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Meta retourne sa veste et autorise l’usage militaire de son IA par les États-Unis

Docteur FoLlama
Meta retourne sa veste et autorise l’usage militaire de son IA par les États-Unis

Vendredi, on apprenait que des chercheurs chinois liés à l’Armée populaire de libération avaient entrainé le modèle de langage Llama à des fins militaires, en violation des règles d’utilisation de Meta. Ce lundi, le président des affaires internationales de Meta révèle de son côté que des prestataires de l’armée états-unienne utilisent déjà Llama à des fins militaires, et qu’elle va autoriser les « Five Eyes » à faire de même.

Meta autorisera les agences gouvernementales américaines et les sous-traitants travaillant dans le domaine de la sécurité nationale à utiliser ses modèles d’intelligence artificielle à des fins militaires, rapporte le New York Times.

Et ce, à rebours de sa politique qui interdisait jusque-là l’utilisation de sa technologie à de telles fins. La décision de Meta constitue à ce titre une exception à sa « politique d’utilisation acceptable », qui interdisait l’utilisation de ses logiciels d’intelligence artificielle à des fins « militaires, de guerre ou nucléaires », entre autres.

Une « norme mondiale » pour l’IA open source, à l’instar de Linux et Android

Nick Clegg, président des affaires internationales de Meta, a en effet publié ce lundi un billet de blog intitulé « L’IA Open Source peut aider l’Amérique à dominer l’IA et à renforcer la sécurité mondiale ». Il y explique que l’entreprise soutient désormais les « utilisations responsables et éthiques » de la technologie qui soutiennent les États-Unis et les « valeurs démocratiques » dans la course mondiale à la suprématie de l’IA.

« Meta veut jouer son rôle pour soutenir la sûreté, la sécurité et la prospérité économique de l’Amérique, ainsi que de ses alliés les plus proches », précise Nick Clegg : « l’adoption généralisée des modèles d’IA open source américains sert à la fois les intérêts économiques et sécuritaires » :

« Nous pensons qu’il est dans l’intérêt de l’Amérique et de l’ensemble du monde démocratique que les modèles open source américains excellent et réussissent par rapport aux modèles chinois et autres. Au fur et à mesure que les modèles open source deviennent plus performants et plus largement adoptés, une norme mondiale open source pour les modèles d’IA est susceptible d’émerger, comme cela a été le cas pour des technologies telles que Linux et Android. Cela se produira, que les États-Unis s’engagent ou non. »

Le leadership américain et son engagement en faveur de la paix

« Il est essentiel que la norme open source sur laquelle le monde s’appuie soit fondée sur des normes élevées d’ouverture, de transparence et de responsabilité », poursuit Nick Clegg :

« C’est pourquoi le leadership américain et son engagement en faveur du droit international sont si importants pour la paix et la sécurité dans le monde. Il incombe aux pays qui exploitent l’IA pour leur sécurité nationale de déployer l’IA de manière éthique, responsable et conforme au droit international et aux principes fondamentaux applicables, principes que les États-Unis et nombre de leurs alliés se sont engagés à respecter dans la Déclaration politique sur l’utilisation militaire responsable de l’intelligence artificielle et de l’autonomie. »

Un porte-parole de Meta a précisé que l’entreprise partagerait aussi sa technologie avec les membres de l’alliance de renseignement Five Eyes : Canada, Grande-Bretagne, Australie et Nouvelle-Zélande, confirmant une information de Bloomberg.

Un revirement de posture qui ne date probablement pas d’hier

L’entreprise a précisé qu’elle mettrait ses modèles d’IA Llama à la disposition des agences fédérales et qu’elle travaillait aussi avec des entreprises de défense telles que Lockheed Martin et Booz Allen, ainsi qu’avec des entreprises technologiques axées sur la défense, notamment Palantir et Anduril, et des prestataires d’agences gouvernementales, telles qu’Amazon Web Services, IBM, Oracle et Microsoft.

Oracle, par exemple, s’appuie sur Llama pour synthétiser les documents de maintenance des avions, afin que les techniciens puissent diagnostiquer les problèmes plus rapidement et avec plus de précision, « ce qui accélère les délais de réparation et permet de remettre en service les avions les plus importants ».

Scale AI affine pour sa part Llama afin de soutenir la planification des opérations et l’identification des vulnérabilités des adversaires. Lockheed Martin a de son côté intégré Llama dans son usine d’IA, accélérant la génération de code, l’analyse de données et l’amélioration des processus d’affaires. La solution watsonx d’IBM met Llama à la disposition des agences de sécurité nationale dans leurs centres de données et leurs nuages autogérés.

Ces cas d’usage, énumérés dans le billet de blog de Nick Clegg, laissent entendre que le revirement de posture de Meta ne date pas d’hier, même si son annonce pourrait avoir été précipitée par l’enquête de l’agence de presse Reuters, publiée vendredi dernier.

Elle y révélait en effet avoir repéré le travail de chercheurs chinois, dont deux travaillent pour l’Académie des sciences militaires de l’Armée populaire de libération, s’appuyant sur un modèle de langage de la famille Llama pour créer un outil d’IA. Baptisé ChatBIT (sic), il serait destiné à améliorer la prise de décisions opérationnelles de l’armée chinoise.

Llama a déjà été téléchargé 350 millions de fois

Le revirement de Meta « risque de faire l’objet d’un examen minutieux », relève le New York Times, qui rappelle que les applications militaires des produits technologiques de la Silicon Valley ont été contestées ces dernières années. De nombreux employés de Microsoft, Google et Amazon avaient ainsi bruyamment protesté contre certains des accords conclus par leur entreprise avec des entreprises militaires et des agences de défense.

Meta fait en outre l’objet d’un examen minutieux en raison de son approche « open source » de l’IA, souligne le Times. OpenAI et Google avancent en effet que la technologie qui sous-tend leurs IA serait trop puissante et susceptible d’être utilisée à mauvais escient pour être diffusée dans la nature. A contrario, Meta estime que l’IA ne peut être améliorée et rendue plus sûre qu’en permettant à des millions de personnes d’examiner le code et de l’analyser.

Les dirigeants de Meta craignent également que le gouvernement américain et d’autres pays réglementent sévèrement l’intelligence artificielle open source, ont déclaré aux Times deux personnes familières de l’entreprise.

Fin août, Meta indiquait par ailleurs que son logiciel avait été téléchargé près de 350 millions de fois, faisant de Llama « la première famille de modèles open source », et que l’utilisation mensuelle (en volume de jetons) de Llama avait été multipliée par 10 de janvier à juillet 2024.

☕️ Sur X, le nouveau bouton Bloquer fait de la figuration

Chose promise, chose due ? Suite aux annonces formulées par Elon Musk fin septembre, le réseau social X a déployé dimanche la nouvelle version de son bouton Bloquer, dont l’effet se révèle désormais nettement moins « bloquant » que par le passé.

« Cet utilisateur pourra voir vos posts publics, mais ne pourra plus interagir avec eux. [Le compte bloqué] ne pourra pas non plus vous suivre ni vous envoyer de messages, et vous ne verrez pas de notifications à son sujet », indique désormais X, lorsqu’on essaie de bloquer un compte.

L’option Bloquer proposait auparavant un comportement plus radical, en interdisant à l’utilisateur concerné de consulter nos publications, listes d’amis, réponses, médias et comptes suivis.

Depuis le rachat de Twitter, devenu X, Elon Musk n’a jamais caché son insatisfaction quant à cette fonction. « Le blocage des posts publics n’a pas de sens. Il faut l’abandonner au profit d’une forme plus forte de mise en sourdine », écrivait-il déjà en juin 2023.

La FAQ mise en ligne par X pour présenter la nouvelle fonction Bloquer défend cette ligne. Elle souligne que l’internaute peut passer son compte en privé s’il ne souhaite pas que les utilisateurs bloqués puissent consulter ses messages.

Depuis fin septembre, plusieurs observateurs et médias rappellent que les conditions d’utilisation des magasins d’applications de Google et d’Apple (voir capture ci-dessous) exigent que les logiciels qui accueillent du contenu généré par les utilisateurs disposent de fonctions de modération, dont la capacité à signaler et bloquer un utilisateur, sans préciser la nature exacte de ce blocage. Aucune des deux plateformes ne s’est pour l’instant exprimée à ce sujet.

« Sur Bluesky, les utilisateurs ont baptisé la fonction de blocage « le blocage nucléaire » parce qu’il s’agit d’un outil très puissant pour réduire le harcèlement et le dogpiling [harcèlement par effet de meute, ndlr] », réagissait le concurrent Bluesky fin septembre.

☕️ Netflix : perquisitions à Paris et Amsterdam pour des soupçons de fraude fiscale

La perquisition du Parquet national financier (PNF) et des policiers de l’office anticorruption a été annoncée ce matin par Marianne, puis confirmée par des sources de plusieurs de nos confrères français, dont une source policière à Franceinfo : « Une action de coopération pénale entre les autorités françaises et néerlandaises est conduite depuis de nombreux mois dans le cadre de cette procédure et a fait l’objet d’une coordination par Eurojust ».

Libération, s’appuyant sur une source judiciaire, ajoute que des perquisitions « sont conduites simultanément au siège des sociétés Netflix à Amsterdam par des magistrats et enquêteurs néerlandais, accompagnés par des magistrats et enquêteurs français ».

Franceinfo rappelle que cette enquête a été ouverte en novembre 2022. Elle porte « sur des soupçons de blanchiment de fraude fiscale aggravée et de travail dissimulé en bande organisée de la part de Netflix en France ».

Logo Netflix

Selon La Lettre (article d’aout 2023), « jusqu’en 2021, le géant américain du streaming minimisait son imposition en déclarant aux Pays-Bas son chiffre d’affaires réalisé en France […] Entre 2019 et 2020, Netflix Services France a ainsi dû au total débourser seulement 981 000 euros d’impôts sur les bénéfices », précisait notre confrère. Par contre, « une fois ce montage abandonné », les revenus de la plateforme de streaming sont passés 47,1 millions en 2020 à 1,2 milliard d’euros en 2021 et 1,3 milliard d’euros en 2022.

Suite à la révélation de cette enquête durant l’été 2023, Netflix était sortie du silence via un de ses porte-parole, comme le rappelle Le Monde : « Nous nous conformons aux règles fiscales de tous les pays dans lesquels nous opérons à travers le monde ».

☕️ Amazon Prime Video propose des « récaps » résumés par IA

Amazon vient d’annoncer le lancement, en bêta, d’une nouvelle fonctionnalité intégrée à son offre de streaming Prime Video : la possibilité de générer, à la demande, un résumé d’un épisode de série, voire le rappel du contenu d’une saison complète.

Baptisée X-Ray Recaps, cette nouvelle option enrichit la fonctionnalité X-Ray, qui permet déjà d’afficher des informations contextuelles sur le contenu en cours de lecture lors de la mise en pause (nom des acteurs présents à l’écran, bande originale, etc.).

Pour cette fonction « Récap », Amazon s’appuie sans surprise sur une brique d’intelligence artificielle générative. Dans son communiqué d’annonce, l’entreprise n’oublie pas de mettre en avant les offres commerciales de sa branche AWS.

« En utilisant une combinaison de modèles Amazon Bedrock et de modèles d’IA personnalisés formés sur Amazon SageMaker, X-Ray Recaps analyse divers segments vidéo, combinés à des sous-titres ou à des dialogues, pour générer des descriptions détaillées d’événements, de lieux, de moments et de conversations clé », indique Amazon. La société promet par ailleurs que des garde-fous sont mis en œuvre pour « garantir la génération de résumés concis et sans spoiler ».

X-Ray Recaps fait pour l’instant l’objet d’une disponibilité limitée aux abonnés Prime Video utilisant une clé Fire TV aux États-Unis, mais la firme promet que d’autres appareils seront pris en charge d’ici la fin de l’année, avant, peut-être, un déploiement à plus grande échelle à l’international.

Rachat de La Poste Mobile : les « divergences » sont réglées, SFR donne son feu vert

Shut up and take my money
Rachat de La Poste Mobile : les « divergences » sont réglées, SFR donne son feu vert

Plus rien ne s’oppose désormais à la vente de La Poste Mobile à Bouygues Telecom. SFR et La Poste règlent leurs « divergences » sur cette opération et la marque au carré rouge n’utilise pas son droit de préemption.

Rappel des épisodes de la saison précédente. Au début de l’année, Bouygues Telecom signait un « protocole d’exclusivité » pour racheter 100 % de l’opérateur virtuel La Poste Telecom. Ce dernier est pour rappel détenu à 51 % par le groupe La Poste et à 49 % par l’opérateur SFR.

Des « divergences » réglées ce 4 novembre

Cet été, l’Autorité de la Concurrence donnait son feu vert, sans aucune condition particulière. Son enquête était arrivée à la conclusion que cette opération « n’est pas de nature à porter atteinte à la concurrence ». Ne restait alors plus qu’un seul obstacle et pas des moindres : des « divergences » entre SFR et La Poste, annoncées en mai de cette année. Nous n’avions alors pas les tenants et aboutissants de cette affaire.

Dans le bilan financier publié ce jour, Bouygues annonce la fin de la récréation : « Bouygues Telecom a été informé du règlement de ces divergences le 4 novembre 2024 ». Là encore, on repassera pour les détails, car aucun des protagonistes ne s’étend sur cette histoire.

SFR a renoncé à son droit de préemption

Comme nous l’avions expliqué en aout, deux points restaient en suspens du côté de SFR : ses droits de préemption et d’agrément sur l’acquéreur. Bouygues affirme que désormais, plus rien ne s’oppose à la vente, « SFR ayant renoncé à son droit de préemption ».

Ainsi, « les parties se sont entendues pour procéder à la finalisation de l’opération avant la fin de l’année ». Cela ne change donc rien au calendrier initial (en février) qui prévoyait une finalisation de l’opération « d’ici la fin d’année 2024 ».

De son côté, Bouygues Telecom, « au plus tard dans les mois qui suivront la finalisation de l’opération, adaptera sa guidance pour prendre en compte l’acquisition de la Poste Telecom ».

Bouygues Telecom sort les crocs

Au cours des derniers jours, Bouygues Telecom a été particulièrement agressif sur le fixe et le mobile. Il y a tout d’abord eu le programme de remise B.IG sur des abonnements groupés (une ligne fixe avec un ou plusieurs lignes mobiles) et ce matin Pure fibre. Cet abonnement propose uniquement de la fibre optique jusqu’à 8 Gb/s, sans TV ni téléphone. Une offre qui devrait en séduire plus d’un avec ses débits et son tarif.

5,1 millions de clients sur le fixe, 15,8 millions sur le mobile

Dans son bilan financier, Bouygues Telecom revendique (fin septembre) que sur le fixe, son « parc de clients FTTH atteint 4 millions d’abonnés », sur un total de 5,1 millions de clients, soit 79 % en fibre optique.

Autre bonne nouvelle pour l’opérateur : « sur un an, l’ABPU Fixe augmente de 2,3 euros [pour atteindre] 33,2 euros par client par mois ». À voir si la nouvelle offre à 23,99 euros par mois (sans engagement ni promotion) va venir changer la donne. Bouygues Telecom vise 40 millions de prises FTTH commercialisable fin 2026.

Sur le mobile (hors MtoM), Bouygues Telecom annonce aussi une hausse : « 15,8 millions de clients, grâce au gain de 246 000 nouveaux clients sur les neuf premiers mois […] Comme attendu, l’ABPU Mobile est en repli de 0,2 euro sur un an à 19,6 euros par client par mois, en raison d’une concurrence soutenue sur le segment low-end, et de tensions persistantes sur le pouvoir d’achat entraînant une migration de clients vers des forfaits plus économiques ».

Bientôt 2,3 millions de clients supplémentaires

Le rachat de La Poste Mobile pourrait ajouter 2,3 millions de clients à son parc mobile (c’était le chiffre annoncé en février lors de la signature du protocole d’achat). Mais cette opération permettra aussi à l’opérateur « de s’appuyer sur le réseau de distribution de La Poste » qui comprend des points de vente physiques.

Les clients de La Poste Mobile ne passeront pas tout de suite sur le réseau de Bouygues Telecom. Ils resteront encore quelque temps sur celui de la marque au carré rouge, car « la période d’exclusivité du contrat « wholesale » de SFR » ne s’achève que fin 2026. « Compte tenu de la capacité du réseau radio de Bouygues Telecom, aucun investissement complémentaire ne serait nécessaire pour la partie réseau ».

☕️ PlayStation 5 Pro : 16,7 TFLOPS pour le GPU, plus de 50 jeux « améliorés » au lancement

Il y a deux mois, Sony officialisait sa PlayStation 5 Pro, à 800 euros avec 2 To de stockage. Dans les grandes lignes, elle reprend le même CPU (Zen 2 avec 8 cœurs et 16 threads), mais avec une partie GPU RDNA 2 qui passe de 36 à 60 Compute Units, tandis que la bande passante grimpe de 448 à 574 Gb/s.

Alors que la console sera disponible dans deux jours (7 novembre), Sony dévoile la liste des jeux « améliorés » pour cette nouvelle version de la console. Ils sont plus d’une cinquantaine et « de nombreux autres suivront », affirme le fabricant.

En attendant la disponibilité dans le commerce, de premiers exemplaires ont été expédiés par Sony à des créateurs de contenus, notamment la chaine Digital Foundry qui en propose un « unboxing ».

Dans la vidéo, on peut découvrir le manuel, qui indique que la console dispose d’une puissance de 16,7 TFLOPS sur la partie GPU, contre 10,28 TFLOPS sur celui de la PS5, soit 63 % de plus.

La fiche indique aussi 16 Go de GDDR6 (comme sur la PlayStation 5) complétés par 2 Go de DDR5. Ces derniers sont certainement pour le système afin de laisser l’intégralité de la GDDR6 (plus rapide) disponible pour le GPU et les graphiques.

Pwn2Own 2024 : QNAP et Synology corrigent des failles critiques dans leur NAS

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Pwn2Own 2024 : QNAP et Synology corrigent des failles critiques dans leur NAS

Fin octobre 2024, se déroulait le concours Pwn2Own, de la Zero Day Initiative. Les NAS de QNAP et de Synology en ont fait les frais, avec des failles critiques dans les deux cas. Comme toujours, il est très fortement recommandé de se mettre à jour.

RISK:STATION sur les NAS Synology

Le fabricant de NAS Synology a publié deux bulletins d’alerte. Le premier concerne l’application Synology Photos 1.6 et 1.7 pour le DSM 7.2, avec un danger critique : « Une vulnérabilité permet aux attaquants distants d’exécuter du code arbitraire », ce qui est le scénario catastrophe. Le second est du même acabit, mais pour BeeStation OS 1.0 et 1.1 et l’application BeePhotos.

Dans tous les cas, des mises à jour sont disponibles. Synology précise que les failles ont été identifiées dans le cadre du concours Pwn2Own Ireland 2024. Synology remercie d’ailleurs Rick de Jager, chercheur en cybersécurité chez Midnight Blue, qui revendique la troisième place du concours.

Cette dernière a publié un billet de blog. L’entreprise y explique avoir démontré « cinq vulnérabilités zero-day dans les routeurs, les imprimantes, les caméras de sécurité et les périphériques de stockage réseau (NAS) ». Celle de Synology est baptisée RISK:STATION, avec un logo qui va bien… comme c’est la mode depuis quelques années.

Pour les détails, rendez-vous en 2025

Synology a été rapide à corriger le tir, selon Midnight Blue : « Le problème a été signalé à Synology immédiatement après la démonstration, et dans les 48 heures, un correctif a été mis à disposition pour résoudre la vulnérabilité ».

« Les détails techniques sont actuellement sous embargo jusqu’à ce qu’un délai suffisant se soit écoulé pour permettre l’application de correctifs afin de minimiser les risques d’abus généralisés ». Ils devraient être mis en ligne courant 2025.

QNAP corrige trois failles critiques

Dans le même temps, QNAP aussi réagit suite à des annonces faites durant le Pwn2Own Ireland 2024. Deux concernent ses produits : une vulnérabilité dans HBS 3 Hybrid Backup Sync et une autre dans le service SMB. Les deux sont critiques.

Dans le premier cas, HBS 3 Hybrid Backup Sync 25.1.x est touché, mais la version 25.1.1.673 corrige le tir. QNAP remercie Viettel Cyber Security pour le signalement de la faille. Pour SMB Service, les versions 4.15.x et h4.15.x sont concernées, avec des correctifs estampillés 4.15.002 et h4.15.002. Cette fois-ci, les remerciements vont à YingMuo et DEVCORE Internship Program.

QuRouteur enfin est aussi concerné, avec là encore une faille critique sur les versions 2.4.x. Elle est corrigée à partir de la mouture 2.4.5.032. C’est de nouveau Viettel Cyber Security qui est à l’honneur. QNAP ne donne aucun détail supplémentaire.

Viettel Cyber Security en profite pour savourer sa victoire dans un billet de blog, expliquant avoir remporté « le prix Pwn2Own 2024 en exploitant avec succès neuf vulnérabilités zero-day (vulnérabilités de sécurité jusqu’alors inconnues) dans des produits de HP, Canon, Synology, QNAP et d’autres, remportant un total de 33 points et un prix de plus de 200 000 dollars américains ».

Plus de 70 failles 0-day en quatre jours

Les comptes rendus des quatre jours du concours de piratage sont disponible par ici. Le premier jour, 52 failles 0-day ont été dévoilées, pour un total de plus de 70 vulnérabilités 0-day à la fin du concours. Plus d’un million de dollars a été distribué.

Le prochain rendez-vous est fixé du 22 au 24 janvier à Tokyo pour la deuxième édition du Pwn2Own Automotive.

☕️ L’État finalise le rachat d’Alcatel Submarine Networks

L’État finalise le rachat d’Alcatel Submarine Networks

Annoncée en juin dernier, la prise de participation majoritaire de l’État français au sein du capital d’Alcatel Submarine Networks (ASN) se concrétise mardi, avec la signature, à Calais, du contrat d’achat d’actions. L’opération porte sur 80 % du capital d’ASN, aujourd’hui détenu par Nokia. Elle est réalisée par l’entreprise de l’Agence des participations de l’État (APE). Le montant, d’après la promesse d’achat formulée en juin, gravite aux alentours de 100 millions d’euros, compte tenu de la dette associée, sur la base d’une valorisation d’entreprise estimée par Nokia à 350 millions d’euros.

ASN, qui réunit 2 000 salariés en Europe, dont environ 1 370 en France, réalise pour mémoire l’essentiel de ses activités dans la fabrication et la pose des câbles sous-marins utilisés pour les grandes liaisons internationales dans le secteur des télécommunications.

« ASN dispose de compétences industrielles et stratégiques uniques. Par conséquent, maîtriser cette technologie et les infrastructures qui en dépendent est un enjeu de souveraineté et d’indépendance technologique pour la France et ses partenaires européens, alors même que les zones de conflictualité s’élargissent », fait valoir Bercy dans un communiqué.

« Par cette prise de participation, l’État entend donner les moyens à un ASN autonome d’accélérer sa croissance profitable. Il est à noter que les accords discutés avec Nokia prévoient, à terme, la possibilité pour l’État d’acquérir 100 % du capital de l’entreprise ; Nokia demeurera actionnaire minoritaire dans une première phase pour faciliter la transition », précise de son côté l’APE dans son rapport d’activités (PDF).

Au terme de cette opération, Alcatel Submarine Networks et ses navires câbliers battront donc officiellement pavillon tricolore. Une forme de retour aux sources pour cette société née en France il y a trente ans, puis passée aux mains du Finlandais Nokia en 2015 lors du rapprochement initié avec Alcatel-Lucent.

Android : il y aura deux SDK par an, Android 16 au deuxième trimestre 2025

Accord mineur
Android : il y aura deux SDK par an, Android 16 au deuxième trimestre 2025

Google a annoncé le 31 octobre qu’elle allait augmenter le rythme de parution des kits de développement pour Android. Chaque nouvelle version apporte des possibilités supplémentaires pour les développeurs.

Premier changement important, la parution du premier nouveau SDK aura lieu au deuxième trimestre de chaque année, plutôt qu’au troisième. Cette modification doit permettre de « mieux s’aligner sur le calendrier des lancements d’appareils dans notre écosystème, de sorte que davantage d’appareils pourront recevoir la version majeure d’Android plus tôt », explique Google.

Ce premier SDK annuel concernera la nouvelle version majeure d’Android. Traduction, Android 16 arrivera au deuxième trimestre 2025. « La version majeure étant prévue pour le deuxième trimestre, vous devrez effectuer vos tests de compatibilité annuels quelques mois plus tôt que les années précédentes pour vous assurer que vos applications sont prêtes », précise Google.

Ensuite, à chaque quatrième trimestre, une mouture mineure du SDK sera proposée. Elle proposera « des mises à jour de fonctionnalités, des optimisations et des corrections de bogues depuis la version majeure ». Point important : à la différence du SDK printanier, le kit hivernal n’incrémentera pas le niveau d’API. Il n’entrainera donc pas d’éventuels soucis de compatibilité.

Il y aura quand même un niveau d’API mineur, qui pourra être ciblé par les développeurs. Google ajoute qu’un nouveau manifeste permettra de spécifier ce niveau mineur pour le rendre obligatoire, par exemple quand un éditeur souhaite se servir d’une certaine fonction faisant partie intégrante de l’expérience utilisateur.

Quant aux premiers et troisièmes trimestres de chaque année, ils resteront dévolus à la publication de mises à jour intermédiaires pour Android (les QPR), comprenant des améliorations tournées vers les utilisateurs.

☕️ BitWarden passe son SDK sous GPLv3 pour en finir avec les interrogations sur sa licence

Le gestionnaire de mots de passe, connu pour son code open source, a été entouré d’une petite polémique ces derniers temps. En cause, une modification dans le SDK, qui ne permettait plus de reconstruire le client BitWarden en restant sur du code libre, du moins pas sans erreur.

La société s’était déjà exprimée sur le sujet, indiquant qu’il s’agissait d’un bug. Elle avait ajouté que son engagement pour le code open source et le logiciel libre restait intact. La situation n’étant toujours pas claire pour une partie des utilisateurs, BitWarden a décidé de franchir une nouvelle étape.

L’entreprise a ainsi présenté un commit sur GitHub proposant un passage d’une licence maison pour le SDK à la GPLv3. Kyle Spearin, directeur technique, très présent dans la conversation depuis le début des craintes exprimées, a indiqué le 26 octobre : « Nous avons fait quelques ajustements sur la façon dont le code du SDK est organisé et emballé pour vous permettre de construire et d’exécuter l’application avec seulement la GPL/OSI ».

« Le dépôt original sdk repository sera renommé en sdk-secrets, et conservera sa structure de licence SDK Bitwarden existante pour nos produits commerciaux Secrets Manager. Le dépôt et les paquets sdk-secrets ne seront plus référencés dans les applications clientes, puisque ce code n’y est pas utilisé », a-t-il ajouté, faisant référence à un autre produit commercial de l’entreprise.

Et effectivement, quand on se rend maintenant sur le fichier LICENCE du SDK interne sur GitHub, on peut voir que les développeurs peuvent choisir entre la GPLv3 et la BitWarden Software Development Kit License v1.0. L’entreprise espère donc en avoir fini avec les questions sur son code open source, mais The Register tempère dans un article publié hier : dans le message accompagnant le commit sur GitHub, il était question d’améliorer le langage de la licence « pour la plupart des crates ». Nos confrères tiquant sur cette « plupart », ils ont contacté BitWarden pour obtenir un éclaircissement, mais l’entreprise n’a pas encore répondu.

Bouygues Telecom lance B&You Pure fibre : 8 Gb/s à 23,99 euros par mois, sans engagement

Bouygues Telecom lance B&You Pure fibre : 8 Gb/s à 23,99 euros par mois, sans engagement

Bouygues Telecom propose une offre pour ceux qui ne veulent qu’un accès à Internet en fibre optique : B&YOU Pure fibre. Le tarif est de 23,99 euros par mois, sans engagement ni hausse au bout d’un an. La box ne donne accès qu’à Internet, pas à la télévision ni à la téléphonie fixe.

Internet et rien qu’Internet

Bouygues Telecom n’a pas peur des mots et annonce qu’il « invente B&YOU Pure fibre, le « super flux sans superflu » ». Il faut comprendre qu’il s’agit d’une offre avec uniquement un accès à Internet (jusqu’à 8 Gb/s en téléchargement et 1 Gb/s en upload), sans télévision ni téléphone. La box propose du Wi-Fi 6E.

Selon une étude de l’institut BVA réalisée pour Bouygues Telecom, « 22 % des foyers ayant la fibre n’utilisent pas de décodeur TV FAI et seulement 16 % de la population déclare avoir utilisé la téléphonie fixe au cours des six derniers mois ». L’opérateur s’adresse donc à ceux qui ne veulent qu’Internet, pour un tarif le moins cher possible.

L’assistance téléphonique est disponible pendant deux mois après la souscription, ensuite il faudra passer par « votre application Bouygues Telecom, et accéder à une assistance disponible 24 h/24 ». Un répéteur Wi-Fi 6E est disponible en option, à 4 euros par mois. Si vous comptez en utiliser un, autant l’acheter séparément à ce prix.

Il y a comme toujours des frais de mise en service de 48 euros et des frais de résiliation de 59 euros quand vous partirez.

23,99 euros par mois, sans engagement ni promotion

Le tarif est de 23,99 euros par mois, « avec un prix qui n’augmentera pas la deuxième année ». Mais le FAI précise, sans plus de détails, qu’il s’agit d’une « offre de lancement valable pour toute première souscription sous réserve d’éligibilité en fibre jusqu’au domicile et de raccordement. Sans engagement ».

Pour profiter des 8 Gb/s il faut disposer de l’option « Débit + gratuite sur demande, sous réserve d’éligibilité et d’équipement compatible (avec module ou carte 10G) branché en filaire ». Pour les clients non éligibles ou non souscripteurs à l’option Débit +, le débit sera limité à 2 Gb/s, partagés entre les équipements (jusqu’à 1 Gb/s par équipement). C’est le cas sur l’une de nos lignes :

Quid de la concurrence ?

Chez les trois autres opérateurs nationaux (SFR, Free et Orange), il est déjà possible de prendre un abonnement fixe sans box TV, mais le téléphone est toujours inclus. Les tarifs sont par contre plus chers.

Comptez 29,99 euros par mois chez SFR pour Fibre Starter (160 chaines de TV, appels vers les fixes illimités et 1 Gb/s symétrique) avec un engagement de 12 mois. Orange est à 19,99 euros par mois avec Just Livebox (appels illimités vers les fixes, 400 Mb/s symétrique)… mais pendant 6 mois seulement. Le tarif passe ensuite à 33,99 euros par mois ; l’engagement est d’un an. Enfin, Free est à 29,99 euros par mois, sans engagement avec Freebox Révolution Light (téléphone, TV et 1 Gb/s en téléchargement, 600 Mb/s en upload).

Même dans les marques « low cost » les tarifs sont plus élevés. Sosh est à 25,99 euros par mois avec 400 Mb/s symétrique et de la téléphonie fixe. RED by SFR est à 24,99 euros par mois, avec 500 Mb/s symétrique et là encore de la téléphonie fixe.

D’autres FAI proposent déjà des offres sans TV ni téléphone

Il existe d’autres fournisseurs d’accès à Internet proposant des offres plus ou moins localisées, sans TV ni téléphone. C’est, par exemple, le cas de Rézine (région de Grenoble) à 35 euros par mois pour 1 Gb/s en téléchargement et 300 Mb/s en upload. FDN aussi propose des offres, avec des tarifs plus compliqués à suivre. « Nous ne fournissons ni téléphonie, ni télévision. Nous fournissons de l’accès à Internet, point ».

Bouygues Telecom a dans tous les cas une carte à jouer avec son tarif de 23,99 euros par mois, sans engagement ni hausse au bout d’un an. D’autant plus avec un débit pouvant atteindre 8 Gb/s suivant les zones (2 Gb/s partagé au minimum) et du Wi-Fi 6E, quand la concurrence plafonne souvent au Wi-Fi 5 sur ces offres d’entrée de gamme.

Cette box n’est par contre pas compatible avec le système de pack B.IG proposant des remises si vous prenez une ligne fixe et au moins un forfait mobile.

NVIDIA va remplacer Intel au sein de l’indice Dow Jones

Intel Dow(n)
NVIDIA va remplacer Intel au sein de l’indice Dow Jones

NVIDIA fera vendredi son entrée au sein de l’indice boursier Dow Jones. L’entreprise y remplacera un autre grand nom des semi-conducteurs : Intel, qui quittera l’indice après 25 ans de présence.

S&P, éditeur du Dow Jones Industrial Average (souvent résumé en Dow Jones), a annoncé le 1ᵉʳ novembre dernier la mise à jour de son vénérable indice boursier, avec un changement dont la portée symbolique ne manquera pas d’interpeller les amateurs d’informatique. À compter du 8 novembre prochain, le titre NVIDIA remplacera en effet l’action Intel au sein du Dow Jones, qui vise pour mémoire à réunir les 30 plus importantes capitalisations boursières américaines.

L’entrée de NVIDIA s’accompagne de celle d’un autre acteur, le groupe Sherwin-Williams, actif notamment dans la fabrication de peintures. « Ces changements d’index ont été initiés pour assurer une exposition plus représentative de l’industrie des semi-conducteurs et du secteur des matériaux », commente très sobrement S&P dans un communiqué (PDF).

Symboliquement, cette entrée de NVIDIA dans le Dow Jones symbolise deux trajectoires boursières radicalement opposées. En octobre 2024, la firme dirigée par Jen-Hsun Huang tutoie des sommets, avec une capitalisation de l’ordre de 3 350 milliards de dollars, en hausse de 185 % depuis le début de l’année. NVIDIA oscille ainsi entre la première et la deuxième place des plus grandes capitalisations boursières au monde, au coude à coude avec Apple.

Intel touché symboliquement en pleine restructuration

En face, l’action Intel accuse une baisse de plus de 52 % depuis le 1ᵉʳ janvier, et son cours actuel, aux alentours de 23 dollars, entraîne comme corollaire une capitalisation légèrement supérieure à 100 milliards de dollars, à peu près équivalente à celle qu’affichait Intel lors de son entrée dans le Dow Jones, en 1999. Intel traverse en effet depuis plusieurs mois une période de transition délicate, qui a conduit la société à lancer un plan drastique de réduction des coûts, revoir la trajectoire de certains investissements programmés et, d’après la presse, envisager des cessions stratégiques.

Les efforts de restructuration engagés dans ce cadre ont d’ailleurs eu un impact significatif sur les performances d’Intel au troisième trimestre et devraient compromettre la rentabilité du groupe sur l’ensemble de son exercice. Si les ventes s’établissent à 13,3 milliards de dollars sur le trimestre (- 6 % sur un an), Intel porte en effet à son bilan un total de 16,6 milliards de dollars de pertes, mélange de dépréciations d’actifs et de charges de restructuration.

« Nos résultats du troisième trimestre soulignent les progrès considérables accomplis dans le cadre du plan que nous avons présenté au trimestre dernier pour réduire les coûts, simplifier notre portefeuille et améliorer l’efficacité de l’organisation », a commenté Pat Gelsinger, CEO d’Intel, avant d’évoquer des lendemains plus heureux. « L’élan que nous donnons à notre portefeuille de produits pour maximiser la valeur de notre franchise x86, combiné au vif intérêt que suscite Intel 18A auprès des clients fondeurs, reflète l’impact de nos actions et les opportunités à venir ».

Un indice à la portée financière limitée

Si son nom raisonne de façon familière aux oreilles, c’est parce que le Dow Jones est l’un des plus vieux indices de Wall Street, et que les modifications de son index sont relativement rares. La dernière remonte par exemple à février 2024. Amazon et Uber avaient alors fait leur entrée dans l’indice, au détriment de deux de leurs concurrents sectoriels : la chaîne de magasin Walgreens et la compagnie aérienne JetBlue Airways.

L’indice revêt par ailleurs une valeur symbolique, dans la mesure où il est censé récompenser les trente principales capitalisations boursières américaines. Il adopte cependant un fonctionnement particulier, qui limite son impact réel sur les marchés. À la différence des indices courants, comme le Nasdaq, le CAC40 ou le SP500, qui classent les entreprises en fonction de leur capitalisation, le Dow Jones se base sur le cours de l’action, considéré comme moins précis, et donc moins représentatif de l’économie réelle.

Microsoft proposera une année supplémentaire et payante de support pour Windows

Grincements dans les chaumières
Microsoft proposera une année supplémentaire et payante de support pour Windows

Microsoft arrêtera le support de Windows 10 le 24 octobre 2025. Après cette date, plus aucune mise à jour de sécurité ne sera fournie au système. Continuer à l’utiliser sera donc dangereux, puisque les failles détectées resteront ouvertes aux quatre vents. Microsoft propose cependant de payer pour maintenir ce support pour une année supplémentaire de support.

L’arrêt du support technique sur un Windows est toujours une étape importante. À chaque fois, une partie des utilisateurs retardataires se retrouve avec un système sans mise à jour. Dans le cas de Windows 10, la situation est pire.

L’arrivée de Windows 11 ne s’est pas passée comme les versions précédentes. La puissance demandée par le système est pratiquement identique aux versions précédentes et les prérequis n’ont guère changé depuis Vista. En revanche, Microsoft exige du matériel récent pour son dernier système d’exploitation, dont une puce TPM 2.0. Entre cette obligation et celle d’un processeur ne pouvant pas dépasser cinq ou six ans, de nombreuses configurations ne peuvent pas migrer vers Windows 11, quand bien même celle-ci était proposée gratuitement.

Depuis que Microsoft a annoncé le 24 octobre 2025 comme date limite du support pour Windows 10, beaucoup se posaient la question : la société allait-elle persister et signer, ou s’adapter à la situation et retarder la fin du support ?

Une année supplémentaire, pas plus

Pour l’instant, elle persiste. On savait cependant qu’elle proposerait une extension payante. Celle-ci existe depuis longtemps et permet aux entreprises de payer pour pousser jusqu’à trois ans de mises à jour supplémentaires, via un mécanisme nommé ESU (Extended Security Updates). Cependant, la tarification se fait par le nombre de postes à couvrir et en fonction du nombre d’années : chaque année supplémentaire de support est plus chère que la précédente. La situation étant exceptionnelle, Microsoft a donc fini par proposer son ESU aux particuliers.

Dans une annonce le 31 octobre, l’éditeur explique ainsi : « Nous comprenons que certains d’entre vous peuvent avoir besoin d’un délai supplémentaire pour passer à un nouveau PC Windows 11 ou Copilot+. Pendant cette période, vous pouvez souhaiter prendre des mesures pour aider à sécuriser votre PC existant. Comme annoncé précédemment, nous offrirons notre programme Mises à jour de sécurité étendues (ESU). Les PC inscrits continueront à recevoir les mises à jour de sécurité critiques et importantes pour Windows 10 ».

Le tarif proposé n’a rien à voir avec celui des entreprises : 30 dollars. Plusieurs informations à connaitre cependant. D’une part, on ne peut acheter qu’une seule année. Pas question ici de pousser à trois ans, comme pour les entreprises. En outre, l’option n’est pas disponible pour l’instant. Elle ne sera proposée que vers la fin du support technique l’année prochaine. Enfin, ces mises à jour ne concerneront que la sécurité. Il ne sera pas question de corrections de bugs généraux et encore moins de fonctions. Autre précision importante, les personnes qui auront payé ne pourront plus contacter le support.

Des problèmes de moyens et de communication

Le billet de Microsoft est presque entièrement tourné vers les avantages à passer à Windows 11. L’entreprise s’engage ainsi « à vous protéger, vous et votre PC, avec la sécurité la plus avancée possible ». « Nous comprenons que le changement n’est jamais facile, mais nous nous engageons à rendre cette transition aussi fluide que possible. Merci pour votre passion et votre fidélité à Windows », ajoute Microsoft.

Ces 30 dollars ne sont donc envisagés que comme un délai permettant d’investir dans du matériel. Investissement que tout le monde ne pourra pas forcément faire. Quitte à abandonner Windows 10, certains pourraient être tentés de changer de crèmerie. Il y a bien sûr un éventuel passage au Mac, mais l’option d’un Linux est largement envisageable également. Tout dépend des besoins, des moyens financiers et des connaissances. Ces dernières seront malheureusement déterminantes.

Le fait de proposer une extension de support ne sera ainsi peut-être pas suffisant. Microsoft ne dit pas un mot sur la manière dont elle communiquera cette possibilité aux personnes concernées. Une fenêtre sera-t-elle affichée pour informer clairement les utilisateurs ? Ne sera-t-elle pas prise pour une arnaque ? Y aura-t-il un entourage capable d’expliquer, rassurer ou conseiller une autre solution ?

Microsoft est dans tous les cas face à un problème de taille, puisque Windows 10 représente à l’heure actuelle plus de 60 % du marché des machines Windows. Un chiffre colossal qu’il sera impossible de gommer en une seule année. Même si la moitié des personnes concernées migraient vers Windows 11, il resterait presque un tiers du parc sous l’ancienne version. Microsoft, qui n’a de cesse de rappeler sa Secure Future Initiative, se retrouverait alors avec un sérieux souci, avec possiblement une récupération du sujet par les pouvoirs publics, par exemple pour défaut de sécurisation.

☕️ Raspberry Pi lance son Touch Display 2 (7″, 720p) pour 60 dollars

Il y a neuf ans maintenant, la fondation lançait son premier écran tactile spécialement pensé pour le Raspberry Pi : le Touch Displays de 7 pouces. Ses caractéristiques techniques sont aujourd’hui totalement dépassées, notamment le 480p (480 x 800 pixels).

La seconde génération est arrivée, toujours avec une diagonale de 7″, mais une définition de 720 x 1280 pixels. Il est compatible avec tous les Raspberry Pi à partir du 1B+, à l’exception du Zero qui ne dispose pas du port DSI nécessaire. L’écran mesure 189,32 x 120,24 mm pour une surface active de 155 x 88 mm, ce qui laisse une bonne épaisseur au niveau des bordures.

L’écran est livré avec un support pour y installer un Rasbperry Pi à l’arrière et avec les « câbles d’alimentation et de données compatibles avec les connecteurs FPC standard et mini ». L’alimentation se fait d’ailleurs directement via le connecteur GPIO (pour récupérer la masse et le 5 volts).

La fondation met en avant un écran « entièrement pris en charge par Raspberry Pi OS », notamment la fonction tactile à cinq doigts. La documentation technique se trouve par ici. Le tarif est de 60 dollars.

Il existe bien sûr des multitudes d’autres écrans (non officiels) pour le micro-ordinateur, des plus petits de quelques pouces à de grands modèles. Amazon et Kubii, entre autres, regorgent de références.

La plateforme Medium est, elle aussi, inondée par les contenus générés par IA

MedIAm
La plateforme Medium est, elle aussi, inondée par les contenus générés par IA

Environ 7 % des articles publiés sur des sites d’information seraient en fait générés par des IA. Sur la plateforme de publication d’articles et de billets Medium, ce taux serait de plus de 40 %. Une pollution que relativise le PDG de l’entreprise, estimant que personne ne les lit.

À l’origine, le slop désigne l’amas de boues qui tapisse au fur et à mesure le fond des citernes des navires, notamment pétroliers, écrivait le Courrier International en juin dernier. Le terme est aussi depuis quelques mois utilisé pour désigner les contenus bas de gamme générés par des IA et qui inondent de plus en plus le web.

Non content de polluer Amazon Books et Youtube (jusque et y compris les chaînes de philosophie, constatait récemment Monsieur Phi), le slop envahirait aussi la plateforme de blogs Medium. WIRED raconte en effet avoir demandé à la société Pangram Labs, spécialisée dans la détection de l’intelligence artificielle, d’analyser un échantillon de 274 466 articles récents, publiés sur une période de six semaines sur la plateforme.

La start-up, qui présente sa technologie comme « la plus précise pour détecter les contenus générés par l’IA à grande échelle », avec un taux de précision de « plus de 99,98 % », a estimé que plus de 47 % d’entre eux étaient probablement générés par l’IA (GenAI).

WIRED a demandé à une seconde start-up, elle aussi dédiée à la détection des contenus GenAI, Originality AI, de comparer deux échantillons de posts Medium, l’un datant de 2018, l’autre de cette année. 3,4 % du premier avaient probablement été générés par IA.

Un pourcentage qui correspond au taux de faux positifs de l’entreprise, précise son PDG, John Gillham, d’autant que les outils d’IA n’étaient pas encore largement utilisés. A contrario, un peu plus de 40 % de l’échantillon de 2024 étaient probablement générés par l’IA.

7 % des articles d’actualité seraient générés par des IA

« C’est deux ordres de grandeur de plus que ce que je vois sur le reste de l’internet », explique Max Spero, PDG de Pangram, à WIRED. En août, la start-up avait en effet analysé 857 434 articles publiés sur 26 675 sites web d’information sur une seule journée de juillet dernier, et découvert que 59 653 d’entre eux, soit 6,96 %, avaient été, en tout ou partie (de 50 à 100 %), rédigés par des IA.

Le Ghana arrivait en tête des pays ayant le plus recours aux IA, avec près de 33 % des articles GenAI, suivi par le Pérou (plus de 20 %), le Brésil, la Colombie et le Pakistan (16 %). Si la France (8 %) arrivait en avant-dernière position du classement, juste derrière Singapour et l’Espagne, ce dernier mentionnait principalement des pays d’Amérique du Sud, d’Afrique de l’Ouest et d’Asie du Sud, et aucun autre pays européen, ni nord américain.

La Tech arrivait en tête des thématiques les plus polluées par les contenus GenAI, devant la beauté (du fait des articles sponsorisés), le business, le jeu, la finance et la science, notamment en rapport avec des escroqueries liées aux crypto-actifs.

Appeaux putaclics à pubs et escroqueries aux cryptos

Pangram avait identifié plusieurs types d’articles GenAI. Certains n’ont que pour objectif de remplir des « sites conçus pour la publicité » (made-for-advertising sites, ou MFAs) afin d’attirer des lecteurs, et de les exposer à des publicités bas de gamme.

Leurs contenus ne sont dès lors « pas vraiment destinés à être lus », mais juste à attirer le chaland, via des titres « putaclics » notamment. Les annonceurs ne sont, eux non plus, pas conscients d’afficher leurs publicités sur ces sites bas de gamme. Pangram estime que les MFAs représentent environ 50 % des contenus GenAI.

L’entreprise a aussi constaté qu’une « grande partie » des articles sur le thème de la beauté était en fait « sponsorisés », et donc écrits par des communicants et rédacteurs sous-traitant la rédaction de tels contenus à des IA. De même, de nombreux modes d’emploi liés à de nouveaux crypto-actifs s’avèrent être des escroqueries, dont la rédaction est là aussi sous-traitée à des IA.

78 % des articles taggués NFT, web3 et Ethereum étaient GenAI

Sur Medium, 4 492 des 5 712 articles (soit 78 %) taggués NFT avait eux aussi probablement été générés par IA. Une proportion démesurée que Pangram a aussi constaté du côté des articles estampillés web3, Ethereum, « AI » et… pets (animaux de compagnie).

McKenzie Sadeghi, rédacteur chez NewsGuard, une société de surveillance de la désinformation en ligne qui a de son côté identifié plus de 1 000 sites web d’information GenAI, a de son côté constaté que la plupart de ce type de contenus portaient sur les cryptoactifs, le marketing et l’optimisation des moteurs de recherche (SEO).

Les nombreux comptes semblant avoir publié des volumes importants de documents générés par l’IA semblent par ailleurs ne concerner qu’un lectorat faible, voire inexistant, relève WIRED. Un compte signalé par Pangram Labs comme ayant rédigé plusieurs articles consacrés à des cryptos avait ainsi publié six d’entre eux en une journée seulement, mais sans aucune interaction, suggérant un impact négligeable.

À l’inverse, WIRED a aussi constaté que d’autres articles signalés par Pangram, Originality et la société de détection de l’IA Reality Defender comme étant probablement générés par l’IA, avaient des centaines de « claps », similaires aux « likes » que l’on trouve sur d’autres plateformes, mais sans que l’on sache s’ils émanent d’être humains, ou de bots.

Medium est fait pour le storytelling humain, pas pour les articles GenAI

« Medium fonctionne essentiellement grâce à la curation humaine », rétorque Tony Stubblebine, le PDG de la plateforme, évoquant les 9 000 rédacteurs en chef des publications de Medium, ainsi que l’évaluation humaine supplémentaire des articles susceptibles d’être artificiellement « boostés ».

S’il reconnaît que les contenus GenAI publiés sur Medium « a probablement décuplé depuis le début de l’année », il s’oppose néanmoins à l’utilisation de détecteurs d’IA pour évaluer la portée du problème, en partie parce qu’il estime qu’ils ne peuvent pas faire la différence entre les messages entièrement générés par l’IA et les messages dans lesquels l’IA est utilisée de manière plus légère (ce que rejette le PDG de Pangram, au demeurant).

Contrairement à LinkedIn et Facebook, qui encouragent explicitement l’utilisation de l’IA, Medium n’autorise plus d’articles GenAI. « Medium est destiné à la narration humaine, pas à l’écriture générée par l’IA », avait souligné la plateforme sur son blog, l’an passé. « La grande majorité des histoires détectables générées par l’IA dans les flux bruts pour ces sujets font zéro vue », renchérit Stubblebine.

« À mesure que les outils d’IA générative se banalisent, les plateformes qui renoncent à essayer d’éliminer les bots incuberont un monde en ligne dans lequel le travail créé par les humains deviendra de plus en plus difficile à trouver sur les plateformes submergées par l’IA », conclut WIRED, en écho à la théorie de l’Internet mort.

Estampillée complotiste, elle avance qu’Internet ne serait pratiquement plus peuplé que par des bots et que la majorité du contenu est généré par des algorithmes, marginalisant l’activité humaine.

Apple : récap des nombreuses annonces et rumeurs du week-end d’Halloween

Bouh !
Apple : récap des nombreuses annonces et rumeurs du week-end d’Halloween

Les derniers jours ont été riches en informations et rumeurs autour d’Apple. L’un des faits les plus marquants est le rachat de Pixelmator. Apple a également pris une participation dans son partenaire satellitaire GlobalStar et ouvert des laboratoires de recherche sur les écrans en Chine.

Apple rachète l’application Photomator

Le rachat, d’un montant non précisé, a été confirmé par la société lituanienne le 1er novembre. L’équipe en place intègrera Apple. Elle précise que rien ne changera pour les applications actuelles (Pixelmator Pro, Pixelmator for iOS et Photomator). L’application s’est fait connaître à plusieurs reprises à travers des mises en avant par Apple dans des conférences et captures d’écran.

Comme le rappellent nos confrères de MacG (qui fêtent leurs 25 ans et se lancent pour l’occasion dans la création d’un magazine collector), Apple a racheté plusieurs fois des applications, comme Dark Sky, qui a constitué la base de la nouvelle application Météo. On se rappelle de Shazam en 2017, mais l’exemple le plus marquant est sans conteste iTunes.

Parallèlement, Apple lance un rappel pour une partie des iPhone 14 Plus, précisément ceux produits entre les 10 avril 2023 et 28 avril 2024. Ils présentent un problème de caméra arrière. La firme a mis en place une page dédiée dans laquelle les personnes concernées sont invitées à entrer leur numéro de série pour savoir si leur appareil est concerné. Rappelons que dans ce type de cas, les réparations sont prises en charge par le constructeur.

Apple investit dans GlobalStar

Dans un tout autre domaine, Apple a pris une participation de 20 % dans GlobalStar, l’entreprise partenaire pour la connexion satellitaire des iPhone. Cette fonction avait été lancée avec l’iPhone 14 et permettant d’établir une connexion avec un satellite pour des appels d’urgence, quand aucun réseau cellulaire n’était trouvé. Avec iOS 18, la fonction s’est étendue aux SMS.

La prise de participation est notée dans un document remis par GlobalStar à la SEC (Securities and Exchange Commission, l’autorité américaine des marchés financiers), relevé par The Verge. On y apprend que le montant s’élève à 400 millions de dollars. Viendra s’y ajouter un prépaiement de 1,1 milliard de dollars destiné à l’amélioration de l’infrastructure satellitaire : « une nouvelle constellation de satellites, une infrastructure terrestre élargie et une augmentation des licences de [services mobiles par satellite] à l’échelle mondiale ».

De la recherche sur les écrans en Chine

On apprend également par BusinessKorea, via PatentlyApple, qu’Apple a ouvert des laboratoires de recherche sur les écrans dans quatre villes chinoises : Pékin, Shenzhen, Suzhou et Shanghai. Selon le média coréen, l’initiative servira à la fois à développer de nouvelles technologies qu’à élargir ses sources d’approvisionnement, essentiellement situées en Corée aujourd’hui.

« Ces laboratoires de recherche développent et testent des panneaux pour les iPhone, les iPad, le Vision Pro et les futurs iPhone pliables. Ils effectuent également des évaluations de qualité en les comparant aux panneaux coréens », a indiqué une source.

Des rumeurs et des performances

Cette information alimente d’ailleurs des rumeurs très insistantes actuellement sur un changement important qui se dessinerait pour les iPhone 17. Sur ses prochaines smartphones, Apple aurait l’intention d’utiliser la technologie LTPO (oxyde polycristallin à basse température) sur l’ensemble de sa gamme. Pour la première fois, les modèles d’entrée de gamme auraient – enfin ! – des écrans dont la fréquence varierait entre 1 et 120 Hz, comme sur les actuels modèles Pro.

On reste dans les rumeurs avec plusieurs informations circulant actuellement. Le souvent très informé Mark Gurman, de Bloomberg, indique ainsi qu’Apple aurait dans ses cartons un important renouvellement des MacBook Pro pour 2026, avec un nouveau design. Une de plus ? L’entreprise aurait repoussé son modèle Vision Pro plus accessible à 2027 au profit d’une version plus puissante de l’actuel pour l’année prochaine.

Les performances des puces M4, M4 Pro et M4 Max commencent également à se dévoiler sur GeekBench. En monothread, le M4 Pro (14 cœurs) du Mac mini obtiendrait ainsi un score de 3 663, tandis que le M4 Max (16 cœurs) du MacBook Pro 16 pouces grimperait à 4 013. Des valeurs à comparer aux 2 777 points de la puce M2 Ultra (24 cœurs) du Mac Studio.

En multithread, sur les mêmes puces, les scores s’envoleraient à 22 094 et 26 445, contre 21 351 pour le M2 Ultra. Contrairement au découpage de la gamme M3, la puce M4 Pro serait donc particulièrement puissante.

Côté GPU, on passerait de 111 000 sur un M4 Pro à 190 329 sur le M4 Max. Ce qui n’aurait rien d’étonnant, puisque le SoC Max embarque 40 cœurs GPU, contre 20 sur le M4 Pro.

Des milliards de dollars comme s’il en pleuvait

Enfin, Apple a aussi mis en ligne ses résultats financiers pour son quatrième trimestre fiscal de l’année (terminé le 28 septembre 2024). La société revendique un chiffre d’affaires de 94,930 milliards de dollars sur trois mois, et de 391,035 milliards de dollars sur un an.

Les iPhone continuent d’assurer le gros des revenus avec 46,222 milliards de dollars sur trois mois, et 201,183 milliards sur un an. Les services sont seconds avec respectivement 24,972 et 96,169 milliards de dollars.

Le bénéfice net est moins important que l’année dernière, avec 14,736 milliards de dollars sur trois mois et 93,736 milliards sur un an, contre respectivement 22,956 et 96,995 milliards.

☕️ Nintendo Music : une app de streaming dédiée aux musiques de jeu vidéo

Nintendo a mis en ligne cette semaine une application mobile baptisée Nintendo Music, qui permet d’accéder, en streaming, à la bande originale des jeux les plus emblématiques de son portefeuille, de Mario à Zelda en passant par Metroid, Splatoon, Animal Crossing. Disponible sur iOS et sur Android, l’application Nintendo Music est réservée aux détenteurs d’un abonnement Nintendo Switch Online.

Toujours très protectrice dès qu’il s’agit de propriété intellectuelle, à plus forte raison sur ses licences historiques, Nintendo aurait pu distribuer son catalogue au travers des grandes plateformes spécialisées du secteur. Mais, comme souvent, la firme de Kyoto a décidé de faire cavalier seul, dans l’optique ici d’améliorer la proposition de valeur et donc l’attractivité de son offre d’abonnement dédiée aux joueurs.

Éditer sa propre application permet également à Nintendo de proposer une expérience qui se veut spécifique à son univers, avec la possibilité de sélectionner les musiques disponibles en fonction du jeu, du personnage, de l’ambiance, ou même de certaines thématiques, comme le « combat de boss ».

« D’autres musiques issues d’une large sélection de séries seront ajoutées au service progressivement », promet l’éditeur, qui vante par ailleurs l’intégration d’un filtre pour masquer les bandes originales associées à un titre auquel l’utilisateur n’aurait pas encore joué, afin d’en éviter la divulgation anticipée.

☕️ Microsoft repousse de nouveau sa fonction Recall

Lorsque Microsoft a présenté Recall, il s’agissait de rendre la vie plus simple : pouvoir retrouver n’importe quelle information est effectivement une force. Mais pour y parvenir, la fonction prend régulièrement des captures d’écran et catalogue les informations, après une analyse par plusieurs petits modèles d’IA.

Rapidement, de nombreux problèmes sont apparus, notamment sur la sécurité. Il était par exemple trop simple pour une autre personne d’aller récupérer ces données pour peu qu’elle ait un accès physique au PC Copilot+ (les seuls compatibles). L’ordinateur pouvait se retourner contre son utilisateur ou son utilisatrice, Recall gardant une trace de tout ce qui avait été fait. En outre, Recall ne floutait pas les informations sensibles.

Microsoft a commencé par apporter certaines améliorations, mais il est vite apparu qu’il fallait tout reprendre. La fonction a été retirée et son retour était programmé en octobre, d’abord pour les membres du programme de préversions Windows Insiders. De gros changements avaient également été annoncés, dont le chiffrement de la base de données, de nombreuses barrières pour en protéger l’accès physique, le passage à l’opt-in et la possibilité de désinstaller la fonction.

Il semble cependant que le travail soit plus long que prévu. La polémique autour de Recall cadrait mal en effet avec les prétentions de Microsoft sur la sécurité, puisque la firme a indiqué en début d’année en avoir fait sa priorité, des vœux renouvelés après le fiasco CrowdStrike.

Interrogée à ce sujet par The Verge, Microsoft a confirmé le retard, par la voix de Brandon LeBlanc, responsable du programme Windows Insiders : « Nous nous engageons à offrir une expérience sûre et fiable avec Recall. Pour nous assurer que nous livrons ces mises à jour importantes, nous prenons plus de temps pour affiner l’expérience […]. Initialement prévu pour octobre, Recall sera désormais disponible en avant-première auprès des Windows Insiders sur les PC Copilot Plus d’ici décembre ».

Steam oblige les éditeurs à mentionner la présence de solutions anti-triche

Pour votre bien
Steam oblige les éditeurs à mentionner la présence de solutions anti-triche

Les logiciels anti-triche font souvent polémique. Pour que l’information soit un peu plus transparente, Valve va forcer les éditeurs à communiquer sur la présence de ces mécanismes sur les fiches des jeux dans Steam. Ce dernier comporte également une mention obligatoire sur l’impossibilité de revendre les jeux en occasions.

Les solutions anti-triche, tout comme les DRM, où qu’ils passent, acquièrent rapidement une mauvaise réputation. Une partie des joueurs affirme que ces composants font baisser les performances, d’autres qu’ils entrainent des plantages de leur PC. D’autres encore pestent que leur jeu ne fonctionne plus.

Dans le cas des jeux vidéo, et à l’instar des DRM, il s’agit le plus souvent d’un code en espace noyau. L’objectif, pour le développeur, est d’empêcher les tricheurs de modifier en temps réel les valeurs résidant en mémoire et d’autres aspects d’un jeu, afin d’en tirer un bénéfice lors de matchs, voire de compétitions. Des noms comme Easy Cheat, Denuvo ou encore Enigma sont courants. Souvent, les mécanismes s’occupent à la fois de la protection contre la copie (DRM) et de celle contre la triche, comme Enigma de Capcom.

Les exemples sont nombreux. Sur la seule année 2024, on pourrait citer le choix de Capcom de répercuter Enigma sur l’intégralité de son catalogue présent sur Steam. Début septembre, la sortie du très attendu Warhammer 40K Space Marine 2 s’est faite avec une annonce importante de son éditeur, Saber Interactive : non seulement le jeu n’intègre pas Denuvo, mais l’éditeur a bien pris soin de l’indiquer dans sa FAQ. Plus récemment encore, on apprenait qu’EA avait répercuté son DRM sur Battlefield 1, rendant le jeu inexploitable sur Linux, comme les autres titres du catalogue.

La présence de solutions anti-triche doit être affichée sur Steam

Dans un billet publié la semaine dernière, Valve veut éclaircir la situation : « Ces derniers temps, de plus en plus de développeurs nous ont dit qu’ils cherchaient la bonne façon de partager avec les joueurs les informations relatives à l’anti-triche de leur jeu. Dans le même temps, les joueurs ont demandé plus de transparence sur les services anti-triche utilisés dans les jeux, ainsi que sur l’existence de tout logiciel supplémentaire qui sera installé dans le jeu ».

En conséquence, toutes les fiches vont être équipées d’un nouvel encart devant indiquer, sur un fond en dégradé de beige, si le titre contient un tel mécanisme.

Dans un premier temps, la mesure va concerner les nouveaux jeux. Valve indique dans son billet ce que les éditeurs trouveront désormais dans le paramétrage de la fiche de leur titre. Mais la société précise aussi qu’elle communique actuellement avec les sociétés et développeurs indépendants derrière les titres actuellement présents pour qu’ils remplissent aussi la fiche.

Notez que si Valve fait explicitement comprendre le caractère obligatoire de la démarche, elle ne donne aucune date limite.

Des informations à préciser

Tout aussi intéressant, Valve rend également obligatoire certaines informations. Les éditeurs devront ainsi indiquer si le mécanisme s’installe en espace noyau sur le système d’exploitation. Dans le sillage de l’énorme panne CrowdStrike, une partie du public est devenue plus sensible sur ces questions. Steam proposant une liste des solutions anti-triche les plus courantes, la case sera automatiquement cochée le cas échéant.

En outre, des informations devront être données sur la manière de désinstaller le logiciel anti-triche: « Votre script de désinstallation devrait déjà nettoyer tous les fichiers créés ou modifiés par votre processus d’installation. Cependant, nous savons que certains jeux plus anciens ne suppriment pas complètement les fichiers lors de la désinstallation et qu’il n’est plus possible de mettre à jour le jeu. Les joueurs doivent savoir si les utilitaires anti-triche ont laissé des fichiers derrière eux, en particulier ceux qui modifient les fichiers du noyau du système d’exploitation », explique Valve.

Valve ajoute que les jeux en cours d’examen pour publication sur Steam doivent posséder ces informations. Si elles n’y sont pas, l’examen n’aboutira pas et il sera demandé des renseignements supplémentaires. Et ce, même si ces derniers étaient intégrés dans le descriptif général. Valve tient à ce que l’information soit présente dans l’encart prévu.

On « n’achète pas » un jeu

Puisque l’on évoque la question des informations affichées par Steam, la boutique a été contrainte il y a quelques semaines d’en ajouter une autre : que l’on n’achète pas vraiment un jeu et que le paiement ne donne droit qu’à une licence d’utilisation. Plus précisément : « L’achat d’un produit numérique accorde une licence pour le produit sur Steam ».

Bien que Steam affiche désormais cette mention partout dans le monde, c’est la conséquence d’une loi californienne à venir. Signée le 26 septembre par le gouverneur, elle est estampillée AB 2426 et s’attaque notamment à la publicité mensongère sur les biens numériques.

☕️ Intel va revenir aux barrettes de mémoires sur ses prochains CPU pour portables

Au début du mois, Intel lançait ses nouvelles puces Lunar Lake, avec la mémoire LPDDR5X directement intégrée (comme chez Apple), expliquant notamment les différentes références pour avoir 16 ou 32 Go. En marge de la présentation de son bilan financier, Pat Gelsinger a fait quelques annonces sur le sujet, indique The Verge.

Le patron d’Intel reconnait que c’était une erreur : « Ce n’est pas une bonne manière de faire donc, pour nous, c’est vraiment un cas unique avec Lunar Lake […] Nous allons le construire de manière plus traditionnelle avec de la mémoire hors package », comme le rapporte VideoCardz.

Pat Gelsinger explique que Lunar Lake devait être « un produit de niche » avec comme cible les meilleures performances avec une grande autonomie, mais les PC AI sont arrivés… « Et avec les PC AI, il est passé d’un produit de niche à un produit à volume assez élevé ».

Le patron de l’entreprise laisse aussi entendre qu’il pourrait se retirer du marché des cartes graphiques dédiées pour se recentrer sur celui des parties graphiques intégrées au CPU. Et Intel n’est pas non plus au meilleur de sa forme sur les GPU pour l’intelligence artificielle, comme l’indique The Verge.

« Nous n’atteindrons pas notre objectif de 500 millions de dollars de revenus pour Gaudí en 2024 […] car l’adoption globale de Gaudí a été plus lente que prévu », reconnait Pat Gelsinger. Intel ne se désengage pas pour autant sur ce marché.

Intel est pour rappel dans une position financière délicate, avec l’annonce du licenciement de pas moins de 15 000 personnes et une réorientation stratégique.

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