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☕️ Mistral AI annonce la sortie de son modèle « Mistral Large »

logo de Mistral AI

Dans un billet titré « Au Large », la startup française a annoncé, lundi 26 février, la sortie de son nouveau modèle qui proposerait des performances proches de GPT-4 d’OpenAI. Le billet communique sur la fenêtre contextuelle de 32 000 jetons du modèle et de la possibilité de l’utiliser dans plusieurs langues.

Côté modération, l’entreprise explique qu’elle a mis en place un « suivi précis des instructions » qui permet aux développeurs de définir leurs politiques de modération, avec un mode « sécurisé optionnel » qui permet d’activer une modération de contenu sensible.

Mistral AI met aussi en avant son système d’appel de fonctions qui permet de le connecter à d’autres outils externes.

Contrairement aux premiers modèles de la startup française, « Large » n’est pas publié en ligne et n’est d’aucune façon « open source ». L’entreprise propose soit de l’utiliser sur son infrastructure basée dans l’Union européenne « La Plateforme », sur celle d’Azure ou en « déploiement en propre ». Mais pour cette dernière possibilité, Mistral AI demande de la contacter, et donc de passer par un contrat spécifique.

Dans son billet, l’entreprise met d’ailleurs plus en avant sa solution hébergée par la solution Cloud de Microsoft que celle hébergée par ses propres soins.

Copiant ChatGPT, l’entreprise lance aussi un chatbot nommé le Chat. Celui-ci utilise le système de définition de politiques de modération créé par l’entreprise.

Mistral AI publie quelques comparaisons avec d’autres modèles sans toutefois entrer dans les détails techniques. Elle ne donne pas non plus les éléments pour connaître la consommation d’énergie de son modèle et ne communique pas sur les données sur lesquelles il a été entraîné.

☕️ Aux États-Unis, le compte X Libs of TikTok influe très directement sur la vie des jeunes LGBT

Logo de Twitter et de X

En novembre 2020, l’activiste d’extrême-droite Chaya Raichik a créé le compte Twitter (depuis devenu X) Libs of TikTok.

Après avoir assisté à l’attaque du Capitole en janvier 2021, puis posté des publications niant l’existence du coronavirus ou promouvant de fausses histoires de trafic d’enfants, elle y a acquis une notoriété encore plus importante en concentrant ses attaques sur la communauté LGBTQ+.

Mi-février, le décès de l’élève non-binaire Nex après une bagarre avec trois adolescentes et des mois de harcèlement a attiré l’attention sur les effets concrets des discours que l’influenceuse conservatrice tient en ligne, rapporte le Washington Post.

Non seulement son audience de 2,8 millions de personnes lui permet depuis plusieurs années de modeler le discours en promouvant la haine des personnes LGBT, mais elle lui permet aussi d’agir hors ligne sur la vie des jeunes LGBT.

Chaya Raichik a en effet été promue le mois dernier par le républicain Ryan Walters au Comité consultatif des bibliothèques de l’Oklahoma – quand bien même elle n’a visité l’état qu’une fois dans sa vie. Depuis ce poste, elle s’est publiquement lancée dans une campagne pour l’interdiction de divers ouvrages d’éducation sexuelle ou incluant des personnes homosexuelles ou trans, les associant à de la « pornographie ».

Que ce soit par ses attaques en ligne ou hors ligne, des étudiants et des adultes concernés ou cherchant à parler des questions LGBT décrivent au Washington Post une ambiance devenue en quelques mois irrespirable. Plusieurs expliquent avoir peur pour leur sécurité lorsqu’ils se rendent en classe.

Début février, NBC news rapportait que selon le FBI, au moins 21 alertes à la bombe (réelles ou fausses) contre des écoles, des bibliothèques, des hôpitaux ou des institutions avaient été faites à la suite de publications du compte Libs of TikTok depuis 2020, mobilisant des forces de police pour en vérifier la véracité et assurer la sécurité des citoyens le cas échéant.

☕️ Windows 11 : le Wi-Fi 7 par défaut et le hot patching en approche

Le Wi-Fi 7, ou plus précisément le IEEE 802.11be Extremely High Throughput (EHT), n’est actuellement pas pris en charge par défaut par Windows 11. On peut s’en étonner, alors que la norme est finalisée et que des produits sont déjà disponibles depuis longtemps.

Ce support a été ajouté dans la dernière build du canal Canary de Windows 11. La société en profite pour rappeler les multiples avantages de cette nouvelle norme, dont la vitesse, la faible latence ou encore la gestion de la connexion. Elle rappelle – bien sûr – qu’il faut un matériel adapté.

La présence dans le canal Canary signifie qu’il faudra probablement plusieurs mois avant que cette gestion du Wi-Fi 7 par défaut arrive jusque dans les chaumières. Il est dans tous les cas déjà possible de profiter du Wi-Fi 7 dans Windows 11. il faut simplement installer les pilotes adéquats. Intel par exemple en propose pour Windows 7. 8. 10 et 11 pour sa puce BE200 (Wi-Fi 7).

Autre apport en approche, le hot patching. Derrière ce nom se cache une technique permettant d’installer une mise à jour sans que le système ait à redémarrer. Ce mécanisme n’a rien de neuf et on le trouve dans divers systèmes. Canonical le propose par exemple depuis des années aux entreprises sur Ubuntu. Il est également présent dans l’édition Server de Windows.

Windows Central a repéré que le mécanisme allait être importé dans le client Windows. Microsoft a ajouté les premiers éléments dans la dernière build du canal Dev et mis en ligne une page dédiée au mécanisme.

L’ajout devrait se faire dans la mise à jour 24H2 de Windows 11, prévue pour le second semestre. Seule la mouture x86 serait concernée dans un premier temps, la version ARM64 n’arriverait qu’en 2025. Notez que Microsoft doit encore confirmer qu’il s’agit bien de son intention. On ne sait pas non plus si cet ajout serait pour tout le monde ou dédié aux entreprises.

☕️ La semaine du cerveau revient, du 11 au 17 mars

Cerveau et intelligence artificielle

Cette année ce sera la 26e édition, en partenariat avec le CNRS. De nombreuses manifestations sont organisées pour l’occasion un peu partout en France. Le site officiel de l’événement en propose une liste avec un tri par localité.

Le CNRS indique justement que « pour débuter cette semaine, une conférence inaugurale se tiendra à Bordeaux, le lundi 4 mars 2024 à 18h30 sur le thème « Cerveau et addiction : mieux comprendre pour mieux traiter » ». Le Centre propose aussi un dossier sur les mystères du cerveau.

☕️ L’accord Mistral AI / Microsoft sous le regard de la Commission européenne

logo de Mistral AI

Selon Reuters, l’accord entre Microsoft et Mistral AI annoncé hier a provoqué un tollé à la Commission européenne. « Les législateurs ont été pris par surprise lundi, lorsque Microsoft a annoncé qu’elle avait investi 15 millions d’euros (16 millions de dollars) dans la société Mistral, basée à Paris, et qu’elle mettrait bientôt les modèles d’IA de la société à disposition » via sa plateforme Azure, explique l’agence de presse.

Un porte-parole de Microsoft a précisé à Reuters que l’investissement de l’entreprise dans Mistral serait converti en actions lors du prochain cycle de financement de l’entreprise.

Mais plusieurs députés européens ont l’impression que Mistral a joué un double jeu pendant les discussions sur l’AI Act. A posteriori, le lobbying de la startup se présentant comme un « champion européen » à protéger alors qu’elle négociait en parallèle avec Microsoft passe mal.

Pour l’eurodéputée Kim van Sparrentak citée par l’agence de presse, « cette histoire semble avoir été une façade pour le lobby des grandes entreprises technologiques influencé par les États-Unis ».

Interrogée par Reuters, l’élue européenne Alexandra Geese a déclaré que l’annonce soulevait des questions légitimes sur Mistral et sur le comportement du gouvernement français pendant les négociations.

☕️ L’Europe se penche sur l’arrêt des web apps dans iOS 17.4

Drapeaux de l’Union européenne

Comme nous l’indiquions récemment, Apple a décidé de faire sauter la possibilité d’installer des applications web (PWA) dans iOS avec la mise à jour 17.4 en Europe.

Selon Apple, cette décision a été prise pour deux raisons : elle est peu utilisée et il aurait été trop complexe de la préserver avec les changements envisagés. iOS 17.4 permet en effet aux éditeurs d’intégrer leur propre moteur de rendu dans leurs navigateurs. Pour Apple, remettre en place la même infrastructure pour ces moteurs que pour Safari réclamerait trop de temps vis-à-vis du bénéfice.

Cette suppression n’est pas passée inaperçue. La Commission européenne a confirmé au Financial Times qu’elle se penchait sur la question. Elle a envoyé une série de questions à des développeurs pour recueillir leur avis sur le sujet. Apple aussi a reçu des questions, sans que l’on sache lesquelles.

Faisons remarquer qu’Apple est responsable en partie du peu d’utilisation fait des PWA sur iOS. Les notifications et leurs badges sur les icônes des PWA ne sont arrivés en effet qu’avec iOS 16.4.

Rappelons également que sans PWA, certains services ne peuvent plus fonctionner sur iOS, dont les services de jeux en streaming GeForce Now et Xbox Game Pass.

☕️ Le DG de TikTok accroît son contrôle de la modération de contenu

TikTok

TikTok vient de remplacer plusieurs de ses cadres dirigeants, la personne en charge du département « confiance et sécurité » comprise, selon The Information. 


C’est désormais un proche du directeur général Shou Zi Chew qui serait en charge de cette partie de l’entreprise, donnant à ce dernier une plus grande visibilité sur les activités de modération de contenu de la plateforme.

La décision fait suite à la récente audition de Shou Zi Chew et de quatre autres dirigeants de réseaux sociaux face au Sénat états-unien, il y a un mois, sur la question de la protection des mineurs en ligne.

☕️ La formule gratuite de GeForce Now affichera de la publicité à partir du 5 mars

Logo de GeForce Now

Certains diront que c’était couru d’avance : la formule gratuite de GeForce Now affichera des publicités à compter du 5 mars, dans moins d’une semaine.

The Verge rapportait il y a deux jours que le changement était en préparation pour le 28 février, mais que NVIDIA avait confirmé l’erreur.

Pour nos confrères, l’ajout de la publicité semble une erreur tactique. Le service de streaming de jeux vidéo est en effet impressionnant dans ses capacités, mais pas la version gratuite. Limitée techniquement, elle ne permet que des sessions d’une heure. La publicité s’affichera d’ailleurs pendant le temps d’attente au lancement d’un jeu.

NVIDIA a promis l’arrivée d’un pass d’une journée. Commercialisé 7,99 dollars, il débloquera toutes les fonctions de la version Ultimate pendant 24 heures, avec la puissance d’une RTX 4080 et la compatibilité G-Sync. En attendant, la formule Ultimate est proposée à 21,99 euros par mois, ou 109 euros pour six mois.

Au cours des derniers mois, la plupart des sociétés proposant une forme de streaming ou une autre ont augmenté leurs tarifs et introduit des publicités dans des formules plus accessibles. Toutes citent à chaque fois l’augmentation des coûts opérationnels.

☕️ Axel Springer et 32 autres médias déposent une plainte à 2,1 milliards d’euros contre Google

Balance de la justice

Accompagné de 32 autres médias européens, le groupe allemand Axel Springer a déposé plainte le 28 février contre Google, dénonçant ses pratiques publicitaires. Ils demandent 2,1 milliards d’euros de dommages et intérêts.

Aux côtés de l’éditeur allemand du tabloïd Bild, du journal Die Welt ou du média spécialisé Politico, Reuters rapporte la présence de groupes médias implantés en Autriche (comme Krone), en Belgique (DPG Media), en Bulgarie, en République Tchèque, au Danemark (TV2, Danmark A/S), en Finlande, en Hongrie, au Luxembourg, aux Pays-Bas, en Norvège, en Pologne, en Espagne (Prensa Iberica), en Suisse (Ringier) et en Suède.

Leurs avocats déclarent que « les entreprises de médias concernées ont subi des pertes dues à la moindre compétitivité du marché », cette dernière étant « le résultat direct de l’inconduite de Google ».

Ils citent par ailleurs l’amende de 220 millions d’euros prononcée par l’Autorité de la concurrence française contre Google en 2021, ainsi que les travaux de la Commission européenne sur ses pratiques anti-concurrentielles dans le domaine publicitaire.

☕️ Telegram va ouvrir largement sa plateforme de publicité

Les icones des applications telegram signal whatsapp line et wechat affichées sur un écran de smartphone.

Sur sa propre plateforme, Pavel Durov a annoncé l’ouverture en mars de la plateforme publicitaire de Telegram « à tous les annonceurs dans près de cent nouveaux pays ».

Les propriétaires de canaux Telegram recevront 50 % des revenus faits via la publicité affichée sur leurs canaux. Les paiements se feront exclusivement dans la cryptomonnaie Toncoins déjà utilisée par Telegram pour d’autres fonctionnalités. Le PDG de Telegram espère créer un « cercle vertueux dans lequel les créateurs de contenu pourront soit encaisser leurs Toncoins, soit les réinvestir dans la promotion et l’amélioration de leurs chaînes ».

☕️ Apple aurait mis fin au développement de son véhicule électrique

logo apple en devanture de boutique

Selon le souvent bien informé Mark Gurman (Bloomberg), Apple aurait stoppé son projet Titan. Ce dernier existait depuis au moins 2014 et visait le développement d’un véhicule électrique.

La mise à mort du projet aurait été annoncée en interne mardi. Toujours selon Gurman, 2 000 personnes travaillaient sur ce projet. Jeff Williams, directeur des opérations, et Kevin Lynch, vice-président chargé du projet, seraient à l’œuvre en ce moment pour reclasser les employés concernés.

Gurman ajoute qu’une bonne partie devrait être transférée vers la division en charge de l’intelligence artificielle. Un domaine où Apple est attendue de pied ferme, la société étant la seule des « big techs » à ne rien avoir annoncé encore dans le domaine de l’IA générative.

Il n’est pas certain cependant que tout le monde puisse être recasé à d’autres postes. Fermer une division de 2 000 personnes entraine souvent des licenciements. C’est ce que pense Gurman : une vague serait prévue, dont l’ampleur est inconnue.

Bloomberg rapporte également que la situation financière de l’entreprise poserait question. Le Vision Pro représente son seul vrai nouveau secteur d’activité depuis le lancement de l’Apple Watch en 2015. La voiture était donc attendue, quand bien même le tarif de 100 000 dollars était envisagé, sans que l’on sache à quoi il correspondait.

Comme l’indiquent toutefois nos confrères de MacGeneration, au moins une partie du travail effectué par les équipes devrait pouvoir être réexploité. C’est notamment le cas de tout ce qui touche à l’IA, puisque Apple rêvait d’un véhicule très largement automatisé.

Tim Cook, PDG de l’entreprise, vient d’ailleurs de promettre que l’année 2024 serait chargée en intelligence artificielle générative pour Apple. On ne sait pas encore sous quelle forme, mais Cook a évoqué son arrivée dans des produits cette année. Les yeux se tournent logiquement vers iOS 18 et macOS 15, dont la présentation devrait avoir lieu au printemps à la WWDC.

☕️ La conférence Ignite de Microsoft se déroulera du 18 au 22 novembre

Logo de la conférence Ignite 2023 de Microsoft

Il y a deux semaines, Microsoft donnait rendez-vous pour sa Build annuelle les 21, 22 et 23 mai au Seattle Convention Center. C’est le lieu de rendez-vous pour les experts, ingénieurs et développeurs.

On apprend maintenant que l’autre grand rendez-vous annuel, la conférence Ignite se tiendra du 18 au 22 novembre à Chicago. Cet événement n’était pas revenu dans cette ville depuis 2015. Sans aucune surprise, le maitre mot de ces journées sera : intelligence artificielle.

☕️ Prime Video : la publicité dans les films et séries à partir du 9 avril

Logo Prime Video

Fin 2023, le géant du Net annonçait l’arrivée de publicité dans ses programmes, avec une mise en place effective au 29 janvier 2024. Il est possible de les enlever, en payant 2,99 dollars par mois.

On a découvert par la suite que cela permettait de réactiver le Dolby Atmos et Vision. C’était auparavant inclus dans l’offre de base (avec l’abonnement Prime), mais Amazon s’était bien gardé d’expliquer que ces options nécessitaient aussi de payer.

On attendait de savoir quand ce sera le tour de la France. Nous le savons désormais : le 9 avril 2024. « Les films et séries Prime Video incluront de la publicité en quantité limitée. Cela nous permettra de continuer à investir dans des contenus attractifs et d’augmenter nos investissements sur le long terme », se justifie l’éditeur dans un email envoyé à ses abonnés.

Comme aux États-Unis, il est possible de passer à la caisse : « Nous proposerons également une nouvelle option sans publicité pour 1,99 euro de plus par mois ».

☕️ Plus de 650 licenciements chez Electronic Arts

Licenciement

Electronic Arts va licencier 5 % de ses effectifs, soit un peu plus de 650 personnes, selon Engadget qui se fonde sur un document déposé à la SEC (Securities and Exchange Commission). Le FPS Star Wars développé par Respawn (qui appartient à EA) serait annulé, ajoute IGN.

Selon le site Layoffs.fyi qui tient les comptes, on est à 182 compagnies qui ont annoncé des licenciements depuis le début de l’année, pour plus de 46 000 employés sur le carreau.

☕️ Tails est disponible en version 6.0

Tails

Tails est un système d’exploitation amnésique et anonyme. C’est pour cela qu’il est prisé par les journalistes, défenseurs des libertés et lanceurs d’alerte. La version 6.0 vient d’être mise en ligne, avec Debian 12 (Bookworm) et GNOME 43 aux commandes.

La sécurité est toujours au cœur du système d’exploitation, en témoigne par exemple une nouvelle protection contre les périphériques USB : « lorsque vous n’êtes pas à votre ordinateur, Tails 6.0 ignore tout périphérique USB branché lorsque votre écran est verrouillé ».

Signalons aussi l’arrivée d’un mode sombre et/ou liseuse (les deux sont combinables), des captures d’écran plus simples, le montage automatique de périphériques externes, la détection d’erreur sur le stockage persistant, etc.

Les logiciels sont également mis à jour : Tor passe en version 13.0.10, Electrum en 4.3.4, KeePassXC en 2.7.4, etc. Tous les détails se trouvent dans les notes de version.

☕️ KDE 6 disponible en version finale

KDE Plasma 6

La nouvelle version majeure de KDE est là. Du moins, elle le sera prochainement, quand les paquets correspondants seront arrivés dans les distributions classiques. Ce sera notamment le cas de Fedora 40, mais elle ne sera a priori pas présente dans la prochaine Kubuntu. Les systèmes en rolling release, comme Arch Linux, sont normalement servis depuis hier.

Les nouveautés de KDE 6 sont aussi importantes que nombreuses, comme nous l’avions indiqué dans un article dédié en décembre, lors de la première bêta. Sous le capot, les développeurs ont bouclé deux gros travaux : le passage à Qt6 et la compatibilité complète avec Wayland.

Les personnes qui souhaiteraient tester KDE 6 avant son arrivée dans les distributions peuvent récupérer l’image ISO de KDE neon. Cette distribution est proposée par l’équipe de KDE, sur une base Ubuntu LTS, et inclut toujours la dernière révision de l’environnement.

OpenAI contre-attaque et accuse le New York Times d’avoir « hacké » ses produits

Façade du bâtiment du New York Times

Alors que l’entreprise d’intelligence artificielle est, depuis décembre, visée par une plainte du journal américain, OpenAI répond maintenant devant les tribunaux en accusant le New York Times d’appuyer son action judiciaire sur le hacking de ses modèles.

En décembre dernier, le New York Times attaquait OpenAI et Microsoft pour violation du copyright. Le journal considère que les deux entreprises leaders du monde de l’IA générative ont violé le copyright de ses archives et le concurrencent de manière déloyale.

Dans sa plainte, le média américain affirme que Microsoft et OpenAI ont utilisé des millions de ses articles pour entrainer leurs grands modèles de langage au cœur de leurs outils d’intelligence artificielle générative ChatGPT, Bing Chat et Copilot.

OpenAI a d’abord, en janvier, répondu sur le terrain de la communication publique en expliquant qu’elle considérait que l’entrainement de ses modèles sur des contenus accessibles était un usage raisonnable encadré par le « fair use » des contenus sous copyright aux États-Unis.

Mais le leader de l’IA générative passe maintenant à la contre-offensive juridique. Dans une déclaration écrite [PDF] déposée lundi 26 février à la cour fédérale du District sud de New York, OpenAI explique à la justice américaine qu’elle considère que le journal a dû « hacker » ses produits pour sortir ses exemples.

« Hack » et violation des conditions d’utilisation

Alors que dans sa plainte, le New York Times vantait la qualité de ses articles, mettant en avant son travail important de production de journalisme de « classe internationale », d’investigation, d’informations exclusives, de journalisme spécialisé, de critique et d’analyse, etc., les avocats d’OpenAI rétorquent que « les allégations contenues dans la plainte du Times ne répondent pas aux normes journalistiques rigoureuses qui font sa renommée ».

Le journal américain reproche à OpenAI et à Microsoft une concurrence déloyale en fournissant aux utilisateurs de leurs outils des contenus quasi-complets. Pour prouver ses accusations, le New York Times a assorti sa plainte de plusieurs exemples qui permettent de constater que les utilisateurs de ChatGPT peuvent accéder au quasi-verbatim de ses articles sous paywall.

Mais l’entreprise argue que le journal a utilisé de façon problématique son outil pour en arriver là. « La vérité, qui apparaîtra au cours de cette affaire, est que le Times a payé quelqu’un pour hacker les produits d’OpenAI », affirment les avocats de l’entreprise d’IA générative dans leur déclaration écrite.

Ils ajoutent qu’ « il leur a fallu des dizaines de milliers de tentatives pour générer les résultats hautement anormaux » qui servent d’exemples dans la plainte du New York Times, suggérant que cela n’a rien d’une utilisation ordinaire.

Pour les avocats d’OpenAI, « contrairement aux allégations de la plainte, ChatGPT n’est en aucun cas un substitut à un abonnement au New York Times. Dans le monde réel, les gens n’utilisent pas ChatGPT ou tout autre produit d’OpenAI à cette fin. Ils ne le pourraient d’ailleurs pas ».

Bug ou feature ?

Comme dans sa communication publiée le mois dernier, l’entreprise assure que c’est l’exploitation d’un bug dans son système qui a permis de générer ces exemples. Elle rappelle qu’elle s’est « engagée à [le] corriger » et que l’exploitation de ce « bug » viole « de manière flagrante les conditions d’utilisation d’OpenAI ».

Une partie de la discussion devrait tourner autour de cette question, que nous connaissons bien dans le numérique : est-ce un bug ou une fonctionnalité ? Ou encore, est-ce une erreur corrigeable ou une propriété du système mis en place qui peut être atténuée ou cachée, mais inhérente à la conception ? Mais alors que les utilisateurs sont habitués à se poser cette question, ici, c’est la justice américaine qui va devoir trancher.

« Fair use » ou « vol »

L’autre sujet sur lequel les avocats du New York Times et ceux d’OpenAI vont argumenter pendant cette action en justice est la qualification de « fair use » pour l’usage de millions de contenus afin d’entraîner les IA génératives.

Dans sa plainte, le journal affirme n’avoir « jamais donné l’autorisation à aucune entité, y compris les accusés, d’utiliser son contenu à des fins d’IA générative ». Mais OpenAI considère que « qu’il est clair depuis longtemps que l’utilisation non consommatrice de matériel protégé par le copyright (comme la formation de grands modèles de langage) est protégée par le « fair use » ».

L’entreprise donne des exemples d’utilisation du fair use en montrant avec ironie que le New York Times l’utilise (ce qui n’est pas très étonnant) mais aussi que le fair use a été utilisé en justice pour « protéger des innovations utiles comme l’enregistrement vidéo à domicile, la recherche sur internet, les outils de recherche de livres, la réutilisation d’API, et bien d’autres encore ».

Mais ici, nous sommes dans un cas un peu différent puisque c’est l’utilisation de millions de contenus entiers par une seule entité commerciale qui est pointée par le journal. C’est d’ailleurs en ce sens que ce cas est très suivi : il pourrait instaurer une jurisprudence sur l’utilisation massive par les entreprises d’IA génératives de contenus créés par d’autres.

☕️ Vivaldi 6.6 peut forcer le thème sombre sur tous les sites

Vivaldi

Le navigateur reçoit sa première mise à jour majeure de 2024, avec encore une fois bon nombre de nouvelles fonctions. L’une des principales est l’ajout dans les paramètres d’une section « Apparence du site web » permettant de forcer un thème sombre sur tous les sites.

Parmi les autres nouveautés, signalons une traduction décrite comme beaucoup plus rapide et de meilleure qualité pour Vivaldi Translate (issue d’une collaboration avec Lingvanex). Vivaldi précise que 108 langues sont prises en charge et qu’elle ne collecte aucune information « sur vous ou les pages que vous visitez ».

Vivaldi 6.6 introduit également une fonction amplement réclamée par la communauté, selon l’éditeur : le support des panneaux latéraux par les extensions. Ces dernières peuvent maintenant utiliser l’API Side Panel pour influer sur les panneaux existants ou en créer de nouveaux.

De nouveaux filtres ont aussi été ajoutés dans la recherche du client Mail, par exemple pour trouver du texte dans le message ou uniquement dans l’en-tête, cibler un dossier spécifique, une plage de dates, un destinataire ou un expéditeur, un objet, etc.

☕️ Surveillance des contenus pédosexuels : la proposition européenne devrait être plus ciblée

Le logo du Comité européen de la protection des données (EDPB en anglais, CEPD en français)

La CNIL revient sur deux déclarations adoptées mi-février par le Comité européen de la protection des données (CEPD, composé de représentants des 27 CNIL européennes) au sujet de la proposition de règlement établissant des règles en vue de prévenir et de combattre les abus sexuels sur enfants (cf nos articles sur #ChatControl), et d’une « clarification de la notion d’établissement principal ».

Se disant « conscient de l’importance de la lutte contre les abus sexuels sur enfants en ligne », le CEPD prend ainsi acte des « nombreuses améliorations » apportées par le compromis du Parlement européen, « telles que l’exemption des communications chiffrées de bout-en-bout des injonctions de détection ».

« Il constate cependant que des difficultés subsistent », note la CNIL. En particulier, la proposition de règlement « ne devrait pas porter une atteinte excessive au respect de la vie privée, en permettant la surveillance indiscriminée des communications privées ».

En l’état, la portée des injonctions de détection est en effet « trop générale » et n’offre « aucune garantie quant au fait qu’elles viseront uniquement les personnes susceptibles d’être impliquées dans la transmission de matériel pédopornographique ».

Le CEPD appelle ainsi les co-législateurs à s’« assurer que tout nouveau texte sur ce sujet respecte pleinement les droits fondamentaux à la protection des données et au respect de la vie privée ».

La présidence belge du Conseil de l’UE a depuis indiqué qu’elle présentera le 1ᵉʳ mars sa nouvelle approche pour « obtenir un mandat de négociation avec le Parlement intégrant notamment, des propositions sur le ciblage des injonctions de surveillance ».

Le CEPD précise par ailleurs qu’il revient au responsable de traitement de prouver la qualification de l’un de ses établissements comme « établissement principal au sein de l’UE », et rappelle son obligation de coopération.

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