smartphone Android Premium de 2023 », et jusqu’à 46 % en IA par rapport au Cortex-X4. La fréquence du cœur Cortex-X925 peut monter jusqu’à 3,8 GHz et le cache L3 jusqu’à 3 Mo, toujours selon Arm.

Le Cortex-A725 vient remplacer le Cortex-A720

On descend d’un cran avec le Cortex-A725, évolution du Cortex-A720 avec une amélioration de « 35 % des performances énergétiques et de 25 % sur l’efficacité énergétique ». En performances brutes, le gain n’est « que » de 12 %.

Le constructeur annonce aussi une hausse de 20 % sur les performances de la mémoire cache L3. Le cache L2 peut être doublé pour atteindre 2 Mo sur le Cortex-A725. Là encore, l’architecture Armv9.2 est de la partie. La documentation technique se trouve par ici.

Un « refresh » du Cortex-A520

Enfin, le Cortex-A520 devient le « refreshed Cortex-A520 ». En gros, c’est le même cœur CPU, mais avec une amélioration des performances énergétiques de 15 %. Cette nouvelle version du Cortex-A520 exploite « une implémentation mise à jour » et le passage au 3 nm, comme les autres nouveaux cœurs CPU du jour. Pour les détails, on repassera.

Jusqu’à 14 cœurs ensemble, via le DSU-120

Pas de changement sur l’orchestrateur maison de l’ensemble des cœurs : on reste sur le DSU-120 (DynamIQ Shared Unit), présenté l’année dernière avec le Cortex-X4. Il peut gérer jusqu’à 14 cœurs (de trois types différents), avec un maximum de 32 Mo de cache L3. Comme le Cortex-A520, le DSU-120 profite d’un petit rafraichissement afin d’améliorer son efficacité énergétique. Sans plus de précision, si ce n’est la prise en charge d’une gravure en 3 nm.

Pour résumer, le plus gros changement concerne le Cortex-X925, à la fois sur les performances et le nom. On reste dans la gamme « X », mais les itérations (X1, X2, X3…) laissent place à un nom en phase avec les cœurs Cortex-A.

On a ainsi le Cortex-X925 et en dessous le Cortex-A725, puis le Cortex-A520 pour la basse consommation. Le « refresh » ne permettait visiblement pas de changer de nom pour passer à un Cortex-A525, à moins qu’il arrive dans un second temps.

Arm aura fort à faire avec une concurrence importante chez Apple par exemple, dont la puce M4 vient d’être annoncée. Mais le fabricant a déjà réussi son coup avec les précédentes versions M1 à M3. Qualcomm aussi veut sa part de marché et se lancer corps et âme avec ses Snapdragon X Plus et Elite, avec des cœurs maison Oryon. Quand le temps des benchmarks sera venu, nous pourrons en savoir davantage.

GPU : l’Immortalis-G925 succède à l’Immortalis-G720

Passons maintenant aux GPU avec les Immortalis-G925, Mali-G725 et Mali-G625. Après avoir lancé la 5ᵉ génération de GPU l’année dernière, il s’agit cette année de la… 2e génération des puces de 5ᵉ génération (l’équipe marketing ne semble toujours pas être revenue de vacances).

Nous avons donc droit à un nouveau GPU haut de gamme « Immortalis », avec Immortalis-G925. Remarquez là encore la proximité avec le Cortex-X925. Il en sera de même avec le Mali-G725 et le Cortex-A725.

ARM annonce évidemment de meilleures performances et, à performances équivalentes, une consommation en baisse par rapport à la génération précédente : « l’Immortalis-G925 offre des performances (fps) supérieures de 37 % à celles de l’Immortalis-G720. De plus, quand les performances sont comparables à celles de l’Immortalis-G720, l’Immortalis-G925 consomme 30 % d’énergie en moins ».

« Genshin Impact est 49 % plus performant, contre 46 % pour Roblox. D’autres jeux mobiles profitent d’améliorations des performances entre 29 à 72 %, notamment Call of Duty Mobile, Diablo Immortal, the Day After Tomorrow, Fortnite et PUBG Mobile ».

Entre 27 à 52 % de mieux en Ray Tracing

Comme c’était le cas précédemment, le Ray Tracing est la chasse gardée de la série Immortalis et donc du G925. Arm annonce « jusqu’à 52 % d’amélioration des performances ray tracing avec des objets complexes », mais en acceptant une baisse de la précision. Dans le cas contraire, les performances sont en hausse de 27 % et la consommation mémoire en baisse de 3 %.

Mais attention, les comparatifs précédents sont réalisés sur un GPU Immortalis-G925 avec 14 cœurs, contre un Immortalis-G720 avec 12 cœurs. L’Immortalis-G925 peut d’ailleurs varier dans des configurations de 10 à 24 cœurs, avec des performances du simple à plus du double suivant les cas.

Lors de la publication des benchmarks, il faudra donc être prudent et ne pas transposer simplement les résultats à un autre GPU Immortalis-G925 sans connaitre le nombre de cœurs. Malheureusement les constructeurs sont parfois assez timides à mettre ce genre d’informations, pourtant cruciales, en avant.

GPU Mali-G725 et Mali-G625 : de 1 à 9 cœurs

Si on descend d’un cran, le Mali-G725 exploite entre 6 et 9 cœurs. Il est « destiné aux téléphones mobiles haut de gamme » selon Arm. Ce dernier ajoute qu’il prend en charge la même API que l’Immortalis-G925. De son côté, le GPU Mali-G625 propose entre 1 et 5 cœurs. Il « cible les montres connectées et les appareils mobiles d’entrée de gamme ».

La balle est dans le camp des partenaires

Que ce soit côté CPU ou GPU, Arm annonce des améliorations pour l’intelligence artificielle. Il ne s’agit que de changements provenant des différents cœurs, pas d’une puce dédiée au traitement de l’IA (un NPU). Arm en propose dans sa gamme Ethos, dont le dernier représentant date d’avril 2024 avec l’Ethos-U85. Mais le fabricant ne brille pas spécialement par sa présence dans les SoC ou ses performances sur ce segment.

La balle est maintenant dans le camp des partenaires d’Arm, qui peuvent piocher dans ses différents cœurs CPU et/ou GPU afin de monter un SoC, et d’y ajouter une partie NPU s’ils le souhaitent. C’est ce que font des constructeurs comme MediaTek et Qualcomm pour ne citer qu’eux. Ce dernier a pris l’habitude d’utiliser son propre GPU Adreno (trop souvent sans plus de précision et c’est bien dommage).

JO 2024 : un Google Form « complètement pété » et c’est le drame

Form(idable)
Club France

Google Forms est un outil du géant du Net afin de créer et partager des formulaires et des enquêtes en ligne, puis d’analyser « les réponses en temps réel ». Si on ne fait pas attention, on peut aussi se retrouver avec une fuite de données sur les bras également en « temps réel ». Club France vient d’en faire les frais, une histoire qui rappelle l’importance de bien vérifier sa configuration.

Alors que les JO 2024 de Paris se préparent activement, notre confrère Adrien Lachet (20 minutes) vient de faire état d’une fuite de données sur un formulaire d’accréditations pour les médias. Il permet de demander un accès au Club France. Il s’agit du « lieu où tous les athlètes français médaillés seront célébrés », selon le site officiel.

Emails, téléphones, CNI… demandez le programme

« Le Google Form est complètement pété, on peut voir les réponses des autres journalistes et accéder aux données ! (numéro de téléphone, CNI, etc.) », explique-t-il, captures d’écran à l’appui. Son message a été mis en ligne à 11h48. Le formulaire a ensuite été supprimé à 12h30, toujours selon ses messages sur X.

Le formulaire affichait alors des données personnelles d’une trentaine de journalistes, avec des documents supplémentaires. Mais, heureusement, « les pièces jointes partagées étaient impossibles à récupérer, il fallait avoir un accès Drive supplémentaire, donc pas de panique de ce côté-là ! », ajoute notre confrère.

Amis journalistes attention ! !

Si vous faites des demandes d'accréditations médias au Club France pour les JO 2024, le Google Form est complètement pété, on peut voir les réponses des autres journalistes et accéder aux données ! (numéro de téléphone, CNI, etc.) pic.twitter.com/AOelRiMLcJ

— Adrien Lct (@AdLachet) May 28, 2024

Problème technique vs problème de configuration

Peu après 15h, le compte officiel FranceOlympique répond que « le problème technique a été résolu » et s’excuse « pour la gêne occasionnée ». Aucune explication n’est donnée sur les causes de cet « incident technique », qui ressemble bien plus à un problème de configuration.

En effet, quand on crée un formulaire, il y a une option importante dans les paramètres du formulaire : « Afficher un résumé des résultats. Partagez le résumé des résultats avec les personnes interrogées ». Si elle est activée, un lien est proposé après avoir répondu afin d’« afficher les réponses précédentes ».

Dans le cas contraire, un message indique que « le résumé des réponses à ce formulaire n’a pas été publié ». C’est d’ailleurs le message renvoyé par le formulaire actuel. Dans ce genre de cas, il ne s’agit pas d’une faille de Google Forms, mais bien d’un problème de l’interface entre la chaise et le clavier.

Ce n’est pas la première fois que la question des risques liés à la configuration est soulevée pour Google Forms. On est gentil, on ne parle même pas des questions de souveraineté que soulève l’utilisation d’outils Google dans ce genre de situation.

Que le problème vienne ou non de ce paramètre, il s’agit très certainement d’un problème de configuration (et non d’un problème technique, comme indiqué sur X). Cette histoire rappelle, une fois de plus, l’importance de bien vérifier une configuration avant de publier quoi que ce soit sur Internet. Et n’allez pas croire que cela n’arrive qu’aux autres.

Un cas non isolé : vérifiez vos configurations !

On se souvient par exemple des questions de visibilité des conversations dans Google Groups. Pas toujours comprises par les créateurs, elles peuvent entrainer des fuites d’informations personnelles. On peut également citer des milliers de bases de données MongoDB ouvertes aux quatre vents. Là encore, une configuration des plus douteuses en est la cause.

Les exemples sont probablement nombreux, faites-nous part de vos expériences dans les commentaires.

☕️ Rachat de La Poste Mobile : des « divergences » entre SFR et La Poste

C’est via un communiqué que Bouygues Telecom annonce « avoir été informé par SFR et La Poste de divergences qui les opposent s’agissant des modalités de réalisation de l’opération ». La teneur des divergences n’est pas précisée.

Cela conduit par contre La Poste « à mettre en œuvre les mécanismes de résolution des différends prévus par leurs accords ». Il est simplement précisé qu’un « impact sur le calendrier de réalisation de l’opération » est possible.

Le « protocole d’exclusivité » pour racheter La Poste Telecom avait été signé par Bouygues Telecom il y a trois mois seulement, au mois de février. Il était alors question de récupérer 100 % du capital de La Poste Telecom, « 1ᵉʳ opérateur virtuel du marché français (détenue à date à 51 % par le groupe La Poste et à 49 % par SFR) ».

Il était aussi question de changer de crémerie, les clients La Poste Mobile : « la période d’exclusivité du contrat « wholesale » de SFR s’achevant fin 2026, les clients Mobile de la Poste Mobile seront migrés vers le réseau radio de Bouygues Telecom ».

Cette annonce intervient le lendemain de l’annonce par SFR de son bilan du premier trimestre 2024, avec des pertes sur les revenus et une baisse de plus de 500 000 clients sur le fixe et le mobile. La marque au carré rouge doit aussi faire face à une dette de 24 milliards d’euros et au mécontentement des prêteurs.

Pour rappel, Bouygues Telecom a finalisé le rachat d’Euro Information Telecom (Crédit Mutuel Mobile, CIC Mobile, NRJ Mobile, Auchan Télécom et CDiscount Mobile) en 2021.

Mémoire : la (LP)DDR6 se dévoile, la CAMM2 veut éliminer les vis

Des Gb et des Go en pagaille
DDR mémoire ordinateur

Synopsys annonce la finalisation de la norme de la DDR6 pour le deuxième trimestre 2025, et donne quelques détails au passage sur les performances et le fonctionnement attendus. Le JEDEC en profite pour revenir sur le format CAMM2, prévu pour remplacer la LPDDR soudée aux cartes mères, qu’il souhaite faire évoluer pour se débarrasser des vis.

Dans nos PC, deux types de mémoire se côtoient : la DDR (Double data rate) utilisée par les applications et le CPU, ainsi que la GDDR (Graphics DDR) pour la carte graphique. La première est actuellement à la cinquième génération (DDR5), tandis que la seconde est déjà à la sixième génération (GDDR6). La septième se prépare activement.

La DDR5 est passée à 8,8 Gb/s…

Le JEDEC, chargé d’établir les normes de la DDR, dévoilait le mois dernier une mise à jour de la DDR5 (JESD79-5C), avec « des fonctionnalités conçues pour améliorer la fiabilité et la sécurité, et améliorer les performances dans un large éventail d’applications ».

Il était notamment question d’une augmentation de la bande passante maximale de 6,8 à 8,8 Gb/s. Il est toujours possible d’aller au-delà, mais il s’agit ici que des spécifications définies par le JEDEC.

… La DDR6 grimpe à 17,6 Gb/s

Il y a quelques jours, Videocardz donnait quelques détails sur la future DDR6, en se basant sur des slides de la société Synopsys, publiées par Darkmont sur X. Cette prochaine génération devrait au minimum se placer au niveau de la DDR5 du mois dernier pour commencer, avec une bande passante comprise entre 8,8 Gb/s et 17,6 Gb/s. Il est question d’une possible montée jusqu’à 21 Gb/s.

Plusieurs points sont encore à régler selon nos confrères, notamment savoir si la DDR6 passerait à la modulation d’amplitude d’impulsion (PAM, et si c’est le cas avec quel niveau ?) ou resterait en NRZ (non-return-to-zero), avec a priori une préférence pour la seconde approche pour le moment. Nous avons pour rappel déjà expliqué la différence entre les deux dans cette actualité sur le PCIe 7.0 et celle-ci sur la GDDR7.

Toujours selon les documents, le JEDEC devrait dévoiler un brouillon de la norme DDR6 cette année, puis la version définitive au deuxième trimestre 2025.

De 28,4 à 38,4 Go/s pour la LPDDR6, sur 24 bits

Passons à la LPDDR6 (LP pour Low Power), qui prendra donc le relai de la LPDDR5. Les dernières annonces des fabricants sont à 10,7 Gb/s. La norme de son côté se limite à 9,6 Gb/s. Selon nos confrères, la LPDDR6 devrait proposer une bande passante de 10,7 Gb/s pour commencer, puis de 14,4 Gb/s par la suite.

Mais ce n’est pas tout. La LPDDR6 devrait aussi passer sur des canaux de 24 bits (2x 12 bits) au lieu des 16 bits (2x 8 bits) actuels, de quoi augmenter encore les performances. À 10.667 Gb/s, la LPDDR6 est capable d’atteindre 28,4 Go/s sur un bus de 24 bits. Détaillons un peu le calcul.

Chaque mémoire est composée de 256 bits de données et de 32 bits supplémentaires, soit 288 bits transférés pour un total de 256 bits « utiles ». La bande passante est ainsi de 10.667 x (256/288) x 24 bits, soit 227,56 Gb/s ou encore 28,5 Go/s, sur un bus de 24 bits. On double sur 48 bits, on double encore sur 96 bits, etc.

Avec de la LPDDR6 à 14,4 Gb/s, on obtient 38,4 Go/s sur 24 bits avec le même calcul. Synopsys parle de 32 Go/s pour la LPDDR6, ce qui donnerait une bande passante de 12 Gb/s.

Vers une évolution du format CAMM2 ?

Dans cet autre document, le JEDEC revient sur un nouveau format de mémoire : CAMM2. Il s’agit d’apporter de la modularité à la LPDDR5(X) soudée sur la carte mère. Il était auparavant développé par Dell sous le nom CAMM (Compression Attached Memory Module) puis récupéré par le JEDEC, qui l’a alors appelé CAMM2.

Après un rappel des avantages et inconvénients (déjà détaillés dans une précédente actualité), le JEDEC évoque l’avenir de ce format.

Il est ainsi prévu d’avoir de la LPDDR6 CAMM2, avec les avantages de la DDR6 (la bande passante de 14,4 Gb/s par exemple), mais aussi de réfléchir à une nouvelle méthode de fixation des modules mémoires, sans outils ni vis.

Il s’agit de trouver un moyen de mettre le PCB de la mémoire en « compression » sur la carte mère, sans déformation. Aucune approche n’est avancée pour le moment, ce n’est qu’une piste de travail.

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