Vue lecture

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.

Bien débuter avec la distribution Manjaro Linux

Manjaro est une distribution GNU/Linux basée sur Arch Linux.
Arch Linux est réputée être une distribution fiable, mais difficile et longue à installer et à configurer. Manjaro propose de reprendre les bons côtés d’Arch mais en simplifiant l’installation et la configuration. Manjaro est tout à fait adaptée à un débutant.

Ma vie : j’utilise Manjaro depuis sept ans et je l’ai installée sur les quatre ordinateurs de la maison. Je suis fan et je la conseille aujourd’hui à tout le monde ! Cette dépêche ne sera donc pas un test de la distribution mais un retour d’expérience proposant quelques astuces pour installer, utiliser et maintenir Manjaro.

Cette dépêche est une mise à jour d’une ancienne dépêche : https://linuxfr.org/news/bien-debuter-avec-manjaro-linux.

Sommaire

Le tour de la distribution

Installation

L’installation se déroule assez classiquement (Manjaro utilise Calamares comme beaucoup d'autres distributions) en téléchargeant une image ISO que vous pouvez flasher sur une clé USB, avec Etcher par exemple. Ensuite, vous pouvez démarrer sur la clé, tester la distribution et utiliser le bouton « Installer Manjaro », puis suivre les étapes pour l’installer sur votre disque. Cela se fait très simplement et rapidement, et je ne reprendrai pas ici le déroulement de l’installation, car il existe de nombreux guides, qui sont finalement à peine nécessaires.

Choix des interfaces graphiques

Manjaro est disponible officiellement avec trois environnements de bureau : Xfce, KDE et GNOME. Pour chaque bureau, le thème et les couleurs Manjaro sont reprises, je trouve que les thèmes par défaut sont très agréables et très bien intégrés.

L’environnement GNOME :
L’environnement GNOME

L’environnement Xfce :
L’environnement XFCE

L’environnement KDE :
L'environnement KDE

Il existe également d’autres environnements de bureau proposés par la communauté. Je vous laisse en découvrir la liste !

De mon côté, j’ai une préférence pour GNOME, c’est pourquoi les captures et les explications suivantes seront réalisées avec cet environnement.

Les mises à jour

Tout comme Arch, Manjaro est une rolling release, c’est‑à‑dire que les mises à jour sont mises à disposition en continu. Vous passez d’une version de la distribution à une autre (par exemple de la 23.3 à la 24.0) sans vous en rendre compte, juste en mettant à jour vos paquets. Vous êtes donc assurés d’avoir toujours une distribution à niveau. Vous n’avez plus ce stress tous les six mois ou tous les deux ans d’avoir une mise à jour complète du système.
C’est également un avantage lorsque vous rencontrez un problème : la personne qui va vous aider est sûre que vous utilisez la dernière version.

Cependant, il faut savoir que Manjaro utilise ses propres dépôts et non ceux de Arch. Les paquets vont d’abord être testés avant d'arriver sur Manjaro, parfois un ou deux mois après leur sortie. C’est également pour cette raison que vous recevrez les mises à jour par lots, généralement toutes les deux à trois semaines.

La gestion des paquets

Le gestionnaire de paquets (ou Store d’applications pour ceux qui ne sont pas familiers avec Linux) est un élément central d’une distribution GNU/Linux. Celui de Manjaro utilise pamac, un dérivé de pacman qui provient de Arch Linux. Pamac est installé avec une interface graphique disponible pour KDE ou GTK (donc pour GNOME ou XFCE).

Éviter les problèmes lors des mises à jour

Les problèmes lors des mises à jour sont rares, mais ils existent et cela reste toujours ennuyeux. Voici quelques conseils pour les éviter :

  • lancer les mises à jour régulièrement, mais attendez tout de même un ou deux jours après leur publication ;
  • plutôt que d’exécuter les mises à jour via l’interface graphique, utilisez une console avec la commande :

    sudo pamac update -a

  • lors de chaque mise à jour, il y a une nouvelle entrée dans le forum Annoucements - Stable Updates. Un sondage permet de savoir combien de personnes ont eu un problème avec cette mise à jour, cela permet d’avoir une idée sur sa stabilité ;
    Mise à jour Manjaro

  • cette entrée du forum liste les bugs découverts pour cette mise à jour et les solutions pour résoudre les problèmes rencontrés ;
    Problèmes Manjaro

  • si la mise à jour paraît dangereuse pour votre système, lancez la via SSH ou via une console virtuelle (Ctrl + Alt + F3), en dehors de votre interface graphique.

Avant de prendre ces précautions, il m’est arrivé une ou deux fois d’avoir un problème au redémarrage, mais depuis, plus jamais de problème pour moi ! Et puis, je ne vais pas vous refaire la morale sur les sauvegardes à faire régulièrement. :)

Manjaro ne démarre plus : Utilisez le manjaro-chroot !

Avertissement : Cette méthode ne fonctionne pas avec le système de fichiers Btrfs

Si malgré ces précautions, Manjaro ne démarre plus (cela m'est arrivé lorsque mon PC s'est arrêté en cours de mise à jour), il me reste une astuce : l'outil chroot de Manjaro.
L'idée est de :
- Démarrer sur la clé USB avec l'image d'installation Manjaro
- Se connecter au système installé sur le disque dur
- Réparer le système en ligne de commande

Donc, démarrez Manjaro avec une clé USB (ou un DVD) comme vous l'avez fait pour l'installation.
Il faut monter les partitions sur lesquelles votre Manjaro est installée. Pour cela, utilisez le gestionnaire de fichiers et cliquez sur + Autres emplacements et cliquez sur la (ou les) partition(s) Manjaro pour les monter.

Montage des disques

Lancez un terminal et la commande :
manjaro-chroot -a

L'outil cherche alors l'emplacement de votre système et le monte automatiquement.

Vous pouvez alors lancer la commande que vous désirez sur le système qui ne démarre pas. Par exemple, pour terminer une mise à jour :
pamac update -a

Entrée dans le chroot

Installer des applications

Manjaro a développé une interface graphique (Pamac) pour chercher, installer et mettre à jour vos paquets.

pamac

Ajouter d'autres dépôts

Beaucoup de paquets sont disponibles sur Arch, mais il existe la possibilité d'ajouter d'autres dépôts via pamac. Allez pour cela dans les préférences de pamac et activez les dépôts AUR, Flatpak et Snap.

Pour accéder aux paquets snap, il faut installer le paquet
libpamac-snap-plugin

pamac

Voici maintenant ce que trouve Pamac lors d'une recherche du paquet Freecad :

pamac

Vous pouvez remarquer en colonne de gauche que vous pouvez installer des paquets de différentes provenances (dépôts officiels, AUR, Snap et Flatpak). C’est très important de comprendre d’où viennent vos paquets pour garantir la stabilité de votre système.

Je vais maintenant vous expliquer ce que sont ces dépôts et comment choisir parmi ceux-ci :

Dépôts officiels

Lorsque le paquet que vous recherchez est disponible dans les dépôts officiels, il faut privilégier ce type d’installation. C’est seulement si vous rencontrez un problème lors de l’exécution de l’application que vous pouvez l’installer via une autre source.

Flatpak et Snap

Snap et Flatpak sont deux magasins (Store) d’applications GNU/Linux qui poursuivent le même but : donner accès à des paquets qui peuvent être utilisés sur toutes les distributions.

Ces paquets prennent plus de place sur le disque dur car ils créent leur propre environnement d’exécution et utilisent donc moins de composants de Manjaro. Cependant, certains paquets ne sont tout simplement pas proposés par les dépôts Manjaro : Flatpak et Snap pourront alors vous sauver !

Manjaro vous permet d’installer et désinstaller des paquets Snap et Flatpak très facilement depuis l’interface et il ne faut pas s’en priver pour tester des applications, cela ne va pas alourdir le système après désinstallation.

Alors, comment choisir entre Flatpak et Snap ? Ce sont des concurrents, mais en gros :

  • la taille des paquets Flatpak est plus petite que Snap (moins de choses sont encapsulées) ;
  • Snap est propriété de Canonical (l’éditeur d’Ubuntu).

Donc, je vous conseillerais de privilégier Flatpak, et ensuite si cela ne fonctionne pas, d’utiliser Snap.

AUR

Enfin, il existe les paquets AUR (Arch User Repository), c’est un ensemble de paquets créés par les utilisateurs avant de rentrer dans les dépôts officiels. Ces paquets sont des listes de commandes qui permettent de compiler les sources du logiciel ou de télécharger et d'installer du code propriétaire. Parfois, ils ne sont plus maintenus ou contiennent des bogues, il faut donc les installer avec grande précaution.

Il y a également un problème technique avec les paquets AUR sur Manjaro, cela attire d'ailleurs de nombreuses critiques des utilisateurs Arch Linux vis à vis de Manjaro.
Manjaro utilise ses propres dépôts avec parfois des mises à jours de paquets qui arrivent plusieurs mois après être dans Arch Linux. Par contre, si vous installez un paquet AUR, il sera dans la même version que sur Arch.
Cela peut donc conduire à des dysfonctionnements sur Manjaro qu'il n'y a pas sur Arch. Comme les développeurs de AUR sont majoritairement sur Arch, cela les agace.

Je déconseille d’installer des logiciels depuis AUR, mais cela peut rester pratique dans certains cas (voir même l'unique solution). Personnellement, j’ai installé l’un de ces paquets pour mon imprimante Brother ou ma tablette graphique et cela fonctionne très bien.

Conclusion

Pour résumer :

  • dépôts officiels à privilégier pour l'installation de vos paquets ;
  • Flatpak à utiliser si non disponibles dans les dépôts ou si on veut seulement installer l’application pour un test ;
  • Snap à utiliser si le paquet Flatpak ne fonctionne pas ;
  • AUR déconseillé, à utiliser avec grande précaution.

Pamac est donc un point fort pour Manjaro, il permet, d’installer des paquets provenant de diverses sources et de disposer de versions très récentes. Malgré cela, le système reste très stable grâce au travail de la communauté Arch en amont et de la gestion des paquets Snap et Flatpak.

Utiliser et configurer Manjaro GNOME

Pas facile de s’y retrouver ici pour un débutant, c’est pourquoi je vais essayer de détailler certains outils. Ici, je ne vais parler que de la configuration avec Manjaro GNOME. Si vous utilisez KDE ou Xfce, ils seront peut-être différents, et peut-être plus centralisés…

Voici les différents outils qui vous permettent d'accéder à la configuration de Manjaro Gnome graphiquement :

  • GNOME control center - Aussi nommé Paramètres : Permet de configurer Gnome, mais aussi le système (Écrans, réseau, etc)
  • GNOME tweak tools - Aussi nommé Ajustements : Permet de configurer certains paramètres avancés de Gnome (Apparence, applications au démarrage, etc)
  • Gestionnaire de paramètres de Manjaro : Permet de configurer des choses spécifiques à Manjaro (Traductions, noyaux, etc)
  • Layouts : Permet de configurer l'apparence de Gnome mais aussi d'accéder facilement aux outils ci-dessus.

Rechercher dans le menu Activités

Si vous cherchez quelque chose sur Manjaro Gnome, commencez par utiliser le menu activité (menu en haut à gauche de la page ou bouton le plus à gauche de la barre d'outils) qui cherchera sur l'ensemble de votre l'ordinateur :
Gnome - activités

Ici, Gnome a trouvé l'application déjà installée Lollypop qui permet de lire de la musique, le répertoire Musique et propose des applications à installer en lien avec la musique.

Gnome - activités

Ici, Gnome vous propose d'accéder à vos imprimantes, d'en installer de nouvelles ou bien des applications en lien avec l'impression.

Gestionnaire de paramètres de Manjaro

Configuration
Vous retrouverez cet outil sur tous les environnements Manjaro. Les icônes sont assez explicites pour savoir ce qu'elles permettent de gérer. Voici cependant quelques précisions :

  • paquets linguistiques, c’est là qu’il faut aller si vous avez une application qui n’est pas traduite en français, c'est le cas par défaut pour Firefox ou Thunderbird ;
  • noyau, pour faire fonctionner certains matériels, il faut parfois changer de noyau ;
  • configuration matérielle, permet de connaître le matériel présent dans votre ordinateur et d’installer des pilotes propriétaires, ceux des cartes graphiques notamment.

Pour lancer cette application, cherchez Manjaro Gestionnaire dans le menu activités. Il est dommage que le sélecteur d'activités de Gnome ne liste pas les fonctionnalités incluses dans cette application.

Paramètres GNOME (GNOME control center)

Configuration

L’application GNOME Center permet de gérer tout ce qui va avec l’environnement GNOME :

  • les notifications ;
  • les applications par défaut ;
  • l’accessibilité.

Mais vous pouvez aussi configurer des choses en lien avec le matériel :

  • ajouter une imprimante ;
  • configurer le réseau ;
  • gérer les écrans.

Configuration

Et aussi, il y a des choses en doublon avec le gestionnaire de paramètres Manjaro :

  • régler la date et l’heure ;
  • créer un compte utilisateur.

Cependant, le menu Activités cherche parmi les options du Gnome control center, donc, je préfère passer par ce menu.

Ajustements GNOME (GNOME tweak tools)

Pour brouiller un peu mieux les pistes, GNOME propose un autre gestionnaire de paramètres.
Configuration

Il permet par exemple de :

  • choisir le thème GNOME utilisé ;
  • régler les polices de caractères ;
  • modifier la barre supérieure des fenêtres.

Bref, tout ce qui n'est pas dans le gestionnaire de paramètres.

Extensions GNOME (Extensions)

Configuration
GNOME propose également une interface pour gérer les extensions qui apportent des fonctionnalités (par exemple, la barre de lancement d’applications Dash to Dock qui est installée par défaut sur Manjaro GNOME).

Conclusion

La facilité de paramétrage de Manjaro GNOME, n’est certainement pas son point fort pour le débutant : tout est là, mais il faut chercher ! La solution est sans doute dans l’une des applications listée ci‑dessus…
Pour les versions KDE et XFCE, le nombre d’outils semble plus limité : ouf !

La communauté

Manjaro est un projet communautaire. Le site propose à la vente du matériel informatique pour soutenir le projet. Cette année, il y a eu un peu de rififi et le départ de certains développeurs importants. À l’utilisation de la distribution, cela ne s’est pas ressenti.

Pour la documentation, le wiki Manjaro ne m’a jamais été d’une grande aide non plus. En revanche, le wiki Arch est une référence en la matière et vous pourrez trouver beaucoup d’informations pour la configuration avancée (serveur, système, etc.). La version en français mérite également le coup d’œil.

Pour poser vos questions ou chercher une réponse, il y a le forum Manjaro officiel et un forum en français très actif et sympathique.

Les alternatives à Manjaro

Manjaro essuie un nombre assez important de critiques, je vais en lister quelques unes ici :
- Elle possède ses propres dépôts, d'où des problèmes avec les paquets AUR
- Elle profite du travail de Arch et propose du merchandising

Si cela est bloquant pour vous, vous pouvez essayer trois autres distributions :
- ArchLinux bien sûr ! Un peu moins pour les débutants, mais sa réputation est faite !
- EndeavourOS est une alternative, plus proche de Arch que Manjaro mais plus simple à installer que Arch
- Garuda Linux : Quelqu'un pour faire une description de cette distrib ?

Pour finir

J’ai écrit cet article pour les personnes qui débutent avec Manjaro, mais j’aurais pu également évoquer le shell zsh par défaut, l’installation automatique de tout mon matériel, de l’extension Dash to Dock installée et configurée par défaut, ainsi que la stabilité de l’ensemble…

Comme toutes les distributions GNU/Linux, elle convient bien sûr à des utilisateurs plus avancés. De mon côté, après être passé par Mandrake, Ubuntu, Linux Mint, Debian Sid, me voilà pleinement satisfait avec Manjaro !

Ceci étant dit, je pense que le choix d'une distribution linux n'est plus aussi important qu'il l'était il y a dix ans. On navigue entre le bon, le très bon et l'excellent ! Difficile de se tromper.

Commentaires : voir le flux Atom ouvrir dans le navigateur

Linux 6.10 Honors One Last Request By Hans Reiser

Longtime Slashdot reader DVega shares a report from Phoronix: ReiserFS lead developer and convicted murderer Hans Reiser a few months back wrote letters to be made public apologizing for his social mistakes and other commentary. In his written communications he also made a last request for ReiserFS in the Linux kernel: "Assuming that the decision is to remove [ReiserFS] V3 from the kernel, I have just one request: that for one last release the README be edited to add Mikhail Gilula, Konstantin Shvachko, and Anatoly Pinchuk to the credits, and to delete anything in there I might have said about why they were not credited. It is time to let go." Hans credits his improved social and communication skills learned in prison among other details shared in the public letters. Per the indirect request by Hans Reiser, SUSE's Jan Kara has now altered the ReiserFS README file with the changes going in today to the Linux 6.10 kernel. The negative language was removed and instead acknowledging their contributions.

Read more of this story at Slashdot.

Qualcomm annonce une compatibilité Linux de ses puces ARM

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

Jusqu’ici les puces ARM dédiées au monde PC sous Windows n’avaient pas l’ombre d’un début de support Linux. Un point noir pour de nombreux utilisateurs puisqu’après quelques années de bons et loyaux services sous Windows, certains voulaient basculer sous d’autres systèmes.

Quand Microsoft crée un goulet d’étranglement avec Windows, par exemple en créant des limitations liées au matériel pour installer la version 11 tout en indiquant la fin du support de la version 10, le recours habituel des utilisateurs est de basculer leur machine sous une distribution Linux. Des millions de PC sous processeurs x86 Intel ou AMD livrés sous Windows XP ou d’autres versions plus récentes fonctionnent ainsi toujours grâce à des distributions logicielles libres, gratuites et parfaitement maintenues question sécurité.

Mais pour toutes les machines vendues jusqu’ici avec des solutions ARM, les pilotes Linux n’étaient pas disponibles. Rendant le portages au mieux hasardeux, au pire impossibles. Et c’est assez logique, du moins chez Qualcomm. Son association avec Microsoft jusqu’en 2023 rendait les entreprises très liées. Microsoft s’était engagé a ne porter Windows sur ARM que pour ses puces. Et de son côté Qualcomm restait enfermé chez Microsoft.

Qualcomm annonce donc qu’avec la fin de son partenariat d’exclusivité, les puces Snapdragon X Elite vont s’ouvrir au monde Linux. Un support natif de différentes distributions sera assuré. Mieux encore, Qualcomm assure que ses puces seront compatibles avec un démarrage UEFI standard ce qui autorisera des utilisation s très classiques sans avoir a se casser la tête pour le contourner. Les pilotes des différents composants du SoC seront proposés : prise en charge de la partie audio et vidéo bien sûr mais également des éléments de stockage avec tous les raffinements du NVMe, la gestion fine des batteries et des réseaux filaires et sans fil. L’accélération vidéo dans chrome ou Firefox sera disponible et les fonctionnalités des cameras serot également prise en charge. 

Les utilisateurs pourront utiliser le système de boot Grub pour choisir quel système démarrer et donc avoir la possibilité de piloter un Windows et un Linux sur le même PC ARM. Une image expérimentale de Debian est d’ores et déjà disponible au téléchargement.

Ce projet de rendre les puces ARM complètement compatibles avec Linux est un vrai bon point pour Qualcomm. A terme cela ouvrira la porte au portage de tout système Linux vraiment facile. La portabilité se fera en deux temps avec une part des éléments pris en compte dans le noyau 6.10 de Linux et une autre dans le 6.11. Qualcomm indique que d’ici 2025 des processus d’installation grand public seront disponibles pour les PC sous Snapdragon X Elite.

C’est une excellente nouvelle qui va déverrouiller ces machines qui jusque là se comportaient plus comme des coffre forts que comme des PC classiques. La possibilité de choisir son système est une condition de base pour de nombreux utilisateurs avant de considérer ces engins à l’achat. Et cela même si pour le moment on reste toujours dans l’expectative des performances réelles de ces fameux nouveaux Snapdragon.

Qualcomm annonce une compatibilité Linux de ses puces ARM © MiniMachines.net. 2024.

Linux Kernel 6.9 Officially Released

"6.9 is now out," Linus Torvalds posted on the Linux kernel mailing list, "and last week has looked quite stable (and the whole release has felt pretty normal)." Phoronix writes that Linux 6.9 "has a number of exciting features and improvements for those habitually updating to the newest version." And Slashdot reader prisoninmate shared this report from 9to5Linux: Highlights of Linux kernel 6.9 include Rust support on AArch64 (ARM64) architectures, support for the Intel FRED (Flexible Return and Event Delivery) mechanism for improved low-level event delivery, support for AMD SNP (Secure Nested Paging) guests, and a new dm-vdo (virtual data optimizer) target in device mapper for inline deduplication, compression, zero-block elimination, and thin provisioning. Linux kernel 6.9 also supports the Named Address Spaces feature in GCC (GNU Compiler Collection) that allows the compiler to better optimize per-CPU data access, adds initial support for FUSE passthrough to allow the kernel to serve files from a user-space FUSE server directly, adds support for the Energy Model to be updated dynamically at run time, and introduces a new LPA2 mode for ARM 64-bit processors... Linux kernel 6.9 will be a short-lived branch supported for only a couple of months. It will be succeeded by Linux kernel 6.10, whose merge window has now been officially opened by Linus Torvalds. Linux kernel 6.10 is expected to be released in mid or late September 2024. "Rust language has been updated to version 1.76.0 in Linux 6.9," according to the article. And Linus Torvalds shared one more details on the Linux kernel mailing list. "I now have a more powerful arm64 machine (thanks to Ampere), so the last week I've been doing almost as many arm64 builds as I have x86-64, and that should obviously continue during the upcoming merge window too."

Read more of this story at Slashdot.

Linux Presentation Day 2024

C'est reparti pour Linux Presentation Day autour du 18 mai 2024 !

Cette année encore Montpel’libre vous présente Linux Presentation Day (ou LPD) relayé par la GULL Academy. Cet événement est l’occasion de découvrir Linux et les logiciels libres. Un grand nombre de groupes d’utilisateurs de Linux (GUL) du monde, ainsi que des entreprises et des universités, organisent chaque année, à la même période, des rencontres afin de présenter GNU/Linux et plus largement les Logiciels Libres.

Linux Presentation Day (ou LPD) est un événement à grande échelle qui a pour but de promouvoir Linux et les logiciels libres auprès du grand public.

L’idée d’organiser un événement de manière synchronisée sur l’ensemble de l’Europe a été initiée par le groupe d’utilisatrices et d’utilisateurs de Linux berlinois (BeLUG), afin de faire connaître et découvrir Linux et les logiciels libres à un large public et d’éveiller l’attention des médias.

Des présentations, voire l’installation de plusieurs distributions GNU/Linux seront possibles, ainsi que des démonstrations et mini ateliers peuvent être organisés ou toute sorte de manifestation qui feront la part belle au système d’exploitation GNU/Linux.

Alors, à vos agendas ! Le prochain Linux Presentation Day aura lieu autour du 18 mai, mais plus largement sur tout le mois de mai, en Afrique et en France, mais bien sûr partout ailleurs.

Si vous avez des propositions, merci de les indiquer !

Ainsi, nous vous proposons d’inscrire sur cet espace, les activités de votre structure sur les présentations de GNU/Linux qui auront lieu lors du mois de mai. Pour les inscriptions sur l’Agenda du Libre, pensez bien à taguer votre événement avec « linux-presentation-day ».

Commentaires : voir le flux Atom ouvrir dans le navigateur

45 Drives Adds Linux-Powered Mini PCs, Workstations To Growing Compute Lineup

Tobias Mann reports via The Register: Canadian systems builder 45 Drives is perhaps best known for the dense multi-drive storage systems employed by the likes of Backblaze and others, but over the last year the biz has expanded its line-up to virtualization kit, and now low-power clients and workstations aimed at enterprises and home enthusiasts alike. 45 Drives' Home Client marks a departure from the relatively large rack-mount chassis it normally builds. Founder Doug Milburn told The Register the mini PC is something of a passion project that was born out of a desire to build a better home theater PC. Housed within a custom passively cooled chassis built in-house by 45 Drive's parent company Protocase, is a quad-core, non-hyperthreaded Intel Alder Lake-generation N97 processor capable of boosting to 3.6GHz, your choice of either 8GB or 16GB of memory, and 250GB of flash storage. The decision to go with a 12-gen N-series was motivated in part by 45 Drives' internal workloads, Milburn explains, adding that to run PowerPoint or Salesforce just doesn't require that much horsepower. However, 45 Drives doesn't just see this as a low-power PC. Despite its name, the box will be sold under both its enterprise and home brands. In home lab environments, these small form factor x86 and Arm PCs have become incredibly popular for everything from lightweight virtualization and container hosts to firewalls and routers. [...] In terms of software, 45 Drives says it will offer a number of operating system images for customers to choose from at the time of purchase, and Linux will be a first-class citizen on these devices. It's safe to say that Milburn isn't a big fan of Microsoft these days. "We run many hundreds of Microsoft workstations here, but we're kind of moving away from it," he said. "With Microsoft, it's a control thing; it's forced updates; it's a way of life with them." Milburn also isn't a fan of Microsoft's registration requirements and online telemetry. "We want control over what all our computers do. We want no traffic on our network that's out of here," he said. As a result, Milburn says 45 Drives is increasingly relying on Linux, and that not only applies to its internal machines but its products as well. Having said that, we're told that 45 Drives recognizes that Linux may not be appropriate for everyone and will offer Windows licenses at an additional cost. And, these both being x86 machines, there's nothing stopping you from loading your preferred distro or operating system on them after they've shipped. These workstations aren't exactly cheap. They start at $1,099 without the dedicated GPU. "The HL15 will set you back $799-$910 for the bare chassis if you opted for the PSU or not," adds The Register. "Meanwhile, a pre-configured system would run you $1,999 before factoring in drives."

Read more of this story at Slashdot.

Fedora Linux 40 Officially Released

prisoninmate writes: Fedora Linux 40 distribution has been officially released -- powered by the latest Linux 6.8 kernel series, and featuring the GNOME 46 and KDE Plasma 6 desktop environments, reports 9to5Linux: "Powered by the latest and greatest Linux 6.8 kernel series, the Fedora Linux 40 release ships with the GNOME 46 desktop environment for the flagship Fedora Workstation edition and the KDE Plasma 6 desktop environment for the Fedora KDE Spin, which defaults to the Wayland session as the X11 session was completely removed." "Fedora Linux 40 also includes some interesting package management changes, such as dropping Delta RPMs and disabling support in the default configuration of DNF / DNF5. It also changes the DNF behavior to no longer download filelists by default. However, this release doesn't ship with the long-awaited DNF5 package manager. For AMD GPUs, Fedora Linux 40 ships with AMD ROCm 6.0 as the latest release of AMD's software optimized for AI and HPC workload performance, which enables support for the newest flagship AMD Instinct MI300A and MI300X datacenter GPUs."

Read more of this story at Slashdot.

OpenWRT One : BananaPi dévoile un prototype de routeur

Minimachines.net en partenariat avec TopAchat.com

OpenWRT One est la suite logique d’un projet porté par des programmeurs chevronnés. Il s’agit d’un écrin matériel destiné à recevoir la partie logicielle qu’est OpenWRT.

Sous ce nom étrange d’OpenWRT One se matérialisent en réalité deux projets. D’abord un projet logiciel très complet qui existe depuis des années qui est OpenWRT. Pour résumer simplement, il s’agit d’une distribution Linux extrêmement spécialisée et construite pour piloter des appareils spécifiques. Des routeurs dont ils vont remplacer le système originel pour une solution souvent plus compétente et surtout moins propriétaire. Une solution mise à jour de manière régulière et qui corrige des failles dont certains fabricants se moquent rapidement lorsqu’ils sortent les « vieilles » gammes de routeurs de leurs catalogues.

OpenWRT est libre, gratuit et s’appuie sur une architecture malléable pour s’adapter aux différents matériels rencontrés dans les routeurs. C’est un travail exceptionnel, encore une fois porté par une poignée de volontaires, qui a su libérer des centaines d’appareils de dizaines de marques différents. D’ailleurs si vous voulez savoir si votre materiel est compatible avec OpenWRT, une base de données regroupe l’ensemble des routeurs compatibles.

OpenWRT One

Le travail mené par OpenWRT est donc toujours le même depuis des années. On prend un materiel existant, un routeur la plupart du temps, parfois des choses un peu plus exotiques. Puis on l’analyse pour comprendre comment il fonctionne et enfin on implémente une image du système Linux pour coller à ses compétences afin de lui porter la distribution la plus adaptée à ses capacités. Son SoC est analysé, sa mémoire vive mais également les puces qui gèrent ses réseaux. C’est un travail de haute couture qui est probablement ingrat, enrichissant mais aussi frustrant. Frustrant car au delà de l’excitation liée au fait d’arriver à ses fins, il y a également la découverte d’un materiel parfois mal calibré, mal développé ou tout simplement pensé pour être limité dans ses capacités. Certaines marques fabriquent quasiment la même électronique pour toute leur gamme mais limitent artificiellement les capacités de certains produits en désactivant des fonctions.

C’est probablement de cette frustration qu’est née l’idée OpenWRT One. Un materiel conçu en amont pour coller aux besoins de la partie logicielle. Construit en offrant à la marque Banana Pi un cahier des charges des besoins, cette carte mère est un prototype de ce premier materiel censé devenir le routeur par excellence. On y retrouve un SoC MediaTek MT7981B sous double cœur ARM Cortex-a53 cadencé à 1.3 GHz accompagné par 1 Go de mémoire vive DDR4 et un stockage de type SPI NAND de 128 Mo. 4 Mo de stockage supplémentaire protégés sont également intégrés comme sauvegarde du système et enfin un port M.2 2230/2242 NVMe PCIe 2 X1 est disponible pour ajouter un stockage externe. On retrouve évidemment un support de pile pour l’horloge interne et toute une connectique dédiée au travail de routeur.

L’OpenWRT One présenté propose ainsi un USB 2.0 Type-A et un port d’extension mikroBUS ouvrant la voie à énormément de possibilités techniques. La partie réseau a proprement parler comprend deux ports Ethernet. Le premier en Gigabit classique et le second en 2.5 Gigabit. Un SoC Mediatek MT7976C prend en charge la partie Wi-Fi6 du dispositif. On peut supposer que l’ensemble de ces puces a été choisi par les deux parties que sont les développeurs d’OpenWRT et Banana Pi pour leurs comptabilité avec le projet. 

Sur les 14.8 cm de large et 10.1 cm de haut de la carte, on note la présence d’un port USB Type-C pour piloter le système embarqué et le programmer ainsi que des boutons spécifiquement conçus pour les développeurs et les mises à jour. On peut ainsi retrouver des boutons Reset et d’autres programmables. Un interrupteur pour distinguer les stockages internes est également présent pour faciliter les mises à jour. L’alimentation est assuré par une entrée 12 volts et une possibilité d’utilisation en Power over Ethernet via un module optionnel est également possible. 

Pas d’informations techniques plus détaillées sur un produit plus « classique » avec un enrobage qu’on jugera plus consensuel… On imagine qu’il sera possible de trouver rapidement des plans pour imprimer un boitier en 3D. Le prix de la carte devrait se situer sous les 100$. C’est plus cher qu’un routeur classique de grande marque mais l’objectif ici n’et pas spécialement de leur faire concurrence. Il sera toujours plus rentable d’acheter ou de récupérer un routeur fabriqué en masse par un fabricant tiers et de lui injecter OpenWRT que d’acheter l’OpenWRT One pour de simples raisons d’échelles commerciales. Mais les utilisateurs aguerris, programmeurs et bidouilleurs en tous genres seront probablement d’avoir un outil qui servira a accueillir du mieux possible la suite Linux plutôt que de devoir la contorsionner pour la faire rentrer dans un materiel pas prévu pour elle.

On note au passage l’excellent opération que ce produit représente pour Mediatek, deux puces ont été retenues ici. En suivant les recommandations proposées par ce prototype,  la marque peut établir de son côté un cahier des charges pour que ses futurs clients puissent construire des routeurs commerciaux compatibles du mieux possible avec OpenWRT.

Source : CNX Software

OpenWRT One : BananaPi dévoile un prototype de routeur © MiniMachines.net. 2024.

German State Moving Tens of Thousands of PCs To Linux and LibreOffice

The Document Foundation: Following a successful pilot project, the northern German federal state of Schleswig-Holstein has decided to move from Microsoft Windows and Microsoft Office to Linux and LibreOffice (and other free and open source software) on the 30,000 PCs used in the local government. As reported on the homepage of the Minister-President: "Independent, sustainable, secure: Schleswig-Holstein will be a digital pioneer region and the first German state to introduce a digitally sovereign IT workplace in its state administration. With a cabinet decision to introduce the open-source software LibreOffice as the standard office solution across the board, the government has given the go-ahead for the first step towards complete digital sovereignty in the state, with further steps to follow."

Read more of this story at Slashdot.

oss-security - backdoor in upstream xz/liblzma leading to ssh server compromise

Il semblerait que le package xz (compression) ait été volontairement backdooré. C'est très grave ("Under the right circumstances this interference could potentially enable a malicious actor to break sshd authentication and gain unauthorized access to the entire system remotely.")
J'attends quand même que tout cela se calme histoire qu'on ait une vue plus claire sur ce qui s'est passé.

Voir:
https://www.bleepingcomputer.com/news/security/red-hat-warns-of-backdoor-in-xz-tools-used-by-most-linux-distros/
https://www.theregister.com/2024/03/29/malicious_backdoor_xz/
https://www.phoronix.com/news/GitHub-Disables-XZ-Repo
https://gist.github.com/thesamesam/223949d5a074ebc3dce9ee78baad9e27
https://www.techdirt.com/2024/04/08/the-story-behind-the-xz-backdoor-is-way-more-fascinating-than-it-should-be/
(Permalink)

TuxRun et le noyau Linux

Il y a quelques années, je vous avais présenté TuxMake, un utilitaire pour faciliter la (cross-)compilation du noyau Linux supportant une grande variété de toolchains différentes : TuxMake et le noyau Linux.

TuxMake facilitant la compilation du noyau Linux, nous nous sommes alors attaqués à rendre l’exécution de ces noyaux plus aisée : ainsi est né TuxRun.

Exemples

TuxRun propose une interface en ligne de commande simple pour exécuter un noyau dans QEMU. TuxRun se charge de fournir un environnement suffisant pour démarrer le noyau avec QEMU.

tuxrun --device qemu-arm64 \
       --kernel https://example.com/arm64/Image

TuxRun va alors télécharger le noyau et un système de fichier compatible avec ARM64 puis lancer qemu-system-arm64 avec les bons arguments et afficher les logs du boot.

La ligne de commande de qemu générée par TuxRun est la suivante :

/usr/bin/qemu-system-aarch64 \
    -cpu max,pauth-impdef=on \
    -machine virt,virtualization=on,gic-version=3,mte=on \
    -nographic -nic none -m 4G -monitor none -no-reboot -smp 2 \
    -kernel /.../Image \
    -append "console=ttyAMA0,115200 rootwait root=/dev/vda debug verbose console_msg_format=syslog systemd.log_level=warning earlycon" \
    -drive file=/.../rootfs.ext4,if=none,format=raw,id=hd0 \
    -device virtio-blk-device,drive=hd0

Il est également possible de lancer une suite de tests directement depuis la ligne de commande :

tuxrun --device qemu-arm64 \
       --kernel https://example.com/arm64/Image \
       --tests ltp-smoke

Les résultats de la suite de test seront analysés par TuxRun et la valeur de retour de TuxRun sera 0 uniquement si la suite de tests passe intégralement. Ceci permet d’utiliser TuxRun pour valider qu’une suite de tests donnée fonctionne toujours correctement sur un nouveau noyau.

Architectures

QEMU

Grâce à QEMU, TuxRun supporte de nombreuses architectures:
- ARM: v5/v7/v7be/64/64be
- Intel/AMD: i386/x86_64
- MIPS: 32/32el/64/64el
- PPC: 32/64/64le
- RISCV: 32/64
- sh4, sparc64, …

La liste complète est disponible dans la documentation.

FVP

Il est également possible d’utiliser FVP, le simulateur de ARM pour simuler un processeur ARMv9. FVP est un simulateur bien plus précis que QEMU au prix d’un temps d’exécution bien supérieur.

FVP permettant de configurer et simuler de nombreux composants du processeur, TuxRun propose une configuration permettant de démarrer et tester Linux dans un temps raisonnable.

tuxrun --device fvp-aemva \
       --kernel https://example.com/arm64/Image \
       --tests ltp-smoke \
       --image tuxrun:fvp

ARM ne permettant pas (pour le moment) de redistribuer les binaires FVP, il faut construire localement le container tuxrun:fvp.

Système de fichiers

Par défaut, TuxRun télécharge et utilise un système de fichier compatible avec l’architecture cible. TuxRun fournit donc 20 systèmes de fichiers différents, un pour chaque architecture disponible.

Ces systèmes de fichiers sont basés sur buildroot et comportent les outils nécessaires pour faire tourner la majorité des suites de tests supportés par TuxRun. La liste complète est disponible dans la documentation.

Il est également possible d’utiliser un autre système de fichiers :

tuxrun --device qemu-arm64 \
       --kernel https://example.com/Image \
       --rootfs https://example.com/rootfs.ext4.zst

Runtimes

TuxRun télécharge et utilise un container que nous maintenons. Ce container inclut l’ensemble des binaires nécessaires ainsi que QEMU. Par défaut, TuxRun utilise toujours la dernière version du container disponible.

Il est cependant possible de spécifier une version particulière afin de reproduire plus facilement une erreur. Les nouvelles versions de QEMU introduisent quelques fois des régressions dans les suites de tests. Il est alors nécessaire d’utiliser exactement la même image pour reproduire le problème.

Reproduire un test

TuxRun est utilisé, via tuxsuite notre service de compilation et de test dans le cloud, par le projet LKFT (Linux Kernel Functional Testing) de Linaro. Lorsqu’une régression est détectée, il suffit de fournir la ligne de commande TuxRun pointant sur les artefacts utilisés pour pouvoir reproduire le problème.

Les développeurs du noyau sont alors à même de reproduire et de corriger les régressions détectées par LKFT. TuxRun simplifie ainsi énormément la reproduction du test.

Un exemple parmi tant d’autres : selftests: sigaltstack: sas…

Installation

TuxRun étant un programme Python, il est possible de l’installer depuis pypi :

python3 -m pip install tuxrun

Nous fournissons également un paquet Debian, et un rpm.

TuxMake et Tuxrun

Dans un prochain article, je vous montrerai comment combiner TuxMake et TuxRun pour automatiquement trouver le commit responsable de la régression dans le noyau.

Commentaires : voir le flux Atom ouvrir dans le navigateur

❌