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Pétrole : la demande va ralentir, selon l’OPEP, dès 2024

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L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) continue de jouer un rôle central dans l'équilibre du marché mondial de l'énergie. Pour les années 2024 et 2025, l’OPEP projette une augmentation continue de la demande mondiale, bien que celle-ci soit revue à la baisse par rapport aux estimations initiales.

Prévisions de consommation du pétrole : une croissance tirée par les économies émergentes

Selon les dernières prévisions de l’OPEP publiées le 10 septembre 2024, la consommation mondiale de pétrole devrait atteindre 104,2 millions de barils par jour (mb/j) en 2024 et augmenter à 105,9 mb/j en 2025. Ces chiffres marquent une augmentation par rapport aux 102,2 mb/j enregistrés en 2023, mais cette croissance reste inférieure aux prévisions initiales de l’organisation. En effet, la transition énergétique dans les pays développés, conjuguée à un ralentissement économique global, freine la demande dans plusieurs secteurs, notamment le transport et l’industrie.

De plus, cette augmentation est principalement tirée par la demande des pays non-membres de l'OCDE, en particulier la Chine et l'Inde, deux des plus grands consommateurs d'énergie fossile dans le monde. La croissance économique rapide et les besoins énergétiques croissants dans ces régions entraînent une demande soutenue en pétrole. En Chine, la consommation de pétrole est soutenue par l’industrie manufacturière et le transport, tandis que l’Inde voit sa demande croître avec l’expansion des infrastructures et l’urbanisation massive.

La stratégie de production de l’OPEP : maintenir l’équilibre sur le marché du pétrole

L’OPEP adopte une stratégie prudente pour ajuster sa production afin de répondre aux fluctuations de la demande et éviter des déséquilibres importants. Depuis plusieurs années, le cartel opte pour des réductions ou des augmentations progressives de la production pour réguler les prix sur les marchés mondiaux.

En 2023, l’OPEP avait déjà mis en place une réduction de sa production à hauteur de 1,16 mb/j, en réponse aux incertitudes liées à la pandémie et aux tensions internationales. Cette politique a permis de maintenir le prix du baril dans une fourchette relativement stable, oscillant entre 75 et 90 dollars, malgré la volatilité.

Mais, désormais, cette réduction ne suffit plus. La Bourse a encore fait chuter les prix du pétrole, qui sont tombés sous la barre symbolique des 70 dollars le baril le 10 septembre 2024, que ce soit pour le Brent ou le WTI.

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Énergie : les tensions au Moyen-Orient font bondir le prix du pétrole

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Le prix du pétrole s’envole alors que les tensions géopolitiques au Moyen-Orient atteignent de nouveaux sommets. La récente frappe sur le chef du Hamas en Iran et la baisse des stocks américains de brut font craindre une escalade des conflits et une instabilité accrue des marchés.

 

Les tensions géopolitiques font exploser le prix du pétrole

Le 31 juillet 2024, le prix du pétrole a grimpé de plus de 2,5 %, atteignant à nouveau les 80 dollars le baril de Brent. La cause principale est la mort d’Ismaïl Haniyeh, chef du Hamas, lors d’une frappe aérienne israélienne en Iran. Téhéran menace de riposter, augmentant ainsi le risque d’un conflit majeur qui pourrait perturber les infrastructures pétrolières et les exportations iraniennes. Avec une production de 1,7 million de barils par jour, l’Iran joue un rôle crucial dans l’approvisionnement mondial et toute perturbation pourrait avoir des répercussions importantes sur les marchés.

Les stocks stratégiques américains de pétrole ont diminué, tombant à 4,5 millions de barils la semaine dernière, selon l’American Petroleum Institute. Cette baisse, la plus longue depuis janvier 2022, alimente les spéculations sur une éventuelle intervention du gouvernement pour stabiliser les prix. Les analystes anticipent une réaction rapide des États-Unis pour reconstituer leurs réserves, ce qui pourrait influencer les cours mondiaux du pétrole.

Un marché incertain

Les tensions internationales combinées à la baisse des stocks américains exacerbent les incertitudes économiquesLa demande mondiale de pétrole devrait croître de 1 % en 2024 et en 2025, selon l’Agence internationale de l’énergie. Cependant, la demande chinoise, un facteur clé pour le marché, reste incertaine. Les prévisions à court terme sont marquées par des risques de baisse, accentués par une demande plus faible en Chine et une augmentation potentielle de la production de l’Opep+.

Malgré la hausse des prix, les perspectives économiques mondiales demeurent incertaines. Les marchés intègrent une prime de risque liée aux tensions géopolitiques, et la demande reste modérée. Selon Emril Jamil, analyste chez LSEG, « le marché est plus enclin à voir des risques de baisse à court terme, alourdis par une demande toujours faible en Chine et une augmentation potentielle de la production dans certains pays de l’Opep + ». Les investisseurs surveilleront de près l’évolution des tensions au Moyen-Orient pour anticiper les mouvements futurs des cours du pétrole.

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Bourse : le bénéfice de TotalEnergies en chute libre !

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Le géant pétrolier TotalEnergies affiche des résultats mitigés pour le deuxième trimestre 2024. Bien que le prix du pétrole soit en hausse, le groupe enregistre un recul de ses bénéfices en raison de la baisse des marges de raffinage et des ventes de gaz.

La hausse du pétrole n’a pu empêcher des résultats décevants

TotalEnergies a enregistré une baisse de 7 % de son bénéfice au deuxième trimestre 2024, atteignant 3,8 milliards d’euros, en dessous des prévisions des analystes. Ce recul s’explique par la diminution des marges de raffinage et la baisse des ventes de gaz naturel liquéfié (GNL). Ce sont des secteurs clés de l’entreprise. Malgré des bons résultats dans l’exploration-production grâce à la hausse du prix du pétrole, les divisions raffinage-chimie et GNL ont vu leurs performances opérationnelles chuter respectivement de 36 % et de 13 %.

La division raffinage-chimie de TotalEnergies a vu une baisse de ses marges en Europe et au Moyen-Orient. Cette situation a été aggravée par une demande réduite et des coûts opérationnels élevés, malgré une utilisation accrue des raffineries. Le flux de trésorerie des opérations a également diminué de 8 % à 7,8 milliards de dollars, contre un consensus de 7,9 milliards de dollars. Les analystes de RBC jugent ces résultats décevants, reflétant les défis auxquels le groupe fait face dans le raffinage.

TotalEnergies : la transition énergétique au cœur de la stratégie

Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, a souligné la résilience de l’entreprise malgré les défis actuels, affirmant que le groupe continue à générer des résultats financiers solides. TotalEnergies maintient son plan d’investissement de 17 à 18 milliards de dollars pour 2024, dont 5 milliards dédiés aux énergies renouvelables. Cette stratégie de transition équilibrée vise à renforcer la position du groupe dans le secteur pétrolier et gazier tout en développant des projets dans l’électricité verte, comme les centrales à gaz et les éoliennes offshore.

Malgré un environnement de marché difficile, TotalEnergies reste confiant pour le futur. Le groupe prévoit un taux d’utilisation de ses raffineries de 85 % au troisième trimestre, bénéficiant du redémarrage de son site de Donges. Par ailleurs, la poursuite des rachats d’actions jusqu’à 2 milliards de dollars au troisième trimestre témoigne de la solidité financière de l’entreprise.

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