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Ce train électrique à batterie dévoilé par la SNCF pourrait sauver les petites lignes

Pour améliorer le maillage ferroviaire des territoires ruraux, la SNCF annonce le lancement d’un nouveau modèle de train. Appelé Draisy, ce mini-autorail à batteries devrait faire son apparition sur le réseau à partir de 2028.

Au printemps 2024, la Cour des comptes publiait son avis sur l’ouverture à la concurrence des transports express régionaux (TER), ces trains qui circulent dans les régions. L’organisme soulignait alors « une qualité de service à améliorer ».

Draisy, pour relier les territoires ruraux par le train

Le train est un moyen de transport écologique dont on ne peut se passer pour atteindre nos objectifs climatiques. Néanmoins, la SNCF, souvent critiquée par les voyageurs pour son offre onéreuse et peu fiable, doit relever le défi de la rentabilité et de la modernisation du réseau afin de répondre à la demande de ses clients. Dans les territoires ruraux, la tâche est ardue. Les petites lignes ont fermé progressivement, faute de rentabilité. Pourtant, l’absence de service public de transport contraint les habitants à dépendre fortement de leur voiture.

La SNCF tente donc de trouver un nouveau modèle de train. Alors que le train à hydrogène ne semble pas convaincre en raison de son coût élevé et sa logistique complexe, le groupe ferroviaire vient de dévoiler sa nouvelle rame électrique appelée Draisy, vanté comme « le train sur-mesure pour les plus petites lignes ». Soutenu par l’agence de transition écologique (ADEME) dans le cadre de France 2030, le projet vise à proposer, « une offre de mobilité adaptée aux zones rurales en redynamisant les lignes à faible potentiel de trafic voyageurs », selon la SNCF. Ce sont donc les lignes peu rentables, fermées au cours des années, qui sont l’objet du projet de train Draisy.

Un train 100 % électrique permettant d’accueillir 80 voyageurs

Avec ce « train des campagnes », l’objectif est bien d’offrir une alternative à la voiture dans les territoires ruraux. Il s’agit d’un train léger, de 20 tonnes « seulement » et long de 14 mètres pour 3 mètres de large, soit le tiers des modèles de trains classiques. Alimenté à 100 % par des batteries électriques, il peut accueillir 80 voyageurs, dont 30 places assises. Sa recharge est prévue directement en gare, grâce à un système de recharge rapide, dont les caractéristiques n’ont pas été précisées. Ce train sera connecté au réseau national, pour faciliter le transport des voyageurs. Le fabricant n’a pas non plus précisé la capacité exacte des batteries ni l’autonomie théorique de l’engin entre deux recharges.

Côté calendrier, des essais sur une plateforme roulante devraient avoir lieu l’an prochain, avant la circulation sur une ligne de démonstration, en Moselle, dès 2026. Enfin, la mise sur le marché est prévue pour 2027-2028. Draisy sera complémentaire à l’offre proposée par les TER ainsi que par le futur Train Léger innovant, (TELLI) qui desservira aussi les petites lignes.

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ICY DOCK ToughArmor MB491SKL-1B, un rack 2.5'' pour toutes les météos

Améliorez votre système avec le ToughArmor MB491SKL-1B, conçu pour une intégration transparente dans n'importe quelle baie de lecteur standard de 3,5 pouces, accueillant un robuste disque dur/SSD SAS/SATA de 2,5 pouces. Conçu pour les environnements les plus exigeants, ce boîtier bénéficie d'une construction certifiée MIL-STD-810G pour le corps et le plateau, ainsi que d'un couvercle étanche classé IPX5, idéal pour une utilisation dans les applications militaires, véhiculaires et maritimes, ainsi que pour les technologies autonomes et aéronautiques. Les deux serrures - une serrure à clé et une vis à ailettes - garantissent une double sécurité, protégeant à la fois des chocs et des accès non autorisés. Grâce à un support amovible facilitant le remplacement à chaud, la maintenance des disques est facile et ininterrompue, garantissant ainsi le bon déroulement de vos opérations critiques. […]

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Pourquoi les batteries LFP ont une capacité réelle très inférieure à celle annoncée ?

Saviez-vous pourquoi les batteries Lithium-Fer-Phosphate (LFP) avaient une capacité si inférieure à leur valeur théorique ? Nous non plus, et la science non plus, en dépit d’efforts de recherche considérables. Une équipe de l’université technologique de Graz, en Autriche, aurait trouvé la réponse à cette énigme. Préparez votre voyage au cœur de la matière.

On ne présente plus les batteries LFP, et leur rôle de plus en plus important dans la transition énergétique : excellente durée de vie, sécurité, besoin moindre en matériaux coûteux et stratégiques, elles se sont taillé une place de choix dans le stockage stationnaire et progressivement dans les véhicules électriques. Leur capacité est toutefois moindre que les autres batteries lithium-ion, et, en particulier, moindre que leur capacité théorique. Et la raison de cette performance en deçà de ce qui était attendu ne lassait pas de défier les tentatives d’explication scientifiques.

Ce mystère a sans doute été résolu par une étude d’une équipe de chercheurs de l’Université technologique de Graz, menée par le chercheur Nikola Šimić. Les résultats de leurs travaux ont été publiés très récemment dans la revue Advanced Energy Material (l’article est en accès libre).

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Le mystère de la capacité plus faible que prévu des batteries LFP

Rappelons les données du problème : d’après Šimić et son équipe, la capacité théorique d’une batterie LFP peut être calculée à 170 mAh/g. Cette unité, le « miliampère-heure par gramme de batterie » n’est pas d’un usage courant, mais nous allons la décrypter. L’ampère-heure représente la charge électrique d’une batterie à une tension électrique spécifique. Si nous considérons la tension nominale d’une batterie LFP est de l’ordre 3,2 V, cette capacité théorique peut se convertir en une valeur de 540 Wh par kilogramme de batterie. Les auteurs indiquent toutefois que la capacité effective est plus faible de 10 à 25 %.

Nous pouvons noter au passage que ces valeurs de capacité par unité de masse sont élevées par rapport aux valeurs plus couramment connues, qui sont plutôt de l’ordre de 150 Wh/kg. Cette différence est due au fait que les chercheurs parlent dans leur article de la capacité de l’électrode elle-même, et non pas de la batterie complète, qui comprend bien sûr de nombreux autres matériaux, eux aussi pesants.

Les batteries LFP, comme les autres batteries lithium-ion, reposent sur le principe du transfert des atomes de lithium entre une électrode positive et une électrode négative (plus précisément, il s’agit du transfert d’ion lithium Li+). Au cours de la décharge, les ions lithium quittent le matériau de l’électrode négative (on parle de « délithiation »), et viennent s’intégrer dans la microstructure du matériau de l’électrode positive (« lithiation ») ; au cours de la charge, le mouvement s’inverse.

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L’explication de l’équipe autrichienne

Pour résoudre l’énigme, les chercheurs ont utilisé un microscope électronique à transmission (TEM), pour pratiquer une technique dite de diffraction appelée SAED (pour Selected area electron diffraction, que l’on pourrait traduire en français par diffraction des électrons dans une zone sélectionnée). Cette technique leur a permis d’établir finement la composition et la structure cristalline du matériau de l’électrode positive (en phosphate de fer-lithium), avec une résolution spatiale de l’ordre du nanomètre, c’est-à-dire quelques atomes.

Cette analyse a permis d’observer le mouvement des ions lithium pendant les phases de lithiation/délithiation, et d’en tirer de grands enseignements. Le plus significatif d’entre eux, notamment en ce qui concerne la capacité de la batterie, réside dans le fait qu’une électrode conserve encore un peu de lithium, même après délithiation. Par ailleurs, ce lithium résiduel est distribué de manière hétérogène dans l’électrode, c’est-à-dire qu’il est continu dans des zones un peu plus riches en lithium, environnées de zones complètement sans lithium.

Ces études vont permettre de mieux comprendre les processus de lithiation/délithiation, et ainsi d’espérer augmenter la capacité des batteries LFP. Les auteurs indiquent que la piste identifiée peut permettre d’améliorer la compréhension d’autres types de batteries également.

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Samsung lance son SSD 990 EVO Plus, pour ceux qui en veulent plus

Nous avions croisé le SSD Samsung 990 EVO Plus au cours du mois de juin dans la base de données KIPRIS ; l’entreprise coréenne vient de le présenter officiellement. Et comme nous le soupçonnions, il s’agit bien d’une version Plus du 990 EVO ; étonnant, n’est-ce pas ? 990 EVO Plus : plus gros volume maximal, plus rapide Nous pouvons désormais compléter le petit tableau que nous avions réalisé à l’époque... [Tout lire]

Voici le plus grand site de stockage d’électricité par volant d’inertie au monde

La Chine enchaîne record sur record, et c’est particulièrement vrai en ce qui concerne la transition énergétique. Ainsi, dans le domaine du stockage par volant d’inertie, une installation chinoise vient de dépasser la précédente tenante du record, américaine. Un aperçu d’une autre course à la puissance.

La technologie du volant d’inertie est connue depuis bien longtemps, et notamment utilisée très largement dans l’automobile. Appelé volant moteur, il a pour fonction de lisser le mouvement de la transmission, et de limiter les risques de vibration. Son application au stockage de masse de l’énergie électrique est plus récente. Et l’on voit ainsi, régulièrement, de nouveaux projets de grande envergure.

Comment fonctionne-t-il ? Un moteur électrique utilise de l’énergie électrique pour mettre en rotation, à une très grande vitesse, une masse circulaire (un volant). L’énergie est alors stockée sous forme cinétique. Cette énergie cinétique peut ensuite être restituée sous forme d’électricité par un alternateur, conduisant à freiner le volant d’inertie, et donc à déstocker l’énergie. Ce type de stockage permet de stocker et de restituer l’énergie avec une grande vitesse, c’est-à-dire une grande puissance. Ils sont donc particulièrement utiles pour aider à stabiliser le réseau.

Sa densité énergétique est également intéressante, puisqu’elle est plus grande que dans les barrages, ou encore dans les systèmes pneumatiques. Leur durée de vie est généralement assez longue (de 20 à 30 ans), et elles n’utilisent pas, ou peu, de minéraux rares, comme les systèmes de batteries.

Le site de stockage par volant d’inertie de Dinglun

Shenzen Energy Group vient de déclarer avoir connecté au réseau un nouveau système de stockage géant par volants d’inertie. Il s’agit de l’installation appelée Dinglun Flywheel Energy Storage Power Station, située à proximité de la ville de Changzhi, au centre de la Mongolie-Intérieure. La construction du site a commencé en juillet 2023, et le coût total du projet est de 48 millions de dollars. Elle suit la mise en service d’un pilote, construit par le Shanxi Power Energy Institute.

Le système est composé d’un ensemble 12 stations, chacune composée de 10 volants et formant une « frequency regulation unit » (ce qui donnerait en français : « unités de régulation de puissance »). Les volants sont placés dans le vide, et en lévitation magnétique. Cette technologie permet de limiter les frottements, et donc les pertes d’énergie par le système de stockage. Il s’agit d’une installation semi-enterrée, dans l’objectif de fournir toutes les garanties de sécurité aux travailleurs du site.

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Une forte puissance pour stabiliser le réseau

Connecté au réseau de 110 kilovolt (kV), ce système de stockage a pour vocation de déployer des puissances importantes, lui permettant d’absorber ou restituer de l’énergie dans un délai très rapide. Cela destine le système à participer à la stabilisation du réseau électrique, et donc à permettre l’intégration croissante de sources d’énergie intermittentes, ainsi que l’indique la China Energy Storage Alliance (CNESA).

La capacité en termes d’énergie stockée est décrite par certaines sources comme étant la consommation annuelle de 2 000 foyers, mais sans plus de précision ; s’il s’agissait de foyers français ce pourrait être de l’ordre de 8 GWh, mais cette valeur nous paraît très élevée et sera sans doute à confirmer. La puissance totale du système est quant à elle de 30 MW. Lui permettant ainsi de dépasser l’ancienne installation la plus puissante du monde, Beacon Power, située aux États-Unis près de New York, dont la puissance était de 20 MW. La course à la puissance se poursuit donc, tous azimuts.

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La prélithiation, arme fatale pour augmenter la durée de vie des batteries ?

Les batteries perdent progressivement leur capacité de charge, limitant ainsi leur durée de vie. Autrement dit : les batteries s’usent. Et si ces dernières décennies ont amené des progrès spectaculaires, il n’en reste pas moins que la durée de vie d’une batterie est l’un des paramètres les plus importants pour leur évaluation économique.

Trouver des moyens d’augmenter à moindre coût la durée de vie d’une batterie est un des premiers objectifs de la recherche actuelle sur ces systèmes. En effet, un plus grand nombre de cycles permet de répartir le coût d’investissement dans la batterie sur une plus grande quantité cumulée d’électricité stockée, et donc de réduire le coût du stockage unitaire, c’est-à-dire par kilowattheure. On en conçoit tout l’intérêt lorsqu’il s’agit de stocker de grandes quantités d’électricité renouvelable.

Dans ce contexte, Rimac Energy, un fabricant basé à côté de Zagreb, en Croatie, vient d’annoncer avoir une solution pour garantir sa batterie lithium-ion au-delà de douze mille cycles. Mieux : elle promet une baisse de capacité nulle les deux premières années de fonctionnement de la batterie.

L’inévitable usure des batteries lithium-ion

Avant d’aller plus loin, faisons un court détour en rappelant le principe de fonctionnement d’une batterie Li-ion. Au cœur de la batterie, se trouve l’accumulateur, qui fonctionne sur la base du transfert, au travers d’un électrolyte liquide, de l’ion lithium Li+ depuis une électrode positive (par exemple, un phosphate de fer et de lithium) vers une électrode négative (par exemple, du graphite) ; c’est le fonctionnement lors de la décharge. Ce transfert d’ion lithium est inversé au cours de la charge : le lithium est alors transféré de l’électrode négative vers l’électrode positive. Pour donner une image, les chercheurs parlent d’un principe de « rocking-chair », pour illustrer ce mouvement pendulaire du lithium entre les deux électrodes de polarité opposée.

La capacité de charge d’une batterie Li-ion est donc directement liée à la quantité d’ions lithium qui peut circuler entre les électrodes. Si du lithium est fixé, la quantité de lithium transférable diminue, et la capacité de la batterie diminuera inévitablement. Or, il existe de nombreuses causes qui sont à l’origine d’une immobilisation du lithium, et donc d’une usure des batteries : la formation de lithium métallique au niveau de l’électrode négative, la présence d’éléments inertes dans l’électrode positive ou encore une dégradation de l’électrolyte.

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La solution de Rimac Energy : la prélithiation

Pour parer à cette usure progressive, Rimac Energy a parié sur une technique : la prélithiation. Cette technique consiste à intégrer dans l’accumulateur une plus grande quantité de lithium que nécessaire, de sorte qu’au fur et à mesure de l’immobilisation du lithium, il est immédiatement remplacé par le lithium surnuméraire.

Le fabricant a intégré cette innovation dans le SineStack, son système de batterie lithium-fer-phosphate (LFP) de très grande capacité, à savoir 790 kWh. La prélithiation est assurée par un matériau basé sur un oxyde de fer, et qui contient l’excès de lithium qui permettra de compenser la perte progressive d’ions lithium disponibles. Cette technique est par ailleurs combinée avec un système de distribution électrique dit distribué, qui permettra de contrôler et d’équilibrer en direct la baisse de performance des accumulateurs Li-ion qui composent le système de batteries.

Cette combinaison de techniques permet à Rimac Energy d’avancer que son système de batteries est « le plus avancé du monde ». Si l’on ne doute pas du grand intérêt de ces innovations, cette revendication sera peut-être de courte durée. En effet, CATL a annoncé en avril un nouveau système de batterie, lui aussi basé sur la prélithiation, et qui, selon le fabricant chinois, pourrait permettre une baisse de capacité égale à zéro non pas les deux, mais les cinq premières années.

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[Maj] ICY DOCK ExpressSlot MB204MP-B, quatre SSD M.2 sur une carte PCI-E

Nouvel accessoire fort intéressant pour tous les amateurs de M.2 chez ICY DOCK avec la carte PCI-E ExpressSlot MB204MP-B. Prenant place sur un slot PCI-E en 16x, elle peut recevoir quatre SSD du 2230 au 2280 avec, selon la carte mère, une prise en charge RAID. Aucun contrôleur n'est en effet présent, et il faudra passer par les possibilités offertes par le chipset. Petit plus malgré la présence d'un connecteur d'alimentation ? Les données et l'alimentation passent par le connecteur PCI-E, ce qui permet d'avoir un ordinateur bien organisé. Point de câble non plus pour le blower de 50 mm installé sur l'arrière, mais un interrupteur qui permet de basculer entre on et off. […]

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Cette société veut stocker l’électricité sous terre avec de l’eau pressurisée

L’essor des énergies renouvelables intermittentes implique une croissance des besoins en matière de stockage à grande échelle. Si les batteries sont l’une des solutions les plus prisées, leur emprise sur le sol et leur consommation de ressources représentent des inconvénients majeurs. Une startup américaine propose une alternative qui exploite, non pas la surface terrestre, mais plutôt la profondeur.

La technologie mise au point par la startup Sage Geosystems est baptisée EarthStore, et consiste à stocker de l’eau sous pression à plusieurs centaines de mètres sous terre. En période de forte demande électrique, l’eau est remontée à la surface, et son déplacement génère de l’électricité. Le système utilise une technique déjà éprouvée dans l’industrie gazière. Après des tests concluants sur un projet pilote, EarthStore sera, dès cette année, déployé dans le sud des États-Unis pour renforcer le réseau électrique local. Actuellement, l’entreprise est en phase de négociation pour obtenir les permis de forage.

Des réservoirs à 1 500 mètres de profondeur

Le système de stockage EarthStore exploite des propriétés géomécaniques. Concrètement, la technologie utilise des réservoirs d’eau souterrains que l’on appelle « fractures ». Ce sont des fissures créées artificiellement dans des formations rocheuses sèches et de faible perméabilité, situées principalement à 1 500 mètres de profondeur. Ces fractures sont produites par un processus mécanique appelé « fracturation hydraulique », un système consistant à envoyer du fluide à très haute pression vers les formations géologiques ciblées pour y créer des fissures. Ce même procédé est parfois utilisé pour extraire du gaz fossile, notamment le gaz de schiste.

Comment fonctionne EarthStore ?

Lorsque la demande du réseau est faible, le surplus de production est utilisé pour pomper de l’eau et la stocker sous haute pression dans les fractures souterraines. Lors des pics de demande, la vanne du puits est simplement ouverte, libérant l’eau, et ce, sans nécessiter de pompage. En effet, la pression accumulée, aidée par la tendance naturelle des fractures à se refermer, expulse le fluide. « Lorsque nous voulons récupérer l’eau, nous laissons Mère Nature refermer la fracture, ce qui a pour effet de rejeter l’eau, de sorte que nous n’avons pas besoin de la pomper », a expliqué l’entreprise lors d’un événement tenu en mars. L’eau propulsée actionne une turbine Pelton qui entraîne un alternateur pour produire de l’électricité. Étant « élastiques », les formations rocheuses permettent aux fissures de se refermer et de se rouvrir avec chaque cycle de pompage à haute pression. Le rendement de ce système est estimé entre 70 et 75 %. Cela signifie que si l’énergie utilisée pour le pompage est de 1 MWh, entre 0,70 à 0,75 MWh est produit.  La perte d’eau par cycle serait, quant à elle, inférieure à 2 %.

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Une future centrale de 3 MW

Suite au succès des tests menés sur cinq semaines l’année dernière, Sage Geosystems prévoit de déployer son système EarthStore. Une centrale de 3 MW pour environ 30 MWh de capacité de stockage sera ainsi installée à Christine, à Texas, un État choisi pour son fort potentiel de développement des énergies renouvelables. Pendant les périodes de faible demande, Sage Geosystems achètera de l’électricité pour la stocker, puis la revendra à l’ERCOT (l’opérateur du réseau électrique texan) lors des pics de demande. En plus de son faible impact sur l’utilisation du sol en surface, cette technologie a pour avantage de pouvoir fonctionner jusqu’à 10 heures et également de gérer efficacement les fluctuations de la demande sur de courtes périodes.

Exploiter chaleur et pression souterraines ?

La start-up américaine a aussi développé une technologie nommée « Battery Plus » qui utilise le même principe pour, à la fois, stocker et produire de l’énergie. Dans cet autre système, les fractures sont créées à des profondeurs plus élevées, notamment entre 3 et 6 km pour atteindre des formations rocheuses chaudes et exploiter leur chaleur. Chauffée par ces roches et remontée à la surface sous pression, l’eau transmet sa chaleur qui est utilisée ensuite pour générer de l’électricité. Selon l’entreprise, Battery Plus pourrait atteindre un rendement largement plus élevé par rapport à EarthStore : pour 1 MWh d’énergie utilisée pour le pompage, 2 MWh seraient produits.

Récemment, l’entreprise Meta a exprimé son intérêt pour ce système. Le géant des réseaux sociaux a alors conclu un partenariat avec Sage Geosystems pour installer une centrale de 150 MW. Cette installation servira à fournir de l’énergie propre aux centres de données de Meta.

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Ceci n’est pas un parking pour camions, mais une des plus grandes batteries au monde

Le succès de la transition énergétique passera par le développement de moyens de production d’énergie renouvelable et le déploiement massif de systèmes de stockage d’électricité. Cet adage est encore plus vrai en Australie, puisque le pays ne peut compter sur des interconnexions pour stabiliser son vaste et fragile réseau. Pour répondre à ces contraintes, le développeur Akaysha Energy s’apprête à mettre en service l’une des plus grandes batteries stationnaires au monde, à une centaine de kilomètres au nord de Sydney. 

Une nouvelle batterie géante est sur le point d’être mise en service, en Nouvelle-Galles du Sud. D’une puissance de 850 MW pour une capacité de stockage de 1 680 MWh, cette BESS aura de quoi rivaliser avec celle de Moss Landing en Californie, l’actuelle plus grande batterie de stockage au monde. Appelé Waratah Super Battery, ce système de stockage est composé de 2 592 batteries de type LFP, et a été construit sur le site de l’ancienne centrale à charbon Munmorah Power Station. Celle-ci, d’une puissance de 1 400 MW, a été détruite en 2018.

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Stabiliser le réseau, une priorité absolue en Australie

Cette nouvelle batterie, aux dimensions hors norme, témoigne de l’importance donnée au stockage de l’électricité et à la stabilisation du réseau dans le cadre de la transition énergétique. La situation géographique de l’Australie lui confère de solides avantages pour réussir cette transition avec d’immenses espaces propices notamment au développement de centrales solaires. Mais le pays étant quasiment un continent à lui tout seul, il a aussi des inconvénients majeurs : le réseau y est peu performant et les interconnexions avec d’autres pays quasi inexistantes, malgré des projets en cours.

Ainsi, le pays ne peut compter que sur lui-même pour développer des moyens de production d’énergie renouvelable sans déstabiliser le réseau. En Nouvelle-Galles du Sud, État où se trouve Sydney, la déconnexion des centrales à charbon se fait à mesure que des systèmes de stockage de l’énergie sont mis en place. La nouvelle batterie Waratah Super Battery est ainsi qualifiée de Shock Absorber (absorbeur de choc), et aura pour rôle de protéger le réseau d’aléas comme les incendies ou les orages. Le développeur du projet, Akaysha Energy, a d’ailleurs signé un contrat de « système de protection de l’intégrité du réseau » (SIPS) avec le gestionnaire de réseau local Transgrid.

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Une grosse ligne pour vos SSD PCIe 5.0 chez Icy : place au MB204MP-B

Initialement conceptualisée — une formule intelligente devenue une habitude chez Icy Dock, permettant de présenter des concepts ou prototypes et d'en recueillir demandes et/ou les retours de la part de la clientèle avant une éventuelle mise en production + commercialisation —, la carte fifille normalisée en PCIe 5.0 pouvant accueillir 4 SSD à cette même norme est cette fois bien devenue une réalité... [Tout lire]

Une grosse ligne de pour vos SSD PCIe 5.0 chez Icy : place au MB204MP-B

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ICY DOCK ExpressSlot MB204MP-B, quatre SSD M.2 sur une carte PCI-E

Nouvel accessoire fort intéressant pour tous les amateurs de M.2 chez ICY DOCK avec la carte PCI-E ExpressSlot MB204MP-B. Prenant place sur un slot PCI-E en 16x, elle peut recevoir quatre SSD du 2230 au 2280 avec, selon la carte mère, une prise en charge RAID. Aucun contrôleur n'est en effet présent, et il faudra passer par les possibilités offertes par le chipset. Petit plus malgré la présence d'un connecteur d'alimentation ? Les données et l'alimentation passent par le connecteur PCI-E, ce qui permet d'avoir un ordinateur bien organisé. Point de câble non plus pour le blower de 50 mm installé sur l'arrière, mais un interrupteur qui permet de basculer entre on et off. […]

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Pourquoi de nombreuses entreprises de l’aéronautique et de la défense confient leurs données à Synology ? [Sponso]

Cet article a été réalisé en collaboration avec Synology

Si la protection des données personnelles est déjà complexe, celle des données des entreprises l’est encore plus, surtout lorsqu’elles opèrent dans des secteurs sensibles. Voici comment Synology est devenu l'un des partenaires privilégiés de ces entreprises sous haute surveillance.

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Un camion rempli de batteries au lithium se retourne et brûle pendant 48 heures

Peu courants, les incendies provoqués par des batteries au lithium sont toujours impressionnants, en témoigne ce chargement de 34 tonnes de batteries qui s’est retourné sur une autoroute américaine, entraînant sa fermeture pendant plus de 24 heures.

Il ne faisait pas bon être sur l’Interstate 15 qui relie Los Angeles à Las Vegas, le vendredi 26 juillet. Un peu avant 6 heures du matin, le conducteur d’un camion transportant 6 batteries industrielles au lithium a perdu le contrôle de son véhicule après avoir été percuté par une voiture. Le camion s’est retourné sur la bande d’arrêt d’urgence et a rapidement pris feu. Face à la violence de l’incendie, les autorités locales ont été contraintes de couper la circulation dans les deux sens pendant de nombreuses heures, immobilisant les automobilistes en plein cœur du désert des Mojaves. Avec des températures dépassant les 40 °C, le département des transports californiens a dû organiser la livraison d’eau, et de produits de premières nécessités aux personnes bloquées.

Le transport des batteries lithium, une opération réglementée

Les batteries lithium-ion étant considérées comme une matière dangereuse, leur transport fait l’objet d’une réglementation internationale principalement dictée par les Nations Unies. Appelée UN38.3, cette certification définit un certain nombre de tests permettant d’évaluer la sécurité des batteries pendant leur transport. Ces tests incluent une simulation de l’altitude, des tests de résistance thermique, de vibration, de choc, de surcharge, etc.

Un incendie difficile à arrêter

Au total, il aura fallu presque 48 heures aux pompiers du San Benardino County Fire Protection District pour maîtriser l’incendie. Pour faciliter l’opération, les équipes ont tenté de déplacer le conteneur pour l’éloigner de la route, mais malgré des opérations de terrassement, et l’intervention d’engins lourds tels que des pelleteuses ou des bulldozers, les 34 tonnes de batterie ont eu raison de toutes ces tentatives. À force de travail, les pompiers sont tout de même parvenus, après 24 heures de combat avec les flammes, à rouvrir une portion de l’autoroute. Le feu a été entièrement éteint le dimanche, aux alentours de 4 heures du matin.

Pendant toute la durée de l’opération, le département incendie s’est chargé de surveiller la qualité de l’air, et en particulier la teneur en acide cyanhydrique, en chlore et en dioxyde de soufre. Ces éléments, qui peuvent émaner d’un incendie de lithium, sont potentiellement dangereux pour la santé, même à de faibles concentrations.

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WD : Une micro SD de 4 To et une SD de 8 To...

WD vient d'annoncer l'arrivée prochaine de deux nouvelles cartes SD énormissimes. La première est au format Micro SD, est à la norme USH-I et fait pas moins de 4 To... La seconde, au format SD, exploite la même norme, mais affiche un espace de stockage de pas moins de 8 To... Autant dire que 4 et 8 To c'est déjà plus que la plupart des SSD qui sont installés dans nos PC. […]

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Tesla bat un record, ses batteries se vendent comme des petits pains

Les ventes de batteries stationnaires ont explosé chez Tesla au deuxième trimestre 2024. L’entreprise a battu son propre record avec 9,4 gigawattheures (GWh) écoulés en seulement trois mois. Cet exploit résulte principalement de l’augmentation de la demande en capacité de stockage stimulée par le développement rapide des énergies renouvelables intermittentes.

Les chiffres sont en constante augmentation chez le fabricant américain de véhicules électriques et de systèmes de stockage, avec notamment une croissance impressionnante des ventes de batteries. Rien que durant le deuxième trimestre de cette année, l’entreprise affirme avoir déployé 9,4 GWh, soit plus du double du volume vendu au premier trimestre et le triple de celui au quatrième trimestre de 2023. Avec déjà 13,5 GWh déployés au premier semestre 2024, contre 14,7 GWh pour l’ensemble de l’année 2023, la firme d’Elon Musk semble être en bonne voie pour établir un nouveau record annuel. Les chiffres n’incluent pas uniquement les batteries Megapack destinées aux installations à grande échelle, mais également les modèles domestiques Powerwall. D’ailleurs, les systèmes résidentiels auraient particulièrement boosté les résultats.

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Le stockage par batterie, un marché en pleine expansion

Cette tendance haussière des ventes de batteries lithium ne concerne pas uniquement le géant américain, mais s’observe à l’échelle mondiale et est due à la demande croissante liée au développement continu des centrales solaires et éoliennes. Certaines études estiment d’ailleurs que d’ici seulement 2030, la capacité de stockage installée dans le monde pourrait dépasser 1,8 térawattheure (TWh) hors stations de transfert d’énergie par pompage (STEP), avec une part dominante des batteries lithium. Ce chiffre pourrait grimper à 22 TWh en 2050 si la tendance actuelle des prix se poursuit.

Face à ce marché en pleine expansion, Tesla prévoit de renforcer sa présence en construisant une nouvelle usine de production. Alors que son site à Lathrop, en Californie, vise actuellement une capacité de production annuelle de 40 GWh, l’entreprise veut s’implanter également à Shanghaï, en Chine. Ce choix géographique s’explique par la facilité d’approvisionnement en matières premières, y compris le fer et le phosphore qui sont en abondance dans le pays. Cette deuxième usine, dont la construction a été lancée cette année, devrait entrer en service en 2025 et, à terme, produire quelque 10 000 unités par an. Elle contribuera à satisfaire le carnet de commandes déjà « solide » de l’entreprise.

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