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Vue lecture

Haiku a 23 ans et un quart

La derniĂšre dĂ©pĂȘche annuelle sur les nouveautĂ©s dans Haiku a dĂ©passĂ© la longueur maximale tolĂ©rĂ©e par Linuxfr (et Ă©tĂ© finalement dĂ©coupĂ©e en plusieurs parties publiĂ©es sĂ©parĂ©ment). Aussi, les nouveautĂ©s sur Haiku seront dĂ©sormais publiĂ©es trimestriellement, pour faire face Ă  l’augmentation d’activitĂ© dans le projet.

Sommaire

Ce rapport est basĂ© sur les rapports mensuels d’activitĂ© d’aoĂ»t, septembre et octobre publiĂ©s sur le site de Haiku. Il couvre les changements de code survenus entre hrev57901 et hrev58291 de Haiku.

Certains des changements mentionnĂ©s dans ce rapport font partie des derniers dĂ©veloppements du mois d'aoĂ»t, et Ă©taient dĂ©jĂ  prĂ©sents dans la version R1 bĂȘta 5 qui a Ă©tĂ© publiĂ©e dĂ©but septembre 2024.

Les corrections de bugs sont appliquĂ©es sur la branche bĂȘta 5 si elle est concernĂ©e, mais les nouveaux dĂ©veloppements sont mis dans la branche principale et seront disponibles uniquement dans les « nighlty builds Â» (constructions journaliĂšres) puis dans la prochaine version, qui sera probablement Ă©tiquetĂ©e R1 bĂȘta 6.

La version R1 est trĂšs attendue, mais la feuille de route comporte toujours environ 600 bugs et demandes d’amĂ©lioration. Jusqu’à ce qu’ils soient tous traitĂ©s (corrigĂ©s, devenus obsolĂštes ou dĂ©placĂ©s vers une version plus tardive), Haiku continue de publier des versions bĂȘta.

Applications

Amélioration et corrections de textes de messages dans diverses applications (humdinger).

L’application Switcher — permettant de naviguer rapidement entre les diffĂ©rentes fenĂȘtres et applications Ă  l’aide d’un menu qui apparaĂźt lorsque la souris se trouve sur les bords de l’écran — peut Ă  nouveau ĂȘtre compilĂ©e. Cette application n’est pas terminĂ©e et non intĂ©grĂ©e dans Haiku par dĂ©faut pour l’instant (nephele).

Dans les préférences de disposition clavier, des icÎnes avaient disparu de certains menus suite à un problÚme dans une modification précédente. Ces icÎnes sont maintenant de retour (jscipione).

Les rĂ©glages de polices de caractĂšres de WebPositive peuvent faire des retours Ă  la ligne dans le texte d’exemple utilisĂ© pour visualiser la police choisie (correction rĂ©cupĂ©rĂ©e depuis la fenĂȘtre de rĂ©glage des polices du systĂšme, qui utilise une variante du mĂȘme code). (nipos).

Le raccourci clavier « muet » permet d’alterner entre l’activation et la dĂ©sactivation du son, au lieu de toujours passer en mode muet (korli).

Plusieurs applications pouvaient ouvrir leurs fenĂȘtres en dehors de l’écran si leur derniĂšre position enregistrĂ©e n’était pas bonne (aprĂšs un changement de rĂ©solution d’écran par exemple). L’appel de la fonction MoveOnScreen() aprĂšs la crĂ©ation d’une fenĂȘtre permet de rĂ©gler ce problĂšme (korli, pinaraf, waddlesplash).

Icon-O-Matic ouvre ses dialogues de sĂ©lection de fichiers dans le dossier oĂč se trouve l’icĂŽne en cours d’édition (nipos).

Il est possible de sélectionner une famille de polices directement dans FontDemo (nipos).

Améliorations du mode sombre

Modifications faites par nipos et nephele.

Depuis la version bĂȘta 5 de Haiku, il est beaucoup plus simple de configurer un thĂšme de couleurs dans Haiku (avec seulement 3 couleurs Ă  sĂ©lectionner, les autres Ă©tant calculĂ©es automatiquement).

Cependant, toutes les applications et contrĂŽles graphiques ne se comportent pas forcĂ©ment trĂšs bien, en particulier si on choisit une couleur de fond de fenĂȘtres sombre. Ce trimestre, on trouve donc des amĂ©liorations sur ColumnListView (contrĂŽle permettant l’affichage de donnĂ©es en listes, en arbre et en colonnes), et dans les applications Debugger, Mail (en particulier les marqueurs de portions de message citĂ©es), WebPositive, ResEdit, FontDemo, Cortex, Sudoku et Tracker (les fenĂȘtres de configuration des permissions de fichiers et de statut de copie de fichiers), ainsi que dans les prĂ©fĂ©rences de disposition clavier (couleur des touches de clavier affichĂ©es), et de configuration des Ă©crans et des Ă©crans de veille. Ces applications utilisaient encore quelques couleurs codĂ©es « en dur Â» qui ne s’adaptaient pas automatiquement au thĂšme choisi.

En outre, les formules de calcul utilisées pour générer le thÚme de couleurs ont été améliorées pour donner de meilleurs résultats dans le cas de couleurs sombres, assurant de conserver un bon contraste entre tous les éléments graphiques et une meilleure cohérence des couleurs.

AboutSystem

L’application AboutSystem donne quelques informations sur la machine (RAM, CPU), et surtout affiche les noms des dĂ©veloppeurs et les messages de copyright et clauses de licences obligatoires de logiciels libres qui sont embarquĂ©s dans Haiku.

Correction d’un crash Ă  cause d’une information de copyright mal enregistrĂ©e (madmax).

Mise Ă  jour des crĂ©dits Ă  l’occasion de la version Beta 5 : ajout des nouveaux membres de l’équipe, et passage dans la catĂ©gorie « anciens dĂ©veloppeurs » de certaines personnes qui ne participent plus pour l’instant. (waddlesplash).

DĂ©bogueur

Haiku est fourni avec un dĂ©bogueur graphique permettant d’investiguer facilement les problĂšmes dans les applications.

Waddlesplash a amĂ©liorĂ© le dĂ©sassembleur pour mieux dĂ©coder les adresses mĂ©moire calculĂ©es Ă  partir de la valeur d’un registre CPU. La correction a Ă©tĂ© remontĂ©e dans la bibliothĂšque tierce Zydis, utilisĂ©e pour le dĂ©sassemblage.

Il a Ă©galement modifiĂ© le code du Debugger pour ne pas essayer de tĂ©lĂ©charger des informations de debug lorsque l’outil est lancĂ© en mode non-interactif (dans le cas d’une test suite automatisĂ©e par exemple). Plusieurs autres problĂšmes qui pouvaient causer un plantage du debugger ou un blocage dans un Ă©tat invalide (avec l’application qui ne s’arrĂȘte jamais) ont Ă©tĂ© Ă©galement traitĂ©s.

DriveSetup

L’outil DriveSetup permet de modifier la table de partitions et de formater les partitions avec diffĂ©rents systĂšmes de fichiers.

Pour les partitions de type « Intel » (MBR), lorsqu’on crĂ©e une premiĂšre partition, par dĂ©faut elle est marquĂ©e automatiquement comme partition active. Auparavant il fallait cocher une case pour cela, et de nombreux utilisateurs oubliaient de le faire, ce qui pouvait rendre le systĂšme impossible Ă  dĂ©marrer (korli).

Dans certains messages, le nom des partitions n’était pas mis entre guillemets, ce qui pouvait prĂȘter Ă  confusion avec des noms de partitions choisis maladroitement (ou judicieusement, selon de quel point de vue on se place). Maintenant le nom de la partition est clairement identifiable dans le message (humdinger).

HaikuDepot

HaikuDepot est le frontal graphique du gestionnaire de paquets de Haiku. L’application est maintenue par apl et se compose d’une interface graphique native dĂ©veloppĂ©e en C++ et d’un webservice dĂ©veloppĂ© en Java qui permet de stocker des mĂ©tadonnĂ©es supplĂ©mentaires sur les paquets : captures d’écrans, notes et revues des utilisateurs, liste des paquets Ă  mettre en avant.

  • Refactoring du « language model Â», de la gestion des chemins, de la rĂ©cupĂ©ration des donnĂ©es des paquets, de l’affichage des auteurs de paquets, de la gestion des notes donnĂ©es par les utilisateurs. (apl)
  • FenĂȘtre des conditions d’utilisation: correction de la couleur du texte, correction d’un crash si on clique dans la fenĂȘtre avant que le texte soit chargĂ©. (apl et jscipione)
  • Le bouton « Ouvrir » permettant de lancer une application installĂ©e ne fonctionnait pas toujours (apl).
  • AmĂ©lioration de la sĂ©lection d’un icĂŽne par dĂ©faut pour les paquets qui n’ont pas d’icĂŽne inclus (apl).

La liste de paquets mis en avant a Ă©tĂ© revue, un nouveau mainteneur (Michel) se charge de la tenir Ă  jour avec des rĂšgles mieux dĂ©finies : une sĂ©lection d’applications populaires (sur suggestion de participants aux forums de discussion) ainsi que des applications mises Ă  jour rĂ©cemment. Si vous utilisez Haiku, n’hĂ©sitez pas Ă  passer un peu de temps Ă  Ă©valuer et noter les applications, peu de personnes le font et il est difficile d’exploiter les donnĂ©es de façon pertinente si beaucoup d’applications n’ont reçu qu’un seul vote.

Horloge

L’application horloge permet d’afficher l’heure (sans surprise). Elle propose diverses apparences de cadrans, peut ĂȘtre redimensionnĂ©e, et incrustĂ©e dans le bureau sous forme d’un replicant.

Un bug dans l’application conduisait Ă  afficher une heure alĂ©atoire (non initialisĂ©e) pendant quelques centiĂšmes de secondes au dĂ©marrage avant de commencer Ă  afficher l’heure courante (OscarL)

Les aiguilles de l’horloge Ă©taient dĂ©calĂ©es de quelques pixels et ne pointaient pas prĂ©cisĂ©ment lĂ  ou elles devraient (dovsienko).

Tracker

Tracker est le gestionnaire de fichiers de Haiku. Il affiche le bureau et toutes les fenĂȘtres de navigation et de recherche de fichiers. Il se distingue par son utilisation de la navigation dite « spatiale Â», oĂč chaque dossier s’ouvre dans une fenĂȘtre sĂ©parĂ©e dont la taille et la position Ă  l’écran sont mĂ©morisĂ©es.

jscipione continue son travail d’amĂ©lioration du Tracker (cela comporte de nombreux changements qui sont encore en gestation). Ce trimestre, les changements intĂ©grĂ©s permettent :

  • la dĂ©sactivation d’entrĂ©es du menu « Nouveau » lorsque les opĂ©rations ne sont pas disponibles,
  • la mise Ă  jour dynamique de certains menus en fonction des opĂ©rations disponibles,
  • la prĂ©servation de la sĂ©lection aprĂšs une opĂ©ration de copie oĂč de dĂ©placement (avec quelques problĂšmes d’affichage corrigĂ©s au passage),
  • des corrections de bug sur le choix de couleurs utilisĂ©es dans la fenĂȘtre « Ouvrir avec »,
  • la possibilitĂ© de crĂ©er un lien symbolique lorsqu’on fait un drag and drop depuis un dossier virtuel,
  • utilisation de la police de caractĂšres « menu » de façon cohĂ©rente dans tous les menus.

Il a Ă©galement travaillĂ© sur des tĂąches de fond, sans changements visibles pour l’instant. Le code du Tracker provient de BeOS et est un peu vieillissant. Il est souvent nĂ©cessaire de faire beaucoup de nettoyage avant de pouvoir dĂ©velopper de nouvelles fonctionnalitĂ©s sans casser autre chose. Cette fois-ci, on trouve entre autres une refonte de la gestion des raccourcis claviers, la fermeture automatique des fenĂȘtres en double lors du passage en mode « navigation spatiale », et divers crashs liĂ©s Ă  la gestion des menus popup.

humdinger a également travaillé sur le Tracker pour améliorer certains messages concernant la copie et la création de fichiers, pour les rendre plus faciles à traduire.

humdinger a Ă©galement travaillĂ© sur l’organisation du menu « templates » (affichĂ© quand on fait un clic droit -> nouveau
 et permettant de crĂ©er diffĂ©rents types de fichiers Ă  partir de fichiers de rĂ©fĂ©rence). Ce menu peut maintenant ĂȘtre organisĂ© en plusieurs sous-menus Ă  l’aide d’une nouvelle option « New template folder », pour les personnes qui utilisent cette fonctionnalitĂ© avec de nombreux fichiers de rĂ©fĂ©rence au point d’avoir besoin de les organiser.

La fenĂȘtre de requĂȘtes (recherche de fichiers en fonction de leurs attributs Ă©tendus indexĂ©s dans le systĂšme de fichiers) permet maintenant d’afficher en temps rĂ©el les rĂ©sultats lorsqu’on Ă©dite une requĂȘte. En outre, il est possible de filtrer les rĂ©sultats pour afficher uniquement les fichiers contenus dans un rĂ©pertoire donnĂ© (auparavant, on pouvait au mieux restreindre par volume disque). Ces changements ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s dans le cadre du Google Summer of Code par CalistoMathias, avec Ă©galement une participation de jscipione, humdinger et waddleplash pour finaliser le travail.

Correction d’un crash du Tracker lors de changements de rĂ©solution d’écran (OscarL).

Terminal

Le Terminal permet d’exĂ©cuter des applications en ligne de commande.

Lors du changement de la taille de texte du Terminal, ce dernier ajuste le nombre de lignes et colonnes de texte visibles, au lieu de redimensionner sa fenĂȘtre (nipos).

Prise en compte de la sĂ©quence d’échappement ANSI pour effacer l’historique de dĂ©filement (CodeForEvolution).

PowerStatus

L’application PowerStatus affiche des informations sur les batteries pour les ordinateurs portables.
sen a effectué plusieurs améliorations pour les systÚmes avec plusieurs batteries:

  • Gestion de plusieurs emplacements pour batteries qui ne sont pas forcĂ©ment tous utilisĂ©s,
  • Meilleur calcul des alertes de batterie faible,
  • Prise en compte de la dĂ©connexion de batteries pendant le fonctionnement du systĂšme.

Outils en ligne de commande

La commande profile (qui permet d’analyser les performances d’autres applications et du systĂšme) peut maintenant afficher le nombre d’évĂšnements qui n’ont pas pu ĂȘtre enregistrĂ©s par l’analyseur systĂšme (waddlesplash).

La commande package_repo update (utilisée pour mettre à jour un dépÎt de paquets avec de nouveaux logiciels) peut maintenant fonctionner sans avoir accÚs au contenu complet des fichiers packages à inclure dans le dépÎt (seuls les noms des paquets et quelques autres métadonnées sont réellement nécessaires).

La commande package_repo list dispose d’une option -f pour afficher le nom de fichiers correspondant aux paquets contenus dans un dĂ©pĂŽt de paquets. Les fichiers peuvent ainsi ĂȘtre tĂ©lĂ©chargĂ©s facilement par un outil tiers. (waddlesplash)

Ces deux modifications sont utiles en particulier pour la ferme de build de HaikuPorts, qui souhaite hĂ©berger les fichiers dans des buckets S3 afin de simplifier l’infrastructure et de rĂ©duire les coĂ»ts de fonctionnement.

Amélioration du format de sortie de la commande launch_roster pour indiquer le statut des services et pas simplement leur nom (kallisti5 + waddlesplash).

Ajout dans strace du décodage des drapeaux de configurations de mutex (par exemple MUTEX_SHARED) (waddlesplash).

Serveurs

Les serveurs sont des applications fonctionnant en tùche de fond et qui implémentent une grande partie des fonctionnalités du systÚme.

app_server

app_server est le serveur graphique qui se charge de l’affichage du bureau et des fenĂȘtres.

madmax a travaillĂ© sur la gestion des polices de caractĂšres: correction de problĂšmes de verrouillage pour Ă©viter des accĂšs concurrents au gestionnaire de polices par plusieurs fils d’exĂ©cution, amĂ©lioration du traitement de l’ajout et du retrait de polices, et une optimisation pour Ă©viter de scanner deux fois de suite les dossiers de polices au dĂ©marrage.

waddlesplash a complĂ©tĂ© ce changement en dĂ©plaçant une partie du code de gestion des polices pour Ă©viter que d’autres parties de l’exĂ©cution soient bloquĂ©es par l’initialisation des polices, qui peut prendre beaucoup de temps (quelques secondes) au dĂ©marrage du systĂšme.

waddlesplash a corrigĂ© un problĂšme de calcul de dĂ©lai d’expiration (probablement sans consĂ©quence, dĂ©couvert par hasard en investiguant un autre problĂšme).

jscipione a corrigĂ© un problĂšme de rafraĂźchissement de l’affichage lorsque des fenĂȘtres sont empilĂ©es, qui pouvait conduire Ă  ne pas bien effacer la barre de titre dans certains cas.

Un clic simple sur le coin bas-droite de la fenĂȘtre (coin de redimensionnement) dĂ©clenchait par erreur une minimisation de la fenĂȘtre concernĂ©e (madmax).

media_server

Le media_server prend en charge les flux audio et vidĂ©o et permet de router ces flux entre diffĂ©rentes applications ainsi que depuis et vers le matĂ©riel (cartes son, cartes d’acquisition vidĂ©o, webcams
).

Travaux effectués par waddlesplash:

Correction de problĂšmes de calculs de temps dans le mixeur audio (problĂšmes dĂ©couverts suite Ă  l’amĂ©lioration de la dĂ©tection d’erreurs dans BTimeSource, mentionnĂ© plus haut), et ajout de contrĂŽles d’intĂ©gritĂ© supplĂ©mentaires lors du dĂ©marrage du mixeur.

Cela corrige plusieurs bugs qui faisaient que le systĂšme n’avait pas de son au dĂ©marrage pendant un certain temps, avant que soudainement ça se mette Ă  fonctionner.

D’autre part, des amĂ©liorations de performance sur la programmation des Ă©vĂšnements, et des corrections de crash sur la connexion et dĂ©connexion des nƓuds mĂ©dia vers la sortie audio, et sur le nƓud multi-audio avec certaines cartes sons qui exposent des types de contrĂŽles invalides.

D’autres changements sont en cours pour pouvoir changer la sortie audio sans avoir besoin de redĂ©marrer le serveur mĂ©dia, mais ça ne fonctionne pas encore.

registrar

Le registrar surveille quelles sont les applications déjà lancées et fournit divers services de communication entre applications, en particulier pour le presse-papier.

Ajout de vĂ©rification d’erreurs si un message de rĂ©cupĂ©ration du contenu du presse-papier Ă©choue. Cela peut arriver si on a mis beaucoup de donnĂ©es dans le presse-papier et qu’il n’y a plus assez de mĂ©moire disponible.

Des corrections du cĂŽtĂ© de la libbe permettent maintenant de gĂ©rer ces erreurs et de ne pas faire planter l’application concernĂ©e.

input_server

L’input_server` se charge des pĂ©riphĂ©riques d’entrĂ©e (clavier, souris
)

AmĂ©liorations la validation des donnĂ©es des fichiers de configuration de souris, qui dans certains cas pouvaient empĂȘcher la souris de fonctionner. Refonte de la gestion des accĂšs concurrents Ă  la liste des pĂ©riphĂ©riques, pour supprimer des verrous inutiles et permettre les accĂšs Ă  la liste mĂȘme si un thread de gestion d’un pĂ©riphĂ©rique est bloquĂ©. (madmax)

Les codes de touches pour la touche power et la touche \_ des claviers japonais s’étaient retrouvĂ©s assignĂ©es Ă  des valeurs identiques (cela semble provenir tout droit de changements datant de BeOS, car ces touches non prĂ©sentes sur un clavier de PC amĂ©ricain classiques sont assez mal documentĂ©es). La documentation a Ă©tĂ© mise Ă  jour pour mieux expliquer quels sont les codes utilisĂ©s, et les diffĂ©rents pilotes (PS2, USB) ont Ă©tĂ© harmonisĂ©s pour utiliser les mĂȘmes codes (x512 et PulkoMandy).

Le code power pourra Ă©galement ĂȘtre utilisĂ© par un pilote GPIO sur les machines oĂč c’est nĂ©cessaire (souvent non compatibles PC).

net_server

Le net_server se charge de toutes les opérations liées au réseau.

mmlr a corrigé un problÚme dans le client DHCP, qui utilisait certaines variables sans les initialiser.

package_daemon

Le package_daemon vĂ©rifie la cohĂ©rence des paquets installĂ©s avec leurs dĂ©pendances, crĂ©e les dossiers de transactions et de sauvegarde de l’état passĂ© du systĂšme, et se charge de lancer les scripts d’activation et de dĂ©sactivation de paquets. L’accĂšs au contenu des paquets est en revanche traitĂ© dans le noyau par le systĂšme de fichier packagefs.

Changement des couleurs des fenĂȘtres « problĂšmes » et « rĂ©sultats » qui apparaissent quand il y a des conflits ou d’autres problĂšmes de rĂ©solution de dĂ©pendances lors de l’activation des paquets (jscipione).

Kits

Les « kits » sont les composants de la bibliothĂšque standard de Haiku. Il s’agit principalement d’une convention de documentation et d’organisation de code source pour regrouper des fonctionnalitĂ©s liĂ©es entre elles.

Interface

L’interface kit` permet l’ouverture de fenĂȘtre et l’ajout de contrĂŽles d’interface graphiques Ă  l’intĂ©rieur de ces derniĂšres.

Les objets BBitmap (permettant de stocker une image « raster ») avec le flag ACCEPT_VIEWS (permettant d’attacher une « vue" pour dessiner dans le bitmap ne sont plus automatiquement effacĂ©s. Cela permet de crĂ©er un bitmap Ă  partir de donnĂ©es existantes, puis de dessiner autre chose par-dessus. Ce changement corrige un problĂšme de compatibilitĂ© avec BeOS, et permet aussi d’utiliser cette mĂ©thode dans l’implĂ©mentation de WebKit pour Haiku (ZardShard).

Un changement prĂ©cĂ©dent avait causĂ© un problĂšme de compatibilitĂ© d’API avec BeOS, qui dĂ©clenchait dans certains cas une rĂ©cursion infinie et un crash lorsqu’on essayait de faire dĂ©filer une BListView par glisser-dĂ©placer (par exemple dans l’application Wonderbrush). Waddlesplash a corrigĂ© ce problĂšme, et jscipione a Ă©galement ajoutĂ© quelques amĂ©liorations sur la mise Ă  jour des items sĂ©lectionnĂ©s lorsqu’on effectue cette opĂ©ration.

Il est maintenant possible d’afficher des « checkmarks » (coche indiquant une option activĂ©e) sur les items de menus disposĂ©s en « matrice ». Habituellement les menus sont soit disposĂ©s sur une ligne, soit sur une colonne avec les items les un au-dessous des autres. Le mode « matrice » permet de s’affranchir de ces restrictions pour disposer les items librement avec du code applicatif.

Mise Ă  jour en direct des couleurs dans les contrĂŽles BSpinner, refonte de l’hĂ©ritage des couleurs de la vue parente, et changement de la couleur de fond des boutons en mode sombre (jscipione).

Centrage vertical des dates dans BCalendarView (permettant d’afficher un calendrier) (nipos).

Factorisation de code dans BView pour l’envoi des donnĂ©es BShape vers app_server (x512).

La méthode de debug BPoint::PrintToStream affiche maintenant les coordonnées avec des décimales, permettant de détecter les points qui ne sont pas alignés avec la grille de pixels (ayu-ch).

Les boĂźtes de texte marquĂ©es comme « invalides » ont maintenant un fond rouge. La bordure rouge utilisĂ©e prĂ©cĂ©demment n’était pas assez visible (nephele).

Media

Le media kit permet aux applications de s’interfacer avec le media server, et fournit en plus une interface standardisĂ©e pour les codecs audio et vidĂ©o.

Ajout d’assertions dans la classe BTimeSource pour empĂȘcher les applications d’envoyer des temps avec un « drift » infĂ©rieur ou Ă©gal Ă  0. Le « drift" est utilisĂ© comme multiplicateur et diviseur dans les calculs d’horloge, donc les valeurs infĂ©rieures ou Ă©gales Ă  0 causent des problĂšmes. Ceci a Ă©tĂ© mis en Ă©vidence par des corrections au niveau du noyau (voir plus loin dans la dĂ©pĂȘche) et a ensuite permis de trouver encore d’autres problĂšmes en particulier dans les add-ons media (waddlesplash).

Locale

Le « locale Â» kit permet la traduction des applications, le formatage des nombres en fonction des prĂ©fĂ©rences de chaque pays, la gestion des fuseaux horaires, et toutes les autres problĂ©matiques liĂ©es Ă  l’internationalisation. Il s’agit principalement d’un enrobage de la bibliothĂšque ICU pour faciliter son utilisation avec les types natifs de Haiku.

Meilleure gestion des erreurs si la bibliothĂšque ICU ne peut pas ĂȘtre initialisĂ©e (waddlesplash).

Support

Le support kit contient diverses méthodes et classes utilitaires et génériques.

ContrĂŽle d’intĂ©gritĂ© des donnĂ©es lors de la dĂ©serialisation de BMessage (waddlesplash).

Correction d’incohĂ©rence de nommage de paramĂštres de fonction entre les fichiers .cpp et .h dĂ©tectĂ©s par cppcheck (mt).

Pilotes de périphériques

Les pilotes sont indispensables pour assurer le fonctionnement de Haiku sur une grande variĂ©tĂ© de matĂ©riel. Certains sont dĂ©veloppĂ©s Ă  partir des spĂ©cifications du matĂ©riel spĂ©cifiquement pour Haiku, et d’autres ont Ă©tĂ© adaptĂ©s de travaux rĂ©alisĂ©s pour d’autres systĂšmes d’exploitation.

Le niveau de logging par défaut a été abaissé dans certains pilotes afin de ne pas trop polluer le journal systÚme, en particulier:

  • Suppression de messages indiquant qu’aucun matĂ©riel compatible avec le pilote n’a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©,
  • Suppression de certains logs de debug dans les pilotes audio HDA et usb_audio.

Processeurs et Ă©conomie d’énergie

Renommage du pilote intel_cstates en x86_cstates puisque les processeurs récents de chez AMD sont également pris en charge par ce pilote.

Appel Ă  ce pilote Ă  plus d’endroits dans le noyau pour mettre les processeurs en veille ou au ralenti quand ils ne sont pas utilisĂ©s.

RĂ©seau

virtio_net

Le pilote virtio_net (carte rĂ©seau utilisĂ©e dans les machines virtuelles) implĂ©mente maintenant le « checksum offloading » pour les protocoles IP, TCP et UDP. En effet, dans le cas de ce pilote, les vĂ©rifications et calculs de sommes d’intĂ©gritĂ© doivent ĂȘtre faits de toutes façons du cĂŽtĂ© de la machine hĂŽte, il est donc inutile de les refaire dans la machine virtuelle.

Au passage, correction de quelques erreurs dans ce driver, et en particulier de problÚmes de calcul de taille de buffers en mémoire.

broadcom750x

Utilisation des interruptions par messages (MSI) lorsque c’est nĂ©cessaire pour certaines versions du matĂ©riel (waddlesplash).

 vmxnet

Nouveau pilote portĂ© depuis FreeBSD qui permet d’utiliser l’interface rĂ©seau paravirtualisĂ©e de VMWare (CodeForEvolution).

 Couches de compatibilitĂ© BSD

Haiku utilise des pilotes réseau venus de FreeBSD et OpenBSD, cela permet de mutualiser les ressources et de ne pas perdre du temps à réinventer la roue. Une couche de compatibilité permet de réutiliser les pilotes avec trÚs peu de modification dans leur code et une simple recompilation.

Cette approche est Ă©galement utilisĂ©e par d’autres systĂšmes d’exploitation comme RTEMS.

La couche de compatibilitĂ© a reçu des corrections de problĂšmes sur l’allocation de mĂ©moire dĂ©diĂ©e aux transferts DMA, ainsi qu’un problĂšme sur le calcul de la taille d’un buffer de rĂ©ception, qui empĂȘchait les pilotes de fonctionner sur certains matĂ©riels.

 TCP

Waddlesplash a travaillĂ© sur l’amĂ©lioration de l’implĂ©mentation de TCP :

  • Refonte de la gestion des ACK reçus dans le dĂ©sordre,
  • AmĂ©lioration du code de dĂ©bogage pour investiguer des crashs du noyau remontĂ©s par quelques utilisateurs,
  • Modification du code de mise Ă  jour de la taille de fenĂȘtre TCP pour Ă©viter d’envoyer inutilement des changements de taille,
  • Correction de calcul du temps d’aller-retour,
  • ImplĂ©mentation du redimensionnement dynamique de la fenĂȘtre de rĂ©ception (auparavant, elle Ă©tait de taille fixe),
  • Ajout d’assertions Ă  divers endroits dans la pile rĂ©seau pour dĂ©tecter les problĂšmes Ă  la source.

Ces amĂ©liorations permettent au trafic TCP d’ĂȘtre au moins 10 fois plus rapide, selon le type de connexion utilisĂ©, et rĂšgle un problĂšme de lenteur des tĂ©lĂ©chargements depuis Haiku qui Ă©tait prĂ©sent depuis assez longtemps.

 Ethernet

Du cĂŽtĂ© d’Ethernet, quelques amĂ©liorations et nettoyages sur le calcul de la MTU (taille maximale d’un paquet qui peut ĂȘtre envoyĂ©). Pour l’instant, la dĂ©couverte du « path MTU », la MTU du chemin complet entre deux machines, n’est pas encore disponible. Haiku ne s’autorise donc pas Ă  envoyer du trafic plus large qu’une trame Ethernet standard, mĂȘme si cela pourrait ĂȘtre possible pour le rĂ©seau local. Il reste donc une amĂ©lioration potentielle des performances rĂ©seau dans certains cas.

 UNIX domain sockets

Les sockets UNIX sont une mĂ©thode de communication entre processus standardisĂ©e par POSIX, utilisĂ©e surtout par des logiciels portĂ©s depuis d’autres systĂšmes (les applications natives pour Haiku utiliseront plus volontiers des BMessages ou des ports).

AmĂ©lioration et nettoyage du code autour de la gestion des donnĂ©es annexes dans les sockets UNIX. Correction de petites fuites de mĂ©moire et d’un kernel panic qui pouvait se produire lors de la fermeture d’un socket (waddlesplash).

USB

ImplĂ©mentation de l’USB « Super Speed Plus », qui permet des connexions USB avec un dĂ©bit pouvant atteindre 10 gigabits par seconde (korli).

Refonte et consolidation du comptage de rĂ©fĂ©rences dans la pile USB, ce qui met en Ă©vidence sous forme de kernel panic des cas oĂč les choses ne sont pas bien faites. Ce n’est pas agrĂ©able, mais c’est tout de mĂȘme mieux qu’une corruption mĂ©moire difficile Ă  investiguer (waddleplash).

DĂ©codage des descripteurs USB Audio v2 dans la commande listusb, mais pas encore dans le pilote usb_audio qui implĂ©mente pour l’instant seulement la version 1 (gscrain).

PCI

Correction de problĂšmes d’accĂšs au bus PCI sur les machines Ă©quipĂ©es de ACPI. Suite Ă  une modification prĂ©cĂ©dente, les accĂšs sur 8 ou 16 bits Ă©taient convertis en accĂšs sur 32 bits, mais ce n’est pas le comportement attendu. En particulier, certains registres effacent automatiquement leur contenu lorsqu’ils sont lus, ou bien les donnĂ©es accessibles en lecture et en Ă©criture ne sont pas les mĂȘmes. (PulkoMandy)

Il n’est donc pas possible de lire une valeur sur 32 bits, remplacer 8 bits, et rĂ©Ă©crire 32 bits pour simuler une Ă©criture sur 8 bits dans un registre.

Les accĂšs sont Ă  nouveau traitĂ©s correctement, ce qui permet Ă  Haiku de fonctionner Ă  nouveau normalement sur les machines concernĂ©es par ce type d’accĂšs au bus PCI (cela dĂ©pend du matĂ©riel et des pilotes).

Périphériques de stockage

Petites améliorations de performances dans le pilote NVMe (waddlesplash).

Modification du pilote AHCI/SATA (waddlesplash) :
- Suppression de code dupliquĂ© pour utiliser Ă  la place des fonctions communes partagĂ©es avec d’autres pilotes,
- Correction d’une confusion entre adresses 32 et 64 bits qui empĂȘchait de dĂ©marrer la version 32
bits de Haiku sur certains systĂšmes avec plus de 4Gio de RAM.

La pile SCSI prend mieux en compte les restrictions sur les adresses DMA. Chaque pilote de pĂ©riphĂ©rique qui implĂ©mente SCSI peut indiquer ce qu’il est capable de faire, et la pile SCSI fait en sorte que les demandes de transferts DMA respectent ces contraintes, ce qui Ă©vite aux pilotes de devoir dĂ©couper par eux-mĂȘmes les transferts en unitĂ©s qu’ils sont capables de traiter (waddlesplash).

ACPI

ACPI est une interface standardisĂ©e avec le matĂ©riel. Elle permet la gestion d’énergie (extinction de la machine par exemple), ainsi que l’accĂšs Ă  du matĂ©riel annexe tels que les boutons on/off, la dĂ©tection de rabat de l’écran sur un PC portable, le contrĂŽle des LEDs indicatrices ; ainsi que la dĂ©couverte de matĂ©riel non connectĂ© sur le bus PCI (comme certains modules eMMC dans des tablettes et ordinateurs Ă  bas coĂ»t).

La spĂ©cification Ă©tant assez complexe, la bibliothĂšque ACPICA est utilisĂ©e pour implĂ©menter les bases de ACPI. Ensuite, des pilotes dĂ©diĂ©s permettent d’exposer chaque pĂ©riphĂ©rique ACPI.

Mise à jour de ACPICA avec la derniÚre version publiée par Intel (publiée en mars), et un peu de nettoyage afin de pouvoir intégrer quelques patchs dans la version upstream de ACPICA (PulkoMandy).

Ajustement du pilote ACPI pour mapper sa mĂ©moire physique en « write back » au lieu de dĂ©sactiver complĂštement le cache. C’est nĂ©cessaire sur ARM64, car le cache permet d’intercepter les accĂšs mĂ©moire non alignĂ©s. Correction de problĂšmes liĂ©s au fait que la mĂȘme zone de mĂ©moire physique pouvait ĂȘtre mappĂ©e plusieurs fois avec des configurations diffĂ©rentes, ce qui est impossible (dĂ©clenche une « machine check exception ») (oanderso).

Graphiques

AvancĂ©es sur la prise en charge des cartes graphiques Intel de gĂ©nĂ©rations Tiger Lake, Ice Lake et Gemini Lake (ttmfx, ilzu, PulkoMandy). L’utilisation de ces cartes graphiques reste assez limitĂ©, sans accĂ©lĂ©ration matĂ©rielle et sans possibilitĂ© d’utiliser plusieurs Ă©crans pour l’instant.

virtio

Les pilotes virtio permettent l’utilisation de matĂ©riel virtuel dĂ©fini pour tirer le meilleur parti des machines virtuelles. PlutĂŽt que de copier le fonctionnement d’un matĂ©riel existant, l’interface peut ĂȘtre conçue pour rendre le travail plus simple aussi bien pour l’hĂŽte que pour le systĂšme virtualisĂ©.

Correction de problĂšmes dans l’allocation des files de messages virtio et amĂ©lioration de la gestion des erreurs (mmlr).

VĂ©rification de l’état du pĂ©riphĂ©rique aprĂšs une rĂ©initialisation, et correction d’un accĂšs mĂ©moire hors limite dans le pilote virtio_pci (korli).

PS/2

Les ports PS/2 ont disparu de la plupart des machines depuis de nombreuses annĂ©es, mais le protocole est encore utilisĂ© pour les claviers des ordinateurs portables ainsi que pour certains touchpads. Ces derniers utilisent de nombreuses extensions peu standardisĂ©es et mal documentĂ©es pour offrir des fonctions avancĂ©es qui n’existaient pas Ă  l’époque des souris Ă  deux boutons.

Le driver reçoit ce trimestre une refonte de la gestion des verrous entre ses différents composants, pour essayer de régler quelques problÚmes de synchronisation (waddlesplash).

SystĂšmes de fichiers

ram_disk et ramfs

ram_disk est un pĂ©riphĂ©rique bloc (block device) qui stocke ses donnĂ©es en RAM (non persistante au redĂ©marrage). Il peut ĂȘtre formatĂ© avec n’importe quel systĂšme de fichier.

ramfs est un systĂšme de fichiers qui stocke ses donnĂ©es en RAM, sans passer par un block device. Cela permet de meilleures performances (pas besoin de journalisation par exemple), une meilleure intĂ©gration avec le cache de fichiers (la mĂ©moire peut ĂȘtre partagĂ©e directement entre ramfs et le cache), et de s’affranchir des limites habituelles des pĂ©riphĂ©riques de bloc (par exemple: une taille fixe connue lors de la crĂ©ation du systĂšme de fichiers).

Un utilisateur a remontĂ© un problĂšme de compatibilitĂ© avec POSIX. Si on utilise mmap() sur un fichier stockĂ© dans un ramfs, et que la taille du fichier n’est pas un multiple de la taille des pages de mĂ©moire, la fin de la derniĂšre page pouvait contenir des donnĂ©es alĂ©atoires. Selon la spĂ©cification POSIX, il faut que cette zone soit remplie avec des 0, et le compilateur clang dĂ©pend de ce comportement pour implĂ©menter une lecture rapide des fichiers sources compilĂ©s.

Le problÚme a été corrigé, avec au passage une commonalisation de code entre ramfs et ram_disk, de petits ajustements de performances, et un peu de nettoyage.

Enfin, la prioritĂ© des allocations mĂ©moires de ces deux pilotes a Ă©tĂ© abaissĂ©e, ce qui permet d’éviter un gel du systĂšme s’il n’y a plus de mĂ©moire disponible.

Le pilote ramfs continue d’ĂȘtre stabilisĂ©, quelques problĂšmes qui pouvaient encore causer des kernel panic ont Ă©tĂ© corrigĂ©s.

packagefs

packagefs est un systĂšme de fichier virtuel qui expose le contenu de fichiers de packages au format hpkg. Des paquets peuvent ĂȘtre ajoutĂ©s et supprimĂ©s pendant le fonctionnement du systĂšme, et il n’est pas nĂ©cessaire d’extraire leurs donnĂ©es sur disque.

Plusieurs améliorations faites par waddlesplash :

  • Ajout de vĂ©rifications de la bonne utilisation de verrous entre diffĂ©rents threads et corrections de problĂšmes mineurs qu’elles ont mis en Ă©vidence,
  • AmĂ©lioration du message d’erreur si on essaie d’activer deux paquets qui entrent en conflit.

Un reproche qui est souvent fait au packagefs est d’avoir augmentĂ© les besoins en RAM de Haiku, en effet, depuis la version Beta 1 de Haiku, la configuration mĂ©moire minimum recommandĂ©e est de 384Mio de RAM, alors que les versions prĂ©cĂ©dentes se contentaient de 128Mio.

  • Utilisation d’object_cache` (un allocateur mĂ©moire pour des objets qui font tous la mĂȘme taille) dans diffĂ©rents endroits de packagefs pour rĂ©duire sa consommation de mĂ©moire,
  • Utilisation de listes chaĂźnĂ©es simples au lieu de listes chaĂźnĂ©es doubles lĂ  oĂč ça ne pose pas de problĂšme de performances,
  • Suppression de champs constants dans certaines classes,
  • « inlining » des compteurs de rĂ©fĂ©rences pour rendre les structures de donnĂ©es plus compactes,
  • RĂ©organisation des structures pour rĂ©duire le padding,
  • Retrait des « dĂ©pĂŽts d’objets » dans les arĂšnes d'allocation,
  • DĂ©coupage des allocations en plusieurs zones distinctes,
  • Utilisation de verrous moins fins (par exemple, avoir un seul verrou pour tout un dossier au lieu de un par fichier),
  • Utilisation d’un « bump allocator » pour les objets Ă  courte durĂ©e de vie.

La rĂ©duction de consommation mĂ©moire avec ces changements est de prĂšs de 20%, soit environ 15Mio sur une installation de rĂ©fĂ©rence. En effet, un gain de quelques octets sur le stockage d’informations sur un fichier est multipliĂ© par plusieurs milliers de fichiers prĂ©sents sur le disque, ce qui fait que chaque petite optimisation est intĂ©ressante. Cependant, les investigations ont aussi permis de dĂ©couvrir d’autres problĂšmes encore plus importants qui n’étaient pas directement liĂ©s au packagefs, on en reparle un peu plus loin.

Un autre changement a Ă©tĂ© fait par waddlesplash, non seulement pour packagefs mais aussi pour d’autres endroits oĂč le mĂȘme code Ă©tait utilisĂ© : La fonction pour calculer un hash de chaĂźne de caractĂšres utilisait un algorithme obsolĂšte. Elle a Ă©tĂ© remplacĂ©e par hashdjb2 qui gĂ©nĂšre moins de collisions.

FAT

FAT est un systÚme de fichier développé par Microsoft. Il est utilisé en particulier sur les cartes SD et les clés USB, ainsi que pour les partitions systÚmes EFI. Bien que sa conception soit quelque peu obsolÚte, il reste donc indispensable.

Le pilote FAT de Haiku, qui provenait tout droit d’un code source publiĂ© par Be, a Ă©tĂ© remplacĂ© dans la version beta 5 par une nouvelle version basĂ©e sur le code de FreeBSD. Ce nouveau pilote reçoit depuis des amĂ©liorations rĂ©guliĂšres par Jim906, le dĂ©veloppeur qui s’est chargĂ© du portage du code de FreeBSD.

Ce trimestre, le pilote reçoit des corrections sur l’initialisation des « media bytes » dans l’en-tĂȘte des partitions, des amĂ©liorations de performances pour rĂ©duire le temps nĂ©cessaire au montage d’une partition FAT, ainsi qu’une meilleure gestion des erreurs dans le traitement des noms de volumes. Il est Ă©galement possible de monter les volumes FAT de taille supĂ©rieure Ă  2TiO.

BFS

BFS est le systĂšme de fichier hĂ©ritĂ© de BeOS et utilisĂ© pour les partitions natives de Haiku. Il propose une trĂšs bonne implĂ©mentation des attributs Ă©tendus (sans limite de taille, et typĂ©s) et permet en plus d’exĂ©cuter des requĂȘtes sur ces attributs pour localiser trĂšs rapidement les fichiers rĂ©pondant Ă  certains critĂšres.

L’implĂ©mentation du systĂšme de fichier BFS est assez mĂ»re et reçoit habituellement peu d’évolutions. Cependant, il reste toujours des possibilitĂ©s d’amĂ©liorer les performances.

C’est le cas de la fonction de recherche de blocs libres. Les blocs sont chacun reprĂ©sentĂ©s par un bit dans une structure indiquant s’ils sont disponibles ou pas. La recherche de blocs libres se faisait bit Ă  bit, mais il est possible de gagner beaucoup de temps en testant 64 bits d’un coup pour savoir tout de suite qu’ils reprĂ©sentent tous des blocs occupĂ©s, et passer directement aux 64 bits suivants. Cela amĂ©liore les performances de la crĂ©ation et du redimensionnement de fichier, en particulier sur les architectures RISC-V (waddlesplash).

Query parser

Plusieurs systĂšmes de fichiers conçus pour BeOS ou Haiku (bfs, ramfs, et packagefs) permettent l’utilisation d’attributs indexĂ©s par le systĂšme de fichiers qui permettent d’effectuer des requĂȘtes pour localiser des fichiers comme dans une base de donnĂ©es.

Depuis la version beta 5 de Haiku, ces 3 systĂšmes de fichiers partagent le code utilisĂ© pour parser une requĂȘte (envoyĂ©e sous forme de texte) et la convertir en une opĂ©ration de recherche exĂ©cutable.

Ce parser pouvait dans certains cas (requĂȘtes trop complexes) dĂ©clencher volontairement un kernel panic. Celui-ci a Ă©tĂ© remplacĂ© par une « simple » erreur, remontĂ©e Ă  l’application qui a dĂ©clenchĂ© la requĂȘte. L’application aura la charge de remonter cette erreur Ă  l’utilisateur, et de l’inviter Ă  simplifier sa demande.

block_cache

Le cache de blocs, comme son nom l’indique, stocke en mĂ©moire RAM une copie de certains blocs des systĂšmes de fichiers. Cela permet d’accĂ©lĂ©rer les opĂ©rations bas niveau sur le systĂšme de fichier, en particulier pour mettre en cache des structures internes du disque. Il complĂšte le file_cache, qui lui se trouve Ă  un niveau plus haut, et met en cache uniquement le contenu des fichiers lus et Ă©crits par les applications.

Le seul changement notable sur le block_cache est le retrait de paramÚtres inutilisés dans certaines fonctions, afin de simplifier le code (waddlesplash).

kernel

Une correction de bug sur le blocage des threads avec timeout (par exemple, l’attente d’un mutex ou d’un sĂ©maphore avec un dĂ©lai maximum): dans certains cas, une fonction pouvait retourner B_TIMED_OUT pour d’autres raisons que l’expiration du timer. Ce n’était pas traitĂ© correctement, et le noyau supposait que le timeout avait expirĂ©, alors qu’il s’agissait d’autre chose. Des vĂ©rifications supplĂ©mentaires permettent de traiter ce cas correctement.

Correction de problĂšme sur la programmation des timeouts « absolus temps-rĂ©el ». Comme leur nom l’indique, ils rĂ©fĂ©rencent l’horloge « real time » (qui essaie de suivre l’heure et la date « rĂ©elle », par opposition Ă  l’horloge systĂšme qui est basĂ©e sur l’uptime de la machine, mais garantit de ne jamais faire de saut ou revenir en arriĂšre). Ces timers ne fonctionnaient pas du tout (ou alors, seulement sur un coup de chance), et restaient probablement bloquĂ©s pendant une durĂ©e beaucoup plus longue que demandĂ©. Au passage, nettoyage du code de gestion des timers.

Dans le code de gestion des interruptions: ajout d’assertions pour investiguer un bug dans les addons vmware ou virtualbox.

Correction d’un bug dans l’implĂ©mentation de kqueue qui produisait un blocage au dĂ©marrage de la libevent (qui utilise maintenant kqueue pour Haiku).

Des petites amĂ©liorations de performances: sur l’allocateur mĂ©moire du noyau, sur l’utilisation de verrous dans la gestion de la mĂ©moire virtuelle, des fuites de mĂ©moire dans l’allocation de page, des amĂ©liorations sur la dĂ©tection de rĂ©fĂ©rences devenues invalides (jpelczar + waddlesplash).

Le script de link du noyau refuse maintenant les sections inconnues avec un message d’erreur, au lieu de simplement les ignorer (korli).

Correction du dĂ©compte du temps CPU utilisĂ© par le thread en cours d’exĂ©cution, pour donner des rĂ©sultats plus fiables dans les applications qui affichent l’utilisation CPU (waddlesplash).

Refactorisation du dĂ©compte du temps d’exĂ©cution des appels systĂšmes. Seul le temps passĂ© dans l’exĂ©cution du syscall est prise en compte, sans mesurer la mise en place d’un appel systĂšme et du retour vers l’espace utilisateur (qui ne peuvent de toutes façons pas ĂȘtre mesurĂ©es de façon fiable depuis le noyau). Cela rend l’affichage des durĂ©es d’exĂ©cution dans strace plus facile Ă  interprĂ©ter (waddlesplash).

RĂ©duction de la taille maximale des tampons mĂ©moire pour stocker des dirent Ă  8Kio. La plupart des applications n’utilisent pas un tampon aussi large, et les quelques-unes qui le faisaient ont Ă©tĂ© modifiĂ©es pour rĂ©duire la taille. Cette rĂ©duction permet d’utiliser un allocateur spĂ©cialisĂ© beaucoup plus rapide, ce qui devrait compenser les rares cas oĂč le tampon est trop petit pour rĂ©cupĂ©rer tout le contenu d’un dossier en une seule fois (waddlesplash).

Correction de plusieurs problĂšmes dans le systĂšme de gestion des ressources faibles (qui essaie de libĂ©rer de la mĂ©moire quand il n’y en a plus assez de disponible). Dans certains cas, le systĂšme finit par geler ou dĂ©clencher un kernel panic, alors qu’il devrait toujours ĂȘtre possible de refuser des demandes d’allocation mĂ©moire venant de l’espace utilisateur, et de conserver suffisamment de mĂ©moire libre pour au moins afficher proprement une erreur.

Amélioration de la gestion des mutex (exclusions mutuelles entre threads):

  • Ajout d’assertions pour dĂ©tecter des cas de rĂ©veil d’un thread qui ne devrait pas l’ĂȘtre.
  • Correction d’un problĂšme introduit rĂ©cemment et investiguĂ© Ă  l’aide de ces nouvelles assertions.
  • L’ABI des locks est identiques entre les builds du kernel en version debug ou release, ce qui permet de ne pas avoir besoin de recompiler tous les pilotes dans le mĂȘme mode que le kernel. Les pilotes compilĂ©s en mode release vont dĂ©clencher une erreur de symbole manquant si on essaie de les utiliser avec un noyau en mode debug, dans l’autre sens, il n’y a pas de problĂšme. Auparavant, dans les deux cas on obtenait des crashes ou un gel complet du systĂšme, difficile Ă  investiguer et faisant perdre du temps.
  • Ajout d’assertions dans plusieurs cas pour dĂ©tecter les utilisations incorrectes des rw-locks. Certaines activĂ©es par dĂ©faut, et d’autres uniquement sur demande Ă  la compilation du noyau en raison de coĂ»t de vĂ©rification trop importants.
  • Correction de mauvaises utilisations des rwlocks ainsi dĂ©tectĂ©es.

GĂ©nĂ©ralisation de l’utilisation de fonctions utilitaires partagĂ©es pour la conversion des timespec en durĂ©es en microsecondes. Cela permet aux fonctions concernĂ©es (entre autres kqueue) de bĂ©nĂ©ficier de contrĂŽles de validitĂ© supplĂ©mentaires (waddlesplash).

Ajout d’informations de debug supplĂ©mentaires dans la sortie de la commande slab_object du debugger du noyau.

RĂ©activation de la calibration du TSC Ă  partir d’informations du CPUID lorsque Haiku s’exĂ©cute dans un hyperviseur, comme c’était dĂ©jĂ  le cas lorsqu’il s’exĂ©cute directement sur une machine physique. Le TSC est un timer interne du CPU qui permet des mesures de temps trĂšs rapides (une seule instruction CPU) mais dans une Ă©chelle de temps arbitraire qu’il faut corrĂ©ler avec le « vrai » temps. Cela peut ĂȘtre fait soit Ă  l’aide d’une mesure empirique (mĂ©thode historique), soit Ă  l’aide d’informations sur cette horloge disponibles dans les informations retournĂ©es par l’instruction CPUID.

Affichage de plus de fonctionnalités du CPU reconnues dans les logs de debug pour les processeurs x86 (korli).

Ajout d’un raccourci clavier (Control+D) pour quitter le debugger noyau et reprendre l’exĂ©cution normale si possible (Ă©quivalent Ă  la commande continue ou co) (mmlr).

Le chargement des pilotes de pĂ©riphĂ©riques se fait en prioritĂ© depuis les dossiers non-packaged avant de rechercher les fichiers dans les paquets logiciels, ce qui permet de tester facilement une version modifiĂ©e d’un pilote - sauf si les dossiers non-packaged sont dĂ©sactivĂ©s dans la configuration du noyau (korli).

VFS

Le VFS (virtual file system) est le composant de Haiku qui gĂšre l’accĂšs aux fichiers. Il fait l’intermĂ©diaire entre les appels systĂšmes liĂ©s aux fichiers (open, read, write
) et les systĂšmes de fichiers eux-mĂȘmes. Il implĂ©mente autant que possible ce qui peut ĂȘtre mis en commun entre tous les systĂšmes de fichiers: rĂ©solution de chemins relatifs, vĂ©rification de permissions


Cela rend plus facile l’écriture d’un nouveau systĂšme de fichiers, qui peut alors se concentrer sur les aspects bas niveau et la gestion de ses structures de donnĂ©es.

Ajout de vĂ©rifications d’intĂ©gritĂ©s supplĂ©mentaires dans le VFS pour dĂ©tecter des bugs dans les systĂšmes de fichiers le plus rapidement possible, au lieu d’obtenir un crash du noyau difficile Ă  investiguer un peu plus tard.

Retrait d’un scan du bus SCSI et des pilotes associĂ©s par le device manager pour rĂ©duire un peu le temps de dĂ©marrage.

Correction d’un gros problĂšme dans l’API du noyau IORequest qui aboutissait Ă  une confusion entre la taille totale d’une requĂȘte et l’offset de la derniĂšre donnĂ©e transfĂ©rĂ©e (les transferts ne commençant pas forcĂ©ment Ă  l’offset 0). La consĂ©quence Ă©tait l’écrasement de donnĂ©es dans le cache de fichiers, dĂ©clenchant des crashes du noyau avec des messages d’erreur incomprĂ©hensibles Ă  propos des structures de pages. Correction d’un problĂšme de calcul d’offset qui faisait que certaines opĂ©rations Ă©taient considĂ©rĂ©es comme rĂ©ussies, alors qu’il y avait en fait une erreur.

Correction de problĂšmes de dĂ©comptage de rĂ©fĂ©rences et de gestion du cache Ă  l’interface entre ramfs et VFS, mis en Ă©vidence lors du travail de portage de Firefox.

Ajout d’une acquisition de rĂ©fĂ©rence sur un vnode qui manquait dans le cache de fichiers (waddlesplash).

Améliorations du cache d'entrées, dont en particulier la mise en cache du hash des noms de fichiers, pour éviter des comparaisons de chaßnes de caractÚres inutiles.

Gestion de la mémoire

La gestion de la mĂ©moire virtuelle est une des tĂąches essentielles d’un systĂšme d’exploitation. Elle garantit l’isolation entre les diffĂ©rents processus, permet d’utiliser la mĂ©moire physique le mieux possible (Ă©ventuellement en dĂ©plaçant certaines allocations peu utilisĂ©es vers un espace d’échange sur disque), et permet aussi aux diffĂ©rents processus de se partager des donnĂ©es.

Il s’agit Ă©galement d’un composant trĂšs sollicitĂ©, et dont les performances impactent beaucoup le comportement du systĂšme. Une mauvaise gestion de la mĂ©moire peut fortement ralentir le systĂšme ou le rendre instable.

Ajout d’assertions dans le code gĂ©rant les pages de mĂ©moire, pour essayer d’intercepter ce type de correction plus rapidement si elles se reproduisent.

Dans l’arbre des areas globales : ajout d’assertions pour dĂ©tecter les identifiants d’areas dupliquĂ©s (chaque area doit bien sĂ»r avoir un identifiant unique).

ImplĂ©mentation de PAT (Page Attribute Table) pour les processeurs x86. Les PAT permettent de configurer des zones de mĂ©moires qui peuvent ou ne peuvent pas ĂȘtre mises en cache (complĂštement ou en write-through). Elles remplacent les MTRR en permettant un contrĂŽle plus fin et plus flexible. Au passage, nettoyage de l’implĂ©mentation des MTRR (prĂ©servĂ©e pour les processeurs plus anciens incompatibles avec PAT), ajout de nouvelles commandes dans le debugger noyau. Renommage des constantes B_MTR_* pour indiquer prĂ©cisĂ©ment leur rĂŽle indĂ©pendamment des dĂ©nominations utilisĂ©es dans les registres MTRR qui ne sont pas trĂšs claires (mmlr).

Lorsque le systĂšme utilise PAT, ajout d’assertions pour dĂ©tecter les tentatives d’accĂ©der Ă  la mĂȘme zone de mĂ©moire physique avec des configurations de cache diffĂ©rentes. Elles ne sont pas activĂ©es lorqu'on utilise les MTRR, car ces derniĂšres ne permettent pas une configuration aussi fine (waddlesplash).

Ajout d’informations supplĂ©mentaire dans le message de kernel panic indiquant qu’une page devrait ĂȘtre libre mais qu’elle ne l’est pas. Modification de la commande page du debugger noyau pour rĂ©cupĂ©rer la liste des espaces d’adressage depuis les structures du kernel plutĂŽt que d’itĂ©rer sur tout l’espace d’adressage (ce qui pouvait fonctionner sur un espace 32 bit, mais pas en 64 bit).

Correction du code de « guarded heap » du noyau qui ne compilait plus. Il s’agit d’un allocateur mĂ©moire plus lent mais avec de nombreuses vĂ©rifications d’intĂ©gritĂ© pour dĂ©tecter les dĂ©bordements de tampons, double free, et autres problĂšmes de gestion de la mĂ©moire dans le noyau (kallisti5).

Le fichier swap est automatiquement supprimĂ©, et l’espace disque libĂ©rĂ©, lors de la dĂ©sactivation de la swap. Auparavant, un redĂ©marrage Ă©tait nĂ©cessaire (waddlesplash).

Correction d’un problĂšme dans l’allocation de mĂ©moire « early boot » (avant que l’allocation normale soit mise en place), qui empĂȘchait le dĂ©marrage sur les systĂšmes pouvant gĂ©rer de grandes quantitĂ©s de mĂ©moire (plusieurs centaines de Gio) (waddlesplash).

libroot

La libroot regroupe tous les composants de la librairie standard C (parfois dĂ©coupĂ©e en libc, libm et libpthread pour d’autres systĂšmes). Elle contient en plus un certain nombre d’extensions spĂ©cifiques Ă  Haiku et Ă  BeOS.

Changements effectués par waddlesplash, sauf mentions spécifiques:

Nettoyage de code dans la classe WeakReferenceable, une classe de comptage de références intrusive qui autorise les références "faibles".

Correction de problùmes dans le code d’interfaçage avec ICU pour la conversion de dates (nipos et waddlesplash).

libnetwork

Nettoyage de code de compatibilitĂ© avec BeOS dans la libnetwork, pour faire en sorte qu’il ne soit plus du tout compilĂ© sur les architectures n’offrant pas de compatibilitĂ© avec BeOS.

Compatibilité POSIX

ImplĂ©mentation minimale de mknod et mknodat dans le seul cas spĂ©cifiĂ© par POSIX, qui permet de rĂ©aliser une opĂ©ration Ă©quivalente Ă  mkfifo. La gestion des devices dans Haiku est trĂšs diffĂ©rente de celle utilisĂ©e traditionellement par UNIX, et ne se prĂȘte pas Ă  l’implĂ©mentation des autres utilisations de ces fonctions.

Rectification de l’implĂ©mentation des fonctions *at (par exemple linkat) qui permettent de rĂ©aliser une opĂ©ration Ă  partir d’un descripteur de fichier au lieu d’un path. Dans la libroot, ces fonctions envoyaient la valeur -1 aux appels systĂšmes pour implĂ©menter AT_FDCWD. La valeur de AT_FDCWD a Ă©tĂ© modifiĂ©e pour choisir autre chose que -1 (qui est souvent utilisĂ© pour indiquer une erreur dans le code de retour d’autres fonctions). Les appels systĂšmes acceptent pour l’instant les valeurs -1 et AT_FDCWD, mais rejettent maintenant toutes les autres valeurs nĂ©gatives.

Remplacement d’une partie du code de gestion des flux d’entrĂ©e-sortie par la version de la glibc. La bibliothĂšque libroot est un patchwork d’implĂ©mentations provenant de la glibc, de musl, et de divers BSD, un objectif Ă  terme est d’essayer de se rapprocher d’une de ces implĂ©mentations, mais on ne sait pas encore trop de laquelle. En tout cas, le code des I/O provient majoritairement de la glibc afin d’ĂȘtre trĂšs compatible avec ce qui Ă©tait utilisĂ© dans BeOS.

La fonction gmtime retourne une struct tm avec le champ tm_zone contenant la chaĂźne "GMT" (waddlesplash).

Correction de la conversion des "surrogate pairs" dans la fonction mbrtowc.

Mise en conformitĂ© de l’implĂ©mentation des threads avec POSIX :

  • Ajustement de code d’erreurs retournĂ©s par les fonctions
  • Suppression de la possibilitĂ© de retourner EINTR depuis un rwlock
  • Correction de deadlocks dans les barriers
  • Correction de plusieurs problĂšmes dans l’implĂ©mentation des sĂ©maphores anonymes.

Mise en place systĂ©matique de l’utilisation de _DEFAULT_SOURCE pour protĂ©ger les extensions Ă  la norme POSIX, ce qui permet de les activer automatiquement via l’inclusion de features.h lorsque c’est possible.

Nettoyage de quelques fichiers d’en-tĂȘte, dont en particulier <sys/select.h>, pour Ă©viter de polluer l’espace global avec des macros et des dĂ©finitions en double (waddlesplash).

Prise en compte correcte du drapeau O_NONBLOCK lors de l’ouverture d’un FIFO (korli).

runtime_loader

Le runtime_loader est le composant responsable du chargement en mĂ©moire des exĂ©cutables et du lancement de nouveaux processus. Il rĂ©alise la rĂ©solution des dĂ©pendances et la recherche des bibliothĂšques partagĂ©es nĂ©cessaires pour l’exĂ©cution d’un programme.

Il reçoit des Ă©volutions suite au portage d’applications complexes venues de Linux, qui nĂ©cessitent souvent plusieurs dizaines de bibliothĂšques partagĂ©es.

Correction de problÚmes détectés en testant un portage expérimental et instable de Firefox: crash du runtime_loader dans certains cas si on charge une bibliothÚque (via dlopen ou load_add_on) dont il manque des dépendances.

Retrait de l’option -fno-builtin dans les drapeaux de compilation du runtime_loader, comme cela avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© fait pour la majoritĂ© de la libroot. Cela permet Ă  gcc de remplacer des appels Ă  des fonctions standardisĂ©es par une implĂ©mentation inline plus performante (waddlesplash).

Outils de debug

DĂ©veloppement d’outils pour enregistrer ce qu’il se passe pendant le dĂ©marrage du systĂšme et dĂ©tecter d’éventuels problĂšmes de latence, de 'lock contention', etc. Au passage, correction de divers problĂšmes liĂ©s Ă  ces outils : les barres de dĂ©filement de DebugAnalyzer, les permissions noyau dans transfer_area, etc.

Amélioration de la remontée des valeurs de retour des appels systÚmes vers strace sur les plateformes x86 32-bit.

Pour terminer, un changement rĂ©alisĂ© par mmlr : amĂ©lioration de l’allocateur mĂ©moire "guarded heap" pour le rendre utilisable plus facilement, y compris comme allocateur pour tout le systĂšme. Cet allocateur permet de dĂ©tecter les accĂšs au-delĂ  de la fin d’une zone mĂ©moire allouĂ©e avec malloc(), ainsi que les accĂšs Ă  de la mĂ©moire dĂ©jĂ  libĂ©rĂ©e, mais au prix d’une consommation mĂ©moire nettement plus Ă©levĂ©e qu’un allocateur classique. La disponibilitĂ© d’un espace d’adressage de 64 bits permet de limiter les cas oĂč une adresse mĂ©moire est initialement utilisĂ©e pour une allocation, puis libĂ©rĂ©e et allouĂ©e Ă  nouveau pour autre chose.

Un problĂšme de gestion d’erreur dans l’interfaçage entre le Debugger et le noyau pouvait conduire Ă  un gel complet du systĂšme dans certains cas de plantage du debug_server, en particulier s’il n’y a plus assez de mĂ©moire RAM disponible.

Bootloader

Ajout d’une vĂ©rification manquante pour prendre en compte l’option « BlockedEntries » dans le bootloader. Cette option s’appelait prĂ©cĂ©demment « EntriesBlacklist » mais a Ă©tĂ© renommĂ©e pour utiliser un terme non entachĂ© de racisme. L’ancien nom continue de fonctionner pour ne pas casser les installations existantes, mais n’est plus documentĂ©.

Augmentation de la taille maximum autorisĂ©e pour les allocations « standard » sur la pile. L’allocateur mĂ©moire du bootloader traite sĂ©parĂ©ment les allocations de grande taille, mais ces allocations ne sont pas correctement libĂ©rĂ©es lors du transfert de contrĂŽle vers le noyau, en particulier sur les machines utilisant un BIOS non EFI. Pour l’instant, une correction complĂšte du problĂšme semble compliquĂ©e Ă  mettre en place, mais la modification permet de libĂ©rer de la mĂ©moire allouĂ©e pour l’accĂšs au packagefs (le bootloader a besoin d’y accĂ©der pour trouver le noyau, qui est stockĂ© dans un paquet). Ce changement permet de libĂ©rer plusieurs dizaines de Mio de mĂ©moire, et complĂšte les changements mentionnĂ©s plus haut sur la gestion des paquets aprĂšs dĂ©marrage. Il est possible de configurer Haiku pour fonctionner avec moins de 100Mio de mĂ©moire (waddlesplash).

RĂ©paration de la rĂ©-initialisation des ports sĂ©rie sur le bootloader EFI. Le port sĂ©rie est utilisĂ© Ă  des fins de debug, mais il peut ĂȘtre accĂ©dĂ© de plusieurs façons diffĂ©rentes (en adressant directement le matĂ©riel, ou bien via des services EFI dĂ©diĂ©s). Le bootloader doit passer d’une mĂ©thode Ă  l’autre Ă  diffĂ©rentes Ă©tapes du dĂ©marrage: accĂšs direct au port physique dans les premiĂšres Ă©tapes (en dĂ©tectant s’il est bien prĂ©sent Ă  une adresse standard), accĂšs via les services EFI une fois ceux-ci initialisĂ©s, puis Ă  nouveau accĂšs direct au matĂ©riel aprĂšs l’arrĂȘt des services EFI pour la derniĂšre Ă©tape de passage de contrĂŽle au noyau (cette fois-ci Ă  une adresse qui peut ĂȘtre configurĂ©e dans les options du bootloader et du noyau). Ce fonctionnement ne s’insĂšre pas forcĂ©ment trĂšs bien dans la logique du bootloader, qui n’avait Ă  l’origine pas Ă©tĂ© conçu pour une gestion aussi complexe des entrĂ©es-sorties (VoloDroid).

Réduction de la quantité de logs liés à la mise en place de SMP (gestion de plusieurs processeurs) dans le bootloader pour BIOS (waddlesplash).

Le menu de dĂ©marrage affiche la version (numĂ©ro 'hrev') du paquet systĂšme correspondant Ă  chaque point de restauration disponible, ce qui facilite l’identification des Ă©tats qui correspondent Ă  un changement de version du systĂšme, et pas une simple installation, dĂ©sinstallation ou mise Ă  jour de paquets logiciels (waddlesplash).

Documentation

Haiku Book

Le « Haiku Book » est un projet de documentation des APIs publiques de Haiku. Il doit Ă  terme remplacer le « Be Book », qui documente les APIs de BeOS, mais ne peut pas ĂȘtre mis Ă  jour Ă  cause de se license CC BY-NC-ND. Actuellement, il faut jongler entre ces deux documentations.

La documentation de B_INFINITE_TIMEOUT (constante permettant d’indiquer Ă  certaines fonctions qu’on veut les exĂ©cuter sans timeout, et attendre indĂ©finiment) a Ă©tĂ© mise Ă  jour pour indiquer explicitement que sa valeur numĂ©rique est INT64_MAX (waddlesplash).

Correction de fautes de frappe dans la documentation des API liées aux entrées clavier (drea233).

Haiku Interface Guidelines

Ce document prĂ©sente les bonnes pratiques et conventions pour la conception d’interfaces graphiques fonctionnant avec Haiku.

Ajout d’une section sur la gestion des fichiers rĂ©cemment utilisĂ©s et la façon dont ils peuvent ĂȘtre exposĂ©s aux utilisateurs.

Wiki et documentation interne

Le wiki contient des informations utiles aux développeurs de Haiku.

La documentation « interne" documente le fonctionnement de Haiku en s’adressant principalement aux contributeurs du systĂšme, par opposition aux personnes qui souhaitent seulement dĂ©velopper ou porter des applications.

Mise Ă  jour de la page « release cookbook » indiquant toutes les Ă©tapes Ă  suivre lors de la publication d’une version de Haiku.

Notes d’administration systùme : mise à jour des instructions pour instancier des machines Google Cloud Platform (kallisti5).

SystĂšme de build, environnement de compilation

La compilation d’un systĂšme d’exploitation complet n’est pas chose facile. D’autant plus pour Haiku, qui prĂ©sente les particularitĂ©s suivantes:

  • Utilisation de deux versions de gcc (gcc 2.95.3 et gcc 13) pour la version 32 bit de Haiku, afin d’assurer la compatibilitĂ© binaire avec BeOS,
  • PossibilitĂ© de compilation croisĂ©e depuis Linux, Mac OS et d’autres systĂšmes, ou depuis un hĂŽte Haiku,
  • Compilation d’outils pour la machine hĂŽte de la compilation croisĂ©e, avec si nĂ©cessaire une couche de compatibilitĂ© permettant d’écrire ces outils en utilisant des API et fonctionnalitĂ©s spĂ©cifiques Ă  Haiku,
  • PossibilitĂ© de compiler des applications pour un systĂšme hĂŽte existant (une autre version de Haiku) Ă  des fins de test,
  • Compilation d’un systĂšme complet (noyau, bibliothĂšques, applications, image disque) en une seule opĂ©ration.

Pour ces raisons, l’utilisation d’un systĂšme de build haut niveau (CMake, Meson
) s’avĂšre plutĂŽt complexe. L’utilisation de make ou de ninja directement serait de trop bas niveau. Le choix de Haiku est donc d’utiliser l’outil jam, qui est malheureusement assez peu populaire et tombĂ© Ă  l’abandon dans sa version originale. Haiku maintient un fork de jam qui est concurrent de ceux maintenus par Boost et par Freetype.

Reformatage des fichiers Jamfile pour lister une seule cible par ligne au lieu de les rassembler, cela facilite les rebase et résolutions de conflits (x512).

Mise à jour de paquets en préparation pour la version beta 5: OpenSSL 3, Python 3.10, et autres mises à jour diverses (PulkoMandy, waddlesplash, kallisti5).

Ajout de l’inclusion de <features.h> dans <sched.h>. Le fichier d’en-tĂȘte features.h configure la visibilitĂ© des extensions GNU et BSD aux fichiers d’include standards C et POSIX, en fonction d’options de ligne de commande du compilateur. L’inclusion de ce fichier permet d’utiliser facilement et par dĂ©faut ces extensions (PulkoMandy).

Mise à jour des marque-pages fournis par défaut avec le navigateur WebPositive (waddlesplash).

Ajout des en-tĂȘtes de la bibliothĂšque linprog dans le paquet haiku_devel. Ces en-tĂȘtes sont nĂ©cessaires pour les applications associĂ©es au systĂšme de layout d’interfaces graphiques ALM (korli).

Correction de fautes de frappe dans des commentaires (jmairboeck) et d’un problĂšme de compatibilitĂ© C89 dans un en-tĂȘte systĂšme (waddlesplash).

La taille des images « nightly build » de Haiku est maintenant de 650 Mo, ce qui laisse un peu plus de place disponible pour les utiliser et crĂ©er quelques fichiers (jscipione).

Diverses corrections pour une nouvelle fois essayer de faire fonctionner la compilation de Haiku avec Clang (waddlesplash, oanderso). Les choses en sont toujours au mĂȘme point depuis plusieurs annĂ©es, avec des corrections de temps en temps mais quelques parties du systĂšme qui ne fonctionnent toujours pas correctement.

La compilation du profil « nightly » n’a plus besoin de gĂ©nĂ©rer le paquet haiku_source contenant le code source de Haiku. Ce paquet est inclus uniquement dans les images de releases (pour faciliter le respect strict de la licence GPL de certains composants de Haiku), mais, pour des raisons de dĂ©pendances entre cibles dans le systĂšme de build, il Ă©tait tout de mĂȘme gĂ©nĂ©rĂ© pour les autres profils, ralentissant la compilation (waddlesplash).

Améliorations du script ./configure (jessicah, OscarL et waddlesplash):

  • Le script vĂ©rifie que les options passĂ©es fournies sont valides, et rejette immĂ©diatement les configurations incohĂ©rentes plutĂŽt que de laisser la compilation Ă©chouer bien plus loin.
  • Validation que l’interprĂ©teur Python sĂ©lectionnĂ© existe bien, et uniformisation de la syntaxe utilisĂ©e pour choisir un interprĂ©teur avec la façon dont c’est fait pour d’autres outils.
  • DĂ©tection des options disponibles pour demander Ă  wget de rĂ©-essayer un tĂ©lĂ©chargement en cas d’échec, ce qui permet d’assurer la compatibilitĂ© avec wget2.
  • Utilisation automatique d’une version moderne de GCC pour compiler les outils « hĂŽtes » lors de la compilation Ă  partir d’une machine hĂŽte fonctionnant sous Haiku en version 32 bit, en ignorant le compilateur par dĂ©faut qui est gcc 2 pour des raisons de compatibilitĂ© avec BeOS.

RĂ©organisation du code source de libroot pour dĂ©placer les implĂ©mentations de malloc dans des sous-dossiers sĂ©parĂ©s, et faciliter l’expĂ©rimentation avec d’autres implĂ©mentations de malloc. L’allocateur hoard2 utilisĂ© actuellement n’est pas adaptĂ© aux architectures 64 bits, une tentative a Ă©tĂ© faite il y a quelques annĂ©es avec rpmalloc, mais ce dernier pose des problĂšmes sur les
architectures 32 bits. Des investigations sont en cours avec l’implĂ©mentation de malloc d’OpenBSD.

L’outil de dessin Wonderbrush est maintenant disponible sur toutes les architectures. Historiquement, le code de Wonderbrush n’était pas libre, mais une version gratuite Ă©tait offerte aux utilisateurs de Haiku. Le dĂ©veloppeur principal de Wonderbrush n’est plus trĂšs actif sur le projet et a dĂ©cidĂ© de publier les sources, ce qui a permis de recompiler le programme en version 64 bits et plus tard sur les autres architectures non x86. Mais ces nouvelles versions n’avaient jamais Ă©tĂ© incluses dans Haiku (PulkoMandy).

Nettoyage et centralisation des dĂ©finitions prĂ©processeur pour la compatibilitĂ© avec BeOS. DĂ©sactivation de la compatibilitĂ© avec BeOS dans le noyau, la compatibilitĂ© avec les pilotes et modules noyau de BeOS n’étant plus assurĂ©e depuis quelque temps dans Haiku.

Suppression de définitions de rÚgles obsolÚtes et inutilisées dans le Jamfile permettant de construire le fichier package_repo (CodeforEvolution).

Remise en service du test DiskDeviceManagerTest qui ne compilait plus (waddlesplash).

ARM & PowerPC

Actuellement, Haiku est disponible officiellement pour les architectures x86 32 et 64 bits. Une version RISC-V 64 bits expĂ©rimentale est Ă©galement disponible mais pas encore totalement intĂ©grĂ©e dans le dĂ©pĂŽt de code principal, des discussions sont en cours sur la bonne façon de faire certains changements nĂ©cessaires. Les versions ARM (32 et 64 bits) et PowerPC sont les prochaines cibles sur la liste. La premiĂšre, car c’est une architecture trĂšs populaire, la deuxiĂšme plutĂŽt pour des raisons historiques : c’est l’une des architectures sur lesquelles fonctionne BeOS.

Renommage de structures qui Ă©taient initialement spĂ©cifiques Ă  l’architecture x86, mais qui sont finalement utilisĂ©es Ă©galement sur d’autres CPU sans nĂ©cessiter de changements (waddlesplash).

RĂ©paration de la console de texte du chargeur de dĂ©marrage OpenFirmware qui Ă©tait cassĂ©e depuis l’adaptation pour OpenBOOT sur les machines SPARC (zeldakatze).

Sur ARM, utilisation de la bonne instruction CPU pour mettre le processeur en veille quand il n’y a rien à faire (archeYR).

oanderso continue le travail sur le portage ARM64:

  • Correction de plusieurs problĂšmes liĂ©s Ă  la gestion du cache et de la MMU dans le bootloader, ce qui permet de dĂ©marrer le noyau dans une machine virtuelle sur un hĂŽte Apple M1.
  • Correction de l’implĂ©mentation des timers dans le kernel qui ne fonctionnait pas dans les environnements virtualisĂ©s.
  • Quelques avancĂ©es sur la gestion de la MMU : ImplĂ©mentation de la table de translation de la mĂ©moire virtuelle, du traitement des exceptions matĂ©rielles (dĂ©fauts de page), des TLBs.
  • Synchronisation du cache d’instructions.
  • Correction de problĂšmes de double lock.

Ajout de messages sur le port sĂ©rie traçant l’exĂ©cution de mĂ©thodes spĂ©cifiques Ă  une architecture qui ne sont pas encore implĂ©mentĂ©es. Ceci permet de dĂ©tecter facilement quelle est la prochaine fonction Ă  implĂ©menter (waddlesplash).

Nettoyage et documentation du fichier ArchitectureRules pour simplifier la configuration des options en ligne de commande du compilateur (qui doit savoir traiter deux versions de gcc et clang) (waddlesplash).

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