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Nucléaire : après un rappel à l’ordre de l’UE, l’AIEA donne raison à la France !

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Lors de la 68ᵉ Assemblée générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui s’est tenue en septembre 2024 à Vienne, l’organisation a réaffirmé le rôle clé du nucléaire dans la transition énergétique mondiale. Celle-ci prévoit que la capacité de production mondiale explosera d'ici à 2050. Des affirmations qui viennent quelque peu contredire le rappel à l'ordre de l'exécutif européen donné à la France au sujet de son plan énergie-climat.

 

L'AIEA défend le rôle du nucléaire pour l'avenir du monde

Lors de sa 68ᵉ Assemblée générale, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a réaffirmé le rôle clé du nucléaire dans la transition énergétique mondiale. Selon les données publiées, la capacité mondiale de production nucléaire pourrait atteindre 950 gigawatts d’ici 2050, contre 371 gigawatts en 2023. Autrement dit, elle pourrait multipliée par 2,5 fois d'ici les 25 prochaines années. Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, a souligné l’importance de cette énergie pour réduire les émissions de CO₂ tout en assurant une production continue d’électricité. Cette position vient confirmer l'engouement et la place que tient le nucléaire dans les stratégies énergétiques de nombreux pays du globe, notamment la France, pour qui l’atome représente plus de 70 % de sa production électrique et 40% de son mix énergétique. L’AIEA met également en avant les avantages des réacteurs modulaires de petite taille (SMR), qui offrent une flexibilité accrue et des temps de construction réduits. Ces technologies sont perçues comme essentielles pour garantir un approvisionnement énergétique stable et décarboné, alors que la demande mondiale d’énergie continue d’augmenter.

Les projections de la capacité de production nucléaire mondiale, l’AIEA a tenu à souligner les domaines dans lesquels peut s’appliquer l'atome. Celle-ci soutient notamment le programme Atoms4Food, lancé en partenariat avec la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Ce programme vise à utiliser l’énergie nucléaire pour améliorer la sécurité alimentaire mondiale, notamment à travers l’irradiation des aliments et l’amélioration de la gestion des sols (conservation des aliments et élimination des parasites). Une autre initiative essentielle est le programme Rayons d’espoir, lancé en 2022 pour renforcer l’accès aux traitements contre le cancer dans les pays en développement. Ce programme, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), permet d’installer des infrastructures de radiothérapie pour diagnostiquer et traiter les cancers dans des régions moins équipées. Ces deux projets illustrent la polyvalence de l’énergie nucléaire, qui ne se limite pas à la production d’électricité mais offre également des solutions aux défis sanitaires et alimentaires mondiaux.

Un soutien de taille pour la France

Alors que l’AIEA met en avant les avantages du nucléaire, l’Union européenne avait, le 11 septembre 2024, intimé les pays européens à « combler leur retard » dans le développement des énergies renouvelables. Avec 14 % de renouvelables dans son mix énergétique, la France est en effet loin des objectifs fixés par l’UE. Le rappel à l’ordre, formulé dans un rapport de la Commission européenne, pointait spécifiquement la France du fait que celle-ci est le deuxième pays leader de l'Union, derrière l'Allemagne, sous-entendu, selon Bruxelles, qu'elle se doit de montrer l'exemple. Malgré le refus de l’Union européenne de reconnaître l’atome comme faisant partie des sources de production décarbonées, la France maintient son cap. Celle-ci a en effet présenté son plan énergie-climat au mois d’août 2024 à l'exécutif européen avec un objectif de 33 % de renouvelables d’ici 2030, inférieur aux 44 % prévus initialement par la directive européenne de 2018.

La 68ᵉ assemblée générale de l’AIEA, en confirmant l'engouement de ses pays membres (61 sur 178) pour le nucléaire, en insistant sur les différents domaines dans lesquels il pourrait être appliqué, et en affirmant son rôle pour la transition énergétique du monde, vient ainsi apporter un soutien de taille à la France dans son bras de fer avec l’UE.

 

 

 

 

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