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☕️ GOG lance un programme de préservation pour « faire vivre des jeux pour toujours »

La plateforme s’engage « pour que les titres classiques restent jouables, maintenant et à l’avenir », avec une centaine de titres pour commencer. D’autres seront ajoutés dans les prochains mois.

Si un jeu fait partie de ce programme, GOG mettra à disposition toutes les ressources nécessaires pour maintenir sa compatibilité avec les systèmes futurs. Si vous achetez un jeu éligible, cela signifie donc qu’il « fonctionnera sur les configurations PC populaires actuelles et futures ». Cela concerne le jeu, mais aussi les manuels, les bonus et DLC.

« En conservant ces titres emblématiques, GOG vous aide à protéger et à revivre les souvenirs qui vous ont façonné, sans DRM et avec une assistance technique dédiée », ajoute la plateforme. On retrouve dans la liste des jeux comme The Witcher, Worms, Fallout, Wing Commander, Populous, Caesar 3, etc. Une page dédiée a été mise en ligne.

Dans la même idée de sauvegarder une partie de notre patrimoine numérique, Internet Archive propose lui aussi des jeux vidéo jouables en ligne. Envie de vous refaire un Rick Dangerous (oui, c’est ma madeleine de Proust), c’est possible !

GOG a publié trois billets de blog pour expliquer son ambition sur trois jeux : Diablo sorti en 1996, Heroes of Might and Magic III en 1999 et la trilogie Resident Evil.

La boutique en ligne termine avec une pique bien placée contre Steam : « GOG est la seule plateforme à engager ses propres ressources pour s’assurer que les jeux que vous achetez restent jouables ».

Valve expliquait il y a quelques semaines qu’on n’achète pas vraiment un jeu et que le paiement ne donne droit qu’à une licence d’utilisation : « L’achat d’un produit numérique accorde une licence pour le produit sur Steam ».

☕️ GOG lance un programme de préservation pour « faire vivre des jeux pour toujours »

La plateforme s’engage « pour que les titres classiques restent jouables, maintenant et à l’avenir », avec une centaine de titres pour commencer. D’autres seront ajoutés dans les prochains mois.

Si un jeu fait partie de ce programme, GOG mettra à disposition toutes les ressources nécessaires pour maintenir sa compatibilité avec les systèmes futurs. Si vous achetez un jeu éligible, cela signifie donc qu’il « fonctionnera sur les configurations PC populaires actuelles et futures ». Cela concerne le jeu, mais aussi les manuels, les bonus et DLC.

« En conservant ces titres emblématiques, GOG vous aide à protéger et à revivre les souvenirs qui vous ont façonné, sans DRM et avec une assistance technique dédiée », ajoute la plateforme. On retrouve dans la liste des jeux comme The Witcher, Worms, Fallout, Wing Commander, Populous, Caesar 3, etc. Une page dédiée a été mise en ligne.

Dans la même idée de sauvegarder une partie de notre patrimoine numérique, Internet Archive propose lui aussi des jeux vidéo jouables en ligne. Envie de vous refaire un Rick Dangerous (oui, c’est ma madeleine de Proust), c’est possible !

GOG a publié trois billets de blog pour expliquer son ambition sur trois jeux : Diablo sorti en 1996, Heroes of Might and Magic III en 1999 et la trilogie Resident Evil.

La boutique en ligne termine avec une pique bien placée contre Steam : « GOG est la seule plateforme à engager ses propres ressources pour s’assurer que les jeux que vous achetez restent jouables ».

Valve expliquait il y a quelques semaines qu’on n’achète pas vraiment un jeu et que le paiement ne donne droit qu’à une licence d’utilisation : « L’achat d’un produit numérique accorde une licence pour le produit sur Steam ».

Wi-Fi vs 6G : la « lutte acharnée » continue sur les 6 GHz

Il ne peux en rester qu’un… ou deux !
Wi-Fi vs 6G : la « lutte acharnée » continue sur les 6 GHz

Dans un communiqué, l’Agence nationale des fréquences revient sur l’avenir de la « bande 6 GHz haute », un dossier qu’elle qualifie de « brûlant ». Deux prétendants sont en lice : le Wi-Fi et la téléphonie mobile. Un partage des ressources est envisagé, mais il faudra résoudre certains problèmes. Explications.

Cela fait maintenant quatre ans que la bande supérieure des 6 GHz – des fréquences comprises entre 6 425 et 7 125 MHz – fait l’objet « d’une lutte acharnée entre la communauté réseaux mobiles et Wi-Fi ». Les deux camps veulent profiter de cette manne de 700 MHz, chacun avec ses propres arguments… qui sont finalement assez proches.

En Europe et en France, le Wi-Fi 6E a été uniformisé par la Commission européenne en 2021, avec une bande de fréquence allant de 5 945 à 6 425 MHz. Cela donne donc 480 MHz de large, soit 24 canaux. On est loin des États-Unis avec 1 200 MHz accordé par la FCC (de 5,925 à 7,125 GHz).

Réponse de Normand à la CMR

Lors de la conférence mondiale des radiocommunications de 2023 (alias la CMR-23), « cette bande a finalement été identifiée pour les mobiles (IMT), tout en reconnaissant l’usage du Wi-Fi dans certains pays, laissant ainsi ouverte la question de l’harmonisation de cette bande en Europe », explique l’ANFR.

À défaut de trancher entre les deux, la décision prise permet de déterminer « les conditions de partage avec les autres usages internationaux du spectre, en définissant notamment les caractéristiques permettant d’assurer la protection des satellites qui reçoivent dans cette bande ».

En effet, « en France, mais également dans de très nombreux pays européens, des faisceaux hertziens sont largement déployés dans cette bande pour des liaisons longue distance et à forte capacité ». Il faut en tenir compte.

Mobile vs Wi-Fi : fight !

D’un côté, nous avons donc le Wi-Fi en quête de spectre pour augmenter sa bande passante et proposer toujours plus de canaux (permettant aussi au passage d’en désengorger certains dans les grandes villes). Ce doublement des fréquences dans les 6 GHz permettrait aussi de profiter pleinement du Wi-Fi 7, capable de prendre en charge des blocs de 320 MHz.

« La communauté Wi-Fi plaide pour un accroissement de ses ressources en fréquences afin que la transmission Wi-Fi ne soit pas entravée par un goulot d’étranglement », résume l’Agence nationale des fréquences.

De l’autre, les arguments de la partie mobile sont… les mêmes : « pouvoir répondre à l’accroissement continuel du trafic sur les réseaux mobiles ». Cette bande dans les 6 GHz est dite « intermédiaire » et elle offre un bon compromis entre débits et couverture.

La guerre des fréquences, une ressource limitée

Pour rappel, plus les fréquences sont basses (dans les 700 et 800 MHz, on parle même de fréquences en or), plus le signal porte loin. Néanmoins, il est difficile, pour ne pas dire impossible, de trouver de nouvelles bandes disponibles. Pour laisser de la place à la téléphonie mobile, la télévision numérique terrestre (TNT) a dû se réorganiser.

À contrario, de larges bandes de spectres sont disponibles dans les fréquences élevées (il est plus facile de trouver 500 MHz libre quand on est dans les dizaines de GHz), mais elles portent bien moins loin. Dans le cas des 26 GHz (des expérimentations sont en cours en France), le signal ne passe même pas des obstacles. Il faut donc avoir l’émetteur en visuel.

Acceptabilité sociétale, environnement, 6G

Sans identifier de nouvelles fréquences pour la téléphonie mobile, « accroître la capacité des réseaux mobiles ne pourrait passer que par l’ajout de stations de base supplémentaires, mais ce maillage resserré se heurte à la difficulté à trouver de nouveaux sites dans les zones denses, ainsi que par son acceptabilité sociétale, environnementale et économique », explique l’ANFR.

Depuis que les générations de téléphonie mobile s’enchainent (3G, 4G, 5G), chaque nouvelle technologie s’accompagne de nouvelles fréquences. C’étaient les 3,5 GHz pour la 5G. Qu’en sera-t-il pour la 6G en 2030 ? L’ANFR n’a pas la réponse.

Programme de travail et rapport en approche

L’Agence rappelle que le « RSPG (groupe européen pour la politique du spectre regroupant les États membres) s’est mis en ordre de bataille en adoptant en février un programme de travail prévoyant un avis sur la bande 6 GHz haute en juin 2025 ».

De son côté, la Commission européenne devrait demander dans les prochaines semaines à la CEPT (Conférence européenne des administrations des postes et télécommunications) d’étudier « les possibilités de partage de cette bande entre le Wi-Fi et les réseaux mobiles », et de proposer un calendrier d’harmonisation.

Wi-Fi en intérieur, téléphonie mobile en extérieur ?

La CEPT n’a pas attendu et s’intéresse à la question depuis l’année dernière. Elle se penche sur une approche permettant une cohabitation : « du Wi-Fi à faible puissance et limité à l’intérieur, en présence de réseaux mobiles dans la même bande, à forte puissance et en extérieur ».

Même si les 6 GHz passeront moins à travers les habitations et les obstacles, le partage du spectre « nécessiterait des restrictions sur les conditions d’utilisation des stations de base 5G ou 6G, et notamment une forte réduction de puissance ». Si cette approche fait consensus, des divergences existent sur les conséquences d’une telle séparation.

« Pour certains, l’impact essentiel serait d’empêcher la couverture mobile à l’intérieur des bâtiments, qui pourrait être ainsi dévolue à d’autres moyens (Wi-Fi) ou à d’autres bandes, par exemple à la 5G dans la bande 3,5 GHz. Pour d’autres, l’usage des terminaux mobiles à l’intérieur des bâtiments, qui représente d’ores et déjà une part importante du trafic, continuera à croître et devrait être accompagné directement par les réseaux mobiles. En outre, les restrictions diminueraient substantiellement la capacité des stations de base pour la communication avec des terminaux en extérieur comme en intérieur ».

En cas de partage, le Wi-Fi aussi devra mettre de l’eau dans son vin en améliorant « le seuil de détection des émissions des stations de base » et, si besoin, changer de fréquences « afin de limiter le risque de brouillage sur les réseaux mobiles ». Autant de questions qui soulèvent des inquiétudes sur la faisabilité d’une « compatibilité à long terme avec l’évolution des technologies Wi-Fi et mobiles ».

Pour l’ANFR, « les prochains mois seront critiques pour progresser au niveau européen sur une compréhension commune des possibilités concrètes de partage et des besoins réalistes des deux applications ».

Droits voisins : la justice bloque le test de Google excluant des éditeurs de presse européens

La fête des voisins c’est en mai !
Droits voisins : la justice bloque le test de Google excluant des éditeurs de presse européens

Google voulait supprimer l’affichage des articles de presse des résultats de recherche pour 1 % de ses utilisateurs dans le cadre d’un test, mais le Tribunal de commerce de Paris lui ordonne d’y renoncer sous peine d’une astreinte pouvant attendre 900 000 euros par jour.

« Afin d’évaluer l’impact des articles de presse dans ses services, Google va lancer un test A/B en Europe sur un échantillon de 1 % des utilisateurs. Il va supprimer la TOTALITE des contenus de news (oui) sur le search, discover et GG news », expliquait hier Emmanuel Parody, le secrétaire général du Groupement des éditeurs de services en ligne (GESTE).

1 % des utilisateurs de neuf pays, dont la France

Dans un billet de blog publié hier, Google France confirme et explique que, « des autorités administratives indépendantes et des éditeurs de presse nous ont demandé plus d’informations quant à l’impact de l’affichage des contenus d’actualité dans notre moteur de recherche sur l’utilisation des produits de Google ».

Cette « expérimentation, limitée dans le temps », concerne 1 % des utilisateurs dans plusieurs pays européens : Belgique, Croatie, Danemark, France, Grèce, Italie, Pays-Bas, Pologne et Espagne. « Nous continuerons d’afficher les résultats d’autres sites web, y compris des éditeurs de presse basés en dehors de l’Union européenne. Ce test nous permettra d’évaluer l’influence de l’affichage du contenu des éditeurs de presse européens sur l’expérience de recherche de nos utilisateurs et sur le trafic que Google renvoie vers les éditeurs ».

Google, « un ami qui vous veut du bien » ?

Le moteur de recherche en profite pour rappeler qu’il « renvoie les internautes vers les sites web des éditeurs. Chaque mois, dans le monde entier, les internautes cliquent plus de 24 milliards de fois sur les résultats de recherche Google et de Google Actualités pour accéder aux sites Web des éditeurs de presse ».

Il se fait aussi l’écho d’une étude PWC qui indique que la « valeur moyenne d’un clic » envoyé vers un éditeur de presse en Europe se situe entre 7 et 9 centimes. Et le géant du Net ajoute qu’il « ne gagne pas d’argent avec Google Actualité ni dans l’onglet des résultats d’actualité sur Google Search ». Au contraire, il affirme « aider les éditeurs à gagner de l’argent grâce à leur contenu ».

La Justice remet Google dans le droit chemvoisin

Mais l’expérimentation est tuée dans l’œuf par la justice française : « Le tribunal de commerce de Paris a ordonné, mercredi 13 novembre, au moteur de recherche Google de renoncer à son projet de rendre invisibles certains articles de médias avec lesquels il a un différend concernant les droits voisins », comme le rapportent le Monde et l’AFP.

Le Syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM) avait saisi la justice hier avec une procédure d’urgence. Le tribunal accède donc à la demande et ordonne à trois entités de Google (Google LLC, Google Ireland et Google France) « de ne pas procéder au test ». Dans le cas contraire, chacune des entités sera soumise à une astreinte de 300 000 euros par jour, « soit 900 000 euros au total, selon une décision consultée par l’Agence France-Presse ».

SPEM satisfait, Google « surpris »

Le Syndicat des éditeurs de la presse magazine explique dans son communiqué qu’il a « fait valoir que le projet de Google est frontalement contraire aux engagements que l’entreprise a souscrit en 2022 auprès de l’Autorité de la concurrence qui prévoient notamment : « Google s’engage à ce que l’existence et l’issue des négociations […] n’affectent ni l’indexation, ni le classement, ni la présentation des Contenus protégés repris par Google sur ses produits et services » ».

Du côté de chez Google, on affiche un sentiment de « surprise », selon un communiqué transmis à nos confrères : « Nous sommes très surpris par la position du SEPM, alors qu’il nous a lui-même demandé ces données par écrit ».

Bien évidemment, « le SEPM se réjouit de ce résultat qui préserve les intérêts de l’ensemble de la presse française et sera très attentif aux développements de ce dossier devant le juge des référés et devant l’Autorité de la concurrence ». Reste maintenant à juger l’affaire sur le fond et donc à attendre la décision du juge des référés sur le projet de la firme.

Google, X, Microsoft… les droits voisins, c’est compliqué

Sur la question des droits voisins, Google avait écopé d’une amende de 250 millions d’euros en mars pour manquements à ses propres engagements. La société n’avait pas contesté les faits… non sans se plaindre à l’époque : « Nous avons transigé car il est temps de tourner la page et, ainsi que le prouvent nos nombreux accords avec les éditeurs, nous souhaitons nous concentrer sur des approches pérennes afin de connecter les internautes avec des contenus de qualité et travailler de manière constructive avec les éditeurs français ».

Depuis la promulgation de la loi sur les droits voisins de la presse en 2019, ce sujet agite une partie de la presse, qui a notamment attaqué X et Microsoft en justice.

Droits voisins : la justice bloque le test de Google excluant des éditeurs de presse européens

La fête des voisins c’est en mai !
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Google voulait supprimer l’affichage des articles de presse des résultats de recherche pour 1 % de ses utilisateurs dans le cadre d’un test, mais le Tribunal de commerce de Paris lui ordonne d’y renoncer sous peine d’une astreinte pouvant attendre 900 000 euros par jour.

« Afin d’évaluer l’impact des articles de presse dans ses services, Google va lancer un test A/B en Europe sur un échantillon de 1 % des utilisateurs. Il va supprimer la TOTALITE des contenus de news (oui) sur le search, discover et GG news », expliquait hier Emmanuel Parody, le secrétaire général du Groupement des éditeurs de services en ligne (GESTE).

1 % des utilisateurs de neuf pays, dont la France

Dans un billet de blog publié hier, Google France confirme et explique que, « des autorités administratives indépendantes et des éditeurs de presse nous ont demandé plus d’informations quant à l’impact de l’affichage des contenus d’actualité dans notre moteur de recherche sur l’utilisation des produits de Google ».

Cette « expérimentation, limitée dans le temps », concerne 1 % des utilisateurs dans plusieurs pays européens : Belgique, Croatie, Danemark, France, Grèce, Italie, Pays-Bas, Pologne et Espagne. « Nous continuerons d’afficher les résultats d’autres sites web, y compris des éditeurs de presse basés en dehors de l’Union européenne. Ce test nous permettra d’évaluer l’influence de l’affichage du contenu des éditeurs de presse européens sur l’expérience de recherche de nos utilisateurs et sur le trafic que Google renvoie vers les éditeurs ».

Google, « un ami qui vous veut du bien » ?

Le moteur de recherche en profite pour rappeler qu’il « renvoie les internautes vers les sites web des éditeurs. Chaque mois, dans le monde entier, les internautes cliquent plus de 24 milliards de fois sur les résultats de recherche Google et de Google Actualités pour accéder aux sites Web des éditeurs de presse ».

Il se fait aussi l’écho d’une étude PWC qui indique que la « valeur moyenne d’un clic » envoyé vers un éditeur de presse en Europe se situe entre 7 et 9 centimes. Et le géant du Net ajoute qu’il « ne gagne pas d’argent avec Google Actualité ni dans l’onglet des résultats d’actualité sur Google Search ». Au contraire, il affirme « aider les éditeurs à gagner de l’argent grâce à leur contenu ».

La Justice remet Google dans le droit chemvoisin

Mais l’expérimentation est tuée dans l’œuf par la justice française : « Le tribunal de commerce de Paris a ordonné, mercredi 13 novembre, au moteur de recherche Google de renoncer à son projet de rendre invisibles certains articles de médias avec lesquels il a un différend concernant les droits voisins », comme le rapportent le Monde et l’AFP.

Le Syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM) avait saisi la justice hier avec une procédure d’urgence. Le tribunal accède donc à la demande et ordonne à trois entités de Google (Google LLC, Google Ireland et Google France) « de ne pas procéder au test ». Dans le cas contraire, chacune des entités sera soumise à une astreinte de 300 000 euros par jour, « soit 900 000 euros au total, selon une décision consultée par l’Agence France-Presse ».

SPEM satisfait, Google « surpris »

Le Syndicat des éditeurs de la presse magazine explique dans son communiqué qu’il a « fait valoir que le projet de Google est frontalement contraire aux engagements que l’entreprise a souscrit en 2022 auprès de l’Autorité de la concurrence qui prévoient notamment : « Google s’engage à ce que l’existence et l’issue des négociations […] n’affectent ni l’indexation, ni le classement, ni la présentation des Contenus protégés repris par Google sur ses produits et services » ».

Du côté de chez Google, on affiche un sentiment de « surprise », selon un communiqué transmis à nos confrères : « Nous sommes très surpris par la position du SEPM, alors qu’il nous a lui-même demandé ces données par écrit ».

Bien évidemment, « le SEPM se réjouit de ce résultat qui préserve les intérêts de l’ensemble de la presse française et sera très attentif aux développements de ce dossier devant le juge des référés et devant l’Autorité de la concurrence ». Reste maintenant à juger l’affaire sur le fond et donc à attendre la décision du juge des référés sur le projet de la firme.

Google, X, Microsoft… les droits voisins, c’est compliqué

Sur la question des droits voisins, Google avait écopé d’une amende de 250 millions d’euros en mars pour manquements à ses propres engagements. La société n’avait pas contesté les faits… non sans se plaindre à l’époque : « Nous avons transigé car il est temps de tourner la page et, ainsi que le prouvent nos nombreux accords avec les éditeurs, nous souhaitons nous concentrer sur des approches pérennes afin de connecter les internautes avec des contenus de qualité et travailler de manière constructive avec les éditeurs français ».

Depuis la promulgation de la loi sur les droits voisins de la presse en 2019, ce sujet agite une partie de la presse, qui a notamment attaqué X et Microsoft en justice.

☕️ Windows 11 on Arm : Microsoft publie l’image ISO

Microsoft vient de l’annoncer dans un billet de blog. L’entreprise explique que « l’utilisation principale des fichiers ISO Windows 11 Arm64 est de créer des machines virtuelles sur des appareils locaux pour le développement », mais vous pouvez aussi vous en servir pour l’installer sur des machines.

La version Arm de Windows 11 est installée sur les ordinateurs Copilot+ avec une puce Snapdragon X. Nous vous avons d’ailleurs proposé un retour d’expérience après un mois d’utilisation. Ce n’est pas la première version de Windows pour des puces Arm, loin de là.

Bien évidemment, Microsoft précise que « les machines virtuelles Arm64 ne sont pas prises en charge dans Hyper-V sur le matériel x64 », ou x86-64 qui est la version 64 bits du x86.

Par contre, « les machines virtuelles Arm64 peuvent être créées à l’aide d’ordinateurs Mac avec des puces Apple Silicon basées sur Arm ».

Quand des étiquettes RFID (passives) perturbent des antennes 3G et 4G

Le brouillage peut prendre tellement de formes
Quand des étiquettes RFID (passives) perturbent des antennes 3G et 4G

L’histoire est pour le moins surprenante : des étiquettes RFID (passives) arrivaient à perturber des antennes relais 3G et 4G. Elles recevaient en fait suffisamment de champ électromagnétique pour être activées en permanence et émettre de manière anarchique.

Régulièrement, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) publie des comptes rendus (non sans une pointe d’humour) de ses enquêtes sur le terrain suite à des brouillages sur les ondes. Comme gardienne du spectre, la résolution des brouillages est une de ses prérogatives, en plus de ses campagnes de contrôle et de sensibilisation.

Perturbations dans la bande des 900 MHz

Les enquêtes commencent généralement de la même manière : l’ANFR « reçoit une demande d’instruction de brouillage ». Dans le cas présent (et comme souvent), elle est transmise par un opérateur de téléphonie mobile. En cause, une perturbation sur des « services de téléphonie et d’internet mobile 3G en bande 900 MHz, et plus précisément entre 899,9 et 904,9 MHz », dans la commune de Vendargues, près de Montpellier.

Sur les bandes dédiées à la téléphonie mobile, les opérateurs (qui ont déboursé des milliards d’euros pour les obtenir) ont un droit d’usage exclusif. Des émissions provenant d’autres sources sont ainsi « à coup sûr illégales ». Entre 899,9 et 904,9 MHz c’est la bande dite des 900 MHz attribuée à Free Mobile, selon ce tableau de l’Arcep (.pdf), avec Bouygues en bleu, Orange en orange, Free en gris et SFR en rouge (FDD pour Frequency-division duplexing, une méthode de duplexage dans le domaine des télécommunications sans fil et sur certains réseaux câblés).

Avant de se lancer à la poursuite des ondes perdues, les agents de l’ANFR vérifient s’il n’y a pas d’autres plaintes. Bingo. Un autre opérateur s’est plaint d’un brouillage sur deux bandes mobiles cette fois-ci : 800 MHz et 900 MHz, donc pour la 3G et la 4G.

Trois brouillages, une seule source

Premiers résultats de l’enquête sur le terrain : « les antennes relais perturbées sont assez proches l’une de l’autre […] Les caractéristiques du brouillage confirment ce qu’ils anticipaient : effectivement, une seule source perturbe les deux opérateurs ! ».

Leur enquête à bord d’un camion spécialement équipé pointe très vite l’origine des émissions illégales : une « société de vente en ligne d’équipements sportifs presque équidistante des deux antennes relais ». Les coupables sont tranquillement posés à l’extérieur sur un parking : une centaine de palettes plastiques. « En examinant l’un des conteneurs sous toutes les coutures, ils finissent par discerner ce qui pourrait être une étiquette RFID collée sous une plaque de plastique ».

ANFR – Signal mesuré a proximité des palettes, remonté du bruit de 65 MHz de large

Des étiquettes RFID… Mais comment ?

Des mesures sont réalisées en isolant l’objet et confirment les suppositions : la source des perturbations est bien identifiée. Un des responsables de l’entreprise d’e-commerce vient donner le coup de grâce : « la date de mise en service de ces palettes high-tech […] correspond effectivement avec le début de la dégradation des réseaux des opérateurs de téléphonie mobile ».

Fin de l’histoire ? Non, normalement, un détail devrait vous chagriner : les étiquettes RFID sont passives et fonctionnent sans batterie. Comment peuvent-elles alors perturber des signaux en 3G et 4G ?

L’ANFR rappelle leur principe de fonctionnement : « Pour les utiliser, un appareil spécial (souvent un portique à la sortie des commerces) émet localement une fréquence permanente, qui transmet suffisamment d’énergie à l’étiquette pour activer son électronique. Sur une autre fréquence, le portique envoie une question, à laquelle l’étiquette peut alors répondre en envoyant son identifiant numérique ».

Bandes de fréquences pour la RFID, vous avez les bases ?

Plusieurs bandes de fréquences sont disponibles pour les applications de radio-identification (RFID) :

  • 119 à 148.5 kHz : couplage inductif, courte portée et débit faible ;
  • 400 à 600 kHz : couplage inductif, courte portée et débit faible/moyen ;
  • 13,553 à 13,567 MHz : couplage inductif, courte portée et débit faible/moyen ;
  • 433,05 à 434,79 MHz : couplage électrique, longue portée et débit moyen/rapide ;
  • 865 à 868 MHz : couplage électrique, moyenne portée, débit rapide, 2 W p.a.r. de puissance max ;
  • 916,1 à 918,9 MHz : couplage électrique, moyenne portée, débit rapide, 4 W p.a.r. de puissance max ;
  • 2 446 à 2 454 MHz : couplage électrique, courte/moyenne portée, débit très rapide et 500 mW p.i.r.e. de puissance max.

Dans le cas de la bande 800 et 900 MHz, « l’utilisation pour les interrogateurs RFID » est limitée à des canaux bien précis, indique l’ANFR : 865,6 - 865,8 MHz, 866,2 - 866,4 MHz, 866,8 - 867,0 MHz, 867,4 - 867,6 MHz, 916,1 - 916,5 MHz, 917,3 - 917,7 MHz et 918,5 - 918,9 MHz.

Précisions que la bande des 915 à 920 MHz est disponible depuis longtemps aux États-Unis, mais ouverte seulement depuis 2021 en France, « avec des contraintes complémentaires, plus strictes, afin d’éviter de perturber les autres usagers de la bande de fréquences ».

Des « étiquettes globales » pour toutes les régions du monde

Afin de réduire les coûts des étiquettes RFID, elles « sont depuis peu construites avec une large bande passante entre 860 et 960 MHz, qui permet une utilisation dans toutes les régions. C’est ce qu’on appelle des « étiquettes globales » ».

Revenons à nos étiquettes perturbatrices du jour. Elles étaient « situées à quelques dizaines de mètres de deux antennes relais [et] recevaient assez de champ électromagnétique pour que leur électronique soit activée en permanence ».

Activées, elles étaient dans l’attente de recevoir des instructions pour retourner leur identifiant numérique, mais, faute d’un paramétrage adapté et surtout limité aux bandes autorisées en France, les étiquettes écoutaient des fréquences attribuées aux opérateurs mobiles.

Un précédent avec un lecteur de forfaits de ski

Ce n’est pas la première fois que les différentes bandes RFID autorisées dans le monde causent des perturbations. En février, un lecteur de forfait de ski émettait entre 902 et 928 MHz et empiétait donc allègrement sur les fréquences des opérateurs mobiles. Le coupable avait été identifié : « le module radio installé dans le lecteur RFID n’était pas le bon ! En effet, c’était un module radio destiné au territoire américain ».

Des « stimuli répétés » et les étiquettes RFID se mettent à « chanter »

Écouter est une chose, mais pour perturber il faut émettre des ondes. On y vient : « le fonctionnement des antennes relais créait un trafic soutenu sur cette fréquence. Bien sûr, il est probable qu’aucune des deux antennes relais n’ait envoyé des séquences de chiffres qui aient correspondu à une interrogation valide par le portique. Mais, probablement déformés par un produit d’intermodulation passive (PIM) interne aux étiquettes, ces stimuli répétés ont sans doute suffi à déclencher au fil des heures de nombreuses réponses de ces petits dispositifs ».

Résultat des courses, « ce babillage continu des étiquettes RFID était suffisant pour être capté par les antennes relais : ces signaux inattendus et répétés, qui n’avaient rien de commun avec ceux d’un téléphone portable, ont fortement perturbé les services des opérateurs de téléphonie mobile ».

Une bonne cage de Faraday et le tour est joué

La résolution du problème a été simple : déplacer les palettes dans un bâtiment métallique, créant ainsi un phénomène de cage de Faraday. Ainsi, « les étiquettes RFID ne reçoivent plus assez d’énergie pour émettre de manière anarchique ».

L’ANFR rappelle enfin les responsabilités : « Dans tous les cas, le détenteur d’un équipement RFID, interrogateur ou étiquette, même une étiquette passive, est garant de l’utilisation conforme des fréquences et est responsable si son équipement est à l’origine d’un brouillage ».

Les conséquences peuvent être lourdes. L’utilisation illicite de fréquences et le brouillage d’ondes réservées sont deux délits passibles d’une « sanction pénale qui peut aller jusqu’à six mois d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende ».

☕️ Windows 11 on Arm : Microsoft publie l’image ISO

Microsoft vient de l’annoncer dans un billet de blog. L’entreprise explique que « l’utilisation principale des fichiers ISO Windows 11 Arm64 est de créer des machines virtuelles sur des appareils locaux pour le développement », mais vous pouvez aussi vous en servir pour l’installer sur des machines.

La version Arm de Windows 11 est installée sur les ordinateurs Copilot+ avec une puce Snapdragon X. Nous vous avons d’ailleurs proposé un retour d’expérience après un mois d’utilisation. Ce n’est pas la première version de Windows pour des puces Arm, loin de là.

Bien évidemment, Microsoft précise que « les machines virtuelles Arm64 ne sont pas prises en charge dans Hyper-V sur le matériel x64 », ou x86-64 qui est la version 64 bits du x86.

Par contre, « les machines virtuelles Arm64 peuvent être créées à l’aide d’ordinateurs Mac avec des puces Apple Silicon basées sur Arm ».

Quand des étiquettes RFID (passives) perturbent des antennes 3G et 4G

Le brouillage peut prendre tellement de formes
Quand des étiquettes RFID (passives) perturbent des antennes 3G et 4G

L’histoire est pour le moins surprenante : des étiquettes RFID (passives) arrivaient à perturber des antennes relais 3G et 4G. Elles recevaient en fait suffisamment de champ électromagnétique pour être activées en permanence et émettre de manière anarchique.

Régulièrement, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) publie des comptes rendus (non sans une pointe d’humour) de ses enquêtes sur le terrain suite à des brouillages sur les ondes. Comme gardienne du spectre, la résolution des brouillages est une de ses prérogatives, en plus de ses campagnes de contrôle et de sensibilisation.

Perturbations dans la bande des 900 MHz

Les enquêtes commencent généralement de la même manière : l’ANFR « reçoit une demande d’instruction de brouillage ». Dans le cas présent (et comme souvent), elle est transmise par un opérateur de téléphonie mobile. En cause, une perturbation sur des « services de téléphonie et d’internet mobile 3G en bande 900 MHz, et plus précisément entre 899,9 et 904,9 MHz », dans la commune de Vendargues, près de Montpellier.

Sur les bandes dédiées à la téléphonie mobile, les opérateurs (qui ont déboursé des milliards d’euros pour les obtenir) ont un droit d’usage exclusif. Des émissions provenant d’autres sources sont ainsi « à coup sûr illégales ». Entre 899,9 et 904,9 MHz c’est la bande dite des 900 MHz attribuée à Free Mobile, selon ce tableau de l’Arcep (.pdf), avec Bouygues en bleu, Orange en orange, Free en gris et SFR en rouge (FDD pour Frequency-division duplexing, une méthode de duplexage dans le domaine des télécommunications sans fil et sur certains réseaux câblés).

Avant de se lancer à la poursuite des ondes perdues, les agents de l’ANFR vérifient s’il n’y a pas d’autres plaintes. Bingo. Un autre opérateur s’est plaint d’un brouillage sur deux bandes mobiles cette fois-ci : 800 MHz et 900 MHz, donc pour la 3G et la 4G.

Trois brouillages, une seule source

Premiers résultats de l’enquête sur le terrain : « les antennes relais perturbées sont assez proches l’une de l’autre […] Les caractéristiques du brouillage confirment ce qu’ils anticipaient : effectivement, une seule source perturbe les deux opérateurs ! ».

Leur enquête à bord d’un camion spécialement équipé pointe très vite l’origine des émissions illégales : une « société de vente en ligne d’équipements sportifs presque équidistante des deux antennes relais ». Les coupables sont tranquillement posés à l’extérieur sur un parking : une centaine de palettes plastiques. « En examinant l’un des conteneurs sous toutes les coutures, ils finissent par discerner ce qui pourrait être une étiquette RFID collée sous une plaque de plastique ».

ANFR – Signal mesuré a proximité des palettes, remonté du bruit de 65 MHz de large

Des étiquettes RFID… Mais comment ?

Des mesures sont réalisées en isolant l’objet et confirment les suppositions : la source des perturbations est bien identifiée. Un des responsables de l’entreprise d’e-commerce vient donner le coup de grâce : « la date de mise en service de ces palettes high-tech […] correspond effectivement avec le début de la dégradation des réseaux des opérateurs de téléphonie mobile ».

Fin de l’histoire ? Non, normalement, un détail devrait vous chagriner : les étiquettes RFID sont passives et fonctionnent sans batterie. Comment peuvent-elles alors perturber des signaux en 3G et 4G ?

L’ANFR rappelle leur principe de fonctionnement : « Pour les utiliser, un appareil spécial (souvent un portique à la sortie des commerces) émet localement une fréquence permanente, qui transmet suffisamment d’énergie à l’étiquette pour activer son électronique. Sur une autre fréquence, le portique envoie une question, à laquelle l’étiquette peut alors répondre en envoyant son identifiant numérique ».

Bandes de fréquences pour la RFID, vous avez les bases ?

Plusieurs bandes de fréquences sont disponibles pour les applications de radio-identification (RFID) :

  • 119 à 148.5 kHz : couplage inductif, courte portée et débit faible ;
  • 400 à 600 kHz : couplage inductif, courte portée et débit faible/moyen ;
  • 13,553 à 13,567 MHz : couplage inductif, courte portée et débit faible/moyen ;
  • 433,05 à 434,79 MHz : couplage électrique, longue portée et débit moyen/rapide ;
  • 865 à 868 MHz : couplage électrique, moyenne portée, débit rapide, 2 W p.a.r. de puissance max ;
  • 916,1 à 918,9 MHz : couplage électrique, moyenne portée, débit rapide, 4 W p.a.r. de puissance max ;
  • 2 446 à 2 454 MHz : couplage électrique, courte/moyenne portée, débit très rapide et 500 mW p.i.r.e. de puissance max.

Dans le cas de la bande 800 et 900 MHz, « l’utilisation pour les interrogateurs RFID » est limitée à des canaux bien précis, indique l’ANFR : 865,6 - 865,8 MHz, 866,2 - 866,4 MHz, 866,8 - 867,0 MHz, 867,4 - 867,6 MHz, 916,1 - 916,5 MHz, 917,3 - 917,7 MHz et 918,5 - 918,9 MHz.

Précisions que la bande des 915 à 920 MHz est disponible depuis longtemps aux États-Unis, mais ouverte seulement depuis 2021 en France, « avec des contraintes complémentaires, plus strictes, afin d’éviter de perturber les autres usagers de la bande de fréquences ».

Des « étiquettes globales » pour toutes les régions du monde

Afin de réduire les coûts des étiquettes RFID, elles « sont depuis peu construites avec une large bande passante entre 860 et 960 MHz, qui permet une utilisation dans toutes les régions. C’est ce qu’on appelle des « étiquettes globales » ».

Revenons à nos étiquettes perturbatrices du jour. Elles étaient « situées à quelques dizaines de mètres de deux antennes relais [et] recevaient assez de champ électromagnétique pour que leur électronique soit activée en permanence ».

Activées, elles étaient dans l’attente de recevoir des instructions pour retourner leur identifiant numérique, mais, faute d’un paramétrage adapté et surtout limité aux bandes autorisées en France, les étiquettes écoutaient des fréquences attribuées aux opérateurs mobiles.

Un précédent avec un lecteur de forfaits de ski

Ce n’est pas la première fois que les différentes bandes RFID autorisées dans le monde causent des perturbations. En février, un lecteur de forfait de ski émettait entre 902 et 928 MHz et empiétait donc allègrement sur les fréquences des opérateurs mobiles. Le coupable avait été identifié : « le module radio installé dans le lecteur RFID n’était pas le bon ! En effet, c’était un module radio destiné au territoire américain ».

Des « stimuli répétés » et les étiquettes RFID se mettent à « chanter »

Écouter est une chose, mais pour perturber il faut émettre des ondes. On y vient : « le fonctionnement des antennes relais créait un trafic soutenu sur cette fréquence. Bien sûr, il est probable qu’aucune des deux antennes relais n’ait envoyé des séquences de chiffres qui aient correspondu à une interrogation valide par le portique. Mais, probablement déformés par un produit d’intermodulation passive (PIM) interne aux étiquettes, ces stimuli répétés ont sans doute suffi à déclencher au fil des heures de nombreuses réponses de ces petits dispositifs ».

Résultat des courses, « ce babillage continu des étiquettes RFID était suffisant pour être capté par les antennes relais : ces signaux inattendus et répétés, qui n’avaient rien de commun avec ceux d’un téléphone portable, ont fortement perturbé les services des opérateurs de téléphonie mobile ».

Une bonne cage de Faraday et le tour est joué

La résolution du problème a été simple : déplacer les palettes dans un bâtiment métallique, créant ainsi un phénomène de cage de Faraday. Ainsi, « les étiquettes RFID ne reçoivent plus assez d’énergie pour émettre de manière anarchique ».

L’ANFR rappelle enfin les responsabilités : « Dans tous les cas, le détenteur d’un équipement RFID, interrogateur ou étiquette, même une étiquette passive, est garant de l’utilisation conforme des fréquences et est responsable si son équipement est à l’origine d’un brouillage ».

Les conséquences peuvent être lourdes. L’utilisation illicite de fréquences et le brouillage d’ondes réservées sont deux délits passibles d’une « sanction pénale qui peut aller jusqu’à six mois d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende ».

☕️ Le premier vol commercial d’Ariane 6 est retardé à début 2025

Le vol inaugural était un succès, l’APU faisait des siennes

Le 9 juillet était une journée de fête pour l’Europe spatiale : Ariane 6 décollait sans encombre et larguait ses charges utiles avec la séparation des trois conteneurs. Tout ne s’est pour autant pas déroulé comme prévu. Rien à signaler sur la première heure de la mission, mais elle s’est terminée prématurément à cause d’un problème avec l’unité auxiliaire de propulsion (Auxiliary Power Unit, APU).

En conséquence, les deux derniers passagers n’ont pas été libérés pour ne pas faire de débris supplémentaires en orbite. Il s’agissait de la capsule Nyx Bikini de The Exploration Company et de la SpaceCase SC-X01 d’Arianegroup.

Les causes du problème sont connus : « L’analyse montre qu’une mesure de température a dépassé une limite prédéfinie et que le logiciel de vol a correctement déclenché un arrêt, entrant dans la longue phase de cabrage sans la poussée de l’APU et dégradant ainsi le déroulement de la phase de démonstration ». Un correctif a été trouvé et testé.

Le premier vol commercial d’Ariane début 2025…

Le CNES affirmait alors que, « après le succès du premier vol, il n’existe pas de point bloquant la préparation de la deuxième mission Ariane 6 ». Malgré tout, Arianespace vient d’annoncer du retard pour le second lancement, qui est désormais programmé pour début 2025. On n’est plus à cela près, Ariane 6 a déjà quatre ans de retard.

« L’analyse de millions de données recueillies à l’occasion du premier vol est désormais terminée. Ces données confirment l’excellent comportement et les performances d’Ariane 6, ainsi qu’un nombre limité d’écarts par rapport aux prévisions. Ces écarts sont parfaitement compris et sont en cours de traitement. La correction du logiciel de vol nécessaire pour le ré-allumage de l’APU et la désorbitation de l’étage supérieur a été effectuée », explique Arianespace.

La société continue d’annoncer des bonnes nouvelles : « l’étage principal et l’étage supérieur de ce vol sont maintenant intégrés dans les usines d’ArianeGroup, aux Mureaux en France et à Brême en Allemagne. Ils seront prochainement transportés vers la Guyane française à bord de Canopée ».

Enfin, pour ce qui est du complexe de lancement d’Ariane 6 (ELA 4), « le passage de relai de son exploitation vers Arianespace et ArianeGroup est désormais effectif et des activités sont en cours pour en finaliser la préparation en vue du deuxième vol et des suivants ».

Ariane 6

…« à partir de la mi-février »

Malgré tout, la date du prochain vol d’Ariane 6 glisse de fin 2024 « au premier trimestre 2025, à partir de la mi-février ». Dans le même temps, « Arianespace prépare avec ses clients les lancements suivants de l’année 2025, dont les dates prévues sont inchangées ».

En juillet, suite au succès du premier lancement d’Ariane 6. Stéphane Israël (CEO d’Arianespace) précisait que le second vol (le premier commercial) aurait lieu pour le compte du ministère de la Défense français. Une douzaine de vols sont prévus pour l’année prochaine et le carnet de commandes comprenait alors 29 réservations.

Informatique quantique : IBM rappelle qu’il n’y a pas que les qubits dans la vie

Peut-on enfoncer des portes quantiques ouvertes ?
Informatique quantique : IBM rappelle qu’il n’y a pas que les qubits dans la vie

Avoir des qubits, c’est bien, mais cela ne sert à rien sans les portes quantiques qui vont avec. Il en faudra des millions ou des milliards pour effectuer des calculs impossibles à réaliser avec des supercalculateurs, mais on en est encore loin. IBM vient, par exemple, d’annoncer la possibilité de passer 5 000 portes quantiques avec sa puce Heron.

Depuis maintenant plusieurs années, IBM a mis le cap sur le quantique et développe ses propres puces. Dans les années 2016 à 2019, la société est passée par la série « Early » avec une montée en puissance progressive du nombre de qubits : 5, 16, 20 et enfin 53 qubits en 2019. À cette époque d’ailleurs, IBM était monté au créneau contre l’annonce de Google sur la suprématie quantique avec sa puce Sycamore à 53 qubits.

De 2 880 à plus de 5 000 portes quantiques

IBM a continué à dérouler sa feuille de route avec la puce Falcon en 2020, puis Eagle fin 2021 avec 127 qubits. Pas de très grosse hausse sur le nombre de qubits par la suite avec 133 pour Heron, une puce présentée par IBM l’année dernière. Elle revient cette année avec une version « R2 » de 156 qubits.

Mais le fabricant annonce aujourd’hui qu’elle « peut désormais exploiter Qiskit pour exécuter avec précision certaines classes de circuits quantiques avec jusqu’à 5 000 opérations sur des portes à deux qubits ». IBM précise que c’est « près du double du nombre de portes passées avec précision dans sa démonstration » de 2023. Il était question de 2 880 portes quantiques à deux qubits avec sa puce Eagle.

Qiskit ? Il s’agit d’un « framework édité sous licence Apache, conçu par IBM Research et dédié à l’informatique quantique. Il permet de coder en langage Python », rappelle Wikipédia. C’est la partie logicielle permettant d’exploiter les puces quantiques d’IBM.

Qubits, portes quantiques et durée de vie : le trio infernal

Comme nous l’avons expliqué dans notre antisèche sur l’informatique quantique et dans nos différents dossiers sur le sujet, deux paramètres sont aussi importants l’un que l’autre sur les machines quantiques : les qubits et les portes quantiques. Il en faut suffisamment de chaque pour mener à bien des calculs complexes.

Il y a en fait une troisième variable : le temps pendant lequel le calcul peut se faire. En informatique classique, aucun problème à laisser tourner des heures, des jours, des semaines, des mois, voire des années un ordinateur. En quantique, le temps de calcul dépend directement de la capacité des qubits à rester dans leur état quantique. Et on est actuellement très (très) loin de tenir ne serait-ce que des heures avant d’avoir un effondrement, mais c’est une autre histoire.

La question que vous vous posez certainement, c’est : 5 000 portes quantiques, c’est beaucoup ? Réponse courte : non pour une utilisation pratique de l’informatique quantique. Un exemple avec l’algorithme de Shor pour factoriser un nombre sur 2048 bits (RSA-2048 avec 617 chiffres par exemple). Selon certaines estimations, il faudrait plus de 6 000 qubits et… 2,7 milliards de portes logiques. Et on ne parle même pas du temps de calcul nécessaire.

Éric Brier (vice-président et CTO Cyber Defence Solutions chez Thales) expliquait l’année dernière que pour « coder un simple algorithme AES avec un ordinateur quantique, c’est traverser des dizaines de milliers de portes logiques quantiques ».

IBM vise le milliard de portes quantiques dans 10 ans

IBM prévoit ensuite de grimper à 15 000 portes quantiques avec Flamingo, toujours avec 156 qubits. La progression se fera en douceur : lancement de la puce en 2025 (avec 5 000 portes, comme Heron), puis 7 500 portes en 2026, 10 000 portes en 2027 et enfin 15 000 en 2028.

IBM ambitionne ensuite de pulvériser les compteurs avec… 10 millions de portes en 2029 avec sa puce Starling et ses 200 qubits. Enfin, le milliard de portes logiques devrait arriver à partir de 2033 avec Blue Jay. Cette puce devrait proposer 2 000 qubits.

On se rapprocherait alors doucement du nécessaire théorique pour « casser » RSA 2048, mais on a le temps de voir venir ! Il s’agit ici des prévisions d’IBM sur sa technologie, d’autres sociétés planchent sur d’autres approches et pourraient aller plus ou moins vite. Il n’y a pour rappel pas qu’une seule informatique quantique, mais une bonne dizaine en fonction de la technologie utilisée pour les qubits. Aucune ne s’est pour le moment détachée.

☕️ Le premier vol commercial d’Ariane 6 est retardé à début 2025

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Le 9 juillet était une journée de fête pour l’Europe spatiale : Ariane 6 décollait sans encombre et larguait ses charges utiles avec la séparation des trois conteneurs. Tout ne s’est pour autant pas déroulé comme prévu. Rien à signaler sur la première heure de la mission, mais elle s’est terminée prématurément à cause d’un problème avec l’unité auxiliaire de propulsion (Auxiliary Power Unit, APU).

En conséquence, les deux derniers passagers n’ont pas été libérés pour ne pas faire de débris supplémentaires en orbite. Il s’agissait de la capsule Nyx Bikini de The Exploration Company et de la SpaceCase SC-X01 d’Arianegroup.

Les causes du problème sont connus : « L’analyse montre qu’une mesure de température a dépassé une limite prédéfinie et que le logiciel de vol a correctement déclenché un arrêt, entrant dans la longue phase de cabrage sans la poussée de l’APU et dégradant ainsi le déroulement de la phase de démonstration ». Un correctif a été trouvé et testé.

Le premier vol commercial d’Ariane début 2025…

Le CNES affirmait alors que, « après le succès du premier vol, il n’existe pas de point bloquant la préparation de la deuxième mission Ariane 6 ». Malgré tout, Arianespace vient d’annoncer du retard pour le second lancement, qui est désormais programmé pour début 2025. On n’est plus à cela près, Ariane 6 a déjà quatre ans de retard.

« L’analyse de millions de données recueillies à l’occasion du premier vol est désormais terminée. Ces données confirment l’excellent comportement et les performances d’Ariane 6, ainsi qu’un nombre limité d’écarts par rapport aux prévisions. Ces écarts sont parfaitement compris et sont en cours de traitement. La correction du logiciel de vol nécessaire pour le ré-allumage de l’APU et la désorbitation de l’étage supérieur a été effectuée », explique Arianespace.

La société continue d’annoncer des bonnes nouvelles : « l’étage principal et l’étage supérieur de ce vol sont maintenant intégrés dans les usines d’ArianeGroup, aux Mureaux en France et à Brême en Allemagne. Ils seront prochainement transportés vers la Guyane française à bord de Canopée ».

Enfin, pour ce qui est du complexe de lancement d’Ariane 6 (ELA 4), « le passage de relai de son exploitation vers Arianespace et ArianeGroup est désormais effectif et des activités sont en cours pour en finaliser la préparation en vue du deuxième vol et des suivants ».

Ariane 6

…« à partir de la mi-février »

Malgré tout, la date du prochain vol d’Ariane 6 glisse de fin 2024 « au premier trimestre 2025, à partir de la mi-février ». Dans le même temps, « Arianespace prépare avec ses clients les lancements suivants de l’année 2025, dont les dates prévues sont inchangées ».

En juillet, suite au succès du premier lancement d’Ariane 6. Stéphane Israël (CEO d’Arianespace) précisait que le second vol (le premier commercial) aurait lieu pour le compte du ministère de la Défense français. Une douzaine de vols sont prévus pour l’année prochaine et le carnet de commandes comprenait alors 29 réservations.

Informatique quantique : IBM rappelle qu’il n’y a pas que les qubits dans la vie

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Avoir des qubits, c’est bien, mais cela ne sert à rien sans les portes quantiques qui vont avec. Il en faudra des millions ou des milliards pour effectuer des calculs impossibles à réaliser avec des supercalculateurs, mais on en est encore loin. IBM vient, par exemple, d’annoncer la possibilité de passer 5 000 portes quantiques avec sa puce Heron.

Depuis maintenant plusieurs années, IBM a mis le cap sur le quantique et développe ses propres puces. Dans les années 2016 à 2019, la société est passée par la série « Early » avec une montée en puissance progressive du nombre de qubits : 5, 16, 20 et enfin 53 qubits en 2019. À cette époque d’ailleurs, IBM était monté au créneau contre l’annonce de Google sur la suprématie quantique avec sa puce Sycamore à 53 qubits.

De 2 880 à plus de 5 000 portes quantiques

IBM a continué à dérouler sa feuille de route avec la puce Falcon en 2020, puis Eagle fin 2021 avec 127 qubits. Pas de très grosse hausse sur le nombre de qubits par la suite avec 133 pour Heron, une puce présentée par IBM l’année dernière. Elle revient cette année avec une version « R2 » de 156 qubits.

Mais le fabricant annonce aujourd’hui qu’elle « peut désormais exploiter Qiskit pour exécuter avec précision certaines classes de circuits quantiques avec jusqu’à 5 000 opérations sur des portes à deux qubits ». IBM précise que c’est « près du double du nombre de portes passées avec précision dans sa démonstration » de 2023. Il était question de 2 880 portes quantiques à deux qubits avec sa puce Eagle.

Qiskit ? Il s’agit d’un « framework édité sous licence Apache, conçu par IBM Research et dédié à l’informatique quantique. Il permet de coder en langage Python », rappelle Wikipédia. C’est la partie logicielle permettant d’exploiter les puces quantiques d’IBM.

Qubits, portes quantiques et durée de vie : le trio infernal

Comme nous l’avons expliqué dans notre antisèche sur l’informatique quantique et dans nos différents dossiers sur le sujet, deux paramètres sont aussi importants l’un que l’autre sur les machines quantiques : les qubits et les portes quantiques. Il en faut suffisamment de chaque pour mener à bien des calculs complexes.

Il y a en fait une troisième variable : le temps pendant lequel le calcul peut se faire. En informatique classique, aucun problème à laisser tourner des heures, des jours, des semaines, des mois, voire des années un ordinateur. En quantique, le temps de calcul dépend directement de la capacité des qubits à rester dans leur état quantique. Et on est actuellement très (très) loin de tenir ne serait-ce que des heures avant d’avoir un effondrement, mais c’est une autre histoire.

La question que vous vous posez certainement, c’est : 5 000 portes quantiques, c’est beaucoup ? Réponse courte : non pour une utilisation pratique de l’informatique quantique. Un exemple avec l’algorithme de Shor pour factoriser un nombre sur 2048 bits (RSA-2048 avec 617 chiffres par exemple). Selon certaines estimations, il faudrait plus de 6 000 qubits et… 2,7 milliards de portes logiques. Et on ne parle même pas du temps de calcul nécessaire.

Éric Brier (vice-président et CTO Cyber Defence Solutions chez Thales) expliquait l’année dernière que pour « coder un simple algorithme AES avec un ordinateur quantique, c’est traverser des dizaines de milliers de portes logiques quantiques ».

IBM vise le milliard de portes quantiques dans 10 ans

IBM prévoit ensuite de grimper à 15 000 portes quantiques avec Flamingo, toujours avec 156 qubits. La progression se fera en douceur : lancement de la puce en 2025 (avec 5 000 portes, comme Heron), puis 7 500 portes en 2026, 10 000 portes en 2027 et enfin 15 000 en 2028.

IBM ambitionne ensuite de pulvériser les compteurs avec… 10 millions de portes en 2029 avec sa puce Starling et ses 200 qubits. Enfin, le milliard de portes logiques devrait arriver à partir de 2033 avec Blue Jay. Cette puce devrait proposer 2 000 qubits.

On se rapprocherait alors doucement du nécessaire théorique pour « casser » RSA 2048, mais on a le temps de voir venir ! Il s’agit ici des prévisions d’IBM sur sa technologie, d’autres sociétés planchent sur d’autres approches et pourraient aller plus ou moins vite. Il n’y a pour rappel pas qu’une seule informatique quantique, mais une bonne dizaine en fonction de la technologie utilisée pour les qubits. Aucune ne s’est pour le moment détachée.

☕️ Les fuites de données continuent avec Picard et Molotov

Les fuites de données continuent avec Picard et Molotov

10,8 millions pour Molotov, 45 000 pour Picard

Molotov vient de confirmer à Frandroid une fuite de données massive puisque pas moins de « 10,8 millions d’adresses mails » sont concernées. « Adresses mail, les noms et les prénoms ainsi que les dates de naissance (si indiquées par le client) sont entre les mains des hackers », expliquent nos confrères. Mots de passe, adresses et informations bancaires ne sont pas concernées.

Hier, BFM Tech & Co expliquait que 45 000 clients Picard étaient concernés par une autre fuite de données. « Nous avons détecté, par l’intermédiaire de mesures techniques mises en place par Picard, un accès non autorisé par des tiers à certains comptes clients Picard », explique l’entreprise à nos confrères.

Les 45 000 clients sur les 11 millions de membres du programme de fidélité ont été informés que « leurs données, soit leur nom, prénom, date de naissance, coordonnées et informations des cartes de fidélité sont désormais dans la nature », toujours selon nos confrères.

La longue liste des enseignes piratées

Picard et Molotov viennent donc grossir la longue liste des enseignes piratées avec une fuite de données : Boulanger, Cultura, DiviaMobilités, Truffaut, Cybertek et Grosbill (qui font partie du même groupe), l’Assurance retraite, RED by SFR, Meilleurtaux, Ornikar et Free (fixe et mobile).

Pendant un temps, Intermarché annonçait une fuite, avant de faire machine arrière, affirmant qu’aucune « fuite de données n’a été constatée suite à cette tentative » de piratage.

Les risques sont toujours les mêmes, principalement liés à du phishing de la part de personnes malintentionnées. Elles peuvent tenter de se faire passer pour les enseignes piratées en exploitant vos données personnelles afin de récupérer davantage d’informations personnelles et/ou bancaires.

☕️ Les fuites de données continuent avec Picard et Molotov

Les fuites de données continuent avec Picard et Molotov

10,8 millions pour Molotov, 45 000 pour Picard

Molotov vient de confirmer à Frandroid une fuite de données massive puisque pas moins de « 10,8 millions d’adresses mails » sont concernées. « Adresses mail, les noms et les prénoms ainsi que les dates de naissance (si indiquées par le client) sont entre les mains des hackers », expliquent nos confrères. Mots de passe, adresses et informations bancaires ne sont pas concernées.

Hier, BFM Tech & Co expliquait que 45 000 clients Picard étaient concernés par une autre fuite de données. « Nous avons détecté, par l’intermédiaire de mesures techniques mises en place par Picard, un accès non autorisé par des tiers à certains comptes clients Picard », explique l’entreprise à nos confrères.

Les 45 000 clients sur les 11 millions de membres du programme de fidélité ont été informés que « leurs données, soit leur nom, prénom, date de naissance, coordonnées et informations des cartes de fidélité sont désormais dans la nature », toujours selon nos confrères.

La longue liste des enseignes piratées

Picard et Molotov viennent donc grossir la longue liste des enseignes piratées avec une fuite de données : Boulanger, Cultura, DiviaMobilités, Truffaut, Cybertek et Grosbill (qui font partie du même groupe), l’Assurance retraite, RED by SFR, Meilleurtaux, Ornikar et Free (fixe et mobile).

Pendant un temps, Intermarché annonçait une fuite, avant de faire machine arrière, affirmant qu’aucune « fuite de données n’a été constatée suite à cette tentative » de piratage.

Les risques sont toujours les mêmes, principalement liés à du phishing de la part de personnes malintentionnées. Elles peuvent tenter de se faire passer pour les enseignes piratées en exploitant vos données personnelles afin de récupérer davantage d’informations personnelles et/ou bancaires.

Fibre à 24 euros par mois : la molle réponse de Free et SFR à B&You, notre comparatif

Un nouveau trublion ?
Fibre à 24 euros par mois : la molle réponse de Free et SFR à B&You, notre comparatif

Une semaine après l’annonce de B&You Pure fibre, la concurrence se met (un peu) en ordre de bataille. Free dégaine des promotions sur sa Freebox Révolution Light, tandis que RED by SFR baisse le prix de sa RED Box, mais sans parvenir à vraiment faire de l’ombre à Bouygues Telecom dans les deux cas. Sosh ne bouge pour l’instant pas une oreille.

La semaine dernière, Bouygues Telecom frappait fort dans le monde des télécommunications avec son abonnement Pure Fibre, qui porte bien son nom puisqu’il n’y a ni télévision, ni téléphone fixe ni aucune autre fonctionnalité, à part du Wi-Fi 6E.

B&You : 23,99 euros par mois pour 8 Gb/s, et rien d’autre

L’opérateur propose un débit jusqu’à 8 Gb/s en téléchargement et 1 Gb/s en upload. Comme nous l’avions alors expliqué, Bouygues Telecom marquait le pas sur les trois autres opérateurs nationaux dont les forfaits d’entrée de gamme étaient tous plus chers (sans promotion la première année).

Le FAI propose en effet son forfait à 23,99 euros par mois, sans engagement ni promotion particulière, et donc sans aucune augmentation au bout d’un an. Un tarif attractif, un débit élevé et… rien d’autre, voilà de quoi séduire bon nombre de clients potentiels.

Chez Bouygues Telecom, les frais de mise en service sont de 48 euros, et ceux de résiliation de 59 euros pour Pure Fibre.

Double ration de Freebox Révolution Light chez Free

Free a été le plus rapide à réagir en dégainant dès le lendemain – mercredi 6 novembre – avec une offre Veepee à 19,99 euros par mois pendant un an, avec un engagement de 12 mois. Le tarif repasse ensuite à 29,99 euros par mois.

Pas de quoi venir jouer sur les plates-bandes de B&You, que ce soit au niveau du tarif sur le long terme ou des débits avec « seulement » 1 Gb/s et 600 Mb/s pour la Freebox Révolution Light. Free inclut par contre par défaut son offre Freebox TV (plus de 230 chaînes & service Freebox Replay), OQEE Ciné, un lecteur Blu-ray ainsi que des appels illimités vers les fixes de plus de 110 destinations.

Free vient de doubler la mise avec Freebox Révolution Light en série spéciale sur son site pour… 23,99 euros par mois pendant un an (depuis hier), puis 29,99 euros par mois. La principale différence avec l’offre Veepee ? Cette fois-ci, l’abonnement est sans engagement.

Attention, cette offre est « réservée aux personnes n’ayant pas été abonnées à une offre Freebox dans les 30 jours qui précédent cette souscription ».

SFR aligne sa RED Box et « offre » la mise en service

Alors qu’on s’attendait à une réponse rapide de SFR via sa marque « low cost » RED, il a fallu attendre une semaine. Le FAI vient en effet seulement de baisser le prix de sa RED Box Fibre. Il passe ainsi de 24,99 euros à 23,99 euros par mois, toujours sans engagement. Une égalité parfaite sur le prix, mais la marque au carré rouge (ou vert dans le cas présent) ajoute la « mise en service offerte » au lieu de facturer 39 euros auparavant. Pour rappel, Sosh non plus ne facture pas de frais de mise en service.

Sur les fonctionnalités toutefois, RED by SFR est bien en dessous de Bouygues Telecom. Au niveau des débits d’abord, la RED Box est à 500 Mb/s symétrique avec du Wi-Fi 5. Il y a bien une option pour se rapprocher de Pure Fibre avec 2 Gb/s partagés en download, 700 Mb/s en upload et du Wi-Fi 6, mais elle est facturée 7 euros par mois. Le prix de l’abonnement grimpe alors à 30,99 euros au total, loin des 23,99 euros de Bouygues Telecom.

RED Box conserve les appels illimités vers les fixes de plus de 100 pays, ainsi que vers les mobiles en France. Cette option est normalement facturée 5 euros par mois, mais elle est très souvent offerte.

Sosh reste stoïque

Pendant ce temps, chez Sosh, rien ne bouge. La Boîte est toujours à 25,99 euros par mois, sans engagement. Les débits sont de 400 Mb/s (symétrique), avec du « Super Wi-Fi », une terminologie inventée par le marketing d’Orange il y a plusieurs années pour le Wi-Fi 5.

Un tableau comparatif pour la route

Afin de vous simplifier (un peu) la vie, voici un tableau récapitulatif des offres d’entrée de gamme sans engagement chez les quatre FAI nationaux. Le coût total sur un ou deux ans prend en compte les éventuels frais de mises en service, mais pas les frais de résiliation. Généralement, les FAI proposent de vous rembourser ces derniers, dans une certaine limite.

Fibre à 24 euros par mois : la molle réponse de Free et SFR à B&You, notre comparatif

Un nouveau trublion ?
Fibre à 24 euros par mois : la molle réponse de Free et SFR à B&You, notre comparatif

Une semaine après l’annonce de B&You Pure fibre, la concurrence se met (un peu) en ordre de bataille. Free dégaine des promotions sur sa Freebox Révolution Light, tandis que RED by SFR baisse le prix de sa RED Box, mais sans parvenir à vraiment faire de l’ombre à Bouygues Telecom dans les deux cas. Sosh ne bouge pour l’instant pas une oreille.

La semaine dernière, Bouygues Telecom frappait fort dans le monde des télécommunications avec son abonnement Pure Fibre, qui porte bien son nom puisqu’il n’y a ni télévision, ni téléphone fixe ni aucune autre fonctionnalité, à part du Wi-Fi 6E.

B&You : 23,99 euros par mois pour 8 Gb/s, et rien d’autre

L’opérateur propose un débit jusqu’à 8 Gb/s en téléchargement et 1 Gb/s en upload. Comme nous l’avions alors expliqué, Bouygues Telecom marquait le pas sur les trois autres opérateurs nationaux dont les forfaits d’entrée de gamme étaient tous plus chers (sans promotion la première année).

Le FAI propose en effet son forfait à 23,99 euros par mois, sans engagement ni promotion particulière, et donc sans aucune augmentation au bout d’un an. Un tarif attractif, un débit élevé et… rien d’autre, voilà de quoi séduire bon nombre de clients potentiels.

Chez Bouygues Telecom, les frais de mise en service sont de 48 euros, et ceux de résiliation de 59 euros pour Pure Fibre.

Double ration de Freebox Révolution Light chez Free

Free a été le plus rapide à réagir en dégainant dès le lendemain – mercredi 6 novembre – avec une offre Veepee à 19,99 euros par mois pendant un an, avec un engagement de 12 mois. Le tarif repasse ensuite à 29,99 euros par mois.

Pas de quoi venir jouer sur les plates-bandes de B&You, que ce soit au niveau du tarif sur le long terme ou des débits avec « seulement » 1 Gb/s et 600 Mb/s pour la Freebox Révolution Light. Free inclut par contre par défaut son offre Freebox TV (plus de 230 chaînes & service Freebox Replay), OQEE Ciné, un lecteur Blu-ray ainsi que des appels illimités vers les fixes de plus de 110 destinations.

Free vient de doubler la mise avec Freebox Révolution Light en série spéciale sur son site pour… 23,99 euros par mois pendant un an (depuis hier), puis 29,99 euros par mois. La principale différence avec l’offre Veepee ? Cette fois-ci, l’abonnement est sans engagement.

Attention, cette offre est « réservée aux personnes n’ayant pas été abonnées à une offre Freebox dans les 30 jours qui précédent cette souscription ».

SFR aligne sa RED Box et « offre » la mise en service

Alors qu’on s’attendait à une réponse rapide de SFR via sa marque « low cost » RED, il a fallu attendre une semaine. Le FAI vient en effet seulement de baisser le prix de sa RED Box Fibre. Il passe ainsi de 24,99 euros à 23,99 euros par mois, toujours sans engagement. Une égalité parfaite sur le prix, mais la marque au carré rouge (ou vert dans le cas présent) ajoute la « mise en service offerte » au lieu de facturer 39 euros auparavant. Pour rappel, Sosh non plus ne facture pas de frais de mise en service.

Sur les fonctionnalités toutefois, RED by SFR est bien en dessous de Bouygues Telecom. Au niveau des débits d’abord, la RED Box est à 500 Mb/s symétrique avec du Wi-Fi 5. Il y a bien une option pour se rapprocher de Pure Fibre avec 2 Gb/s partagés en download, 700 Mb/s en upload et du Wi-Fi 6, mais elle est facturée 7 euros par mois. Le prix de l’abonnement grimpe alors à 30,99 euros au total, loin des 23,99 euros de Bouygues Telecom.

RED Box conserve les appels illimités vers les fixes de plus de 100 pays, ainsi que vers les mobiles en France. Cette option est normalement facturée 5 euros par mois, mais elle est très souvent offerte.

Sosh reste stoïque

Pendant ce temps, chez Sosh, rien ne bouge. La Boîte est toujours à 25,99 euros par mois, sans engagement. Les débits sont de 400 Mb/s (symétrique), avec du « Super Wi-Fi », une terminologie inventée par le marketing d’Orange il y a plusieurs années pour le Wi-Fi 5.

Un tableau comparatif pour la route

Afin de vous simplifier (un peu) la vie, voici un tableau récapitulatif des offres d’entrée de gamme sans engagement chez les quatre FAI nationaux. Le coût total sur un ou deux ans prend en compte les éventuels frais de mises en service, mais pas les frais de résiliation. Généralement, les FAI proposent de vous rembourser ces derniers, dans une certaine limite.

Déploiement de la fibre : comment l’Arcep veut éviter des laissés-pour-compte

SttF
Déploiement de la fibre : comment l’Arcep veut éviter des laissés-pour-compte

Après un déploiement tambour battant, la fibre optique se confronte à certaines réalités du terrain. L’Arcep entend préciser les contours de la complétude, qui permet de s’assurer que l’ensemble des locaux sont bien raccordables… à quelques exceptions près. C’est quoi un logement et un local ? Ça veut dire quoi raccordable ? Que faire en cas de gel ou de refus ? L’Arcep publie ses recommandations.

La France métropolitaine comprend, à la fin du deuxième trimestre 2024, 39,3 millions de locaux raccordables aux réseaux en fibre optique jusqu’à l’abonné (FttH), dont 23 millions ont souscrit à un abonnement en fibre optique.

Sur les 39,3 millions, 7,3 millions sont en zones denses, 32 millions en zone moins dense. Cette dernière est assortie d’une obligation de « complétude » des déploiements des réseaux FttH. Cette obligation signifie que, « depuis [un] point de mutualisation, [l’opérateur d’infrastructure] déploie vers les logements et locaux à usage professionnel […] un réseau horizontal permettant de raccorder l’ensemble des logements ou locaux à usage professionnel ».

Subtilité légale, le cadre de régulation des réseaux en fibre optique (aussi appelé cadre symétrique) prévoit qu’il puisse « être complet bien que tous les logements et locaux à usage professionnel ne soient pas raccordables au réseau FttH ». Il existe, en effet, des exceptions qui permettent d’atteindre malgré tout la complétude.

L’Arcep souhaite apporter des précisions et soumet à consultation publique un projet (.pdf) « de recommandation qui vise à apporter des précisions sur la mise en œuvre de l’obligation de complétude des déploiements des réseaux en fibre optique ». Ce projet « vise en particulier à apporter des précisions sur divers cas de figure empêchant ou retardant le déploiement des réseaux FttH ».

Les retours sont possibles jusqu’au 20 décembre 2024 à 18 h. L’Arcep, comme toujours, « dans un souci de transparence, publiera l’intégralité des réponses qui lui auront été transmises, à l’exclusion des parties couvertes par le secret des affaires ».

Atteindre la complétude : pourquoi c’est important

C’est important pour ne pas avoir des laissés-pour-compte de la fibre, d’autant plus dans un contexte de fermeture du réseau cuivre qui a déjà commencé, et devrait se terminer en 2030.

« Le caractère complet du déploiement […] et le raccordement effectif de l’ensemble des utilisateurs à ces nouveaux réseaux en fibre optique jusqu’à l’abonné constitue un enjeu majeur », rappelle l’Arcep. C’est d’ailleurs une obligation dans la zone moins dense : la fermeture du réseau cuivre par Orange n’est possible que si le réseau FttH est complet sur la zone concernée.

Dans les zones très denses, l’Arcep a déjà indiqué qu’il fallait s’assurer « avant toute fermeture de la boucle locale de cuivre sur une zone donnée […] que la totalité des logements et locaux à usage professionnel de la zone considérée soient raccordables à la fibre […] ».

La fermeture du cuivre a déjà commencé dans certaines zones, rappelle le régulateur des télécoms. Cela sert d’expérimentation grandeur nature, et les échanges qui ont suivi ont « fait émerger des questions pratiques sur les modalités de vérification de la complétude d’un réseau FttH ».

Deux cas sont mis en avant : les gels commerciaux d’un côté, les refus et blocages ne relevant pas de la responsabilité de l’opérateur d’infrastructure (par exemple si un syndic s’oppose) de l’autre. Le projet de l’Arcep vise donc à établir « une analyse plus standardisée de la situation des locaux non raccordables ».


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☕️ Stéphane Séjourné passe son grand oral au Parlement européen

Depuis le 4 novembre, des auditions (de 3 h à chaque fois) des « commissaires désignés » sont menées tambour battant au Parlement européen. Elles se sont terminées hier, avec notamment le passage de Stéphane Séjourné (voir le replay de son audition).

Suite à la démission surprise de Thierry Breton, il avait été proposé par l’Élysée pour représenter la France. Il était nommé dans la foulée commissaire européen à la « stratégie industrielle et à la prospérité », avec un titre de vice-président en prime. Il est passé comme les autres par la case audition.

Comme le rapporte le Parlement européen, il a annoncé dans son discours liminaire un « futur Pacte pour une industrie propre (« Clean Industrial Deal ») afin de poser les bases « d’une politique industrielle adaptée à notre époque » ». Il a également ajouté que l’Union européenne devrait se décarboner et se réindustrialiser simultanément.

Selon le communiqué du Parlement, il a aussi proposé de « faire baisser les prix de l’énergie et de développer des marchés florissants pour des produits comme les véhicules électriques et les pompes à chaleur ». Le cas des voitures électriques est déjà bien avancé puisque la Commission a mis en place ses taxes à l’importation (jusqu’à 35,3 %), au grand dam de la Chine.

Dans un registre différent, le commissaire désigné « a promis de réduire la charge administrative des entreprises et a proposé l’introduction d’un passeport PME pour leur éviter de devoir justifier en permanence leur statut juridique ». Il a évidemment discuté des « investissements considérables », mais nécessaires, pour « que les entreprises les plus innovantes ne quittent pas l’UE ». Un sujet complexe qui est sur le tapis depuis des années et qui va au-delà des entreprises puisque cela concerne aussi la recherche.

Enfin, « le commissaire désigné a également plaidé pour que des critères comme la qualité, la durabilité et la résilience soient davantage pris en compte dans les marchés publics européens à l’avenir ». Une belle promesse dans l’air du temps dont on attend de voir comment cela se traduira dans la pratique.

Après chaque audition, les présidents et les coordinateurs des groupes politiques des commissions parlementaires se réunissent pour « évaluer les performances et les qualifications du commissaire désigné ». Ensuite, la Conférence des présidents (avec la présidente du Parlement Roberta Metsola et des présidents des groupes politiques) « procèdera à l’évaluation finale et déclarera les auditions closes le 21 novembre ». Les lettres d’évaluation seront alors publiées.

Enfin, « l’approbation par les députés de l’ensemble du collège des commissaires (à la majorité des suffrages exprimés, par appel nominal) est actuellement prévue lors de la session plénière du 25 au 28 novembre à Strasbourg ».

☕️ Stéphane Séjourné passe son grand oral au Parlement européen

Depuis le 4 novembre, des auditions (de 3 h à chaque fois) des « commissaires désignés » sont menées tambour battant au Parlement européen. Elles se sont terminées hier, avec notamment le passage de Stéphane Séjourné (voir le replay de son audition).

Suite à la démission surprise de Thierry Breton, il avait été proposé par l’Élysée pour représenter la France. Il était nommé dans la foulée commissaire européen à la « stratégie industrielle et à la prospérité », avec un titre de vice-président en prime. Il est passé comme les autres par la case audition.

Comme le rapporte le Parlement européen, il a annoncé dans son discours liminaire un « futur Pacte pour une industrie propre (« Clean Industrial Deal ») afin de poser les bases « d’une politique industrielle adaptée à notre époque » ». Il a également ajouté que l’Union européenne devrait se décarboner et se réindustrialiser simultanément.

Selon le communiqué du Parlement, il a aussi proposé de « faire baisser les prix de l’énergie et de développer des marchés florissants pour des produits comme les véhicules électriques et les pompes à chaleur ». Le cas des voitures électriques est déjà bien avancé puisque la Commission a mis en place ses taxes à l’importation (jusqu’à 35,3 %), au grand dam de la Chine.

Dans un registre différent, le commissaire désigné « a promis de réduire la charge administrative des entreprises et a proposé l’introduction d’un passeport PME pour leur éviter de devoir justifier en permanence leur statut juridique ». Il a évidemment discuté des « investissements considérables », mais nécessaires, pour « que les entreprises les plus innovantes ne quittent pas l’UE ». Un sujet complexe qui est sur le tapis depuis des années et qui va au-delà des entreprises puisque cela concerne aussi la recherche.

Enfin, « le commissaire désigné a également plaidé pour que des critères comme la qualité, la durabilité et la résilience soient davantage pris en compte dans les marchés publics européens à l’avenir ». Une belle promesse dans l’air du temps dont on attend de voir comment cela se traduira dans la pratique.

Après chaque audition, les présidents et les coordinateurs des groupes politiques des commissions parlementaires se réunissent pour « évaluer les performances et les qualifications du commissaire désigné ». Ensuite, la Conférence des présidents (avec la présidente du Parlement Roberta Metsola et des présidents des groupes politiques) « procèdera à l’évaluation finale et déclarera les auditions closes le 21 novembre ». Les lettres d’évaluation seront alors publiées.

Enfin, « l’approbation par les députés de l’ensemble du collège des commissaires (à la majorité des suffrages exprimés, par appel nominal) est actuellement prévue lors de la session plénière du 25 au 28 novembre à Strasbourg ».

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