Vue lecture

Cataclismo

Je suis bien embêté. Je pourrais vous copier-coller quasiment tel quel l'article de Perco, qui s’était penché, en juillet 2024, sur l’accès anticipé de Cataclismo. Fort heureusement, en tant que journaliste affilié au SLIP (Syndicat des Littéraires Intermittents Professionnels), je sais que je peux compter sur l’amnésie d’un lectorat qui ne fait de toute façon que regarder les images. Ah zut. Là aussi, ça sera pareil.

Commandos : Origins

Voilà qui fera un bon stage pour les petits jeunes, là devant, oui vous, qui pensez que FromSoftware a inventé la difficulté dans les jeux vidéo avec les Dark Souls alors que vous n’avez rien connu. J’ai fait les campagnes d’infanterie de Ghosts 'n Goblins moi, môôôsieur, et on y a laissé des copains sur la route.

Koira

Il paraît qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Par exemple, en lançant Koira, je me suis dit que j’allais vite m’emmerder et trouver ça niais. Ça tombe bien, quand même, que je sois très intelligente.

Haste : Broken Worlds

Vous connaissez l’adage anglophone « Fool me once, shame on you. Fool me twice, … ». Eh bien, très clairement « … shame on me », car j’aurais dû voir arriver de très loin le shadow drop de Haste : Broken Worlds, sorti le 1er avril dernier. Parce qu’après Content Warning, apparu le 1er avril de l'année dernière, également sans aucune annonce préalable, c’est quand même le deuxième poisson très concret que nous concocte le facétieux studio suédois Landfall.

Mudborne : Frog Management Simulator

Je me réjouissais, à voix haute, de collectionner des grenouilles toutes plus choupettes les unes que les autres. C’est alors qu’un triste sire allergique au bonheur – à celui des autres, principalement – me lança du haut de son bureau en mezzanine et de toute sa pédanterie de pisse-froid : « En fait t’aimes l’eugénisme quoi. » Au fait, bienvenue à la rédac, Kocobé !

Kaiserpunk

Il n'est pas exagéré de dire que tous les amateurs éclairés de jeux de construction, de gestion et de stratégie avaient Kaiserpunk sur leur radar. Pensez donc : un univers 14-18 uchronique, du city-building à la Anno et même une petite surcouche stratégique qui nous faisait (presque) penser à Hearts of Iron IV. Que demander de plus ?

Promise Mascot Agency

On savait les Britanniques de Kaizen Game Works un peu mabouls. Mais on ne pensait pas le pet au casque suffisamment profond pour se lancer sérieusement dans un jeu de gestion de mascottes. Pourtant, avec Promise Mascot Agency, nous y voilà.

Blue Prince

Il y a une manière très simple de déterminer si un puzzle game est réussi : est-ce qu’il vous obsède depuis des jours entiers, au point de vous faire sursauter la nuit en maugréant « Mais bien sûr, c’est comme ça qu’on ouvre le coffre de l’abri antiatomique ! » ? Est-ce qu’il nécessite de prendre des notes dans un carnet ? Est-ce que si vous perdiez ce carnet dans la rue, qu’un inconnu le trouvait par terre et cherchait à le décrypter, il se dirait que son propriétaire est devenu complètement fou à lier dans sa quête de connaissance ? Si on part de ce postulat, Blue Prince n’est pas qu’une réussite : c’est un triomphe.

South of Midnight

On est en droit de se méfier des Canadiens de Compulsion Games. Leur Contrast de 2013 n’était pas convaincant et leur We Happy Few de 2018 s’est littéralement écroulé sous les attentes démesurées suscitées par son imaginaire orwellien prometteur. Sept ans et un rachat par Microsoft plus tard, le studio revient avec South of Midnight, un jeu d'action empreint du folklore du sud des États-Unis. Il semble cependant que cette plongée dans le southern gothic soit enfin parvenue à conjurer le mauvais sort.

Expelled!

Verity Amersham est une adolescente anglaise qui vient tout juste de se faire renvoyer de son pensionnat catholique, au simple motif qu’elle aurait poussé la préfète de l’école par la fenêtre de la bibliothèque. Il y a cependant un petit souci, une blatte dans le porridge, un grumeau dans le cornish pasty : Verity est parfaitement innocente, même si le fait qu’elle soit une élève boursière perdue dans une cohorte d’élèves de bonne famille la transforme automatiquement en coupable idéale.

Flip 7

Le « Stop ou encore » est un genre vieux comme mes robes, mais inusable. Celui qui, par excellence, révèle si votre nature est prudente, réfléchie, raisonnable, ou si vous êtes moi.

Atomfall

J’ai cherché longtemps pourquoi j’aimais bien Atomfall. Au bout de deux heures, je pouvais pourtant déjà faire une liste de ses défauts plus longue que celle des produits capillaires de Kocobé (c'est la jalousie qui parle). Et puis j’ai levé la tête et je l’ai vu.

Urban Myth Dissolution Center

Azami Fukurai, une jeune étudiante japonaise, est en proie à des visions étranges, et discerne des silhouettes rouges qui se dissimulent un peu partout dans son environnement. « Des problèmes d’anomalie ? Contactez notre centre ! », lit-elle sur une affiche qui promeut les services du Centre de dissolution des légendes urbaines, avant de les contacter par téléphone, sans trop y croire (comme toute personne ayant un jour tenté d'obtenir un rendez-vous chez l'ophtalmo sous 24 heures).

Dawnfolk

Le monde d’aujourd’hui va à 100 km/h. Le temps que vous lisiez ce chapo, les États-Unis ont déménagé sur Mars, Jul a sorti quatorze doubles albums, et le CAC40 est en forte hausse suite à l'entrée en bourse tonitruante des Restos du Cœur. Alors qui a encore le temps de passer 200 heures sur Civilization VII ?

Two Point Museum

Je suis content, vraiment content. Museum sera peut-être la fin de la série des Two Point. Plus besoin, il a raffiné la formule et trouvé une feinte pour devenir « Two Point Tout » (il faudra trouver un meilleur nom).

Wednesdays

Il y a quelques années, une amie m’a conseillé d’écouter le podcast « Ou peut-être une nuit » de Louie Media, une enquête en plusieurs parties qui porte sur l’inceste, le silence assourdissant qui entoure le sujet et la difficulté des victimes à être entendues. Mon premier réflexe a été de lui répondre « Merci, j’écouterai ça un jour », simplement parce que je n’avais pas la tête à ça et que je préférais occuper ma soirée à me refaire l’intégralité des sketchs de Key & Peele. Ce que j’ai compris plus tard, après avoir écouté le podcast, c’est qu’il n’existe jamais vraiment de moment où on a « la tête à ça », et c’est bien là une partie du problème.

Assassin’s Creed Shadows

Tout comme Bloom and Rage ne sauvera pas Don't Nod, Assassin’s Creed Shadows ne sauvera pas Ubisoft. Même si ce titre obtenait une moyenne de 100 sur Metacritic et était porté aux nues par un public exalté, cela ne changerait strictement rien aux problèmes systémiques d’une société malade de ses crises de management, de culture toxique d’entreprise, mais surtout de gouvernance et de vision.

The Executive – Movie Industry Tycoon

Je ne fais absolument pas partie de cette catégorie de gens identifiés comme « cinéphiles ». Par contre, ce que j’aime bien, c’est passer du temps sur des jeux qui ont un lien avec le cinéma. J’ai eu beaucoup de souvenirs émus sur The Movies, et plus récemment, sur Hollywood Animal. Mais The Executive ne se rapproche ni de l’un, ni de l’autre : voyez plutôt le premier jeu des Français d’Aniki Games comme un Game Dev Tycoon-like.

Panelka

C'est officiel, les micro-jeux de décoration sont à la mode. Après My Dream Setup et Furnish Master, qui n'offrent rien d'autre qu'un petit moment de détente à arranger des meubles, voici l'étrange, l'effrayant, le bouleversant Panelka.

Wanderstop

Le problème, quand on a un passé de développeur comme celui de Davey Wreden (The Stanley Parable, The Beginner’s Guide) et Karla Zimonja (Gone Home, Tacoma), c’est que les joueurs nourrissent des attentes très particulières à votre égard. Quand Wanderstop a été annoncé, mon premier réflexe a été de me dire : « Non mais ça ne peut pas être qu’un jeu de gestion où l'on sert des clients capricieux dans un salon de thé, si ? » Et pourtant.
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