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Numérique en Afrique : « Nos conditions de travail s’apparentent à de l’esclavage moderne »

Dj@ngo Unch@ined

97 travailleurs Kényans cosignent une lettre ouverte demandant au président des États-Unis, Joe Biden, de mettre fin « aux conditions de travail qui s’apparentent à de l’esclavage moderne » dans l’industrie du numérique.

Alors que le président Kényan William Ruto entame la première visite officielle d’un leader africain aux États-Unis en plus de 15 ans, des travailleurs kényans du secteur du numérique en profitent pour interpeler le président américain.

Ils travaillent tous pour des entreprises états-uniennes comme Facebook, ScaleAI ou OpenAI via des sous-traitants, soit en tant que modérateurs de contenus, soit en étiquetant des données pour l’entrainement des modèles d’intelligence artificielle.

La Maison-Blanche explique dans son communiqué de presse annonçant l’accueil de William Ruto, que « les dirigeants discuteront des moyens de renforcer notre coopération dans des domaines tels que les relations entre les peuples, le commerce et l’investissement, l’innovation technologique, le climat et l’énergie propre, la santé et la sécurité ».

Cette centaine de travailleurs expliquent que ce sont « des questions dans lesquelles notre force de travail est directement et personnellement concernée ».

Exploitation et maltraitance systématique

Dans cette lettre ouverte publiée sur le site de l’ONG britannique Foxglove, qui « lutte pour rendre la technologie équitable pour tous », ils dénoncent le fait que « les grandes entreprises américaines du secteur des technologies maltraitent et exploitent systématiquement les travailleurs africains ».

Ils précisent qu’ « au Kenya, ces entreprises américaines sapent le droit du travail local, le système judiciaire du pays et violent les normes internationales du travail ». « Nos conditions de travail s’apparentent à de l’esclavage moderne » dénoncent-ils.

Il y a un an, certains travailleurs de ce secteur au Kenya ont créé un syndicat, peu de temps après la publication d’une enquête du magazine américain Time qui révélait que les travailleurs kényans ayant entraîné ChatGPT pour qu’il soit plus éthique avaient été payés moins de 2 dollars de l’heure.

Cela fait suite aussi à la plainte d’un groupe de ces travailleurs contre Meta et son sous-traitant Sama.

Pour ces travailleurs, « toute discussion commerciale entre les États-Unis et le Kenya doit tenir compte de ces abus et garantir la protection des droits de tous les travailleurs ».

Demande d’un engagement du gouvernement Biden

Ils demandent donc au gouvernement de Joe Biden de s’engager à travailler avec les employés des grandes entreprises de la Tech au Kenya. Ils réclament que le gouvernement américain veille à ce que les partenariats à venir comprennent des dispositions pour que les entreprises de son pays se conforment aux réglementations internationales du travail et qu’il empêche le démantèlement des syndicats.

Ces travailleurs kényans revendiquent aussi la possibilité que « les entreprises américaines du secteur des grandes technologies puissent être tenues responsables devant les tribunaux américains pour leurs opérations illégales à l’étranger, en particulier en ce qui concerne les droits humains et les violations du droit du travail ».

Enfin, ils demandent à ce que le « respect fondamental de la constitution et de la souveraineté du Kenya » soit au cœur des négociations entre les deux pays.

« Nous ne devrions pas avoir à sacrifier notre santé, notre bien-être et, malheureusement, dans certains cas, notre vie pour les marges bénéficiaires de Big Tech. Nous vous demandons instamment de prendre des mesures et d’examiner attentivement nos demandes dans le cadre de ces discussions et au-delà », concluent-ils.

Observer des meurtres et des viols, pour moins de 2 $ de l’heure

Kauna Malgwi, du comité directeur de l’Union africaine des modérateurs de contenu, a déclaré : « Tout le monde veut voir plus d’emplois au Kenya – mais pas à n’importe quel prix. Tout ce que nous demandons, c’est un travail digne, équitablement rémunéré, sûr et sécurisé. »

« Notre travail consiste à observer des meurtres et des décapitations, des abus et des viols d’enfants, de la pornographie et de la bestialité, souvent plus de 8 heures par jour. Beaucoup d’entre nous font ce travail pour moins de 2 dollars de l’heure.

Ces entreprises ne nous fournissent pas les soins de santé mentale nécessaires pour assurer notre sécurité. En conséquence, beaucoup d’entre nous vivent et travaillent avec le trouble de stress post-traumatique (SSPT). Nous n’avons pas été prévenus des horreurs des travaux avant de commencer. »

Leur lettre ouverte a également été approuvée par le Dr Willy Mutunga, ancien juge en chef du Kenya et éminent défenseur des droits de l’homme, précise l’ONG.

☕️ L’astronaute Sophie Adenot sélectionnée par l’ESA pour s’envoler vers l’ISS

L’ESA a annoncé que l’astronaute française Sophie Adenot fera partie du prochain équipage qui partira vers l’ISS. Lancement prévu en 2026. À ses côtés, l’astronaute belge Raphaël Liégeois.

Pour le directeur général de l’agence spatiale européenne, Josef Aschbacher, « l’affectation de Sophie et Raphaël en tant que prochains astronautes de l’ESA volant vers la Station spatiale internationale marque une étape importante pour l’ESA et sa promotion d’astronautes de 2022. C’est un résultat tangible de notre engagement à maintenir une forte présence européenne dans un contexte international ».

En effet, Sophie Adenot et Raphaël Liégeois font partie de la promotion d’astronautes de l’ESA 2022.

Josef Aschbacher ajoute qu’ « alors que les activités d’exploration se développent à un rythme sans précédent, l’envoi dans l’espace de deux astronautes de l’ESA récemment diplômés constitue une étape cruciale dans la préservation du savoir-faire européen, garantissant la participation à long terme de l’Europe aux programmes en cours tels qu’Artemis, ainsi qu’à tout projet futur impliquant des vols spatiaux habités et l’exploration ».

Sophie Adenot a réagi en se déclarant « honorée et fière de représenter bientôt l’Europe et la France dans l’espace et de contribuer à la recherche scientifique depuis ce laboratoire orbital ».

« Il y aura des défis à relever, des qualifications à passer, des procédures à apprendre. Cela va être intense et j’ai une énergie folle ! », s’est-elle exclamée.

☕️ Ariane 6 : la planification du premier lancement se resserre

Dans un communiqué publié ce mardi 21 mai, l’Agence spatiale européenne (ESA) indique que la « première tentative de lancement aura lieu au cours des deux premières semaines de juillet 2024 ».

Jusque-là, la période de lancement du vol inaugural s’étalait encore entre le 15 juin et le 31 juillet 2024.

Mi-juin, l’agence prévoit d’avoir fini la qualification du système de lancement. Le 18 juin devrait avoir lieu la répétition générale du lancement à Kourou.

☕️ Selon Scarlett Johansson, OpenAI avait bien l’intention d’utiliser sa voix

Dans un communiqué rendu public par le journaliste américain Yashar Ali et par le média NPR, Scarlett Johansson explique que Sam Altman l’a contactée en septembre dernier pour lui demander de prêter sa voix à sa nouvelle IA. Elle dit avoir décliné l’offre.

Mais cette réaction n’a pas arrêté le CEO d’OpenAI. Dans les démos de son nouveau modèle de langage, GPT-4o, OpenAI a utilisé une voix (nommée « Sky » par l’entreprise) si proche de celle de Scarlett Johansson qu’une bonne partie de ceux qui les ont vues a immédiatement pensé au film Her : l’actrice y prête sa voix à une IA. Et Sam Altman avait confirmé implicitement son intention de s’en approcher en tweetant un simple « her » suite à la publication des démos.

Scarlett Johansson a réagi en expliquant qu’elle a « été choquée, en colère et stupéfiée que M. Altman recherche une voix si étrangement similaire à la [sienne] que [ses] amis les plus proches et les médias n’ont pas pu faire la différence ».

Selon l’actrice, Sam Altman a insisté de nouveau deux jours avant la sortie de ses démos en contactant son agent pour lui demander de reconsidérer sa décision. Mais « avant même que nous soyons en contact, le système était sorti », explique-t-elle.

L’avocat de Scarlett Johansson a été obligé d’envoyer deux lettres avant qu’OpenAI accepte, « à contrecœur » souligne l’actrice, d’arrêter d’utiliser cette voix.

Dans un communiqué transmis à la NPR, Sam Altman affirme qu’OpenAI a recruté l’actrice derrière la voix de Sky avant de prendre contact avec Scarlett Johansson. « Par respect pour Mme Johansson, nous avons cessé d’utiliser la voix de Sky dans nos produits. Nous sommes désolés pour Mme Johansson de ne pas avoir mieux communiqué », ajoute-t-il.

L’actrice a ajouté un commentaire pointant du doigt cette utilisation alors que la manipulation des voix et photos s’intensifie sur Internet : « à une époque où nous sommes tous aux prises avec les deepfakes et la protection de notre propre image, de notre propre travail, de notre propre identité, je pense que ce sont des questions qui méritent une clarté absolue. J’attends avec impatience une solution via la mise en place d’une transparence et l’adoption d’une législation appropriée pour contribuer à garantir la protection des droits individuels ».

Comme dans le film Her, la voix « Sky » répondait dans les démos d’OpenAI avec un ton de flirt. Dans un sketch Desi Lydic, du Daily Show, s’en est moqué en disant que Sky était « clairement programmée pour nourrir l’ego des mecs » :

This is the best (and funniest!) take I've seen on the whole GPT-4o situation so far 😂 https://t.co/4CAJ9e1Vxh

— Sasha Luccioni, PhD 🦋🌎✨🤗 (@SashaMTL) May 20, 2024

☕️ Le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie attaqué en justice par la Quadrature et la LDH

L’association a déposé ce vendredi 17 mai un référé-liberté (pdf) demandant la suspension du blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie décidé par le Premier ministre Gabriel Attal.

Elle estime que « le gouvernement porte un coup inédit et particulièrement grave à la liberté d’expression en ligne, que ni le contexte local ni la toxicité de la plateforme ne peuvent justifier dans un État de droit ».

Comme nous l’évoquions, le décret du 15 mai interdisant TikTok sur le territoire de la Nouvelle-Calédonie s’appuie sur la loi du 3 avril 1955 relative à l’état d’urgence. Elle prévoit que le ministre de l’Intérieur puisse « prendre toute mesure pour assurer l’interruption de tout service de communication au public en ligne provoquant à la commission d’actes de terrorisme ou en faisant l’apologie ».

Dans son communiqué, la Quadrature du Net estime que « personne n’est dupe : en réalité, le blocage de TikTok n’est absolument pas justifié par une quelconque présence sur la plateforme de contenus terroristes, mais bien par le fait qu’il s’agit d’une plateforme centrale dans l’expression en ligne des personnes qui en viennent aujourd’hui à se révolter ».

L’association précise dans son référé qu’elle « lutte de manière ancienne et constante contre le modèle incarné notamment par le service de communication au public en ligne “TikTok”, qu’elle considère comme particulièrement nocif à bien des égards, et qui s’oppose aux valeurs qu’elle entend défendre ».

La Ligue des droits de l’Homme a aussi annoncé sur Twitter attaquer « en référé-liberté l’interdiction et le blocage de TikTok sur le territoire de la Nouvelle-Calédonie pour défendre la liberté de communication des idées et des opinions ».

☕️ Rover martien Rosalind Franklin : l’ESA et la NASA officialisent un nouvel accord

Les agences spatiales européenne et américaine ont annoncé avoir signé un nouvel accord de collaboration à propos du rover Rosalind Franklin qui doit finalement être lancé en 2028 pour arpenter la surface de Mars.

Le lancement du rover a été reporté plusieurs fois, d’abord en 2011 avec l’abandon du partenariat par la NASA, puis en raison de problèmes de parachutes et de la pandémie de Covid-19.

En 2022, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a mis fin à la collaboration qu’avait signé l’ESA avec l’agence spatiale russe Roscosmos en 2012. Quelques semaines auparavant, Pietro Baglioni, chef de l’équipe chargée du rover ExoMars, lachait : « Le rover est prêt ».

En novembre 2022, la NASA avait donné un avis favorable à la reprise de la collaboration, sans pour autant que celui-ci soit formel. C’est désormais chose faite.

Récemment, nous avions appris que Thales Alenia Space sera responsable de la conception d’une bonne partie du rover : module de rentrée, descente et atterrissage EDLM, du développement de l’altimètre-radar, de l’intégration de l’ALD (Analytical Laboratory Drawer) sur le rover, et du développement de l’ordinateur de bord.

L’entreprise sera aussi responsable de son assemblage, de la partie intégration et test (AIT), et de la supervision de la campagne de lancement.

☕️ Epic condamnée à 1,1 million d’euros pour avoir poussé les enfants à acheter dans Fortnite

L’autorité des marchés néerlandaise ACM explique dans un communiqué de presse avoir donné deux amendes d’un total de 1 125 000 euros à Epic Games pour pratiques commerciales déloyales visant des enfants dans le jeu Fortnite.

L’ACM a épinglé les pratiques de pression qui encourageaient les enfants à acheter des éléments dans le jeu avec des phrases comme « Obtenez-le maintenant » ou « Achetez maintenant ».

L’autorité considère que « Fortnite est destiné aux enfants et le jeu les attire. En raison de leur âge, les enfants sont plus vulnérables à certaines pratiques commerciales que les consommateurs moyens ». Elle rappelle que « les publicités qui incitent directement les enfants à faire des achats constituent une pratique commerciale agressive illégale, quelles que soient les circonstances ». L’ACM a décidé d’une amende de 562 500 euros pour ces pratiques.

Mais durant son enquête, l’ACM a aussi pu constater que le jeu affichait des comptes à rebours « trompeurs » de 24h qui poussaient les enfants à acheter rapidement un objet, alors que celui-ci était toujours disponible à la vente à la fin du décompte. « Les minuteries créent un sentiment de rareté. Les enfants ont donc été poussés à prendre des décisions d’achat rapidement, car ils avaient l’impression de ne pas pouvoir profiter des articles proposés », explique l’autorité néerlandaise. Une autre amende de 562 500 euros a donc été infligée à Epic Games.

L’ACM explique que les comptes à rebours n’étaient pas toujours « trompeurs », ce qui ajoutait à la confusion. Elle considère que la complexité inutile ajoutée ici est un « dark pattern ».

Epic Games doit abandonner ces pratiques d’ici le 10 juin, selon l’injonction faite par l’autorité néerlandaise.

L’entreprise a expliqué avoir déjà supprimé les comptes à rebours de la boutique de Fortnite. Elle affiche maintenant la date et l’heure locale à laquelle chaque objet sera supprimé, ceci pour tous les utilisateurs de Fortnite dans le monde.

Elle a informé l’autorité qu’elle n’allait afficher aux joueurs néerlandais de moins de 18 ans que les objets disponibles pendant 48 heures ou plus.

Dans un communiqué qu’a obtenu l’AFP, Epic Games conteste la décision en affirmant que « les résultats [de l’enquête de l’ACM] contiennent des erreurs factuelles importantes sur le fonctionnement de Fortnite et de la boutique d’objets ». Elle ajoute que les changements vont entrainer une « mauvaise expérience pour les joueurs ».

☕️ « Dans les algorithmes », nouvelle newsletter sur l’impact social de la tech

Une nouvelle newsletter parlant du numérique en français vient d’être lancée sous le nom de « Dans les algorithmes ».

Aux manettes, le journaliste et essayiste Hubert Guillaud. Celui-ci a notamment animé pendant des années le site Internet Actu du think tank La Fing, association pour la Fondation internet nouvelle génération, qui traitait déjà des conséquences sociales du numérique sur la société.

L’ambition de « Dans les algorithmes », newsletter portée cette fois par une association nommée Vecteur créée pour l’occasion, est de « poser les enjeux de la société numérique, comprendre l’impact social des technologies et de l’automatisation sur nos vies ». Dans son manifeste, le média explique s’inspirer des initiatives existantes à l’étranger comme AlgorithmWatch, l’AI Now Institute ou Data & Society.

Les membres fondateurs de l’association Vecteur sont l’association Matrice, le cabinet de conseil Octo Technology et l’agence d’innovation RH Tomorrow Theory.

OpenAI a détruit les jeux de données de livres sur lesquels elle a entrainé ses premiers modèles

Catch me if you can
Deux requins étiquetés par portions avec les marques des entreprises d'IA génératives nagent dans l'océan

Dans le procès qui oppose l’organisation américaine Authors Guild à OpenAI, des documents descellés révèlent que l’entreprise de Sam Altman a affirmé à la FTC avoir détruit toutes ses copies des jeux de données contenant des milliers de livres sur lesquels elle a entrainé ses grands modèles de langage. Pour l’Authors Guild, OpenAI a détruit une preuve directe du contenu copyrighté qu’elle a utilisé pour entrainer ses modèles.

OpenAI ne voulait pas que ces documents soient publiés. Mais finalement, la justice américaine n’a pas suivi l’avis de l’entreprise. Ils proviennent d’un des multiples procès intentés contre OpenAI pour violation de copyright lors de l’entrainement de ses modèles de langage. Ces documents révèlent que l’entreprise a détruit des jeux de données visés par la plainte, comme l’a découvert Business Insider.

Plainte de nombreux auteurs américains

L'organisation américaine Authors Guild, qui rassemble environ 9 000 membres, a porté plainte en septembre 2023 contre l'entreprise aux côtés d'auteurs célèbres comme George R.R. Martin, Michael Connelly, David Baldacci, Mary Bly, Sylvia Day ou encore Roxana Robinson (pdf). Dans ce document, les plaignants ciblent en particulier l'utilisation de trois jeux de données utilisés par l'entreprise : « OpenAI admet que parmi les jeux de données "d'entraînement" qu'elle a utilisés pour "entraîner" le modèle [GPT-3] figuraient "Common Crawl" et deux "corpus de livres basés sur l'internet" de "haute qualité" qu'elle appelle "Books1" et "Books2" », citant un article scientifique des chercheurs de l'entreprise. Mais, si le contenu de Common Crawl est connu (car disponible en accès libre), ceux de Books1 et Books2 ne le sont pas. En effet, ils ont été créés en interne à OpenAI pour entrainer ses modèles de façon unique et notamment GPT-3, le grand modèle de langage sur lequel l'entreprise s'est appuyée, à l'époque, pour sortir ChatGPT.

Des pièces à conviction détruites ?

Après plusieurs mois infructueux de recherche d'information sur Books1 et Books2, car OpenAI se retranchait derrière leur « confidentialité », l'Authors Guild a pu obtenir de l'entreprise de Sam Altman « qu'elle avait détruit toutes ses copies de books1 et books2, et que les deux chercheurs d'OpenAI responsables de la création de ces ensembles de données ne sont plus employés » par la société (PDF). Cette destruction aurait eu lieu mi 2022. Pour l'association de défense des droits des auteurs américains, « étant donné qu'OpenAI a détruit les preuves directes du contenu des books 1 et 2, ces anciens employés sont d'une importance cruciale dans cette affaire ». Elle a donc demandé à l'entreprise leur identité et l'accuse de ne pas donner suffisamment d'information pour les identifier. Les avocats de l'Authors Guild en profitent pour demander l'accès aux réponses d'OpenAI à la Federal Trade Commission (FTC) lors de différentes enquêtes de l'agence indépendante américaine. Celles-ci pourraient, en effet, contenir les informations que l'organisation cherche.

Destruction « avant litige »

Mais OpenAI se défend (PDF) en expliquant qu'elle a apporté à l'Authors Guild des informations sur ces deux chercheurs et qu'elle est prête à répondre à ses questions si elles n'étaient pas suffisamment claires. Elle ajoute que « les jeux de données Books1 et Books2 ont été supprimés pour cause de non-utilisation avant qu'un litige n'ait été intenté contre OpenAI, et qu'OpenAI a activement enquêté pour déterminer si elle pouvait trouver d'autres copies des jeux de données ou d'autres documents à partir desquels les jeux de données peuvent être reconstruits ». OpenAI s'oppose donc à ce que l'Authors Guild puisse accéder à ses réponses données à la FTC dans des enquêtes se concentrant sur les données personnelles et les aspects liés au consommateur, informations « sans rapport avec la présente affaire ». Dans une déclaration citée par Business Insider, OpenAI affirme que « les modèles qui alimentent ChatGPT et notre API aujourd'hui n'ont pas été développés à l'aide de ces jeux de données » et ajoute que « ces jeux de données, créés par d'anciens employés qui ne font plus partie d'OpenAI, ont été utilisés pour la dernière fois en 2021 et supprimés pour cause de non-utilisation en 2022 ». Il n'en reste pas moins que, dans sa réponse récente à la plainte du New York Times, OpenAI affirmait qu' « étant donné que le copyright couvre aujourd’hui pratiquement toutes les formes d’expression humaine – y compris les articles de blog, les photographies, les messages de forum, les bouts de code de logiciel et les documents gouvernementaux – il serait impossible d’entraîner les meilleurs modèles d’IA actuels sans utiliser des documents protégés par le copyright ».

☕️ Granite : IBM lance son pavé dans la mare des modèles de langage pour la génération de code

IBM vient de publier une famille de huit nouveaux grands modèles de langage nommée Granite. Celle-ci a la particularité de se concentrer sur les tâches liées au code : générer du code, corriger des bugs, expliquer et documenter le code.

Les huit modèles (de 3 à 34 milliards de paramètres) sont distribués sous licence Apache 2.0. Dans leur article expliquant la création de ces grands modèles de langage, les chercheurs d’IBM indiquent qu’ils ont été entraînés sur les jeux de données de code Github Code Clean et StarCoderdata mais aussi « des dépôts de code publics sur GitHub et des problèmes signalés [ndt : issues en anglais] supplémentaires » dont le jeu de données n’est pas clairement connu.

Dans les tests de comparaison qu’ils ont effectués, les chercheurs montrent que le modèle Granite-8B devance ses concurrents « ouverts » :

À la fin de l’article sont listés les langages sur lesquels la famille Granite peut être utilisée :

ABAP, Ada, Agda, Alloy, ANTLR, AppleScript, Arduino, ASP, Assembly, Augeas, Awk, Batchfile, Bison, Bluespec, C, C-sharp, C++, Clojure, CMake, COBOL, CoffeeScript, Common-Lisp, CSS, Cucumber, Cuda, Cython, Dart, Dockerfile, Eagle, Elixir, Elm, Emacs-Lisp, Erlang, F-sharp, FORTRAN, GLSL, GO, Gradle, GraphQL, Groovy, Haskell, Haxe, HCL, HTML, Idris, Isabelle, Java, Java-Server-Pages, JavaScript, JSON, JSON5, JSONiq, JSONLD, JSX, Julia, Jupyter, Kotlin, Lean, Literate-Agda, Literate-CoffeeScript, Literate-Haskell, Lua, Makefile, Maple, Markdown, Mathematica, Matlab, Objective-C++, OCaml, OpenCL, Pascal, Perl, PHP, PowerShell, Prolog, Protocol-Buffer, Python, Python-traceback, R, Racket, RDoc, Restructuredtext, RHTML, RMarkdown, Ruby, Rust, SAS, Scala, Scheme, Shell, Smalltalk, Solidity, SPARQL, SQL, Stan, Standard-ML, Stata, Swift, SystemVerilog, Tcl, Tcsh, Tex, Thrift, Twig, TypeScript, Verilog, VHDL, Visual-Basic, Vue, Web-Ontology-Language, WebAssembly, XML, XSLT, Yacc, YAML, Zig.

☕️ La RATP expérimente sa vidéosurveillance algorithmique pour les concerts de Taylor Swift

Une caméra sur un plafond

Comme l’a repéré David Libeau, la préfecture de Paris a publié (pdf) lundi 6 mai un arrêté autorisant la RATP à expérimenter dans les stations Nanterre Préfecture et La Défense Grande Arche son dispositif de vidéosurveillance algorithmique pendant une semaine, du mardi 7 mai 2024 à 08h00 au mardi 14 mai 2024 à 08h00. L’arrêté est donc publié seulement 24h avant le début des opérations.

La RATP veut utiliser les concerts de Taylor Swift qui auront lieu à la salle du Paris La Défense Arena (les 9, 10, 11 et 12 mai) comme moment de test grandeur nature pour son outil de traitement algorithmique dénommé « Cityvision » et développé par la société Wintics.

Sur sa page de politique générale de confidentialité, l’entreprise de transport indiquait que la période d’expérimentation serait du 09 mai au 12 mai (les jours des concerts de l’artiste mais aussi « intégrant une phase de conception (sans usage opérationnel) du 29/04/2024 au 11/05/2024 ».

La préfecture lui a donc autorisé une plage d’expérimentation plus importante que prévu.

☕️ OpenAI signe un contrat avec le Financial Times

des journaux

Après les groupes Axel Springer, Le Monde et Prisa Media (éditeur du journal El País), le Financial Times a annoncé avoir signé un accord avec OpenAI.

Le journal économique américain explique qu’il a accordé une licence à OpenAI pour entrainer ses grands modèles de langage avec les contenus qu’il publie.

ChatGPT pourra aussi résumer des articles du Financial Times et proposer des citations venant du journal avec des liens vers les articles appropriés.

L’annonce ne précise pas le montant de l’accord.

☕️ DMA : la Commission européenne désigne iPadOS comme contrôleur d’accès

Des Ipads d'Apple

On ne s’y attendait pas forcément, mais la Commission européenne vient d’ajouter iPadOS à sa liste de contrôleurs d’accès chez Apple. Le système pour tablettes rejoint ainsi iOS, Safari et bien sûr l’App Store, au cœur de toutes les attentions.

Au moment de ces nominations début septembre, la Commission avait jugé qu’iPadOS ne correspondait pas aux critères. Cependant, elle se demandait si le système ne constituait pas une « passerelle importante » entre les utilisateurs professionnels et finaux (grand public).

À la suite d’une enquête, la Commission dit avoir constaté trois éléments :

  • Le nombre d’utilisateurs professionnels a « dépassé de 11 fois le seuil quantitatif », tandis que celui des utilisateurs grand public était proche du seuil, les ventes dans un futur proche devant lui faire franchir le cap
  • Apple utilise son « vaste écosystème » pour bloquer les utilisateurs finaux et les dissuader de passer à d’autres plateformes
  • Les utilisateurs professionnels sont « attachés à iPadOS en raison de sa base d’utilisateurs importante et commercialement attrayante »

La Commission en conclut que le système est bien une « passerelle importante » et qu’Apple « jouit d’une position bien établie et durable ».

La société a maintenant six mois pour se conformer à la décision. Il va donc falloir qu’iPadOS intègre à son tour les changements apparus dans iOS 17.4 et qui seront probablement complétés par d’autres dans iOS 18, qui sera présenté le 10 juin.

☕️ Mastodon : l’entreprise allemande d’Eugen Rochko devient à but lucratif

Eugen Rochko, créateur du logiciel Mastodon et responsable de l’organisation allemande Mastodon gGmbH, a annoncé samedi 27 avril la création d’une entité à but non lucratif basée aux États-Unis (de type 501(c)) nommée Mastodon, Inc.

Dans son billet, Eugen Rochko explique que le bureau des impôts allemand a refusé de renouveler, « sans explication ni avertissement préalable », le statut non lucratif de son organisation.

Le créateur du logiciel de réseau social explique que les financements de son organisation viennent essentiellement de Patreon, qui ne sont pas considérés comme des dons : « en fait, nous n’avons pas eu à délivrer un seul reçu de don depuis 2021 ».

« L’importance du statut d’organisation à but non lucratif réside dans la communication de notre engagement à créer des médias sociaux qui servent les intérêts de leurs utilisateurs plutôt que ceux de leurs actionnaires », explique-t-il.

C’est donc l’organisation américaine qui jouera ce rôle dans la communication de Mastodon. L’organisation allemande, dont Eugen Rochko n’a pas annoncé la fermeture, devient donc, elle, à but lucratif.

Dans son billet, Eugen Rochko rappelle que le cœur de l’équipe de développeurs de Mastodon n’est composé que de deux personnes. Une troisième personne va les rejoindre bientôt grâce aux fonds levés récemment.

Le bureau de l’organisation états-unienne est composé de :

  • Esra’a Al Shafei (militante bahreïnienne des droits civiles, créatrice de l’association Majal),
  • Karien Bezuidenhout (ancienne responsable de la fondation sud-africaine Shuttleworth),
  • Amir Ghavi (responsable de la branche technologie du cabinet d’avocats américain Fried Frank),
  • Felix Hlatky (responsable financier de l’organisation allemande Mastodon),
  • Biz Stone, co-fondateur de Twitter.

Le ciblage publicitaire ne peut pas utiliser des données personnelles récupérées ailleurs

Schrems vs Meta, encore et encore
Les logos de Facebook et Meta dans des carrés en 3D sur un fond grisé dégradé

L’avocat général de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), Athanasios Rantos, s’est prononcé contre la possibilité d’utiliser, pour de la publicité contextuelle, des données personnelles rendues publiques dans un autre cadre. Cet avis intervient dans une des batailles de Max Schrems et de son association noyb contre Meta.

Pour l’avocat général de la CJUE, ce n’est pas parce qu’une personne rend « manifestement publique » une donnée sensible, comme son orientation sexuelle, qu’elle autorise les réseaux sociaux à les utiliser « à des fins de publicité personnalisée », explique un communiqué de la Cour [PDF].

En 2021, la Cour suprême d’Autriche a saisi la CJUE à propos d’une procédure que Max Schrems a lancée contre Meta devant la justice autrichienne en 2018. Le fondateur de l’association noyb s’était étonné d’avoir reçu « des publicités visant des personnes homosexuelles et des invitations à des événements correspondants  » sur son profil Facebook alors qu’il « n’aurait jamais mentionné son orientation sexuelle et n’aurait publié aucune donnée sensible sur son profil Facebook », explique l’avocat général dans son avis.

Or, les données concernant la vie sexuelle ou l’orientation sexuelle d’une personne physique sont considérées comme particulièrement sensibles et sont spécifiquement protégées par l’article 9 du RGPD.

En 2020, le tribunal régional des affaires civiles de Vienne a pourtant rejeté son recours en première instance. Max Schrems a formé un pourvoi devant la Cour suprême autrichienne.

Des informations rendues publiques par Max Schrems lui-même

Mais, avant de se prononcer, celle-ci veut éclaircir certains points de la juridiction européenne et notamment du RGPD. C'est pour cela qu'elle a fait appel à la CJUE. Car, en 2019 – donc après le lancement de la procédure –, Max Schrems a fait état de son orientation sexuelle lors d'une table ronde organisée par la représentation de la Commission européenne à Vienne et diffusée en streaming. Or, le paragraphe 2.e de l'article 9 du RGPD prévoit que le statut spécifique des données particulièrement sensibles tombe si les données à caractère personnel « sont manifestement rendues publiques par la personne concernée ». La Cour suprême demande donc à la CJUE si le fait que Max Schrems a rendu publique cette information « autorise le traitement d’autres données relatives à l’orientation sexuelle aux fins d’agrégation et d’analyse des données aux fins de la publicité personnalisée ? ».

Mais en dehors de Facebook

Dans son avis, Athanasios Rantos, précise bien que « les données sensibles relatives à l’orientation sexuelle du demandeur ont été divulguées, en dehors de la plateforme Facebook (« hors site ») et de toute autre plateforme ou application informatique, dans le cadre d’une table ronde organisée par la Commission et dans le but de dénoncer le traitement prétendument illicite par Meta Platforms Ireland de données relatives à cette orientation sexuelle ». Il rappelle aussi que la CJUE s'est déjà prononcée sur le fait que le recueil de données sensibles en dehors du réseau social au moyen de cookies « ou des technologies d’enregistrement similaires » ne pouvait pas se faire en considérant que la personne les rendait « manifestement publiques ». Mais ici, pour Athanasios Rantos, « compte tenu du caractère ouvert de la table ronde, diffusée en direct puis retransmise en streaming, ainsi que de l’intérêt du public pour le thème qui y était abordé », il lui « semble fort probable » que « la déclaration du requérant ait pu atteindre un public indéfini, bien plus important que celui qui était présent en salle ». Il lui parait aussi « tout à fait possible de supposer que [...] le requérant ait eu, sinon l’intention, du moins pleinement conscience de rendre cette orientation « manifestement publique ». Bref, l'avocat général considère que cette déclaration rend publique l'information.

Des données personnelles extérieures au réseau social concerné

Par contre, cela ne signifie pas que Facebook peut l'utiliser. Car « le fait de rendre manifestement publiques des données [sensibles] ne permet pas, à lui seul, d’effectuer un traitement de ces données au sens dudit règlement ». « En effet, l’application de cette dernière disposition a simplement pour conséquence de lever la "protection spéciale" conférée à certaines données à caractère personnel particulièrement sensibles » explique-t-il. Mais il ajoute qu' « une fois cette protection sciemment écartée par la personne concernée elle-même (qui les a manifestement rendues publiques), ces données à caractère personnel, à l’origine "protégées", deviennent des données "ordinaires" (à savoir non sensibles) qui, comme toutes autres données à caractère personnel, ne peuvent faire l’objet d’un traitement licite que dans les conditions prévues » par le RGPD. Et ce traitement de données à caractère personnel est notamment soumis à un principe de collecte « pour des finalités déterminées, explicites et légitimes ». Avoir rendu publiques ces données sur sa propre orientation sexuelle « n’autorise pas, en soi, le traitement desdites données ou d’autres données relatives à l’orientation sexuelle de cette personne en vue de l’agrégation et de l’analyse des données à des fins de publicité personnalisée », conclut Athanasios Rantos. Max Schrems et son avocate Katharina Raabe-Stuppnig sont « satisfaits de l'avis, même si ce résultat était très attendu », expliquent-ils dans un communiqué de l'association noyb. « Ce n'est pas parce que certaines informations sont publiques qu'elles peuvent être utilisées à d'autres fins. Si vous faites un commentaire politique sur les médias sociaux, il ne peut pas être utilisé pour cibler la publicité politique. Si les utilisateurs perdaient tous leurs droits sur les informations publiées, la liberté d'expression s'en trouverait considérablement freinée », interprète Katharina Raabe-Stuppnig. Comme le rappelle le communiqué de la CJUE, « les conclusions de l’avocat général ne lient pas la Cour de justice » et cet avis est non contraignant pour la Cour suprême d'Autriche. Mais les juges suivent généralement ces avis.

☕️ TikTok suspend le système de récompense de sa version Lite

TikTok

L’entreprise a annoncé sur Twitter mercredi 24 avril sa décision de suspendre « volontairement » les fonctions de récompenses dans TikTok Lite « pendant que nous répondons aux préoccupations » soulevées par la Commission européenne et « autres régulateurs ».

En effet, si cette décision est « volontaire », elle a été prise sous pression de la Commission européenne qui l’a menacée mardi 23 avril de suspendre l’application elle-même si l’entreprise ne lui envoyait pas dans les 24 heures une évaluation des risques sur la santé mentale de ses utilisateurs de ces nouvelles fonctionnalités. Mercredi 24 avril au matin, TikTok affirmait avoir soumis ce rapport à la Commission.

La Commission européenne a rapidement réagi à cette annonce :

« La Commission prend acte de la décision de TikTok de suspendre unilatéralement le “Task and Reward Programme ” de TikTok Lite en France et en Espagne pour une période initiale de 60 jours à partir d’aujourd’hui pour les nouveaux utilisateurs et d’ici la fin de la semaine pour tous les autres utilisateurs en France et en Espagne, et en tout état de cause au plus tard le 1er mai, ainsi que de mettre en pause le déploiement de TikTok Lite dans d’autres États membres de l’UE. La Commission surveillera la mise en œuvre effective de cet engagement public »

« Nos enfants ne sont pas des cobayes pour les médias sociaux. Le DSA garantit la sécurité de notre espace en ligne de l’UE », ajoute de son côté le commissaire Thierry Breton.

☕️ Apple licencie plus de 600 personnes en Californie

logo apple en devanture de boutique

Il y a quelques semaines, on apprenait qu’Apple abandonnait son projet de véhicule électrique autonome (projet Titan). L’entreprise n’avait pas confirmé elle-même la nouvelle, mais le nombre de sources était élevé, pointant toutes dans la même direction.

On se souvient que Mark Gurman, chez Bloomberg, avait indiqué qu’un « petit » plan de licenciement était en préparation. On apprend désormais que 614 personnes sont licenciées en Californie par Apple, parmi lesquels des responsables d’ateliers d’usinage, des ingénieurs en matériel et des ingénieurs en conception de produits.

Apple n’a fait aucune déclaration sur le sujet, mais le chiffre est connu en vertu de la loi californienne, qui oblige les sociétés à poser un préavis de 60 jours pour les licenciements, document à la clé. Dans le courrier envoyé la semaine dernière au California Employment Development Department, consulté par le San Francisco Chronicle et CNBC, le préavis a été signalé le 28 mars pour une application le 27 mai.

Il est probable qu’il s’agisse des conséquences de l’arrêt du projet Titan. Les médias américains relèvent en effet que les postes semblent tous appartenir à des installations « satellites », et non au QG de l’entreprise, l’Apple Park.

C’est la première fois que Cupertino annonce une vague de licenciements. L’entreprise avait grandi plus lentement durant la crise sanitaire, s’épargnant les dizaines de milliers de licenciements observés chez pratiquement toutes les entreprises de la tech, y compris les plus grandes.

☕️ FDN propose un VPN en accès libre « pour toutes et tous »

structure de fils métalliques interconnectée

L’association FDN (French Data Network) met à disposition « pour toutes et tous » son VPN public. Si c’était déjà le cas, l’association ne communiquait jusque-là que très peu sur le sujet. Depuis le week-end dernier, ce n’est plus le cas.

Une page publiée par l’association explique le fonctionnement d’un VPN et les raisons d’en utiliser un. La page permet d’accéder aux fichiers de configuration et certificat du serveur OpenVPN de l’association.

Mais elle met aussi l’accent sur ce que ce VPN public n’offre pas : « pas d’adresse IP fixe, seulement une adresse IP publique dynamique ». Elle met en garde aussi sur le fait que le débit maximal que peuvent atteindre les clients connectés simultanément au VPN public de FDN est limité à 100 Mb/s. L’association insiste aussi sur le fait que le VPN « ne garantit pas l’anonymat » et que « le trafic entre les serveurs de FDN et le reste de l’Internet pourra être observé comme tout trafic Internet ».

« Le VPN public de FDN vous permet seulement de retrouver du réseau propre derrière une connexion potentiellement sale ou bridée » explique l’association.

☕️ Raw Story, AlterNet et The Intercept portent plainte contre OpenAI

Des textes partent de trois groupes de personnes pour en faire un quatrième au-dessus d'eux.

C’est au tour de Raw Story, AlterNet et The Intercept d’attaquer OpenAI pour son utilisation de leurs articles pour entrainer ses modèles de langage, explique le Nieman lab.

Mais contrairement au New York Times qui attaque l’entreprise pour violation du Copyright, les deux plaintes (ici et en PDF) des trois médias reprochent à OpenAI d’avoir enfreint le DMCA (Digital Millennium Copyright Act).

« En particulier, les poursuites allèguent qu’OpenAI a supprimé des éléments tels que les noms des auteurs et les conditions d’utilisation lorsqu’elle a ajouté les articles à ses ensembles de données d’entraînement », indique le Nieman Lab.

« Nous pensons qu’il s’agit du modèle qui donnera aux organismes de presse en ligne, en particulier les plus petits, la meilleure opportunité de s’assurer qu’ils sont rémunérés pour l’utilisation de leur travail dans la formation des modèles d’IA », explique Matt Topic l’un des avocats des trois médias à notre confrère.

Le blog du laboratoire de recherche explique qu’il est plus difficile pour les médias numériques d’attaquer directement l’entreprise pour violation du Copyright.

Car pour le faire, il faut avoir enregistré ce copyright auprès du Bureau d’enregistrement américain concerné. Or, alors que les journaux qui publient une version papier comme le New York Times peuvent faire une déposition et payer une fois par mois, les médias numériques doivent payer 65 $ pour chaque article individuellement.

Le Nieman Lab estime que si Raw Story, AlterNet et The Intercept gagnent le procès, les dommages-intérêts pourraient s’élever à 2 500 dollars par infraction.

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