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Corsair AI Workstation 300 : un autre clone sous AMD Strix Halo

Manque d’imagination ? Déficit d’ingénieurs ? Peur de ne pas parvenir à en vendre suffisamment pour rentabiliser de la R&D ? Je n’en ai aucune idée mais le Corsair AI Workstation 300 est le énième clone de la même solution.

À bien regarder la connectique et le format du Corsair AI Workstation 300 on retrouve exactement la même disposition de port et de ventilation que les autres MiniPC sous Strix Halo présentés depuis le début de l’année. Le dernier en date était le Colorful SMART 900 en juin dernier, mais avant lui, il y avait eu le FEVM FA-EX9, le AOKZOE et le PELADN Y01

Je n’ai aucune idée du pourquoi ou du comment, peut-être que cette carte mère, ce dispositif tout entier est simplement le reflet d’une solution proposée en amont par AMD lui-même. Une sorte de carte de travail pensée pour le Ryzen AI Max+ 395 et qui s’avère très performante. Les constructeurs n’ayant alors plus qu’à recopier ce design en usine pour obtenir une solution prête à l’emploi et efficace.

Toujours est-il que ce nouveau venu n’est qu’un emballage de la même solution et que Corsair n’apporte ici rien de vraiment neuf à cette gamme de puces Strix Halo. On retrouve un châssis en métal sur ce boitier de 9.65 cm de large pour 18.84 cm de profondeur et 24.75 cm On retrouve ici exactement la connectique des machines précédentes présentée dans un décor différent.

On retrouve donc ici de gauche à droite un bouton de démarrage, un second bouton programmable, apparemment pour les ventilateurs internes, un lecteur de cartes SDXC, un port USB4, deux USB 3.2 Type-A et un jack audio combo 3.5 mm. Pas difficile, je n’ai eu qu’à copier-coller la connectique des modèles précédents.

A l’arrière, même topo. Si on compare cette image à l’arrière du Colorful, on se rend bien compte qu’il s’agit de la même machine. Cela me donne envie de jouer à un jeu des « une » différence avec le modèle Colorful ci-dessous :

Avez-vous trouvé ce qui différencie les deux engins mis à part le boitier ? C’est simple, Corsair a « bouché » l’entrée d’alimentation au format JACK encore présente sur le prototype du Colorful SMART 900… C’est la seule chose qui change d’une machine à l’autre. Pour le reste c’est encore un calque parfait. Même connecteurs, même ailettes, même forme d’ouïes de ventilations…  Alimentation intégrée et petit ventilateur associé. Même la forme et le placement des vis est identique…

On retrouve donc un Jack audio, un Ethernet, un USB 3.x Type-A, un USB 3.2 Type-C, un DisplayPort, un port vidéo qui semble être un HDMI et deux USB 2.0 Type-A.

Trois modèles de cette Corsair AI Workstation 300 seront proposés. Le haut de gamme est prévu en version Ryzen AI Max+ 395 avec 128 Go de LPDDR5X et 4 To de stockage NVMe. Une version qui vise précisément les amateurs d’IA. La puce Strix Halo d’AMD est parfaite pour embarquer ce type de calcul avec la possibilité de satisfaire leur gourmandise en RAM en exploitant les 40 Compute Units RDNA 3.5 de son circuit Radeon 8060S. Prix de cette bébête, 2299.99$, Hors Taxes. Un prix élevé pour un particulier, une blague pour un pro qui veut embarquer un LLM en interne.

Les modèles suivants sont un peu moins musclés avec une version sous Ryzen AI Max 395 (sans le + !), toujours 128 Go de mémoire et 1 To de stockage de base. Joujou tout de même à 1999.99$ HT. Enfin, un troisième larron est annoncé sous Ryzen AI Max 385 avec 64 Go de mémoire, toujours soudée, toujours LPDDR5X,  et un SSD de 1 To. 1599.99$ HT pour ce dernier modèle.

Mon intuition me dit que l’objectif de Corsair est de vendre une assurance. Ses modèles sont plus chers que ceux des concurrents mais la marque jouit d’une bien meilleure réputation que Colorful, PELADN ou AOKZOE aux USA. Un acheteur d’entreprise ne passera pas commande d’un PC en import à 2300$ mais n’aura pas de souci à acheter exactement la même machine emballée dans un boitier de la marque Corsair. Il y a donc là un coup à jouer intéressant pour le constructeur qui pourrait en profiter à plein, même si son travail se borne à emballer à nouveau une carte mère qui n’est pas de son cru. Si on compare l’offre de Corsair à celle d’HP par exemple, il n’y a pas photo. Les engins d’HP sont séduisants mais leur modèle Ryzen AI Max+ Pro 395 en 128 Go / 4 To est listé à 6700$

Corsair AI Workstation 300 : un autre clone sous AMD Strix Halo © MiniMachines.net. 2025

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GPD Win 5 : une console PC sous Ryzen AI Max+ 395

Avec une date de sortie encore floue mais qui devrait se situer autour du mois d’octobre prochain, la GPD Win 5 promet un niveau de performances encore inimaginables il y a quelques années en arrière pour une solution mobile.

La GPD Win 5 face au Steam Deck de Valve

Construite autour d’un écran de 7 pouces de diagonale, la GPD Win 5 mesure 26.7 cm de large pour 11.1 cm de haut dans une épaisseur encore inconnue. Elle réussit à prendre en sandwich dans ce faible espace une puce assez extraordinaire puisqu’il s’agit d’un AMD Ryzen AI Max+ 395. Un processeur 16 cœurs Zen 5 secondé par un circuit graphique Radeon 8060S en RDNA 3.5 avec 40 CU à 2.9 GHz et un NPU XDNA 2. Sur cette base déjà exceptionnelle, on retrouvera jusqu’à 128 Go de mémoire vive soudée LPDDR5x-8000 et un stockage M.2 2280 NVMe PCIe Gen4 de 1 à 4 To. 

Autrement dit, en théorie, cette console PC sera capable de lancer tout type de jeu 3D récent sans aucun problème sur le FullHD IPS 120 Hz proposé par l’écran tactile 100% sRGB embarqué. Le constructeur annonce une luminosité de 500 nits, une densité de pixels de 315 ppp et une surcouche tactile et une protection Gorilla Glass 6 de Corning.

Le tout sera refroidi par un duo de ventilateurs prenant en charge une large Vapor Chamber au-dessus du processeur. Un ensemble pensé pour encaisser 100 à 120 watts de TDP. La puce d’AMD étant calibrée pour fonctionner dans un TDP de 55 watts, cela devrait fonctionner. Le châssis en alliage magnésium et aluminium offrira une prise en main solide et les ventilateurs en alliage titane-aluminium devraient fournir un flux continu que le constructeur indique comme fonctionnant à moins de 30 dB. 

La partie stockage se distingue également par l’extension possible de la GPD Win 5 : un lecteur de carte MicroSDXC UHS-I assez classique est en effet disponible. La marque s’est également jetée sur l’offre de Biwin d’un nouveau format de SSD microscopique qui sera embarqué à bord. Bien que la disponibilité de ce stockage soit encore sujette à beaucoup de questions, cela représente un moyen simple de faire évoluer sa console sans efforts.

Pour le reste, c’est plus classique. On retrouve les éléments de jeux du segment avec joysticks , boutons, gâchettes et croix directionnelle. La partie réseau est un Wi-Fi 6E Intel AX210 qui fournit également un signal Bluetooth 5.3. La connectique liste un USB4, un USB 3.2 Type-C, un port de charge 180 watts au format Jack, un USB 3.2 Type-A et un jack audio combo 3.5 mm.

En haut à gauche, la batterie externe de la console

Reste deux petits soucis. Le premier vient de la batterie embarquée et de son autonomie. Sur l’image de la ventilation plus haut, on peut voir deux ouïes d’extraction de chaleur. Entre elles, un petit connecteur rond, il s’agit du port d’alimentation de la machine. La console GPD Win 5 n’utilise pas de port USB Type-C pour s’alimenter. Il faut dire que son chargeur est du type de ceux qu’utilisent les portables de jeu. Il s’agit d’un modèle 180 watts, probablement assez lourd et de grand format. Il sera donc impossible d’adjoindre une batterie de type USB C à sa console en mobilité. 

La batterie est une 80 Wh extractible. Il sera donc possible d’en changer au cours de la journée. Évidemment cela demandera d’investir dans une batterie supplémentaire pour en profiter. La batterie livrée permettra de jouer pendant deux heures maximum à des jeux gourmands. Autrement dit, pour tirer toute la performance possible du Ryzen embarqué, il faudra probablement rester connecté au secteur si on veut vraiment jouer plus qu’une poignée d’heures. En usage modéré, la console atteindra 3 à 4 heures d’utilisation. En usage léger, la batterie atteindra 6 heures. Autrement dit, le recours à une seconde batterie pour jouer en mobilité à des jeux exigeants sera quasi obligatoire. En mode sédentaire, un dock proposant des sorties HDMI 2.1, DisplayPort 1.4a et Ethernet 2.5 Gigabit pour jouer sur un écran plus grand.

Le second problème rencontré sera lié à la tarification de l’engin. Rien d’officiel n’a été annoncé pour le moment mais la rumeur parle d’un ticket d’entrée autour des 2000$ HT. Ce qui en fera la minimachine de ce type la plus chère du marché. Difficile de prévoir le succès d’un tel produit pour le moment. Je suppose que le nombre de personnes capable de craquer est assez faible et le crible passé des personnes pouvant se permettre une telle dépense pour un engin exotique et fragile de ce type l’est encore plus.

GPD Win 5 : une console PC sous Ryzen AI Max+ 395 © MiniMachines.net. 2025

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Pironman 5-Mini : Une version plus compacte du boitier RPi 5

Le Pironman 5-Mini est le troisième rejeton né du même concept lancé par la marque Sunfounder : concentrer dans un boitier ce qu’il faut à un Raspberry Pi 5 pour se comporter comme un MiniPC. La première version de ce concept est sortie en mai 2024, un second modèle « Max » est apparu en mai 2025 et c’est désormais au tour d’un modèle plus compact d’être annoncé.

Le Pironman 5-Mini ne change pas vraiment d’objectif. On retrouve juste une solution plus compacte avec 10.1 cm de haut, 9.86 cm de profondeur et 6.78 cm de large. La coque est réalisée à moitié en aluminium avec des panneaux latéraux en acrylique transparent. Un détail qui permet de voir la machine en fonction avec en particulier les LEDs RGB intégrées au ventilateur embarqué.

A l’intérieur on pourra glisser une carte de développement Raspberry Pi 5. Une carte d’extension permettra d’ajouter un stockage M.2 2280 NVMe PCIe 2.0 ou 3.0 en x1. Il sera également possible d’en profiter pour ajouter une carte spécialisée comme une solution de gestion multi SATA ou une carte NPU.

Les broches GPIO profitent d’une extension permettant de les faire affleurer du châssis et la connectique de la carte est accessible sur l’arrière du boitier. Sur la face avant on retrouve un petit bouton métallique qui permettra d’allumer et d’éteindre son système.

Le Pironman 5-Mini est proposé directement par Sunfounder avec une foule d’options. Vendu seul à 50.63 € TTC, on peut lui adjoindre un écran 3.5″ tactile, un SSD NVMe, une webcam, un NPU et même une solution de refroidissement pour le SSD. Des cartes Raspberry Pi 5 peuvent être ajoutées à votre panier pour recevoir une solution prête à l’emploi.

 

Pironman 5-Mini : Une version plus compacte du boitier RPi 5 © MiniMachines.net. 2025

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Asus lance des ROG NUC RTX 5060 moins chers… en Chine

11999 yuans, soit quelque chose comme 1435€. Hors taxes. C’est le prix annoncé du ROG NUC RTX 5060 en Chine. Un modèle qui combinera un autre équipement que les modèles précédemment annoncés mais qui sabre également largement le prix de l’engin.

On passe du Core Ultra 7 275HX associé avec une GeForce RTX 5070 à un ROG NUC RTX 5060 équipé d’un Core Ultra 7 255HX et de la sus mentionnée solution graphique Nvidia. La mémoire vive reste toujours de 32 Go de DDR5-5600 sur deux barrettes de mémoire vive SODIMM de 16 Go. Le stockage est identique avec 1 To de base sur un SSD M.2 2280 NVMe PCIE 4.0 largement évolutif.

Ce tarif de 1435€ donne quelque chose comme 1730€ avec 20% de TVA. C’est largement plus raisonnable que l’offre Asus actuelle des ROG NUC en France toujours coincés dans leurs versions 2024 en RTX 4070 et Core Ultra 9 185H qui sont proposés à des tarifs proche des 2000€. On a du mal à voir l’intérêt de ces configurations de jeu en ce moment sachant que de nombreux ordinateurs portables proposent des performances équivalentes ou supérieures pour moins cher que les versions commercialisées chez nous. Les ROG NUC exploitant en effet des circuits graphiques Nvidia de portables et non pas des modèles de bureau. Certes, le format MiniPC a pour lui une belle évolutivité avec un triple emplacement NVMe et une très large connectique. Mais est-ce suffisant pour qu’un joueur accepte de sauter le pas et débourser les quelques centaines d’euros supplémentaires demandés par Asus ? 

La question de la légitimité de ce tarif peut également se poser, si la production de ces MiniPC doit être plus confidentielle et plus délicate à assumer, cela impacte trop fortement l’acheteur final. Baisser la performance de ces modèles vers des solutions 5060 sera peut-être une solution même s’il parait encore délicat d’investir autant d’argent dans une minimachine classée dans l’entrée de gamme en termes de performances et d’évolutivité. Des portables 15.6″ sous RTX 5060 débutent aujourd’hui à moins de 1000€.

ROG NUC RTX 5070
Mini-Score : A

Mini-Score : A

Conception originale – machine testée – marque connue – distribution certifiée – garantie 2 ans – support complet – SAV local – larges évolutions techniques possibles – pérennité d’usage – accès facile aux composants – fonctionnement silencieux – connectique évoluée – compatibilité logicielle poussée – Livré prêt à l’emploi.
ROG NUC RTX 5060
Mini-Score : A

Mini-Score : B

Conception originale – machine testée – marque connue – distribution certifiée – garantie 2 ans – support complet – SAV local – larges évolutions techniques possibles – accès facile aux composants – fonctionnement silencieux – connectique évoluée – compatibilité logicielle poussée – Livré prêt à l’emploi – Limitations techniques en mémoire vidéo pour la cible visée.

Asus ROG NUC 2025 : un compresseur de puissance sous RTX 50

Source : Liliputing

Asus lance des ROG NUC RTX 5060 moins chers… en Chine © MiniMachines.net. 2025

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ArmSoM CM1 : une carte originale sous RK3506J

Proposée seule à 15$, la carte ArmSoM CM1 n’est pas vraiment un foudre de guerre. Avec un SoC  RK3506J, elle est surtout utile pour de la domotique, de la robotique ou des applications industrielles.

La puce Rockchip est composée de trois cœurs ARM Cortex-A7 à 1.2 GHz, un Cortex-M0 qui jouera le rôle de micro-contrôleur et un simple moteur graphique capable d’afficher tout juste de la 2D. Le tout est épaulé par 256 ou 512 Mo de mémoire vive DDR3L et 512 Mo de stockage SPI. Un lecteur de cartes MiscroSD est également accessible. Autrement dit, vous pourrez lancer un bout de Linux sur noyau 6.1 et exploiter la carte pour des tâches basiques. Pas vraiment en tant que support informatique complet ou solution avancée. Le fait que la ArmSoM CM1 soit garantie pour une distribution jusqu’en 2035 par la marque met d’ailleurs rapidement la puce à l’oreille. Il s’agit ici d’un produit à vocation industrielle qui cherche à séduire des professionnels pour une implantation dans des produits commerciaux.

C’est néanmoins un produit intéressant dans son approche. La carte propose en effet une base abordable à 15$ qui consiste en une formule minimale : un port USB Type-C pour son alimentation en 5V et sa programmation, un lecteur de carte, un MIPI DSI pour brancher un affichage et un ensemble de deux séries de broches. Le tout dans un encombrement assez léger avec 7 cm de large pour 4.2 cm de profondeur. Il est donc possible d’exploiter directement la ArmSoM CM1 sous ce format, en reprenant les broches avec votre propre circuit.

La seconde solution étant de lui adjoindre une carte secondaire qui développera toute la connectique disponible. Avec des dimensions un peu plus larges puisqu’elle mesure 10 cm sur 7 cm, cette extension proposera deux ports USB 2.0, deux Ethernet 10/100, un jack audio, un module Wi-Fi5 et Bluetooth 4.2. Un premier rang de 40 broches apportera une compatibilité partielle avec le format des Raspberry Pi et un second rang de 12 broches offrira des fonctions audio (micro et enceintes) ainsi qu’un RS485. Là encore, un port USB Type-C servira à la communication et l’alimentation de l’ensemble. Cette carte d’extension et la carte de base sont vendues à moins de 30$.

Suivant les projets à mettre en œuvre, l’idée proposée est assez bonne. Dans un labo de développement, la formule « complète » permettra de programmer facilement la carte fille qui sera alors exploitée avec plus de confort. Mais pour la production, seule la carte fille sera nécessaire et pourra être montée sur une solution sur mesure.

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AYN Thor : une console double écran Android sous Snapdragon

La AYN Thor est une solution qui rappelle fortement les consoles DS de Nintendo. Un premier écran de 6 pouces de diagonale est monté sur une charnière au-dessus d’un second écran de presque 4 pouces entouré de contrôleurs de jeu.

L’écran 6 pouces est un OLED 120 Hz dont on ne connait pas encore la définition. C’est l’écran principal de cette console AYN Thor. L’écran secondaire de 3.92 pouces est toujours en OLED mais en 60 Hz. À sa gauche, on retrouve un duo de mini-joystick et de croix directionnelle. À sa droite, un second mini-joystick et des boutons ABXY. Je suis toujours dubitatif sur l’intérêt de cette configuration double écran dans des consoles. On profitera de cette interface pour retrouver un clavier tactile sur l’écran du bas pour éviter de cacher l’affichage principal. En termes de jeu, cela reste pourtant souvent sous-exploité. Évidemment, l’émulation de consoles proposant nativement double écran sera bien meilleur, pour le reste du catalogue, le double affichage sera contre productif. L’écran secondaire restant souvent allumé pour proposer des fonctionnalités peu utiles qui ont pour défaut de vider rapidement la batterie.

La AYN Thor prévoit d’être commercialisée en deux versions, toutes deux sous puces Qualcomm. La première sera équipée d’un Snapdragon 865 sorti en 2020, la seconde héritera d’un plus récent Snapdragon 8 Gen 2 commercialisé en 2022. Des SoC assez haut de gamme au moment de leur présentation et qui ont équipé les smartphones les plus puissants de leur époque. Si pas mal d’eau a coulé sous les pontes depuis, ils resteront sans doute au niveau pour des usages d’émulation. Peut-être un peu moins pour du jeu natif sous Android. La marque n’a pas encore communiqué sur le reste des composants et on ne sait pas de combien de mémoire vive ni de stockage ils hériteront.

Pour le moment les seules infos tangibles autour de ces produits sont leur taille avec une largeur de 15 cm pour 9.4 cm de profondeur et 2.56 cm d’épaisseur. Et la capacité de leur batterie, puisque la console aura droit à une solution 6000 mAh qui portera son poids à 380 grammes.

Pas de prix, de date de commercialisation ni de détail précis sur la connectique n’ont fuité. Les images nous montrent la présence d’un port USB Type-C, d’un jack audio et d’un probable support de carte MicroSDXC. Des gâchettes et boutons de manipulation du système sont visibles ainsi que deux petites fentes qui sont sans doute là pour laisser passer le signal d’une paire d’enceintes stéréo.

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Biwin Mini SSD : un stockage NVMe de la taille d’une MicroSD

Imaginez que les films d’espionnage de ces trente dernières années soient d’un coup plausibles. Le Mini SSD de Biwin rend soudain possible l’enregistrement sur un support microscopique de dizaines de milliers de documents en quelques secondes de suspense « insoutenable ».

La société Chinoise Biwin annonce le Mini SSD, un nouveau format presque de la taille d’une carte microSD2, qui s’utilise avec un petit tiroir de chargement et qui semble délivrer des capacités impressionnantes. Le transfert se fait en NVMe 1.4 avec une connexion PCIe Gen4 x2 et des débits annoncés pouvant atteindre 3700 Mb/s en lecture et 3400 Mb/s en écriture. Il s’agit de débits théoriques puisque la réalité du terrain dépend énormément des possibilités et du lecteur employé. Ainsi les rares vidéos montrant le Mini SSD en action laissent entrevoir un débit maximal de 1600 Mb/s pour le moment.

Le format semble également assez robuste puisqu’il résiste aux vibrations et aux chocs, peut survivre à une chute de 3 mètres et indique une résistance IP68 à la poussière et à l’eau.

Avec des capacités allant de 512 Go à 2 To pour son lancement, le Mini SSD de Biwin pourrait faire fureur dans de nombreux appareils. De l’ordinateur portable au smartphone en passant par la tablette et les Console PC. GPD et One Notebook sont déjà sur les rangs pour proposer ce nouveau format en interne.

Le Biwin Mini SSD bientôt sur tous les fronts ?

Contrairement aux autres formats plus classiques comme le MicroSD et aux standards comme le PCIExpress ou l’USB, Biwin fait ici bande à part. Le développement de ce format s’est fait sans concertation avec d’autres fabricants ni acteurs de ce marché particulier. Ce qui devrait largement freiner le déploiement du format. J’imagine assez mal des mastodontes du secteur s’engager avec une marque comme Biwin pour proposer une solution de ce type. Le risque est trop grand pour elles de se retrouver avec une pénurie de stockage si la commercialisation devenait trop importante.

Si les différents acteurs du marché, pourtant en très forte concurrence, arrivent à s’entendre dans des consortiums, c’est par la force des choses. Aucun acteur ne peut s’en sortir individuellement avec un format. Toutes les tentatives précédentes ont échoué et si certains acteurs ont fait perdurer un maximum des normes propriétaires (Apple par exemple) la plupart comptent sur une adoption globale pour profiter d’une chaine d’approvisionnement stable et efficace.

Il y a donc assez peu de chance de voir le format mordre sur un segment de grandes marques. Même si le MiniSSD de Biwin fonctionne extrêmement bien. A moins que Biwin ouvre ce standard à d’autres marques et se pose en fabricant. C’est exactement pour cela qu’une marque comme Intel a libéré ses formats Thunderbolt de toutes royalties.

Source : The Verge

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5 pouces et 40 dollars, le nouvel écran Touch Display 2 de RPi

5 pouces pour 40 dollars, l’ancien coûtait 20 dollars de plus pour deux pouces supplémentaires. Le Touch Display 2 passe donc à une version plus petite, plus contrainte, mais toujours suffisante pour un affichage basique de menus et de boutons virtuels que l’on pressera sans problème.

Le Touch Display 2 de 5 pouces de diagonale propose une surface réellement active de 6.2 cm de haut pour 11 cm de large. Il affiche en 1280 x 720 pixels et prend en charge cinq points de contact simultanés. Suffisant pour seconder un poste domotique, une petite station météo, un système de surveillance de gravure laser ou d’impression 3D. Mieux encore, l’écran peut s’utiliser exactement comme un pavé tactile avec un déplacement de souris avec sélection, déplacement, défilement et même appui long pour simuler un clic droit.

La prise en charge par Raspberry Pi OS est native et l’implantation se fera donc facilement, d’autant que le petit écran est livré avec toute la câblerie et les connecteurs nécessaires pour un montage facilité. Le dos du Touch Display 2 propose des entretoises suffisantes pour monter une carte Raspberry Pi 5 de format classique. L’écran s’alimente via les broches 5V du GPIO et l’écran est auto calibré : du vrai Plug & Play.

Rien de révolutionnaire donc, la marque s’est surtout assurée d’une intégration la plus facile et la moins fastidieuse possible. Tout ceux qui ont déjà importé des écrans tactiles pour des montages Raspberry Pi ont eu maille à partir avec des intégrations tant logicielles que matérielles plus que douteuses. Et souvent très chronophages alors que vendues comme simplissimes.

Proposé à 40$ aux US, l’écran se négociera autour des 44€ en Europe.

Plus d’infos chez RPi

 

5 pouces et 40 dollars, le nouvel écran Touch Display 2 de RPi © MiniMachines.net. 2025

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Bon Plan : graveur laser Mecpow x1 double laser à 999€

Le graveur laser Mecpow X1 n’est pas tout à fait un produit grand public. Son prix s’éloigne grandement des modèles classiques de plus grands formats. Son objectif est de proposer une gravure facile et rapide pour une productivité plus importante.

Pour des menuisiers, des créateurs, des ébénistes et autres artisans, le Mecpow X1 propose un système de gravure et de découpe adapté à de nombreux matériaux. Il est compact avec 33.1 cm de haut pour 28.4 cm de large et 25.9 cm de profondeur. Il ne pèse que 6.5 Kg et propose une poignée pour être manipulé facilement.

Son principal avantage est lié à sa vitesse et sa facilité d’utilisation. Avec un cadre d’action de 10.5 cm sur 10.5 cm, il gère la totalité des opérations simplement. Sa mise au point est automatique mais peut également être facilement adaptée en hauteur pour graver des objets en volume. Une fois réglé, le laser est capable de dessiner un cadre de l’endroit qu’il va graver ou d’afficher directement le dessin de l’image à graver sur l’objet. Une manière de sécuriser l’opération et de ne pas gâcher de matière première. La vitesse de traitement et la finesse de gravure proposées permettent alors de lancer une production semi-automatisée rapide et sûre. La jupe colorée protège les yeux de l’utilisateur sans qu’il ait besoin de porter de lunettes de protection et la ventilation à charbon permet de filtrer une partie des fumées. Le reste devant être évacué via la sortie ventilée située à l’arrière.

Le graveur laser Mecpow X1 propose deux têtes de gravure. Une première diode est un laser 10 W bleu dédié au bois, cuir, tissu, papier, carton, liège, acrylique et les métaux peints ou anodisés. La seconde propose une diode 2 W infrarouge qui travaillera plus intensément pour la découpe, le verre ou les métaux comme l’acier inox, le cuivre et autres métaux précieux. La finesse proposée permettant de signer des pièces de joaillerie.

Compatible avec le logiciel Lightburn et livré avec un logiciel maison, la communication vers le graveur se fait par Wi-Fi ou USB. Des applications smartphones Android et iOS sont également disponibles. Pour avoir croisé un modèle du genre pendant les vacances, c’est un outil qui permet de graver facilement des objets pour les signer. En l’occurrence, ce type de graveur servait sur un marché artisanal à valoriser des chutes de bois transformées en petits objets décoratifs peu chers. L’intérêt étant qu’il était possible alors de les graver en série sans se préoccuper du processus. Un moyen de transformer un petit morceau de bois sombre en une jolie paire de boucle d’oreille avec un motif ou en un bracelet signé du prénom d’un enfant.

Le graveur laser Mecpow X1 est proposé sur Geekbuying à 1099€ mais passe à 999€ avec le code NNNFRMCX1. Le stock est situé en Pologne et lalivraison se fera rapidement et gratuitement.

Voir l’offre sur Geekbuying

Bon Plan : graveur laser Mecpow x1 double laser à 999€ © MiniMachines.net. 2025

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Saracroche : l’appli qui bloque 16 millions d’indésirables

Ce matin, Clément partage un lien vers l’application Saracroche que je ne connaissais pas. C’est l’oeuvre d’un développeur français, Camille Bouvat, qui propose tout simplement de faire le tri des appels indésirables sur votre smartphone. L’application est disponible sur iOS et sur Android. 

Saracroche est libre, Open Source, gratuit et sans pub. L’outil ne collecte pas de données, ne fonctionne pas avec une IA à la con et ne transmet aucune info à un quelconque service tiers. L’application règle simplement un souci qui nous concerne tous avec le développement de plus en plus monstrueux du démarchage par téléphone. Que ce soit pour vous ou pour vos aînés qui se font harceler par ces démarcheurs qui veulent vous vendre n’importe quel service ou vous arnaquer. L’application fait le tri entre les quelques 16 000 000 de numéros identifiés comme des démarcheurs et des humains réels qui veulent vous appeler. L’application permet par ailleurs d’ajouter un numéro qui serait passé entre les mailles du filet de manière à avoir une liste partagée régulièrement mise à jour.

Camille Bouvat, le développeur. 

Je ne fais que rarement des billets pour des applications smartphones mais il me semble que celle-ci remplit tous les critères que je peux demander à un programme propre et utile. Bravo à Camille Bouvat pour son développement. Ce dernier propose un moyen de soutenir son travail via l’application, n’hésitez pas à faire un petit don pour l’encourager. Vous pouvez aussi laisser une note positive sur les stores de téléchargement.

Saracroche sur Android via le Google Play Store

Saracroche sur iPhone via l’App Store

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Steam sur Chromebook, c’est bientôt terminé

Alors que le monde Linux muscle son offre en termes de jeu grâce à Steam, Google a décidé de suspendre le développement de son programme Steam sur Chromebook en fin d’année.

Le support du service de Valve restera donc en bêta avant de disparaitre et il ne faudra pas compter sur Google pour supporter plus longtemps son programme Steam sur Chromebook. Le service propose une annonce au lancement aujourd’hui qui précise que tout le programme de développement cessera son activité au premier janvier prochain.

Les acheteurs ayant eu confiance dans cette annonce de 2022 en seront pour leurs frais. Des partenaires de Google avaient en effet surfé sur cette promesse d’un client Steam dédié à ces machines pour proposer des portables spécialisés : Lenovo, Acer et Asus avaient lancé des engins à grands renforts de mots-clé « gaming » et en s’appuyant sur des jeux populaires pour faire leur beurre : Control, Deathloop, Cyberpunk 2077 ou The Witcher III étaient mis en avant. Google y ajoutait la promesse d’un accès à plus de 1000 jeux sur cette plateforme réputée allergique au Gaming.

Le catalogue de titres compatibles avec ChromeOS étant surtout lié à son offre Android, cet argument d’une compatibilité Steam pouvait sans doute faire mouche. Aujourd’hui la recette a probablement un goût bien plus amer. Les machines gardent bien entendu leurs avantages avec en général un équipement correct : un Wi-Fi rapide, un écran à haut taux de rafraichissement, mais des processeurs plutôt basiques. Une partie de l’offre étant en effet liée à une approche « Cloud »… Un détail souvent peu mis en avant en boutique et qui a surpris beaucoup d’acheteurs.

Toute la subtilité de l’offre étant de mettre en avant un programme Steam tout en évitant le matériel embarqué dans le PC pour y jouer. La promesse d’une jouabilité à plus de 1000 jeux PC à plus de 120 images secondes étant liée à une petite note de bas de page évoquant un abonnement à l’offre GeForce Now de Nvidia. Offre payante, bien entendu. Cela permettait de proposer des portables « Gamer » à 449$ ou 499€… Mais aussi d’aller jusqu’à des machines à 799€ franchement à côté de la plaque

Pour parfaire l’illusion d’un fonctionnement natif, les Chromebooks bénéficient d’un petit aménagement spécifique. Lorsque vous pianotez un titre de jeu dans la barre de recherche du système ChromeOS sur ces machines, le moteur vous propose un lien vers votre jeu immédiatement jouable. Évidemment, ce jeu se lance non pas en local, mais sur une plateforme tierce dans les nuages : GeForce Now, Amazon Luna ou Xbox Cloud Gaming. Et, pour peu que vous ayez un abonnement actif, l’opération se déroule de manière fluide.

Cet accès existe toujours mais Google semble réfléchir à des solutions alternatives et l’avenir du jeu « PC » classique, sous-entendu « compatible Windows », reste très flou. Il sera sans doute possible de continuer à profiter des offres de Cloud Gaming via le navigateur Chrome dans le futur. Reste que la compatibilité avec Steam « native » des Chromebooks sera toujours problématique. Il ne sera bientôt plus possible d’installer vos jeux Steam, même les plus légers, sur votre Chromebook et mon petit doigt me dit que l’authentification de votre portable via Steam sera impossible début janvier.

Source : ChromeUnboxed

Steam sur Chromebook, c’est bientôt terminé © MiniMachines.net. 2025

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Argon ONE UP : une coquille de portable pour Raspberry Pi CM5

Le Argon ONE UP est sorti cet été sur KickStarter et cherche des investisseurs. Les aficionados du Raspberry Pi se souviendront sans doute de la société Argon qui propose des boitiers plutôt bien construits depuis quelques années. Son dernier produit passe à la vitesse supérieure.

Il est toujours question d’accueillir un produit Raspberry Pi, mais désormais, c’est dans une machine portable. L’Argon ONE UP offre tout ce qu’il faut pour travailler en mobilité avec un châssis très classique de 14 pouces.

On retrouve donc une dalle IPS en 1920 x 1200 pixels à 60 Hz qui surmonte un clavier avec rétro éclairage et un pavé tactile multitouch. La carte Raspberry Pi CM5 s’insère via une trappe en dessous du portable et offre ses compétences techniques : une puce BCM2712 développant quatre cœurs Cortex A-76. Suivant le modèle choisi, on retrouvera de 2 à 16 Go de LPDDR4-4267 et de la mémoire eMMC de base pouvant grimper à 64 Go en plus d’un lecteur de cartes MicroSDXC. Des fonctions Wi-Fi5 et Bluetooth 5.0 sont également présentes.

La trappe du Argon ONE UP permet, par ailleurs, de profiter d’un support pour un SSD M.2 2280 NVMe PCIe 2.0 x1.

Le reste de la machine est très classique avec une webcam FullHD avec œilleton de confidentialité, des enceintes stéréo, deux microphones et une connectique complète : deux USB 3.1 Type-A, un USB 2.0 Type-A, deux USB 2.0 Type-C particuliers, une sortie HDMI 2.0, un lecteur de cartes MicroSDXC et un jack audio combo 3.5 mm. Un port USB Type-C permettra de recharger la batterie interne. Un modèle de 55 Wh 4800 mAh fixée au châssis en aluminium que l’on pourra remplacer.

Les deux ports USB 2.0 Type-C sont particuliers parce qu’ils permettront de connecter une petite extension GPIO de manière à profiter des fonctions de programmation externe de la solution Raspberry Pi. Le châssis accuse un poids de 1.3 Kg seulement pour 26.5 cm de large et 23.3 cm de profondeur. Le boitier lui-même mesure 2.63 cm d’épaisseur.

Le Argon ONE UP est proposé à partir de 300€ HT sur Kickstarter avec une livraison estimée en octobre. Le portable est évidemment vendu sans la carte Raspberry Pi CM5 mais il sera accompagné par le module d’extension GPIO. Il faut ajouter 86 € HT pour une machine complète, livrée avec le CM5 et prête à l’emploi avec un système d’exploitation intégré.

Argon ONE UP : une coquille de portable pour Raspberry Pi CM5 © MiniMachines.net. 2025

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Belkin balance ses objets connectés Wemo aux orties

Au premier janvier 2026, la société Belkin arrêtera ses serveurs de support Wemo. Rendant ainsi inopérant des dizaines, peut-être des centaines de milliers d’objets connectés.

Prises connectées, interrupteurs sans fil, caméras de surveillance pour nouveau-né, ampoules, purificateurs d’air, systèmes d’alarmes, accessoires de cuisine, sonnettes avec visio… tous ces appareils ont besoin des serveurs de Wemo pour fonctionner. Le jour où la marque débranchera la prise, l’ensemble de ces appareils deviendra obsolète.

La liste des produits qui seront désactivés en janvier 2026

C’est évidemment rageant d’un point de vue commercial. Belkin, marque Américaine réputée, s’est engagée en 2011 sur le segment de la domotique. Délivrant différents appareils sur ce marché particulier. En 2025, le bilan est fait au travers d’un email pour les clients qui se sont enregistrés auprès de la marque. Le message est laconique, expliquant en creux que Belkin devait recentrer ses activités vers d’autres produits. Précisant au passage que ce choix d’abandonner la plateforme n’a pas été « prise à la légère ».

Ce qu’il faut comprendre ici est assez simple. Belkin / Wemo n’a absolument aucune empathie pour les milliers de clients qui lui ont fait confiance et investi dans sa marque. Ce qui n’a pas été pris à la légère, c’est le ratio de rentabilité de la plateforme. Tout porte à croire que la vache à lait monétaire espérée n’a pas été trouvée. C’est surtout cela le problème rencontré. Belkin ne gagnait plus assez d’argent avec la vente de ses produits par rapport au cout de son infrastructure de serveurs. Il est donc décidé de tirer un trait sur l’aventure domotique. À vrai dire, cela ne me choque même plus. Le nombre de sociétés qui retirent des produits du marché ou abandonnent des secteurs d’activité parce que cela ne rapporte pas… assez. C’est du quotidien.

Encore une fois, je comprends. Je n’ai pas les chiffres des ventes de Wemo et je ne sais pas si l’infrastructure nécessaire n’allait pas devenir déficitaire et donc dangereuse pour toute la société. Forcer la continuité du service pourrait être contre productif.

Ce qui me pose un problème, c’est encore et toujours la même histoire. Les marques comme Belkin développent pour leurs produits Wemo un protocole bien propriétaire, bien fermé, bien sécurisé. Sous prétexte bien entendu de proposer des objets connectés qui ne soient pas des passoires en termes de sécurité. En réalité, un bon moyen de ferrer le poisson qu’est le client qui cherche à s’équiper pour qu’il ne puisse pas jongler avec les différents produits du marché. On achète un produit Wemo au gré d’une promo et on est bien obligé d’acheter du Belkin derrière, pour que tout soit compatible. Impossible de mixer les protocoles. On enfile très vite ses propres menottes numériques. Wemo propose quelques remboursements partiels pour les produits encore sous garantie, ce qui fera une belle jambe aux gens ayant installé une pelletée de leurs appareils. Car tous les autres partiront à la déchetterie. 

Il est temps pour le législateur de réagir quant à ces solutions connectées. En imposant par exemple le développement d’un protocole ouvert obligatoire que l’utilisateur pourrait activer en cas de faillite ou de retrait du marché de la société qui propose ces produits. Ou l’obligation de proposer une alternative avec un protocole secondaire comme Zigbee ou Matter, dès l’achat. 

Il est également temps pour le consommateur de ne plus se laisser entrainer par des achats d’impulsion au gré des promotions sur ces produits. Les protocoles employés sont finalement plus importants que les caractéristiques secondaires. Avoir une prise connectée « design » qui ne peut plus fonctionner à moins d’intérêt qu’un modèle « moche » mais efficace grâce à un protocole tiers.

Il ne reste finalement plus qu’à retrousser ses manches et à espérer que les internautes propriétaires de ces produits Wemo basculent leurs produits en local avec un serveur Home Assistant. Il n’y a plus rien à attendre de Belkin pour le futur, seuls les produits compatibles Threads auront droit à du sursis. En bloquant toutes les communications vers les serveurs Wemo et en les utilisant en local, il y a moyen de continuer à utiliser ces appareils. Au prix d’un investissement dans une machine connectée et d’un peu d’huile de coude.

Cela n’empêchera pas Belkin de continuer à prétendre se préoccuper de l’environnement. La marque explique que sa stratégie « verte » consiste à promouvoir le recyclage. Une vision écologique à considérer avec ses actions réelles. Belkin vous fait porter la charge écologique de son activité. C’est vous qui payez le recyclage à travers vos impôts et taxes et c’est vous qui emmenez vos produits obsolètes à la déchetterie.

Pour Belkin, comme pour beaucoup d’autres, le « Green » c’est juste une manière de faire du business comme une autre. La marque utilise du plastique recyclé des appareils qu’elle envoie elle-même à la décharge.

Source : Techcrunch

Belkin balance ses objets connectés Wemo aux orties © MiniMachines.net. 2025

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Les Minivacances d’été 2025 !

J’ai pris mon fidèle Xiaomi Mi Notebook Air 12.5″ qui continue de me donner satisfaction depuis 2017. J’emmène aussi deux ou trois bricoles à tester et surtout des trucs pour rester en contact avec le Minimachines au cas où.

Comme chaque année, je compte sur tout le monde pour rester courtois et positifs dans les commentaires. Si vous êtes encore au boulot, si vous n’êtes pas partis ou si vous ne pouvez pas partir, j’aurai comme toujours une petite pensée pour vous. J’espère que vous pourrez quand même trouver de quoi vous détendre.

On se retrouve dans quelques semaines, quand je me serai requinqué. Si vous croisez des news sympas n’hésitez pas à me contacter via la page dédiée. Si vous voulez voir de mes nouvelles, vous pourrez me retrouver sur Mastodon et Bluesky. J’espère que tout le monde aura l’occasion de se vider la tête et de passer un peu de temps à rêvasser.

A très bientôt,

Pierre.

Les Minivacances d’été 2025 ! © MiniMachines.net. 2025

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Avec 5% de parts de marché PC aux US, Linux est en grande forme

Et mon billet de l’époque mettait en parallèle le fait qu’au bout de 30 ans d’existence, seulement 3% des PC connectés à internet apparaissaient sous Linux. Ce qui rend cette évolution de deux points en deux ans bien plus spectaculaire.

Ce chiffre concerne les US, mais la France n’est pas en reste avec une progression de 3 à 4.28% en France et une accélération sur la dernière année. En face, chez Microsoft, il aura fallu une deadline très nette et très claire pour que les utilisateurs de Windows 11 dépassent enfin ceux sous Windows 10. Dire que tout le monde a eu le couteau sous la gorge serait exagéré mais l’épée de Damoclès de la fin des mises à jour a tout de même eu un effet très similaire à une menace.

En France, pays bien connu de gaulois réfractaires, on traine encore largement des pieds avec un Windows 10 toujours devant. Toujours presque 55% des PC  connectés. Windows 11 est à 41% et les autres Windows plus anciens restent toujours présents avec un peu moins de 4% du parc. 

Difficile d’expliquer ce sursaut de Windows très clairement mais on peut distinguer plusieurs tendances fortes. D’abord Linux n’a plus la mauvaise presse qu’il avait il y a encore quelques années. Les clichés d’un système compliqué plein de « lignes de commandes » et de phase de compilation ont encore la vie dure chez les plus obtus mais ont clairement disparu dans la vie réelle. Mettez aujourd’hui quelqu’un sans expérience informatique préalable devant un ordinateur sous Linux, il pourra faire aussi bien que sous Windows. 

L’arrivée de Proton a également fait sauter une barrière chez beaucoup d’utilisateurs. Proton, moteur logiciel permettant de jouer à des titres Windows sous Linux et particulièrement mis en avant par Valve et Steam, a libéré des machines. Je n’ai pas assez de billes statistiques pour m’avancer sur la présence de la goutte d’eau Steam Deck dans l’océan des machines PC connectées. Certains utilisateurs n’avaient clairement que cette problématique du jeu sous Linux pour ne pas basculer. 

L’érosion de Windows est visible même si elle ne rejoint pas les prévisions catastrophiques de certains analystes. Ceux qui avaient prédit l’abandon de la plateforme à cause de passage forcé à Windows 11 n’avaient probablement pas imaginé que les utilisateurs allaient simplement rester sous Windows 10. Reste que l’image de Microsoft n’en sort pas grandie. Le sentiment d’hériter d’un matériel de seconde zone du jour au lendemain suite aux exigences matérielles de Microsoft. Les changements d’interface du système qui brisent les habitudes des utilisateurs. Les grognements réguliers des experts concernant l’injonction de publicité, le profilage intensif des utilisateurs et les fols errements technologiques proposés par des outils comme Recall, ont finalement fait mauvaise presse au système.

Ajoutez à cela une communication absolument centrée sur l’IA depuis des mois et des mois sans que l’utilisateur lambda n’y voie le moindre avantage réel par rapport à ce que proposait son PC auparavant. Et vous avez un cocktail parfumé au désamour de Windows 11. La fin du support de Windows 10 prévue pour la mi-octobre ne fera que pimenter un peu plus la recette. 

Lenovo, entre autres, propose désormais des stations de travail sous Linux

Pendant ce temps, les développeurs des différentes distributions Linux ont affûté leur communication. Toute brebis abandonnée par le Berger Microsoftien devait rejoindre les alpages herbeux et libres. Des communications ont été lancées, des versions vraiment Windowsiennes des systèmes ont été proposées, des outils et des guides de transition publiés. De quoi donner envie aux utilisateurs de tester ce qui a été si longtemps présenté comme un repoussoir absolu. Les jugements décrivant un Linux trop complexe étant passés en quelques années d’un avis commun partagé sur les forums à un avis mal renseigné et lancé sans compétence par des gens juste assez habiles pour répéter un lieu commun.

Ce qui a le plus changé en deux ans, ce n’est pas forcément la statistique, mais c’est l’image que véhicule Linux. De système compliqué pour experts, Linux est devenu une solution beaucoup plus grand public, ludique et facilement accessible. Et cela change beaucoup de choses.

Avec 5% de parts de marché PC aux US, Linux est en grande forme © MiniMachines.net. 2025

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Peladn Link S-3 : un dock graphique externe en Thunderbolt 5

Le port OCuLink semble clairement poussé vers la sortie par les fabricants. Le Thunderbolt 5 le remplace quasiment partout et ce Peladn Link S-3 s’ajoute à la liste des produits l’ayant occulté.

Le Peladn Link S-3 est un dock externe très classique qui se connecte donc en Thunderbolt 5. Au contraire du Peladn Link S-2 qui employait encore un OCuLink. Le marché semble clairement s’orienter dans cette direction ces derniers temps. Cela a commencé par la ROG XG Station 3 d’Asus en mai, puis le FEVM FNGT5 Pro en juin avant de s’accélérer en juillet. On a eu coup sur coup le OneXGPU Lite et le Razer CoreX V2 qui ont choisi la norme Thunderbolt 5.

D’un point de vue design, pas de grosse surprise puisque ce Peladn Link S-3 reprend les grandes lignes d’un Minisforum DEG1 à deux ou trois détails près. 

On ajoutera donc une alimentatin ATX et une carte graphique à l’ensemble avant de le relier en Thunderbolt à son MiniPC ou son portable. On bénéficiera alors d’une bande passante théorique de 80 Gbps, au-dessus des 64 Gbps de l’OCuLink. La latence globale devrait également être bien meilleure. Cela dit, le débit sera limité pour les cartes graphiques les plus haut de gamme puisque le port PCIe sera limité à un 4.0 x4. Bien loin du port x16 d’un port PCIe de carte mère.

Le Peladn Link S-3 apporte une connectique supplémentaire pour seconder ses fonctions de dock graphique. Un lecteur de cartes SDXC est présent ainsi qu’un port USB 3.2 Gen 2 Type-A. Un port Ethernet 2.5 Gigabit permettra de profiter d’une connexion réseau rapide et stable et le petit châssis propose même un emplacement pour glisser un SSD au format M.2 2280 en PCIe 3.0 x1.

Annoncé en précommande à 1599 Yuans, soit 190 € HT, il devrait être commercialisé localement à la fin du mois.

Peladn Link S-3 : un dock graphique externe en Thunderbolt 5 © MiniMachines.net. 2025

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XDO Stax un MiniPC modulaire mais surtout très marketing

Comment vendre un MiniPC disponible à tout professionnel comme une solution innovante et originale ? Le XDO Stax a trouvé la solution. 

Le XDO Stax est une solution assez originale dans son format mais totalement générique en réalité. Le véritable fabricant vous demandera de payer un nombre de pièces minimum pour le fournir à n’importe quel revendeur. Et si vous en achetez un certain nombre, il vous offrira le marquage à votre logo tout en proposant un emballage et une documentation à vos couleurs. L’industriel derrière ce modèle l’a ainsi proposé à d’autres marques en Chine et à quelques marques ailleurs. Comme Kingdel ou Ninkear qui proposent le même modèle d’engin.

Là où le XDO Stax est intéressant, ce n’est donc pas dans le produit proposé, mais dans son approche marketing. Car le produit en lui-même n’a rien d’original. Disponible sous AMD yzen 5 6600U ou Ryzen 7 7840U, l’engin est livré avec 16 Go de mémoire vive LPDDR5 soudée à la carte mère et deux ports M.2. Le premier en PCIe 4.0 x4 dans un format 2242. Le second en PCIe 3.0 X4 en 2280. Un module Wi-Fi6 et Bluetooth 5.2 est intégré.

La connectique « modulaire » du Ninkear MBOX 8 Pro

Un élément qui différencie ce modèle de la concurrence est lié à son approche modulaire. Ce n’est pas la première fois que nous voyons ce concept puisque je vous ai parlé du Ninkear MBOX 8 Pro sous Ryzen 7 8845HS en mars dernier. Ce « nouveau » MiniPC présente ici exactement la même connectique avec un placement identique. Seul le format du boitier change.

La connectique « modulaire » du XDO Stax

On découvre donc une base de MiniPC avec les principaux connecteurs : Deux USB 2.0 Type-A et deux USB 3.2 Type-A en plus d’un classique jack audio combo 3.5 mm. Sur la partie haute, un port USB 3.2 Type-C offrira aussi un signal vidéo DisplayPort et une alimentation Power Delivery.

À l’arrière, la partie haute montre l’ouverture d’extraction d’air chaud et un port USB Type-C n’ayant qu’un rôle d’alimentation pour l’engin. En dessous, le reste de la connectique nous fait découvrir un HDMI 2.0, un DisplayPort 1.2 et deux Ethernet 2.5 Gigabit. 

Comme je vous le disais pour le Ninkear, les deux parties se relient par des connecteurs dédiés qui s’emboitent entre elles pour permettre le dialogue de la carte mère vers la connectique. L’intérêt est… faible. Pour ne pas dire complètement nul. Sans sa connectique, l’engin ne va pas servir à grand-chose et on découvre ici un MiniPC de 10 cm de côté pour 6 cm de haut au total moins bien fourni que des solutions moins épaisses. Le gain est donc plus négatif que positif avec cette option de modularité.

Bien sûr, ce gain appelle à un avenir radieux où la marque XDO fournira des extensions supplémentaires pour jouer avec cette modularité. Sauf que cela n’arrivera pas. D’abord parce que le boitier inférieur ne propose pas lui-même de connecteur et ne peut donc pas accepter d’extension. Enlever cette connectique n’a donc pas de sens et rajouter un module avec, par exemple, plus de stockage ou un circuit graphique secondaire, supposerait soit de se glisser entre les deux éléments avec un double connecteur, soit de reprendre entièrement sa connectique. Ce qui aurait dans les deux cas des coûts très élevés qui rendraient la solution XDO Stax bien trop chère au vu de son équipement primaire. XDO met en avant des solutions futures avec une batterie ou un circuit graphique en pointant vers un Stax V2 sous Ryzen 7840HS et 8840U mais sans donner aucune date ou aucun détail sur le produit.

Alors pourquoi cette modularité ? On peut imaginer un usage simple. Celui d’un PC de bureau maintenu en place par la connectique de sa base pour une exploitation classique. Et, pour des usages variés, la possibilité de détacher la partie logique pour la connecter en USB Type-C à un écran de télé tout en jouant avec une manette Bluetooth. Et c’est là que le second point mis en avant par la marque a du sens.

Car XDO assure que son MiniPC est compatible SteamOS. Une assurance assez peu difficile à formuler puisque SteamOS est compatible avec énormément de machines AMD depuis les nombreux systèmes qui permettent son installation. Un utilisateur pourra donc ainsi travailler à son bureau avec son MiniPC avec un système d’exploitation généraliste. Puis le détacher de sa base, l’emmener dans son salon et redémarrer l’engin sur son second SSD sous SteamOS en dessous de son téléviseur pour le contrôler à la manette.

Le XDO Stax n’a rien d’innovant ou d’original, demain un autre industriel pourra signer un contrat d’achat avec son fabricant pour le commercialiser à son tour. Sa force ne vient donc que de son approche marketing. Cela plus le fait d’avoir envoyé des exemplaires à divers vidéastes pour le faire connaitre. Et cela semble fonctionner puisque le vendeur de ce produit, Picopc.net, est désormais en rupture sur ce modèle. Une réussite plus flamboyante que pour le XDO Pantera Pico PC lancé en 2021 qui reprenait déjà la formule d’une vraie fausse originalité et même d’un financement participatif raté autour d’un produit purement noname.

XDO Pantera Pico : on prend le même MiniPC et on recommence

XDO Stax un MiniPC modulaire mais surtout très marketing © MiniMachines.net. 2025

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Fans de sandwichs à la framboise, la WaveShare 4-Ch est dispo

Les HAT, ces cartes d’extension pour Raspberry Pi continuent de se développer. Surtout depuis l’apparition des Raspberry Pi 5 et de leurs connecteurs FPC. La carte WaveShare 4-Ch permet de transformer ce port unique en un hub de quatre ports FFC indépendants. De quoi alimenter tout type de fantaisie de construction.

Avec suffisamment d’entretoises, votre Raspberry Pi 5 et la WaveShare 4-Ch permettent de transformer vos montages en une solution à mi-chemin entre un sandwich trop riche et une tour de Jenga faussement instable. 

Mesurant 6.5 cm de large pour 5.65 cm de profondeur, la carte permet de multiplier les usages de la solution Pi 5. Si celle-ci propose par défaut un port FPC qui va permettre de monter un SSD rapide, une carte d’extension sans fil, une alimentation PoE ou encore un NPU dédié. L’extension autorisera de profiter de 4 adaptateurs.

Proposée à 18.89€ HT, la carte se connecte à la Raspberry Pi 5 via une nappe classique et propose ensuite quatre connecteurs. Le premier servant de relais pour les autres. Évidemment, la carte ne permet qu’un relais connectique et ne fait pas de miracles d’un point de vue débit… Le connecteur de la Pi 5 propose un PCIe Gen 2 x1 et donc un débit de 500 Mo/s à partager entre toutes les extensions. Monter quatre extensions PCIe est donc possible uniquement pour une volonté de stockage et non pas de vitesse des débits.

Il sera par ailleurs possible de proposer le montage d’un SSD rapide et d’un NPU dédié mais ceux-ci partageront leur bande passante avec les autres éléments et leurs performances seront réduites. Les 40 broches GPIO seront également toujours accessibles au travers de la carte d’extension. À noter, enfin, que la carte embarque un contrôleur qu’il faudra dissiper avec un petit radiateur livré avec la carte.

Hello Ruan and the Waveshare Team !

Fans de sandwichs à la framboise, la WaveShare 4-Ch est dispo © MiniMachines.net. 2025

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MINIX ER937-AI : un MiniPC sous AMD Strix Point en approche

Deux nouveaux MiniPC sont officialisés chez le désormais très prolifique constructeur MINIX. Le MINIX ER937-AI sous processeur AMD Ryzen AI 9 HX 370 et le  MINIX ER936-AI AMD Ryzen AI 9 HX 365.

Annoncés sans beaucoup d’informations en début d’année, ils ont le droit aujourd’hui à une présentation plus dans le détail. Fer de lance de cette gamme, le MINIX ER937-AI embarquera un AMD Ryzen AI 9 HX 370 embarquera donc la puce 12 cœurs d’AMD. On retrouvera les 4 cœurs classiques en Zen 5 et 8 cœurs Zen 5C pour 24 Threads au total. Il peut compter sur un circuit graphique AMD Radeon 890M équipé de 16 Compute Unit à 2.9 GHz en RDNA 3.5. Un NPU 50 TOPS est également intégré.

Le MINIX ER936-AI proposera donc 10 cœurs répartis en 4 Zen 5 et 6 Zen 5C pour 20 Threads. Son circuit graphique sera un Radeon 880M avec 12 CU et il fournira le même NPU de 50 TOPS.

Le tout sera épaulé par deux emplacements SODIMM au format DDR5-5600 en double canal. La partie stockage fait mention d’un port M.2 2280 NVMe PCIe x4. S’il n’est pas mentionné, le rendu 3D de la machine laisse entrevoir ce qui ressemble à un connecteur SATA pour une unité 2.5 pouces au sein du châssis. Pour le moment, rien ne vient explicitement confirmer ce point. Il est donc possible qu’il ne s’agisse que d’une interprétation du graphiste en charge de la fiche technique.

Les entrailles de ces engins cacheront un module Wi-Fi6E et Bluetooth 5.2 non détaillé et le châssis sera percé d’une connectique assez complète. Face avant, on retrouvera un USB4, deux USB 3.2 Type-A et un jack audio combo 3.5 mm en plus du bouton de démarrage. A l’arrière, on note un second port USB4, un USB 3.2 Type-A une sortie HDMI 2.1 et un DisplayPort 1.4 ainsi que deux ports Ethernet 2.5 Gigabit. Un Antivol type Kensington Lock est également visible pour sécuriser l’engin.

Livrés sous Windows 11 Pro avec un minimum de 32 Go de mémoire ive et 1 To de stockage, les MiniPC sont certifiés Linux et sont livrés avec un câble HDMI et une accroche VESA pour être accrochés derrière un écran. Les tarifs devraient approcher les 900 € pour le MINIX ER936-AI et 1000 € pour le MINIX ER937-AI. Pas de disponibilité annoncée mais un probable objectif d’être présent fin août chez les distributeurs dont Amazon.

AMD Ryzen AI 300 : un nouveau cocktail à base de Zen5 et RDNA3.5

MINIX ER937-AI : un MiniPC sous AMD Strix Point en approche © MiniMachines.net. 2025

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Un 35 mm Yashica transformé en appareil photo infrarouge

Depuis la sortie des premières cartes Raspberry Pi, un nombre important de projets autour de la photographie ont été imaginés. Celui de transformer un vieil appareil argentique 35 mm en appareil infrarouge est un des plus réussis esthétiquement parlant.

Une intégration plutôt réussie

Le Yashica Electro 35 est un vieil appareil argentique qui a été produit en masse depuis la fin des années 60.  Il introduisait un obturateur électrique assez novateur et également assez problématique. Ce qui a amené beaucoup de ces appareils à être rapidement « stockés » au fond d’un tiroir. Le créateur du projet a choisi ce modèle pour cette raison. Car en plus d’être son premier boitier personnel, le Yashica est facilement disponible sur le marché de l’occasion à des prix dérisoires. Un excellent terrain d’expérimentation.

Ici, l’objet original ne sert que de carcasse au système embarqué. Système qui consiste en un Raspberry Pi  Zero 2W pour la partie logicielle et un capteur photo infrarouge Raspberry Pi Camera Module 3 Noir. Un filtre infrarouge 720 nm permet d’utiliser ce dernier et divers autres composants servent à la gestion de l’appareil.

Le boitier est découpé pour laisser entrevoir le petit écran OLED

On retrouve donc une batterie, un interrupteur momentané pour déclencher les photos, un petit écran OLED exploitant la sortie I2C du Zero et un interrupteur à bascule pour démarrer l’appareil. Malcolm Wilson partage toutes les ressources et le code disponible sur son site, ce qui permet soit de copier le projet, soit de l’adapter à un autre boitier, voire à une solution entièrement imprimée en 3D. Si vous voulez plus d’infos, une partie du site de Macolm détaille son projet précédent qui proposait un capteur plus classique en couleur.

Mais le plus intéressant ici est clairement lié à la partie esthétique de l’aventure. On a croisé énormément de projets sous Raspberry Pi pour de la photo. Des modèles permettant d’imprimer sur un ruban thermique, la transformation d’un vieux Leica, des appareils pour photographier la quatrième dimension, des appareils sans mémoire, des projets Open source, un capteur utilisant des pailles et plein d’autres. Souvent, ces projets sont très intéressants et proposent des choses étonnantes, mais rarement d’une dimension esthétique folle.

Ici, ce petit boitier Yashica propose une vraie approche photographique. Les clichés capturés en format RAW permettent un travail fin et très réussi des images capturées pour un noir et blanc plein de parti pris mais plein de beaux contrastes et d’une grande finesse de tons. Les clichés sont réussis et les captures offrent des perspectives intéressantes aussi bien pour des traitements architecturaux que végétaux.

Un 35 mm Yashica transformé en appareil photo infrarouge © MiniMachines.net. 2025

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