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☕️ À regret, Google annonce qu’il ne diffusera plus de publicités politiques en Europe

Google prend de l’avance sur l’entrée en vigueur du futur règlement européen sur la transparence et le ciblage des publicités à caractère politique (surnommée TTPA, pour Transparency and Targeting of Political Advertising). Le moteur de recherche vient en effet d’annoncer qu’il cesserait la diffusion de publicités politiques sur ses différents services à compter d’octobre 2025. C’est à cette échéance qu’est programmée la mise en œuvre du texte, dix-huit mois après sa publication au Journal officiel de l’Europe.

Si Google prend soin d’annoncer cette mise en conformité avec près d’un an d’avance sur le calendrier réglementaire, c’est bien sûr pour faire passer un message. « Nous savons que les publicités politiques sont une ressource précieuse pour les électeurs qui souhaitent trouver des informations et pour les candidats qui souhaitent partager leur message. Nous regrettons donc de devoir prendre cette mesure », écrit le moteur de recherche.

Le règlement TTPA n’interdit pas à Google, ou à ses concurrents, de distribuer des publicités politiques. Il impose en revanche un certain nombre d’exigences en matière de transparence (identification de l’annonceur, du caractère politique de la publicité, et mention de l’élection ou du référendum associé) et d’utilisation des données personnelles (consentement spécifique à l’utilisation des données collectées dans le cadre d’une campagne politique, exclusion de certaines données personnelles comme l’origine ethnique ou l’opinion politique affichée).

Le règlement, notamment motivé par le scandale Cambridge Analytica, prévoit par ailleurs qu’il soit interdit à des entités basées en dehors de l’UE de financer des publicités politiques au sein de l’Union au cours des trois mois précédant une élection.

Ce sont ces exigences que dénonce Google, aussi bien pour leur portée que pour leurs modalités de mise en œuvre. « Par exemple, le TTPA définit la publicité politique de manière si large qu’elle pourrait englober des publicités liées à un éventail extrêmement large de sujets qu’il serait difficile d’identifier de manière fiable à grande échelle. Il existe également un manque de données fiables sur les élections locales permettant d’identifier de manière cohérente et précise toutes les publicités liées à une élection locale, régionale ou nationale dans l’un des 27 États membres de l’UE », estime le moteur de recherche.

Google rappelle pour l’occasion que ces zones de flou dans la réglementation l’ont déjà conduit à cesser la diffusion de publicités politiques dans plusieurs pays européens, dont la France, depuis juin 2021.

Le moteur de recherche opère pour mémoire un portail dédié à la publicité politique, qui permet de naviguer ou de rechercher parmi les campagnes politiques diffusées au travers des outils de Google, avec une indication du nombre de vues et de la fourchette de budget associés (exemple ci-dessous).

☕️ À regret, Google annonce qu’il ne diffusera plus de publicités politiques en Europe

Google prend de l’avance sur l’entrée en vigueur du futur règlement européen sur la transparence et le ciblage des publicités à caractère politique (surnommée TTPA, pour Transparency and Targeting of Political Advertising). Le moteur de recherche vient en effet d’annoncer qu’il cesserait la diffusion de publicités politiques sur ses différents services à compter d’octobre 2025. C’est à cette échéance qu’est programmée la mise en œuvre du texte, dix-huit mois après sa publication au Journal officiel de l’Europe.

Si Google prend soin d’annoncer cette mise en conformité avec près d’un an d’avance sur le calendrier réglementaire, c’est bien sûr pour faire passer un message. « Nous savons que les publicités politiques sont une ressource précieuse pour les électeurs qui souhaitent trouver des informations et pour les candidats qui souhaitent partager leur message. Nous regrettons donc de devoir prendre cette mesure », écrit le moteur de recherche.

Le règlement TTPA n’interdit pas à Google, ou à ses concurrents, de distribuer des publicités politiques. Il impose en revanche un certain nombre d’exigences en matière de transparence (identification de l’annonceur, du caractère politique de la publicité, et mention de l’élection ou du référendum associé) et d’utilisation des données personnelles (consentement spécifique à l’utilisation des données collectées dans le cadre d’une campagne politique, exclusion de certaines données personnelles comme l’origine ethnique ou l’opinion politique affichée).

Le règlement, notamment motivé par le scandale Cambridge Analytica, prévoit par ailleurs qu’il soit interdit à des entités basées en dehors de l’UE de financer des publicités politiques au sein de l’Union au cours des trois mois précédant une élection.

Ce sont ces exigences que dénonce Google, aussi bien pour leur portée que pour leurs modalités de mise en œuvre. « Par exemple, le TTPA définit la publicité politique de manière si large qu’elle pourrait englober des publicités liées à un éventail extrêmement large de sujets qu’il serait difficile d’identifier de manière fiable à grande échelle. Il existe également un manque de données fiables sur les élections locales permettant d’identifier de manière cohérente et précise toutes les publicités liées à une élection locale, régionale ou nationale dans l’un des 27 États membres de l’UE », estime le moteur de recherche.

Google rappelle pour l’occasion que ces zones de flou dans la réglementation l’ont déjà conduit à cesser la diffusion de publicités politiques dans plusieurs pays européens, dont la France, depuis juin 2021.

Le moteur de recherche opère pour mémoire un portail dédié à la publicité politique, qui permet de naviguer ou de rechercher parmi les campagnes politiques diffusées au travers des outils de Google, avec une indication du nombre de vues et de la fourchette de budget associés (exemple ci-dessous).

☕️ L’Europe inflige une amende de 798 millions d’euros à Meta pour les petites annonces Facebook

L’Europe inflige une amende de 798 millions d’euros à Meta pour les petites annonces Facebook

La Commission européenne annonce avoir infligé à Meta une amende de 798 millions d’euros pour avoir intrinsèquement lié Facebook et sa Marketplace dédiée aux petites annonces. L’exposition systématique du service aux yeux des utilisateurs d’un réseau social en position dominante constitue selon l’Europe un avantage déloyal, auquel Meta doit mettre un terme.

« Meta a lié son service d’annonces publicitaires en ligne, Facebook Marketplace, à son réseau social personnel, Facebook, et a imposé des conditions commerciales déloyales à d’autres fournisseurs de services d’annonces publicitaires en ligne. Elle a cherché par là à conférer à son propre service Facebook Marketplace des avantages que d’autres fournisseurs de services d’annonces publicitaires en ligne ne pouvaient égaler », affirme Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive chargée de la politique de concurrence au sein de la Commission européenne, dans un communiqué.

Dans sa communication, la Commission européenne indique en premier lieu avoir constaté que tous les utilisateurs de Facebook ont automatiquement accès aux annonces de la Marketplace, et qu’ils y sont régulièrement exposés, « qu’ils le souhaitent ou non ». Elle estime de ce fait que les concurrents risquent d’être évincés du réseau social, « étant donné que le lien confère à Facebook Marketplace un avantage substantiel en matière de distribution que les concurrents ne peuvent égaler ».

Elle argue par ailleurs que Meta utilise les données relatives aux publicités générées par d’autres annonceurs, sur Facebook ou sur Instagram, au profit de Facebook Marketplace, ce qui constituerait là encore un avantage déloyal.

Cette condamnation fait suite à une enquête formelle ouverte en juin 2021.

Meta a rapidement réagi jeudi, par l’intermédiaire d’un communiqué qui entreprend de démonter l’argumentaire de la Commission européenne. Le groupe affirme que la création de Marketplace répond à un besoin exprimé par les utilisateurs de Facebook, et souligne que ces derniers avaient créé plus de 400 000 groupes en Europe précisément dédiés à l’achat/vente de produits d’occasion, avant la mise en ligne de l’espace dédié en 2016.

Elle dénonce par ailleurs tout lien déloyal : « cet argument ignore le fait que les utilisateurs de Facebook peuvent choisir d’interagir, ou non, avec Marketplace, et beaucoup ne le font pas ». Meta récuse par ailleurs l’accusation selon laquelle ses outils bénéficieraient des données publicitaires de concurrents : « Nous n’utilisons pas les données des annonceurs à cette fin et nous avons déjà mis en place des systèmes et des contrôles pour le garantir ». L’entreprise de Mark Zuckerberg reproche par ailleurs à la Commission de ne pas démontrer le préjudice éventuel subi par ses concurrents et souligne que des plateformes comme eBay ou Leboncoin ont continué à croître sur le marché européen depuis 2016.

« Il est décevant que la Commission ait choisi de prendre des mesures réglementaires à l’encontre d’un service gratuit et innovant conçu pour répondre à la demande des consommateurs, en particulier lorsque des personnalités politiques européennes de premier plan appellent l’UE à être plus compétitive, innovante et tournée vers l’avenir », tacle en conclusion Meta. La maison mère de Facebook précise sans surprise qu’elle interjettera appel de cette décision.

UK : une association de consommateurs réclame 3,6 milliards d’euros à Apple

Which apple is rotten?
UK : une association de consommateurs réclame 3,6 milliards d’euros à Apple

L’association britannique de défense des consommateurs Which? annonce le lancement d’une action collective à l’encontre d’Apple. Elle invoque un abus de position dominante relatif à l’intégration d’iCloud dans l’ensemble des produits équipés d’iOS, et réclame 3 milliards de livres sterling au nom de 40 millions de clients supposément lésés.

Les utilisateurs d’iPhone, d’iPad ou de feu l’iPod Touch sont-ils contraints par Apple au moment de choisir un service de stockage en ligne sur leur appareil ? C’est la thèse défendue par l’association de consommateurs britannique Which?, qui annonce jeudi le lancement d’une action collective en justice contre la société américaine.

« Which? pense que les utilisateurs d’iOS sur iPhone ou iPad n’ont eu d’autre choix que d’utiliser le service iCloud D’Apple, et par conséquent Apple peut facturer les utilisateurs plus cher que si elle avait à concurrencer des services de stockage en ligne rivaux », indique l’association.

Partant du principe que le nombre des consommateurs lésés est connu, et qu’ils ont subi un préjudice équivalent, l’association s’appuie sur le Consumer Rights Act de 2015 pour lancer une action au nom de tous les utilisateurs de produits mobiles Apple résidant ou ayant résidé au Royaume-Uni depuis 2015, soit environ 40 millions de personnes, selon Which?.

Un préjudice moyen estimé à 70 livres sterling par utilisateur

« En collaboration avec une équipe d’experts externes, Which? a estimé qu’Apple pourrait devoir aux consommateurs britanniques qui ont eu accès aux services iCloud à partir du 1er octobre 2015 un paiement moyen de 70 £ », affirme encore l’association. L’enveloppe totale nécessaire aux réparations se monterait ainsi à près de 3 milliards de livres sterling, soit 3,6 milliards d’euros.

Dans son argumentation, l’association fait valoir qu’Apple propose une formule gratuite d’accès à iCloud, avec une limite à 5 Go, au-delà de laquelle l’utilisateur est invité à basculer vers un abonnement payant. « Mais il est peu probable que les clients aient pris en compte la nécessité de payer pour les mises à niveau lorsqu’ils ont commencé à utiliser le stockage », estime Which?. L’association ajoute qu’à cet instant du parcours, Apple ne propose aucune offre alternative à iCloud. Elle y voit une pratique anticoncurrentielle visant à « enfermer » le consommateur.

« Nos utilisateurs ne sont pas obligés d’utiliser iCloud et bon nombre d’entre eux s’appuient sur un large éventail de solutions alternatives tierces pour le stockage de données », a immédiatement répondu Apple, qui soutient « travailler dur pour rendre le transfert de données aussi simple que possible ». « Nous rejetons toute suggestion selon laquelle nos pratiques sur iCloud sont anticoncurrentielles et nous nous défendrons vigoureusement contre toute procédure en justice affirmant le contraire », ajoute l’entreprise.

Opt-out, Opt-in

Sur le site dédié à sa procédure, l’association précise la façon dont les consommateurs peuvent rejoindre ou au contraire quitter la procédure. Par défaut, Which? indique représenter l’ensemble des consommateurs éligibles, qui seront automatiquement intégrés à la plainte, à moins qu’ils ne choisissent d’en sortir (procédure d’opt-out). Dans le même temps, l’association propose un formulaire de déclaration d’intérêt (opt-in), pour les utilisateurs d’iOS qui auraient vécu au Royaume-Uni après le 1er janvier 2015 mais n’y résident plus.

Les consommateurs intéressés sont invités à vérifier leur éligibilité et à renseigner leurs coordonnées pour suivre de plus près la suite de la procédure. Which? s’appuie pour ce faire sur les services d’un éditeur spécialisé dans les outils juridiques, le géant Epiq Systems.

L’affaire devrait quant à elle être traitée par une juridiction spécialisée, le Competition Appeal Tribunal.

Une nouvelle épée de Damoclès pour Apple ?

Elle constitue une nouvelle charge contre Apple qui, comme la plupart des géants américains de la tech, fait actuellement l’objet de nombreuses procédures soutenues par des accusations de concurrence déloyale ou d’abus de position dominante. La firme fait d’ailleurs l’objet d’une action collective similaire à celle lancée par Which? aux Etats-Unis. Déposée en mars dernier devant le tribunal de San José (Californie), la plainte, signalée par Reuters, estime qu’Apple a des pratiques coercitives avec iCloud, et cherche à obtenir réparation pour « des dizaines de millions de consommateurs ».

Apple fait également l’objet d’attaques régulières relatives à l’App Store. La firme a par exemple été condamnée en mars dernier à une amende de 1,8 milliard d’euros, infligée par la Commission européenne pour la façon dont son App Store est supposé entraver la concurrence, notamment en matière de streaming musical.

☕️ L’Europe inflige une amende de 798 millions d’euros à Meta pour les petites annonces Facebook

L’Europe inflige une amende de 798 millions d’euros à Meta pour les petites annonces Facebook

La Commission européenne annonce avoir infligé à Meta une amende de 798 millions d’euros pour avoir intrinsèquement lié Facebook et sa Marketplace dédiée aux petites annonces. L’exposition systématique du service aux yeux des utilisateurs d’un réseau social en position dominante constitue selon l’Europe un avantage déloyal, auquel Meta doit mettre un terme.

« Meta a lié son service d’annonces publicitaires en ligne, Facebook Marketplace, à son réseau social personnel, Facebook, et a imposé des conditions commerciales déloyales à d’autres fournisseurs de services d’annonces publicitaires en ligne. Elle a cherché par là à conférer à son propre service Facebook Marketplace des avantages que d’autres fournisseurs de services d’annonces publicitaires en ligne ne pouvaient égaler », affirme Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive chargée de la politique de concurrence au sein de la Commission européenne, dans un communiqué.

Dans sa communication, la Commission européenne indique en premier lieu avoir constaté que tous les utilisateurs de Facebook ont automatiquement accès aux annonces de la Marketplace, et qu’ils y sont régulièrement exposés, « qu’ils le souhaitent ou non ». Elle estime de ce fait que les concurrents risquent d’être évincés du réseau social, « étant donné que le lien confère à Facebook Marketplace un avantage substantiel en matière de distribution que les concurrents ne peuvent égaler ».

Elle argue par ailleurs que Meta utilise les données relatives aux publicités générées par d’autres annonceurs, sur Facebook ou sur Instagram, au profit de Facebook Marketplace, ce qui constituerait là encore un avantage déloyal.

Cette condamnation fait suite à une enquête formelle ouverte en juin 2021.

Meta a rapidement réagi jeudi, par l’intermédiaire d’un communiqué qui entreprend de démonter l’argumentaire de la Commission européenne. Le groupe affirme que la création de Marketplace répond à un besoin exprimé par les utilisateurs de Facebook, et souligne que ces derniers avaient créé plus de 400 000 groupes en Europe précisément dédiés à l’achat/vente de produits d’occasion, avant la mise en ligne de l’espace dédié en 2016.

Elle dénonce par ailleurs tout lien déloyal : « cet argument ignore le fait que les utilisateurs de Facebook peuvent choisir d’interagir, ou non, avec Marketplace, et beaucoup ne le font pas ». Meta récuse par ailleurs l’accusation selon laquelle ses outils bénéficieraient des données publicitaires de concurrents : « Nous n’utilisons pas les données des annonceurs à cette fin et nous avons déjà mis en place des systèmes et des contrôles pour le garantir ». L’entreprise de Mark Zuckerberg reproche par ailleurs à la Commission de ne pas démontrer le préjudice éventuel subi par ses concurrents et souligne que des plateformes comme eBay ou Leboncoin ont continué à croître sur le marché européen depuis 2016.

« Il est décevant que la Commission ait choisi de prendre des mesures réglementaires à l’encontre d’un service gratuit et innovant conçu pour répondre à la demande des consommateurs, en particulier lorsque des personnalités politiques européennes de premier plan appellent l’UE à être plus compétitive, innovante et tournée vers l’avenir », tacle en conclusion Meta. La maison mère de Facebook précise sans surprise qu’elle interjettera appel de cette décision.

UK : une association de consommateurs réclame 3,6 milliards d’euros à Apple

Which apple is rotten?
UK : une association de consommateurs réclame 3,6 milliards d’euros à Apple

L’association britannique de défense des consommateurs Which? annonce le lancement d’une action collective à l’encontre d’Apple. Elle invoque un abus de position dominante relatif à l’intégration d’iCloud dans l’ensemble des produits équipés d’iOS, et réclame 3 milliards de livres sterling au nom de 40 millions de clients supposément lésés.

Les utilisateurs d’iPhone, d’iPad ou de feu l’iPod Touch sont-ils contraints par Apple au moment de choisir un service de stockage en ligne sur leur appareil ? C’est la thèse défendue par l’association de consommateurs britannique Which?, qui annonce jeudi le lancement d’une action collective en justice contre la société américaine.

« Which? pense que les utilisateurs d’iOS sur iPhone ou iPad n’ont eu d’autre choix que d’utiliser le service iCloud D’Apple, et par conséquent Apple peut facturer les utilisateurs plus cher que si elle avait à concurrencer des services de stockage en ligne rivaux », indique l’association.

Partant du principe que le nombre des consommateurs lésés est connu, et qu’ils ont subi un préjudice équivalent, l’association s’appuie sur le Consumer Rights Act de 2015 pour lancer une action au nom de tous les utilisateurs de produits mobiles Apple résidant ou ayant résidé au Royaume-Uni depuis 2015, soit environ 40 millions de personnes, selon Which?.

Un préjudice moyen estimé à 70 livres sterling par utilisateur

« En collaboration avec une équipe d’experts externes, Which? a estimé qu’Apple pourrait devoir aux consommateurs britanniques qui ont eu accès aux services iCloud à partir du 1er octobre 2015 un paiement moyen de 70 £ », affirme encore l’association. L’enveloppe totale nécessaire aux réparations se monterait ainsi à près de 3 milliards de livres sterling, soit 3,6 milliards d’euros.

Dans son argumentation, l’association fait valoir qu’Apple propose une formule gratuite d’accès à iCloud, avec une limite à 5 Go, au-delà de laquelle l’utilisateur est invité à basculer vers un abonnement payant. « Mais il est peu probable que les clients aient pris en compte la nécessité de payer pour les mises à niveau lorsqu’ils ont commencé à utiliser le stockage », estime Which?. L’association ajoute qu’à cet instant du parcours, Apple ne propose aucune offre alternative à iCloud. Elle y voit une pratique anticoncurrentielle visant à « enfermer » le consommateur.

« Nos utilisateurs ne sont pas obligés d’utiliser iCloud et bon nombre d’entre eux s’appuient sur un large éventail de solutions alternatives tierces pour le stockage de données », a immédiatement répondu Apple, qui soutient « travailler dur pour rendre le transfert de données aussi simple que possible ». « Nous rejetons toute suggestion selon laquelle nos pratiques sur iCloud sont anticoncurrentielles et nous nous défendrons vigoureusement contre toute procédure en justice affirmant le contraire », ajoute l’entreprise.

Opt-out, Opt-in

Sur le site dédié à sa procédure, l’association précise la façon dont les consommateurs peuvent rejoindre ou au contraire quitter la procédure. Par défaut, Which? indique représenter l’ensemble des consommateurs éligibles, qui seront automatiquement intégrés à la plainte, à moins qu’ils ne choisissent d’en sortir (procédure d’opt-out). Dans le même temps, l’association propose un formulaire de déclaration d’intérêt (opt-in), pour les utilisateurs d’iOS qui auraient vécu au Royaume-Uni après le 1er janvier 2015 mais n’y résident plus.

Les consommateurs intéressés sont invités à vérifier leur éligibilité et à renseigner leurs coordonnées pour suivre de plus près la suite de la procédure. Which? s’appuie pour ce faire sur les services d’un éditeur spécialisé dans les outils juridiques, le géant Epiq Systems.

L’affaire devrait quant à elle être traitée par une juridiction spécialisée, le Competition Appeal Tribunal.

Une nouvelle épée de Damoclès pour Apple ?

Elle constitue une nouvelle charge contre Apple qui, comme la plupart des géants américains de la tech, fait actuellement l’objet de nombreuses procédures soutenues par des accusations de concurrence déloyale ou d’abus de position dominante. La firme fait d’ailleurs l’objet d’une action collective similaire à celle lancée par Which? aux Etats-Unis. Déposée en mars dernier devant le tribunal de San José (Californie), la plainte, signalée par Reuters, estime qu’Apple a des pratiques coercitives avec iCloud, et cherche à obtenir réparation pour « des dizaines de millions de consommateurs ».

Apple fait également l’objet d’attaques régulières relatives à l’App Store. La firme a par exemple été condamnée en mars dernier à une amende de 1,8 milliard d’euros, infligée par la Commission européenne pour la façon dont son App Store est supposé entraver la concurrence, notamment en matière de streaming musical.

☕️ Final Cut Pro 11 met l’accent sur l’IA

Treize ans après la sortie de Final Cut Pro X, Apple a publié dans la nuit de mercredi à jeudi une nouvelle mouture de son logiciel de montage vidéo vedette. Baptisée Final Cut Pro 11 et disponible via le Mac App Store soit à l’achat pour 350 euros, soit sous forme de mise à jour pour les détenteurs d’une licence, cette nouvelle mouture fait la part belle aux « outils améliorés par l’IA ».

Final Cut Pro 11 inaugure notamment une nouvelle fonctionnalité de « masque magnétique ». Réservée aux Mac équipés d’une puce Apple et fonctionnant sous Sequoia, elle permet d’isoler un sujet de son environnement, sans qu’il soit nécessaire de tourner sur fond vert ou de passer par une étape de rotoscopie, pour traiter séparément le sujet et les arrière-plans au sein d’une même séquence.

Final Cut Pro 11 s’enrichit également d’un nouvel outil de transcription automatique de la piste audio en sous-titre, qui « fait appel à un modèle linguistique basé sur l’IA », lequel requiert un téléchargement préalable précise Apple.

Ces deux fonctions s’inscrivent, selon Apple, dans le prolongement des fonctionnalités qui capitalisent déjà sur l’IA au sein de Final Cut Pro, comme la balance automatique des couleurs, du contraste ou de la luminosité, ou l’isolation de la voix sur les pistes audio.

Le logiciel s’ouvre par ailleurs à l’édition de vidéos spatiales, tirant parti des possibilités de capture offertes par les iPhone 15 Pro, 16 ou 16 Pro, ainsi que par le casque Apple Vision Pro.

Entre autres nouveautés, Apple évoque également une fonction « Zoom vertical pour adapter à la fenêtre », qui permet d’adapter la hauteur de son plan à la timeline, de nouveaux effets « Mise en valeur » et « Image dans l’image », et la capacité à traiter davantage de formats vidéo grâce à de nouvelles extensions dédiées.

Final Cut Pro pour iPad passe en version 2.1

Lancée au printemps 2023, la version iPad de Final Cut Pro passe quant à elle en version 2.1. Rappelons que sur tablette, le logiciel de montage est disponible sous forme d’abonnement, facturé 4,99 euros par mois ou 49 euros par an. Les nouveautés concernent notamment l’introduction de nouveaux outils d’amélioration de la couleur, de la luminosité ou du contraste, là aussi soutenus par un algorithme d’apprentissage automatique.

Apple signale également l’introduction de nouvelles encres de type aquarelle, crayon, stylo plume pour dessiner au sein d’une vidéo, la capacité à gérer des projets jusqu’à 120 images par seconde, ainsi qu’une nouvelle offre de niveaux et de réticules pour la composition des images.

Cette mise à jour s’accompagne d’une nouvelle version du client logiciel dédié à la capture vidéo, Final Cut Camera. Ce dernier gagne notamment un enregistrement Log HEVC, la capacité à gérer la 4k à 120 images par seconde sur iPhone 16 pro.

☕️ Blizzard remastérise Warcraft et Warcraft II

Blizzard remastérise Warcraft et Warcraft II

« Don’t you have a kingdom to run ?  » À l’occasion d’un événement célébrant les trente ans de la série Warcraft, Blizzard a lancé les versions remastérisées de ses deux premiers opus, Warcraft : Orcs and Humans, sorti donc en 1994, mais aussi et surtout Warcraft II : Tides of Darkness, publié en 1995.

Les deux jeux, rebaptisés Warcraft Remastered et Warcraft II Remastered, viennent dans leur version complète, extension Beyond the Dark Portal comprise pour le second. Ils profitent pour l’essentiel d’une mise à jour graphique et technique, qui permet d’exploiter les définitions des écrans modernes, jusqu’à la 4K, avec la possibilité de choisir entre le rendu « classique » et de nouvelles « illustrations soigneusement actualisées et réalisées à la main ».

Blizzard promet par ailleurs une bande son fidèle à celle des jeux originaux, mais avec des thèmes musicaux « désormais non compressés et mieux équilibrés », ainsi qu’une interface revue et corrigée. Les deux premiers Warcraft, que d’aucuns ont pratiqués en ligne, conservent enfin leur dimension multijoueurs, mais au travers de l’actuel client Battle.net cette fois.

Alors que les versions originales étaient disponibles sur Mac, les deux Warcraft remastérisés ne sont pour l’instant distribués que sur Windows, avec processeur x86.

Une version 2.0 pour Warcraft III Reforged

Blizzard a également profité de l’occasion pour annoncer la sortie d’une mise à jour d’envergure pour Warcraft III Reforged, la version remastérisée de Warcraft III sortie en 2020 dont le goût d’inachevé et les nombreux défauts techniques avaient provoqué la grogne des joueurs.

Ce remake du remake est présenté comme le fruit d’un travail de repasse global sur l’interface et les éléments graphiques du jeu, avec l’introduction d’un classement (ladder) optimisé, la possibilité de paramétrer ses propres raccourcis et d’autres options de personnalisation. Warcraft III Reforged 2.0 est disponible sous forme de mise à jour pour les détenteurs du jeu.

Pour le reste, Activision Blizzard affiche les tarifs suivants :

  • 9,99 euros pour Warcraft I: Remastered,
  • 14,99 euros pour Warcraft II: Remastered,
  • 39,99 euros pour le Battle Chest de Warcraft Remastered réunissant les trois jeux.

☕️ Final Cut Pro 11 met l’accent sur l’IA

Treize ans après la sortie de Final Cut Pro X, Apple a publié dans la nuit de mercredi à jeudi une nouvelle mouture de son logiciel de montage vidéo vedette. Baptisée Final Cut Pro 11 et disponible via le Mac App Store soit à l’achat pour 350 euros, soit sous forme de mise à jour pour les détenteurs d’une licence, cette nouvelle mouture fait la part belle aux « outils améliorés par l’IA ».

Final Cut Pro 11 inaugure notamment une nouvelle fonctionnalité de « masque magnétique ». Réservée aux Mac équipés d’une puce Apple et fonctionnant sous Sequoia, elle permet d’isoler un sujet de son environnement, sans qu’il soit nécessaire de tourner sur fond vert ou de passer par une étape de rotoscopie, pour traiter séparément le sujet et les arrière-plans au sein d’une même séquence.

Final Cut Pro 11 s’enrichit également d’un nouvel outil de transcription automatique de la piste audio en sous-titre, qui « fait appel à un modèle linguistique basé sur l’IA », lequel requiert un téléchargement préalable précise Apple.

Ces deux fonctions s’inscrivent, selon Apple, dans le prolongement des fonctionnalités qui capitalisent déjà sur l’IA au sein de Final Cut Pro, comme la balance automatique des couleurs, du contraste ou de la luminosité, ou l’isolation de la voix sur les pistes audio.

Le logiciel s’ouvre par ailleurs à l’édition de vidéos spatiales, tirant parti des possibilités de capture offertes par les iPhone 15 Pro, 16 ou 16 Pro, ainsi que par le casque Apple Vision Pro.

Entre autres nouveautés, Apple évoque également une fonction « Zoom vertical pour adapter à la fenêtre », qui permet d’adapter la hauteur de son plan à la timeline, de nouveaux effets « Mise en valeur » et « Image dans l’image », et la capacité à traiter davantage de formats vidéo grâce à de nouvelles extensions dédiées.

Final Cut Pro pour iPad passe en version 2.1

Lancée au printemps 2023, la version iPad de Final Cut Pro passe quant à elle en version 2.1. Rappelons que sur tablette, le logiciel de montage est disponible sous forme d’abonnement, facturé 4,99 euros par mois ou 49 euros par an. Les nouveautés concernent notamment l’introduction de nouveaux outils d’amélioration de la couleur, de la luminosité ou du contraste, là aussi soutenus par un algorithme d’apprentissage automatique.

Apple signale également l’introduction de nouvelles encres de type aquarelle, crayon, stylo plume pour dessiner au sein d’une vidéo, la capacité à gérer des projets jusqu’à 120 images par seconde, ainsi qu’une nouvelle offre de niveaux et de réticules pour la composition des images.

Cette mise à jour s’accompagne d’une nouvelle version du client logiciel dédié à la capture vidéo, Final Cut Camera. Ce dernier gagne notamment un enregistrement Log HEVC, la capacité à gérer la 4k à 120 images par seconde sur iPhone 16 pro.

☕️ Blizzard remastérise Warcraft et Warcraft II

Blizzard remastérise Warcraft et Warcraft II

« Don’t you have a kingdom to run ?  » À l’occasion d’un événement célébrant les trente ans de la série Warcraft, Blizzard a lancé les versions remastérisées de ses deux premiers opus, Warcraft : Orcs and Humans, sorti donc en 1994, mais aussi et surtout Warcraft II : Tides of Darkness, publié en 1995.

Les deux jeux, rebaptisés Warcraft Remastered et Warcraft II Remastered, viennent dans leur version complète, extension Beyond the Dark Portal comprise pour le second. Ils profitent pour l’essentiel d’une mise à jour graphique et technique, qui permet d’exploiter les définitions des écrans modernes, jusqu’à la 4K, avec la possibilité de choisir entre le rendu « classique » et de nouvelles « illustrations soigneusement actualisées et réalisées à la main ».

Blizzard promet par ailleurs une bande son fidèle à celle des jeux originaux, mais avec des thèmes musicaux « désormais non compressés et mieux équilibrés », ainsi qu’une interface revue et corrigée. Les deux premiers Warcraft, que d’aucuns ont pratiqués en ligne, conservent enfin leur dimension multijoueurs, mais au travers de l’actuel client Battle.net cette fois.

Alors que les versions originales étaient disponibles sur Mac, les deux Warcraft remastérisés ne sont pour l’instant distribués que sur Windows, avec processeur x86.

Une version 2.0 pour Warcraft III Reforged

Blizzard a également profité de l’occasion pour annoncer la sortie d’une mise à jour d’envergure pour Warcraft III Reforged, la version remastérisée de Warcraft III sortie en 2020 dont le goût d’inachevé et les nombreux défauts techniques avaient provoqué la grogne des joueurs.

Ce remake du remake est présenté comme le fruit d’un travail de repasse global sur l’interface et les éléments graphiques du jeu, avec l’introduction d’un classement (ladder) optimisé, la possibilité de paramétrer ses propres raccourcis et d’autres options de personnalisation. Warcraft III Reforged 2.0 est disponible sous forme de mise à jour pour les détenteurs du jeu.

Pour le reste, Activision Blizzard affiche les tarifs suivants :

  • 9,99 euros pour Warcraft I: Remastered,
  • 14,99 euros pour Warcraft II: Remastered,
  • 39,99 euros pour le Battle Chest de Warcraft Remastered réunissant les trois jeux.

☕️ AMD licencie 4 % de ses effectifs

AMD licencie 4 % de ses effectifs

AMD a confirmé mercredi la mise en œuvre d’un plan de restructuration qui entraîne le licenciement de 4 % de ses effectifs, soit environ 1 000 personnes sur un contingent d’environ 26 000 salariés dans le monde.

« Dans le cadre de l’alignement de nos ressources sur nos opportunités de croissance les plus importantes, nous prenons un certain nombre de mesures ciblées qui entraîneront malheureusement une réduction de nos effectifs mondiaux d’environ 4 % », a précisé un porte-parole d’AMD, cité notamment par CRN.

L’entreprise n’a en revanche pas précisé quels étaient les pays, ou les branches de son activité, visés par cette restructuration. La publication de ses derniers résultats financiers, survenue le 29 octobre dernier, donne toutefois quelques indications plausibles.

Pour le troisième trimestre de son exercice fiscal, AMD indique en effet que sa division dédiée aux centres de données enregistre un chiffre d’affaires en hausse de 122 % sur un an, à 3,5 milliards de dollars, porté par l’accueil réservé aux GPU Instinct et aux CPU Epyc, utilisés notamment dans le domaine de l’IA. La division data centers représente ainsi près de 50 % des 6,8 milliards de dollars de chiffre d’affaires trimestriel du groupe.

La firme affiche par ailleurs une croissance de 29 % sur un an sur son cœur de métier, le segment qui réunit les processeurs et chipsets dédiés aux PC, fixes ou mobiles, qui pèse 1,9 milliards de dollars sur le trimestre. AMD accuse en revanche un recul marqué sur le segment Gaming, avec 462 millions de dollars, soit - 69 %, pour la branche qui réunit ses GPU Radeon, mais aussi et surtout ses activités de développement semi-personnalisé pour les fabricants de consoles.

Enfin, AMD affiche un recul de 25 %, avec 927 millions de dollars de chiffre d’affaires, au sein de la division dédiée à l’embarqué.

☕️ AMD licencie 4 % de ses effectifs

AMD licencie 4 % de ses effectifs

AMD a confirmé mercredi la mise en œuvre d’un plan de restructuration qui entraîne le licenciement de 4 % de ses effectifs, soit environ 1 000 personnes sur un contingent d’environ 26 000 salariés dans le monde.

« Dans le cadre de l’alignement de nos ressources sur nos opportunités de croissance les plus importantes, nous prenons un certain nombre de mesures ciblées qui entraîneront malheureusement une réduction de nos effectifs mondiaux d’environ 4 % », a précisé un porte-parole d’AMD, cité notamment par CRN.

L’entreprise n’a en revanche pas précisé quels étaient les pays, ou les branches de son activité, visés par cette restructuration. La publication de ses derniers résultats financiers, survenue le 29 octobre dernier, donne toutefois quelques indications plausibles.

Pour le troisième trimestre de son exercice fiscal, AMD indique en effet que sa division dédiée aux centres de données enregistre un chiffre d’affaires en hausse de 122 % sur un an, à 3,5 milliards de dollars, porté par l’accueil réservé aux GPU Instinct et aux CPU Epyc, utilisés notamment dans le domaine de l’IA. La division data centers représente ainsi près de 50 % des 6,8 milliards de dollars de chiffre d’affaires trimestriel du groupe.

La firme affiche par ailleurs une croissance de 29 % sur un an sur son cœur de métier, le segment qui réunit les processeurs et chipsets dédiés aux PC, fixes ou mobiles, qui pèse 1,9 milliards de dollars sur le trimestre. AMD accuse en revanche un recul marqué sur le segment Gaming, avec 462 millions de dollars, soit - 69 %, pour la branche qui réunit ses GPU Radeon, mais aussi et surtout ses activités de développement semi-personnalisé pour les fabricants de consoles.

Enfin, AMD affiche un recul de 25 %, avec 927 millions de dollars de chiffre d’affaires, au sein de la division dédiée à l’embarqué.

Avec Haul, Amazon concurrence Shein et Temu sur leur propre terrain

« Chez Prixbas les prix sont bas ! C'est clair ? »
Avec Haul, Amazon concurrence Shein et Temu sur leur propre terrain

Amazon lance aux États-Unis une nouvelle offre e-commerce basée sur des produits affichés à moins de 20 dollars. Nourrie aux codes promo et aux mécaniques ludiques de fidélisation, Amazon Haul assume des délais de livraison de l’ordre d’une à deux semaines, pour des produits expédiés depuis la Chine. Le modèle et l’interface, rappellent sans conteste les très populaires places de marché chinoises telles que Shein ou Temu.

Une coque pour iPhone 16 à 1,79 dollar. une parure de bijoux pour 2,99 dollars, une paire de gants de cuisine pour 4,99 dollars… et 5% de remises dès 50 dollars d’achat, avec une bonne dose d’émoticônes en prime ? Tous les codes des plateformes chinoises telles que Shein ou Temu sont réunis, mais c’est pourtant l’application Amazon, traditionnellement plus sobre, qui affiche ce discours.

Le géant américain vient en effet d’inaugurer une nouvelle section de son site, « Amazon Haul », dédiée aux produits à bas prix. Celle-ci ne se décline pour l’instant que sur mobile (Web ou application Amazon). On peut y accéder depuis la France, mais l’ajout des produits au panier est pour l’instant réservé aux internautes américains.


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Trump va nommer Musk à la tête d’un ministère de « l’efficacité gouvernementale »

DOGEcon
Trump va nommer Musk à la tête d’un ministère de « l’efficacité gouvernementale »

Donald Trump a annoncé mardi qu’Elon Musk prendrait bientôt la direction d’un « ministère de l’Efficacité gouvernementale », en binôme avec Vivek Ramaswamy. Le président élu confie à ces deux « merveilleux Américains » la mission de restructurer l’ensemble des administrations publiques américaines en moins de deux ans.

Désormais élu comme 47e président des États-Unis, Donald Trump n’avait pas fait mystère de son intention de placer ses proches et ses plus fidèles soutiens à des postes clés de sa future administration. Pour Elon Musk, largement mobilisé pendant les dernières phases de la campagne électorale, la promesse est tenue.

Démanteler la bureaucratie et tailler dans le budget…

Donald Trump vient en effet d’annoncer qu’il allait lui confier les clés d’une nouvelle administration, le Department of Government Efficiency, que l’on pourrait traduire par « ministère de l’Efficacité gouvernementale ». L’acronyme associé, DOGE, évoque quant à lui le Dogecoin, une cryptomonnaie à laquelle Elon Musk manifeste son soutien depuis dix ans.

Associé à un autre entrepreneur américain « patriote », Vivek Ramaswamy, Elon Musk aura ainsi pour mission de « démanteler la bureaucratie gouvernementale, réduire les réglementations excessives et les dépenses inutiles et restructurer les agences fédérales », annonce Donald Trump. Le président élu estime même que cette mission pourrait devenir « le « Projet Manhattan » de notre époque », faisant ainsi référence au projet de recherche qui a conduit à la fabrication des premières bombes atomiques durant la Seconde guerre mondiale.

… en seulement 21 mois

Il précise par ailleurs que ce ministère opèrera « en dehors » du gouvernement, avec comme mission d’alimenter la Maison blanche et le service du budget (Office of Management and Budget, rattaché directement à l’exécutif) en conseils et orientations stratégiques, pour « conduire une réforme structurelle à grande échelle et créer une approche entrepreneuriale jamais vue au sein du gouvernement ».

Plus directement, il s’agira donc pour Musk et Ramaswamy de tailler dans le budget fédéral américain, estimé dans ce communiqué à 6 500 milliards de dollars par an.

Donald Trump fixe enfin une échéance aux deux hommes. « Leur travail prendra fin au plus tard le 4 juillet 2026. Un Gouvernement resserré, avec plus d’efficacité et moins de bureaucratie, constituera un parfait cadeau pour l’Amérique à l’occasion du 250e anniversaire de la Déclaration d’indépendance ».

Quid des conflits d’intérêt ?

Confier des mandats politiques à des entrepreneurs soulève immanquablement la question d’éventuels conflits d’intérêt, en France comme aux États-Unis. Elon Musk, qui compte parmi les hommes les plus riches au monde, dirige notamment SpaceX et Tesla, deux entreprises américaines qui dépendent très directement des agences fédérales.

Le carnet de commandes de SpaceX compte par exemple pour plusieurs milliards de dollars de projets portés par la NASA, de la mission Artemis à la future capsule de fret chargée de désorbiter l’ISS. L’entreprise collabore par ailleurs avec le ministère de la Défense et ses différentes entités : en début d’année, la presse révélait ainsi que SpaceX avait remporté un contrat à 1,8 milliard de dollars auprès du National Reconnaissance Office (NRO) pour le déploiement d’un réseau de satellites espion.

Tesla fait de son côté l’objet d’une enquête formelle lancée par l’agence fédérale chargée de la sécurité routière, la NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration), après qu’une de ses voitures équipées du système conduite autonome FSD a renversé un piéton. Cette agence jouera par ailleurs un rôle prépondérant dans les décisions liées au « robotaxi » récemment présenté par Tesla.

X, The Boring Company ou Neuralink, entreprises également dirigées par Elon Musk, pourraient également soulever leur lot de questions. Le New York Times relevait récemment que ses entreprises bénéficiaient de contrats de plus de 15 milliards de dollars de la part d’agences fédérales, mais également que ces dernières avaient initié une quinzaine d’enquêtes à leur sujet.

Why Musk will sacrifice democracy and maybe even jail, in one convenient chart @nytimes pic.twitter.com/ozs8Mb9JkL

— Gary Marcus (@GaryMarcus) October 21, 2024

Les félicitations de Guillaume Kasbarian

En attendant, Elon Musk a reçu mercredi les félicitations du ministre français de la fonction publique. « Félicitations pour avoir accepté ce super défi @elonmusk ! J’ai hâte de partager avec vous les meilleures pratiques pour lutter contre l’excès de bureaucratie, réduire la paperasse, et repenser les organisations publiques pour améliorer l’efficacité des agents publics », écrit sur X Guillaume Kasbarian, dans un message déjà vu plus d’un million de fois.

Le message est-il sincère, ou à prendre au second degré ? La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a rapidement pris ses distances mercredi midi en sortie de conseil des ministres : « Elon Musk et l’administration Trump ne sont pas des inspirations pour le gouvernement français. Il ne faut y voir aucune convergence », a-t-elle déclaré.

Qui est Vivek Ramaswamy ?

Elon Musk prend beaucoup la lumière, mais Donald Trump a nommé un binôme. Vivek Ramaswamy, moins connu du grand public, est lui aussi entrepreneur. Après avoir fait fortune grâce à des cessions-acquisitions dans le domaine de la pharmacie, il est entré en politique en 2023, d’abord comme candidat à la primaire républicaine, avant de rallier Donald Trump en début d’année.

Lors de sa campagne, Vivek Ramaswamy a dégainé un arsenal de propositions allant dans le sens d’une réduction des dépenses publiques avec, en vrac, la suppression du ministère de l’Éducation, du FBI, de la commission de régulation de l’énergie nucléaire, le tout devant contribuer à une réduction de 75% des effectifs fédéraux, soit 1,6 million d’emplois supprimés sur un total d’environ 2,25 millions de personnes.

Vivek Ramaswamy proposait également que les États-Unis suspendent leur aide militaire à l’Ukraine ainsi qu’à Israël. Il avait aussi défendu l’idée d’un accord avec Vladimir Poutine, concédant la possibilité à ce dernier d’annexer les territoires ukrainiens envahis, une idée qui lui avait valu la désapprobation de la plupart de ses alliés Républicains.

« We will not go gently, @elonmusk », s’est réjoui l’intéressé mercredi matin.

Trump va nommer Musk à la tête d’un ministère de « l’efficacité gouvernementale »

DOGEcon
Trump va nommer Musk à la tête d’un ministère de « l’efficacité gouvernementale »

Donald Trump a annoncé mardi qu’Elon Musk prendrait bientôt la direction d’un « ministère de l’Efficacité gouvernementale », en binôme avec Vivek Ramaswamy. Le président élu confie à ces deux « merveilleux Américains » la mission de restructurer l’ensemble des administrations publiques américaines en moins de deux ans.

Désormais élu comme 47e président des États-Unis, Donald Trump n’avait pas fait mystère de son intention de placer ses proches et ses plus fidèles soutiens à des postes clés de sa future administration. Pour Elon Musk, largement mobilisé pendant les dernières phases de la campagne électorale, la promesse est tenue.

Démanteler la bureaucratie et tailler dans le budget…

Donald Trump vient en effet d’annoncer qu’il allait lui confier les clés d’une nouvelle administration, le Department of Government Efficiency, que l’on pourrait traduire par « ministère de l’Efficacité gouvernementale ». L’acronyme associé, DOGE, évoque quant à lui le Dogecoin, une cryptomonnaie à laquelle Elon Musk manifeste son soutien depuis dix ans.

Associé à un autre entrepreneur américain « patriote », Vivek Ramaswamy, Elon Musk aura ainsi pour mission de « démanteler la bureaucratie gouvernementale, réduire les réglementations excessives et les dépenses inutiles et restructurer les agences fédérales », annonce Donald Trump. Le président élu estime même que cette mission pourrait devenir « le « Projet Manhattan » de notre époque », faisant ainsi référence au projet de recherche qui a conduit à la fabrication des premières bombes atomiques durant la Seconde guerre mondiale.

… en seulement 21 mois

Il précise par ailleurs que ce ministère opèrera « en dehors » du gouvernement, avec comme mission d’alimenter la Maison blanche et le service du budget (Office of Management and Budget, rattaché directement à l’exécutif) en conseils et orientations stratégiques, pour « conduire une réforme structurelle à grande échelle et créer une approche entrepreneuriale jamais vue au sein du gouvernement ».

Plus directement, il s’agira donc pour Musk et Ramaswamy de tailler dans le budget fédéral américain, estimé dans ce communiqué à 6 500 milliards de dollars par an.

Donald Trump fixe enfin une échéance aux deux hommes. « Leur travail prendra fin au plus tard le 4 juillet 2026. Un Gouvernement resserré, avec plus d’efficacité et moins de bureaucratie, constituera un parfait cadeau pour l’Amérique à l’occasion du 250e anniversaire de la Déclaration d’indépendance ».

Quid des conflits d’intérêt ?

Confier des mandats politiques à des entrepreneurs soulève immanquablement la question d’éventuels conflits d’intérêt, en France comme aux États-Unis. Elon Musk, qui compte parmi les hommes les plus riches au monde, dirige notamment SpaceX et Tesla, deux entreprises américaines qui dépendent très directement des agences fédérales.

Le carnet de commandes de SpaceX compte par exemple pour plusieurs milliards de dollars de projets portés par la NASA, de la mission Artemis à la future capsule de fret chargée de désorbiter l’ISS. L’entreprise collabore par ailleurs avec le ministère de la Défense et ses différentes entités : en début d’année, la presse révélait ainsi que SpaceX avait remporté un contrat à 1,8 milliard de dollars auprès du National Reconnaissance Office (NRO) pour le déploiement d’un réseau de satellites espion.

Tesla fait de son côté l’objet d’une enquête formelle lancée par l’agence fédérale chargée de la sécurité routière, la NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration), après qu’une de ses voitures équipées du système conduite autonome FSD a renversé un piéton. Cette agence jouera par ailleurs un rôle prépondérant dans les décisions liées au « robotaxi » récemment présenté par Tesla.

X, The Boring Company ou Neuralink, entreprises également dirigées par Elon Musk, pourraient également soulever leur lot de questions. Le New York Times relevait récemment que ses entreprises bénéficiaient de contrats de plus de 15 milliards de dollars de la part d’agences fédérales, mais également que ces dernières avaient initié une quinzaine d’enquêtes à leur sujet.

Why Musk will sacrifice democracy and maybe even jail, in one convenient chart @nytimes pic.twitter.com/ozs8Mb9JkL

— Gary Marcus (@GaryMarcus) October 21, 2024

Les félicitations de Guillaume Kasbarian

En attendant, Elon Musk a reçu mercredi les félicitations du ministre français de la fonction publique. « Félicitations pour avoir accepté ce super défi @elonmusk ! J’ai hâte de partager avec vous les meilleures pratiques pour lutter contre l’excès de bureaucratie, réduire la paperasse, et repenser les organisations publiques pour améliorer l’efficacité des agents publics », écrit sur X Guillaume Kasbarian, dans un message déjà vu plus d’un million de fois.

Le message est-il sincère, ou à prendre au second degré ? La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a rapidement pris ses distances mercredi midi en sortie de conseil des ministres : « Elon Musk et l’administration Trump ne sont pas des inspirations pour le gouvernement français. Il ne faut y voir aucune convergence », a-t-elle déclaré.

Qui est Vivek Ramaswamy ?

Elon Musk prend beaucoup la lumière, mais Donald Trump a nommé un binôme. Vivek Ramaswamy, moins connu du grand public, est lui aussi entrepreneur. Après avoir fait fortune grâce à des cessions-acquisitions dans le domaine de la pharmacie, il est entré en politique en 2023, d’abord comme candidat à la primaire républicaine, avant de rallier Donald Trump en début d’année.

Lors de sa campagne, Vivek Ramaswamy a dégainé un arsenal de propositions allant dans le sens d’une réduction des dépenses publiques avec, en vrac, la suppression du ministère de l’Éducation, du FBI, de la commission de régulation de l’énergie nucléaire, le tout devant contribuer à une réduction de 75% des effectifs fédéraux, soit 1,6 million d’emplois supprimés sur un total d’environ 2,25 millions de personnes.

Vivek Ramaswamy proposait également que les États-Unis suspendent leur aide militaire à l’Ukraine ainsi qu’à Israël. Il avait aussi défendu l’idée d’un accord avec Vladimir Poutine, concédant la possibilité à ce dernier d’annexer les territoires ukrainiens envahis, une idée qui lui avait valu la désapprobation de la plupart de ses alliés Républicains.

« We will not go gently, @elonmusk », s’est réjoui l’intéressé mercredi matin.

☕️ Windows 11 : Courrier et Calendrier tireront leur révérence le 31 décembre

La fin de la prise en charge des applications Courrier et Calendrier au sein de Windows 11 est désormais programmée au 31 décembre 2024, annonce Microsoft. Cette décision, annoncée de longue date, vise à réunir l’ensemble des usages associés aux courriers électroniques, à la gestion des contacts ou aux agendas, au sein d’un client unique, la « nouvelle » application Outlook, celle par laquelle l’éditeur de Windows ambitionne d’adresser aussi bien les besoins du grand public que ceux des professionnels.

« Après le 31 décembre 2024, les utilisateurs ne pourront plus envoyer et recevoir des e-mails à l’aide de Windows Mail et du Calendrier », affirme l’éditeur. Les fichiers locaux resteront toutefois disponibles et susceptibles d’être exportés, que ce soit vers Outlook ou vers un client de messagerie alternatif.

« Les utilisateurs continueront à avoir la possibilité de revenir à Courrier et Calendrier Windows via un bouton bascule dans Paramètres > Général > À propos d’Outlook, dans l’application Outlook pour Windows », précise encore Microsoft.

☕️ Windows 11 : Courrier et Calendrier tireront leur révérence le 31 décembre

La fin de la prise en charge des applications Courrier et Calendrier au sein de Windows 11 est désormais programmée au 31 décembre 2024, annonce Microsoft. Cette décision, annoncée de longue date, vise à réunir l’ensemble des usages associés aux courriers électroniques, à la gestion des contacts ou aux agendas, au sein d’un client unique, la « nouvelle » application Outlook, celle par laquelle l’éditeur de Windows ambitionne d’adresser aussi bien les besoins du grand public que ceux des professionnels.

« Après le 31 décembre 2024, les utilisateurs ne pourront plus envoyer et recevoir des e-mails à l’aide de Windows Mail et du Calendrier », affirme l’éditeur. Les fichiers locaux resteront toutefois disponibles et susceptibles d’être exportés, que ce soit vers Outlook ou vers un client de messagerie alternatif.

« Les utilisateurs continueront à avoir la possibilité de revenir à Courrier et Calendrier Windows via un bouton bascule dans Paramètres > Général > À propos d’Outlook, dans l’application Outlook pour Windows », précise encore Microsoft.

PLF 2025 : l’Assemblée adopte deux amendements pour taxer les GAFAM

On n'a pas de pétrole...
PLF 2025 : l’Assemblée adopte deux amendements pour taxer les GAFAM

Réunis pour l’examen du volet recettes du budget 2025 de l’État, les députés ont adopté vendredi un florilège disparate de taxes. Dans le lot, deux ciblent particulièrement les GAFAM. La première relève de 3 % à 5% la taxe qui leur est spécifique, tandis que la seconde les inclut dans le champ de la taxe télécoms. Le volet recettes du projet de loi sera voté mardi après-midi.

Mené au pas de charge vendredi 8 novembre, l’examen des amendements dédiés au volet recettes du projet de loi de finances 2025 a entraîné l’adoption décousue d’une nouvelle série de taxes. Certaines ont été longuement débattues, à l’image de la proposition visant à doubler la redevance sur la délivrance ou le renouvellement des titres de séjour. D’autres ont été adoptées très vite par des attelages hétéroclites, à l’image de ces propositions relatives aux géants du numérique.

Augmenter la taxe GAFAM de 3 % à 5 %

Défendu par le député Corentin Le Fur (Droite républicaine) dans le cadre d’une demande de scrutin public soutenue par le groupe Rassemblement national, un amendement suggère ainsi de porter de 3 à 5 % le taux de la taxe dite « GAFAM ».


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Oasis, GameGen-X : quand l’IA s’attaque aux moteurs de jeu vidéo

Oasis, GameGen-X : quand l’IA s’attaque aux moteurs de jeu vidéo

Les moteurs 3D qui animent nos jeux vidéo cèderont-ils bientôt la place à des rendus générés à la demande par des intelligences artificielles génératives ? Si le scénario parait encore peu crédible, plusieurs projets récents illustrent des avancées significatives en la matière, à l’image d’Oasis, le clone de Minecraft généré par IA de Decart.

Après quelques minutes en file d’attente, notre navigateur finit par nous afficher l’environnement d’Oasis : un décor à la Minecraft, dans lequel on peut immédiatement regarder autour de soi, se déplacer, creuser le sol ou générer un objet. Les interactions se font sans délai, mais le rendu visuel laisse à désirer, avec un affichage fenêtré en 360p limité à 20 images par seconde. La simulation est néanmoins parfaitement fonctionnelle et, surtout, les interactions avec le « jeu » se déroulent sans latence perceptible pendant les 120 secondes de test autorisées.

Un tour de force, si l’on considère que le rendu n’est pas assuré par un moteur de rendu, mais par un modèle d’IA générative. Très vite, des incohérences que l’on ne rencontrerait pas dans un environnement 3D calculé de façon traditionnelle se font sentir. Des objets disparaissent, des flous brouillent le champ de vision…

Mise en ligne le 31 octobre dernier, Oasis a attiré plus d’un million de curieux en un peu plus de trois jours. À la manœuvre, on retrouve une jeune startup de la Silicon Valley, Decart. Fondée en septembre 2023, elle a annoncé le même jour une levée de fonds de 21 millions de dollars, réalisée auprès du fonds Sequoia Capital.

Un flux vidéo généré en quasi temps réel

D’après Decart, Oasis serait ainsi le « premier modèle IA jouable et en temps réel de monde ouvert ». La société estime surtout que ce démonstrateur préfigure une nouvelle génération d’environnements virtuels : « Un jeu pourrait par exemple être complètement contrôlé par du texte, de l’audio ou d’autres modalités, plutôt que par des actions ».

Sur Github, Decart explique les fondamentaux de son modèle et compare sa construction à celle des grands modèles dédiés à la génération de vidéos tels que Sora, le projet dédié d’OpenAI. Elle met par ailleurs à disposition une version limitée à 500 millions de paramètres de son modèle, accompagnée du framework dédié à la prise en compte des entrées dans la phase d’inférence en local.

« Contrairement aux modèles bidirectionnels tels que Sora, Oasis génère des images de manière autorégressive, avec la possibilité de conditionner chaque image en fonction des entrées du jeu. Cela permet aux utilisateurs d’interagir avec le monde en temps réel », explique la société, qui précise s’appuyer sur la méthode d’entrainement hybride dite du Diffusion Forcing, élaborée par une équipe du MIT et rendue publique début juillet.

Entraînée sur un ensemble de vidéos capturées au sein de Minecraft et collectées par OpenAI, Oasis est logiquement sujette aux erreurs, du fait de sa nature autorégressive. Decart explique avoir traité le problème grâce à l’introduction d’une fonction de « bruit dynamique » (bruit au sens photographique du terme), capable de masquer temporairement les incohérences à l’inférence jusqu’à ce que les transformations ultérieures aient permis de générer les bons détails.

Une génération à 20 images par seconde

Forte de ces différentes optimisations, Decart affirme que son modèle est capable de générer un flux de sortie à 20 images par seconde, là où il faut plutôt quelques dizaines de secondes aux modèles de type Sora ou Runway pour générer une seconde de vidéo, souvent à partir d’infrastructures richement dotées en GPU.

Bien que les rendus photoréalistes d’un Sora n’ait rien à voir avec l’environnement pixelisé d’un Minecraft, la comparaison se veut une démonstration de la logique économique qui sous-tend les travaux d’Oasis. « Nous pensons que le prix de la mise en œuvre des modèles comme Oasis constitue le goulot d’étranglement caché qui empêche la diffusion de vidéos génératives en production », écrit ainsi la société, qui se dit aujourd’hui capable de servir cinq utilisateurs simultanés sur un cluster de huit puces H100 de NVIDIA avec une version à 100 milliards de paramètres de son modèle.

Sur ce volet, Decart attend beaucoup d’une de ses voisines, la startup californienne Etched, qui développe un ASIC dédié à Oasis, baptisé Sohu, lequel permettrait de passer de cinq à plus de 60 utilisateurs simultanés dans les mêmes conditions.

Les projets de recherche se multiplient

La 3D interactive sera-t-elle le prochain sprint des géants de l’IA ? En attendant de premières applications concrètes, les projets de recherche se multiplient. Fin août, une équipe associant des chercheurs de Google et de l’université de Tel Aviv ont ainsi présenté GameNGen, un équivalent de Doom lui aussi généré par IA, grâce auquel ils estiment démontrer qu’il est possible de faire tourner un jeu complexe en temps réel grâce à un modèle neuronal.

Leur modèle, qui exploite lui aussi le bruit dynamique, souffre de limitations bien identifiées dans l’article dédié à sa présentation scientifique (PDF), mais il augure, selon les auteurs, un nouveau paradigme, autorisant par exemple des « processus de développement plus accessibles et moins coûteux, dans lesquels les jeux pourraient être développés et édités via des descriptions textuelles ou des images servant d’exemples ».

Une autre équipe, venue de Hong Kong cette fois, s’est jointe à la danse, avec un article publié le 1er novembre dernier, consacré à GameGen-X, un modèle de monde ouvert interactif, entraîné cette fois sur la base d’extraits vidéo issus de 150 jeux vidéo différents, et passés au crible de GPT-4o. Une courte bande vidéo laisse augurer des visuels dignes d’un jeu vidéo récent, sans toutefois fournir la moindre indication quant à la richesse fonctionnelle.

Dilemme de l’innovation ?

Verrons-nous bientôt des jeux vidéo ou des environnements 3D générés à la demande, et donc débarrassés des limites qu’implique la programmation d’un moteur de rendu ? Et le sujet doit-il être envisagé comme une innovation de rupture ?

Interrogé à ce sujet, Tim Sweeney, patron d’Epic (éditeur de l’Unreal Engine, l’un des moteurs de référence du marché) s’est dit plus enclin à croire à une approche intégrée.

« Les ordinateurs sont déjà incroyablement doués pour les calculs numériques tels que la simulation physique et le rendu des pixels, tandis que l’IA est incroyablement douée pour l’apprentissage de modèles dans des ensembles de données massifs. Le défi consiste à comprendre comment les réunir aux bons endroits pour tirer le meilleur parti des deux : concevoir des moteurs qui exposent des paramètres efficaces en entrée pour l’IA, et une IA multimodale capable de travailler dans ces contextes et d’apprendre à manipuler les paramètres des algorithmes pour planifier et atteindre un objectif final ».

Oasis, GameGen-X : quand l’IA s’attaque aux moteurs de jeu vidéo

Oasis, GameGen-X : quand l’IA s’attaque aux moteurs de jeu vidéo

Les moteurs 3D qui animent nos jeux vidéo cèderont-ils bientôt la place à des rendus générés à la demande par des intelligences artificielles génératives ? Si le scénario parait encore peu crédible, plusieurs projets récents illustrent des avancées significatives en la matière, à l’image d’Oasis, le clone de Minecraft généré par IA de Decart.

Après quelques minutes en file d’attente, notre navigateur finit par nous afficher l’environnement d’Oasis : un décor à la Minecraft, dans lequel on peut immédiatement regarder autour de soi, se déplacer, creuser le sol ou générer un objet. Les interactions se font sans délai, mais le rendu visuel laisse à désirer, avec un affichage fenêtré en 360p limité à 20 images par seconde. La simulation est néanmoins parfaitement fonctionnelle et, surtout, les interactions avec le « jeu » se déroulent sans latence perceptible pendant les 120 secondes de test autorisées.

Un tour de force, si l’on considère que le rendu n’est pas assuré par un moteur de rendu, mais par un modèle d’IA générative. Très vite, des incohérences que l’on ne rencontrerait pas dans un environnement 3D calculé de façon traditionnelle se font sentir. Des objets disparaissent, des flous brouillent le champ de vision…

Mise en ligne le 31 octobre dernier, Oasis a attiré plus d’un million de curieux en un peu plus de trois jours. À la manœuvre, on retrouve une jeune startup de la Silicon Valley, Decart. Fondée en septembre 2023, elle a annoncé le même jour une levée de fonds de 21 millions de dollars, réalisée auprès du fonds Sequoia Capital.

Un flux vidéo généré en quasi temps réel

D’après Decart, Oasis serait ainsi le « premier modèle IA jouable et en temps réel de monde ouvert ». La société estime surtout que ce démonstrateur préfigure une nouvelle génération d’environnements virtuels : « Un jeu pourrait par exemple être complètement contrôlé par du texte, de l’audio ou d’autres modalités, plutôt que par des actions ».

Sur Github, Decart explique les fondamentaux de son modèle et compare sa construction à celle des grands modèles dédiés à la génération de vidéos tels que Sora, le projet dédié d’OpenAI. Elle met par ailleurs à disposition une version limitée à 500 millions de paramètres de son modèle, accompagnée du framework dédié à la prise en compte des entrées dans la phase d’inférence en local.

« Contrairement aux modèles bidirectionnels tels que Sora, Oasis génère des images de manière autorégressive, avec la possibilité de conditionner chaque image en fonction des entrées du jeu. Cela permet aux utilisateurs d’interagir avec le monde en temps réel », explique la société, qui précise s’appuyer sur la méthode d’entrainement hybride dite du Diffusion Forcing, élaborée par une équipe du MIT et rendue publique début juillet.

Entraînée sur un ensemble de vidéos capturées au sein de Minecraft et collectées par OpenAI, Oasis est logiquement sujette aux erreurs, du fait de sa nature autorégressive. Decart explique avoir traité le problème grâce à l’introduction d’une fonction de « bruit dynamique » (bruit au sens photographique du terme), capable de masquer temporairement les incohérences à l’inférence jusqu’à ce que les transformations ultérieures aient permis de générer les bons détails.

Une génération à 20 images par seconde

Forte de ces différentes optimisations, Decart affirme que son modèle est capable de générer un flux de sortie à 20 images par seconde, là où il faut plutôt quelques dizaines de secondes aux modèles de type Sora ou Runway pour générer une seconde de vidéo, souvent à partir d’infrastructures richement dotées en GPU.

Bien que les rendus photoréalistes d’un Sora n’ait rien à voir avec l’environnement pixelisé d’un Minecraft, la comparaison se veut une démonstration de la logique économique qui sous-tend les travaux d’Oasis. « Nous pensons que le prix de la mise en œuvre des modèles comme Oasis constitue le goulot d’étranglement caché qui empêche la diffusion de vidéos génératives en production », écrit ainsi la société, qui se dit aujourd’hui capable de servir cinq utilisateurs simultanés sur un cluster de huit puces H100 de NVIDIA avec une version à 100 milliards de paramètres de son modèle.

Sur ce volet, Decart attend beaucoup d’une de ses voisines, la startup californienne Etched, qui développe un ASIC dédié à Oasis, baptisé Sohu, lequel permettrait de passer de cinq à plus de 60 utilisateurs simultanés dans les mêmes conditions.

Les projets de recherche se multiplient

La 3D interactive sera-t-elle le prochain sprint des géants de l’IA ? En attendant de premières applications concrètes, les projets de recherche se multiplient. Fin août, une équipe associant des chercheurs de Google et de l’université de Tel Aviv ont ainsi présenté GameNGen, un équivalent de Doom lui aussi généré par IA, grâce auquel ils estiment démontrer qu’il est possible de faire tourner un jeu complexe en temps réel grâce à un modèle neuronal.

Leur modèle, qui exploite lui aussi le bruit dynamique, souffre de limitations bien identifiées dans l’article dédié à sa présentation scientifique (PDF), mais il augure, selon les auteurs, un nouveau paradigme, autorisant par exemple des « processus de développement plus accessibles et moins coûteux, dans lesquels les jeux pourraient être développés et édités via des descriptions textuelles ou des images servant d’exemples ».

Une autre équipe, venue de Hong Kong cette fois, s’est jointe à la danse, avec un article publié le 1er novembre dernier, consacré à GameGen-X, un modèle de monde ouvert interactif, entraîné cette fois sur la base d’extraits vidéo issus de 150 jeux vidéo différents, et passés au crible de GPT-4o. Une courte bande vidéo laisse augurer des visuels dignes d’un jeu vidéo récent, sans toutefois fournir la moindre indication quant à la richesse fonctionnelle.

Dilemme de l’innovation ?

Verrons-nous bientôt des jeux vidéo ou des environnements 3D générés à la demande, et donc débarrassés des limites qu’implique la programmation d’un moteur de rendu ? Et le sujet doit-il être envisagé comme une innovation de rupture ?

Interrogé à ce sujet, Tim Sweeney, patron d’Epic (éditeur de l’Unreal Engine, l’un des moteurs de référence du marché) s’est dit plus enclin à croire à une approche intégrée.

« Les ordinateurs sont déjà incroyablement doués pour les calculs numériques tels que la simulation physique et le rendu des pixels, tandis que l’IA est incroyablement douée pour l’apprentissage de modèles dans des ensembles de données massifs. Le défi consiste à comprendre comment les réunir aux bons endroits pour tirer le meilleur parti des deux : concevoir des moteurs qui exposent des paramètres efficaces en entrée pour l’IA, et une IA multimodale capable de travailler dans ces contextes et d’apprendre à manipuler les paramètres des algorithmes pour planifier et atteindre un objectif final ».

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