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20 ans de Fedora-fr : deuxiĂšme entretien avec Remi empaqueteurs de paquets RPM

Dans le cadre des 20 ans de Fedora-fr (et du Projet Fedora en lui-mĂȘme), nous – Charles-Antoine Couret (Renault) et Nicolas Berrehouc (Nicosss) – avons souhaitĂ© poser des questions Ă  des contributeurs francophones du Projet Fedora et de Fedora-fr.

GrĂące Ă  la diversitĂ© des profils, cela permet de voir le fonctionnement du Projet Fedora sous diffĂ©rents angles pour voir le projet au-delĂ  de la distribution mais aussi comment il est organisĂ© et conçu. Notons que sur certains points, certaines remarques restent d’application pour d’autres distributions.

N’oublions pas que le Projet Fedora reste un projet mondial et un travail d’équipe ce que ces entretiens ne permettent pas forcĂ©ment de reflĂ©ter. Mais la communautĂ© francophone a la chance d’avoir suffisamment de contributeurs de qualitĂ© pour permettre d’avoir un aperçu de beaucoup de sous projets de la distribution.

Chaque semaine un nouvel entretien sera publié sur le forum Fedora-fr.org, LinuxFr.org et le blog de Renault.

L’entretien du jour concerne Remi Collet (pseudo remi), empaqueteur du Projet Fedora en particulier concernant l’écosystĂšme PHP.

    Sommaire

    Peux-tu prĂ©senter briĂšvement ton parcours ?

    40 ans, c’est long !

    J’ai dĂ©couvert l’informatique Ă  une Ă©poque prĂ©historique oĂč l’on travaillait sur des terminaux (texte) connectĂ©s Ă  de gros systĂšmes avec des langages oubliĂ©s (Cobol
). Ensuite j’ai eu la chance de voir les choses changer.

    Travaillant pendant 20 ans dans une grande administration française, et parallĂšlement dans une universitĂ© Ă  la gestion du matĂ©riel pĂ©dagogique. J’ai vu arriver les ordinateurs personnels, les premiers rĂ©seaux locaux, GNU, Linux, Windows, Internet
 Rapidement Ă  l’universitĂ© (veille technologique) et progressivement dans le monde professionnel. Les solutions OpenSource ont toujours Ă©tĂ© au cƓur de mon activitĂ©, et la contribution un but personnel.

    Au départ développeur, je suis aussi devenu administrateur systÚme et réseau.

    Je travaille désormais chez Red Hat comme développeur, principalement chargé de PHP.

    Peux-tu prĂ©senter briĂšvement tes contributions au Projet Fedora ?

    Lorsque j’ai migrĂ© mon ordinateur personnel sous Linux il y a plus de 20 ans, j’ai passĂ© beaucoup de temps sur les forums, pour apprendre des autres et aider les nouveaux.
    Cela a été trÚs formateur.

    Ensuite je me suis investi dans la maintenance de paquets RPM pour mes besoins et pour partager. Et je me suis concentré sur le monde PHP.

    Qu’est-ce qui fait que tu es venu sur Fedora et que tu y es restĂ© ?

    J’ai commencĂ© avec Red Hat Linux 5 (1997), qui est devenu Fedora Core, puis Fedora. Au dĂ©part c’est le hasard d’un serveur livrĂ© avec un CD. Et depuis j’ai toujours Ă©tĂ© fidĂšle Ă  l’une des premiĂšres distributions majeures.

    Pourquoi contribuer Ă  Fedora en particulier ?

    Parce que c’est “la” distribution oĂč les choses changent.

    Peux-tu prĂ©ciser les Ă©lĂ©ments qui confirment cela de ton point de vue ?

    L’exemple le plus marquant est sans doute “systemd” qui a provoquĂ© lors de sa sortie un dĂ©bat technique trĂšs vif, mais qui est dĂ©sormais sur toutes les distributions (ou presque).

    Contribues-tu Ă  d’autres Logiciels Libres ? Si oui, lesquels et comment ?

    Principalement PHP et de nombreux projets autour (extensions, bibliothùques, applications
).

    Utilises-tu Fedora dans un contexte professionnel ? Et pourquoi ?

    Oui, depuis 1997 avec l’installation d’un serveur d’accùs à Internet. Et aujourd’hui sur tous mes serveurs et postes de travail.

    Tu as Ă©tĂ© recrutĂ© par Red Hat alors que tu Ă©tais dĂ©jĂ  dans la communautĂ© de Fedora, comment cela s’est passĂ© ?

    Depuis la fusion de Fedora Core + extras (2007), j’étais devenu le mainteneur du paquet PHP. Donc quand Red Hat a cherchĂ© Ă  recruter un mainteneur spĂ©cifique pour PHP (2012), j’étais le mieux placĂ©.

    Ils t’ont contactĂ© ou tu as postulĂ© ?

    Ils m’ont contactĂ© (cooptation), ce qui tombait bien puisque je cherchais un nouvel emploi.

    Est-ce que la contribution Ă  Fedora a Ă©tĂ© un Ă©lĂ©ment dĂ©terminant dans le processus ?

    Clairement oui, ainsi que mon implication dans PHP, en amont.

    Est-ce que tes contributions dans Fedora se font entiĂšrement dans le cadre de ton travail ? Si non, pourquoi ?

    Non.
    Je contribuais au Projet Fedora avant de rejoindre Red Hat, et si j’ai la chance de pratiquer ma passion (l’OpenSource) dans mon travail, je continue aussi en dehors. Ma position m’a aussi permis d’augmenter mes contributions sur les autres projets.

    Par contre, aujourd’hui je cherche Ă  maintenir un Ă©quilibre afin de garder une vie privĂ©e et sociale saine.

    Est-ce que ĂȘtre employĂ© Red Hat te donne d’autres droits ou opportunitĂ©s au sein du Projet Fedora ?

    Non (en dehors du temps), et heureusement. Fedora est avant tout un projet communautaire.

    Tu es actif au sein de SIG PHP, quel est le rĂŽle de cette Ă©quipe de travail et de ton activitĂ© dans cette Ă©quipe ?

    Ce groupe n’a jamais Ă©tĂ© trĂšs actif, et je suis dĂ©sormais pratiquement seul.

    Tu es Ă©galement contributeur au sein du projet PHP lui-mĂȘme, quelle est la nature de ton travail pour ce projet ?

    Je contribue réguliÚrement au code, surtout sur des corrections de défauts rapportés par les utilisateurs de mon dépÎt, de Fedora ou de RHEL. Je maintiens aussi quelques extensions (zip, mailparse, rpminfo
). Je participe aussi activement au processus de publication des nouvelles versions (QA avant annonce).

    Quels bĂ©nĂ©fices retires-tu de travailler sur les deux aspects du projet PHP Ă  savoir upstream mais aussi sur la conception de ces paquets ?

    Il me semble indispensable de communiquer entre l’amont (le projet PHP) et l’aval (le Projet Fedora). Être impliquĂ© dans les 2 projets simplifie Ă©normĂ©ment les choses. Et Ă©videment, il est plus facile de faire Ă©voluer un projet lorsqu’on y contribue activement.

    Quelles simplifications cela comporte plus en dĂ©tail selon toi ?

    Lorsqu’un utilisateur de Fedora (ou de mon dĂ©pĂŽt) signale un bug, il est plus simple de le corriger en Ă©tant contributeur, soit directement, soit par le dialogue avec les autres dĂ©veloppeurs.

    De mĂȘme pour les Ă©volutions de la distribution qui peuvent avoir un impact sur PHP (exemple: l’intĂ©gration Ă  systemd).

    Et la rĂ©ciproque est vraie pour les Ă©volutions du projet qui peuvent affecter la distribution (exemple: la suppression d’extension ou l’ajout de nouvelles fonctionnalitĂ©s nĂ©cessitant de nouveaux outils).

    Être actif dans une communautĂ© permet d’ĂȘtre connu et reconnu et donc d’ĂȘtre Ă©coutĂ©.

    Tu as aussi l’un des dĂ©pĂŽts externes les plus populaires et actifs de Fedora centrĂ© sur PHP, pourquoi as-tu créé ce dĂ©pĂŽt ? Pourquoi tu continues Ă  l’alimenter alors que le projet Fedora fourni dĂ©jĂ  PHP ?

    Ce dépÎt existe depuis 2005 et me permettait de partager mon travail avant de contribuer à Fedora.

    Aujourd’hui c’est lĂ  que je prĂ©pare les Ă©volutions avant qu’elles soient intĂ©grĂ©es dans Fedora (puis dans CentOS Stream, puis dans RHEL). Par exemple PHP 8.3 prĂ©sent dans Fedora 40 Ă©tait dans mon dĂ©pĂŽt depuis presque 1 an (Juin 2023, version 8.3.0alpha1)

    Alors que Fedora fournit une seule version de PHP et une cinquantaine d’extensions, mon dĂ©pĂŽt propose 5 versions (mĂȘme 10 pour EL), ~150 extensions et 2 modes d’installation.

    Pourquoi ne pas utiliser le systĂšme de COPR pour ce travail ?

    Copr est trĂšs intĂ©ressant pour les petits projets. Dans mon cas, ce sont des milliers de paquets. Et Copr n’est pas adaptĂ© pour les modules, ni pour les quelques paquets non libres que je maintiens (ex: Oracle).

    Peux-tu expliquer l’importance du mainteneur de paquet dans la distribution ? Quels choix il faut effectuer, les difficultĂ©s techniques rencontrĂ©es, etc.

    C’est celui qui essai de coordonner les projets amont / aval et les utilisateurs en essayant de satisfaire des besoins parfois incompatibles de stabilitĂ©, de compatibilitĂ©, d’innovation.

    Les “Modules” de Fedora Ă©taient censĂ©s ĂȘtre un pilier de Fedora.next pour fournir diffĂ©rentes versions des piles technologiques, comme PHP, pour une version donnĂ©e de Fedora. Maintenant que c’est abandonnĂ©, peux-tu expliquer les raisons derriĂšre cet Ă©chec ? Pour un empaqueteur, quelles ont Ă©tĂ© les difficultĂ©s derriĂšre ?

    https://blog.remirepo.net/post/2024/03/29/DNF-5-and-Modularity. Je retiendrais que ce projet rĂ©pondait avant tout Ă  un besoin de distribution entreprise qui n’est pas vraiment utile Ă  Fedora avec un cycle de version trĂšs rapide (6 mois).

    La complexitĂ© du systĂšme de construction a peut-ĂȘtre Ă©tĂ© une raison de son Ă©chec.

    Tu as aussi Ă©crit la documentation française pour faire ses propres paquets RPM et tu as aidĂ© de nombreux francophones Ă  rĂ©aliser leurs premiers paquets, qu’est-ce qui t’intĂ©resse Ă  guider les dĂ©butants dans cette activitĂ© ?

    Le partage.
    Accompagner un dĂ©butant est toujours passionnant, humainement et techniquement. Cela permet aussi de rĂ©pondre Ă  des questions qu’on ne se pose pas forcĂ©ment, et donc de se remettre en cause.

    Les paquets traditionnels ne sont plus l’unique voie d’avoir un logiciel qui tourne sous Fedora. Avec Flatpak, Snap ou des solutions tels que Docker / Podman cela devient possible de s’en affranchir. Comment vois-tu l’évolution des paquets au sein d’une distribution dans Fedora ? Que penses-tu de ces Ă©volutions ?

    Avant on cherchait à créer une distribution cohérente ou chaque composant était partagé et utilisé par les autres (une sorte de Lego).

    Aujourd’hui, et je le regrette, beaucoup ont abandonnĂ© cet objectif et beaucoup de projets prĂ©fĂšrent embarquer tous les composants qu’ils utilisent.

    C’est le cas de PHP avec “composer”, de langages comme Rust oĂč la notion de bibliothĂšques partagĂ©es n’existe mĂȘme plus. Flatpack / Snap n’en sont qu’un dĂ©veloppement extrĂȘme.

    N’est-ce pas aussi parce que cela rĂ©sout certaines problĂ©matiques liĂ©es Ă  la rigiditĂ© des paquets qui rendent notamment la cohabitation de versions diffĂ©rentes dĂ©licates ou de rendre l’environnement de travail plus modulaire ?

    Je pense que cela ne rĂ©sout rien. On sait parfaitement installer plusieurs versions d’une bibliothĂšque simultanĂ©ment.

    Disons que c’est la solution de facilitĂ©, on n’essaie mĂȘme plus de faire propre. Sans parler des projets qui embarquent des copies modifiĂ©es, sans que les modifications soient reversĂ©es ou discutĂ©es.

    Si tu avais la possibilitĂ© de changer quelque chose dans la distribution Fedora ou dans sa maniĂšre de fonctionner, qu’est-ce que ce serait ?

    La communauté Fedora est composée de gens passionnés. La passion entraine parfois des positions excessives et des discussions sans consensus possible.
    La communautĂ© des contributeurs a tuĂ© de beaux projets, comme les « Softwares Collections Â» ou les “modules”. Je trouve cela dommage.

    Peux-tu expliquer ce que sont les Software Collections et pourquoi cela n’a pas abouti ? Quelles diffĂ©rences avec les modules notamment ?

    Les Software Collections permettent une mĂ©thode standard d’installation de plusieurs versions d’une application sans conflit espace de nom diffĂ©rent, installation sous /opt et sans risque d’altĂ©ration du systĂšme de base.

    Le projet ayant Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© par Red Hat pour les besoins de sa distribution Entreprise il a provoquĂ© un vif dĂ©bat technique (ex: non respect de la FHS, ce qui a Ă©tĂ© corrigĂ© par la suite) et a mĂȘme provoquĂ© l’épuisement et le dĂ©part de 2 membres du FPC.

    La complexitĂ© d’utilisation (activation de la SCL) a aussi Ă©tĂ© des raisons de leur dĂ©testation.

    Ce besoin Ă©tant quasi inexistant pour Fedora, personne n’a eu la force d’amĂ©liorer la solution qui a Ă©tĂ© abandonnĂ©e.

    Les modules permettent de fournir plusieurs versions alternatives d’une application, mais sans permettre une installation simultanĂ©e. Fonctionnellement c’est comme si chaque version est disponible dans un dĂ©pĂŽt diffĂ©rent qu’il suffit d’activer.

    À l’inverse, est-ce qu’il y a quelque chose que tu souhaiterais conserver Ă  tout prix dans la distribution ou le projet en lui-mĂȘme ?

    La passion justement, qui reste un moteur indispensable. S’il n’y a plus de passion, plus de plaisir, autant arrĂȘter (j’ai abandonnĂ© quelques projets pour cela).

    Que penses-tu de la communautĂ© Fedora-fr que ce soit son Ă©volution et sa situation actuelle ? Qu’est-ce que tu amĂ©liorerais si tu en avais la possibilitĂ© ?

    La communautĂ© Fedora est surtout composĂ©e de contributeurs. D’autres distributions ont une communautĂ© d’utilisateurs et sont excellentes pour leur promotion.

    Je n’ai malheureusement pas d’idĂ©e magique pour augmenter la communautĂ© Fedora-Fr.

    Je pense aussi que les contributeurs français sont souvent actifs dans la communauté globale (en anglais) plutÎt que dans la communauté française.

    Trouves-tu que c’est spĂ©cifique Ă  la communautĂ© francophone ?

    Je ne sais pas, je ne connais pas trop les autres communautés, mais je rencontre beaucoup de nationalités différentes dans la communauté anglophone.

    Merci Remi pour ta contribution !

    Conclusion

    Nous espĂ©rons que cet entretien vous a permis d’en dĂ©couvrir un peu plus sur l’empaquetage de Fedora.

    Si vous avez des questions ou que vous souhaitez participer au Projet Fedora ou Fedora-fr, ou simplement l’utiliser et l’installer sur votre machine, n’hĂ©sitez pas Ă  en discuter avec nous en commentaire ou sur le forum Fedora-fr.

    À dans 10 jours pour un entretien avec Emmanuel Seyman, ancien prĂ©sident de Borsalinux-fr et actuel empaqueteur dans l’écosystĂšme du langage Perl.

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    20 ans de Fedora-fr : premier entretien avec Guillaume le webmaster de Fedora-fr.org

    Dans le cadre des 20 ans de Fedora-fr (et du Projet Fedora en lui-mĂȘme), Charles-Antoine Couret (Renault) et Nicolas Berrehouc (Nicosss) avons souhaitĂ© poser des questions Ă  des contributeurs francophones du Projet Fedora et de Fedora-fr.

    GrĂące Ă  la diversitĂ© des profils, cela permet de voir le fonctionnement du Projet Fedora sous diffĂ©rents angles pour voir le projet au-delĂ  de la distribution mais aussi comment il est organisĂ© et conçu. Notons que sur certains points, certaines remarques restent d’application pour d’autres distributions.

    N’oublions pas que le Projet Fedora reste un projet mondial et un travail d’équipe ce que ces entretiens ne permettent pas forcĂ©ment de reflĂ©ter. Mais la communautĂ© francophone a de la chance d’avoir suffisamment de contributeurs et de contributrices de qualitĂ© pour permettre d’avoir un aperçu de beaucoup de sous projets de la distribution.

    Chaque semaine un nouvel entretien sera publié sur le forum Fedora-fr.org, LinuxFr.org et le blog de Renault.

    L’entretien du jour concerne Guillaume Kulakowski (pseudo llaumgui), le principal webmaster de Fedora-fr.org.

      Sommaire

      Entretien

      Bonjour Guillaume, peux-tu prĂ©senter briĂšvement ton parcours ?

      Guillaume Kulakowski, passionnĂ© d’informatique et de sport (trail / ultra-trail). MariĂ© et papa de 2 garçons (7 / 13 ans).
      J’ai commencĂ© l’informatique au dĂ©but des annĂ©es 2000, en mĂȘme temps que mes Ă©tudes de chimie
 Ça m’a permis de me rendre compte que j’aimais bien plus l’informatique que la chimie et de me rĂ©orienter.
      En parallĂšle, j’ai fait mes premiers pas sous Linux avec Fedora Core 1 (il y avait un « Core » Ă  l’époque) mais en dual boot. Puis avec l’arrivĂ©e de Fedora Core 2, je me suis rendu Ă  l’évidence : je ne bootais plus sous Windows. Du coup, j’ai fait une installation propre en simple boot.

      Peux-tu prĂ©senter briĂšvement tes contributions au Projet Fedora ?

      Au niveau du projet Fedora, je suis toujours ambassadeur et autrefois (lorsque j’avais plus de temps disponible) j’ai fait du packaging. Mais Ă  l’époque, si je me suis autant investi dans la communautĂ© francophone, c’était justement pour le « francophone », j’avais des lacunes en anglais (corrigĂ©es depuis).

      Qu’est-ce qui fait que tu es venu sur Fedora et que tu y es restĂ© ?

      Au dĂ©but, j’ai pris un peu Fedora par effet buzz. En effet, c’était la « Red Hat communautaire » et on en parlait beaucoup Ă  ce moment. Puis j’ai quand mĂȘme testĂ© d’autres distros, mais le cĂŽtĂ© novateur de Fedora m’a plu. Le fait Ă©galement de ne pas rĂ©inventer la roue et de contribuer aux projets plutĂŽt que de dĂ©velopper ses propres solutions. En fait ce qui me plait dans Fedora c’est les « Four foundations » (NdM: « Freedom, Friends, Features, et First Â» (libertĂ©, convivialitĂ©, fonctionnalitĂ©s et pionnier)).

      Pourquoi contribuer Ă  Fedora en particulier ?

      Car j’utilisais Fedora. Ça suffit Ă  justifier de contribuer pour moi 😊. Mais pour ĂȘtre plus prĂ©cis, pour que la communautĂ© francophone puisse croitre. Le produit est libre et gratuit, la communautĂ© le fait avancer.
      J’ai commencĂ© l’informatique par le web, amĂ©liorer le site de la communautĂ© francophone Ă©tait assez facile pour le coup. On Ă©tait Ă  une Ă©poque oĂč les designs Ă©taient simples et un « simple » dĂ©veloppeur pouvait arriver Ă  crĂ©er des sites fonctionnels et puissants. Maintenant ça a un peu changĂ© et je dois me faire accompagner de designers pour arriver Ă  faire un truc beau. D’ailleurs, comme certains peuvent le constater sur certaines parties de Fedora-Fr, depuis qu’on a plus de designer ce n’est plus trop ça (le planet et un peu moche 😊).

      Contribues-tu Ă  d’autres Logiciels Libres ? Si oui, lesquels et comment ?

      Alors dĂ©jĂ  qu’est-ce que contribuer ? Pour moi ouvrir un ticket intelligemment (en filant un max d’infos pour faire aboutir la rĂ©solution) c’est dĂ©jĂ  contribuer. Donc j’essaie de participer Ă  tout ce que j’utilise et ça me semble juste normal.
      Le cĂŽtĂ© libre et communautaire m’intĂ©resse. Par exemple, sur Fedora-Fr, on utilise plusieurs solutions (Flarum, MediaWiki, WordPress), et j’essaie de reverser Ă  la communautĂ© tout ce que l’on a fait en particulier. Par exemple l’extension MediaWiki pour Flarum, des extensions pour eZ Publish (sur Fedora-Fr v5), etc.

      Utilises-tu Fedora dans un contexte professionnel ? Et pourquoi ?

      Dans mon ancienne boite oui. On Ă©tait une petite start-up et chacun avait la libertĂ© d’installer ce qu’il voulait sur son poste (je pense que vu qu’ils ont grossi ce n’est plus le cas). Mais maintenant je travaille pour une grosse ESN (Entreprise de Service NumĂ©rique) et je n’ai pas d’autres choix que d’utiliser Windowsâ˜č. Quand j’ai commencĂ©, ça a mĂȘme Ă©tĂ© dur de me rĂ©habituer Ă  utiliser Windows, je n’avais plus les (mauvais) rĂ©flexes.
      Mais à la maison, je n’ai (presque) que de la Fedora. Sur mon laptop et sur celui de mon fils (qui n’a pas eu le choix 😊). J’ai juste une Debian pour un NAS sous Open Media Vault (base Debian aussi).

      Est-ce que tes contributions Ă  Fedora sont un atout direct ou indirect dans ta vie professionnelle ? Si oui, de quelle façon ?

      Alors au dĂ©but assurĂ©ment. Sur le CV ça a aidĂ©. Je crois mĂȘme qu’il y a 15 ans, pas mal de boites ont chassĂ© les Ă©quipes Fedora-Fr. Entre Red Hat et Linagora, on devait retrouver la plupart des contributeurs francophones. AprĂšs, aujourd’hui, j’ai un poste de directeur, du coup ça y contribue moins.

      Tu fais partie des pionniers de la communautĂ© francophone de Fedora, peux-tu revenir sur les dĂ©buts de cette communautĂ© et la naissance du site fedora-fr.org ?

      DĂ©jĂ  rendons Ă  CĂ©sar ce qui est Ă  CĂ©sar, il y a eu des personnes avant moi : Freddy, Julien, Xanax (dĂ©solĂ©, mais je ne connais pas son vrai nom). Puis des « pionniers » avec moi : Thierry, Thomas, Remi, Johan pour les plus anciens
 AprĂšs de cette Ă©poque, il ne reste que moi.
      Comme Ă©voquĂ©, je n’étais pas lĂ  au dĂ©part, je ne suis arrivĂ© que le 3 septembre 2004 alors que les dĂ©buts de Fedora-fr sont au 20 mai 2004. Je suis donc arrivĂ© trois mois aprĂšs.

      Fedora-Fr s’appelait d’ailleurs Fedora-France et les personnes qui l’avaient lancĂ© se trouvaient un peu dĂ©passĂ©es par l’attrait de la solution.

      En plus pour ceux qui n’ont pas connu ces temps, c’était plus difficile Ă  installer et utiliser. Je vous parle d’un temps oĂč Fedora n’avait pas 1 DNF mais 2 solutions (dont une qui ne marchait pas 😊), oĂč l’on s’échangeait des fichiers de configuration de yum Ă  mĂȘme le forum
 On Ă©tait des sortes de sorciers qui faisaient des trucs qu’aujourd’hui on dĂ©signerait comme crades.

      J’ai donc proposĂ© ma contribution pour amĂ©liorer le site. De mĂ©moire, il Ă©tait sur Xoops 1, un CMS de l’époque et j’ai contribuĂ© Ă  refaire le design sous Xoops 2 (Ă  l’époque, on n’avait pas encore de vrai designer). Puis j’ai contribuĂ© Ă  faire Ă©voluer le site en rajoutant des choses, notamment les forums (dĂ©corrĂ©lĂ© de Xoops) puis le Wiki qui au dĂ©but Ă©tait tenu par Johan, c’était une sorte de rĂ©dac’ chef qui veillait Ă  la ligne Ă©ditoriale.

      Quels atouts d’avoir une communautĂ© et un site local indĂ©pendant ?

      Alors, aujourd’hui, on a un site du Fedora-Project avec une bonne documentation en français et qui parle de comment installer des choses plus ou moins proprio. À l’époque ce n’était pas le cas, non seulement on avait une doc (wiki) en français, mais en fait, on avait une doc tout court ! Et ça c’était dĂ©jĂ  Ă©norme. En plus on n’avait pas de contrainte « lĂ©gale Â» Ă  donner des liens vers des dĂ©pĂŽts tiers proposant des Ă©lĂ©ments propriĂ©taires.
      Bien qu’aujourd’hui le Projet Fedora propose une documentation et peut proposer des espaces de discussions non anglophones, le fait d’avoir une identitĂ© 100% francophone fait que Fedora-Fr est le premier site d’entraide communautaire autour de Fedora en langue française. Et on participe aussi Ă  la promotion de la distribution en France (et ailleurs) et aussi Ă  la traduction de Fedora en langue française.

      Rapidement l’association Fedora-fr, devenue Borsalinux-fr ensuite, a Ă©tĂ© créé. Pour quelles raisons ?

      Dans les Ă©volutions du site, il y a eu le nom de domaine. On ne savait pas trop qui avait le nom fedora-france, et on a commencĂ© un peu Ă  sortir de la zone France avec des contributeurs belges, suisses, et en dehors de l’Europe comme quĂ©bĂ©cois ou d’Afrique. Du coup ça a Ă©tĂ© l’occasion de prendre non plus une identitĂ© française, mais une identitĂ© francophone avec Fedora-Fr. C’est surement Ă  ce moment-lĂ  qu’avec MrTom et Johan, on s’est dit que se structurer autour d’une association aurait du bon. Surtout qu’il y avait pas mal de salons auxquels ont participĂ© des partenaires (pour l’hĂ©bergement). Avoir une association avec des noms et des vraies personnes, ça apportait du sĂ©rieux par rapport Ă  des pseudos sur un forum.

      Tu es le webmaster principal de Fedora-fr.org depuis le dĂ©but, peux-tu revenir sur les Ă©volutions du site ?

      Oulà, j’ai fait une page pour ça.
      AprĂšs pour les premiĂšres versions, j’assume Ă  peu prĂšs tout ! Mais gardez Ă  l’idĂ©e que : je suis dĂ©veloppeur et pas graphiste et qu’à l’époque ce n’était pas si moche 😊.
      Mais les grandes Ă©volutions ont Ă©tĂ© la mise en place d’un vrai forum indĂ©pendant du site (sous Xoops) afin d’avoir un vrai espace convivial, puis la mise en place du wiki pour la contribution.
      AprĂšs en 2024 on souffre d’une Ă©rosion des contributions, car finalement Fedora Project a aussi un wiki et que Linux est devenu plus facile Ă  utiliser (heureusement). C’est pour ça que j’ai militĂ© pour devenir moins « élitiste » avec des contributions au wiki possible Ă  partir d’un certain nombre de messages et la fin des mailing-lists pour passer sur des trucs plus modernes (un forum).

      Pourquoi penses-tu que la frĂ©quentation du site a baissĂ© depuis 2011 qui est le pic historique d’activitĂ© ?

      La multiplication des distros et autres alternatives Ă  Windows :

      • Fedora la distribution Ă  la pointe.
      • Ubuntu, la distribution grand public.
      • Arch pour ceux qui veulent du rolling release.
      • Apple pour ceux qui sont prĂȘts Ă  vendre leur Ăąme (dĂ©solĂ© fallait que je le fasse đŸ˜Š).

      AprĂšs il ne faut pas oublier aussi qu’on a toujours essayĂ© d’ĂȘtre respectueux des utilisateurs. On n’utilise plus Google Analytics mais Matomo depuis un petit moment. Donc on a moins de visites, car de plus en plus de personnes ne sont plus comptabilisĂ©es.

      Le site a subi une grosse refonte technique en 2023, pour quelles raisons cela a Ă©tĂ© opĂ©rĂ© ? Quelles difficultĂ©s techniques il y avait dans cette transition ?

      Alors plus une marche forcĂ©e qu’une transition. On Ă©tait avec une vielle RHEL5 qui hĂ©bergeait Fedora-Fr et qui nous bloquait sur des versions de MySQL et de PHP obsolĂštes (en plus de la RHEL obsolĂšte en elle-mĂȘme).

      Du coup en changeant de partenaire d’hĂ©bergement (Scaleway) on est reparti sur une version plus moderne de RHEL. fluxBB, notre forum, n’était plus compatible avec les versions de PHP (en plus d’ĂȘtre un projet abandonnĂ©). On a donc migrĂ© sous Flarum. Le site en eZ Publish n’était plus compatible lui aussi et eZ Publish avait subi des migrations importantes. On est donc parti sur un WordPress (mĂȘme si j’aime pas) pour tenir les dĂ©lais et tout refaire en 1 mois.

      En quoi consiste la maintenance au jour le jour du site ? Est-ce que cela te prend beaucoup de temps ?

      Alors aujourd’hui, il y a Nicolas qui m’aide beaucoup sur la gestion du serveur. Merci Ă  lui !
      AprĂšs ni lui ni moi ne sommes designers, donc on est un peu limitĂ© sur certaines Ă©volutions. Mais aujourd’hui, on a un deck Nextcloud (une sorte de kanban ou liste de tĂąches) et on fait Ă©voluer les solutions au rythme des alertes de sĂ©curitĂ© et des versions de maintenance.

      Si quelqu’un veut t’épauler dans cette tĂąche, quelles compĂ©tences sont nĂ©cessaires ?

      Actuellement, on a trois peines :

      • le design,
      • quelques blogs et le site de l’asso sous Dotclear Ă  migrer en WordPress,
      • le Wiki qu’il faut mettre Ă  jour plus souvent.

      Donc avis aux amateurs !

      Si tu avais la possibilitĂ© de changer quelque chose dans la distribution Fedora ou dans sa maniĂšre de fonctionner, qu’est-ce que ce serait ?

      Un Copr plus accessible ? Actuellement, Flathub se prĂ©sente Ă  l’alternative aux RPM
 Mais ce n’est pas du RPM 😊.

      À l’inverse, est-ce qu’il y a quelque chose que tu souhaiterais conserver Ă  tout prix dans la distribution ou le projet en lui-mĂȘme ?

      Ce pour quoi j’aime Fedora : la libertĂ© et l’innovation !

      Que penses-tu de la communautĂ© Fedora-fr que ce soit son Ă©volution et sa situation actuelle ? Qu’est-ce que tu amĂ©liorerais si tu en avais la possibilitĂ© ?

      Je trouve que malheureusement la communautĂ© Fedora subit le sort de bien de communautĂ©s : la fragmentation ! Entre les pages Facebook, les canaux discourse, etc. Et les personnes qui arrivent sont peut-ĂȘtre trop dans une approche « prendre plus que donner Â». Mais Ă  nous de faire changer ça.

      Merci Guillaume pour ta contribution !

      Conclusion

      Nous espĂ©rons que cet entretien vous a permis d’en dĂ©couvrir un peu plus sur le site Fedora-fr.

      Si vous avez des questions ou que vous souhaitez participer au Projet Fedora ou Fedora-fr, ou simplement l’utiliser et l’installer sur votre machine, n’hĂ©sitez pas Ă  en discuter avec nous en commentaire ou sur le forum Fedora-fr.

      À dans 10 jours pour un entretien avec Remi Collet, empaqueteur du Projet Fedora en particulier concernant l’écosystĂšme PHP.

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      Venez tester si Fedora Linux a trouvé la bonne réponse avec la version 42 Beta

      En ce mardi 18 mars 2025, la communautĂ© du Projet Fedora sera ravie d’apprendre la disponibilitĂ© de la version bĂȘta de Fedora Linux 42.

      MalgrĂ© les risques concernant la stabilitĂ© d’une version bĂȘta, il est important de la tester ! En rapportant les bogues maintenant, vous dĂ©couvrirez les nouveautĂ©s avant tout le monde, tout en amĂ©liorant la qualitĂ© de Fedora Linux 42 et rĂ©duisant du mĂȘme coup le risque de retard. Les versions en dĂ©veloppement manquent de testeurs et de retours pour mener Ă  bien leurs buts.

      La version finale est pour le moment fixée pour le 15 ou le 22 avril.

      Sommaire

      Expérience utilisateur

      • L’environnement de bureau GNOME est proposĂ© dans sa version 48 ;
      • L’environnement de bureau Xfce bĂ©nĂ©ficie de la version 4.20 ;
      • L’environnement de bureau LXQt passe Ă  la version 2.1 ;
      • Le logiciel d’installation d’Anaconda devient une application Wayland native ;
      • Anaconda a enfin une interface web UI pour l’étape du partitionnement ;
      • Anaconda en profite pour Ă©galement ĂȘtre une web UI par dĂ©faut pour Fedora Workstation ;
      • L’édition KDE Plasma devient une Ă©dition Ă  part entiĂšre, Ă©tant mise au mĂȘme niveau que Fedora Workstation avec l’environnement GNOME ;
      • L’écran de chargement lors du dĂ©marrage plymouth utilise simpledrm pour rĂ©duire l’attente qu’un GPU soit disponible ;
      • L’environnement de bureau COSMIC bĂ©nĂ©ficie de sa propre Ă©dition Spin ;
      • Activation de la mise Ă  jour automatique par dĂ©faut pour la version atomique de KDE Plasma nommĂ©e Kinoite.

      Gestion du matériel

      • AmĂ©lioration de la prise en charge des webcams basĂ©es sur le protocole MIPI au lieu de USB dans les ordinateurs portables x86 ;
      • L’Intel Compute Runtime, qui prend en charge notamment le fonctionnement de l’API OpenCL pour les processeurs Intel, a Ă©tĂ© mise Ă  jour vers la version 24.39 qui signifie Ă©galement une non prise en charge des processeurs d’avant 2020 (Ă  partir de la 12ᔉ gĂ©nĂ©ration) ;
      • Introduction de la pile Intel SGX pour permettre son utilisation dans le futur pour amĂ©liorer l’isolation et la protection mĂ©moire en particulier pour les machines virtuelles ;
      • IntĂ©gration du projet FEX dans les dĂ©pĂŽts pour permettre l’exĂ©cution des programmes x86 / x86_64 depuis les architectures AArch64 ;
      • L’installateur Anaconda utilise la norme GPT par dĂ©faut pour la table de partitionnement pour les architectures PPC64LE et s390x, l’architecture x86_64 et Aarch64 ayant dĂ©jĂ  sautĂ© le pas avec Fedora Linux 37 ;
      • Les versions atomiques n’auront plus d’images compatibles avec l’architecture PPC64LE ;
      • Le paquet du logiciel Zezere qui sert Ă  automatiser l’installation et la configuration de systĂšmes IoT a Ă©tĂ© retirĂ© des dĂ©pĂŽts.

      Internationalisation

      • Mise Ă  jour de l’entrĂ©e de saisie IBus 1.5.32 ;
      • Son aide Ă  la saisie pour le chinois ibus-libpinyin est aussi mise Ă  jour Ă  la version 1.16 ;
      • Proposition d’une nouvelle aide Ă  la saisie vocale avec Ibus Speech to Text via le paquet ibus-speech-to-text qui permet de faire de la reconnaissance vocale en local.

      Administration systĂšme

      • Les rĂ©pertoires /usr/bin et /usr/sbin sont fusionnĂ©s ;
      • DNF5 va proposer Ă  l’utilisateur de supprimer les clĂ©s GPG qui ont expirĂ©, ou qui ont Ă©tĂ© rĂ©voquĂ©es, Ă©vitant de devoir le faire Ă  la main avec la commande rpmkeys --delete ;
      • La commande fips-mode-setup a Ă©tĂ© retirĂ©e du paquet crypto-policies qui permet de rendre dynamiquement son systĂšme compatible avec les exigences du gouvernement amĂ©ricain concernant les modules cryptographiques. Cette option doit ĂȘtre activĂ©e lors de l’installation par d’autres moyens maintenant ;
      • Le navigateur de fichiers pour Cockpit cockpit-navigator est remplacĂ© par cockpit-files ;
      • Les Ă©ditions dĂ©rivĂ©es de Fedora Workstation auront par dĂ©faut le pare-feu configurĂ© avec l’option IPv6_rpfilter=loose, ce qui suit la politique appliquĂ©e pour l’IPv4 depuis Fedora 30 ;
      • Ajout du paquet bpfman pour le dĂ©ploiment et la gestion des programmes eBPF dans le systĂšme ;
      • RĂ©duction du nombre de rĂšgles SELinux liĂ©es au type unlabeled_t qui mĂšnent Ă  ne pas enregistrer dans le journal d’audit des erreurs dĂ©tectĂ©es ;
      • Mise Ă  jour de l’outil de gestion de configuration Ansible Ă  la version 11 ;
      • Le serveur de proxy inverse Apache Traffic Server Ă©volue vers sa 10ᔉ version ;
      • La version de compatibilitĂ© PostgreSQL 15 a Ă©tĂ© retirĂ©e, PostgreSQL 16 reste la version par dĂ©faut ;
      • Les utilitaires liĂ©s au projet OpenDMARC ont Ă©tĂ© mis dans des paquets individuels au lieu du paquet opendmarc qui les fournissait tous ;
      • L’agent pam-ssh-agent a Ă©tĂ© supprimĂ© des dĂ©pĂŽts.

      Développement

      • La chaĂźne de compilation GNU bĂ©nĂ©ficie de GCC 15, binutils 2.44, glibc 2.41 et gdb 15 ;
      • La chaĂźne de compilation LLVM progresse Ă  la 20ᔉ version ;
      • La boĂźte Ă  outils Python nommĂ©e Django utilise la version 5.x ;
      • Mise Ă  jour du langage Go vers la version 1.24 ;
      • Le langage Ruby brille avec la version 3.4 ;
      • Le langage de programmation PHP s’impose de tout son poids Ă  la version 8.4 ;
      • Le compilateur du langage fonctionnel Haskell, GHC, passe Ă  la version 9.8 et sa suite de paquets Stackage utilise la version 23 ;
      • Le langage de programmation fonctionnel Idris dispose d’une mise Ă  jour majeure vers sa 2ᔉ version ;
      • Le langage de scripts Tcl/Tk a Ă©tĂ© mis Ă  jour vers la 9ᔉ version ;
      • La bibliothĂšque de calcul scientifique en Python NumPy passe Ă  la version majeure 2 ;
      • L’outil de dĂ©veloppement de paquets Python Setuptools a Ă©tĂ© mis Ă  jour vers la version 74 ;
      • Mise Ă  jour de la bibliothĂšque de compression zlib-ng Ă  la version 2.2.x ;
      • La bibliothĂšque graphique SDL utilise la version 3 pour assurer la compatibilitĂ© avec sa version 2 dorĂ©navant ;
      • Les anciennes versions de OpenJDK pour le langage Java Ă  savoir 8, 11 et 17 ne sont plus fournies par les dĂ©pĂŽts de Fedora mais devront ĂȘtre installĂ©s via un dĂ©pĂŽt tiers tel que Adoptium Temurin dont le paquet adoptium-temurin-java-repository permet son activation ;
      • Le paquet de compatibilitĂ© Python pour la version 3.8 a Ă©tĂ© retirĂ© ;
      • La bibliothĂšque Rust zbus version 1 a Ă©tĂ© supprimĂ©e, la version 4 ou supĂ©rieure reste proposĂ©e dans les dĂ©pĂŽts ;
      • La bibliothĂšque de compatibilitĂ© entre Rust et Python, PyO3, se voit retirer les anciennes versions 0.19, 0.20, et 0.21 ;
      • L’utilitaire d’exĂ©cution des tests unitaires en Python python-pytest-runner est dĂ©prĂ©ciĂ© et sera supprimĂ© dans un futur proche ;
      • La bibliothĂšque de compatibilitĂ© entre GTK3 et Rust est marquĂ©e comme dĂ©prĂ©ciĂ©e et sera supprimĂ©e dans une prochaine version.

      Projet Fedora

      • Fedora Linux proposera des archives permettant d’ĂȘtre installĂ© avec Windows Subsystem for Linux ;
      • Les paquets RPM peuvent bĂ©nĂ©ficier de la fonction systemd sysusers.d pour crĂ©er des utilisateurs dĂ©diĂ©s lors de l’installation des paquets RPM ;
      • Les mises Ă  jour de Fedora CoreOS passent de OSTree Ă  OCI ;
      • Les fichiers Kickstart seront distribuĂ©s Ă©galement comme des artĂ©facts OCI ;
      • Activation par dĂ©faut de composefs pour les images atomiques bureautiques de Fedora Linux ;
      • L’utilitaire edk2 est compilĂ© avec des options de sĂ©curitĂ© supplĂ©mentaires pour amĂ©liorer la sĂ©curitĂ© des machines virtuelles reposant sur l’UEFI ;
      • Les images live de Fedora Linux utilisent le systĂšme de fichiers EROFS en lieu et place de SquashFS ;
      • Ajout d’un gĂ©nĂ©rateur de dĂ©pendances pour les extensions de GNOME Shell, permettant de lier la version de l’extension avec celle de gnome-shell Ă  partir du fichier metadata.json de l’extension ;
      • RedĂ©finition des dĂ©pendances de nombreux paquets de git vers git-core.

      Tester

      Durant le dĂ©veloppement d’une nouvelle version de Fedora Linux, comme cette version Beta, quasiment chaque semaine le projet propose des journĂ©es de tests. Le but est de tester pendant une journĂ©e une fonctionnalitĂ© prĂ©cise comme le noyau, Fedora Silverblue, la mise Ă  niveau, GNOME, l’internationalisation, etc. L’équipe d’assurance qualitĂ© Ă©labore et propose une sĂ©rie de tests en gĂ©nĂ©ral simples Ă  exĂ©cuter. Suffit de les suivre et indiquer si le rĂ©sultat est celui attendu. Dans le cas contraire, un rapport de bogue devra ĂȘtre ouvert pour permettre l’élaboration d’un correctif.

      C’est trĂšs simple Ă  suivre et requiert souvent peu de temps (15 minutes Ă  une heure maximum) si vous avez une bĂȘta exploitable sous la main.

      Les tests Ă  effectuer et les rapports sont Ă  faire via la page suivante. J’annonce rĂ©guliĂšrement sur mon blog quand une journĂ©e de tests est planifiĂ©e.

      Si l’aventure vous intĂ©resse, les images sont disponibles par Torrent ou via le site officiel.

      Si vous avez dĂ©jĂ  Fedora Linux 41 ou 40 sur votre machine, vous pouvez faire une mise Ă  niveau vers la bĂȘta. Cela consiste en une grosse mise Ă  jour, vos applications et donnĂ©es sont prĂ©servĂ©es.

      Nous vous recommandons dans les deux cas de procéder à une sauvegarde de vos données au préalable.

      En cas de bogue, n’oubliez pas de relire la documentation pour signaler les anomalies sur le BugZilla ou de contribuer Ă  la traduction sur Weblate. N’oubliez pas de consulter les bogues dĂ©jĂ  connus pour Fedora 42.

      Bons tests Ă  tous !

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